28 réflexions sur « Conquête »

  1. GRAAL
    —————–

    La rose de mer
    Elève vers le ciel
    Sa spirale étoilée
    Cœur dévoilé
    Aveu confidentiel
    D’un rêve d’éther

    Babel de corail
    Qui a l’oreille
    Parle toutes les langues
    Au secret de sa gangue
    Murmures qui s’éveillent
    En un bruit d’éventail

    Pagode de nacre
    D’un Siam singulier
    Que Neptune vénère
    Offerte à nos prières
    Sur la plage oubliée
    Où l’écume a son sacre

    Astre jeté dans l’océan
    Qui s’étale par vagues
    En cercle concentriques
    Forces d’un choc unique
    Qui jamais ne divaguent
    A la conquête du néant

    Ciboire de la VIE
    Graal de l’OCEAN

  2. Quel beau Corps ..
    Que ce Corps inconnu sortant d’une aube généreuse encore bleu froide et déjà virant au rose tiède…
    La teinte et la texture donnent envie de
    Toucher cette petite pointe dressée vers le ciel ou vers l’enfer…vers un « empire des sens »
    Cette tête coiffée enturbannée et fièrement portée.
    De toucher avec les bouts de nos doigts le bout de ces pointes de toile en étoile
    De parcourir les courbes de cette robe de dentelle d’un revers de main…doucement ….
    De prêter des mains à ce corps qui les cachent.
    De faire danser cette princesse.
    De la faire tourner ….doucement , doucement…
    Parce que le soleil se lève et il faut faire durer le rêve….doucement.

  3. A contresens
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    Vue d’en haut
    Elle semble bien minuscule
    La Tour de Babel

    Patricio.

    P.S.pour Ossiane : Brossés à contresens, le félin ou une galaxie dévoilent d’autres aspects de leur anatomie

  4. Cet angle me séduit encore plus que le précédent : on a vraiment une sensation de vision de très haut , de planer en haute altitude !
    De voir avec des yeux nouveaux !
    Une impression plus que matérielle , psychologique , de  » voir de plus haut  » , un peu comme en montagne quand on atteint le sommet et qu’on regarde autour de soi :tout est pareil mais on voit un peu autrement , comme si on avait muri .

  5. Tu déroules, Ossiane, un fil vers l’infini, initié à l’aube du monde. La tour superpose ses engrenages,sans doute notre ressort vers le rêve. Nous, tes lecteurs, amassons ainsi, en bonne compagnie, un trésor énergétique.

  6. Délire de grandeur
    ****************************

    L’espace d’un instant
    J’ai songé à l’Everest

    Ce n’était qu’un Derviche nain
    Dans le creux de ma main

  7. >amichel:
    Waouh! comme c’est beau! Une superbe envolée de mots qui s’échappent de cette pagode de nacre. Tour de Babel qui bruit de mille murmures. J’ai failli parler de la Ronde du langage à la place d’Echafaudages puis me suis abstenue. Que de belles images tu as trouvé pour illustrer cette photo. Je te sens très à l’aise dans cet élément marin. Merci beaucoup Michel pour ce plaisir de lecture que tu nous offres chaque jour. Je t’embrasse depuis le haut de la tour.

    >Véronique:
    J’ai voulu le dessin plus aérien pour refléter cette idée de nuages et de mirage que j’avais exprimée dans le haïku. Merci d’apprécier, Véronique. Je t’embrasse. Il est d’usage de se tutoyer sur le net. J’espère que ça ne te dérange pas. Belle après-midi.

    >MarieLH:
    Bonjour, je te souhaite la bienvenue et te remercie pour ton commentaire. Reviens quand tu voudras. Bien amicalement.

    >Virgile:
    Cette photo semble particulèrement te fasciner et t’inspirer;-) Une grande vague de sensualité inonde ton texte poétique. C’est très bien senti et exprimé. Ces courbes en spirale se transforment en robe de bal et en danse tourbillonnante. Merci beaucoup pour ce joli morceau de poésie, Virgile. Bises vers les tropiques.

    >Patricio:
    Contente de te revoir;-) J’aime bien quand tu démontes les photos et que tu vas dans un sens contraire à la logique. En revanche, je ne suis pas sûre d’avoir très bien compris ta référence au félin. Belle journée.

    >Jean:
    Merci de me confirmer cette sensation de hauteur car c’est que je voulais faire sentir. Je n’étais pas si sûre de cela quand j’ai choisi la photo et que j’ai parlé de la tour. Bonne fin d’après-midi. Je t’embrasse.

    >Guess Who:
    Hi Tiago! Remis de tes émotions? Joli point de vue que le tien avec ce sapin recouvert de neige rose. J’espère que tu n’as pas le vertige:-) Bises.

    >JPB:
    Merci beaucoup pour ce très gentil commentaire si joliment exprimé. Je suis un peu gênée mais ça me touche beaucoup 😉 Je ne pensais pas que ce que je fais puisse apporter tant de choses. Le fil dont tu parles est tissé toujours au gré de mes envies mais en toute modestie. Belle fin d’après-midi. Je t’embrasse.

    >Patricio:
    Vraiment sympa ce délire de grandeur plein d’humour et de sensiblité. Tu pratiques la rupture pour produire cet effet miniature très réussi. Merci beaucoup.

  8. Tétin de satin blanc nacré
    Petite boule d’ivoire sucrée
    Au milieu est assise
    Fraise ou jolie cerise
    A faire rougir
    A faire pâlir
    Tétin dur sous le désir
    Tétin sucé par pur plaisir
    Tétin de pucelle
    Puis tétin de femme entière et belle
    Tétin jouisseur
    Tétin bonheur!

    D’après le blason « Le beau tétin » de Clément Marot

  9. Et que découvre la colombe nichée dans son azur ?
    Flèche baroque de cathédrale ?
    Toit délicat de pagode ?

    Et que contemple mon âme penchée au bord de mon iris ?
    Temple intérieur ?
    Borobudur marin ?

  10. J’arrive bien tard aujourd’hui ! Mais je n’en apprécie que plus la surprise de ta magie Ossiane !
    ———————

    Cette pointe fragile auréolée d’étoiles,
    Offrait au ciel les reflets de sa peau en nacre
    Et le chant des vagues trouvait son habitacle
    Quand le sable, de mer creusé, levait son voile.

    Ô splendeur et atours de Vénus la déesse !
    L’écume y est sacrée comme dans un calice
    Où navigue la soif du désir en abysse
    Depuis la haute tour du bonheur en promesse !

    Coquille de douceur née au sein de la mer,
    En conquête de vie, elle se déployait
    En grand soleil pourpre pâle qui rayonnait
    Tel un clocher dans le carillon des lumières.

    Catherine

  11. Bonsoir,

    Je viens de me rendre compte que le calligramme n’était pas visible ce soir sur la note alors que je le voyais ce matin. Tout est rentré dans l’ordre. J’espère que ça ne vous aura pas trop perturbé.

    Ossiane.

    >A tire d’aile:
    Je suis contente Flo de participer à cette évasion de l’après boulot. Repose-toi bien et merci.

    >Coquine Merbel:
    Toi qui dis ne pas savoir écrire de poème, tu t’es plutôt pas mal débrouillée 😉 A faire pâlir ou faire rougir, tu as une sacrée plume pour parler de ce coquillage. Bravo! Je mets deux liens vers le poème original qui date de 1535 et la biographie de Clément Marot. Il avait une belle imagination lui aussi;-)

    http://www.florilege.free.fr/florilege/marot/dubeaute.htm

    http://www.anthologie.free.fr/anthologie/marot/marot.htm

    >Bén:
    Belle vision vers les hauteurs et vers l’intérieur. Bien, cette idée de flèche de cathédrale et de temple intérieur. Voici le lien vers le blog de notre ami Argoul à propos du Borobudur qu’il connait très bien. Beaucoup de liens ce soir. Bonne nuit si ce n’est déjà fait.

    http://argoul.blog.lemonde.fr/argoul/2005/10/borobudur.html

    >Catherine:
    Ne t’inquiète pas Catherine, moi aussi, j’arrive tard. Tu te cales sur mon haïku aujourd’hui;-) Un brillant retour vers un poème en alexandrins que tu sais si bien composer. Une belle ode à ce coquillage, réceptacle de vie et de lumière. Merci beaucoup, je t’embrasse.

  12. A LA CONQUETE D’

    A.ttendre, patienter,
    M.es envies batissent depuis des années,
    O.ubliés les baisers, les caresses,
    U.n jour, la révolte va sonner,
    R.egard heureux sur la vie sans cesse.

    Chère Ossiane, reçois mes baisers,
    OLIVIER

  13. Cette photo m’évoque la vie : infini, éternel, un cycle qui revient toujours… Merci pour ces superbes photos que tu nous fais découvrir, j’admire à chaque fois ton talent. C’est décidé, je me remet à la photo ce week-end !! Biz et bonne journée.

  14. Conquête!
    Quelle aventure depuis l’essaimage des gamètes!
    A quels dangers ont-ils échappé déjà avant de se rencontrer, disséminés au fil des eaux
    Et le tout petit coquillage jour après jour a tracé sa vie, construit sa coquille, grossi, grossi.
    Patient échaffaudage
    ouverture de plus en plus grande, et en mourant il nous laisse cette merveille que nous ofre Ossian

  15. En haut de l’abat-jour
    un rond taché
    de Sahara

    des êtres s’y rencontrent
    fréquemment volontiers.

    Transporté par elle
    du sourire à la joie.

    L’humeur déborde les croyances
    et tout s’étend.

    Le soleil se couche
    sur la carpette du concierge

    Les rideaux semblent rapiécés de fringues
    marché aux puces

    Deux ombres se glissent
    hors les chemises
    la nuit des matins lâchés sur les nus.

    1980

    Georges Pierre Vittorio ADORNI-SVINKASEK

  16. Parfait haïku, microcosme et macrocosme, la nature en son aveugle programme bâtit des tours que les hommes s’échinent à reproduire en plus grand. C’est un peu le Tao, au fond.

  17. >Olivier:
    Tu reviens en poésie avec ce thème de l’amour qui t’est cher. Une conquête, quelque soit sa forme, implique forcément l’attente, une certaine forme de douleur, le désir d’accéder à un rêve. Use de patience et surtout regarde en avant, les yeux et le coeur grands ouverts. Merci pour ta visite. Je t’embrasse chaleureusement.

    >Joanna:
    Bonjour. Finalement, tu as fini par remonter toutes les archives pour apparaître au grand jour;-)) C’est un plaisir de te voir partager nos commentaires. Cette impression d’infini que tu as, vient sans doute de ces arabesques étagées qui se fondent dans le lointain. Bonne décision que de reprendre ton appareil. L’essentiel est que tu aies retrouvé la passion et l’énergie. Bonne soirée, Joanna. Je t’embrasse.

    >Michele61:
    Merci pour ce gentil commentaire éclair;-) Reviens quand tu voudras. Amicalement.

    >Candide:
    Tu restes plus près de mon haïku aujourd’hui;-) Tu reconstruis avec délicatesse et pas à pas la formation périlleuse de cette coquille. Miracle et mystère de la vie dans la nature mais aussi trésor de beauté abandonné après la mort. Merci beaucoup Candide. Bonne soirée. Je t’embrasse.

    >Argoul:
    Maître Argoul, merci beaucoup pour ton avis éclairé sur ce haïku ainsi que sur cette philosophie qu’est le Tao. L’homme a appris à contempler la nature pour mieux s’en inspirer mais jusqu’où ira-t-il? Ca fait un peu peur parfois de voir ce si grand désir de conquête. Bonne soirée.

  18. Arriver ici après Michel, tant de poêtes, et Maître Argoul, difficile et périlleux.

    Cette série de photos est magnifique, cette nouvelle manière que tu as de retraiter la photo d’origine est fascinante.
    Je vais me « contenter » d’ajouter que je viens de passer un moment de paix à regarder et « voir » tes photos, les dessins, lire les haïku, poêmes et commentaires, et que cela fait du bien.
    Je t’embrasse.

  19. >Annie-Claude:
    J’aime bien cette nouvelle démarche car ça allie, photo, peinture et poésie, trois domaines que j’aime beaucoup. En plus, je peux varier en fonction du type de photo. Quand tu viens ici, tu n’as qu’à alterner. Viens au tout début pour profiter de la page vierge; la fois suivante, viens à la fin pour profiter tranquillement des contributions des uns et des autres. Merci d’être venue depuis ton Pacifique. Je t’embrasse.

  20. Bonheur

    Faites-moi encore rêver
    Pour m’époustoufler
    Et très loin m’emmener
    Pour vous y rencontrer

  21. >claudine b:
    Merci beaucoup pour ce joli poème de présentation qui me touche beaucoup. C’est une bonne entrée en matière;-) J’espère continuer à vous faire rêver. N’hésitez surtout pas à intervenir pour faire part de votre sentiment. Bien amicalement.

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