si lointaine et si présente
si proche et si absente
la rose du couchant
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so distant and so present
so close and absent
the rose of sunset
L'Oeil Ouvert : photo et poésie
Haïkus et calligrammes, rêverie sur le monde… le voyage imaginaire d'Ossiane
si lointaine et si présente
si proche et si absente
la rose du couchant
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so distant and so present
so close and absent
the rose of sunset
le jour chavire
en frissons d’or et de feu
sur la côte évanescente
Des images pâlissent
Avec le temps qui passe
Mais tout près de l’oreille
On entend leurs coeurs battre
s’efface la trace
du temps qui passe
vent de sérénité
Le soleil fait sa révérence
douceur de soie froissée
silence rose citronné
c est joli, jo.s,
l anonyme qui avait posé ses mots, n’est pas moi…
peut être te donnera t il son nom, Ossiane…
très vite trop vite
la page s’est tournée
trop tard pour se rattraper
s’efface la trace
du temps qui passe
vent de sérénité
un espace anonyme
de la nuance de la couleur
une présence embellit
la vie en la demeure
Gommage et sur intensité
rivages sans commodités
ne suis je pas aveuglé
Parfois c’est l’effacement discret
D’autres fois on se lève d’un coup d’un seul
Agacé en colère devant le temps perdu
A une réunion d’aboutissement de riens
Et les moulins à vents cela sent mauvais
Quand c’est si bon de vivre et vivre tant
Avec les moindres des choses
A m’aime le vivant avec le vent avec les fleurs
Tiens mais le vase est vide depuis le Nord
A le remplir demain de vie de vie à l’aimer
Car le réel n’attend pas les roucoulis du coeur
Quand il aime ses palpites de se donner d’aimer
Et se palpiter en face à face d’âmes à se regarder
Sans faux sans rien à prouver juste à être
Ses simples soi tel ainsi soit il
Céder la place, se faire tout petit, pas un son plus haut que l’autre
rester bref sans démonstration inutile ou superficielle
ne pas chercher à amuser la galerie
Oui
Juste en présence effacée
Cela suffit
Sans le trop
Un peu plus que le pas assez
Être là tout simplement
A tes côtés
En amour
Dans l’espace mystérieux où l’absence prend une place si intense ….
Un apaisement
dans la douceur de l’éther
L’âme s’y réfugie
« Pour l’humanité la poésie est l’infini qui l’unit à l’éther » Stéphane Zveig dans Paul Verlaine.
C’est ce que laisse également ressentir David Friedrich dans son tableau » le voyageur au-dessus de la mer de nuages »
J’ai particulièrement aimé cette note « effacement » comme la douceur d’une caresse et dans les mots la force d’un ressenti particulièrement bien exprimé. Peu de mots dans ce haïku d’Ossiane mais le ton, l’atmosphère sont donnés. Merci.
et je te cite, Monique,
*L’absence prend une place si intense…
Que le coeur se palpite si vite
Qu’en tout dedans vivant
Un amour si puissant
Qui diguelingue l’être
Donne vie ses passions
Si follement amoureuse
C’est une belle folie
Quand la folie des êtres
C’est d’être bien trop sages
Cela rend fou de non vie
et je reviens sur cette belle page, comme tu l’écris, Monique,
Effacement
Tamponnage doux
Tendresses délicatesses
Les jolis leurs magiques
Retrait des sens
L’absence d’un instant
Oh grand pardon
Caresse le vent
S’efface le temps
Vibre l’instant
Plus qu’un effacement, un refuge dans l’estompe et la douceur, où l’oeil et l’âme se reposent…
Au travers de cet aura saturée de rose
à peine transparaît l’éclat de la lumière
le paysage se devine, s’estompe…
les pensées les plus intimes,
les sentiments les plus étranges,
les douleurs les plus violentes
semblent vouloir s’y lover, s’y cacher, s’y fondre,
enveloppés du voile mystérieux d’une beauté complice.
Ces instants que nous offre la nature ont ce pouvoir étrange d’apporter cette sérénité nécessaire et revivifiante.
j’ai écrit à peine transparaît l’éclat de la lumière c’est totalement faux je me suis au contraire laissée envahir, éblouir par cet éclat de lumière, submergée même… comme quoi le regard du soir est totalement différent de celui du matin… mais le résultat reste le même… celui de l’émerveillement !
estampe
estompe
rose bonbon
de la brûlure terminale
Je découvre ce matin avec plaisir un retour de regard fort apprécié,
Quand l’estampe estompe le paysage pour laisser place au rêve c’est offrir un peu de douceur et de chaleur, c’est si nécessaire parfois….
et peut-être de penser autrement, avec espoir et ouverture d’esprit qui sait ? cela demande un effort pour regarder le paysage différemment…
j’aime bien tes mots, Monique, et je te cite,
*et peut être de penser autrement, avec espoir et ouverture d’esprit qui sait?
Il me semble que c’est être bien chanceux,
que d’avoir un regard avec ouverture d’esprit et espoir,
alors,
si tel n’est pas le regard spontané qu’on a,
ouiôqueoui, cela vaut le coup de regarder différemment,
et de regarder avec ses petits cils, avec espoirs, ouvertures d’esprit,
c’est tellement vivant, la confiance dans l’instant qui se glisse dans la seconde vers après…