Seul

Sous le Jardin Bleu, un Arbre Nu se Baigne dans l'Onde Dorée.

Sous le Jardin Bleu, un Arbre Nu se Baigne dans l'Onde Dorée.

Poesieseul

* Lecture du Haïku Calligramme: haut, centre, bas, centre.

Sous le Jardin Bleu.
Un Arbre Nu se Baigne

Dans l’Onde Dorée.

* Paysage du Lauragais (Aude). La photo a été prise entre Bram et Castelnaudary.

39 réflexions sur « Seul »

  1. Un arbre danse
    ———————–

    Dans le silence bleu des champs
    Dans les nappes de colza
    Aux entêtants parfums d’encaustique et de miel
    Bordées de coulées d’herbes fourragères
    Dans l’air vibrant et doux
    Un arbre menu et solitaire
    Joue avec la tendre lumière
    Pour tromper la mélancolie
    D’un espace atone
    Accordé à l’impermanence
    Des choses
    Où l’agité s’ennuie
    Et la vie se repose
    Fragile présence de solitude
    Et d’innocence
    Dans un simple paysage
    Dont les caresses d’aquarelle
    Apaisent l’âme poignardée
    Par la violence
    Le bruit et la fureur
    Du temps
    Et l’œil blessée
    Par les chaos d’images
    Ses graciles branches
    Bougeant avec langueur
    Dans les courants du vent
    De la mer végétale
    Un petit arbre
    Danse
    …..et le cœur fait son miel
    Des champêtres couleurs
    Comme une abeille avec les fleurs

  2. bonsoir Ossiane, belle photo de notre douce France, qu’il semble perdu ce bel arbre au milieu de ce champs de colza !j’adore ces compositions champêtres très simples mais très jolies.Belles couleurs printannières.
    merci
    bonne soirée
    MARTINE

  3. questions pour ne rien dire

    résisteras-tu longtemps
    à l’effluve citronnée
    de cette coulée d’or
    qui tente vaillamment
    de noyer tes racines

    seras tu ébranlé
    par cette vague lente
    qui vient lècher l’écorce
    de tes branches multiples
    pour en panser les plaies

    vivras-tu au-delà
    de cette saison chaude
    gardant pour toi sa trace
    espérant en silence
    son éternel retour

  4. peut-être
    les nuages
    leurs ombres
    caressent
    de jaune et de vert
    la terre amoureuse

    Seul
    l’Arbre en exergue
    organise l’espace
    d’un planté sec
    de l’aiguille d’acupuncture

    l’air vibre

    sous le tressaillement de la haie
    un sourire passe

  5. Contente de te retrouver. Quelle belle photo ! L’arbre nu se baigne, oui, et je dirais même qu’il se laisse bercer par les lignes arrondies que dessinent les champs, qu’il plonge dans un horizon de couleurs suaves. Tout cela lui donne vie le printemps venu. Bisous bucoliques, champêtres et colorés

  6. Juste te dire que j’aime beaucoup ce que tu fais, que j’ai fait un article sur toi et mis un lien vers toi sur mon blog, que je suis venue souvent sans laisser de trace mais que j’en ai laissé de nombreuses fois, mais que tu n’as jamais fait la démarche en sens inverse… comme dans la « vraie vie », tout lasse, tout passe.
    Je supprime donc tout cela.
    Bon vent !

  7. Calligramme impressioniste et haiku qui sublime cet arbre isolé ….superbe Ossiane….

  8. un arbre vert…

    vert anis
    vert smeraldo
    vert véronèse
    vert de gris
    vert obscuro
    vert oxyde de chrome
    terre verte.. pleine de lumière
    celle que l’oeil rond capte
    en direct du soleil,
    lumière ricochant de feuilles en feuilles
    lumière aphrodisiaque des peintres
    des photographes
    des poètes …
    et des coccinelles!!!

    bises a toi Ossiane!!

    jane

  9. à tous!!!

    (ce blog c’est comme à l’école)
    Attention les poux sont de retour!!!
    ils sont arrivés à 21h41 !

    Attention! un coup de bombe anti-poux ou puces!
    pour les faire fuir!!!
    Mais peut-être sont-ils coriaces !!!

    jane

  10. >brigetown :
    Un tout autre point de vue 😉 J’espère qu’ils s’y plairont. Bonne soirée et merci.

    >Guess Who :
    Une petite promenade paysage loin des lieux à la mode et qui je crois fera plaisir à certains. J’avais un peu de retard à rattraper de ce côté-là 😉

    >Bouldegom :
    C’est fou comme un champ de colza peut éveiller des choses de l’intérieur de soi. J’aime bien le mot « stridence» qui exprime bien cette couleur très citronnée qui secoue. J’espère que tu commences à deviner les contours de cette destination. Douces pensées.

    >amichel :
    Tout doux ce poème où coule la vie tranquille et où l’agité s’ennuie. Ca me va très bien cette ambiance pleine de langueur et loin de la violence des images. Tellement bien Michel, que j’ai pris un bain de colza cet après-midi même pour vérifier les arômes de miel et de cire de cette fleur. Et là des souvenirs d’enfance sont remontés à la surface. J’avais oublié ces parfums. Que ton petit arbre continue à se balancer tendrement au gré du vent. Merci beaucoup de nous faire rêver. Bises du soir.

    >Martine :
    Je te vois revenir avec plaisir sur les photos de paysages que tu affectionnes particulièrement. C’est la douce France comme tu dis dans laquelle on a parfois envie de se plonger pour retrouver quelques racines. Merci pour ta visite et bonne fin de soirée.

    >Gérard :
    Tiens, on se tutoie finalement 😉 C’est la douceur qui se dégage de vos remarques sur cette photo. Merci pour ton enthousiasme. Bises.

    >Bouldegom :
    Questions pour ne rien dire, pas vraiment Bouldegom. J’aime bien la façon dont tu arrives à décoller du réel pour poser des questions plus existentielles. A la place de cet arbre, je ne résisterai pas longtemps. Cette coulée jaune est décidément très apaisante et réparatrice. Merci.

    >regard :
    J’aime bien ce poème en quatre temps avec des ruptures de rythme. Je le trouve plus simple dans les termes choisis et tout aussi fort. Bonne idée d’avoir comparé cet arbre avec une aiguille qui s’enfonce dans la terre et la fait tressailler. Merci regard d’être aussi créatif.

    >Zebu32 :
    Contente de ton retour également 🙂 Je sais que tu es très sensible aux photos de nature et j’en ai un peu moins fait ces temps derniers. Dans ces paysages, on se demande parfois comme un tel arbre peut se retrouver tout seul. Quel est son histoire ? Est-il le seul à avoir échapper à l’abattage et pourquoi n’est-il pas aux côtés de ses congénères? Merci pour ta visite. Bisous citronnés.

    >Briesling :
    Je ne comprends pas cette petite saute d’humeur de ta part. Tu suis sans doute fidèlement mon blog en silence et je te remercie. Je ne pouvais me douter que tu souhaitais que je fasse le chemin inverse. J’ai vérifié, tu ne t’es manifestée que deux fois sur le blog. C’est un peu dur de me reprocher cela. Je fais le maximum au niveau de mon blog pour répondre à tout le monde. Il m’arrive bien sûr de faire des visites sur les autres blogs mais il est vrai que j’ai assez peu de temps à ma disposition et je ne suis pas très régulière. Comme je l’ai déjà dit, je ne peux pas être partout à la fois. J’ai comme tout le monde un travail et une vie privée à gérer. Quittons-nous donc bonnes amies. Bonne continuation.

    >MTO :
    Merci pour ton enthousiasme et tes encouragements.

    >jane :
    J’adore quand tu ouvres tes tubes de peinture avec des noms incroyables. Ca me fait rêver. Je ne connaissais pas le vert smeraldo ni le vers obscuro. Mes yeux s’abreuvent avec goumandise de ces verts et de cette chaude lumière qui nous fait vibrer.
    Pour le reste, tu es déjà passée à l’acte semble-t-il 😉 Je te fais confiance.
    Merci pour tes mots aux couleurs de l’espérance. Bises.

  11. Seul,
    Toi seul avais osé affronter la liberté
    La lumière d’une vérité.
    Cette lumière dorée
    Qui faisait rêver
    Autant qu’elle faisait peur
    A tous ceux qui se complaisaient dans leur ombre
    Ou dans l’ombre d’un voisin
    En soutien des craintes.
    Seul,
    Tu étais seul
    Dans le risque de la lumière
    Dans le risque de la vie
    A comprendre l’utile de ta liberté.
    Risque ?
    Non force !

    Catherine

  12. >Catherine:
    Merci d’être parti en poésie à partir du titre. Pas facile à faire autour d’un arbre. Solitude assumée pour trouver la liberté et la vérité malgré la peur qu’engendre un nouvel espace vierge. Force si on parvient à l’affronter et le fouler. Merci pour tes mots. Que la force soit avec toi!

    >franc6:
    Merci pour cette jolie acrostiche, francis. Je suis ton conseil et vais me glisser entre ces lignes pour aller découvrir le sens caché de ce paysage. Merci à toi. je t’embrasse.

    >Guillaume:
    Hello Guillaume, contente de te revoir;-) Bonne continuation.

  13. Douce Ossy

    mes bulles t’enrobent dans un rêve de miel

    un filament de sève te ruisselle avec tes taches vertes bavardes

    un arbre est sans doute ton meilleur ami pour t’accompagner à la sérénité et au silence

    bulles bulles de lilly

  14. Petit conte :

    L’arbre était seul ,
    Il voulut se noyer ,
    Quelle chance !
    Il croisa l’oeil d’Ossiane,
    qui l’immortalisa,
    ainsi l’arbre fier , ému,
    décida de rester là,
    planté en ses saisons,
    la guettant ,
    paisiblement,
    jusqu’à la prochaine fois .
    😉

  15. >Guillaume:
    Merci pour ton petit poème qui me touche. Bises en couleurs.

    >Lyriann:
    Le grand air, les grands espaces loin des endroits bruyants et pollués. Fais-le plein d’oxygène. Merci pour ta visite.

    >Lilly:
    Gentil billet tout doux pour moi, lilly. Je suis enrobée dans tes petits mots sucrés. J’essaie de m’approcher de ces arbres que je connais mal à vrai dire. Je commence tout juste à les apprivoiser. Ballons Bulles d’Ossy. Vertes et légères, elles explosent de vie pour toi.

    >Avanaé:
    Merci pour cette belle explosion de poèmes, avanaé;-) Un détournement du haïku de départ qui me touche beaucoup. J’ai immortalisé cet arbre solitaire et il m’accompagne à jamais grâce aussi à ton oeil qui le fait remarquer. J’espère que tout va bien de ton côté. Je t’embrasse.

  16. Arbre seul
    Je voudrais m’approcher
    Te serrer contre moi
    Chuchoter des secrets
    Entendre chanter le bois
    Vivant des tes branches légéres
    Ecouter le doux bruissement
    De tes feuilles volages
    M’asseoir à tes pieds
    Et m’endormir là
    Tranquille

    ((merci Ossiane pour ce bel hommage à l’arbre seul)

  17. Seul, mais envié…

    Oppressés , serrés les uns aux autres et se mutilant mutuellement d’une part de soleil, ses comparses d’arrière-plan l’envient. Ils jalousent cet espace dont notre solitaire dispose pour déployer à son aise ses rameaux pleins de printemps.

    Eux, s’étriquent à vouloir survivre dans leur couloir végétal entre vert-désertique et jaune d’or dont ce maudit privilégié semble le propriétaire. Ils ont l’impression que ce jaune, cette lumière, cet espace lui donne de la fougue, de la vie. De temps à autre, l’un d’eux tente désespérément, avec quelques rejets, une incursion dans ce territoire. Mais hélas, ses velléités sont aussitôt coupées et moissonnées.

    Notre ami, « exilé au milieu des huées », aimerait bien un brin (voire une branche) de compagnie ; mais il est là, seul. Il se demande souvent pourquoi lui, pour quelle raison supérieure à l’entendement doit-il être isolé des frissonnements du feuillage de ses congénères, de la mixité des essences, de l’entrelacement des racines… Une foule de questions vient à son esprit, pourquoi doit-il croître fier et droit tandis que ses frères élèvent des troncs noueux et torturés ? Il en oublie déjà ce que doit être la beauté d’un arbre.
    On ne pense pas souvent que ces majestés peuvent être en proie à de telles interrogations…

  18. de l’une à l’autre

    la main qui te caresse
    de ses brassées de fleurs
    respecte en toi la main
    qui un jour t’a fait naître

  19. très jolis tes prés de colza… mais pourquoi la colza de l’Aude accueille-t-elle des arbres tandis que celle de la Champagne fait pousser des pylones ???!!!
    Bon j’arrête mes bêtises
    Judith

  20. >l’oeil vagabond:
    Tu craques complètement, Chris;-)) Un bel ode à l’arbre solitaire sous lequel on se réfugie pour s’y ressourcer. Etre vivant, on a souvent envie de le toucher et de le serrer dans ses bras. La poésie coule dans tes veines, Chris. Merci beaucoup.

    >Véronique:
    Une île au milieu de la mer jaune. Un clin d’oeil à un livre que je n’ai pas lu…? Bonne soirée.

    >Steffe:
    J’essaie de suivre les saisons comme pour l’achat des légumes et des fruits;-) Merci pour ta visite.

    >Goumy:
    Bravo! Quel talent pour te faufiler à l’intérieur de la pensée de cet arbre. Seul mais envié, fier et droit face à ses congénères tordus de jalousie. D’une certaine façon, tu réponds aux questions que je me posais sur sa solitude. Merci pour cette jolie fantaisie littéraire. Amitié.

    >Bouldegom:
    J’ai remarqué que tu aimes parler ou faire parler les éléments de la nature. Un généreux chassé-croisé plein de tendresse et de solidarité. J’aime beaucoup. Merci à toi. je t’embrasse.

    >Judith:
    Petite remarque, Judith, le genre du mot « colza » est masculin et non féminin. Tu es toute pardonnée vu tes origines anglo-saxonnes. J’espère que tu ne m’en voudras pas de t’avoir reprise.
    Pour ce qui est des pylones, la partie de la Champagne que j’ai montrée n’est pas la plus touristique. Le paysage de l’Aude se trouve au bord du Canal du Midi qui fait partie du patrimoine mondial de l’UNESCO. Ce pourrait être une des raisons, non? Bonne soirée, je t’embrasse.

  21. Seul
    Fort et fragile
    Exclu dans sa lumière dorée
    Ou…
    Aventurier ?
    Seul rescapé ?
    Seul témoin ?
    Dira-t-il l’histoire de l’homme qui l’a sauvé ?
    Le pourquoi ?
    Il y a tant à imaginer
    Il y a tant à rêver
    Il y a tant à dire !

    Catherine

  22. Merci pour ce cours de français ….

    I’d rather be a tree all alone
    Than a tribe of pylons all in a row
    For those big monsters will never change
    While the little tree will grow and grow !

  23. >Catherine:
    Je vois que tu restes sur le thème de la solitude et que tu te poses des questions sur son sens. Des questions sans vraiment de réponse peut-être… Bises du soir.

    >Judith:
    Ouf!
    Pas mal, pas mal la comparaison entre un pylone d’acier immuable et le tronc d’un arbre en évolution permanente. Matière vivante. Bonne soirée.

  24. >jolicoeur:
    Bienvenue à toi et merci pour ce premier commentaire plein d’espérance. Au plaisir de te lire à nouveau. Bien amicalement.

  25. c’était une femme fabuleuse
    on dit d’elle on parle
    une légende
    tramée avec les mots de chacun
    à oreille
    répandue
    elle était ordinaire
    prise aux rets du jour le plus cru
    sans reprise
    sans maitrise
    vivante
    exposée fragile
    comme toi

  26. >eureka:
    Merci pour le joli poème de cette poétesse que je ne connais pas. Tu la compares à cet arbre isolé, exposé et fragile… Bonne fin d’après-midi.

  27. >eureka:
    Merci pour cette autre référence que tu nous laisses. Faut-il se préoccuper tant que cela de ce pensent les voisins?

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