casque ailé
au-delà des cimes
l’ange bleu
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winged helmet
beyond peaks
blue Angel
L'Oeil Ouvert : photo et poésie
Haïkus et calligrammes, rêverie sur le monde… le voyage imaginaire d'Ossiane
casque ailé
au-delà des cimes
l’ange bleu
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winged helmet
beyond peaks
blue Angel
Là-haut près des sommets
errance vagabonde des nuages
berceau de nos rêves
___
… »Et des nuages très haut dans l’air bleu
qui sont des boucles de glace
la buée de la voix
que l’on écoute à jamais tue. » Philippe Jaccottet
vautour glisse et vol
aux cimes de la pensée
meringue glacée
—
Un casque d’éclairages
Pour éviter de sombrer
S’informer se former
En la vivant sa vie
Pour ses meilleurs à vivre
Des pleins de vie vivante
Sauvent quand les pires sont là
Blindée
Elle jamais
Ses ailes
Lui servent
D’arme
Pour se tuer
Le temps
Nuage en pointillés
Dans le bleu du ciel
Sémaphore des anges.
La grandeur de groupes
Qui donnent telle force
De décrocher l étoile
Tout en haut
De la montagne
C est du cristal de roche
Des rêves à foison
Dans la beauté d aimer
Une belle traversée
De la haute voltige
Escapade
Ce bleu n’appartient à personne
Il n’est ni le bien des hommes, ni le royaume des dieux.
Il circule et se répand, distribuant partout la matière
mobile de son propre rêve. Le fini et l’inachevé échan-
gent indéfiniment en lui leurs vertus. S’il n’est point
d’âme ni de principe, au moins existe-t-il ce bleu, tou-
jours près de s’entrouvrir dans la grisaille des jours, offert
à quiconque et pour rien, telle la paume d’une main vide,
et telle une promesse dont chacun doit savoir qu’elle ne
sera point tenue. C’et bien ainsi : cette lumière sur notre
misère, cette beauté proche de notre mort. De quoi
écrire encore des livres, peindre des toiles, aimer, et com-
poser de la musique. Pour essayer de retenir contre soi le
jour. Et pour toujours plus de misère, mêlée avec plus de
beauté. Aussi longtemps que nous le pourrons, nous
accompagnerons du bout des doigts le temps qui passe.
Jean-Michel Maulpoix, Une histoire de bleu, ( Gallimard )
Comme il est beau ce texte que nous confirmer Mathilde…
La vie levivre
Trop indigeste
Sans les bouts de doigts
De l art caline
Notre âme précieuse
Qui aime s’aimer
Prendre soin de soi
C’est aimer l’autre
Se donner d être
Dans les tendresses
Du temps qui passe
Cela est bon de déposer des mots du gusto café …j’aime prendre le temps de rêver mettre en place …des signes du temps trier ranger …ressortir léger …pour moins bancal avancer ivre …des beaux des bons …de la vie telle…
Un simple nuage
pour capter notre regard
et puis s’évader….
mais comment un si petit nuage peut-il avoir autant de pouvoir et ainsi nous entraîner vers une évasion salutaire et pensées sereines dans la tendresse des mots pour une petite pause qui nous emporte au-delà des sommets sur les ailes d’un ange.
merci de lire, *que nous confie Mathilde,
ah zut de mon direct in vivo ressenti…
C’est quand même bien fait la vie
Des petits nuages pour s’envoler
Et un brin d’herbe pour pas partir trop loin
Bien ancré son casque de protection
Avec en stéréo les mots des anges
C’est qu’il en faut des forces pour soi
Pour rester l’amoureux de sa vie
Car si on l’aime pas sa vie
Ou bien on en change comme si comme çà
Ou bien on l’adapte plus ou moins
Dans les plus possibles sur des routes impossibles
On ne choisit pas tout ce serait trop facile
Et si quelques bels choix des goûteux en route
Alors c’est bien c’est un sacré chemin
Que sa vie d’être Humain
merci de lire, *que nous confie Mathilde.
ELLE est quand même bien faite la vie
Quand elle donne dans le ciel
Des nuages bons pour s’envoler
Et retomber poussières d’étoiles
Pour donner engrais au brin d’herbe
Qui tel un fil de ballon à gonfler
Tient le nuage le guide le SOUffle
Pour s’évader autant se peut
C’est que la vie peut être longue
Humain resté son bel ses AILES
entre les géants
l’errance vaporeuse
des ailes fugitives
****************************************************************
Merci beaucoup Mathilde de nous faire partager ce texte magnifique.
je m’évade
et reprends mon souffle
dans les ailes du temps
C’est effectivement un très bon choix Mathilde dans Une histoire du bleu le poète Jean-Michel Maulpoix donne au bleu la couleur de l’âme, des rêves, de la poésie, de l’amour, de la mort ainsi que de nombreux ressentiments étranges.
Au regard de cette photo Ossiane et de nombreuses autres sur ton blog, le bleu est très présent, on s’en imprègne petit à petit au fil du temps, il devient une couleur amie qui nous inspire et avec lui s’instaure une forme d’évasion.
Jean-Michel Maulpoix écrit également :
« Le bleu ne fait pas de bruit, c’est une couleur timide, sans arrière-pensée, présage, ni projet, qui ne se jette pas brusquement sur le regard comme le jaune et le rouge mais qui l’attire à soi, l’apprivoise peu à peu le laisse venir sans le presser, de sorte qu’en elle il s’enfonce et se noie sans se rendre compte de rien
……………………………..
Indéfiniment, le bleu s’évade. »
Dans le bleu d’azur
Quand flottent les nuages
Parodie des anges
Et je te lis ds des temps difficiles.
Merci pour le bleu.
J’aime cette couleur…Si tendre et douce.
Je t embrasse.
essais
contre escarpe où l’on ne se rue pas
danse avec les parois roides
comme le serpent de sils maria
l’à pic de l’aspic , au delà des rimes
dans le ski corps à corps
il ne pleut pas des angelures
mais peut on enjoliver le décor
bonjour à tous, incidents techniques apparemment résolus
Le soir venu
Deux âmes se serrent
Dans leurs souffles
montagne zélée
qui ne manque pas de panache
pas au gout de pistache
vile vire virevolte dans les aplombs incertains
et serpente vers le plus haut en long ruban de sarabande
le col est il passé que l’étrave magnifique dresse sa croupe élancée
il faut baisser la tête et bien pousser sur les appuis sans égratigner
le chemin qui ferait dévaler les rocailles évadées
et plus évaluer les ressauts et lacets qui sans soucis nous guettent
alors se découvre splendide un de ces points subtiles où se côtoient
le sublime et l’intime et que se joue dans la confrontation
l’harmonie d’un moment et la vue enfin dégagée
Dans la brume électrique
ailes m’ont frôlé de près
pas de choix concentrique
ni de baiser tantrique
juste un éclat bleuté
mais d’une intense beauté
j’en eu le souffle coupé
Le bleu est froid
mais il est aussi étroit
rien n’est tout droit
temps d’évasion
condescendance à soi-même
en lévitation
en rêve…
par delà les sommets d’une nuit magique
de l’antique parvis sculpté dans la montagne
enlacé par l’effroi, l’émotion ma compagne
chérie par le silence des temps tragiques
j’ai rejoint l’implacable pays de cocagne
nuage et plumes, asile poétique
aux brûlants souvenirs, amers, nostalgiques
où mes larmes éternelles t’accompagnent
l’âme légère, apaisé, coeur radieux
dans cette cour immense je t’ai dit adieu
enroulé dans les plis de mon rêve étrange
le long du contrefort bleu nuit des étoiles
où la joie effeuille la raison et dévoile
un paisible réveil au sourire d’ange
—
Bonne année 2017 à tou(te)s 😉
merci Fred pour vos voeux et pour ce poème particulièrement beau et émouvant lu et relu tant il est chargé d’une intime sensibilité.
A tous, je souhaite une année pleine de petits bonheurs à consommer dans la joie, la bonne humeur et la paix.
Bonjour et bonne année à toutes et tous
merci à Ossiane de sa générosité à nous accueillir encore et encore
superbe poème de Fred, toulousain, si je ne m’abuse 🙂
Je vous souhaite une année douce,
riche en moments partagés, rires et rêves.
Merci Ossiane de nous ouvrir ces fenêtres en poésie.
Bonne Année 2017 à tous
Meilleurs voeux à tous et merci pour les vôtres Fred
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Couleurs de la profondeur
Quand la couleur a du poids, elle calme la matière.
(9.2.98)
Une vie silencieuse vive : poire orange, pêche mauve, petit bol bleu pâle, fond vert léger. Rapports chantants. Mais quand la surface peinte paraît juste, la couleur se retire vers l’intérieur des objets et fruits. Elle appelle du fond.
(15.8.03)
[…]
Alexandre Hollan, Je suis ce que je vois, T. II, Notes sur la peinture 1997-2005, Le Temps qu’il fait, 2006, pp 110, 114 et 121.