l’île de feu
un éclair de vanité
avant la nuit
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island of fire
a flash of vanity
before night
L'Oeil Ouvert : photo et poésie
Haïkus et calligrammes, rêverie sur le monde… le voyage imaginaire d'Ossiane
l’île de feu
un éclair de vanité
avant la nuit
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island of fire
a flash of vanity
before night
Cet instant si court qui précède la nuit et voudrait éclairer le monde à la lueur d’une bougie, illusion d’une éphémère beauté.
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Flash de lumière
Qui dessine les contours
De l’intemporel
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Bonsoir Ossiane et bonne semaine à l’horizon de ces jours meilleurs, espère que tu as retrouvé la forme forme et t’embrasse.
Les couleurs fuient le tableau
Dégradés de gris
Avant le noir absolu.
Pâle encre noire
Sur l’ eau et sur les galets
La nuit disperse
La dernière étincelle
sur le dixième horizon
Tout en nuances de gris, de vrais gris, de ces gris et grisailles que vous continuez inlassablement à rendre lumineux, optimistes et merveilleux. Continuez et amicales salutations, JP
Emu devant ses gris
Le ciel donne un baiser
L’île son frisson lumière
Les strates du temps
Aux couleurs du crépuscule
Perdent leur éclat
Les mots cherchent la lumière
L’âme s’éteint tout doucement
Une pâle beauté
Envahit l’être serein
Silence intime
La terre roule ses galets
Les eaux perdent leur éclat
La brume se teinte
Du bleu du ciel qui s’endort
A la fin du jour
Dernier faisceau de lumière
Sous la mantille du ciel
Les strates du temps
Demain reprendront couleur
Le ciel sera bleu
Les galets brilleront
Sous l’or renaissant du jour
Elle brasse l’air du temps
En cette nuit qui vient
Comme pour retenir
Un peu plus de la vie
Et voilà tout s’éteint
Le noir plonge la vie
Un temps son souffle doux
Bien plus bas son silence
Pour se remettre au jour
A palpiter la vie
En se donnant à naître
Un tout neuf jour de vie
L’île à première vue
Semble de gris de mise
Elle seule sait qu’en dedans
Des flammes la palpitent
effluves vanillées
qui affleurent de jour,
nées des soubresauts profonds,
des remontées acides
d’un magma hydraté,
et cette eau en plaques
qui se disloque en blocs
débacle déclarée
le martyr d’un sourire
sous la borne éclairée du rien
sans nuance et de biais
des nomades d’amour
d’eau de pierres de vent de lumière
en caravanes lasses
La lueur s’engloutit
Dans l ‘épaisse brume du soir
Un naufrage d’espérance
Dans la pénombre des vagues
Sous la fausse apparence
D’un halo d’une pâle lumière
Le temps s’en va le temps n’est plus
Vers cette nuit profonde qui gomme l’horizon
Vouloir épancher sa soif
A la coupe du soleil
N’avoir que le temps
D’ouvrir les paupières
Fixer le rayon de lumière
Qui déjà disparaît
Il est court le temps
De l’aube au crépuscule
La vie n’attend pas
Sur l’autre versant
Vers d’autres rencontres
Vers d’autres naissances
Lueurs qui vont et viennent
En un mouvement perpétuel
La vie….
4 espaces
4 manquements
4 éléments fondateurs
4 éboulements
et puis la lumière
Raconter une histoire
puis l’oublier
avec l’idée d’un nom qui serait le sien
Le souffle tiède sur la blessure
la musique d’un coquillage
la couleur bleue telle une effraction
Je ne sais rien de vos vies
pas beaucoup plus de la mienne
pour un silence sans trace
En rester aux premiers temps
ceux du pas des loups
sur la grève
le museau levé
vers la souveraineté du vide
en haleine d’enfin parler
et dire en étrangeté d’être
qu’il se pourrait que nous soyons sans âge;
L’éclair du nu de la vie
Celui des temps précis
Où l’Eve est en vie
Où son corps est envie
Instants précieux
Loin des vaniteuses
Obscurcissantes
Ce soir encore le silence sur le flanc d’un nuage
S’est laissé glisser au fond du gouffre
Dans les ténèbres de la nuit
Là où la lumière n’a plus sa place.
Aux mâchoires du cratère, j’écoute le vent
Il rugit et gronde dans le ventre des volcans
Sa voix inaudible résonne en profondeur
Le jour se meurt dans la gueule de l’horizon
Quand tout n’est que mort apparente et provisoire
Car le ciel d’un soleil en genèse éternelle
Rejaillit toujours du noir tombeau
Dans la clarté renaissante de l’aurore
Faut-il aimer le soir et cette image sombre
Où seule à la lanterne de mon âme je cherche
Ce petit goût de vie à la flamme vacillante
Qui redessinera la ligne d’un nouvel horizon
Et jaillit la lumière
Et avec elle la vie