Lecture du Haïku Calligramme: de haut en bas.
La corde à ton cou
Le murmure d’une brise
Entre tes lèvres
◊ La fantaisie, la rêverie, l’imaginaire sont au rendez-vous dans le beau poème de Bernard: le fil rouge, le travail sur les couleurs, le parallèle entre la bouche carminée de la péniche et le croissant de lune, les jeux de mots et de correspondances avec les traces et signes de Sounya. Un grand souffle de poésie passe sur le Canal.
Péniche bois de pin
Ta proue en lippe noire
Comme à l’encre de Chine
Imprime les mémoires
Je suis sur le fil rouge
Ma ligne de mouillage
Si c’est corde à ton cou?
Je n’en vois pas la trace
A l’encre de ta bouche
Ta lèvre carminée
Morsure au blanc de clown
Geisha reine de l’art
Elle est comme un fruit mûr
Tout de rouge grenade
Un baiser chaud suffit
Qui fait trembler la terre
Un volcan d’émotion
En lave se répand
Et si c’était un haim?
Mon ancre de salut
Ma dernière ressource
La chaîne du corps mort
Point de mots, que des signes
Un lien dans une page
La trace de mon souffle
Une onde de murmure
Par le jas de l’aiguille
Haïkus en lettres rouges
Le tissage des mots
Magie de l’espérance
La chance le bonheur
Offrir une pivoine
Au fond ciel bleu d’azur
Au zénith un nuage
La lune fine
En son croissant
Le chemin du soleil
Le phénix ouverture
La grotte de cinabre
◊ Photo prise sur le Canal du midi.
Un petit coup de projecteur bien mérité vers Sounya et son très beau livre de peintures et poésies qu’elle vient de publier. La rencontre de l’encre de chine, des mots et des signes. Traces aquarellées qui n’appartiennent qu’à elle et que je redécouvre d’une autre façon en savourant son univers pictural sur le papier.
Pour en savoir plus sur son livre et son blog …
tatouage
sur ta peau
homme de nulle part
pilier de comptoir
marin d’outre-ailleurs
filbustier au long cours
pirate au grand coeur
poète rocambolesque
sur ta peau
tatouage d’une ancre
tes noyades enfumées
tes tempêtes rêvées
tes brûlures encensées
tes trésors engloutis
tes voyages de songes
sur ta peau
tatouages à l’encre
tes paroles de sang
tes mots d’outre-monde
tes légendes des siècles
tes alexandrins rouges
tes silences de nuit
ta mémoire irradiée
sur ta peau
mon antre de velours
mon écrin à bijoux
mon palais de prince
mon rêve d’ailleurs
mon vaisseau sur la vague
mon univers de chair
et moi, décidée,
nez au vent et yeux dorés,
je vous emmène
Péniche bois de pin
Ta proue en lippe noire
Comme à l’encre de Chine
Imprime les mémoires
Je suis sur le fil rouge
Ma ligne de mouillage
Si c’est corde à ton cou?
Je n’en vois pas la trace
A l’encre de ta bouche
Ta lèvre carminée
Morsure au blanc de clown
Geisha reine de l’art
Elle est comme un fruit mûr
Tout de rouge grenade
Un baiser chaud suffit
Qui fait trembler la terre
Un volcan d’émotion
En lave se répand
Et si c’était un haim?
Mon ancre de salut
Ma dernière ressource
La chaîne du corps mort
Point de mots, que des signes
Un lien dans une page
La trace de mon souffle
Une onde de murmure
Par le jas de l’aiguille
Haïkus en lettres rouges
Le tissage des mots
Magie de l’espérance
La chance le bonheur
Offrir une pivoine
Au fond ciel bleu d’azur
Au zénith un nuage
La lune fine
En son croissant
Le chemin du soleil
Le phénix ouverture
La grotte de cinabre
les buissons complices
le bateau rouge fait le guet
la caresse du vent
Je suis fort émue par ton haiku…
DESIR DU GRAND LARGE…un rêve de péniche ?
un fremissement saccadé la secoue
l’abîme est là qui tangue sous la proue,
quelque chose au fond de calle l’a investi
jusque dans ses recoins les plus profonds
habite ses pensées secrètes et ses replis,
rythme son souffle et cadence son pouls,
un désir de ressac impétueux ,d’ailleurs,
sortir de ce canal comme sortirde l’ ennui
rejoindre dans l’ivresse les profondeurs
le vertige du large et partir avec lui…
et déjà les biens beaux écrits, me donnent tellement..
rect.
rejoindre dans l’invresse des profondeurs
le vertige du grand large et partir avec lui.
Finalement je pense que c’est mieux, je te remercie Ossiane de bien vouloir changer les 2 dernières phrases et je te souhaite une bonne journée. Merci de tout coeur.
Nul besoin de
sortir les deux ancres
Pour emprisonner
la péniche en écrin
Le cordage de la berge verte
son aimé
Lui donne la main
toute délicatesse
Rect.l’ivresse… merci.
libre choix
les hommes peuvent
aller se faire pendre
rêver de guillotines
de piqures létales
jouer aux bourreaux
bandeaux sur les yeux
j’ai jetée l’ancre
me voilà arrimée
mise en scène finale
m’allonger sur le pont
abréger mes souffrances
mourir dans la lumière
Au lé arrimée
Sans âme qui vive à bord
Le cri d’une poule d’eau
Le chaland qui passe
Rencontres impossibles
Personne sur le pont
Je viens de découvrir la photo et le Haîku…
Mon commentaire rejoins celui d’ Annick.
Une grande émotion.
Beaucoup de force, beaucoup de force, et la douceur aussi.
Plus que la douceur.
Et dire que je dois aller travailler !
Bravo Ossiane !
Je vais réfléchir, comme beaucoup, à cette magnifique nouvelle livraison de sensations.
Et si des mots surgissent dans la journée…
Je reviendrai.
Si , je les trouve assez appropriés…
Il fait très chaud parfois, au bord de ce canal !
Franck
Et l’on pense à Cabrel avec son « J’irais te jeter une ancre dans les yeux ». ça doit faire super mal 🙂
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ANCRE
Chère Ossiane et chers Amis,
Ce mot me rapelle tout de suite un livre exceptionnel !
« Le marin à l’ancre » de Bernard Giraudeau, je vous le conseille vivement !
Arrêt total,
Naissance d’une nouvelle vie,
Croire à l’amour, à l’amitié,
Ramer sans se retourner,
Eternel sera mon combat.
Bises à toutes et à tous,
OLIVIER
PS : une résumé du livre (pris sur la F…)
« Pendant dix ans, Bernard le nomade a écrit à Roland, prisonnier de son fauteuil roulant. Magnifique témoignage d’amitié, ses lettres célèbrent le monde dans sa majestueuse diversité. »
Pardon Bonbonze ;
Le texte de Cabrel est : » tout ce que j’ai écrit, je l’ai écrit avec l’encre de tes yeux… » Avant, dans la chanson : » puisqu’on ne vivra jamais tous les deux….etc… Mais , c’est bien aussi, de se servir d’un texte, pour exprimer sa sensibilité, en prenant quelques libertés avec l’original !
ça fait peut-être mal, l’irruption du sentiment amoureux, encore plus peut-être , la prise de conscience, qu’il sera difficilement concrétisable ( voir encore cette superbe chanson de Cabrel ) :
» puisqu’on es fous, puisqu’on es seul, puisqu’ils sont si nombreux.. »
Mais qu’est-ce que c’est bon ! De ressentir !
Et on à le droit de rêver …!
Quel beau Haîku !
Comment je vais faire pour aller travailler !
Femmes, point besoin de journée spéciale pour vous célébrer
Mais vous êtes reines.
Et nous sommes à vos pieds.
Esclaves enchantés, et étonnés..!!
Enchainés volontaires, ou non.
Sotilège.
Ossiane , elle est rès forte cette note que tu a déposé ce jour.
On verra, d’après les commentaires, si je me trompe.
Merci.
Franck.
Sur toi, canal, mon aimé,
Je pose mon regard d’ancres.
Toi qui caresses mon ventre
De ta peau veloutée.
Sur la rivière
coâ coâ les clapots
l’onde, le bateau
Prendre son temps !
Ancrée sur la rive, péniche abandonnée
L’air marin et son corps attaché
Attendant le retour de son amant
Celui qui la caresse de temps de temps.
Cet homme, prolongeant ainsi ma jeunesse
Luisante à jamais, à moins que ces mains ne cessent
En fait, une ballade sur l’eau n’a pas de prix
Ceux qui regardent et qui apprécient l’auront compris !
J’offre ainsi le logement et la ballade journalière :
Bienvenue à toi poète, plongé dans ton univers
Bienvenue à toi peintre, magicien d’aquarelles
Bienvenue à toi musicien, rythmes ritournelles.
Prendre son temps !
Chris
La péniche s’avance majestueuse
Ecartant les ondes indolores
Un chat sur le pont s’adonne à sa toilette
Le moteur sans relâche tricote
Sans grand peine son bréviaire
Les vélos en peine à l’arrière
Attachés deux par deux
Ont des fourmis dans les rouages
Du soleil ! Le linge se prélasse à la corde
Et gonfle sous le vent
Mais le chat passe sa patte derrière l’oreille
Le temps va-t-il changer ?
A la berge la grosse bête s’approche
Une planche vivement jetée à la terre
Minette, seras-tu à la caillaudière ?
Arche de Noé
****************************************************
Je vois des pachydermes partout
Même â l’intérieur de ta coquille
En voilà deux, qui me sourient
En pointant leurs défenses vers les cieux
>bouldegom :
L’ancre, un mot chargé de sens… Cette note te fait passer par une palette d’émotions très différentes et nous avec 😉 Superbe ton premier poème. Ces ancres ont déclenché en toi les images fortes de l’univers des marins, de la tempête et de l’amour. C’est très bien vu, bravo ! Après la douceur du haïku, tu nous jettes dans les affres de la souffrance et de la cruauté masculine. Quelle force dans tes mots ! Merci beaucoup.
>brigetoun :
Après la tempête, retour au calme avec toi, Brigitte 😉 Petit haïku délicieux. Des pépites brillent dans tes yeux. Ta journée sera belle.
>bernard :
Tu es donc l’heureux élu du jour pour toutes les raisons que j’ai expliquées sur la page principale 😉 Tu suivais ce fil rouge depuis un petit bout de temps déjà 😉 Quand tu écris, tu te sers formidablement bien de tous les éléments que je donne dans la note même s’ils ne sont pas compatibles. Tu mélanges tous les ingrédients avec poésie et hop, il en ressort une salade des quatre saisons qui a beaucoup de goût et dans laquelle on peut rajouter une petite pointe de piment pour terminer en rouge 😉 Merci à toi, je t’embrasse.
Pour ceux qui ne sauraient pas, « haim » signifie « petit village ». Un haim était une ou quelques maisons isolées, un lieu sans nom.
>Annick :
Merci Annick. Je reconnais à travers ton poème ton approche harmonieuse de la vie 😉 Merci à toi.
>Sven :
Dans ton titre, il me semble retrouver un petit clin d’œil à L’Atalante de Jean Vigo, non ?
J’aime bien la façon dont tu donnes vie à cette péniche. Dans le fond de sa cale, atteinte de vertige, elle bouge, respire, soupire, tout prête à partir vers d’autres horizons. Merci, c’est beau.
http://www.cineclubdecaen.com/realisat/vigo/vigo.htm
http://www.cineclubdecaen.com/realisat/vigo/atalante.htm
>Pierre (2) :
C’est amusant, tes poèmes laissent à penser qu’il n’y a personne qui vit sur cette péniche ou que tout le monde dort;-) Seuls les cris des animaux habitent le canal et le chat veille sur le pont au bon déroulement du voyage. Torpeur de l’été et douces visions de la vie de nomade. Sans doute l’empreinte de Pam et de son bestiaire 😉 Merci beaucoup, je t’embrasse.
Qu’est-ce que la caillaudière ? J’ai cherché mais n’ai pas trouvé de réponse satisfaisante.
>Franck :
Merci pour cet enthousiasme 😉 Il se passe en effet beaucoup de choses sur ce canal 😉 Je n’ai fait que décrire ce que j’ai vu, rien de plus. Une amarre, une bouche au sourire éclatant à l’intérieur de laquelle les ancres sont levées. A vous d’imaginer et de dériver si vous le souhaitez 😉 J’essaie de ne pas fermer mes haikus pour ne pas bloquer l’imaginaire, imposer ma vision trop fortement et vous laisser le champ libre 😉 Belle journée !
>Olivier :
Merci pour ton poème plein de force ainsi que pour cette référence de livre que je n’ai pas lue. Il est vrai que Bernard Giraudeau a une belle écriture aussi bien littéraire que cinématographique. Il a beaucoup de choses à faire passer, cet homme là. Je t’embrasse et te souhaite une bonne journée.
>Daniel :
Beaucoup de sensualité dans tes mots. J’aime également ce regard d’ancres. Les éclusiers n’en reviendraient pas de voir ce qu’on dit sur ce canal 😉 Merci, je t’embrasse.
>Well :
Joli haïku plein de sonorités ! Amusante association du cri de la grenouille au son des clapots. Merci !
>Chris :
Notre voyage imaginaire prend des allures de vacances bien sympathiques avec cette lenteur que tu plébiscites 😉 Une relation presque charnelle entre ce marinier et cette vieille péniche. Il prend soin d’elle, la fait belle et l’emmène à l’aventure pour prolonger sa jeunesse. Tu joues sur les ambiguités avec habileté. Merci pour la beauté de tes images.
>Patricio :
Je me souviens que tu aimes bien les pachydermes 😉 C’eût été dommage d’esquiver ces défenses dorées qui te tendent les bras. Ton idée d’arche de Noé est superbe. La vie est belle sur cette péniche! Bonne journée.
Bjr Ossiane,
Merci pour toutes tes explications.Je ne connais pas le milieu des péniches mais il est toujours intéressant d’en connaitre plus pour comprendre ce métier. Merci à toi .CJM*
>Bonbonze:
Aïe ! Ton mail m’avait échappé mais pas ton humour;-) Il vaut mieux mettre des lunettes de soleil aujourd’hui;-) Merci.
ossiane
loin de moi une opposition
quelconque entre masculin
et féminin…
…mais si c’est cela qui transparaît
je reverrai ma copie…
…j’avais en tête la condamnation
à mort (« la corde à ton cou »)…
l’empressement des hommes à accepter
la mise à mort mais à refuser l’arrêt des
souffrances par le corps médical…
…oui ça plombe un peu l’atmosphère …
…heureusement qu’il y a l’amour
pour oublier…
Vos textes sont fort beaux,
merci Bernard pour ce poème si délicat..qui me plait fort..
mes mots, franck, se coincent encore…d’émotions tellement…
Bonjour Ossiane,
merci pour ton appréciation et ta patience et la correction des fautes… je dois faire assez vite en ce moment…
Pour la dernière phrase, c’était: .. » le vertige du grand large et partir avec lui… »
> Ossiane,
merci de de m’avoir repêché!
Hameau, heimat, home, petit village; c’est charmant, j’y vivrai retiré, comme dans une nasse, juste au fil du courant, sur le bord du canal.
Oui moi pauvre pêcheur,
hier aussi, j’avais jeté ma ligne.
C’est vrai, c’est un geste que j’haim…
Si j’ai pris un poisson, c’est bien à l’hameçon,
et comme en Normandie, au Québec, encore en Acadie!
>http://francois.gannaz.free.fr/Littre/xmlittre.php?requete=haim
Prépares le au beurre, à la crème,
juste mouillé de cidre:
Sole belle normande,
avec pour compagnie
des Arpents du soleil…
Nous les dégusterons avec tes ami(e)s.
Coucou Ossiane,
Je n’ai pas beaucoup de temps en ce moment mais je voulais te dire que tes photos du canal du midi me font autant rêver que tes jardins zen. De très beaux voyages.
Bisous
Judith
Toute Jolie Péniche
Paisible Et Immobile
En Ecrin De Lumière
Si Fraiche Apaisante
>bouldegom:
Désolée d’avoir mal interprété la première strophe de ton poème. J’espère que tu n’es pas vexée. Je me suis focalisée sur le mot bourreau, fonction que j’attribue plus facilement à un homme mais je peux me tromper… Ce n’est pas grave si ça plombe un peu l’atmosphère. On peut aussi évoquer des choses plus dérangeantes et difficiles sur ce blog. Ne t’en prive pas.
>sven:
OK, c’est tout bon maintenant;-)
>Bernard:
Toujours l’humour à fleur de mots 😉 La pêche a été bonne;-) Tu as raison, rien de tel qu’une bonne sole normande avec les Arpents du soleil que j’ai déjà goûté et qui n’est pas si mauvais pour un vin de cette région;-) Bises.
>Judith:
Hello, Judith! Les deux endroits que tu cites restent bien gravés dans ma mémoire et j’ai plaisir à les redécouvrir un an plus tard;-) Riches de beauté et d’émotions. Bises de l’ouest vers l’est.
Annick:
Tu es toujours dans ton petit écrin de verdure bien au calme à paresser sous les rayons du soleil;-) Je t’embrasse.
Ossiane, Il n’y a âme qui vive sur tes péniches… ce qui ne veux dire qu’il ny a personne!
La caillaudière, c’est le nom d’une ancienne ferme dans ma campagne et, curieusement, ce nom apparaissait dans une comptine que ma grand-mère me chantait enfant et dont je ne me souviens que des premières phrases:
« Où vas-tu minette?
A la Caillaudière.
Mais les gros rats t’mangeront!
…. »
Je demanderai à ma soeur si ses souvenirs sont plus précis la semaine prochaine.
Sur le Net, on ne trouve rien!
Décidement, je le trouve trop beau ce Haîku, et aussi cette image sur laquelle tu a posé , Ossiane, ton calligramme.
Je ne peux rien ajouter.
Annick, merci de ton clin d’oeil, tu a tout de même réussi à décoincer les mots !… Bravo !
>Pierre (2):
Je te taquinais, Pierre;-)
Je ne pouvais donc trouver le sens de la caillaudière. De quelle région es-tu originaire?
>Franck:
Merci Franck. Le calligramme est très différent de la photo mais je voulais donner un souffle ensoleillé à cette péniche endormie pour symboliser sa force et son envie de partir en voyage. Voilà, tu sais tout en fin presque 😉
Merci Ossiane. Belle explication , je suis vraiment en panne de mots, pour décrire ce plaisir a regarder .
Tu a réussi à faire passer ce souffle ensoleillé d’une exquise manière.
Autre chose : Je suis les commentaires chaque jour, et je me sens moins seul, dans le rang des » retardataires ».
J’ai de temps à autre, le plaisir de rencontrer d’autres » compagnons de route » naviguant eux aussi avec délectation sur les eaux paisibles
de tes anciennes notes.
Mais aujourd’hui, je n’ai pu m’empêcher de me joindre , avec beaucoup de plaisir, à la mêlée joyeuse, de ce jour.
Bise à Toi.
>Franck:
C’est une bonne chose que tu remontes à la surface de la dernière note de temps en temps. Cela te permet en effet de faire connaissance avec les membres de l’équipage qui sont très sympas. Si tu interviens, ne te sens pas obligé d’écrire de la poésie si l’inspiration n’est pas là. J’essaie en effet de redonner vie aux anciennes notes par le biais des commentaires des nouveaux visiteurs. Tu commences à connaître les lieux alors navigue à ta guise dans cet espace. Bises.
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Non, non Frank, j’ai retrouvé les paroles originales de Cabrel, c’est:
J’t’ai dit que c’était fini nous deux
Puisque t’es folle, reste toute seule
J’veux plus d’toi dans mon pieu
T’as pas d’morale, tu pue d’la gueule
Je voulais quand même te dire
Que si tu continue d’m’écrire
Je te jetterais une ancre dans les yeux
J’t’ai déjà dit que tu suais la haine
Et quand j’ai voulu me barrer
Je t’ai j’té à la benne
Tu rêvais de revenir et de me gonfler
Je voulais quand même te dire
Que si tu continue d’m’écrire
Je te jetterais une ancre dans les yeux
Bon il a un peu changé les paroles après 🙂
je cherche
je m’ouvre ma cervelle
je ne me souviens pas
je n’ai pas entendu ses mots
je pense qu’il y a erreur sur F.Cabrel
je sens qu’elle lit la copine
signé: bonbonzette
La péniche semble immobile, mais elle frétille la péniche, une péniche c’est fait pour glisser l’eau calme du canal, essuyer des courants tous forts, une péniche c »est fait pour vivre, et comme elle sort de ce canal en arbres si hauts et verts que la péniche devait monter en haut de son mât pour y voir clair,
à présent, elle se transate sur son pont, et rêve déjà sa carte en mains, d’un beau boyage, précieux, si merveilleux, la péniche a une âme si jolie que son cap est superbe, elle rêve de son ciel, elle se voit naviguer au milieu des cieux, elle détache la corde du clou de terre, son amoureux il monte et les voilà partis comme une fusée jusqu’à leur quart de lune…
et la péniche elle est amoureuse, et elle relève ses ancres, l’eau est si douce et tranquille, et la péniche elle se rêve au gouvernail, elle apprécie tellement…en péniche qui passe le long des berges, clapote au fil du temps, et se souffle tellement, elle est paisible, son petit port est si précieux, qu’elle se barbote se parfume se fait belle sur son pont…
les oiseaux chantent, l’herbe sent le printemps, les jonquilles posées dans un vase flirte avec son rouge, sa coque devient jaune, elle devient si fleur dans ces instants de temps suspendu qui se balance en hamac entre l’arbre de la rive et son jardin sur le pont, les libellules flanent, la mouche s’attarde et rigole, l’air sent le chèvrefeuille, la péniche est amoureuse depuis des ans….et la peinture de sa coque redevient rouge, rouge ardent, car c’est sa fleur de peau vivante, le jaune des jonquilles pas suffisant pour faire tourner sa tête..
car son petit coeur de péniche, quand il est amoureux, il est amoureux…de son amoureux …
tendresse de la photo
tendresse du haiku
tendressent mes mots
Difficile de passer après toi Annick …
Je te comprends, autant que faire se peut sur cette note la !
Je n’arrive pas trop à m’en détacher aujourd’hui, …
C’est très agréable, je travaillai dehors cet après-midi, au soleil, heureux d’être vivant, et toujours ces histoires d’encres, d’ancre etc..
Alors j’y reviens, une dernière fois.
Bonbonze, il y a une autre version de la chanson de Cabrel, une » live », je l’ai entendue ce soir, sous la douche.
Je te souhaite de l’entendre aussi un jour.
» j’aimerai quand même te dire, tout ce que je pourrai écrire , je le puiserai à l’ancre de tes yeux « .Bonsoir tout le monde.
Merci pour cette belle journée.
Point. D’ancrage.
Franck.
les plus courtes sont décidément les meilleures…
Pierre (2) est d’origine orléanaise. (J’ai un certificat de garantie)
Caillaudière est peut-être un patoisan de ce coin-là qui se targue cependant de parler le français de souche, le parisien n’étant qu’un dérivé d’importation.
>>>Bonobonze, bonbonzette, Franck, feu roméo:
Je vous laisse vous débrouiller avec Cabrel; je suisabsolument incapable de déboruissailler le fil de vos interventions;-)) Bonne fin de soirée à vous.
>Pierre (2):
Merci de m’avoir répondu. Pas besoin de certificat, je ne doute pas de ton authenticité;-) Je pense plutôt à un mot de patois de cette région. Bises.
Voilà un thème qui me parle trop pour que je me libère de souvenirs, d’interrogations.
Jeter l’ancre, lever l’ancre,
S’attacher, se détacher,
S’ancrer, naviguer,
Posséder, se libérer,
Qui sait ? Qui choisit ?
La Vie.
J’aime fort ton petit poème, dans tous ses mots,
et merci encore pour tes mots chez quoisetur.
et je te cite:
Qui sait? Qui choisit?
La Vie
je partage tellement ce ressenti.. je te souhaite une bonne journée et t’embrasse..
.
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>Annie-Claude:
Je comprends les interrogations que tu as eues face à ton nouveau choix de vie. Il est bon de se poser mais aussi d’avoir l’humeur voyageuse comme tu l’as fait. L’idéal est de pouvoir composer;-) Bises vers Tahiti.
>bouldegom:
Merci Bouldegom d’être allée semer tes jolies graines de haîku sur mes anciennes notes. Il sont superbes. Je pense que tu ne connaissais pas ce blog à cette époque. Bonne journée.
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silence en chemin
la robe pose à midi
laisse couler doux
Lever l’ancre ?
A tous ces jours insipides
que l’on a foulés aux pieds
du matin à la nuit tombée…
ces jours qui redessinent
chaque fois un peu la vie
dans des volutes de fumée…
ces nuits et ces matins gris
qui abîment et qui effacent
le peu d’amour qui nous reste…
faudrait-il sortir de ses gonds
avant que la poussière au fond
n’assèchent les yeux, le coeur ?
jeter l’éponge ou lever l’ancre ?
avant que l’amour nous quitte
sur la péniche des malmenés.
La péniche
Tout en douceurs
Se silence
La délicate berge
c’est rigolo, yves, je prends connaissance des mots posés.. le silence est roi aussi dans mes mots..c’est rigolo..
La péniche
Délicieuse
Dit tendre
Embrasse moi
Monte
Larguons les amarres
Ah! cornes d’auroch
la péniche a une gueule
sur le pont buvons
d’Eros une larme
le vieux chemin de halage
portera nos mots
>Yves:
Voilà trois hâïkus bien différents et teintés d’humour que tu nous offres. Douceur et joie de vivre, amour. La vie est belle en ce printemps sur l’eau. Merci beaucoup Yves pour ta plume aiguisée. Je t’embrasse.
>Sven:
Un poème plein de tristesse devant le vide et la noirceur de la vie. Une lueur d’espoir cependant puisqu’il est peut-être possible de prendre le large pour vivre et aimer autrement… Toujours beaucoup d’émotion dans ton écriture qui me touche. Bonne après-midi, je t’embrasse.
>Annick:
Du silence ?? Où ça ;-)) Je te taquine… Merci.
c’est magnifique.ces mots, cette photo.
j’ai lu les commentaires… les mots laissés sont des fois très beaux aussi
Une petite fourmi
A envie d’embarquer
Je la vois épuisée
Sur le fil du cordage
Elle avance heureuse
De partir en voyage
Bonsoir
C’est un peu hors sujet par rapport à la photo, mais les couleurs …
– Je dis VERT
Et la mer amoureuse déroule ses cheveux ondulés par le vent
– Je dis JAUNE
Et le cliquetis des pièces résonne dans le fond silencieux des ténèbres
-Je dis ROUGE
Et tes lèvres renversent ma douleur
– Je dis ORANGE
Et le feu, les flammes de l’ennui se dérobent en poussant des cris de mésange
La jolie péniche
Aux deux ancres
Pointant le ciel
Se prépare à l’envol
>objectif-plume:
Merci pour ta visite enthousiaste. Tu es la bienvenue. Bonne fin de soirée.
>Annick:
J’ai évoqué aussi les fourmis chez Pierre;-) C’est vrai qu’elles commencent à se réveiller tout comme la péniche;-) A tout à l’heure peut-être.
>Nath:
Pas de problème pour que tu écrives sur le calligramme, c’est fait pour ça.
Tout comme moi, tu es sensible aux couleurs. Ces quatre là évoquent un monde de passion, d’amour et de liberté. Merci pour tes mots, Nath. Je t’embrasse.
Sans jeter l’ancre
Juste un instant, une halte
Sans baisser la garde
Bon week end
>Martine:
Beau poème Martine! Cette halte est une belle façon d’envisager cet ancrage dans la vie. Bel après-midi à toi et merci.
Et bien j’avoue que je suis contente qu’Océane nous remmène naviguer sur l’océan des âges, après avoir jeté l’ancre quelques jours dans un endroit merveilleux …
« Ainsi toujours poussés vers de nouveaux rivages
Dans la nuit éternelle emportés sans retour,
Ne pourrons-nous jamais sur l’océan des âges
Jeter l’ancre un seul jour ? »
[Alphonse de Lamartine] Extrait du poème Le lac
Entre tes lèvres
Brouillard sur le canal
Brûlure ma lèvre
Pénéloop
>Pénéloop:
Bonjour, merci pour ce joli petit poème. Au plaisir de te revoir ici.
Marine
J’ai fait ce rêve de gosse de construire un voilier
Avec des plumes des coquillages et des étoiles
De mer, prises aux poches d’un instrument à soufflet
Plus une ancre et sa chaîne pour t’en faire un collier
Alain