écailles des songes
sur la terre d’émail
glisse le jour
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scales of dreams
on your enamel land
day sliding
L'Oeil Ouvert : photo et poésie
Haïkus et calligrammes, rêverie sur le monde… le voyage imaginaire d'Ossiane
écailles des songes
sur la terre d’émail
glisse le jour
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scales of dreams
on your enamel land
day sliding
Il n’y a rien qui me ronge
les évolutions me touchent
les brutalités me douchent
pourtant rarement je bronche
mets ta mort
que j’ose
à mes pieds céramique
pour cette transformation
en terre d’Ecosse
sur la voie de l’initiation
squales de mes rêves
d’où sortiront les papillons ronds
d’un printemps tant et tant attendu.
Carapace sombre
Entachée d’obscure lumière
Encres de la mer
Sortie de sa chrysalide
Métamorphose
Sortie de sa chrysalide
Métamorphose
De son oeil se vit
En lisant tes mots Annick je pense à La métamorphose de Kafka, humain transformé en scarabée, un roman d’une grande intensité qui fait partie de ces romans qu’on ne peut oublier une histoire kafkaïenne qui en dit long sur la vie, sa raison d’être avec ses difficultés, ses imprévus, ses obstacles au bonheur, l’environnement de chacun qu’il soit familial ou social avec cette apparence d’absurdité qui pousse à se poser la question, la vie vaut elle la peine d’être vécue lorsque celle-ci semble si difficile à supporter ? Et si oui comment trouver les remèdes ? Oui elle vaut la peine d’être vécue et pour s’aider cela passe par la volonté bien sûr mais aussi souvent par l’art et la recherche continuelle de la beauté il y a toujours derrière les nuages un coin de ciel bleu dans notre cœur.
Le contraste dans l’image d’Ossiane est très marqué mais le rêve est présent et ses mots sont admirables, même l’émail craquelé garde ses couleurs, le ciel lui confère ses reflets jusqu’aux dernières lueurs du jour.
En terre inconnue
S’aventurer en soi
Apaisé par un mot
Alors là vous nous gâtez tous est c’est un point d’orgue
dans l’expression et la réflexion, oui
moi je pensai à la mouche et aux apprentis sorciers
au hasard des essais évolutionnistes et aux chimères
dont se rapprochent parfois les rêves
la suite viendra en son temps
j’ai lu et reeeeelu tes mots, Monique, dont je te remercie…
« glisse le jour »
glisse la vie
métamorphose
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Jean Tardieu, écrit ce texte dans le fleuve caché
PERSONNE
Souvent je fuis les traits familiers
du monde étroit qui nous est assigné
et hors des mains des grands meubles je passe
du songe épais de ma solidité
à l’autre rêve à celui de l’espace,
tremblant de froid sans mon identité.
je sors je sors par une porte basse,
déjà la nuit a changé de clarté.
Tandis qu’Un tel qui est moi, sur sa couche
durcit en paix dans son cercueil de corps,
je ne sais plus qui parle par ma bouche
je ne sais plus quel nom je porte encor,
mais j’ai les yeux les mains et les oreilles
d’un voyageur qui serait revenu
et tout à coup un noir frisson m’éveille
entre les murs d’un quartier jamais vu.
Un pas qui n’était pas le mien m’emporte,
je traverse une foule de passants
et me voici dans l’ombre d’une porte
et souffle un formidable coup de vent.
Quelle trombe ! Quel ouragan ! Tout tremble
si fort que l’univers se désunit
et que ma vie aussi se désassemble
et que bientôt rien ne me reste, ni
ce dur regard qui aimait tant les flammes
ni ces deux mains qui aimaient tant tenir
ni ces deux pieds qui aimaient tant partir
ni ce grand corps amoureux de son âme.
Ah ! Dans un tel exil comment dirai-je
quelle est la fin de ce long sortilège ?
Je suis sans voix je n’ai lus de langage,
plus de bateau pour un si long voyage !
L’oeil fixe, je me tais, en attendant
d’apprendre enfin la langue du néant.
………………………………………
L’ultime métamorphose, un texte de Jean Tardieu troublant
je n’ai PLUS de langage
La métamorphose du printemps
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La marche du temps
Au rendez-vous des saisons
La transfiguration
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La nature en pleine mutation dans le printemps généreux en couleurs, en fleurs, s’épanouit se transforme, nous transforme….
Il s’efface doucement
Résiste avec peine
Avant de s’engloutir
Dans le magma pâteux
Et sombre de la nuit
Il s’obstine et s’accroche
Aux lueurs encore bleues
Avant de transiter
Vers le noir
Beau prince du jour
Pour un crapaud de l’ombre
Qui garde sur sa carapace
Des lambeaux de lumière
Flaques éparses d’argent
Eternelle métamorphose
Passage incontournable
Entre le jour et la nuit
Qui éteint toutes choses
Pour une veille silencieuse
Dans l’attente demain
D’un nouveau crépuscule
………………………………………
Transition
Entre chien et loup
Passage troublant entre lumière et obscurité, où l’objet le plus familier devient indéfinissable.
Les arbres au bord des routes s’animent, silhouettes humaines torturées.
Les roches, au bord de l’eau s’éveillent, tortues millénaires fossilisées.
Sur le fil du rasoir glisse la réalité.
Cycle et transformation
élaboration graduelle mais irréversible
changement de forme qui prépare au milieu
et pourtant passage vers les extrêmes
le cheminement de la vie
prend de ces direction
génère des appendices pas factices
suggère des involutions créatives
aller chercher au fond de soi
le vers à soie qui la file
sans métaphore
et des résultats surprenant
de couleur et de prestance
comme un aboutissement (tissage)
une finitude aussi qui rime souvent
avec apothéose
et qui oppose le temps long de la gestation
et de la préparation au grand saut
avec la fugacité de ce dernier