Métamorphose / Metamorphosis

Métamorphose / Metamorphosis

écailles des songes

sur la terre d’émail

glisse le jour

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scales of dreams

on your enamel land

day sliding

16 réflexions sur « Métamorphose / Metamorphosis »

  1. Il n’y a rien qui me ronge
    les évolutions me touchent
    les brutalités me douchent
    pourtant rarement je bronche

  2. mets ta mort
    que j’ose
    à mes pieds céramique
    pour cette transformation
    en terre d’Ecosse
    sur la voie de l’initiation
    squales de mes rêves
    d’où sortiront les papillons ronds
    d’un printemps tant et tant attendu.

  3. En lisant tes mots Annick je pense à La métamorphose de Kafka, humain transformé en scarabée, un roman d’une grande intensité qui fait partie de ces romans qu’on ne peut oublier une histoire kafkaïenne qui en dit long sur la vie, sa raison d’être avec ses difficultés, ses imprévus, ses obstacles au bonheur, l’environnement de chacun qu’il soit familial ou social avec cette apparence d’absurdité qui pousse à se poser la question, la vie vaut elle la peine d’être vécue lorsque celle-ci semble si difficile à supporter ? Et si oui comment trouver les remèdes ? Oui elle vaut la peine d’être vécue et pour s’aider cela passe par la volonté bien sûr mais aussi souvent par l’art et la recherche continuelle de la beauté il y a toujours derrière les nuages un coin de ciel bleu dans notre cœur.

    Le contraste dans l’image d’Ossiane est très marqué mais le rêve est présent et ses mots sont admirables, même l’émail craquelé garde ses couleurs, le ciel lui confère ses reflets jusqu’aux dernières lueurs du jour.

  4. Alors là vous nous gâtez tous est c’est un point d’orgue
    dans l’expression et la réflexion, oui
    moi je pensai à la mouche et aux apprentis sorciers
    au hasard des essais évolutionnistes et aux chimères
    dont se rapprochent parfois les rêves
    la suite viendra en son temps

  5. « glisse le jour »
    glisse la vie
    métamorphose
    _____

    Jean Tardieu, écrit ce texte dans le fleuve caché

    PERSONNE

    Souvent je fuis les traits familiers
    du monde étroit qui nous est assigné
    et hors des mains des grands meubles je passe
    du songe épais de ma solidité
    à l’autre rêve à celui de l’espace,
    tremblant de froid sans mon identité.
    je sors je sors par une porte basse,
    déjà la nuit a changé de clarté.
    Tandis qu’Un tel qui est moi, sur sa couche
    durcit en paix dans son cercueil de corps,
    je ne sais plus qui parle par ma bouche
    je ne sais plus quel nom je porte encor,
    mais j’ai les yeux les mains et les oreilles
    d’un voyageur qui serait revenu

    et tout à coup un noir frisson m’éveille
    entre les murs d’un quartier jamais vu.
    Un pas qui n’était pas le mien m’emporte,
    je traverse une foule de passants
    et me voici dans l’ombre d’une porte
    et souffle un formidable coup de vent.
    Quelle trombe ! Quel ouragan ! Tout tremble
    si fort que l’univers se désunit
    et que ma vie aussi se désassemble
    et que bientôt rien ne me reste, ni
    ce dur regard qui aimait tant les flammes
    ni ces deux mains qui aimaient tant tenir
    ni ces deux pieds qui aimaient tant partir
    ni ce grand corps amoureux de son âme.
    Ah ! Dans un tel exil comment dirai-je
    quelle est la fin de ce long sortilège ?
    Je suis sans voix je n’ai lus de langage,
    plus de bateau pour un si long voyage !
    L’oeil fixe, je me tais, en attendant
    d’apprendre enfin la langue du néant.

    ………………………………………

    L’ultime métamorphose, un texte de Jean Tardieu troublant

  6. La métamorphose du printemps
    _____

    La marche du temps
    Au rendez-vous des saisons
    La transfiguration
    _____

    La nature en pleine mutation dans le printemps généreux en couleurs, en fleurs, s’épanouit se transforme, nous transforme….

  7. Il s’efface doucement
    Résiste avec peine
    Avant de s’engloutir
    Dans le magma pâteux
    Et sombre de la nuit
    Il s’obstine et s’accroche
    Aux lueurs encore bleues
    Avant de transiter
    Vers le noir
    Beau prince du jour
    Pour un crapaud de l’ombre
    Qui garde sur sa carapace
    Des lambeaux de lumière
    Flaques éparses d’argent
    Eternelle métamorphose
    Passage incontournable
    Entre le jour et la nuit
    Qui éteint toutes choses
    Pour une veille silencieuse
    Dans l’attente demain
    D’un nouveau crépuscule
    ………………………………………
    Transition

  8. Entre chien et loup
    Passage troublant entre lumière et obscurité, où l’objet le plus familier devient indéfinissable.
    Les arbres au bord des routes s’animent, silhouettes humaines torturées.
    Les roches, au bord de l’eau s’éveillent, tortues millénaires fossilisées.
    Sur le fil du rasoir glisse la réalité.

  9. Cycle et transformation
    élaboration graduelle mais irréversible
    changement de forme qui prépare au milieu
    et pourtant passage vers les extrêmes
    le cheminement de la vie
    prend de ces direction
    génère des appendices pas factices
    suggère des involutions créatives
    aller chercher au fond de soi
    le vers à soie qui la file
    sans métaphore
    et des résultats surprenant
    de couleur et de prestance
    comme un aboutissement (tissage)
    une finitude aussi qui rime souvent
    avec apothéose
    et qui oppose le temps long de la gestation
    et de la préparation au grand saut
    avec la fugacité de ce dernier

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