linceul vaporeux
montagne de carbone
la nuit s’efface
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misty shroud
carbon mountain
night fading
L'Oeil Ouvert : photo et poésie
Haïkus et calligrammes, rêverie sur le monde… le voyage imaginaire d'Ossiane
linceul vaporeux
montagne de carbone
la nuit s’efface
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misty shroud
carbon mountain
night fading
Comme un immense encrier renversé
L’encre bleu s’écoule tandis que dans le ciel
Des pensées de brumes en fumeroles attendent
Qu’une plume géante vienne ici traduire
Et répandre sur la feuille encore noire de la nuit
Des mots résonnant comme un chant au clair de lune
Louanges à la beauté mythique inhérente de ces lieux
encre « bleue » merci de corriger Ossiane . Pensées douces vers toi.
tranchées embrumées
médaillon contre mon coeur
le bleu horizon
Ce cliché est particulièrement beau dans sa couleur, son cadrage et ses lignes, le tout adouci par la légèreté des brumes et des nuages, j’ai beaucoup aimé ton haïku qui l’accompagne et particulièrement « linceul vaporeux » qui offre une agréable sensation de douceur.
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Mariage des couleurs bleu noir et blanc
Qui donnèrent leur nom au drapeau d’un pays lointain.*
L’eau, le ciel et la terre sous une même lumière
Toile immense aux teintes froides en apparence,
Les tons se mêlent ou s’entrechoquent en contrastes
Pour offrir une aura de mystère et de beauté.
Etrange symphonie des éléments naturels
Où le feu se cache dans les entrailles de la terre.
Harmonie de nuances austères, siège d’une d’émotion
Le lac des brumes offre la splendeur d’une atmosphère d’exception.
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* Le drapeau national de l’Estonie est composé de trois bandes horizontales égales : de haut en bas, bleu, noir et blanc. En estonien, il est souvent désigné sous le nom de « sinimustvalge », ce qui signifie littéralement bleu-noir-blanc.
Quand le noir se chuchote
Ses brumes délicates
Brumisateur joli
Que la vie dans ses airs
Un regard son précieux
Des yeux leurs pétillants
Le cadeau du bel ciel
Dans les deux mains ouvertes
Il serait étonnant
Que le cours de la vie
Ne devienne pas plus clair
Le noir peut être utile
Dans un regard aimant
Pour y voir des richesses
Au plus pur de la vie
Joli Annick et je préfère « un regard aimant » qu’un regard noir _:)
Bien beau aussi le titre de cette note : Lac des Brumes est-ce le nom de ce petit lac ou un titre d’inspiration ?
La brume des lacs n’est pas toujours okay
mais le quai des brumes a fait défiler
des images anciennes pas comme des antiennes
et puis Brumaires est dangereux
alors on est copines, Monique, sourire,
moi aussi je préfère *un regard aimant,
par rapport à *un regard noir…alors va me sortir ceci, peut être, à voir, à me découvrir, sourire, je laisse ma plume d’encre aimante me guider les doigts…aimants!
et comme Monique m’inspire…
Un regard aimant
Peut importe la couleur
Il peut passer ses sens
Sur la palette d’un peintre
Qui en a appuyé ses gouaches
Avec patience ou son pressé
Et ce joli mélimélo
Tant qu’il y a de l’amour
Comme c’est beau ses sources
Et peu importe les larmes
Peu importe les roulis
Parfois même des colères
Aimer reste si Humain d’Etre
Et comme c’est trognon
D’aimer aimer LEVIVRE
Le noir j’aime pas trop
Mais quand il parle d’amour
Il est mon grand ami
La vie est sa cruelle
Des sombres inévitables
Mais quand l’amour
L’amour serre toujours
Le petit cœur son âme
Reste son bon son beau
La vie est sa joli
Ah comme je l’aime l’aimer
étrange présence
d’un nuage et son reflet
lampée aux trois crocs
Des voiles de brume
S’évadent des ténèbres
La montagne s’ouvre
Je crois entendre le silence
M’imprégner de ses senteurs.
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« Regarde : le silence de la nature est le mutisme de l’âme » Joë Bousquet dans mystique
le bleu alarme
goutte oblongue
je broie du noir
Mont nappé de mystère
Fixé sur la rétine
La lumière vient du lac
Sur un corps voilé d’incertitude
Encore enveloppé d’un drap de nuit
Au travers des embruns de l’aurore
Je découvre les formes d’une déesse
Les contours d’une silhouette endormie
Dans un bain d’écume et de vapeurs
Sur cette terre lointaine inaccessible
Nymphe, Oréade inconnue, abandonnée
Comme l’herbe de l’oubli sur le monde
Elle émerge d’un long sommeil.
Poète dans la clarté du jour
Offre-lui les mots de la renaissance
Donne vie et mouvement à son corps
Berce-la dans l’onde des eaux bleues de la mer
Accorde-lui un voyage au pays de l’espérance.
Quelques ombres et des doigts
non ce n’est pas la griffe du loup
juste une vapeur obscurcissant
l’horizon est caché et le noir nous broie
Aux confins de l’azur
Où voguent nos pensées
Bain d’écume de nuages
Silence à peine troublé
Par le bruit incessant
De l’eau qui tombe
Aux confins de la grisaille
Où plus un oiseau ne vole
Où chaque feuille reçoit
Sous un ciel lourd et bas
Dans le froid humide de l’automne
Les gifles incessantes de la pluie
Aux confins de la solitude
Du désert immense du jour
Dans un monochrome de gris
Où la montagne fait le gros dos
Sous son épais capuchon sombre
Noyée de brumes compactes
Aux confins d’une saison
Où toutes les couleurs
Si chatoyantes d’hier
Ont disparu dans la nuit
Où toutes joies, cris et chants
Semblent aujourd’hui anéantis
Il reste encore les mots
Il reste encore les rêves
Et le silence intense
D’une paix intérieure
Et les pétales blancs du jasmin
Sur la tonnelle du jardin.
d’une lumière hallucinée
l’antre amère des pères
main élégamment griffue
Gant de velours fluorescent
Abandonné dans la caverne noire
Preuve s’il en fallait
Du passage d’une chimère
Pour alimenter nos rêves
La brume se mire
Dans son miroir
Et dedans le clair
Son noir devient blanc
son noir devient blanc
fine étape alchimiste
d’une menée d’écarts en écarts
du pas à pas de l’expérimentation
pour peu que la juste posture soit
prémices à la venue du rouge
Pour peu qu’on ait
Dans une attente inespérée
une nouvelle perception,
Une vision plus intuitive
Du feu qui brûle en soi
Halos hallucinés qui ne projettent plus sur la toile blanche
que de rares ombres dispersées
échos étouffés dans cette ouate satinée, qui prouvent
que dans cet écrin tout s’amortit, tout s’abolit
aboulie qui ne nécessite pas de poulies pour hisser le pavois
anxiogène en même temps que fumigène
Tout est diffus et incertain
même le mâle griffu
qui étend sa patte
le bleu est glaçant
tandis que s’élève
presque attirant
le fumet de la sève
dont jamais sevrés
la voute parachève
Brume dissipe toi
Laisse le ciel se vivre
Et respirer ce lac ses eaux
La montagne je l’aime
Sa vivante d’herbes
De mousses et de cailloux
Son âme de vie
Quand la beauté
En ses couleurs
De l’arc en ciel
Du noir au blanc
Toute sa palette
La vie sa noire de caps trop haut
Mais les roulis des euax leurs calmes
Apaisent et la vie s’offre ses coulis
L’herbe se pousse ses petits brins d’herbe
L’œil en son peintre aime sa palette
Quand elle lui offre toutes les couleurs
Le noir le blanc juste deux nuances
Et entre deux des précieux de vie
A pas louper à se roucouler
La vie
Ses chûtes
Ses pics
Devant son œil
*levivre
Guide
Aux beautés
Encore
Et plus encore
*levivre
Emergeant de la brume
Lambeau de lac tombé du ciel
Stèle du silence
Merci de vos belles déclinaisons poétiques sur ces images qui me tiennent à coeur 🙂 Belle analyse et référence, Monique!! Je suis toujours en plein vagabondage; je me pose un peu ici pour vous souhaiter une bonne nuit et vous envoyer ma très sincère amitié. Croyez bien que je suis émue de vous savoir là toujours bien présents et que je déguste avec plaisir vos fleurs de poésie. Mon épaule retrouve peu à peu de la souplesse mais ce n’est pas terminé; on vient de prescrire 20 séances de kiné de plus. Je m’en vais cueillir un bouquet de patience 🙂 Mes pensées à Thierry qui s’apprête à vivre des jours pénibles. Bises à tous !
Merci Ossiane pour ces mots chaleureux et encore courage pour cette reconstruction si longue pour toi. Pour Thierry même si je ne connais pas la raison des jours pénibles qu’il s’apprête à vivre j’ai une pensée douce et amicale pour lui.
je vous souhaite des douceurs en santé d’être, Ossiane, Thierry,
pensées mes douces vers vous.
Quand tout est noir
Son sans couleurs
L’oiseau s’envole
Vers d’autres cieux
Son travail délicat
Que celui de s’extraire
De chagrins de la vie
Pour se *levivre encore
Son moment précieux d’être
Son vivant essentiel
Rempli de belles lumières
désolée, Ossiane,
erreur de ma part,
peux tu glisser ce texte sous *création…
merci de bien grand…
doux jour pour chacun…