Conscience

Place

Paupières closes, replis de la mémoire, mes tiroirs secrets

Lecture du Haïku Calligramme: centre, haut, bas.

Paupières closes
replis de la mémoire
mes tiroirs secrets

Voilà quatre approches sensibles sur ce qui se passe derrière ces paupières closes.Ce sont celles de Pierre b, Maria-D, Fugitive et Alix.

Paupières closes…tiroirs secrets…peut être la même chose…j’y trouve le même attrait.. J’attends qu’elle se réveille…sur les marches au soleil…l’escalier qui s’étire…respiration et soupirs…un chat dans la glace…le temps qui repasse…les arbres qui s’agitent…la fenêtre est ouverte..les parfums qui s’invitent…la nature est offerte… Je me glisse contre elle…la douceur est intense…je la trouve si belle…ma tendresse est immense…Une idée de voyage…sur un bras..un visage…j’ai le coeur qui danse..Les paupières toujours closes…un corps qui chavire….mon désir je le pose…sur ses lèvres un sourire… .

Pierre b

Une douleur bleue
Explose dans ma tête
Pensée en morceaux

Maria-D

La mémoire enfuie
La tête est vide, l’oeil perçant
Travail d’un silence

Fugitive (son blog)

Car il suffit de presque rien
à peine d’un souffle sur l’épaule
la couleur sable clair
d’un corps immobile et secret

Je redessine dans la pénombre
cette ligne où se cache les heures chaudes
l’invisible refrain de mémoire
d’un arc de temps qui s’étire

Comme le vent frappe aux volets clos
je me prends à déchiffrer tes mots
dans ce désordre de presqu’île
tu tournes la page de l’exil

Plus rien n’existe à part nous
je sais que tu as froid
à force de déchirer les signes
d’un monde sans mer ni montagnes

…Tout est possible sauf l’absence.

Alix

130 réflexions sur « Conscience »

  1. .
    ooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooo
    .

    Visiteurs de l’Oeil Ouvert

    Les thèmes universels des Fêlures, du Temps, des dernières notes ont suscité de votre part et je vous en remercie vivement, une riche palette de poèmes mais aussi des interrogations profondes dont il est un peu dommage qu’elles n’aient pas un prolongement. Sur une idée de Sven, je vous propose de poursuivre ces réflexions dans un espace libre de toute contrainte poétique…

    Je souhaite avoir votre sentiment sur le fait, qu’à la fin d’une note, après épuisement de l’inspiration poétique de chacun, vous puissiez, si vous le souhaitez continuer à vous exprimer librement, dans un esprit d’enrichissement mutuel, de convivialité, et bien sûr dans le respect et la bonne humeur, au travers d’ un « petit forum » que nous appellerions: INTERLIGNES…pourquoi pas ?

    Je compte sur vous pour y réfléchir sérieusement et me faire part de vos sentiments sur le blog ou en privé.

    Bien amicalement à vous

    Ossiane
    .
    ooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooo
    .

  2. les tiroirs de la poésie

    dans mon texte d’aujourd’hui
    les tiroirs de la poésie
    des textes de poètes pouet pouet
    envoyés sur le net et la planète

    j’aurais pu déclamer
    mes mots comme toujours
    sans t’expliquer plus
    d’où ils viennent au jour
    mais je vais te conter
    ce qui peut m’inspirer

    voilà que sur le net
    apparaît une image
    une photo d’ossiane
    un regard sur le monde
    poétesse du calme
    rêveuse d’harmonie

    dans le tableau du jour
    une péniche rouge
    le canal du midi
    la chaleur du soleil
    une eau qui s’alanguie
    l’ombre au long des berges
    une sieste à la fraîche
    herbe douce à la peau
    immobilité du temps
    cachette sous les arbres
    une attache à la terre
    le lien pour arrimage
    je vois l’ancre à la proue
    d’ancre en tatouage je voyage

    « sur ta peau
    homme de nulle part
    pilier de comptoir
    marin d’outre-ailleurs
    flibustier au long cours
    pirate au grand coeur
    poète rocambolesque
    sur ta peau
    tatouage d’une ancre
    tes noyades enfumées
    tes tempêtes rêvées
    tes brûlures encensées
    tes trésors engloutis
    tes voyages de songes
    sur ta peau
    tatouages à l’encre
    tes paroles de sang
    tes mots d’outre-monde
    tes légendes des siècles
    tes alexandrins rouges
    tes silences de nuit
    ta mémoire irradiée
    sur ta peau
    mon antre de velours
    mon écrin à bijoux
    mon palais de prince
    mon rêve d’ailleurs
    mon vaisseau sur la vague
    mon univers de chair »

    ossiane offre un haïku
    « la corde à ton cou
    le murmure d’une brise
    entre tes lèvres »

    mais me vient en mémoire
    le tumulte du monde
    des images violentes
    les tourments de la vie
    parfois mon libre choix
    s’écrit à l’encre noire
    « les hommes peuvent
    aller se faire pendre
    rêver de guillotines
    de piqures létales
    jouer aux bourreaux
    bandeaux sur les yeux
    j’ai jetée l’ancre
    me voilà arrimée
    mise en scène finale
    m’allonger sur le pont
    abréger mes souffrances
    mourir dans la lumière »
    à l’instant de silence
    apparaît sur la page
    la trouvaille de bonbonze
    poète du dérisoire
    et de l’existentiel
    pétrissant dans l’humour
    les mots de désespoir
    il écrit et j’en ris
    « et l’on pense à cabrel et son
    « j’irai jeter une ancre dans tes yeux »
    ça doit faire super mal »

    voilà que sur le net
    nous viennent des images
    des mots surgis on ne sait d’où
    mon regard sur le monde
    ma petite mercerie
    pouet pouet sans tiroir-caisse

    le 14.03.07

  3. Ossiane en Vénus à tiroirs ? :>))

    Sous les paupières closes
    Les secrets enlisés
    Dans le sable du temps
    Remontent à la mémoire
    Les rêves vagabondent
    Dans les labyrinthes de l’inconscient
    Qui sommes nous ?
    Qui nous pense ?
    Etre âme conscience :
    Chimères
    Du hasard et de la nécessité ?
    Projet divin
    Destin prométhéen ?
    Ange ou automate ?
    Que croire ?
    « Toutes ces questions qui se ramifient »
    « N’amènent au fond qu’ivresse et folie »
    Et après tout qu’importe
    « Le vent se lève il faut tenter de vivre »
    Avec aux lèvres et dans le cœur
    La chanson douce qui nous berce
    et les éclairs qui nous traversent

  4. Sur la scène rouge, sang et coeur,
    source de toutes les apparences

    la conscience veille
    la conscience tient
    les fils de la veille…

    Un jour pourtant les hommes se détruiront
    de la conscience, les fils, ils couperont
    la glaise retournera à la glaise
    et l’univers à son sommeil…

    seules les statues se souviendront

    seules les statues parleront
    d’un silence qui résonnera
    d’un silence qui résonne déjà !

  5. FAUX SEMBLANT

    Des masques sur nos visages d’ocre peints
    nous avons cheminé jusqu’à l’épuisement
    sur des chemins brûlants de latérite rouge
    mais pas un souffle de l’esprit qui ne bouge !

    Nous avons pétri la glaise pour enfin modeler
    de nos mains terreuses le visage de nos rêves…

    Dans une lueur d’espoir, un message illisible,
    dans un craquement sourd la raison s’effrite
    dans l’heure bleuissante les masques tombent
    et le destin s’emmêle dans les lignes de la main !

  6. d’un secret à l’autre

    ôte le bandeau
    de ta bouche
    de tes yeux

    le vitrail bleu
    laisse passer le jour
    comme la nuit

    par son scalp
    la statue de bronze
    se moule en silence

    bois les éclats de verre
    les larmes des nuages
    les lettres égarées

    le fondeur magistral
    révèle l’art de vivre
    cassant l’original

    hume l’air du temps
    sens lles pleins les déliés
    remplis toi de secrets

  7. Entre deux terres de silence,
    Il y a ce secret.
    Il est si lourd que parfois le corps tremble ;
    Impalpable,
    Lorsque les mots s’approchent
    Il s’enfuit, ne laissant qu’une empreinte
    Dans le vent des jours.
    Un secret muet
    Sans bouche
    Un secret sourd
    Sans oreille
    Un secret qui ne dit pas son nom
    Mais qui existe
    Un secret qui ne demande même pas
    A être cru
    Mais qui est gravé dans la chair
    Comme un bras, une jambe,
    Incompréhensible.

    Entre deux terres de silence
    Il y a ce secret
    Et moi
    Tout autour
    Qui tangue et pleure,
    Pauvre pierre
    A l’âme d’homme.

    Texte ressorti pour l’occasion de tiroirs intimes…

    Bonne journée 🙂

  8. Dans le bronze…

    statue de bronze
    regard de glace
    sculpte nos pleurs
    reflets fugaces
    de nos angoisses…

    Implacable image
    fendant l’air
    lisse à l’extérieur
    plein de mystère
    vide à l’intérieur…

    trous, fissures,
    dans la matière
    martèlement
    aux tempes
    du temps…

    résonne le gong
    dans le bronze…

  9. « résone le gong
    dans le bronze »
    merci Sven 🙂

    Au-delà du bronze
    résonne la conscience des étoiles
    et la main qui tremble

  10. Paupières closes…tiroirs secrets…peut être la même chose…j’ y trouve le même attrait..
    J’attends qu’elle se réveille…sur les marches au soleil…l’escalier qui s’étire…respiration et soupirs…un chat dans la glace…le temps qui repasse…les arbres qui s’agitent…la fenêtre est ouverte..les parfums qui s’invitent…la nature est offerte…
    Je me glisse contre elle…la douceur est intense…je la trouve si belle…ma tendresse est immense…Une idée de voyage…sur un bras..un visage…j’ai le coeur qui danse..Les paupières toujours closes…un corps qui chavire….mon désir je le pose…sur ses lèvres un sourire…

  11. Car il suffit de presque rien
    à peine d’un souffle sur l’épaule
    la couleur sable clair
    d’un corps immobile et secret

    Je redessine dans la pénombre
    cette ligne où se cache les heures chaudes
    l’invisible refrain de mémoire
    d’un arc de temps qui s’étire

    Comme le vent frappe aux volets clos
    je me prends à déchiffrer tes mots
    dans ce désordre de presqu’île
    tu tournes la page de l’exil

    Plus rien n’existe à part nous
    je sais que tu as froid
    a force de déchirer les signes
    d’un monde sans mer ni montagnes

    …Tout est possible sauf l’absence.

  12. j’avais sauté la proposition Ossiane, honte à moi. Pourquoi pas, même si la réflexion et sa mise en mots clairs ne sont pas mon fort

  13. paupières closes plongent dans mes songes et si ma conscience n’est qu’apparence mon inconscient en prose claire cache la clef de mon tiroir secret ou seule la réflexion me donnera le chemin…

  14. Et si ça n’a aucun sens
    Laisser parler le silence

    Et si ça ne rime à rien
    Prendre ses jambes à son coup

    Et si ç’est effrayant
    Ruser pour ne pas le montrer

    Et si ça tourne à rien
    Engueuler le temps

    Et si…
    … tout simplement

    ha bon? Comment fait on?

  15. Depuis longtemps du temps que j’ étais belle ,jai toujours eut un,des jardins secret.
    Les jardins secrets me servent a cultiver
    Les salades de la Libertée.Noisette.

  16. .
    ooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooo
    .
    >>>>>>>>> A tous:
    .
    Bonjour, continuez à donner votre sentiment sur la proposition de forum que je vous ai faite. Merci pour vos premiers avis.

    Petite précision pour répondre à une interrogation.
    Il n’est pas question d’éliminer le côté poétique du blog puisque c’est devenu sa marque d’identité.

    Ce forum INTERLIGNES serait le prolongement occasionnel d’une note qui aurait suscité un vif intérêt et seulement après épuisement poétique de votre part.

    Bonne journée à vous.
    .
    oooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooo
    .

  17. l’oreille cassée, bonjour Tintin
    l’homme au nez cassé, bonjour Rodin

    et des courants d’air dans la tête????

    bonne idée pour interlignes

  18. sans confiance la magie est morte
    avec ou sans conscience que m’importe

    Ne ferme pas trop vite tes tiroirs secrets
    Prends soin de toi

  19. Volée en éclat l’ossature d’un paysage écran
    Impeccablement mimé rien que pour y voir clair
    Claquemuré le je ne sais quoi usant le couvercle
    Sous le criant silence, à l’envers de l’éclairage

    Des guenilles de charges rongent les murs
    Qui inclut la tête de par la rigueur d’autrui sur soi
    Squelette d’échelle les yeux roupillent l’exclusion
    Pour être aimé on installe les dépliants du vide

    Et pourtant la musique des maux est une clairière
    Retenant les reflets de la nymphe sauvage dans le flanc
    Par delà tout le ciel en cage en l’aurore de nos pupilles
    La qualité du rond mûri d’une vague aux bords des lèvres

  20. … mais ma main assure :  » résonne le gong
    dans le bronze « …
    (renvoyer le son en maintenant sa durée ou son intensité…) parole de statue,
    merci Johal.
    Bise sven

  21. Bonjour Ossiane,
    je te lis avec intérêt,
    fort juste pour m’étendre longtemps, et lire les textes comme j aime les lire, je les relirai,
    je les ai lus avec plaisir encore,

    ton image interpelle, ton haiku superbe.

    et je lis ta proposition, j avoue que les derniers thêmes décapitants, charivari de grosses émtions dans tous mes sens,
    et j aurais aimé prolonger dans ton salon la discussion..
    une fois l équilivre revenu, je me sens plus à distance, c’est moins nécesaire pour moi, fort remuée par ces thêmes si profonds!
    mais personnellment, je trouve fort intéressant ta proposition, même si e ne sais pas à l avance si mes mots pourront se poser….je me découvre sans cesse…
    les derniers sujets si forts, m ont bouleversée, happée, projetée, émulsionnée fort…

    BISES.
    J espère pouvoir trouver le temps un peu plus tard.

    Et le secret
    De moi
    Doucement partagé
    Me laisse un bel émoi
    Car la vie elle étonne
    Bascule la conscience
    Qui doucement claironne
    Sa plus profonde conscience

  22. Sphynx des temps modernes

    Tel le Grand Sphynx des temps modernes
    qui trône devant des pyramides de verre
    il a bravé la mort éblouissante mais vaine
    il garde ses morsures au coeur de la chair
    et il garde l’éblouissement dans le sourire…

  23. Sphynx des temps modernes

    Fendant le temps comme à la proue d’un navire
    il a rencontré les grands orages passés et à venir
    comme un phare au bord des falaises son regard
    semble dire peut-on se souvenir d’un temps futur ?…

  24. .
    ooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooo
    .
    >Annick à propos d’INTERLIGNES:

    Je ferai ma mise en lumière et mes commentaires dans la soirée car je dois m’absenter.

    Je voudrais te dire que je comprends que tous ces thèmes t’aient bouleversée car ils font appel à des choses très intimes qui sont en chacun de nous. Il n’y aurait pas de temps d’attente entre la période où vous écrirez vos poèmes personnels et ce petit forum puisque je fixerai une heure précise pour le commencement du débat qui se tiendrait dans la foulée de vos poésies. Il ne sera bien évidemment pas obligatoire de poser des mots. Tu verras bien comment tu sentiras le débat. La lecture est déjà une belle avancée; elle permet de puiser des choses pour soi dans ce qui est dit. Pour le moment, on pose les premiers jalons qui seront ajustés avec souplesse en fonction de vos réactions. Bises, Annick, je file et te dis à plus tard.
    .
    ooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooo
    .

  25. Sphynx des temps modernes

    Est-ce notre conscience qu’il interpelle aussi ?
    toutes nos oeuvres sédimentées dans le temps
    notre histoire passée et à venir qu’il décapite
    au nom d’une éternité sans mémoire, sans nom…

  26. Décapsulée
    La mémoire de bleu
    Miroire ses sens
    En belles gourmandises
    Que les tiroirs secrets
    Froufrouttent délicatesses

  27. Des lignes courbes,
    Se fondent
    Dans l’eau
    Tel est le reflet
    Sur les vitres de ces fenêtres,
    Et où est celle de la statue?

  28. La Conscience / La légende des siècles
    Victor Hugo

    « Lorsque avec ses enfants vêtus de peaux de bêtes,
    Echevelé, livide au milieu des tempêtes,
    Caïn se fut enfui de devant Jéhovah,
    Comme le soir tombait, l’homme sombre arriva
    Au bas d’une montagne en une grande plaine;
    Sa femme fatiguée et ses fils hors d’haleine
    Lui dirent: « Couchons-nous sur la terre, et dormons. »
    Caïn, ne dormant pas, songeait au pied des monts.
    Ayant levé la tête, au fond des cieux funèbres,
    Il vit un oeil, tout grand ouvert dans les ténèbres,
    Et qui le regardait dans l’ombre fixement.
    « Je suis trop près », dit-il avec un tremblement.
    Il réveilla ses fils dormant, sa femme lasse,
    Et se remit à fuir sinistre dans l’espace.
    Il marcha trente jours, il marcha trente nuits.
    Il allait, muet, pâle et frémissant aux bruits,
    Furtif, sans regarder derrière lui, sans trêve,
    Sans repos, sans sommeil; il atteignit la grève
    Des mers dans le pays qui fut depuis Assur.
    « Arrêtons-nous, dit-il, car cet asile est sûr. »
    « Restons-y. Nous avons du monde atteint les bornes. »
    Et, comme il s’asseyait, il vit dans les cieux mornes
    L’oeil à la même place au fond de l’horizon.
    Alors il tressaillit en proie au noir frisson.
    « Cachez-moi! »cria-t-il; et, le doigt sur la bouche,
    Tous ses fils regardaient trembler l’aïeul farouche.
    Caïn dit à Jabel, père de ceux qui vont
    Sous des tentes de poil dans le désert profond:
    « Etends de ce côté la toile de la tente. »
    Et l’on développa la muraille flottante;
    Et, quand on l’eut fixée avec des poids de plomb:
    « Vous ne voyez plus rien? » dit Tsilla, l’enfant blond,
    La fille de ses Fils, douce comme l’aurore;
    Et Caïn répondit: « je vois cet oeil encore! »
    Jubal, père de ceux qui passent dans les bourgs
    Soufflant dans des clairons et frappant des tambours,
    Cria: « je saurai bien construire une barrière. »
    Il fit un mur de bronze et mit Caïn derrière.
    Et Caïn dit « Cet oeil me regarde toujours! »
    Hénoch dit: « Il faut faire une enceinte de tours »
    « Si terrible, que rien ne puisse approcher d’elle.
    Bâtissons une ville avec sa citadelle,
    Bâtissons une ville, et nous la fermerons. »
    Alors Tubalcaïn, père des forgerons,
    Construisit une ville énorme et surhumaine.
    Pendant qu’il travaillait, ses frères, dans la plaine,
    Chassaient les fils d’Enos et les enfants de Seth;
    Et l’on crevait les yeux à quiconque passait;
    Et, le soir, on lançait des flèches aux étoiles.
    Le granit remplaça la tente aux murs de toiles,
    On lia chaque bloc avec des noeuds de fer,
    Et la ville semblait une ville d’enfer;
    L’ombre des tours faisait la nuit dans les campagnes;
    Ils donnèrent aux murs l’épaisseur des montagnes;
    Sur la porte on grava: « Défense à Dieu d’entrer. »
    Quand ils eurent fini de clore et de murer,
    On mit l’aïeul au centre en une tour de pierre;
    Et lui restait lugubre et hagard. « Ô mon père!
    L’oeil a-t-il disparu? » dit en tremblant Tsilla.
    Et Caïn répondit: « Non, il est toujours là. »
    Alors il dit: « je veux habiter sous la terre
    Comme dans son sépulcre un homme solitaire;
    Rien ne me verra plus, je ne verrai plus rien. »
    On fit donc une fosse, et Caïn dit « C’est bien! »
    Puis il descendit seul sous cette voûte sombre.
    Quand il se fut assis sur sa chaise dans l’ombre
    Et qu’on eut sur son front fermé le souterrain,
    L’oeil était dans la tombe et regardait Caïn. »

  29. Celui que je préfère:
    Le cerveau élevé sous la mère
    (Un peu trop tiré par les cheveux?)

  30. Là ce texte remonte dans ma tendre enfance .
    Neuf ans j’ avais et devais apprendre ce texte par coeur
    Et le récitais a ma mére .
    j’ étais absolument incapable dedire quoi que ce soit d’ audible.
    une siréne sonne l’ annonce d’ un bombardement imminent.
    je me sauve dans le jardin a plat ventre,au pied d’ un arbre protecteur.
    Fin de l’ alerte ,fin de la tranquillitée.
    Face à la mère ,ouf .
    Et alors dit elle j’ écoute.
     » l’ Oeil  » était la.Souvenirs que serions nous sans eux.

  31. Pensées tendres pour vous Noisette
    —-

    Oui Bruno ma tête est souvent vide de trop plein, j’aime cette expression et la dit souvent, surtout en ce moment.
    Je pense que toi même tu dois aussi ressentir cette chose là…
    Bises à toi

  32. Une douleur bleue
    Explose dans ma tête
    Pensée en morceaux

    Dans sa conscience
    Le spectre du commandeur
    Don Juan se repend

  33. Tendre secret

    L’esprit plein et torturé
    le coeur vide et saturé
    les yeux clos et résignés
    à la force des mots
    on apprend à résister…

    insignifiante douleur
    mal de vivre, torpeur,
    nos coeurs déchirer
    partent à la dérive…

    certains ne voient pas
    leur vie passer
    se noient dans un verre
    vague à l’âme et
    zeste de citron brûlant
    brûlure rouge sang…

    ultime message
    tendre secret
    doucement plonger
    vos esprits meurtris
    dans une mousse parfumée
    savourez les délices fruités
    soufflez des mots doux
    à ses oreilles…

    les frissons vous inondent
    le velours vous enveloppe
    l’aquarelle
    le mélange sensuel des couleurs
    le goût sucré de sa peau suave
    l’esprit part à la dérive
    baisers troublants
    profonds soupirs
    caresses où les corps s’offrent
    dans un tumultueux océan
    plonger
    s’envoler…

  34. essai de poème « décérébré » comme me l’inspire la statue finalement! bonne soirée à tous. sven

  35. Maison close
    Aux tiroirs déformants
    Secrets d’alcôve.
    Hishiryo
    Oui c’est un beau Haïku
    Dans ses replis sur soie
    Un rêve postérieur
    Videre non palpare
    Frigida ut statua

  36. merci sven pour ton mot, qu ils sont beaux tes derniers mots…

    et moui, la tête vide de trop plein, si fort, plus encore ces derniers jours…
    BISES à tous,

    mais ce tel vide est ce doux encrier où la plume se plonge et remplit de son plein une belle page blanche….

    Je suis éblouie par vos mots..

    Et dans le pli
    …Si délicat
    Le souvenir le plus joli
    …Sur des plumes en tout petit tas
    Et le tiroir ouvre son secret
    …A en chérir les douces veines
    SI tendres en alcove parfumée
    …Robustes si fortes comme un vieux chêne
    Désir si fort si beau si plein
    …Parcourt les artères du temps
    Belle gourmandise si belle faim
    …Qui fait désirer tant l’ amant

  37. pierreb, j oubliais de te dire que j ai beaucoup apprécié tes mots.

    elle se ballades cheveux au vent, les paupières closes, le chemin la couve, elle a ses deux fermés, ses tiroirs fermés à double tour, mais quand elle ouvre ses deux yeux, ses tiroirs s’ouvrent tous seuls, l’amour jaillit entre les cils, fait des petits oOoOOo dans l’air, et vite elle ralentit l’allure, remonte ses cheveux, ferme les yeux, pour garder son secret pour elle…

  38. Dans les tiroirs
    De ma mémoire
    Je broie du noir
    Quelle sale histoire

    Mon cerveau arraché
    S’accroche à ma pensée
    Je suis désespérée
    Mon âme est broyée

    Un cas de conscience
    Dans cette dure absence
    A laquelle je pense
    En une grande souffrance

    A la grille du parloir
    J’ai le blues ce soir
    Dans la mémoire
    De mes tiroirs

  39. > Ossiane,
    il m’arrive de lire entre les lignes, mais serai-je capable d’écrire entre les lignes?
    Je trouve sur « l’Oeil ouvert » ce que j’aime: des jeux d’images et de mots, la poésie comme langage. L’ambiguité poétique est le ferment de mon inspiration. Aussi serai-je peut-être un piètre compagnon sur un forum…L’idée est belle, elle aura sûrement ses adeptes. Et puis j’aime aussi profiter du confort de tes choix, de tes oeuvres, de tes commentaires, en l’état! Et bien sûr des textes de tous tes visiteurs.

  40. Oh, Sven, quelle émotion ! Un décérébrage en vue… je suis !

    Dans chaque tiroir de mon crâne
    J’ai replié un peu de vent :
    Zéphyr, blizzard ou tramontane,
    Quelques soupirs de l’harmattan.
    Vous me direz : « C’est un peu âne
    De gaspiller ainsi vos ans. »
    Je vous répondrai que je flâne
    Au gré des aériens courants
    Sans autre tempête sous crâne
    Qu’élever mon vieux cerf-volant !

    Bonne soirée à tous 🙂

  41. ooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooo
    .
    >Bernard à propos d’INTERLIGNES:
    .
    Bernard, j’espère que tu as bien compris qu’il n’est pas question de toucher quoi que ce soit au blog. On le garde tel qu’il est maintenant puisque tout le monde est content. Il s’agit seulement la dernière soirée avant la nouvelle publication et une fois que tout le monde sera allé au bout de son chemin poétique, d’ouvrir sur une note qui aura déclenché une grande adhésion un espace de partage de points de vue sur le thème en question avec les apports des uns et des auttres pour aller plus loin en réflexion. Il y aura quelqu’un qui mènera le débat et proposera des pistes de réflexion.
    Bernard, tu ne seras pas obligé de parler ni même de lire. Ca durera quelques heures. Je ferai toujours des choix puisque je serai en mesure d’approuver ou pas le thème choisi ainsi que l’orientation du débat. Quant à mes photos et calligrammes, ca continuera comme avant bien sûr; pas question d’y renoncer ni à aux commentaires que je fais sur vos poèmes. J’ouvrirai le débat mais me ferai épauler avec quelqu’un qui aura une meilleure maîtrise littéraire que moi. Pour le premier débat, je pense me faire aider par Sven puisque c’est lui qui m’a suggéré cette idée intéressante. Ensuite, si le système fonctionne, il pourra y avoir d’autres débatteurs. L’Oeil Ouvert gardera son identité mais avec une petite évolution à l’intérieur. On peut faire un essai sur une note intéressante et ensuite on fera le point tous ensemble. Qu’en penses-tu maintenant que je t’ai expliqué tout ça ?

    En tout cas, merci pour ton attachement qui me touche très fort.

    Continuez à donner vos impressions sur le blog.

    ooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooo
    .

  42. alix,maria, pierre et fugitive, merci pour vos mots qui me touchent,
    merci aussi pour ton dernier poème, maria…je vous embrasse.

  43. >bouldegom :
    Tu m’as vraiment étonnée hier soir quand j’ai vu ce poème tomber dans ma boîte à lettres. Tu l’as écrit à la vitesse de la lumière 😉 En tout cas, merci d’avoir ouvert ce tiroirs de la poésie, j’ai beaucoup ri 😉 J’y découvre des tas de souvenirs visuels mais aussi des phrases, des poèmes que je connais et que tu as assemblé à la sauce bouldegom ;-). Tu es une sacrée pêcheuse et cuisinière de mots, tu sais 😉 Merci aussi pour l’autre poème que j’aime bien aussi. Je t’embrasse.

    >amichel :
    A tiroirs seulement;-)) Merci Michel pour ce beau poème à questions sur notre identité ponctuée de ces deux références à Rimbaud et à Verlaine. Il me rappelle un peu l’esprit dans lequel tu avais écrit l’oiseau temps et l’oiseau lyre. Merci beaucoup, je t’embrasse.
    http://docsinfo.free.fr/plume/affichpoemenon.php?num=284

    >Sven :
    Que de superbes poèmes à profusion ! Cette statue t’a fortement inspiré. Le travail que tu fais sur les mots avec le modelage est très beau. J’aime aussi beaucoup Dans le bronze sans parler bien sûr de Tendre secret qui est d’un tout autre registre.-) Merci pour ta belle plume, je t’embrasse.

    >Bernard :
    Tu me surprends tous les jours en ce moment 😉 Hier, tu écrivais en anglais, aujourd’hui en latin et en plus tu te places sur le registre de l’humour. C’est plutôt réussi 😉 Je me suis bien amusée en te lisant. Tu es un vrai caméléon, que nous réserves-tu pour la note suivante ? Pour ce qui est d’Interlignes, ne te fais pas de souci, le blog va rester tel qu’il est. Ce petit espace libre de discussion dans une note sera complètement transparent pour toi. J’espère que tu me crois car je ne plaisante pas;-) Merci à toi, je t’embrasse.

    >Brigetoun :
    On peut la voir aussi comme cela cette statue, je n’y avais pas pensé. Pauvre de nous… merci à toi.
    Merci également pour ton avis. Ne t’inquiète pas avec cette mise en mots; pour ma part, je comprends toujours où tu veux en venir 😉 Et puis, tu ne parleras que si tu le souhaites 😉

    >johal :
    Tu as des tiroirs à secrets remplis de belles choses, johal et tu as beaucoup d’humour;-) C’est un très beau poème qui s’adapte incroyablement bien à la photo. Belle plume tu as. Bises et merci pour tout.

    >pierre (2) :
    C’est très subtil ta façon de glisser ces interlignes dans la photo 😉 J’aime beaucoup ton poème pour cette description de la mémoire et ton jeu d’hombres. Merci à toi et bon week-end.

    >Maria, Fugitive, Pierre b et Alix :
    Je vous remercie tous les quatre. Un souffle sensible et troublant flotte sur vos poèmes que j’ai beaucoup aimés. Bises chaleureuses.

    >Maria :
    Ton dernier poème est émouvant, Maria. Parfois, il faut essayer d’ouvrir les tiroirs..
    Merci aussi pour le poème d’Hugo. Bises affectueuses.

    >Guess Who :
    Toujours aussi plein d’enthousiasme pour faire des choses, Tiago ! Te rends-tu compte que ça va bientôt faire deux ans qu’on visite nos blogs respectifs ? Bon week-end !

    >Bruno :
    Merci Bruno, je suppose que tu as bien caché la clé du tiroir mais que tu sais l’ouvrir quand il le faut 😉 Bises.

    >Nigra :
    Je ne sais pas comment on fait Nigra et toi ? Merci pour tes deux conseils poétiques 😉 Je t’embrasse.

    >Noisette :
    J’aime beaucoup les salades de la liberté de votre jardin secret ; elles doivent être croquantes à souhait 😉 Merci également de nous faire partager votre vécu plein d’humour et de gravité. Je vous embrasse et vous souhaite une belle journée.

    > cokuhn :
    Bonjour, contente de te revoir par là 😉 Merci pour ce poème à tiroirs ; j’aime beaucoup le premier vers. Belle journée.

    >bonbonze :
    Tu as pu constater que tu avais un sérieux concurrent aujourd’hui mais tu t’es bien débrouillé;-) Je te félicite 😉 Bises.

    >Feu roméo :
    Et roméo qui renchérit plutôt bien ma foi 😉 Merci beaucoup pour ta bonne humeur et ta malice.

    >Candide :
    Et Candide qui continue de plus belle 😉 Je m’amuse beaucoup. Merci pour ton avis.

    > !!!:
    Merci beaucoup pour ce poème au style si particulier qui te ressemble et que j’ai parfois du mal à décrypter 😉 Je dois m’y reprendre à plusieurs fois. Il contient de belles images. Bon week-end.

    >Annick :
    Merci Annick pour tes partages de forte émotion et de poésie. J’ai une préférence pour le deuxième poème que tu as écrit. J’aime bien ta tête décapsulée 😉 Je t’embrasse.

    >Cristian M :
    Ta remarque est juste mais malheureusement, je ne suis pas en mesure de te répondre car je manque de logique. Merci de ta visite, je t’embrasse.

  44. MERCI Ossiane,
    pour le poème
     » le vent se lève il faut tenter de vivre  »

    je pars d ouest ce matin
    à bientôt. bises de dimanche.

  45. Maria, c’est difficile de vivre dans « l’instant » tous les fils du temps nous relient au passé et cela nous entrave pour prende notre envol… il faut sans cesse nous re »centrer », renouer les liens de notre être le plus profond au reste de l’univers, si grand, tellement grand, inépuisable source de vie… je te souhaite une belle journée Maria. sven

  46. Merci Ossiane pour ce petit coin de ciel bleu,
    où chacun exprime la sensibilité au gré de ses mots
    Des textes souvent très forts !
    Bises aussi à Annick et Johal , puisqu’elle m’a permis
    de découvrir ce refuge délicieux , un endroit où se poser un peu
    C’est très agréable
    🙂

  47. Merci Ossiane pour me gâter encore et encore… je ne suis pas triste… je vais bien…mon âme est reposée et mon crâne raccommodé… je t’embrasse…

    Pierre b, Fugitive et Alix… je vous embrasse… doux compagnons de voyage…

    Annick …bises tendres…

    Sven… merci pour tes mots… la vie est belle je le sais … tous les jours j’en ai l’expérience… de cœur à cœur mon ami de pensée…

    Belle journée à vous tous amis penseurs de « L’oeil ouvert »…

  48. A propos d’Interlignes :

    C’est une idée vivante et généreuse qui permettrait de prolonger un dialogue que tes images, tes poèmes et ceux de tes visiteurs ouvrent dans un précieux cocon de silence et de mystère. Je crois d’ailleurs que l’envie est quasi générale, malgré quelques accès de timidité.

    Alors, pourquoi ne pas essayer, tout simplement ?

    L’important est d’éviter la glose… et de garder la belle spontanéité qui contribue à la richesse de ton blog.

    Trouver le juste équilibre entre l’enthousiasme percutant et la réflexion poussée sera certainement un très grand défi.

    Je ne suis pas sûre de pouvoir y participer très souvent, car mes passages sur les blogs, quoique réguliers, le sont rarement à heures fixes. Mais encore une fois, pourquoi pas ? Faisons confiance à ce désir commun de poursuivre l’aventure sur des sentiers différents !

  49. chère ossiane
    « ce que tut te gourres ce que tu te gourres …… « :>))))
    / concernat mes citations
    1/ « toutes ces questions …etc » Rimnbausd oui bien sur !
    2/ » le vent se lève il faut ..etc » verlaine mais non ! c’est dans le cimetière marin de paul va

  50. *** apres interruption*** ????

    chère ossiane
    “ce que tut te gourres ce que tu te gourres …… “:>))))
    / concernant les 2 citations
    1/ “toutes ces questions …etc” Rimnbausd oui bien sur !in vers nouveaux les fêtes de la patience l’âge d’or .
    2/” le vent se lève il faut ..etc” verlaine mais non ! tu t’es trompé de paul c’est dans « le cimetière marin « de paul Valery dernière strophe

    « Le vent se lève! . . . il faut tenter de vivre!
    L’air immense ouvre et referme mon livre,
    La vague en poudre ose jaillir des rocs!
    Envolez-vous, pages tout éblouies!
    Rompez, vagues! Rompez d’eaux réjouies
    Ce toit tranquille où picoraient des focs!  »

    Paul Valery

    http://www.feelingsurfer.net/garp/poesie/Valery.CimetiereMarin.html

    amitiés

  51. Tyndare
    Peux-tu me dire ce qui te passe par la tête? Dans ta tête, pour peu que tu ouvres la bouche, il n’y a que courants d’air! Alors ta tête est vide? Voudrais-tu suggérer que seule reste la trace? Ou des « touches de rien »?

    – Un rien comme un instant!
    Chaque instant, comme toute une vie.

    En en faisant la somme, il y a tant d’instants!

    – Comme des wagonnets défilant sur leurs rails, en circonvolutions, s’attachent et se détachent, porteurs de pleins,de vides…

    Ce sont des voyageurs, tout ces petits poucets: qui sèment des graviers pour mieux se retrouver?

    – Beaucoup sont en attente, gare de l’inconscient…

    Parle-moi de Loeda: celui qui s’est fait Cygne ne l’a-il pas séduite?
    « Il ploya son blanc col moelleux comme la mousse
    Autour du sein brûlant de la nymphe qui rit. »

    – Le jour comme la nuit
    Reflète ma souffrance
    Seul miroir de l’amour
    Le ciel m’a donné
    Un baume de poète
    Comme réminiscence.

  52. >Bernard :
    Belle imagination, Bernard ! Et bien sûr avec la note d’humour 😉 Sans parler de cette gare de l’inconscient, ces petits voyageurs, de tes références qui me laissent sans voix ! Tu as raison, cette statue s’appelle Tyndare. Voici un lien vers elle. Merci beaucoup pour ce jaillissement poétique éblouissant. Bonne après-midi !
    http://www.insecula.com/oeuvre/O0019054.html

    >Johal :
    Bravo pour avoir retrouvé le poème pour karine !

    >Annick :
    Merci Annick mais apparemment je me suis plantée sur le poème dixit Michel. Je n’avais pas les yeux en face des trous à 2h du matin 😉 Bises à toi.

    >Alix :
    Contente d’avoir réussi à t’attraper. Vous faites un beau duo toi et Johal ! Bon week-end !

    >Maria-D :
    Maux envolés, mots à venir 😉 Impressionnante peinture de Dali qui était maître dans l’art d’exprimer les tréfonds de l’âme. Merci pour ces contributions riches de sens et de sensibilité. Je t’embrasse.

    >amichel :
    Désolée, Michel. Vas-tu me pardonner 😉 Je ne suis pas en phase optimale lorsque je vous commente si tard et j’ai des lacunes en poésie;-) Merci de remettre les choses à leur place. Bises.

  53. Sans voix sur le métier, tu remets ton ouvrage…
    (C’est bien mieux que sans foi, non?)
    Mais pour moi, avec ou sans, cela ne change pas grand chose!
    Pourrais-tu me donner une image de ta voix?
    Commenter si tard, surtout pour me répondre longuement, cela me chagrine et me ravit. Me chagrine car cela ravit à d’autres ton précieux temps, me ravit car cela ne chagrine pas la lune si pleine qu’elle en est plus belle.

  54. ooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooo
    .
    > Fugitive et tout le monde à propos d’INTERLIGNES:
    .
    Merci Fugitive d’avori exposé en toute sincérité ton sentiment. Je vais en profiter pour rebondir sur tes remarques afin d’apporter des éclaircissements pour tranquiliser les indécis et faire un premier point.

    – La plupart des réactions que je reçois sont positives et sont ouvertes pour faire un premier essai.

    Quelques petits bémols cependant que j’explique ci-dessous:

    – Je crois que les mots de forum ou de débat font peur. Certains visiteurs craignent de ne pas être à la hauteur.

    Le mot « Forum » a une connotation plutôt négative sur le net car un certain nombre d’entre eux d’entre eux sont des endroits où on s’invective et où on étale son savoir.

    Le mot « Débat » fait un peu trop intellectuel et laisse supposer que ça va être ennuyeux. C’est tout le contraire de ce je souhaite mettre en place.

    Oublions ces termes et parlons plutôt d' »Espace de discussion » sans contrainte poétique. Le terme est plus simple, accessible et moins prétentieux.

    Il ressort des premères réactions que je reçois que les visiteurs ne veulent surtout pas perdre la simplicité, la spontanéité, la fraîcheur, la tendresse, la bonne humeur qui règnent sur le blog. Et moi non plus d’ailleurs;-) Pour Sven, c’est bien sûr la même chose.

    Je ne souhaite pas avoir des gens qui jouent à Monsieur ou Madame je sais tout, bien sûr. De ce côté là, je suis sereine puique je n’ai jamais ressenti cet esprit là sur le blog jusqu’à maintenant. J’ai la sensation que chacun se sent bien à sa place et respecte les idées ou expressions de chacun.

    J’ai envie qu’on continue à rire, à s’amuser, à inventer, à partager, à discuter sans se prendre la tête et dans la bonne humeur.

    Sven, si tu as envie de dire comment tu perçois les choses, n’hésite pas à te manifester.

    Continuez à donner vos impressions sur le blog en toute transparence.

    ooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooo

  55. Ossiane un seul être vous manque et plus rien n’ a de sens . En un mot je suis perdue seule comme cela ne m’ est pas arriver depuis des années sans doute un souvenirde jeunesse.Noisette

  56. >Bernard:
    On peut dire que tu as le sens de la répartie;-) Pas de souci à te faire sur mes commentaires tardifs. Si je le fais, c’est que je le veux bien. Je préfère dans la mesure du possible réagir au fur et à mesure sans me laisser submerger. Diffiicle de parler de sa voix. Je me sens incapable de répondre à ta question;-) Et toi, es-tu capable de parler de ta voix?

    >Noisette:
    Bonjour Noisette, ce que vous dites est sans doute vrai; il faut apprendre à reconstruire autre chose et c’est difficile. Je vous sens toute tristounette aujourd’hui, que se passe-t-il ? C »est cette pluie incessante qui vous plombe le moral ? Mes meilleures pensées vont vers vous pour vous réconforter. Je vous embrasse chaleureusement.

  57. J’ai perdu encore
    de tes mots le fil et
    toi,n’as tu pas tenté
    de rompre l’accord

    dès lors dans ma tête
    plus fort est le vide
    honni Parménide
    ci gît le poète

  58. L’eau bleue dessus mon crâne
    Enveloppe ma tête perforée
    A l’invite de l’eau du ciel
    Noyant mes pensées envolées

    Sur les fils tendus des écluses
    Des mots dansent sans rémission
    Et viennent en caresses de larmes
    Effleurer les blessures de mon front

  59. Il voulu arracher ses rêves
    Ils étaient si fortement ancrés
    Que son crâne tout entier chavira
    Et demeura prisonnier dans les rets

  60. > Ossiane, tu l’auras voulu!
    L’image d’une voix!
    Avec un appareil photo, c’est plutôt facile; question de technique certes mais surtout de logique:
    1/ Comment révéler l’objet, jouer sur le contraste?
    Choisir dans tous les cas un fond de grand silence.
    Ensuite, en premier plan, opter pour l’une de ces solutions:
    – un coussin bleu* d’azur (pour les voix sombres) ou bleu nuit (pour les voix claires), léger comme l’air, où y poser sa voix.
    * A déterminer suivant la couleur de la voix.
    – une enveloppe courrier aérien pour les voix timbrées
    – une échelle de corde pour les voix hautes
    – un écrin de velours pour les voix brillantes
    – un flacon d’huile d’amandes pour les voix douces
    – une robe chatoyante (rouge rubis) pour les voix graves
    – une paire de boules « quies » pour les voix fortes

    2/ Comment optimiser la netteté de l’image?
    Le réglage de la mise au point n’est pas sans difficultés:
    – jouer sur la vitesse de prise de vue, c’est risquer de se tromper de récepteur…
    – jouer sur la sensibilité est souvent mal ou trop perçu par le sujet qui peut rester sans voix (ex. Ossiane)
    Le problème est d’autant plus sérieux que l’on veut saisir l’image de sa propre voix: il est connu que « notre voix ne nous intéresse pas parce que nous croyons la connaître ». Pourtant toutes les voix comptent (Il est aussi connu que certains comptent les voix).
    La solution, c’est de regarder sa voix dans un miroir; quand vous donnez de la voix, une image se forme sur la glace: vous activez instantanément le bouton déclencheur de votre appareil photo. Veillez simplement à ne pas commettre d’erreur de parallaxe (risque de voix hors champ ou voix off). De même prévoyez d’enlever le cache de votre objectif (risque de voix blanche). Cette technique astucieuse a toutefois ses limites: image embuée (voix chaude sur glace froide – pléonasme type « omelette norvégienne » / voix glaciale sur glace chaude – non-sens type « café liégeois »).

    Exemple de résultat: image de ma voix (non libre de droits)
    http://www.fotosearch.fr/comp/DGV/DGV042/200431778-001.jpg
    (dite « voix perçante »)

  61. >Jane:
    Coucou jane, contente de te voir à nouveau sur ces pages;-) Merci beaucoup pour ce beau poème de retour; je t’embrasse.

    >feu roméo:
    Belle idée cette associaition entre le vide et le fil rompu des mots. Je vous renvoie à ce lien pour connaître un peu mieux Parménide et sa philosophie. Merci Roméo, bon dimanche.
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Parm%C3%A9nide

    >Maria-D:
    Bravo, Maria, j’aime beaucoup tes deux poèmes notamment le premier dont les images m’éveuvent. Merci, je t’embrasse.

    >Bernard:
    Je l’aurais voulu et je ne le regrette pas;-)) Tu m’as prise au mot! Quel travail d’écriture et de recherche! Ton texte est formidable; c’est un condensé d’humour, de drôlerie et d’invention qui m’a beaucoup amusée;-)) Je suis à nouveau sans voix:-)) Pour ma part, ce sera un peu de bleu, un peu de velours, un peu d’huile d’amande, un peu de rouge. Ca te va?

  62. > Maria-D
    j’aime que tu t’amuses…
    mais Brrrr….!
    Figueras toi que je ne l’avais jamais entendue; tu sais je sors de l’oeuf. Alors la voir en photo, c’est comme qui dirait une révélation! (as-tu utilisé le Rodinal, l’ID11 ou le DK-50? Je pencherai pour le dernier, vu la taille et la forme des grains mais tu as dû pousser?).
    Au fait, sais-tu pourquoi Dali faisait brûler les girafes?
    http://perso.orange.fr/boloky/crianimal.html

  63. Tellement de pressions fortes ce jour, qu’elle se décapsule la tête, et le petit oiseau s’envole loin, si loin, au firmament, il monte dans un petit bâteau, et s’en va loin, si loin, et il se cueille de jolies fleurs, ramasse des coquillages, choisit des belles bougies, et des parfums sur son passage et,
    précieusement, met ses trésors dedans son petit crâne, cela fait du bien!

  64. Bernard
    J’aime tes rebondissements et tes jeux de mots : « Figueras toi que…. » c’est extra… j’aime beaucoup

    Bien sûr j’ai poussé jusqu’à l’extrême puisque c’est d’ une voix croissante…

    Pourquoi Dali faisait brûler les girafes ?
    je n’en sais fichtre rien… mais après réflexion je me dis qu’au Moyen Âges, vu que les sourds, les muets, les aveugles les handicapés en général étaient qualifiés de démoniaques et pour cela conduits au bûcher… alors, vu que la girafe est muette…
    Peut-être que …. ?
    Tu dois avoir quant à toi une réponse bien plus subtile…

    Bonne soirée à toi
    Merci pour ce divertissement…

  65. Ils ne se parlaient pas sauf pendant les repas se disaient des choses banales ,de peur de se faire mal.
    Fatiguée par le temps .Bonne nuit .Noisette.

  66. > Maria-D
    Je me délecte de Dali !
    Effectivement j’ai attrapé le mal subtil, celui des fauxcons: j’ai l’impression d’être toujours affamé.
    De fait, il s’agit d’une énigme à tiroirs (Venus aux tiroirs: //catherine-charbonneaux.com/cat/2004/20040618/05.htm):
    > Ossiane nous a mis sur la voix avec ce crâne fou; de Tyndare à Léda, il n’y a qu’un pas (de vis et de souris)
    >. De Léda à Venus, il n’y a qu’un corpuscule (Leda atomica: //peternad.club.fr/peintres/dali03.htm)
    > De Venus à la Girafe, il n’y a que la hauteur d’un cou (Venus à la Girafe: //www.oigrafica.com/ovriga/venus.htm)
    > De la Girafe à la Flamme, il n’y a qu’une couleur de robe (La Girafe en flamme: //www.artdif.com/lng_FR_srub_69_iprod_338-La-girafe-Lithographies-+-300-e.htm)
    >>> Et nous en arrivons à cette oeuvre magistrale et synthétique que tu nous a offerte (Girafes en flammes: web.sbu/edu/theology/bychkov/dali_giraffe.jpg) :
    -> Salvador (le sauveur) déclare sa flamme lors d’une soirée de Gala (dans tous ses états).
    *** « Le poète doit, avant qui que ce soit, prouver ce qu’il dit » – Métamorphose de Narcisse)
    Bonne nuit fantastique…

  67. Bernard

    Merci pour l’explication de cette énigme à tiroirs, le jour où j’ai envoyé la girafe, j’ai hésité entre « La Vénus aux tiroirs » de Dali et « La girafe en flammes » du même Dali que j’aime beaucoup.
    Heureuse coïncidence, n’est-ce pas ?
    J’ai également pensé à une histoire de couleur entre la flamme et la girafe, mais….
    Quelle belle histoire que cette énigme là … grand merci Bernard
    « Salvador (le sauveur) déclare sa flamme lors d’une soirée de Gala (dans tous ses états). »
    C’est magnifique… j’aime beaucoup…
    Je me doutais bien que tu aurais quelque chose de subtile dans tes tiroirs

    Je joins le tableau « Métamorphose de Narcisse » Dali 1937

    http://jeannero.free.fr/Images/Salvador-Dali/Salvador-Dali-metamo.jpg

    A toi bonne nuit fantasmagorique…

    Et a Ossiane merci de permettre de tels échanges
    Je t’embrasse

  68. >Noisette:
    Un petit clin d’oeil à vous, Noisette. Demain le soleil brillera.

    >Bernard et Maria:
    Je suis vos échanges en silence et suis éblouie;-) Je n’imaginais pas de tels prolongements à partir de mes tiroirs secrets;-) Merci à vous.

  69. …C’est fou la savane…les sons… peut être des bruits de clavier…vous avez dit clavier ?

  70. Est-il temps d’ouvrir la porte du bronze ?
    Au retour, le miroir s’est brisé.
    Le wagon ondule, serpent qui file.
    La nature est de glaces qui se fendent dans l’azur.
    Les piliers du temple sont-ils sans défense ?
    Déplier le temps, ouvrir un miroir.
    Derrière la porte de la paupière,
    elle est là, jumelle aux yeux clairs.
    N’est-ce pas Socrate ? sur l’écran noir.
    Se perdre dans les fils de la toile
    ou tisser le fil de la voix ?
    La montre est molle.
    Le dahlia noir.
    N’oublie pas la clé dans le tiroir.

  71. Bonjour Yves,

    Les images suggestives de ton magnifique poème m’ont parlé ce matin et peut-être averties aussi…d’un certain danger. J »y suis particulièrment sensible puisque c’est moi qui ai eu l’idée de cette petite aventure que nous pourrions vivre ensemble certains soirs où nous aimerions prolongé nos conversations et nos rêveries…
    Je suis très conscient que la poèsie est un domaine qui doit rester mystérieux, intime, secret et qu’il faut surtout que cela reste ainsi…
    Maintenant, parfois je sens comme un certain cloisonnement, une sorte d’isolement, à déposer son poème et partir…
    Certaines fois pas toujours, car la plupart du temps, vois-tu la solitude est notre force aussi à nous qui aimons et accueillons la poèsie dans notre vie…
    Cher Yves,
    Comme toi, je ressens ces inquiétudes et cette envie de préserver son image,
    de ne pas se perdre dans les fils de la toile,
    de ne pas ouvrir de porte sur le vide,
    de ne pas briser ses rêves… et encore moins de les « décortiquer »
    et finalement de désirer s’effacer derrière une inspiration qui nous vient de si long, de tellement loin, du coeur fragile de la flamme si près de s’éteindre parfois…
    alors n’aies pas peur, jamais nous ne soufflerons sur cette flamme pour l’éteindre,
    nous l’entretiendrons au creux de nos mains, entre nos mains, et à travers notre plume…
    Nous partons en éclairage, à travers un beau voyage, sur les ailes du vent…nous continuerons à voyager dans l’espace infini de nos coeurs
    avec toutes la palette des sentiments… Personnellement, je ne sais pas encore quelle en sera l’évolution, je débroussaille mais rien n’est totalement balisé d’avance… tout se fera avec vous et surtout en vous… et si le chemin s’arrête à un carrefour nous prendrons une autre direction et s’il s’arrête à une clairière, nous écouterons un chant venu d’ailleurs… jamais les portes s’ouvriront sur tous les possibles…
    Quand une porte se ferme au fond de toi, c’est toujours qu’une autre s’ouvre.
    Je ne suis pas Socrate (dommage j’aurais été sans doute employée une dialectique plus brillante) mais tout simplement un compagnon de route, sven.

  72. Bonjour Sven,
    Je réponds à tes mots bienveillants pour une « voie-voix » aventure possible : j’ai repassé sur le fil de ces mots en mémoire les images-haïkus d’Ossiane depuis son vers qui parle du bronze (retour de Corse) à ce bronze-ci, il y a eu tout à coup une évidence. Mes mots ont suivi une aventure parallèle…
    Comment voir ? Socrate permettait d’entrer dans la caverne-cinéma, de faire retour à Dali, à la fiction d’Ellroy (quête im-mortelle). J’ai pensé aussi au « Connais-toi toi-même » de Socrate. Platon y parle de l' »eidolon », cette petite poupée que l’on voit au fond de l’oeil ( ici l’oeil ouvert s’est fermé !)
    Point d’inquiétude pour moi car l’ivresse du livre des fuites me plaît.

    Et, le lendemain, l’homme est là,
    avec un point de fuite ! derrière la glace…

    (J’ai aussi rêvé à toutes ces fictions des cinémas allemand (Good bye Lenin) et polonais (Wajda, L’homme de marbre) et encore, avec la clé, au conte si fameux de Barbe bleue.
    Ouvrir une porte,
    Ouvrir l’oeil,
    Ouvrir l’obturateur,
    Ouvrir le rideau…
    ça emporte (une peu facile, je l’admets)) mais …

    Souvent, pour s’amuser, les hommes d’équipage
    Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers,
    Qui suivent, indolents compagnons de voyage,
    Le navire glissant sur les gouffres amers.

    Je suis aussi un voyageur ailé, gauche et laid,
    compagnon. Yves

  73. C’est pas grave Yves, j’ai besoin de tout le monde, adroit ou maladroit, habile ou malhabile, bien voyant ou borgne, ailé, zélè… les 7 mercenaires dans mon équipe ! aussi… salut compagnon de fortune, sven

  74. >eugene bixe:
    Bonsoir Eugène, je te souhaite la bienvenue et remercie pour ces premiers commentaires. Au plaisir de te revoir ici.

    >Bernard:
    Tout à fait ce qu’il fallait pour s’endormir;-) Une voix de velours. Bien à toi.

  75. Lavage de cerveau
    Oeil vide Lèvres closes
    Rutilent les reflets du nouveau néant

    Modernité d’un autre âge

    Bronze

  76. Sur les lèvres de bronze
    un envol de mots,
    et, en silence,
    les sutures se muent
    en pierres blanches du chemin…

    Mystère !

    🙂

  77. en pierres blanches du chemin
    Qui s’en va
    Dans le vague de mon âme
    Tu t’endormiras
    Dans le mouvement sensible
    De ce tout léger fil.

    Bises johal 🙂

  78. >Johal:
    Quelle belle assocaition d’idée ce chemin liée à la parole! Tu es toujours aussi surprenante. Bonne fin de soirée.

    >Anne V:
    Je n’en reviens pas moi même, Anne;-) Je te jure que je ne l’ai pas fait exprès;-) Tu as raison pour ce look un peu BD; je voulais m’éloigner de la réalité de la vitrine. Merci pour ton enthousiasme qui me fait très plaisir.

    >Alix:
    C’est vraiment sympa que deux amies (Johal et Alix) dans le réel puissent se renvoyer la balle en poésie dans le virtuel 😉 Quel beau duo vous faites toutes les deux! Merci à vous.

  79. Conscience, miroir de tes yeux
    Sur mon visage,
    Fragments de manuscrits
    Réveil de l’esprit
    Mon âme est en éveil
    Je la surveille
    Dérision de la raison
    Science en convulsion
    Ruines de désolation
    « Science sans conscience
    N’est que ruine de l’âme »
    « L’oeil était dans la tombe
    Et regardait Caîn »
    L’inconscient veille!

    Difficile de raisonner quand l’inconscient fait divaguer!!

    Bon après-midi, Ossiane

  80. >Claudie:
    Quelle verve poétique ! J’aime l’image du miroir que tu donnes à propos de la conscience. Encore un poème qui interpelle avec cette âme qui se réveille et peut partir dans la déraison. Tu divagues très bien, Claudie, un grand merci à toi.

  81. Ville

    Parfois j’observe la ville
    Je ne me sens pas tranquille
    Trop de tristesse dans les quartiers
    Trop de gens qui courent sur les pavés.

    Urgence, Tue nous ronge
    On dirait l’âge de bronze
    A oublier de nous rencontrer
    Pour un peu plus échanger.

    Parfois j’observe la ville
    Je ne me sens pas tranquille
    Trop de publicité faut consommer
    Il faut posséder et il faut montrer.

    Triomphe de l’artificiel
    Tout devient vraiment superficiel
    On veut tout et on n’a rien
    L’objet nous tue et nous tient.

    Parfois j’observe la ville
    Je ne me sens pas tranquille
    Communiquer par portable est facile
    Dire bonjour au voisin semble difficile.

    Où sont les personnes âgées ?
    Où sont les handicapés ?
    Un peu cachés et parfois oubliés …
    Pourquoi toujours séparer ?

    Parfois j’observe la ville
    Je ne me sens pas tranquille
    Alors j vais dans les parcs me ressourcer
    Et voir des enfants jouer

    Y a de la fraîcheur ça rend heureux
    Y a de la spontanéité en eux
    Pas de calculs dans leurs jeux
    Y a de l’innocence dans leurs yeux

    Parfois j’observe la ville
    Je me sens un peu fragile
    Face à ce qu’on perd en grandissant
    Moi j veux encore grandir en rêvant.

  82. La foule ne parle plus, elle marche en silence
    Les rames de métro sont bondées à outrance.
    La voix seule des enfants brise par son innocence
    L’indifférence des hommes aux heures d’affluence

    S’introduire dans la foule et tenter l’impossible
    Y reconnaître à son sourire un frère de coeur solitaire
    Côte à côte s’en aller parler de choses et d’autres
    Sans même se connaître, s’offrir un verre de bière
    Ou même rentrer dans une église y semer une prière

    Ils parleront chez eux selon toute vraisemblance
    Heureux celui dont la compagne ne râle ni ne relance
    Pour un siphon bouché, un robinet qui fuit.

    La foule est monotone, à la ville à la guerre
    Elle se veut légère, rassurante pour qui erre
    Mais ne fait ni ne considère
    Les êtres comme des frères.

    La foule c’est soi vu d’une oeillère.
    Une poudrière?
    Une chimère?
    Qu’est-ce que tu préfères?

    …Ah oui, grandir en rêvant.

  83. Nath
    Difficile en effet d’être citadine, ces sensations je les ai senties lorsque j’habitais Marseille, oui de plus en plus difficile d’arriver à se faire une petite bulle de silence et de rêve autour de soi ,c’est nécessaire pourtant.


    « Nous fuirions, nous irions quelque part, n’importe où
    Chercher, loin des vains bruits, loin des haines jalouses,
    Un coin où nous aurions des arbres, des pelouses,
    Une petite maison avec des fleurs, un peu
    De solitude, un peu de silence, un ciel bleu,
    la chanson d’un oiseau qui, sur le toit se pose,
    De l’ombre ; – et quel besoin avons-nous d’autre chose ? »

    Victor Hugo (dans les contemplations)

  84. Une bulle d’oiseaux, des silences, un joli partage, les coeurs des fleurs, c’est la Paix tellement d’amour dedans.

  85. Pourquoi cette page plutôt qu’une autre..le hasard peut être..le plaisir de se poser en douceur au creux des prénoms qui m’attirent..l’envie de caresser les mots d’hier..Pourquoi ce soir plutôt qu’un autre..l’impulsion peut être….l’envie de rêver encore plus..de poser mes mots en secret..en silence..sur des lèvres..un regard..un sourire..comme avant..sans savoir..sans qu’on le sache..sans qu’on me lise…
    J’arrete donc de respirer en pointilles..je m’evade..
    Prenez soin de vous..merci Ossiane..tu es une fée..une vraie..sourire..
    Pierre

  86. Sur les chemins du blog
    Errance et confidences
    Des mots posés
    Comme des pétales de fleurs
    Sur l’herbe d’un jardin…..
    Ballade…

  87. comme c’est joli, Monique,

    Sans l’ombre d’un dérange
    Des petits mots posés
    Qui se donnent d’aimer
    C’est une bien belle offrande
    Et l’appel de la voix
    Qui dérange bien plus
    Se fera fort aussi
    C’est bon d’entendre de vrai
    Dans un partage ensemble

    bel midi et bon début d’après midi, Monique,
    ce matin avec mon fils autiste,
    on se part pour rejoindre la garde du mercredi après midi,
    ce fut un bel matin,
    l’après midi se choisira doux en voix partagée.

  88. C’est bon d’essentiel de prendre soin de soi,
    ma ronde des médecins s’est terminée le 24 Mars au soir,
    ce fut un mois de Mars de bels soins essentiels,

    et voilà qu’Avril peut ouvrir ses ailes,
    poufdeouf,
    cela fut long d’accepter tous ces RV obligés…

    Et quand la santé est
    Que le corps se laisse bercer
    Par la douceur du temps
    Que jour après jour
    Il retrouve sa forme
    Il est bon de serrer ce printemps
    De toute sa douce énergié délicate
    Pour se frissonner ses petites ailes
    Et quand la santé est
    Le ciel est remercié
    C’est une richesse telle
    Que la santé ses plumes
    Pour marcher son chemin
    En aimant fort de fort
    La vie tout simplement

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