malicieuse
belle comme le ciel
tu t’irises
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mischievous
beautiful as the sky
becoming iridescent
L'Oeil Ouvert : photo et poésie
Haïkus et calligrammes, rêverie sur le monde… le voyage imaginaire d'Ossiane
malicieuse
belle comme le ciel
tu t’irises
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mischievous
beautiful as the sky
becoming iridescent
Serpent qui divague
Entre les rumeurs du temps
Trace son chemin
Mais entre tes rives
méandres qui avivent
telle est ta devise
Comme un long fleuve la vie n’est magnifique qu’en offrant de multiples méandres.
Chen Ziang
serpentine mais l’eau n’est pas verte et ça vaut mieux !
les méandres creusent les berges et alanguissent le cours
A l’affut de ta naissance
Je glisse sur tes sens
Comme l’infini se pose sur nos clartés
Tel le lisse sur ta beauté
Tel le ciel sur ta source
Telle la vie sur nos secondes
…
…
…
Le temps s’est écoulé.
A l’instant, il s’est envolé !
Qui êtes vous pour citer l’illustre ?
L’humilité ne s’est-elle pas trop éloignée de vos clartés ?
Soir du temps, soir de peine – Les mots reprennent leur place.
Tout reprend son contexte.
Les hommes sont moins bêtes et les ciels plus clairs.
Profitez du silence !
…
…
Vaste
———————————————————- représentation
…
du silence !
Mais que dire ?
A part que la tempête reprend !
Et que l’eau de source a chaque mètre sort de son torrent !
Ces mots n’ont pas calmé le vieux Väinämöinen !
Celui-ci nous dit :
« J’ai rebeugné par les lucarnes,
debout sous le mur à feugner :
le père des toits de Tapio,
la patronne de sa maison,
et sa fillette, Tellervo,
toute la mesnie besogneuse
farnouillait dans les habits d’or,
danse blanche aux robes d’argent. »
Merci d’intervenir ici Elias Lönnrot !
Tu élèves le dit !
Te citer est pour moi une île perdue à la source des vivants…
Somme de tous les nombres
Il est l’or des sens…
A la lumière des temps.
Source de vie.
l’oeil ouvert
pourvu que ce soit le bon
boire à ta source
Reflet
« Quand le lac est d’huile, le reflet est si pur qu’on pourrait se méprendre sur la disposition de l’envers et de l’endroit du paysage.L’air cristallin transmet à la forêt l’écho de mes pagaies. Le reflet est l’écho de l’image, l’écho est l’image du son. »
Sylvain Tesson Dans les forêts de Sibérie
Elle creuse son sillage
Dans la lande sauvage
Laissant sur son rivage
Traces de son passage
Pas besoin d’attelage
Nul chemin de hallage
Elle traverse les âges
Complice des nuages
Affranchie des orages
L’Elysée en partage
Elle poursuit son voyage
Caravane sans mirage
Elle modèle sans outrage
Peaufine son ouvrage
Au cœur des pâturages
Une bien belle image
Somptueux paysage.
Le miroir de l’eau, les reflets du ciel, la terre inondée de lumière, une douce aura dans un lieu aride où tout semble dormir, pourtant l’eau coule, la terre respire loin des hommes et de leurs turpitudes, là tout est tranquille, le silence cette richesse du l’âme où le temps reprend ses droits dans la lenteur et la quiétude, c’est le temps des vacances, le temps de l’évasion, le temps des grands espaces, le temps du lâcher prise, le temps de savourer d’autres pâturages, transhumance nécessaire.
Je m’évade le temps d’une escapade au cœur des volcans d’Auvergne, « aux sources » de ma douce Loire.
la gerbe de joncs au gerbier et les orgues qui tonnent
les reflets qui détonnent et les couleurs rafraichies
à la source des émotions , on aime aux sions
@Monique cela soit dit en passant
et sans raturages !
bel repos Monique,
ici travaux de peintures, pendant temps de vacances du jeune homme autiste…
L’Auvergne
J’aime
Ses pentes douces
De l’air son frais
Parfois son lourd
Des ruisseaux tendres
Y papotent bels
France profonde
Comme t’es jolie
douce et apaisée
en contorsions souveraines
sourire d’Auvergne
– riviére, dis moi qui est le plus beau
– c est toi ho noble ciel, le bleu de tes cieux est si profond
– flatter le ciel voulu se pencher pour se voir de plus près
Mais plus il se rapprochait, plus ses cieux devinrent gris.
Il se pencha si prés , il devint si sombre,
que des larmes brouillaient se miroir
Alors la colére lui vint et on l’entendait par delà les prairies par delà les montagnes
Par delà l horizon.
Ô
Tu miroires le ciel
Qui pour toi se fait bÔ
Tu es douce et mouillée
Quand lui est bise tendre
Et un soupçon de lui de toi
Sont rêverie du bord des lèvres
Ô
Bleue
La vie t’as choisie
En te faisant naître
Messagère des douceurs
Ta peau tendre méandre
Le ciel complice qui t’aime
Ensemble amis de vie
Séparés par un vilain courant
Tu l’aimes ô oui
Un nuage passe un filet de mots
Ton cœur frémit
Pourtant…
Un mot reste un mot
Quand le réel se vit
Et que privés de *levivre
Tes yeux embués reniflent
Une larme d’années précieuses
MERCI Miomodus, Monique, Thierry, Léonor, Marc Jo.s, regard, et chacun…
Réfléchir écoute l’herbe
le silence a goût de froid
le pays tient sa femme d’eau
la rivière qui scintille
éternelle au long de l’instant
Ludovic Janvier, Des rivières plein la voix, l’Arbalète / Gallimard, 2004, p. 14.
Il y avait eu des torrents de larmes, des trop plein et des alarmes
les terre plein en étaient saturés mais personne n’avait oser statuer
aussi le mince filet de voix reliquat qui coupait la chaussée
et courait en lézardant et presque en musardant
montrait il les faiblesses de la voie
S’abreuver en eaux claires
Jusqu’en avoir plus soif
Et se fermer les yeux
Cueillir le goutte à goutte
Eau De Source…
Est-ce le titre de l’article qui a fait couler avec une belle unanimité les mots clairs, fluides, plein de poésie et d’âme, sereins à l’instar de ce ruban miroir lumineux ?
C’est un régal de vous lire, Monique, Thierry, MioModus, Annick, Leonor, regard, Jo.S,
Marc, et Mathilde avec ses références littéraires si riches et si en harmonie avec l’image…
Un régal et tellement plus enrichis les uns et les autres à chaque note.
le titre de cette note sans doute Jacline car l’eau « ça coule de source » évoque tant et tant d’idées sages fortes et profondes Bachelard souvent cité sur ce blog en est un illustre exemple et je ne cesse de m’y replonger, qui n’a pas médité au bord de cette eau qui s’écoule et fait rejaillir les petites sources souterraines de son âme ?
Vous nous donnez envie de replonger dans « L’eau et les rêves ». Bachelard (re)découvert grâce à vous, Monique, qui avez si souvent mis en avant ses idées et sa philosophie intemporelles. Ce grand penseur est un passeur – voyageur du site dans vos bagages – qui nous tire vers le haut.