petite maison de l’âme
presqu’île du bout du nord
l’été changeant
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small house of the soul
peninsula from tip of the north
changing summer
L'Oeil Ouvert : photo et poésie
Haïkus et calligrammes, rêverie sur le monde… le voyage imaginaire d'Ossiane
petite maison de l’âme
presqu’île du bout du nord
l’été changeant
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small house of the soul
peninsula from tip of the north
changing summer
Une image lumineuse, une presqu’île comme un arbre dessiné sur les eaux, portant en ses branches un nid pour y contenir la vie….
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Elle est posée là
Blottie au creux de la main
Elle attend les mots
Dans la clarté du matin
Pour écrire son histoire
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aux berges du lac
passade des nuages
vers le froid des sommets
montent les révérences
l’île est là
presque là
l’île lasse
en sa demeure
gardienne des choses de l’art
la photo
fait pression
sur ces eaux profondes
aptes au regard
de l’inaccoutumé
à retrouver le pli de l’isthme
dans la fraîcheur du petit matin
le clair chant
mon âme
mon corps
ma solitude
…et la plume a trouvé en « regard » son auteur, des mots qui ont une résonance, un équilibre, un parfum nature que je savoure…
Il était une fois
une île très belle
Si l’homme y va
adieu le vert
Il était une fois
une île très paisible
si l’homme y va
adieu la paix
la terre est si grande
et l’homme si petit
Ilfaudrait qu’il grandisse
Elle regarde les ruines
et elle n’en revient pas
quoique sur sa presqu’île
son cocon en son âme
la berce des beautés
qu’elle aime si fort serrer
loin du monde des brutes
sa sensible la rêve
de convictions elle marche
et ce serait étonnant
que son silence extrême
ne donne vie à d’autres
dans le bel aimer pur
en faire du bien son bon
dans la fraîcheur d’un âge
qui avance sans porter
la bougie de son âme
pour en éclairer d’autres…
Chant de la mer :
Souffle de la mer du fin fond des origines
vent de mer qui vient de nuit :
tu ne viens à personne ;
si un seul veille
il faut qu’il prévoie, comment il pourrait
te dominer :
souffle de la mer du fin fond des origines
qui ne souffle
que pour la roche des origines,
pur espace
déferlant de loin…
Oh, comme il te sent
le figuier vibrant
là-haut sous la lune.
Rainer Maria Rilke, 26.1.1907, Capri
Il était une fois, un été en plein automne
Un ciel souriant aux yeux bleus pleins de lumière
Des couleurs et des chants d’oiseaux dans les buissons
L’herbe verte en abondance sur les berges du lac
Pas de vent, pas de brouillard, pas de bise
Un air de vacances à l’autre bout du monde
Et l’odeur du bonheur dans le silence du matin
Petite promenade à l’orée des contraintes
Bain de saveur et de douceur d’un dimanche matin
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Puis un bémol à la plénitude du bien-être
Au loin a retenti quelques coups de fusil
L’automne était revenu avec ses chasseurs
J’ai ressenti le froid au bout de mes doigts………
Merci Mathilde pour le chant de la mer de Rainer Maria Rilke
Souffle de la mer
Une sourde mélodie
Qui me vient de loin
Sergio Leone en a abusé, mais les contes n’ont pas que des mécomptes.
langue étroite, large palais, récits épiques
au moment où sort enfin « the genuine one » l’original de la petite maison dans la prairie
on découvre avec stupeur une ambiance à la Steinbeck ou la dos passos et la dureté des temps
l’isolement…social, la précarité…loin de l’abondance fourragère, la dure loi de la terre qui ne retourne que si on la tourne.
Idyllique mais qui ne fait pas oublier le reste…et c’est tant mieux !
Comme un oeil ouvert au creux de la colline
Veille au bord du silence
Passant ne te retournes pas
Là reste le mystère …
de la Belle Dame
Un océan changeant
Au regard de brise
Et dans les yeux de Lise
Je vis le feu du jour
Il était une fois le début d’une belle histoire
A la rencontre des trois territoires.
Pas un groupe uniquement, pour une nostalgie
le vent en poupe mais pas vraiment de la roupie pour groupie
Quand le mince filament qui relie encore comme un ombilic
à la terre ferme ce qui ferme la marche vers l’étendue d’eau
on se plait à l’imaginer durant et se renforçant alors qu’il est si fragile
Quand commence l’histoire on n’en connait pas encore le déroulement
juste le cadre si quelques illustrations en donnent la mesure (pas la masure)
Dans cet avant on n’est pas sur l’Aventin ni même levantins
le fil amant vous tient encore
il n’est pas triomphant
il s’en retient
ce filament qui n’est ni cosmique
ni totalement éclairant
ne concentre pas seulement sur un bulbe
il y en a des milliers qui s’égaient dans la lande
et des genêts aussi
Il était une fois une petite fille…
elle venait d’ avoir dix ans quelques mois auparavant
elle attendait des nouvelles de son père
prisonnier en Oflag
c’était noël 1940
alors arriva un conte qu’il avait écrit pour elle
dessiné et enluminé pour elle
c’était le Génie de Rochefort…
Bien sûr « Il était une fois » puisqu’on parle de conte à résonance philosophique on peut penser à L’âme du monde de Frédéric Lenoir…. et qui peut-être m’inspire ce tanka :
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Écoute l’histoire
Dans la petite maison
Une âme raconte
Qu’un chemin est parfois long
Pour mener à la Sagesse
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Signe et distance
Est-ce long l’existence ?
Ici le début du jour
Loin la fin des nuits
Lune petite cours
Au fond des puits
Vacarme ou silence ?
Est-ce à jamais ton absence ?
Il était une fois un océan de larmes
Une petite maison
où un feu bel crépite
un endroit son charmant
où les âmes se font fête
dans la beauté céleste
de ce cadeau précieux,
si bon de partager
des regards leurs humains.
C’est un roc…c’est un pic…que dis je…c’est une île..et sans ailes..que l’on trouve sur les terres ocres des rêves et des pensées..C’est un bout de terre qui abrite les mots et les chimères..qui se niche dans de vagues mystères..à l’ombre de l’amer et ses lumières..C’est un roc..un pic..que dis je c’est sans elle..que je voyage..à la lisière des couleurs et des nuages..pour un soupir..abandonnés..C’est la caresse de la mer..sur la terre ocre d’un corps et ses mystères..et qui offre à cette presqu’île..les ailes d’un soleil blessé..
bonjour pierre.b, c’est fort joli de mots…
Une maison posée
Loin des gens formidables
C’est *levivre qui se perd
Y’a des vies partagées
Dans de précieux instants
Qui donne saveurs au temps
A *levivre tendresses
La tendresse du temps, jolie délicatesse, des moments leurs belles grâces, du temps pour soi, vraiment, la tête s’escapade, grimpe sa petite échelle, et sur un petit nuage, rêve aux douceurs de *levivre, et le présent *levivre dans une douce marche sur pieds fait tant de bien aussi, pour ce matin confié, par la vie ses beautés…
Quelque soit la saison
en forme de brise lame
depuis septentrion
il était une fois~
espérant ogres et sorcières
je continue
Il était une fois
Une âme ses tendresses
Serrées au plus profond
Pépites au fond des yeux
Pour le confier *levivre
Qu’il était une fois
La nuit est tombée noire sans étoiles….
Là-bas sur une presqu’île presque déserte
Au bout de la jetée une petite maison solitaire
S’endort dans son linceul de velours
Regard tourné vers l’aurore à venir
Petit cœur qui bat en attendant demain
Gardienne de contes, de légendes et de mythes
Dans le silence mystérieux des ténèbres
Elfes, fantômes, monstres rodent peut-être
Mais son histoire semble si paisible
Loin des ruines de Calda-House
Ou de quelque autre demeure hantée
Qu’on n’ose à peine en la regardant
Lui prêter quelque histoire fantastique
Il était une fois…. Y-a-t-il une suite ?
Demain le soleil viendra caresser la façade
De cette petite maison sans histoires
Loin du monde…loin du bruit.
Il était une fois, une prequ’île,
au bout du monde.
Un chemin si ténu,
la relie au continent.
Elle deviendra une île,
à la fonte des neiges.
Il était une fois, une maison,
coupée du monde.
Un bateau, coquille de noix,
la relie au continent.
Elle deviendra chateau,
l’été venu
Quand elle se rempliera d’enfants.
Que le chemin presqu’île
En son cœur en dedans
Apporte pour chacun
De *levivre son meilleur
Que les yeux des enfants
Brillent mille pépites
Dans la chaleur de l’amour
Tout autour d’eux en eux
Chaque jour son Noël
Que la haine laisse en paix
Les terribles souffrances
Pour des êtres de chairs
Dans des pays régions
En ces temps gais pour d’autres
Les faibles les êtres bons
Souhaitent juste *levivre
Le temps compté sur terre
Une petite maison
Laquelle il fait bon *levivre
L’amour fort lui tient chaud
En son coffret pour l’âme
Ses duvets gardent tendre
Si bon d’être vivant
Son souffle sa respire
Lui transpirent les pores
De bel amour de *levivre
Un coffret son précieux