Lecture du Haïku Calligramme: de haut en bas
Roulements à billes
le soleil en roue libre
problème mécanique
◊ Une drôle de machine dans le parc du château de Chaumont-sur-Loire
L'Oeil Ouvert : photo et poésie
Haïkus et calligrammes, rêverie sur le monde… le voyage imaginaire d'Ossiane
Lecture du Haïku Calligramme: de haut en bas
Roulements à billes
le soleil en roue libre
problème mécanique
◊ Une drôle de machine dans le parc du château de Chaumont-sur-Loire
Bonjour ou bonsoir Ossiane, je regarde ces images si belles, j’aime les clairs obscurs
___
Bel engrenage
En transmission de pensée
la télépathie
__
Aujourd’hui le soleil n’était pas en roue libre mais en relâche, d’où un jour immobile et calme
en suspens,
élan qui se prépare,
tension,
avant d’envoyer le soleil
vers les lointains.
J’aimerais assez être à la réception
Je me suis laissé emporter
par les rouages de cet haïku
au cliché dentelé
en quête d’élan
pour jouer les Icar
et mes brûler les ailes
au soleil d’Ossiane…
Engrener et transmettre,
à travers les ages
dans la continuité
mais pas la fixité
dent à dent
un mouvement ardent
et ce cliquet qui bloque
et empêche de repartir
en arrière
glisser et coulisser
logique des incréments
inexorables
pas d’entracte
dans les entre axes
parfois un couinement
une cage qui coince
grippage du roulement
sans tambour
ni trompette
ne pas oublier
la lubrification
a cran et sans écran
transmission directe
…………………………………
les lettres propulsées
émotion non contrôlée
recomposition
la lecture de haut en bas
est devenu impossible
………………………………….
andrée wizem
point de problème mécanique, le soleil en roue libre, la vie nous entraine dans son engrenage de douceur, d’amour… et de galères aussi !!! mais peut importe la vie et belle…
bon feux d’artifices ce soir, et bon 15 août, bises.
Couples et moment
pour danse infernale
l’échappement infini
à la tangente du temps
Impossible de remonter le temps
pour effacer le jour
qui m’a plongé dans la nuit…
Alors les heures m’entrainent en avant
de jour en jour
vers l’aurore qui m’éblouit
————-
Les engrenages
roues des mondes infinis
tournent dans la nuit
rouages d’horlogeries
du temps et de l’univers
—————
J’ai suivi la rive gauche du fleuve
Les yeux rivés sur la Loire majestueuse
Admiré les oiseaux sur les bancs de sable
Quitté Amboise et la pagode de Chanteloup
La poésie du Clos Lucé
Et les belles inventions de Léonard
J’ai longé les berges verdoyantes
Sans résister à l’appel de la forêt
J’ai visité les troglodytes
Pour y boire les vins du coteau
Descendu les marches de pierre
Pour m’approcher des gabares
Au pied du château de Chaumont
J’ai lu Vallières les Grandes
Et le coeur s’est mis à battre
J’ai gravi la pente
Pour un rendez-vous dans la cour du château
Derrière les écuries, j’ai longé le chemin
Et pris le petit pont me menant aux jardins
J’ai admiré les grands et vieux cèdres
Ainsi passe et passe le temps
Au fil du fleuve dans l’engrenage de ma mémoire
Quand je reviens au pays
Les rouages de mon coeur s’emballent
Mais les dents de l’engrenage font fi du temps
comment ne pas penser à :
http://www.elysee.ch/uploads/tx_exposition/13chaplin_gd.jpg
et tellement encore d’actualité
belle journée aux visiteurs
Marc,effectivement, la note de jour nous renvoie aux temps modernes avec Charlie Chaplin où Charlot est pris dans le ventre de la machine et roule entre les engrenages…..et….dans les engrenages de la vie…de même que pour chacun d’entre nous et de façon bien inattendue parfois…..
Les temps modernes
Existe t’il une poterne
Tic tac tic tac
Course contre le temps
On avale les évènements
Tic tac tic tac
Un corps saint , l’âme saigne
La vie n’a rien d’ un poème
Tic tac tic tac
Implacable phonème
À en perdre haleine
Tic tac tic tac
Les dents de l’engrenage
Jamais ne nous ménage
Tic tac tic tac
La routine la rengaine
Et les jours qui s’égrainent
Tic tac tic tac
Comment briser ces chaînes
Qui dans le néant nous entraînent
Tic tac tic tac
Quatre lettres dont un M
Simplement dire je t’aime…
L’horloge a bien du mal
Un vieil engrenage,
A vrai dire, peu sage,
A une dent contre elle.
Du coup, elle a des tics
Et plutôt que des tacs
On n’obtient que des tocs
Pour les heures
Quel malheur !
Les minutes
c’est la chute !
Les secondes
font la ronde !
Faisons donc le ménage
Changeons cet engrenage
Retrouvons le répit
Et notre grande amie
Ouvrons-lui les entrailles
Auscultons la ferraille
Ôtons la mauvaise dent
Et lime lime
Et tape tape
Avec tendresse
Avec adresse
Bien placer le moignon
Sertir en précision
Nettoyer et graisser
Pousser le balancier
Voila, c’est reparti
La belle est ébaubie
Elle chante tout à traque
rythme bien son tic-tac
Les heures sans heurts s’égrènent
La maison est sereine
…
Qui a dit : « chaque heure blesse
La dernière tue » ?
M’en fiche… Même pas mal !
>brigetoun :
Tu es toujours en train de préparer le Grand Saut 😉 Bel humour aérien, Brigitte ! J ete retrouve à la réception 😉
>Seb :
Bonsoir Seb, voilà c’est fait, tu as fait le grand saut toi aussi mais sans te brûler 😉 Bienvenue à toi et merci pour ton joli morceau de poésie ! Amitiés.
>Thierry :
Ton poème est très sonore ; il va falloir remettre de l’huile dans les rouages 😉 Merci pour ces riches images, bonne soirée !
>andrée :
Beaucoup d’humour là aussi ;-)… notamment dans les deux dernières lignes, merci à toi !
>sabine :
J’espère que tu as passé une belle journ én en roue libre et sans aucune contrainte 😉 Bonne soirée !
>marc :
Rien que ça !Trois approches différentes 😉 La dernière est très sonore elle aussi et elle est très réussie;-) Merci beaucoup, belle soirée en perpective pour toi 😉
>amichel :
Belle évocation des engrenages et du temps qui passe inexorablement, tic tac, tic tac. Bises à toi Michel !
>monique :
On voit que tu connais la région et les chemins incontournables liguériens 😉 Merci pour ta belle poésie nostalgique, bonne soirée !
Ho ! engrenage ennemi !
Horloge sur l’établi
Tout ça m’a mis en r’tard
retard au rendez-vous
Rendez-vous des mots doux
J’prendrai le prochain quart !
Paris n’est rien, ni la France, ni l’Europe, ni les Blancs… une seule chose compte, envers et contre tous les particularismes, c’est l’engrenage magnifique qui s’appelle le monde. [Ella Maillart] Extrait de Oasis interdites
Merci nath pour avoir cité cette sublime ella
Bonsoir Ossiane, bonsoir à tous
Le monde dit elle
Oui il tourne tant bien que mal
Les rouages grincent
Parlons en Monique
Ossiane, je ne peux me taire face à ce que d’aucuns appellent pudiquement les événements caucasiens.
L’engrenage semble s’être mis en branle inéluctablement avec cette avancée inexorable que rien ne semble pouvoir arrêter et ce côté sombrement mécanique qui vient broyer entre ses dents les personnes, déchiqueter les individus.
Cette concomitance ne vous aura pas échappé.
Dans le passé la logique des blocs et des alliances avait conduit à ce qu’on appela
« la marche à la guerre ».
Même pacifiste et je le suis les bruits de bottes me révulsent mais nous européens portons une part de responsabilité avec le précédent du Kosovo.
Les régles du droit international sont elles faites pour être foulées aux pieds impunément ? Qui donc va mettre de l’huile pour que rine ne coince et que les bruits d’horreur cesse, un abîme de perplexité s’ouvre, le futur proche est incertain, et la géorgie est aux portes de l’Europe.
Désolé de m’être lâché ainsi mais je me suis trouvé pris dans un nouvel engrenage.
L’Europe ne peut pas taxer les russes sur l’importation d’hydrocarbure puisqu’elle se tuerait elle même. Donc les russes peuvent faire à peu près ce qu’ils veulent.
On appelle cela l’engrenage du marché économique.
L’argent et le pouvoir sont les seuls mots importants dans ce monde au détriment de toute valeur morale.
Ecouter ou voir les actualités est tellement déprimant, et constater également dans son quotidien combien la bêtise humaine peut être édifiante (des papiers ou emballages jetés par la fenêtre d’une voiture, les animaux abandonnés avant les vacances tels un produit de consommation que l’on jette à la poubelle, les enfants livrés à eux mêmes pendant les congés scolaires etc etc….) C’est l’engrenage de la stupidité, de la médiocrité et quelquefois de l’ignorance.
Heureusement il y a des hommes qui forgent les espérances. Il y a tant d’humains qui essayent d’aider la planète, l’espèce humaine, animale et végétale. Je ne sais s’il nous sera permis, un jour, de comprendre le sens de notre vie sur terre. Peut être n’y a t’il aucune explication ! Nul être vivant ne le sait véritablement.
On dit , dans les vallées, qu’un homme apporta un jour aux nomades, comme un feu neuf, non pas la paix mais la division contre ce qui divise.
Il en garda longtemps l’arcane. Puis certains surent, en se guidant sur les étoiles avec leurs gens et leurs troupeaux, qu’il parlait – quelle main posée sur la nuque ? – d’un amour plus grand que l’amour.
JC. Renard / Dix runes d’été
la lune épanouie, retient le temps
pour que l’homme, la contemple plus longuement
car elle à peur que cela ne dure pas indéfiniment
……………………………………….
un peu moins gai mais en échos à vos écrits
la roue tourne, les hommes s’enchaînent
mais c’est toujours la même rengaine
du sang du sang et de la haine
mais que coule t’il donc dans nos veines
pour que tant de violence se déchaîne
et que faut il faire pour arrêter la gangrène
avant que la terre entière un jour ne saigne
et qu’il ne reste plus que des larmes veines ;
alors déployons sans cesse notre emblème
celui de l’amour pour vaincre la haine!
problème mécanique, une seule solution, une burette d’huile !!! et tout repart… enfin défois oui, défois non !!!
bon week-end à tous.
___
Spirographes posés
Sur le ciel
D’un papier gris de vie.
Ressentir la soudaine envie
D’effacer l’inhumaine
Et destructrice folie.
Au p’tit bonheur
Choisir un crayon de couleur.
Le faire tourner, tourner. Danser.
Puis un autre, un autre encore.
Retisser l’irisée dentelle
Du rêve oublié.
… juste … juste …
L’instant d’un instant,
Retrouver la lumière
D’un souvenir d’enfant.
_
http://www.easy-upload.net/fichiers/Courbes_de_spirographe.20082983520.jpg
_
Bon dimanche et biz à tous.
___
Bruit mécanique
sombre logique
les roues crantées
la main gantée
des rayons allégés
une couronne élégiaque
qui donne de la niaque
un va et vient
qui me retient
au bord du temps
regain de champs
marche forcée
frontiéres bafouées
droit piétiné
drôle d’instant
froid dans le dos
où le magot
un jour j’écrirai
« sur la route de Tbilissi »
Bonjour ossiane, bonjour à l’équipage pas encore au grand complet
j’ai retrouvé dans un cliquetis haletant
un texte plein de souvenirs
en partage
meilleur week end possible, et c’est pas évident
000
« Des clics, des claques, déclics »
Dans l’espace de la mémoire
Il y a une roue à cliquet
Qui tourne et qui enclenche
Des souvenirs ; une sacré avalanche.
On peut bien battre le briquet
Pour éclairer et passer à la passoire,
Filtrer au travers du doux tamis
Les images brisées de tant d’amis.
On voudrait claquer, soudain, des doigts
Et pouvoir, au loin, chasser cet effroi
Qui nous envahit quand de l’ombre surgissent
Des spectres dont les ongles crissent.
On voudrait se battre et s’assener
Sur la joue et aussi sur le nez
Ce qui parfois de manière sonore claque
Ce qui peut servir en guise de pâle décalque
A la vérité enfouie au plus profond,
Mais qui peut aussi provoquer des bonds.
On retiendra l’effet imprévu du déclic
Signal mais aussi mise en mouvement
Qui au travers de multiples changements
Nous rattache néanmoins comme un ombilic.
Car ce qui apparaît plus tard comme un tout
Est en fait une suite assez continue
Et au-delà des peurs c’est un atout
Par delà ce chemin qui en nous sinue.
Fil conducteur invisible il nous relie
A la manière de celui qui son texte relit.
Enfin on croit pouvoir obscurément discerner
Que en plus de la farandole d’images cernées
Il y a une logique, une explication ancrée.
000
Coup de rage de mon dimanche :
Ai-je bien ouï les infos de 12 H 30 de ma radio belge et cauchemarderais-je ?
Sarkozy et Kouchner ont annulé leur rendez-vous avec le Dalaï Lama « afin de sauvegarder les liens qui unit la France à la Chine ».
(En contre-partie Madame-gratte-la-guitare ira inaugurer un temple bouddhiste quelque part en France…).
Y’a vraiment des engrenages dans lesquels il va nous falloir, de toute urgence, poser nos grains de sable !!!
Une tête penchée sous les poids des rayons
Et les mains transpercée par des clous de lumière
Le front sanglant posé sur les nuages
Les deux bras étendus pour barrer le passage
Le monde est passé sous tes pieds
Homme et Dieu
La terre est partagée par un mince ravin
Le ciel est encombrée par de mauvais chemins
Les larmes sans raison coulent de tous côtés
Mais un autre soleil continue de briller
Pour tous ces hommes morts qui se sont réveillés
Après l’aventure oubliée
De tous les souvenirs qui se sont entassés
Il ne reste plus rien
Un bâton desséché
Sous les plis de la main
Un pas lourd et moins certain
Tous sont passés par là
Et leur ombre légère les suivait pas à pas
Les yeux ouverts ils marchaient sans rien voir.
Pierre Réverdy
L’eau coule et j’aime son bruit
La roue tourne sur ses engrenages ruisselants
La barre frappe dans la cadence de la roue
Le chiffon se métamorphose en pâte
Matière première de la page blanche
Parsemée parfois de pétales de fleurs
Et qui verra peut-être naître un poème
C’est la merveilleuse mécanique
De la roue , de ses engrenages
Et de la force de l’eau
Au moulin à papier sur les bords de l’eau
Au pied de la montagne des Sorgues
Chère Bourrache
clin d’oeil à toi.
Tu as dit, dans ton commentaire de mettre de la sable sur certains engrenages.
La mémoire travaille et éveille une petite histoire sur un engrenage :
L’année de 1939, mon père avait un restaurant et l’eau venait d’un puits à la cour de la maison.
Une pompe élétrique aspirait l’eau et la poussait jusqu’une grande boite sur le restaurant.
Sur le tuyau de la pompe avait une ouverture, un petit calice, pour mettre un peu d’eau pour la pompe commencer à fonctionner et mettre en action tout l’engrenage avec sa musique si caracteristique.
Un jour, un beau jour de dimanche, le restaurant plein, moi (8 ans) et ma chère cousine (9 ans) nous avons mis de la sable dans le calice, l’ouverture de la pompe.
Le résultat tu le devines…
Ossiane,
ces engrenages dans le jardin m’ont rappelé l’histoire du pauvre Nathanael en voyant sa bien aimée Olimpia, déchirée, sans les yeux, les engrenages dispersés.
Sera l’amour si aveugle?
C’est la folie, un arbre que au lieu de fleurs donne d’engrenages, de machines,
ni même Jules Verne a imaginé ça.
J’aime bien la photo des engrenages mélangés au soleil.
Et le calligramme c’est precieux, un bijou.
Sans problème mécanique
Chère Neyde
quand la mécanique est rodée
par son fonctionnement
on ne risque pas d’être taraudé
vient à tomber cette silice
et l’on porte le cilice
Tu soulignes très justement
que pour que naisse le mouvement
il faut donner l’impulsion initiale
amorcer le circuit
favoriser l’écoulement fluide
la terre tourne autour du soleil
Traînant son ombre avec elle
Dans les rouages du temps
La mer l’accompagne laissant sur la plage
l’empreinte des marées
Et pour chaque jour qui passe
c’est le monde entier qui tourne
Entraîné dans le mouvement de rotation
Qui a donné l’impulsion initiale ?
Et qui viendra rompre
Cette splendide mécanique ?
Les éoliennes ont beau être montrées du doigt
Eole n’en est pas moins le dieu des vents !
L’intérêt de réagir tardivement..alors que beaucoup se sont exprimés…c’est de comprendre…Merci Neyde …j’ai perçé le secret de ces engrenages…il ne s’agit pas d’un roulement à billes..du mécanisme d’une montre géante..d’une roue à eau prête à réduire en poudre nos mots et nos réactions..Non..il s’agit d’une boîte à malice…d’une roue à rayons..d’un soleil…d’un éclat de rire..du sable qui file sous la main…caresse une paume…se glisse entre les doigts…se pose sur le sol….forme un monticule…On monte sur la dune…des vagues dans le ciel…un souvenir dans le regard…un puits de tendresse… quelques notes de musique…J’imagine avec émotion ce jour d’une année passée..c’était en 1939…Neyde et sa cousine…les clients installés…les cliquetis des premières fourchettes croisant le fer avec les seconds couteaux..une ambiance de fête..et… des grains de sable dans un calice..grincement de dents évidemment…L’histoire…on ne sait comment elle se termine..on savoure ce moment de bonheur…et on s’invite…avec douceur..dans le creux du Brésil…entre ombres et lumière…on s’allonge sur la dune..on tire le ciel vers soi…on ferme les yeux…on rêve d’une autre fois..
Très vite en passant et en vous remerciant….
>phil :
Toc Toc phil 🙂 Bien vu ; j’espère qu’il existe encore des horloges comme ça 😉 En tout cas tu racontes bien le charme de ce tic-tac lancinant ! Merci beaucoup, bises.
>monique :
Bonsoir monique, ça grince pas mal en ce moment, tu as raison 😉
Beaucoup de choses à dire sur ces roues crantées 😉 Belle inspiration pour toi et de la terre au ciel ! Merci, je t’embrasse !
>thierry :
Je te rejoins dans ton inquiétude ; ça rappelle un bien sombre passé.
Bravo pour tes poèmes qui cliquent très fort 😉 Bonne nuit !
>rachel :
Je suis d’accord avec toi rachel mais j’essaie quand même de suivre l’actualité avec mon journal, ça fait moins de bruit;-). Bises à toi !
>perline :
Bonsoir perline, c’est fou comme ces photos t’emportent loin dans ton beau choix. Merci pour ta sensibilité, bises.
>sabine :
;-)) Bonne nuit !
>bourrache :
Coucou bourrrache, te revoilà ; je suis contente de te retrouver ;-))… ainsi que tes beaux poèmes et tes coups de rage et d’humour 😉 Oui, tu as raison… Et dire que Madame-gratte-la-guitare a déjà vendu plus de 300000 disques… ça laisse rêveur… comprends pas bien…
Je t’embrasse.
>hélène :
Ton choix m’impressionne, je n’aurais jamais pensé que cette photo puisse évoquer tant de choses. Belle sensibilité comme perline tu as ! Merci, je t’embrasse.
>neyde :
C’est moi qui imagine des problèmes mécaniques, ne t’inquiète pas 😉 Bele imagination rêveuse tu as, heureusement qu’on t’a avec nous 😉 Merci Neyde de Sao Paulo, je t’embrasse !
>pierre b :
Et voilà la clôture de la note avec ton interprétation pleine de fantaisie poétique à la pierre b et en plus porteuse d’un sens prémonitoire avec la dune 😉 C‘est incroyable, comment as-tu fait pour deviner ? Je ferme les yeux comme tu le recommandes 😉 Bises vers toi, bonne muit et merci !
>nath:
Oups tu m’as échappée, je viens de te retrouver;-)
Merci pour cette belle citation pleine d’espoir, bonne nuit à toi!
Un magnifique poème que je place ici :
Les chemins inconnus, invisibles, paradoxaux qu’emprunte l’Inconscient dans le cœur et le passé des êtres, corps et âme confondus, s’éclairent un peu pour nos consciences quand nous reparcourons le déroulement des générations, les transmissions, réussies ou destructrices, les traces de « crises » et d’épreuves liées à l’effroi de la naissance, aux traumatismes des luttes infantiles contre les figures inconnues et familières qui accompagnent notre adaptation au monde, au social, à leurs manques, à leurs renoncements.
Chacun de nous arpente la condition humaine et l’histoire individuelle selon des forces et des failles semblablement inconnues.
Nous nommons « anges » et « fantômes » ces êtres et ces moments du passé dont le vrai secret reste souvent inconnaissable, piégé lui-même par ses obscurs combats.
Parfois ils se dissipent. Parfois ils reviennent. Parfois ils s’intègrent à la vie qui va, évidente et mystérieuse.
Le Poème témoigne – et d’abord de nos rudes expéditions dans les chemins de notre si humaine étrangeté.
Dans la vie quotidienne, nos actes, nos choix pourront être détournés, incertains, absurdes – mais le Poème, lui, veillera et saura retrouver la justesse du mot, la sensation, la conscience qui tranche et désigne.
Le Poème ne dépend pas du jeu social, des intérêts et des calculs contemporains, des leurres du narcissisme – il garde la flamme des souffrances anciennes mais aussi du dévoilement conquis. Il garde la capacité de témoigner et de transmettre – sans prétendre vaincre les aléas de notre condition mais sans baisser les bras devant ses ombres et ses contraintes.
Le Poème témoigne – et chacun de nous a le pouvoir ou la chance de l’entendre résonner sur les chemins inconnus, invisibles, paradoxaux de la première et de la dernière aube enfin humaine!
Alain Suied (inédit)
Et le site sur lequel je l’ai trouvé :
http://poezibao.typepad.com/poezibao/
(J’ai cru comprendre que l’auteur de ces lignes venait de décéder, aussi j’espère ne pas être incorrecte en déposant ses mots ici…Je le laisse à ton appréciation Ossiane …)
–
Belle semaine à toi
–
Merci Alix , texte émouvant d’Alain Sueid en ce que le poème exprime la vérité telle qu’elle habite notre coeur – « anges et fantômes » sont en chacun de nous.
merci pour la découverte de ce site qui rend hommage à cet écrivain.
>alix:
Tu as en effet trouvé un beau texte émouvant sur la poésie qui fait réfélchir. Je ne pense pas qu’il y ait de problème pour le laisser puisque tu as mis le nom de l’auteur.
Je connais ce très bon site depuis longtemps, Florence Trocmé est déjà intervenue sur mon blog il y a longtemps maintenant. Merci pour le beau partage, je t’embrasse.
Ce texte d’Aragon chanté par Ferrat est douloureusement beau. Je ne le coupe pas pour un partage entier.
La vie aura passé comme un grand château triste que tous les vents traversent
Les courants d’air claquent les portes et pourtant aucune chambre n’est fermée
Il s’y assied des inconnus pauvres et las qui sait pourquoi certains armés
Les herbes ont poussé dans les fossés si bien qu’on n’en peut plus baisser la herse
Quand j’étais jeune on me racontait que bientôt viendrait la victoire des anges
Ah comme j’y ai cru comme j’y ai cru puis voilà que je suis devenu vieux
Le temps des jeunes gens leur est une mèche toujours retombant dans les yeux
Et ce qu’il en reste aux vieillards est trop lourd et trop court que pour eux le vent change
J’écrirai ces vers à bras grands ouverts qu’on sente mon cœur quatre fois y battre
Quitte à en mourir je dépasserai ma gorge et ma voix mon souffle et mon chant
Je suis le faucheur ivre de faucher qu’on voit dévaster sa vie et son champ
Et tout haletant du temps qu’il y perd qui bat et rebat sa faux comme plâtre
Je vois tout ce que vous avez devant vous de malheur de sang de lassitude
Vous n’aurez rien appris de nos illusions rien de nos faux pas compris
Nous ne vous aurons à rien servi vous devrez à votre tour payer le prix
Je vois se plier votre épaule A votre front je vois le pli des habitudes
Bien sûr bien sûr vous me direz que c’est toujours comme cela mais justement
Songez à tous ceux qui mirent leurs doigts vivants leurs mains de chair dans l’engrenage
Pour que cela change et songez à ceux qui ne discutaient même pas leur cage
Est-ce qu’on peut avoir le droit au désespoir le droit de s’arrêter un moment
J’écrirai ces vers à bras grands ouverts qu’on sente mon cœur quatre fois y battre
Quitte à en mourir je dépasserai ma gorge et ma voix mon souffle et mon chant
Je suis le faucheur ivre de faucher qu’on voit dévaster sa vie et son champ
Et tout haletant du temps qu’il y perd qui bat et rebat sa faux comme plâtre
Songez qu’on arrête jamais de se battre et qu’avoir vaincu n’est trois fois rien
Et que tout est remis en cause du moment que l’homme de l’homme est comptable
Nous avons vu faire de grandes choses mais il y en eut d’épouvantables
Car il n’est pas toujours facile de savoir où est le mal où est le bien
Et vienne un jour quand vous aurez sur vous le soleil insensé de la victoire
Rappelez-vous que nous avons aussi connu cela que d’autres sont montés
Arracher le drapeau de servitude à l’Acropole et qu’on les a jetés
Eux et leur gloire encore haletants dans la fosse commune de l’histoire
J’écrirai ces vers à bras grands ouverts qu’on sente mon cœur quatre fois y battre
Quitte à en mourir je dépasserai ma gorge et ma voix mon souffle et mon chant
Je suis le faucheur ivre de faucher qu’on voit dévaster sa vie et son champ
Et tout haletant du temps qu’il y perd qui bat et rebat sa faux comme plâtre
Je ne dis pas cela pour démoraliser Il faut regarder le néant
En face pour savoir en triompher Le chant n’est pas moins beau quand il décline
Il faut savoir ailleurs l’entendre qui renaît comme l’écho dans les collines
Nous ne sommes pas seuls au monde à chanter et le drame est l’ensemble des chants
Le drame il faut savoir y tenir sa partie et même qu’une voix se taise
Sachez-le toujours le chœur profond reprend la phrase interrompue
Du moment que jusqu’au bout de lui-même Le chanteur a fait ce qu’il a pu
Qu’importe si chemin faisant vous allez m’abandonner comme une hypothèse
J’écrirai ces vers à bras grands ouverts qu’on sente mon cœur quatre fois y battre
Quitte à en mourir je dépasserai ma gorge et ma voix mon souffle et mon chant
Je suis le faucheur ivre de faucher qu’on voit dévaster sa vie et son champ
Et tout haletant du temps qu’il y perd qui bat et rebat sa faux comme plâtre
Drôle de mécanique ces moteurs
on cherche plus et on revient toujours
au même
comme l’œil numérique du cycle
Merci de votre passage en poésie, Pierre;-)
Orgue de barbarie et limonaire
Ce sont de drôles d’engins qui trônent dans les foires
Ou qu’un chanteur des rues entraîne aux carrefours
c’est l’orgue des forains la musique des manèges
D’où la musique s’évade comme par sortilège
mélodie programmée qu’entraîne une manivelle
des airs déjà anciens que chacun reconnaît
des chansons à succès dont on suit les paroles
de simples ritournelles qu’on apprend à l’école
des notes qui réveillent des souvenirs enfouis
Des mots que l’on retient parce qu’ils parlent au cœur
Dont l’esprit se souvient avec nostalgie
des images du passé du tout premier prénom
quand le cœur s’emballait pour un oui pour un non
un refrain des couplets qui ressemblent à l’automne
Alain
Quel beau travail de composition Alain c’est un orchestre en poésie qui retrouve avec toi sa vocation première.
Ce poème pourrait se chanter sur l’air de la chanson de Ferré « Ce sont de drôles de types »…. il en a la même construction et l’air m’est venu naturellement en le lisant sans doute parce qu’il commence par ce sont de drole d’…….
Alors là oui c’est confondant de justesse et de sensibilité !