plage au sable d’or
montagne des bleus d’azur
je gîs à tes pieds
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beach of golden sand
mountain of azure blue
I lie at your feet
L'Oeil Ouvert : photo et poésie
Haïkus et calligrammes, rêverie sur le monde… le voyage imaginaire d'Ossiane
plage au sable d’or
montagne des bleus d’azur
je gîs à tes pieds
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beach of golden sand
mountain of azure blue
I lie at your feet
Aller tout au coeur
Regarder jusqu’ au plus près
S’investir, aimer
Seule dans l’or du temps
entre l’immensité cobalt
et un voyage céruléen
–
Entre rocs et eaux
fragile alliance d’or
gravir ou se noyer
–
Intensément
*Levivre plus encore
Au plus près
Plus près encore
Dans ses extrémités
A se brûler d’aimer
C’est ce qui rend si vivant
Se frissonner de peurs de joies
Aimer aimer encore
Ses désirs ses peines ses vies
Avancer reculer rester sur place
Jongleur peinturlureur danseur
Chanteur Silencieur de sa vie
Quelle tendre poésie
Que d’aimer de son saoûl
A perdre haleine
Hurler si fort son âme
Se ressentir ardent ses aises
Et humble de son instant
Quand la vie donne du beau
Merci merci la vie
Et quand c’est du plus dur
Cela a un sens aussi
Parfois on le voit plus tard
Et on leur dit merci
Aux signes de *levivre
douce soirée de bel été d’automne si généreux, merci à lui, ce sieur de feuilles en arbres!
si tendu et toujours suspendu
dont l’intensité ouvre les yeux
adieu la cécité que les orbites décrivent
pas de calcul si intensif soit il
qui ne délivre des résultats
qui toujours se discutent
dans des disputes animées
et si placers n’ont pas besoin de placeurs
que les placiers jouent avec les glaciers
le bleu nous élève
quand la noblesse du métal s’abaisse
car à la battée c’est la densité
qui fait la différence
et l’or dont le prix ne fait que grimper
ne reste pas longtemps aux sommets physiques
il dégringole la pente dans de large rigoles
et enfante en tas des rêves de puissance
fascinant depuis toujours
il n’a point besoin d’alliés
pour changer de couleurs
sa taille lui suffit pour doper la lumière
que ce soit dans les verres
ou encore les vernis
avec l’argent il fait bon voisinage
mais ne saurait être confondu
mais fondu il peut l’être
la Turquie et l’Inde
en rêvent massivement
pourtant même natif
et si peu enclin
aux alliages
il faut aller le chercher loin et profond
on sait même qu’il abonde
au coeur de la planète
et ce n’est pas à coup de sonde
mais toujours la sédimentation
des éléments et minéraux
alors que l’or nous régale et se dissolve enfin
évitons les amalgames
il se vend bien au gramme
ce n’est pas un drame
ni du vent
ça reste un étalon
après avoir été un talent
il s’oxyde peu
et conduit chaleureux
mais il peut mener
aux pires extrémités
Nous parlions sur l’autre note de Henry David Thoreau et le titre de celle-ci « intensément » nous ramène à cet auteur à travers ces mots :
« Je voulais vivre intensement et sucer la moelle de la vie. Et ne pas, quand je viendrai à mourir, découvrir que je n’aurai pas vécu. »
Henry David Thoreau
Citation reprise dans de cercle des poètes disparus par John keating :
Je partis dans les bois parce que je voulais vivre sans me hâter. Vivre intensément et sucer toute la moelle secrète de la vie.
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Sans parcourir des contrées lointaines
Vivre intensément chaque jour
C’est prendre la vie à bras le corps
Un parcours d’obstacles sans doute
Mais qui ne laisse rien qu’on ne puisse faire
Donner à l’oisiveté juste le temps nécessaire
De goûter et sentir monter en soi ce bonheur intense d’exister
Être ce petit vivant qui de la plage d’or gravira les pentes bleues
Pour atteindre le ciel vers cet autre chemin toujours plus avant
Il est si court le temps qui de l’aube au crépuscule de la vie
Nous permet de gravir « sans se hâter » les plus beaux sommets
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Bon week-end à tous
comme c’est joli, tes partages, Monique,
comme c’est bon de les lire…de te lire…
Se lever le matin,
pas trop tard, assez tôt,
et aller se saisir la vie qui s’éveille,
j’aime, ces gens qui sont levés,
ils marchent prennent un café
mangent un bout de baguette
c’est le temps du bonjour
c’est bon et puis organiser
sa petite dinette de la manger sa vie
du jour son jour
comme si c’était le premier
ou le dernier, son jour à se goûter d’aimer
encore encore intensément
allez vers dehors, en dedans
curiosités découvertes
dans la bonté du jour qui donne des bienfaits
l’amour de la vie
c’est bon de le vivre son jour le jour
et de le confier dans le coin de l’oreille
des aimés…
bel week, chers vous de vous…
Ah Monique , il faut parfois prendre le taureau par les cornes pour vivre intensément
mais cette apothéose, cette acmé ou apogée qui vous met si haut et pas que dans les sondages, mais c’est entre pic et climax que le climat s’établit entre variations pas toutes monotones, même en automne, et inflexions.
Il faut de la réflexion pour atteindre de tels sommets qui peuvent être si brefs et localisés
les pentes changent, s’inversent parfois , on les suit de plus ou moins bonne grâce.
Pourtant intense est souvent synonyme d’instantané, de figé, qui marque entre abondance et élévation, pas de continuité, pas de longue durée, c’est du pur concentré !
Dans la vie il y a des hauts et des bas, ça ne fait pas débat et on se débat souvent dans un champ de contradictions mais aussi d’addictions , pour les hauts chapeau bas pour les bas attendons la reprise !
Ca nous éloigne des régimes étales, sans penser accélération ou changement, de la continuité égale et bien plate, isométrique , des moyennes entre lesquelles oscillent les grands mouvements de houle de la vie et de l’histoire , des extremums avec des trémas des traits mis et des trémies pour laisser filer le temps.
Un bonjour amical tout particulier aux fidèles toujours présents sur le pont du navire qui chaque jour nous emmène toujours un peu plus loin, toujours un peu plus haut , mais sûrement au pays des rêves et d’un bonheur partagé, une image, des mots, une présence réelle même silencieuse qui nous encourage à poursuivre le voyage.
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Belles et justes réflexions Thierry et dit avec beaucoup d’élégance dans le vocabulaire je retrouve toujours avec plaisir cette façon bien à toi de jongler avec les mots et pour aller plus loin avec les idées également ; cet éphémère, cet instantané dont tu parles qui est ce point culminant visé, quel bonheur lorsqu’il est atteint même pour une courte durée, il est le réconfort du possible, de l’inatteignable atteint, le summum de ce vers quoi, chacun tend ; y parvenir ne serait-ce que le temps suffisant pour en jouir, n’est-ce pas là ce que chacun recherche mais oui il faut faire vite car la vie est courte et bien peu y parvienne, il faut tellement de volonté, de courage, de force et d’envie pour y arriver…. peut-être !
Un effet mère mais pas celui du retour dans la matrice
où l’on retrouverait du destin une partie de la force motrice
une culmination , un pinacle pour qui se veut oracle
mais comme je dis toujours en bon néo toulousain
la roche tarpéïenne est si près du capitole
alors écrire en capitale ce qui n’est pas un rôle
une chance, un hasard qui vous conduit
vous pousse mais plus souvent
vous avez piétiné
combien de marchepieds
sur lesquels vous vous êtes essuyé
oh vous ne vous êtes pas ennuyé dans cette marche
qui vous a permis d’accéder au soit disant sommet
mais c’est au prix de quels renoncements et sacrifices
et pas seulement les vôtres, le simple effet d’un vice
oh c’est sur on a bien payé vos services
mais il a fallu exercer des sévices
quand on me dit d’untel il est arrivé au sommet
je suis un peu assommé par tant d’excès
il n’y a donc plus rien après pour continuer
ce n’est pas la peur du vide et de la retombée
non mais l’après en couches successives
comme autant de cernes biologiques
et comment postuler à l’inaccessible
la perfection n’est décidément pas de ce monde
que je me tourne à la ronde
il y a des têtes bien pleines
mais combien sont bien faites
et qui se frottent encore assez le crane
les uns fats et dominateurs
vous toisent d’un regard souverain
pendant que d’autres apeurés
se jettent dans les souterrains
on peut certes acquérir la maîtrise
d’un domaine mais pas au point
de déclarer en avoir fait le tour
ce serait pure vantardise
qui rimerait avec bâtardise
mais Thierry par contre on peut aller de petits sommets en petits sommets sans prétendre atteindre le toit du monde, et ce en toute modestie, c’est moins prétentieux c’est bien connu plus haut que haut c’est comme blanc plus blanc que blanc -:) c’est vouloir atteindre « l’inaccessible étoile » de Jacques Brel
Les cyclistes eux vont de cols en cols, pas des cols blancs ni bleus, parfois jaunes ou à pois rouges ou verts et il y a plusieurs catégories, mais quelque soit le grimpeur qu’on est il faut mouiller le maillot , quant à ceux qui s’élancent vers les sommets à main nue ils méritent notre admiration également, on les traite parfois de conquérants de l’inutile qui exposeraient leur vie et celle des secouristes parfois, pourtant c’est leur droit et leur liberté , car à chacun selon son niveau, sa dose d’adrénaline pour passer le bac , de l’ubac à l’adret pour passer dans la lumière. Mais il faut savoir se détacher (extra blanc) des contingences matérielles et puis au delà de la connaissance il y a la gnose !
Ici Gypaètes barbus , Pygargues ou Balbuzards
peuvent entamer ces rondes et ces bals bizarres
les uns casseront des os mais pas pour faire des flutes
les autres raseront les flots jusqu’au bord de la cahutte
mais dans tous les yeux la couleur passera de l’or au bleu
Au centre d’un orage
Entourée d’éclairs
Sous un ciel noir et bas
La peur au ventre
Absence d’horizon
Vision apocalyptique
Impression d’encerclement
Et d’étouffement
Comme ces montagnes
Agglutinées sur la plage
Oppressantes et volumineuses
Pluie d’eau et de grêle
Forte et soudaine
Le temps d’un orage
Et d’une intense frayeur
de pleurs et de pierres
lourdes croupes à l’avenant
de mortelles errances
encalminées dans les chuintantes prises d’air
si frêles si accueillantes
sous ce surplomb
La vie dans son écrin intime
Ses plus bas et plus hauts
En yoyo de vie qui dispose
Du petit être son seul pantin
Alors tenter dans le bas de rebondir
Et dans le haut de flotter d’aises
La vie seule sait ce qu’on ne sait pas
Elle laisse un peu percevoir
C’est déjà cela
Et les temps en seul ressourcent
Et les temps en complices caressent