Loch / Loch

Ivre / Delirious

gris d’ardoise

passager de la pluie

roses attentives

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slate gray

passenger of the rain

pink attentive

23 réflexions sur « Loch / Loch »

  1. Courage pour ta rééducation, Ossiane. Merci pour cette nouvelle photo: un délice ce matin!

    Persévérance:

    Gris en tristesse
    Les roses en attente
    D’un soleil en rayon

  2. Que de patience il faut avant que tout redevienne normal, merci Ossiane pour ces nouvelles encourageantes et optimistes, contente que peu à peu tu puisses retrouver tes fonctions habituelles. Je t’embrasse.
    ____

    Les belles du lac
    Valérianes au bord de l’eau
    Au balcon se penchent
    ____

  3. Sur les rives silencieuses du lac
    Mêlant les teintes bleutées
    Du ciel et de l’eau confondus
    Dans l’ombre des nuages
    Un petit bouquet de fleurs
    Posé comme une offrande
    Vient embellir l’autel
    De ce temple illusoire
    Où sous le charme des couleurs
    Naissent les mots et l’émotion d’une prière
    Qui ne serait qu’un hommage à la beauté
    Une Féerie et une mise en scène incontrôlée
    D’un romantisme qui s’impose
    Comme un poème d’un autre âge
    Des chants comme des psaumes
    Des mots qui dansent au-dessus des eaux
    Et disparaissent comme l’encens
    Dans le bleu ouaté de l’horizon

  4. Des colonnes d’odeurs sauvages
    Me hissent jusqu’à toi,
    Langue rocheuse révélée
    Sous la transparence d’un lac de cratère.
    Fronde rivale, liens errants
    Une vie antérieure
    Impatiente comme la houle,
    Se presse et grandit contre moi

    Et, goutte à goutte, injecte son venin
    Aux feuillets d’un livre qui s’assombrit
    Pour être mieux lu par la flamme.
    De ce ramas de mots détruits
    Entre les ais de la mort imprenable
    Naîtra la plante vulnéraire

    Et le vent noueux au-delà
    Jacques Dupin, Le corps clairvoyant, 1963-1982, Poésie/Gallimard n° 340, 1999, p. 109.

  5. Ah loques qui nous laissez sans allocs
    ne voyez vous pas cela tout d’un bloc
    et pourtant ici rien, même pas une coque

  6. Assis au bord du lac à contempler les eaux
    Quand la fraîcheur vous prend et vous enveloppe
    Les yeux fixent l’éclatante couleur des pétales de fleurs
    Comme on boirait une gorgée d’un thé bien chaud
    Un effet de tendresse dans l’absence de soleil
    Pour se réchauffer un instant et savourer la splendeur
    Embrasser d’un regard le paysage tout entier
    Ne plus avoir froid le corps soudain immergé de beauté
    Le bleu des eaux donnant alors une sensation de douceur
    Et la brume l’illusion des vapeurs d’une source thermique
    Ce n’est là que l’effet d’un équilibre qui s’opère
    Entre les teintes harmonieuses au bord de l’eau.

  7. De toutes les générations de roses
    Qui dans le ciel du temps se sont perdues
    Je veux que de l’oubli une se sauve,
    Une sans marque ou signe entre les choses
    Qui ont été. Le destin me confère
    Ce don de nommer pour la première
    Fois cette fleur silencieuse, la dernière
    Que Milton de son visage approcha
    Sans la voir. Ô toi, jaune ou vermeille, ou
    Blanche rose d’un jardin effacé,
    Laisse magiquement tout ton passé
    Immémorial et brille dans mes vers.
    Ivoire, sang ou or, ô ténébreuse
    Comme en ses mains, ô invisible rose.

    Jorge Luis Borges, L’Autre, le même .

    Bonjour à vous Ossiane . longtemps absente de ce site que je redécouvre avec bonheur , j’apprends également votre mésaventure dont j’espère vous vous remettrez au mieux. Recevez mes voeux de prompts rétablissement
    Cordialement .

  8. Césaire aurait eu cent ans !

    que claquent les hampes végétales
    le royaume circonflexe des pétales
    l’arôme en est musqué qui s’étale

    que vienne le grand souffle du large
    emporter le moisi des ans

  9. les mains brassent l’acier
    se paument de pétales
    et un bain de roses ouvert
    son élégant ses charmes
    s’offre au présent pour elle
    l’eau troublée se fait douce
    sous le baiser du ciel

  10. Tout se rejoint et tout s’entoure dans une ronde des couleurs qui grise
    les flancs noirs plongent assez abruptement dans une mer qui s’irise
    il n’y a point de cytises sur les cairns quand à savoir quand viennent les sottises

  11. Qui darde sous la toise d’un ciel chargé
    engrange à la volée les rubans déchirés
    et si la vision nous laisse un brin pensives
    la configuration étroite est loin d’être expansive
    l’ennui ne vient jamais seul qui enduit
    depuis un plafond bas le début du vernis
    qui s’écaille et grelotte au vent frais
    mais le loch garde son charme discret
    entaillé qu’il est dans ses avancées
    entre aber et fjord
    la mer mord sur la terre
    mais tout ça n’a rien de louche
    et si l’on n’attrape pas la quinte floche
    le lieu à bien des atouts

  12. je suis très touchée par vos mots, fauki,
    c’est très beau, merci à vous, j’ai la larme, juste là,
    en haut du nez, d’ailleurs je renifle…
    fort bien à chacun…

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