serpent de mer
lèche le rivage
éperdu
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sea serpent
licking the shore
boundless
L'Oeil Ouvert : photo et poésie
Haïkus et calligrammes, rêverie sur le monde… le voyage imaginaire d'Ossiane
serpent de mer
lèche le rivage
éperdu
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sea serpent
licking the shore
boundless
écume de cristal
sous le pinceau ivre
la fleur de sel
Barrage de sel
Par le froid figé
Pour l’éternité
Quand une vague réveille
D une torpeur bien trop longue
Mais comme c est bon de vie
Et toute éclaboussée
Briller ses perles de vie
Tant de pleurs ces années
Levivre reprend ses ondes
Comme une délivrance
Tant de deuils impossibles
En battante amoureuse
Sortir sa voile blanche
Et sa coquille de noix
Se laisser tendre flotter
Pas s’arrêter d’aimer
L’amour c’est que de la vie
Être là sans mots
Le sable glisse entre deux doigts
Et voilà qu une vague
Son humble son écume
Gifle avec douceurs
Un geste tendre qui sauve
Quand impossible d écrire
De longs mois si fort longs
Sans force sans le goût
De gambader son encre
Ses palpites vivantes
Quand sa morte non vivante
Le ventre de la mer ne cessera d’abreuver notre imaginaire offrant un spectacle éternel et varié fait de monstres et d’anges évoluant au-dessus des eaux, scènes éphémères comme le monde des nuages
Panache des vagues
sur la crête des roches
caresses océanes
C’est joli une vague
C’est la mer qui respire
C’est sa vie en dedans
Je te lis Annick et partage tes mots empreints d’émotions
Sur les rives de ma vie
je ne suis qu’un voyageur
qui chemine vers la lumière
À l’automne de mes jours
Comme un pauvre vagabond
les embûches du chemin
me contraignent à l’endurance
cependant j’avance, j’avance…
Certes, qu’elle est longue la route
si je marche les yeux fermés
sans parler aux arbres aux fleurs
à ces amis que je croise
Le fardeau est parfois lourd
d’amour, d’absences, de misère
mais je l’emporte avec moi
il est ma force, ma survie
Sur les vagues de l’océan
ne suis que piètre marin
voguant vers l’horizon
au crépuscule des jours
Ton texte est magnifique Monique.
Que de la vie levivre
Son fardeau de la vie
Sa malle de ses amours
Ceux sont si bien nichés
Qu ils gardent encore fort chaud
Son petit coeur de soi