* Lecture du Haïku Calligramme: haut, centre, bas, centre.
Sous le Jardin Bleu.
Un Arbre Nu se Baigne
Dans l’Onde Dorée.
* Paysage du Lauragais (Aude). La photo a été prise entre Bram et Castelnaudary.
L'Oeil Ouvert : photo et poésie
Haïkus et calligrammes, rêverie sur le monde… le voyage imaginaire d'Ossiane
un jeune arbre et son pré jaunes
ont pénétré dans une gueule verte
Tu nous proposes une promenade atravers les belles prairies de la Douce France ?
Un arbre danse
———————–
Dans le silence bleu des champs
Dans les nappes de colza
Aux entêtants parfums d’encaustique et de miel
Bordées de coulées d’herbes fourragères
Dans l’air vibrant et doux
Un arbre menu et solitaire
Joue avec la tendre lumière
Pour tromper la mélancolie
D’un espace atone
Accordé à l’impermanence
Des choses
Où l’agité s’ennuie
Et la vie se repose
Fragile présence de solitude
Et d’innocence
Dans un simple paysage
Dont les caresses d’aquarelle
Apaisent l’âme poignardée
Par la violence
Le bruit et la fureur
Du temps
Et l’œil blessée
Par les chaos d’images
Ses graciles branches
Bougeant avec langueur
Dans les courants du vent
De la mer végétale
Un petit arbre
Danse
…..et le cœur fait son miel
Des champêtres couleurs
Comme une abeille avec les fleurs
bonsoir Ossiane, belle photo de notre douce France, qu’il semble perdu ce bel arbre au milieu de ce champs de colza !j’adore ces compositions champêtres très simples mais très jolies.Belles couleurs printannières.
merci
bonne soirée
MARTINE
J’aime autant la photo que la peinture, aussi douce l’une que l’autre, je te souhaite une bonne soirée. Gérard
questions pour ne rien dire
résisteras-tu longtemps
à l’effluve citronnée
de cette coulée d’or
qui tente vaillamment
de noyer tes racines
seras tu ébranlé
par cette vague lente
qui vient lècher l’écorce
de tes branches multiples
pour en panser les plaies
vivras-tu au-delà
de cette saison chaude
gardant pour toi sa trace
espérant en silence
son éternel retour
peut-être
les nuages
leurs ombres
caressent
de jaune et de vert
la terre amoureuse
Seul
l’Arbre en exergue
organise l’espace
d’un planté sec
de l’aiguille d’acupuncture
l’air vibre
sous le tressaillement de la haie
un sourire passe
Contente de te retrouver. Quelle belle photo ! L’arbre nu se baigne, oui, et je dirais même qu’il se laisse bercer par les lignes arrondies que dessinent les champs, qu’il plonge dans un horizon de couleurs suaves. Tout cela lui donne vie le printemps venu. Bisous bucoliques, champêtres et colorés
c’est joli ainsi que le poème qui suit
Juste te dire que j’aime beaucoup ce que tu fais, que j’ai fait un article sur toi et mis un lien vers toi sur mon blog, que je suis venue souvent sans laisser de trace mais que j’en ai laissé de nombreuses fois, mais que tu n’as jamais fait la démarche en sens inverse… comme dans la « vraie vie », tout lasse, tout passe.
Je supprime donc tout cela.
Bon vent !
Calligramme impressioniste et haiku qui sublime cet arbre isolé ….superbe Ossiane….
un arbre vert…
vert anis
vert smeraldo
vert véronèse
vert de gris
vert obscuro
vert oxyde de chrome
terre verte.. pleine de lumière
celle que l’oeil rond capte
en direct du soleil,
lumière ricochant de feuilles en feuilles
lumière aphrodisiaque des peintres
des photographes
des poètes …
et des coccinelles!!!
bises a toi Ossiane!!
jane
à tous!!!
(ce blog c’est comme à l’école)
Attention les poux sont de retour!!!
ils sont arrivés à 21h41 !
Attention! un coup de bombe anti-poux ou puces!
pour les faire fuir!!!
Mais peut-être sont-ils coriaces !!!
jane
>brigetown :
Un tout autre point de vue 😉 J’espère qu’ils s’y plairont. Bonne soirée et merci.
>Guess Who :
Une petite promenade paysage loin des lieux à la mode et qui je crois fera plaisir à certains. J’avais un peu de retard à rattraper de ce côté-là 😉
>Bouldegom :
C’est fou comme un champ de colza peut éveiller des choses de l’intérieur de soi. J’aime bien le mot « stridence» qui exprime bien cette couleur très citronnée qui secoue. J’espère que tu commences à deviner les contours de cette destination. Douces pensées.
>amichel :
Tout doux ce poème où coule la vie tranquille et où l’agité s’ennuie. Ca me va très bien cette ambiance pleine de langueur et loin de la violence des images. Tellement bien Michel, que j’ai pris un bain de colza cet après-midi même pour vérifier les arômes de miel et de cire de cette fleur. Et là des souvenirs d’enfance sont remontés à la surface. J’avais oublié ces parfums. Que ton petit arbre continue à se balancer tendrement au gré du vent. Merci beaucoup de nous faire rêver. Bises du soir.
>Martine :
Je te vois revenir avec plaisir sur les photos de paysages que tu affectionnes particulièrement. C’est la douce France comme tu dis dans laquelle on a parfois envie de se plonger pour retrouver quelques racines. Merci pour ta visite et bonne fin de soirée.
>Gérard :
Tiens, on se tutoie finalement 😉 C’est la douceur qui se dégage de vos remarques sur cette photo. Merci pour ton enthousiasme. Bises.
>Bouldegom :
Questions pour ne rien dire, pas vraiment Bouldegom. J’aime bien la façon dont tu arrives à décoller du réel pour poser des questions plus existentielles. A la place de cet arbre, je ne résisterai pas longtemps. Cette coulée jaune est décidément très apaisante et réparatrice. Merci.
>regard :
J’aime bien ce poème en quatre temps avec des ruptures de rythme. Je le trouve plus simple dans les termes choisis et tout aussi fort. Bonne idée d’avoir comparé cet arbre avec une aiguille qui s’enfonce dans la terre et la fait tressailler. Merci regard d’être aussi créatif.
>Zebu32 :
Contente de ton retour également 🙂 Je sais que tu es très sensible aux photos de nature et j’en ai un peu moins fait ces temps derniers. Dans ces paysages, on se demande parfois comme un tel arbre peut se retrouver tout seul. Quel est son histoire ? Est-il le seul à avoir échapper à l’abattage et pourquoi n’est-il pas aux côtés de ses congénères? Merci pour ta visite. Bisous citronnés.
>Briesling :
Je ne comprends pas cette petite saute d’humeur de ta part. Tu suis sans doute fidèlement mon blog en silence et je te remercie. Je ne pouvais me douter que tu souhaitais que je fasse le chemin inverse. J’ai vérifié, tu ne t’es manifestée que deux fois sur le blog. C’est un peu dur de me reprocher cela. Je fais le maximum au niveau de mon blog pour répondre à tout le monde. Il m’arrive bien sûr de faire des visites sur les autres blogs mais il est vrai que j’ai assez peu de temps à ma disposition et je ne suis pas très régulière. Comme je l’ai déjà dit, je ne peux pas être partout à la fois. J’ai comme tout le monde un travail et une vie privée à gérer. Quittons-nous donc bonnes amies. Bonne continuation.
>MTO :
Merci pour ton enthousiasme et tes encouragements.
>jane :
J’adore quand tu ouvres tes tubes de peinture avec des noms incroyables. Ca me fait rêver. Je ne connaissais pas le vert smeraldo ni le vers obscuro. Mes yeux s’abreuvent avec goumandise de ces verts et de cette chaude lumière qui nous fait vibrer.
Pour le reste, tu es déjà passée à l’acte semble-t-il 😉 Je te fais confiance.
Merci pour tes mots aux couleurs de l’espérance. Bises.
Seul,
Toi seul avais osé affronter la liberté
La lumière d’une vérité.
Cette lumière dorée
Qui faisait rêver
Autant qu’elle faisait peur
A tous ceux qui se complaisaient dans leur ombre
Ou dans l’ombre d’un voisin
En soutien des craintes.
Seul,
Tu étais seul
Dans le risque de la lumière
Dans le risque de la vie
A comprendre l’utile de ta liberté.
Risque ?
Non force !
Catherine
S i lumineux
E t paisible,
U un paysage à
L ire entre les lignes…
Seul dans ce paysage
perdu dans mes rêves
j’avance vers les couleurs
de ton instantané.
Bises.
>Catherine:
Merci d’être parti en poésie à partir du titre. Pas facile à faire autour d’un arbre. Solitude assumée pour trouver la liberté et la vérité malgré la peur qu’engendre un nouvel espace vierge. Force si on parvient à l’affronter et le fouler. Merci pour tes mots. Que la force soit avec toi!
>franc6:
Merci pour cette jolie acrostiche, francis. Je suis ton conseil et vais me glisser entre ces lignes pour aller découvrir le sens caché de ce paysage. Merci à toi. je t’embrasse.
>Guillaume:
Hello Guillaume, contente de te revoir;-) Bonne continuation.
Merci de me donner cet instant de sortie hors de ma tête… Je respire !
Douce Ossy
mes bulles t’enrobent dans un rêve de miel
un filament de sève te ruisselle avec tes taches vertes bavardes
un arbre est sans doute ton meilleur ami pour t’accompagner à la sérénité et au silence
bulles bulles de lilly
Petit conte :
L’arbre était seul ,
Il voulut se noyer ,
Quelle chance !
Il croisa l’oeil d’Ossiane,
qui l’immortalisa,
ainsi l’arbre fier , ému,
décida de rester là,
planté en ses saisons,
la guettant ,
paisiblement,
jusqu’à la prochaine fois .
😉
>Guillaume:
Merci pour ton petit poème qui me touche. Bises en couleurs.
>Lyriann:
Le grand air, les grands espaces loin des endroits bruyants et pollués. Fais-le plein d’oxygène. Merci pour ta visite.
>Lilly:
Gentil billet tout doux pour moi, lilly. Je suis enrobée dans tes petits mots sucrés. J’essaie de m’approcher de ces arbres que je connais mal à vrai dire. Je commence tout juste à les apprivoiser. Ballons Bulles d’Ossy. Vertes et légères, elles explosent de vie pour toi.
>Avanaé:
Merci pour cette belle explosion de poèmes, avanaé;-) Un détournement du haïku de départ qui me touche beaucoup. J’ai immortalisé cet arbre solitaire et il m’accompagne à jamais grâce aussi à ton oeil qui le fait remarquer. J’espère que tout va bien de ton côté. Je t’embrasse.
Arbre seul
Je voudrais m’approcher
Te serrer contre moi
Chuchoter des secrets
Entendre chanter le bois
Vivant des tes branches légéres
Ecouter le doux bruissement
De tes feuilles volages
M’asseoir à tes pieds
Et m’endormir là
Tranquille
((merci Ossiane pour ce bel hommage à l’arbre seul)
Ce sont aussi les couleurs dominantes dans ma campagne en ce moment.
Superbe !
la possibilité d’une île !
Seul, mais envié…
Oppressés , serrés les uns aux autres et se mutilant mutuellement d’une part de soleil, ses comparses d’arrière-plan l’envient. Ils jalousent cet espace dont notre solitaire dispose pour déployer à son aise ses rameaux pleins de printemps.
Eux, s’étriquent à vouloir survivre dans leur couloir végétal entre vert-désertique et jaune d’or dont ce maudit privilégié semble le propriétaire. Ils ont l’impression que ce jaune, cette lumière, cet espace lui donne de la fougue, de la vie. De temps à autre, l’un d’eux tente désespérément, avec quelques rejets, une incursion dans ce territoire. Mais hélas, ses velléités sont aussitôt coupées et moissonnées.
Notre ami, « exilé au milieu des huées », aimerait bien un brin (voire une branche) de compagnie ; mais il est là, seul. Il se demande souvent pourquoi lui, pour quelle raison supérieure à l’entendement doit-il être isolé des frissonnements du feuillage de ses congénères, de la mixité des essences, de l’entrelacement des racines… Une foule de questions vient à son esprit, pourquoi doit-il croître fier et droit tandis que ses frères élèvent des troncs noueux et torturés ? Il en oublie déjà ce que doit être la beauté d’un arbre.
On ne pense pas souvent que ces majestés peuvent être en proie à de telles interrogations…
de l’une à l’autre
la main qui te caresse
de ses brassées de fleurs
respecte en toi la main
qui un jour t’a fait naître
très jolis tes prés de colza… mais pourquoi la colza de l’Aude accueille-t-elle des arbres tandis que celle de la Champagne fait pousser des pylones ???!!!
Bon j’arrête mes bêtises
Judith
>l’oeil vagabond:
Tu craques complètement, Chris;-)) Un bel ode à l’arbre solitaire sous lequel on se réfugie pour s’y ressourcer. Etre vivant, on a souvent envie de le toucher et de le serrer dans ses bras. La poésie coule dans tes veines, Chris. Merci beaucoup.
>Véronique:
Une île au milieu de la mer jaune. Un clin d’oeil à un livre que je n’ai pas lu…? Bonne soirée.
>Steffe:
J’essaie de suivre les saisons comme pour l’achat des légumes et des fruits;-) Merci pour ta visite.
>Goumy:
Bravo! Quel talent pour te faufiler à l’intérieur de la pensée de cet arbre. Seul mais envié, fier et droit face à ses congénères tordus de jalousie. D’une certaine façon, tu réponds aux questions que je me posais sur sa solitude. Merci pour cette jolie fantaisie littéraire. Amitié.
>Bouldegom:
J’ai remarqué que tu aimes parler ou faire parler les éléments de la nature. Un généreux chassé-croisé plein de tendresse et de solidarité. J’aime beaucoup. Merci à toi. je t’embrasse.
>Judith:
Petite remarque, Judith, le genre du mot « colza » est masculin et non féminin. Tu es toute pardonnée vu tes origines anglo-saxonnes. J’espère que tu ne m’en voudras pas de t’avoir reprise.
Pour ce qui est des pylones, la partie de la Champagne que j’ai montrée n’est pas la plus touristique. Le paysage de l’Aude se trouve au bord du Canal du Midi qui fait partie du patrimoine mondial de l’UNESCO. Ce pourrait être une des raisons, non? Bonne soirée, je t’embrasse.
Seul
Fort et fragile
Exclu dans sa lumière dorée
Ou…
Aventurier ?
Seul rescapé ?
Seul témoin ?
Dira-t-il l’histoire de l’homme qui l’a sauvé ?
Le pourquoi ?
Il y a tant à imaginer
Il y a tant à rêver
Il y a tant à dire !
Catherine
Merci pour ce cours de français ….
I’d rather be a tree all alone
Than a tribe of pylons all in a row
For those big monsters will never change
While the little tree will grow and grow !
>Catherine:
Je vois que tu restes sur le thème de la solitude et que tu te poses des questions sur son sens. Des questions sans vraiment de réponse peut-être… Bises du soir.
>Judith:
Ouf!
Pas mal, pas mal la comparaison entre un pylone d’acier immuable et le tronc d’un arbre en évolution permanente. Matière vivante. Bonne soirée.
Puissent nos campagnes
Riches de couleurs,fraicheur,
Rester toujours belles.
>jolicoeur:
Bienvenue à toi et merci pour ce premier commentaire plein d’espérance. Au plaisir de te lire à nouveau. Bien amicalement.
Peut-être coquet, choisit-il de quels atours il va se vêtir?
c’était une femme fabuleuse
on dit d’elle on parle
une légende
tramée avec les mots de chacun
à oreille
répandue
elle était ordinaire
prise aux rets du jour le plus cru
sans reprise
sans maitrise
vivante
exposée fragile
comme toi
C’est de Colette Nys Mazure une poetesse belge
>eureka:
Merci pour le joli poème de cette poétesse que je ne connais pas. Tu la compares à cet arbre isolé, exposé et fragile… Bonne fin d’après-midi.
>eureka:
Merci pour cette autre référence que tu nous laisses. Faut-il se préoccuper tant que cela de ce pensent les voisins?