Identité

Identité

Le temps détaché, perdu dans son image, l'homme immobile

Lecture du Haïku Calligramme: centre, bas, haut, gauche.

Le temps détaché
perdu dans son image
l’homme immobile

Qui sommes-nous? Cette question existentielle n’a pas échappé aux regards de Daniel, Neyde, Bernard et Sven.

Identité en code barre
Taille XX…
Sans ailes.

Daniel (son site)

Le temps immobile
L’homme perdu
Son image détachée

L’homme détaché
Son image immobile
Le temps perdu

Neyde

Dites nous bonjour!
Ne vous suis-je donc pas inconnu…
« Le pays d’où je viens n’est fait que de silence »
De Léda de Zeus et de Tyndare
Nous sommes les Dioscures.
Nés jumeaux de deux pères
Nous sommes attachés,
αβ
Alpha blond Beta brun
Toison d’or,
Col ouvert
Né doublement sous X
Je m’éloigne de moi
Je perds ton inconscience
C’est illusion d’optique
Un rêve orthogonal
De froides irradiances
La racine du mâle
2X = Une
En réalité,
Je suis femme
Chromosomiquement
L’Equation
Résolutivement

Bernard

La solitude du mannequin

Je glisse sur mon piédestal immobile
la solitude me cloue et m’aimante
l’énigme du temps m’intrigue sans cesse…

Un chant lancinant au fond de moi
vibre désespéremment
je ne sais comment
voyager intensément
au rythme des battements
du coeur, des sentiments ?

Autour de moi,
je perçois des lueurs, des frôlements,
derrière des vitrines, des passants,
posent leurs regards furtifs,
insistants, envieusement,
je ne suis qu’un ornement.

Au détour d’un regard
au détour d’un chemin
je cherche encore
un faiseur de songes,
un savant, un magicien,
qui me donnera soudain
une émotion, un chagrin,
et la magie d’une présence…
et d’une amie…

Sven

121 réflexions sur « Identité »

  1. Le temps immobile
    L’homme perdu
    Son image détachée

    L’homme détaché
    Son image immobile
    Le temps perdu

  2. Trop de temps passé hors de chez toi… J’ai pris un immense plaisir à visiter ton blog. Je n’ai pris le temps que de lire quelques commentaires. Mais c’est toujours le même esprit qui règne. Une belle équipe que toutes celles et ceux qui participent.

    Je te salue bien bas, et t’adresse toutes mes félicitations pour cette persévérence, cet esprit d’aventure photographique, et cette fraternité que tu as su créer au fil du temps.

    Un abrazo fuerte!!!

  3. J’avais beau lui dire bonjour tous les matins, il ne désserrait jamais les dents.
    Les mannequins qu’ils soient vrais ou faux, ça vous snobe tout le temps…

  4. Cas de conscience…
    Cette photo d’identité…de face ou de profil…que souhaitez vous montrer…est ce pour un usage particulier…vous semblez à cet instant glaçé..Vous voulez sur un passeport la déposer..pour un peu voyager…
    Mais vous n’y pensez pas…elle n’est pas conforme…elle n’est pas aux normes..elle ne résistera pas…Les controles elle ne passera pas…votre nationalité on vous demandera..sur la terre jamais vous irez..contraint et forçé..
    Oh et puis…ne prenez pas cet air assuré…je vous sais friable…légèrement décalé..vous avez envie de chaleur et de complicité..de pleurs et de gaieté..Vous avez envie de vivre..de quitter cette immobilité..
    Comment faire…?…Ouvrez les yeux et voyagez..glisser vous dans les mots que vous aimez..quittez cette image que vous abhorrez…laissez les rides s’installer…soyez un peu désinteressé…Et mordez si vous voulez..avec délicatesse ou passion..sans faire de mal..pour montrer que vous existez..
    Vous êtes prêt…?
    Alors venez..nous vous donnerons une identité..un prénom..et peut être..notre amitié..

  5. L’étrange animal
    Diogène le cherchait
    Par les ruelles d’Athènes
    Une lampe à la main
    En pure peine
    Et ce n’est pas demain
    Que nous le trouverons.

  6. Puisque ni le corps ni l’ensemble n’est l’homme, je crois qu’il reste que l’homme n’est rien ou bien, s’il est quelque chose, il faut reconnaître que ce ne peut être rien d’autre que l’âme.
    Platon

  7. Enigme

    « Je suis plus puissant que Dieu.
    Je suis plus méchant que le diable.
    Le pauvre en possède.
    Le riche en manque.
    Et si vous me mangez, vous mourrez.
    Qui suis-je? »

    Bernard WERBER « Nous les Dieux ».

  8. Enigme bis :

    Je suis le quotidien du drame
    Le regard impassible
    D’un néant qui s’embrase
    Sur le bûcher des vanités
    Je suis le temps qui passe…

    Bises Maria .
    A+++

  9. Dites nous bonjour!
    Ne vous suis-je donc pas inconnu…
    « Le pays d’où je viens n’est fait que de silence »
    De Léda de Zeus et de Tyndare
    Nous sommes les Dioscures.
    Nés jumeaux de deux pères
    Nous sommes attachés,
    αβ
    Alpha blond Beta brun
    Toison d’or,
    Col ouvert
    Né doublement sous X
    Je m’éloigne de moi
    Je perds ton inconscience
    C’est illusion d’optique
    Un rêve orthogonal
    De froides irradiances
    La racine du mâle
    2X = Une
    En réalité,
    Je suis femme
    Chromosomiquement
    L’Equation
    Résolutivement

  10. Le temps perdu, détaché de mon image,
    pourtant…

    Je fais le rêve d’inoubliables voyages…
    entre sourire chaleur et douceur
    en tout lieu le passé est présent
    sans toi le futur est inconcevable.

    Tous les pays peuplés de héros de dieux…
    avec leurs mythes enchanteurs
    sembleront nous appartenir puis
    dans la quiétude nous visiterons
    des contrées peuplées de légende.

    Dans nos voix le parfum des vents marins…
    venus de pays très lointains…
    la beauté des fjords sans fin…
    l’ondulation des dunes de sable…
    le passage des caravanes bleues…

    Les soirées calmes et reposantes si près…
    si près des battements de nos coeurs
    dans un mélange subtil mystérieux
    de moments d’intimité profonde
    de fraternelles rencontres d’amitié
    des instants de si fragile beauté.

  11. La solitude du mannequin

    Je glisse sur mon piedestal immobile
    la solitude me cloue et m’aimante
    l’énigme du temps m’intrigue sans cesse…

    Un chant lancinant au fond de moi
    vibre désespéremment
    je ne sais comment
    voyager intensément
    au rythme des battements
    du coeur, des sentiments ?

    Autour de moi,
    je perçois des lueurs, des frôlements,
    derrière des vitrines, des passants,
    posent leurs regards furtifs,
    insistants, envieusement,
    je ne suis qu’un ornement.

    Au détour d’un regard
    au détour d’un chemin
    je cherche encore
    un faiseur de songes,
    un savant, un magicien,
    qui me donnera soudain
    une émotion, un chagrin,
    et la magie d’une présence…
    d’une amie…

  12. Bonjour Ossiane,
    un très beau thème sans faux-semblant…
    (pour la solitude du mannequin, j’ai mis un « et » en trop en allant trop vite à la dernière phrase, peux-tu le supprimer) je te remercie beaucoup pour cette série sur les statues, les mannequin, sur une façon finalement détournée de parler de l’Homme. ?Bonne journée à toi, amiticalement, sven.

  13. Vous regarde pas
    Ni ne vous vois
    Dans mon indifférence
    Du monde d’ci-bas.

    Comme un roi.

    Déshumanisé.

    Destitué.

  14. Il lui manque son expression
    Des rides sur la peau
    La chaleur de sa chair
    Sa voix en gouttes d’oOOo
    Il lui manque tellement
    Pour se nommer Humain

  15. Il lui manque son expression
    Des rides sur la peau
    La chaleur de sa chair
    Sa voix en gouttes d’oOOo
    Il lui manque tellement
    Pour se nommer Humain

    Et puis de dormir rêver
    Manger sans oublier d’
    Aimer

  16. j aime bien vos mots, Noisette. Je vous embrasse, c’est bon de vous lire.

    C’est si fort ce sujet encore, si bien souligné par de forts beaux mots d’un beau quatuor. Merci à vous!

    L’identité de la naissance jusque la mort, c’est toute une vie dedans, depuis le premier cri jusqu’au dernier!

  17. Je vous embrasse le club des quatre de la première page
    Neyde, Daniel, Bernard et Sven

    ____

    Bises à toi aussi Alix
    Axxx

  18. A Vous Tous, aminautes

    Il convient à présent, que je vous parle à mon tour, de ce projet « Interlignes » dont vous avez connaissance maintenant.

    Comme je m’en suis expliqué à Ossiane, je n’ai pas l’expérience d’internet. De part ma formation, je privilégie les rapports humains, francs loyaux, à visage découvert, de personne à personne. Pour nous tous c’est pareil, le physique parle, même un mannequin ! le sourire, les gestes, les mains qu’on presse contre les siennes, s’asseoir seulement à côté d’une personne et l’écouter, lui donner du temps, le regarder sans appui sans insistance sans le blesser…

    Alors losqu’on me demande d’ouvrir seul un débat, sur un blog qui ne m’appartient pas et avec des gens qui sont des fantômes, moi qui, même quand il fait le pître, aime rester dans l’ombre!!!

    Dans cette « aventure », nous devons vibrer à l’unisson, sans quoi rien ne sera possible. Vous ne devez jamais mettre en doute notre volonté de bien faire, notre « don » de nous-mêmes pour l’aboutissement de ce projet, notre désir de construire pas à pas,d’un voyage à l’autre… avec notre force personnelle, nos faiblesses propres, nos fragilités, nos instabilités et nos humeurs et certes ni avec notre savoir encore moins avec nos certitudes…

    Je pars en éclaireur.
    Nous prenons notre sac à dos, on met dedans nos pauvres bagages de survie et on débroussaille avec nos mains, nos idées, notre expérience de la vie et nos qualités de coeur surtout.

    Ce ne sera pas une croisière « club med », que je vous propose, peut-être qu’on s’embourbera parfois, peut-être bien qu’on plongera dans une autre dimension et qu’ on s’envolera aussi… je prends une boussole mais je ne connais pas la destination encore mais si nous savons chuter et nous relever, nous saurons nous élever dans un même élan.

    « Un voyage de mille li, commence par un pas ». Laozi.
    Je vous propose de faire avec moi ce premier pas.
    Amicalement,
    Sven

  19. Mon Amour,

    Mon regard fut-il tel,
    Acéré,
    Que se posant
    Sur votre bât blessé,
    Je vous transforme
    En statue de sel ?

  20. … « Je vous propose de faire avec moi ce premier pas. » dit Sven.

    … je débarque, ce jour, pour la première fois sur ce blog … ma voix ne peut être que timide … mais si je peux, j’veux bien chausser mes grosses godasses pour la Grande Randonnée que Sven propose…

  21. Comme je ne veut rien perdre,que marcher je rêve depuis longtemps !
    Dans le sac je mets pour la route ,mes souvenirs de jeunesse en allée ,quelque poemes pour les poses ,je ne ferme pas la porte c’ est triste une porte fermée Et quelques airs en tête je suis prête un peu longue,mais ce n’ est que l’ éternel féminin .Bon je suis prête et j’ arrive.Ne dites pas qu’ il est trop tard? Noisette.

  22. Entité d’identité
    Sans densité
    Désincarné
    Déshumanisé
    L’homme plus que parfait
    Sans présent
    N’est qu’une image
    Un reflet de passage
    Un avatar des Dieux
    Un ange de silence froid
    Dont le cœur est de glace
    Une idée fausse
    Du surmoi
    Rêve cauchemardé
    Beauté vampire
    Du sang des cités charnelles
    Vivantes des larmes
    Et des bonheurs volés
    Des « petits hommes »
    Fouaillés par la peur et l’espoir
    Sans souci de Zarathoustra
    Hors de la folie identitaire
    Des éprouvettes sélectionnées

  23. « Faut-il qu’un peuple disparaisse pour savoir qu’il existe ? »
    Mano Dayak qui plus que la paix pour son peuple voulait la reconnaissance de son identité touarègue… l’identité c’est cela aussi… la reconnaissance… l’existence… Être…

  24. P.S. dans le sac à dos n’oubliez pas un flacon d’humour pour les « coups de barre » et pour les maux de coeur, on respire un gand coup!! parole de scout !!!

  25. Bourrache
    ok, chausse tes grosses godasses mais je t’avertis si tu butes dans une racine, je ne te porterai pas sur le dos…
    … bon, allez juste dans mes bras ! parce que c’est Toi. bises sven

  26. Noisette,
    mets tout ce que tu voudras dans ton sac à dos mais n’oublie l’essentiel pour la survie en marche forcée et de nuit…
    (n’aies pas peur quand même, je sais faire du feu pour éloigner les fauves !) Bonne après-midi, sven

  27. Juste avant la fin des « problémes en Algérie  » je suis allée voir comment vivaient les Touaregs .Pendant longtemps il m’ a été impossible de me nourrir comme nous .Les Images de Famines n’ aient jamais plus les chassées son là .Comment supporter la vie que nous menons quand on pense a cette situation Je sais ce qu est la HONTE .

    Quand allons nous devenir humains ,on peut avoir mal a la memoire mais l’ enfants qui est mort sa mére le porte bien contre elle ,elle le protége elle ne le sais pas ?un crin qui se répéte IL es MORT et elle est MERE!

  28. Sven !

    Depuis que je fréquente la Vie,
    J’ai appris à lever, bien haut, les pieds.

    L’oeil accroché,
    J’évite désormais les racines,
    Les pierres,
    Qui me feraient sombrer.

    J’ai aussi laissé tomber
    Les talons-aiguilles
    Pour enfiler
    De grosses godasses.

    Me sortir de la mélasse…

    J’en rêve !

    Me retrouver dans des bras
    Qui m’enlacent…

    J’en crève !

  29. Je suis le temps et son contraire
    beau et morne à la fois

    Triste comme un chemin qui n’aurait pas de bois
    de halliers et de ronces
    même des pariétaires
    des cigüe et orties
    amies sempiternelles
    qui donnent des réponses

    Ou gai à ne savoir que rire
    des gouttes de soleil emportées par la pluie
    les yeux en ribambelle
    au chant des enfants lyres

    Je suis le temps et son contraire
    infime et sans limites

    Un silence m’invite
    je te vois tu m’entends
    d’un souffle imaginaire
    je te sens sur ma main
    secret effervescent

    Source d’émoi immense
    aux confins de la peur et de mots écarlates
    et de chavirements aux volutes d’agates
    un même coeur s’élance

    Je suis le temps de dire
    le contraire de l’être
    l’anonyme paraître
    aux vies d’indifférence
    La mort
    antonyme de naître
    épuisement du temps
    Approche heureusement laisse courir nos sangs
    à l’aube pieux murmure quand nos lèvres s’attirent

  30. >Daniel, Neyde, Bernard, Sven, merci à vous pour vos quatre approches différentes qui m’ont émue, amusée, interpellée. Que de talent et de créativité en vous ! Je vous embrasse.

    >Sven : merci aussi pour tes autres poèmes pleins de magie. Je suis contente que le thème te plaise.

    >Neyde :
    Sympa ce que tu as réussi à faire à partir de mon haïku 😉 Il n’y avait pas de faute dans ton poème 😉

    >Alain du Mexique :
    Ca fait un bail que je ne t’avais vu ici 😉 Merci beaucoup pour tes messages toujours aussi chaleureux et gentils. Le blog continue sa vie en toute harmonie ; je suis comblée 😉 Bon voyage vers la France ; ça ne saurait tarder maintenant ; tu dois être très impatient de retrouver tes racines. Je t’embrasse bien fort.

    >brigetoun :
    Qu’est-ce que cette manie Brigitte de te dévaloriser comme cela 😉 Tu m’amuses 😉 Tu sens très bien les choses et sais les exprimer. Merci beaucoup.

    >bonbonze :
    C’est vrai ce que tu dis 😉 Même les mannequins réels arborent toujours un air hautain qui personnellement me glace. Bises, merci de ton passage.

    >pierre b :
    Voilà une intelligente et délicate façon d’évoquer cette immobilité glacée avec ton style inimitable d’un lundi matin dans les embouteillages parisiens;-) Toujours tes petites touches de tendresse et de bonheur qui se glissent dans tes mots, les réchauffent et leur donnent la vie tout simplement 😉 Toujours un régal de te lire, on est de bonne humeur ensuite. Je t’embrasse.

    >Pierre (2) :
    Ah bon 😉 Merci pour ton poème, bises du lundi.

    >Annick :
    Un poème plein d’humanité. Bises et merci.

    >Bruno :
    Cette belle citation m’interpelle vraiment, Bruno. Je t’embrasse.

    >Marai-D :
    Merci pour la multiplicité de tes regards sur la note et ces références visuelles ou écrites. Quelle est la clé de cette énigme Maria ?

    >Alix :
    Superbe rebond sur le texte de Maria ! Merci.

    >feu roméo :
    J’aime ton humour, Roméo. Je te trouve bien gai en ce moment 😉

    >Bourrache :
    Bonjour, je te souhaite la bienvenue. Je vois que tu as déjà lié connaissance et bien t’en a pris car j’arrive un peu tard. Tu arrives en poésie sur le blog ; ça me plait beaucoup. Tu sembles avoir des ressources, une belle inventivité et aussi une bonne dose d’humour. Merci beaucoup. Au plaisir de te voir revenir ici.

    >Noisette :
    Bonjour Noisette, vous semblez avoir meilleur moral aujourd’hui, je vous l’avais bien dit hier 😉 J’aime bien vos mots, vos retours en arrière dans le passé ainsi que l’humour qui parsème souvent vos commentaires. Bonne soirée et mes pensées affectueuses vers vous.

    >amichel :
    Tu t’es tant projeté dans cet homme déshumanisé que j’en ai froid dans le dos. Impassibilité silencieuse et glaciale, rêve de perfection humaine, la mort au bout du chemin. Terribles projections. Merci beaucoup, je t’embrasse.

    >Yves :
    Je vois avec amusement que tu scrutes mes haïkus à la loupe 😉 C’est fou les connections qui peuvent se faire entre les mots des uns et des autres. Merci pour ta riche présence.

    >Bernard :
    Bernard, tu vis la poésie 24h sur 24 😉 Grande richesse et beauté de ton poème et certainement beaucoup de temps pour trouver les mots exacts qui traduisent tes pensées. Je suis soufflée par ta belle écriture comme souvent d’ailleurs 😉 Merci, bonne soirée !

  31. Vide et creux
    Voici mon torse
    Tissage de temps et d’étoiles
    Voici mon âme
    La trame tremble et le regard s’absente
    Sur ce présent au sens nubile,
    Entre adulte et enfant, dans l’étrange vertige,
    Aveugle, terrible, de la cascade des ans.
    Là-haut, là-bas,
    Un souffle,
    Eclair flottant
    Esquivant ses hanches de lumière ;
    Désir
    Désir d’être
    Poussant aux reins de cette vie de chair et de questions.
    Il suffit d’un toi, d’un Autre,
    Pour que, enfin Je puisse naitre de cette fabuleuse différence
    Et que de l’inanimé de bakélite surgisse la beauté de ce monde :
    L’Esprit et son voile pudique de jeune marié.
    Célébrons les Noces sacrées
    Et couvrons de bouton de roses
    Le lit Nuptial des terres atemporelles !

  32. les pas perdus

    je t’ai croisé

    à l’entrée d’une bouche de metro
    sur le tarmac de l’aéroport
    à la vitesse d’un tgv de nuit
    sur l’aire aveugle d’une autoroute

    tu ne m’as pas vue
    tu ne m’as pas parlé
    tu n’étais pas là

    je t’ai croisé

    j’ai douté de mes images
    j’ai douté de mes lumières
    j’ai douté de mes perceptions
    j’ai douté de ton existence

    tu ne m’as pas regardée
    tu ne m’as pas appelée
    je n’étais pas là

    je t’ai croisé

    je ne peux rien dire de ton regard
    je ne peux rien dire de ta voix
    je ne peux rien dire de ta peau
    je ne peux rien dire de ton existence

    tu ne sais rien de mes attentes
    tu ne sais rien de mes échecs
    tu ne sais rien de ma vie

    je t’ai croisé et c’est tout
    tu ne m’as même pas imaginée

  33. Poème de Mahmud Darwich écrit en 1964

    IDENTITE

    Inscris !
    Je suis Arabe
    Le numéro de ma carte : cinquante mille
    Nombre d’enfants : huit
    Et le neuvième… arrivera après l’été !
    Et te voilà furieux !
    Inscris !
    Je suis Arabe
    Je travaille à la carrière avec mes compagnons de peine
    Et j’ai huit bambins
    Leur galette de pain
    Les vêtements, leur cahier d’écolier
    Je les tire des rochers…
    Oh ! je n’irai pas quémander l’aumône à ta porte
    Je ne me fais pas tout petit au porche de ton palais
    Et te voilà furieux !
    Inscris !
    Je suis Arabe
    Sans nom de famille – je suis mon prénom
    « Patient infiniment » dans un pays où tous
    Vivent sur les braises de la Colère
    Mes racines…
    Avant la naissance du temps elles prirent pied
    Avant l’effusion de la durée
    Avant le cyprès et l’olivier
    …avant l’éclosion de l’herbe
    Mon père… est d’une famille de laboureurs
    N’a rien avec messieurs les notables
    Mon grand-père était paysan – être
    Sans valeur – ni ascendance.
    Ma maison, une hutte de gardien
    En troncs et en roseaux
    Voilà qui je suis – cela te plaît-il ?
    Sans nom de famille, je ne suis que mon prénom.
    Inscris !
    Je suis Arabe
    Mes cheveux… couleur du charbon
    Mes yeux… couleur de café
    Signes particuliers :
    Sur la tête un kefiyyé avec son cordon bien serré
    Et ma paume est dure comme une pierre
    …elle écorche celui qui la serre
    La nourriture que je préfère c’est
    L’huile d’olive et le thym
    Mon adresse :
    Je suis d’un village isolé…
    Où les rues n’ont plus de noms
    Et tous les hommes… à la carrière comme au champ
    Aiment bien le communisme
    Inscris !
    Je suis Arabe
    Et te voilà furieux !
    Inscris
    Que je suis Arabe
    Que tu as raflé les vignes de mes pères
    Et la terre que je cultivais
    Moi et mes enfants ensemble
    Tu nous as tout pris hormis
    Pour la survie de mes petits-fils
    Les rochers que voici
    Mais votre gouvernement va les saisir aussi
    …à ce que l’on dit !
    DONC
    Inscris !
    En tête du premier feuillet
    Que je n’ai pas de haine pour les hommes
    Que je n’assaille personne mais que
    Si j’ai faim
    Je mange la chair de mon Usurpateur
    Gare ! Gare ! Gare
    À ma fureur !

    Ce poème a été publié avec d’autres dans un volume intitulé Chronique de la tristesse ordinaire, suivi de Poèmes Palestiniens / Edts du Cerfn 1989
    Traduit de l’arabe par Olivier Carré.

  34. Ossiane
    La réponse de l’énigme est : RIEN –
    C’est Bruno avec son commentaire de ce matin qui m’a fait penser à cette énigme

    Bonne nuit Belle

  35. >Johal :
    Je suis comme souvent impressionnée par la beauté de ton poème et du souffle qui le parcourt. Tu parviens avec une grande aisance et imagination à t’évader de la réalité de ce mannequin pour t’aventurer dans un monde presque atemporel. Bravo à toi et bien sûr une très bonne nuit.

    >bouldegom :
    Emue je suis après avoir lu ton poème dont tu martèles les phrases avec amertume. Des mots simples mais qui frappent fort. Merci également pour l’autre poème qui est d’un tout autre registre 😉 Merci beaucoup, bonne fin de soirée.

    >Fugitive :
    C’est fou ce qu’on peut voir à travers une vitrine 😉 Merci Fugitive.

    >Maria-D :
    Encore un poète que je découvre grâce à tes contributions. Un poème qui transperce. OK pour l’énigme introuvable 😉 Merci aussi pour le bel haïku, Maria. C’est bien trouvé.

  36. Voyageur du temps
    Donne moi la main
    Ressens comme elle palpite
    Ma main qui se vit
    A traversé le tant
    Blottis moi contre toi
    Et serre moi bien fort
    Pour me récauffer

  37. Pour toi
    Cette pincée de temps
    Un parfum passager de la vint-cinquième heure
    Chaleur docile du réveil matinal
    N’oublie pas les reflets
    Les fenêtres du ciel
    Et la lumière blanche
    Effusion des nuages
    Au seuil de la journée
    Suspend ton regard nu aux fleurs bleues des murailles
    Trompettes du Bengale ou la liane Saint-Jean
    Où se blottit la vie
    Celle qu’on aime tant
    Sais-tu ce que j’en sais?

  38. Matin d’automne…sans les feuilles dorées…les oursins de terre et leurs cosses éclatées…( on me souffle que ce sont des châtaignes..)..le plafond en trompe l’oeil et ses nuages dessinés…le cri des enfants dans l’école retrouvé..
    On le disait souris…ou perle…élégant…ou discret..il est tout simplement gris ce matin de juillet…On a envie de se jucher sur un tabouret…de passer la tête à travers les nuages..de lui frayer un passage…de lui remettre un faire part de regret..
    L’été sans soleil…est ce possible…?
    Peut être…Il suffit de s’asseoir contre elle…de se raconter des histoires belles…de suivre les mouvements du ciel…de voir passer une hirondelle..Il suffit aussi de glisser sa main..doucement ..sur le dos du chat qui ronronne..de penser aux personnes que l’on affectionne..d’ignorer ce temps qui ronchonne..
    Il fait toujours beau derrière les nuages..ceci dit sans béatitude excessive..
    La vie sans rêver..est ce possible..?
    Peut être…il suffit de se prendre pour une hirondelle..et de penser à elle..

  39. Pierre b,
    j’ai été très sensible à tes mots poétiques « les oursins de la terre et leurs cosses éclatées… »
    Notre façon de voir le monde dépend beaucoup de nos émotions. Lorsqu’on est joyeux, toutes les portes s’ouvrent et tout devient lumineux même la couleur de l’ombre…
    et quand on est triste tout donne envie de pleurer même le sourire d’une fleur…on est vulnérable et dans ses instants un peu plus réceptif à la poèsie des mots et aux remous qu’ils provoquent en nous…à bientôt, merci beaucoup.

  40. Nos chagrins trop lourds
    dans nos coeurs qui s’éventrent
    des cailloux de pluie

    bon, j’essayais juste de faire un haïku, au passage,
    Yves, tu fermes les yeux ! sven

  41. Sven :

    Comme le rêveur en promenade solitaire, nos émotions nous font réagir en douce tristesse ou mélancolie, mais la vue de la rosée du matin, du chant des oiseaux à l’aurore d’un soleil qui se lève en se rapprochant en prose nature, nous fait dire que l’amour est plus fort que toute solitude et que la communication en empathie sur fond de papier doré ne peut que nous éclairer, sur nous-mêmes nous donner des leçons de vie , nous apprendre à se connaitre, à relativiser les choses …

    Je te souhaite une bonne journée

  42. Merci à toi Bruno
    Oui, tout cela je le sais Bruno, juste que parfois on a le regard embué… et que parfois je ne sais pas comment te dire, mais c’est loin ce chemin ou plutôt ce pont qu’il nous faut traverser au-dessus des choses et qu’après ce pont traversé avec fierté, il y aura encore un pont, puis un autre à traverser au-dessus des souffrances, et encore un autre plus loin et… que moi parfois c’est comme si le moteur à l’intérieur s’essouflait et qu’il toussait et qu’il avait du mal à repartir à chaque fois un peu plus… mais toutes ces impressions fluctuent n’est-ce pas et tout fini par suivre son cours naturel…

  43. Tu as erré
    Souvent en vain
    Sur des rêves silencieux
    Des déserts brûlés
    Reconnu toutes les heures
    Echappé du malheur

    Une nuit
    Dans ce miroir sans tain
    Tu es entré
    Pour occuper le temps
    Dans la lumière du jour
    Tu as posé ton cou
    Sur la ville étrangère
    N’aie plus peur de ton souffle…

  44. Fluctuantes harmonies

    Je mets tous les bruits
    de la ville en harmonie
    murmurés ou bruyants
    ils montent tous vers moi…

    Tous, en parfait accord,
    sans aucune égratignure
    formant comme un chant
    aux airs vibrants, créatifs…

    Je mets tous les bruits
    en osmose en symphonie
    c’est au coeur des cités
    par ma secrète alchimie
    qu’existe aussi le bonheur…

    Je suis le vent…

    à Bruno

  45. Il y a la pluie
    Et son goutte-à-goutte obsédant

    Et son ciel qui pleure
    Tant et tant
    Que sa terre
    Se vêt d’un habit de mer

    Puis, il y a les gens
    Qui parlent du temps
    Et surtout des autres gens
    Tant de gens pour un sale temps.

    Enfin, il y a les enfants
    Qui courent, crient, rient
    Se mouillent de la pluie
    Se moquent du temps
    Et des autres gens

    Avec leurs yeux-soleil
    Si grands

    Si grands.

    Pour toi, Sven : jamais perdre espoir. Je t’envoie donc une petite passerelle pour gérer un coup-de-blues-histoires-de-ponts. Peut-être suffit-il de se replonger dans l’enfance et se rappeler les pim-ponts des ponts-piers pour retrouver un sourire…
    Heu, bon, ça va, je sais : j’raccroche !

  46. Chacun est libre
    d’accepter,de refuser
    chacun est libre
    de rire,de pleurer
    chacun est libre
    d’espérer,de maudire
    choisis bien…

  47. j adore tes mots, feuroméo!

    bises de mardi à chacun, que de beaux textes encore, je vous écoute bien fort, même si la reprise ici, est assez difficile pour mon fils, mais cela passera, tant ets déjà passé!

    alors pour moi, sans hésitation…

    Je clame de ma petite taille
    Qui voit si peu
    Mais voit un peu
    Que j’accepte ou refuse
    Et je préfère rire
    A pleurer
    Et que je déteste maudire
    Alors l’espoir me mène
    Par le petit bout de mon nez
    Et jaime clamer je vous aime
    Sans jamais me lasser
    En ma toute simple
    N’id dans tea thé!

  48. Impossible pour moi
    De parler juste sur ce mot
    Ensemble, je vous écoute
    Naturellement moi
    Toute mon identité
    Issue de chaque jour qui se passe
    Tout comme elle passe ma vie
    évidemment son fil du tant

  49. On le dit jeune, Il est Homme
    On la dit gamine, Elle est Femme

    Un Homme en Vie dans son monde
    Dans toute son originalité

    Une Femme en Vie dans son monde
    Dans toute son abnégation

    Un mur de verre
    Entre deux
    Vitrine du monde

    Courant de complicité au virtuel

    Un mur de verre
    Entre deux
    Conscience du monde

    Carapace de méfiance au réel

    Un Homme n’a rien à faire dans son monde à Elle
    Une Femme n’a rien à faire dans son monde à Lui

    Visages d’anges glacés
    Regards vides
    Emotions au placard

    Deux Anges gardiens passent
    Explosent la glace

    Deux Anges gardiens passent
    Révèlent leurs cœurs

    Doigt d’honneur à la conscience

    Qu’il est bon
    De les voir complices

    Pour une heure
    Pour une vie…

    Un Homme, une Femme chacun dans son monde
    Un fil, juste un fil les relie

    Un fil d’Or…

  50. Magnifique Nigra,
    quel bonheur de te lire avant d’aller repasser, avant d’aller ensuite en rando du mardi matin déplavée au mardi apreM.
    Un bonheur de te lire…….
    yaouhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh, superbe!

    Je sens d avance
    Le fer chauffer tendresse
    Les vâtements d’identité
    Je ressens à l avance
    Le chaud air dégagé
    Les défoissés lissé
    Je sens à l’avance
    Et c’est bon
    De jour de belle vie
    En belle identité

  51. et c’est un bonheur de me rire,
    j imagine le lecteur cherchant tout à côté de la lettre posée, la lettre du plus juste. bises! merci pour votre générosité en lecture avec mes caillebottines de doigts…aimant courir la vie! poudeouf de mmmmmmmmmmh!

  52. Sven: cela me touche beaucoup ce que tu as ecrit et :

    Quand pleure le vent de son cri murmurant
    Que l’humain sous l’oracle explose ses démons
    J’écoute ses paroles sous les vagues langages, pour extirper de son âme des proses d’amitié.

  53. Merci Bourrache pour la passerelle, je m’en souviendrai l’heure venue… pour toi, je garde un rayon de soleil dans les yeux…

  54. Aujourd’hui, mettons que j’ai l’âme qui voyage dans le temps…et toutes ces images en tête dans un même ressac… novembre 2006,

    Fleurs d’écume

    ce sont des femme- enfant qui courent légères dans la brume
    qui ramassent sur l’océan des fleurs de sel blanc et d’écume
    des chevaux qui passent au galop et leurs crinières qui volent
    comme des nuages échevelés et bleus sur les vagues des dunes

    ce sont des homme-enfant que nous sommes restés qui rêvent
    au vent du large pour donner à leur âme espacée la grand’voile
    qui les portera vers d’autres horizons, d’autres rivages, très loin,
    pour voir leur visage se refléter sur le miroir satiné du ciel, enfin,

    ce sont nos âmes qui voyagent sur les mots et sur les ailes du vent
    c’est notre chair de sable qui s’écrase en silence contre les brisants
    nos rêves qui se brisent, nos coeurs pétrifiés trop souvent meurtris
    le ressac qui laisse sur la plage des bouts de coquillages, des débris,

    ce sont des fleurs de sel blanc que les femmes mettent en bouquet
    le souffle du vent qui galope sur les crinières des chevaux blancs
    le rêve des hommes qui dérivent naufragés sur les plages du temps
    l’âme espacée qui sort de sa gangue d’argile, le coquillage échoué,

    un peu d’écume que la mer abandonne lorsque l’orage est passé
    sur les choses de la vie, sur la plage désertée, sur le sel des mots…

  55. J ‘ admire Annick de pouvoir lancer des « je vous aime  » je peut l’ écrire mais impossible de l ‘ adresser a quelqu’un de précis et pourtant j’ aime les gens jusqu’ a en être malade .Mais le dire ……………….quel probléme
    IL n’ y a pas d’ espoir ,les ans en sont la cause? Bon pour cet apres mlidi vous les habitués de l’ oeil ouvert « je vous aime  » Noisette.

  56. C’est une parole qui nous fait fondre, Noisette (au sens figuré)
    et qui fond dans nos bouches, Pam (au sens propre),
    tendrement vers vous deux et vers Annick qu’on adore…

  57. >Annick :
    Tu as raison Annick d’approcher la vie de cette façon quand tu es face aux difficultés. J’admire beaucoup ta volonté de vivre à tout prix et de rire aussi. Des petits bonheurs qui font avancer et te permettent de prendre du recul. Mes meilleures pensées.

    >Bernard :
    Merci pour ton beau poème qui invite à s’accrocher aux petites choses du quotidien remplies de beauté invisible. C’est très apaisant. Bises.

    >pierre b :
    Superbe !! Je me sens toute requinquée 😉 Tu t’es immergé de façon incroyable dans cette morne vitrine aux teintes automnales pour en faire jaillir des petits bouts de vie rêvée d’une grande tendresse et légèreté. Tu devrais écrire un livre de nouvelles. Merci, je t’embrasse.

    >Alix :
    Sur tes poèmes, je sens à chaque fois ce souffle intemporel parcourir tes mots comme si tu nous emmenais dans un autre monde. Tes évocations sont vraiment belles et imagées, merci.

    >Sven :
    Beau poème pour Bruno. Joli souffle aussi de votre côté 😉 Tes fleurs d’écume sont splendides ! On pourrait presque en faire un tableau.

    >Bourrache :
    Bravo Bourrache, j’aime beaucoup ton style qui me fait un peu penser à celui de Nigra. Des mots simples et forts, des phrases courtes et beaucoup d’émotion à la clé. J’aime ces yeux-soleil. C’est un plaisir de t’avoir parmi nous 😉

    >Feu roméo :
    Ton poème est plein de bons sens 😉 La liberté mais quoi en faire… Je vais réfléchir à deux fois avant de choisir maintenant 😉 Bises Roméo.

    >Nigra :
    Très chouette Nigra comme souvent. Je te retrouve avec ton thème favori qui place face à face deux personnes avec leurs contractions et leurs désirs. J’aime beaucoup ta fin complice et ce beau fil d’or qui les relie. Bravo à toi et merci !

    >Pam :
    Si tu me prends par les sentiments, je vais te suivre sur le terrain du chocolat mais pour moi, ce sera du noir 😉 C’est toi ou lui qui a envie de chocolat 😉 Merci de ton passage gourmand, je t’embrasse en arôme chocolaté 😉

    >Noisette :
    Vous avez raison, ce n’est pas facile de faire de telles déclarations. Un cri du cœur sincère de la part d’Annick qui est déposé dans les endroits où elle se sent bien. J’ai entendu votre « je vous aime ». Il me touche profondément et je vous déclare que je vous aime beaucoup aussi. Beaucoup d’amour flotte sur ce blog. Vos petits billets du quotidien sont des petites pépites de vie précieuses pour nous tous. Je suis à vos côtés en pensée et en amitié. Je vous embrasse chaleureusement.

  58. L HOMME DE CIRE

    regard immobile
    ou bien vers un autre monde pleins d’espace et de bonheur

    respiration arrétée
    ou bien l’oxygène est partout

    mouvement stoppé
    ou bien son temps n’est pas le notre

    si l’on veut voir le bonheur
    on le voit
    si l’on veut saisir un souffle
    on l’enlasse
    si l’on désire la vie
    elle arrive
    si je m’aime
    l’on m’aime
    la joie de vivre est une décision intérieure
    même un homme de cire peut la transmettre

    poéme dédié a ma soeur que j’aime

    jane

  59. Noisette, Annick, Sven, Pam…

    …Mes mots éclatés en chant de haine
    Se recollent pour former une prose
    Pour espérer écrire je t’aime
    Pour espérer voir rire les enfants …

  60. Noisette, Annick, Bourrache, Pam, Nigra, Bruno…

    Vous m’avez accueilli
    des pétales de roses
    au creux de vos mains

    mais j’ai soufflé si fort
    qu’ils sont tous partis…

    envolés et perdus
    et puis,

    redéposés ici et là
    sur le chemin de ma vie…

  61. A toi, Ossiane, nos mots se sont croisés au hasard… et le moment donné par le hasard vaut mieux que le moment choisi…

  62. >Sven;
    Manque plus que le chant des vagues;-) Bises.

    >à Jane que je suis contente de revoir sur ce pont:
    Tu donnes à ta soeur une belle leçon de vie au travers de ton poème. Tout repose sur l’être humain qui doit s’aimer d’abord pour être capable de transmettre aux autres son amour de la vie. C’est une belle réflexion auquelle j’adhère. En revanche, cette approche est difficile. Il faut être fort dans sa tête pour aller au bout de cette quête. Je t’embrasse et te remercie.

  63. Ah, j’avais une autre idée en tête…

    pour pas pleurer d’émotion, (et c’est difficile!)
    plutôt que le chant des vagues, (j’ai le mal de mer!)
    ou de la mandoline,…(c’est ringard!)

    plutôt que de sortir nos mouchoirs…

    on va faire une chaîne (Annick, pam, bruno, neyde, noisette, bourrache, nigra, ossiane, moi et tous ceux qui veulent se joindre à nous ) et on va danser la « danse des canards » … qu’en pensez-vous ???

    c’est une idée k’était bonne non !

  64. Homme de cire
    A ses clones pareil
    Gare Messires
    A l’horreur qui sommeille
    C’est l’heure du réveil
    Il faut braver la foule
    Pour mieux sortir du moule
    Et garder L’Oeil Ouvert

    (… et l’homme se détache d’un temps perdu aux images immobiles …)

  65. >Sven:
    Tu n’as pas mieux que la danse des canards;-) On n’est pas du sud-ouest.

    >L’oeil vagabond:
    Bonjour Chris, tu nous plonges en pleine science fiction avec ton poème;-) Tu as raison d’évoquer tout ce qui est clone, formatage, fade neutralité, perte d’identité. Merci pour ton poème qui interpelle. L’Oeil Ouvert reste vigilant, j’espère que le tien aussi;-) Bises.

  66. « On ira tous au paradis,même moi »
    qu’on soit trahis,qu’on soit maudit
    on ira
    les latinos,les blacks,les beurs
    les poêtes même les proseurs
    on ira tous au paradis

  67. Hé oui on iras tous au paradis .Et cela se saura ,on fera de la musique celle que je n’ ai pas eut pour la Fete .Je ferais des claquettes comme nous faisons avec les cousins .Puis gitans nous serons et jusqu’ au matin je vous promet de l’ ambiance .Pour ceux qui manqueraient d’ immagination se reseingner auprés de Maria elle a unpetit souvenir de F.Beranger .ON ne peut y résister .Je vais fairela sieste .a bientôt Noisette.

  68. >Sven, feu roméo, noisette:
    Un beau brin de gaieté flotte sur cette note au paradis,-) Attendons Maria alors. Bises à tous les trois.

  69. Quelle folle ambiance cet après midi à l’oeil ouvert

    Neyde ma chérie quel bonheur je t’embrasse

    A vous tous qui que vous soyez Blanc Bleu Noir Rouge Vert Jaune je vous embrasse….

  70. Qui es-tu toi
    Qui me mis au monde
    Qui es-tu toi
    Qui me porta si pleine et si ronde
    Qui es-tu toi
    Qui me berça dans ton onde
    Qui es-tu toi
    Qui m’appris les comptines et les rondes
    Qui es-tu toi
    Si tendre et si blonde
    Qui es-tu toi pour qui mon cœur gronde
    Qui es-tu toi
    A qui je pense chaque seconde
    Qui es-tu toi
    Qui es partie pour un autre monde
    Qui es-tu toi
    Que mon âme tu sondes

  71. « Cher frère blanc
    Quand je suis né, j’étais noir
    Quand j’ai grandi, j’étais noir
    Quand je vais au soleil, je suis noir
    Quand j’ai peur, je suis noir
    Quand je suis malade, je suis noir
    Quand je mourrai, je serai noir.
    Tandis que toi, homme blanc
    Quand tu es né, tu étais rose
    Quand tu as grandi, tu étais blanc
    Quand tu vas au soleil, tu es rouge
    Quand tu as froid, tu es bleu
    Quand tu as peur, tu es vert
    Quand tu es malade, tu es jaune
    Quand tu mourras, tu seras gris…
    Et, après cela, tu as le toupet de m’appeler
    Homme de couleur !  »

    Léopold SEDAR SENGHOR

  72. A TOUS LES « UN PEU ABIMéS »

    Y’ des canards roses
    Aux pétales
    Disséminés
    Et des roses qui dansent
    Un ballet de plumes
    Endiablées
    Sur un pont
    Peut-être d’Avignon
    Ou celui plus loin
    Celui du coin-
    Coin
    Sans oublier les enfants
    Des pompiers tout pimpons
    Du feu dans les yeux
    Ils ont investi la passerelle
    Claquent des mains
    Applaudissent du coeur.

    C’est quand même Fou, la Vie !

  73. >Maria-D:
    Maria est arrivée-ée-ée; elle a encore frappé fort;-)
    Magnifiques ton poème et celui de Senghor! Merci pour tous ces riches apports. Je te souhaite une bonne soirée.

    >Bourrache:
    Je suis ravie de te voir si bien saisir avec les mots les instants de partage sur le blog. Un pétillement joyeux se faufile dans tes mots. J’applaudis aussi;-) Merci beaucoup pour ta belle présence qui me réjouit. Bonne soirée.

  74. je vous lis, je vous lis, et encore une fois, je suis séduite, et,
    tendrement , je vous donne la main, et émue fort, je suis…

  75. Bourrache, t’es incroyable, faut à tout prix que nous faisions plus ample connaissane, … Caveau de la Huchette ce soir 23 h ! avec ton n° de portable ! … bises à tout à l’heure sven

  76. Du plaisir à vous lire
    Vous êtes mes deslires
    Et comme j’aime le dire
    Je vous aime d’aimer
    Cest un verbe que j’aime
    A la folie d’aimer
    J’aime dire je vous aime

    Bonne nuit, Noisette, que votre nuit soit tendre!

  77. J’vis dans un trou
    Dans un bled
    Comme une musaraigne
    Qui craint le chat
    Handicapée du coeur
    J’évite les chemins
    Qui ne mènent à rien
    Les dernières lueurs du jour
    M’entraînent vers mon lit
    Où je gîs
    Un jour
    Une nuit
    Un lundi
    Un mercredi
    J’irai en fin m’étendre
    Sous la pierre froide
    D’un anonyme caveau

    A moins que dans un dernier sursaut
    Un dernier flamboiement
    Je n’aille m’évanouir

    En cendres.

    Clin d’oeil pour Sven : en brèfle, dirait Béru (sommet de la littérature !), à 23 H 00, j’fais dodo et la Huchette … c’est bien trop loin.
    Bonne journée à tous.

  78. Fleur bleue
    Chaud Colas
    Et ses noisettes

    (… heu …promis, juré, craché : j’le ferai plus !)

  79. Bien Bourrache,
    alors si tu te couches tôt… tu seras prête plus tôt pour notre rando !(j’essairai de pas faire de marche de nuit)
    je te prends comme co-équipière quand tu voudras !
    bonne journée d’ici là…

  80. (En réponse à l’invitation de Sven)

    (pfff … encore !)

    Me couche tôt…
    … me lève tard

    Entre tard et tôt
    Je « duvet » mes rêves

    Entre pétales et plumes
    Les emmène en rando

    Durant ma marche de nuit
    La « co-……… »
    De personne
    Ne suis

    Ni l’écho

    Au petit matin
    Mon gros chagrin ???

    Qui je suis…

  81. Si tu es la Solitude,
    je te mettrai dans un soli fleur,

    Si si tu es la Liberté,
    je te laisserai passer.

  82. Soliflore
    « Vase destiné à ne contenir qu’une seule fleur »
    Dit mon P.L.I.

    Et moi, je dis :

    « Fleur seule
    A qui on a coupé le pied
    Placée dans un décor
    Mais qui aurait tant aimé
    Epanouir sa Vie,
    Ses pétales d’or
    En toute liberté »

  83. OSSIANE, bonsoir

    Ce blog est un grand vase communicant. Je le prends en chemin, comme on prend un train sur une gare, quand on est en retard.
    Je te remercie pour ta réponse ultra rapide sur le thème » impatience ». Il répond à mon « impatience ».
    Abordons à présent , ce nouveau sujet, nouveau pour moi

    L’identité, comme pièce d’identité, comme passage obligé pour passer la frontière, pour être identifié dans la vie

    Perdre son identité, comme l’ont perdue les déportés dans les camps de concentration. La retrouver, pour retrouver ses racines, sa famille, le plus cher des biens sur la terre.

    Mon identité juive, je la revendique, je la porte en moi, je ne peux oublier le génocide, la perte des trois-quart de ma famille.

    Et, maintenant, je n’ai plus honte d’être juive.
    L’identité, il faut se battre pour l’imposer,

    Cet homme sur la photo, par son regard fixe et placide a l’air d’être un robot sans vie, un mannequin de pacotille, sa rigidité me met mal à l’aise

    Homme rigide
    Clown sans pantomime
    Tu me glaces
    Ton visage est sans émotion,
    D’où viens-tu?
    As-tu une âme?
    Es-tu capable d’avoir une flamme
    Tu portes le masque du vide
    Va, vite, défile
    Ne reste pas immobile,
    Tu n’as pas d’identité
    Ou bien, as-tu perdu la mémoire
    Comme ces déportés qui sont revenus
    Des camps de la mort, hagards,
    Sans espoir
    Et, pourtant, ils étaient encore des hommes
    Des femmes, des enfants qui voulaient vivre,
    Retrouver leur identité
    Leur liberté
    Oublier les bourreaux
    Qui portaient, pourtant, eux, une identité
    Celle de la bestialité

    Je reviendrais vous voir Ossiane, sans « trop tarder », ce blog est un condensé d’identites
    Merci de m’écouter.

    Claudie

  84. >Claudie:
    Bonsoir Claudie, je vous remercie de remonter dans les notes précédentes pour y déposer cet émouvant témoignage personnel. Vous avez raison, c’est une lutte nécessaire pour se sentir enfin exister pleinenement.

    Ce mannequin impassible était idéal pour provoquer la réflexion. Vous l’avez bien compris. L’identité va de pair avec la mémoire. Il y a beaucoup d’émotion et de sensibilité au travers de vos mots. Revenez quand vous voulez, vous êtes la bienvenue dans la tribu de poètes aux horizons tous très différents. Bonne nuit à vous.

  85. Ce thème m’est cher et m’a inspiré ce poème

    Pourquoi tant de haine, tant de mépris
    Sur la terre
    Alors que le ciel est au ras de terre

    Pourquoi ne s’indigne-t-on pas
    De tous ces malheurs
    Avec suffisamment de ferveur?

    Pourquoi préférons-nous nous voiler la face avec pudeur
    Devant tant d’injustices
    Et faisons-nous avec raideur
    Tant de faux débats sur la justice?

    Pourquoi des hommes et des femmes innocents
    Sont-ils morts dans les camps de l’horreur?
    Pour avoir commis la simple erreur
    De n’avoir pas le profil du bonheur!

    Cela ne finira-t-il jamais?
    Non, non, jamais
    Nous ne pourrons oublier.

    Merci, Ossiane,pour votre réponse
    Bonne journée

    Claudie

  86. >Claudie:
    Ce thème de l’identité fait forcément partie de ta vie. Il en découle une grande révolte intérieure devant les injustices et l’inertie. Je comprends et partage ton indignation. Ne pas oublier bien sûr et surtout transmettre pour que d’autres barbaries ne puissent exister. Merci une nouvelle fois Claudie pour ce partage poétique émouvant.

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