Humilité / Humility

Humilité / Humility

la vie minuscule

la nature souveraine

mots du silence

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tiny life

sovereign nature

words of silence

27 réflexions sur « Humilité / Humility »


  1. de loin parfois
    sur les rails de la probité
    horizon mal aimé
    marchent des êtres de silence
    guirlande barbelée
    pour vache empâturée
    seul l’oiseau
    pris au vol
    est la fraction de seconde
    où appuyer sur le déclencheur
    de l’appareil
    apparu
    signature stridente apposée
    sur la peau couperosée d’un nuage lent et lourd
    en recherche d’un stabilité sans label
    appel invétéré du petit d’homme
    en quête dune grande image murale
    pour faire ses gammes
    et bien nommer les animaux de la ferme

  2. Si PETIT
    Se sentir si petit
    Devant l’immensité réinventée
    Face à la douceur recommencée
    POINT…

  3. Au-dessus de la ligne d’horizon
    Au-dessus des nuages
    Il vole toujours plus haut
    Que cherche-t-il à atteindre ? – l’oiseau
    Ce que nous cherchons tous
    A nous élever encore plus haut
    Pas forcément au-dessus
    Du plancher des vaches
    Car il y a là sur notre terre d’infinies
    Richesses et découvertes à faire
    Au regard de la nature, de la beauté
    Du simple papillon au parcours de l’escargot
    De tous ceux qui nous entourent
    Et de tout ce qui nous entoure
    Pour grandir, apprendre, toujours et encore
    En toute humilité, sagesse et douceur

    « Le sage est celui qui s’étonne de tout »
    « Que l’importance soit dans ton regard, non dans la chose regardée »
    « La peur du ridicule obtient de nous les pires lâchetés. »
    André Gide dans les nourritures terrestres

  4. « On se rend compte que, derrière le vide apparent du silence, la vie grouille de toute part et c’est alors, avec pudeur et émerveillement, qu’on saisit la pensée poétique »
    Une citation de Fabienne Verdier dans passagère du silence qui traduit bien toute la beauté de ton haïku Ossiane :
    « la vie minuscule
    la nature souveraine
    mots du silence »

  5. de chaque côté de la barrière
    la vache et l’oiseau
    l’une donne son lait sa viande son cuir
    l’autre son vol
    étrange partition des rôles
    étrange partie de tennis
    dont l’homme a créé la règle
    chacun à sa place
    entre terre et mer
    le ciel est l’absolue liberté
    allez ! jouez !

    la vie derrière les barrières
    la vie au garde à vous
    entre légèreté et densité
    s’attachent se détachent
    de leur emplacement
    juste le temps de prendre le frais
    entre deux grains
    guetter le troisième animal
    cette échappée belle
    accueillir le messie

    peut-être est-ce ce petit être ?

    transfiguration

  6. – Dessine-moi un être humain!
    – humilité, humanité, humour
    Et la vie passe
    Sur fond de force
    Une touche de grâce
    -On a bien dit « un être humain!? »
    – Oui, oui, un être humain, ils sont comme ça dans le bateau…

    C’est vrai … Et puis tiens, ça me fait penser à Rachel , j’espère qu’elle revient à bord de temps en temps. Les bonnes histoires d’équipage en délire, elle connaissait… Entre la tauto rouge Annickienne, le bar et le pont! Tellement prenant le pont 😉
    Allez il faut que j’y retourne avant de me faire jeter par dessus bord ! 😉

  7. j’entends plus parler d’humidité que d’humilité ces temps ci !
    je sais bien qu’à force de mouiller le maillot pour montrer de quoi on est capable
    dans des démonstrations de force et d’activisme forcené, ce qui est nécessaire à certains
    pour se montrer à eux même ce dont ils sont capables et repousser toujours leurs limites,
    la transpiration ne fait pas défaut, à défaut d’une saine inspiration!

    Humble parmi les humbles, celui qui jamais n’en rajoute et ne la ramène pas à tout propos
    cultive douceur et modestie et fait le tri entre émotions et pulsions
    sachant rester à sa place, il ne cherche pas à prendre celle des autres
    et cultive surtout l’art du silence énigmatique.

    Car ceux pour qui la maxime serait « je parle donc j’existe »
    au delà de la performance performatrice se sentiraient obligés de perforer
    la matrice et de trahir le destin muet par un festin de mots
    parfois bien indigeste dans une geste de véhiculation
    de pseudo sens et de symboles incohérents.

    Non ce qui sied parfois le mieux aux situations
    c’est non seulement la réflexion, le non agir
    mais aussi la respiration pour complétement s’en imprégner
    au lieu que de s’engouffrer tête baissée
    comme le taureau devant lequel on agite la cape rouge.

    L’humilité c’est négliger le paraître comme manifestation d’égotisme
    pour se centrer sur l’être quitte à paraître en dedans
    ne pas donner dans l’ostentation et l’ostensible
    ce qui permet aussi de ne pas être pris pour cible.

    « Pour vivre heureux vivons cachés » qu’est il besoin de se montrer
    de se dévoiler à tout bout de champ
    au delà de l’effet de surprise si cher à Sun Tzu
    il y a le mépris des apparences, une forme de rigueur
    les convictions n’en ont pas moins de vigueur
    mais s’affirment différemment
    et puis ne pas abuser de la parole
    n’est pas une infirmité
    c’est de la retenue
    du sens pour ce qui vous est cher
    et ne se partage donc pas si facilement
    une question de confiance

    Merci Ossiane de cette si belle série
    qui conjugue avec bonheur esthétisme et sens
    et que tout l’équipage se ranime
    les beaux jours vont venir, foi de Beckett
    bientôt ne sera plus temps de la quête
    mais bien celui de la cueillette

  8. L’Oiseau si petit devant l’immensité
    Silence de la nature
    Tout est comme il doit être
    Grâce que l’oeil n’a jamais fini de voir

  9. le souffle du vivant invite
    gouter s’enrober du sans limite
    brouter la pâture et s’envoler
    s’effacer en toute humilité
    point du silence

  10. Qu’est ce qui fait rêver le plus
    L’oiseau? Une vache?
    La mer? Les prés?
    Une barrière? Un visage en ciel?
    Cela dépend de l’être qui regarde
    Dans sa vue intérieure

    merci à chacun pour vos présences,
    car on n’oublie jamais,
    les jolis souvenirs…

  11. Petit

    On pense savoir tout
    Puis

    Le grandi

    Sait qu’il sait moins
    Ensuite encore

    Grand son

    Plus humble Tellement
    On voit entend
    Que ce qu’on sait
    Vaut dans l’instant

    La vie chemine
    Ses vérités
    Elle offre en ciel
    Sur le sol de terre
    De découvrir
    Son chaque jour
    Que la vie est
    Et l’accueillir
    Est une offrande
    Une chance immense
    Pour communier
    Son ciel sur terre

    Humble vivant
    Fragile petit
    Toute sa vie

    Doux soir matelots chers amis.

  12. MOTS
    Les mots du silence
    Ceux qu’on ne dit pas?
    Qui ne peuvent pas franchir nos lèvres.
    Ceux que l’on n’entend pas?
    Qui se perdent ou se dissocient…
    M O T S

  13. L’humilité ne pourrait elle se rapprocher sans se rattacher à la simplicité
    dans la volonté de ne point trop se mettre en avant et se différencier des autres
    il y a des cultures qui tolèrent assez mal les effets et avatars de l’individualité triomphante

    l’humilité comme moyen et comme chemin, non de se sous estimer et de se rabaisser
    mais toujours d’essayer de se situer dans un tout, au milieu d’un ensemble sans sur représentation et avec ce recul qui n’est pas le fait d’éviter la prise de risque non mais ne pas avoir non plus des prétentions inconsidérées, injustifiées, insultantes.

    l’humilité comme une autre ascèse et aussi une alèse qui évite les incontinences verbales notamment, ces flots de je et ce jeu de miroir pour narcisse invétéré et qui fait que de manière bien comprise on ne ramène pas tout à soi tout le temps comme si nous étions le nombril du monde.

    L’humilité utile qui permet de se protéger et de ne pas s’exposer inutilement entre pudeur et retenue, entre sens du relativisme et respect d’autrui comme un barrière à notre dignité et un rempart contre des tentations qui pourraient nous faire sortir de nous même.

    Un manière de rester à sa place sans préempter des positions enviables ou inexpugnables , une manière d’une un parmi d’autres, une manière de ne pas se sentir trop unique, une manière de toujours faire vivre la solidarité au sein d’un groupe, surement une chance pour ceux qui en manifeste et qui peut s’accompagner d’empathie ce qui ne gâte rien.

  14. Se situer à son niveau sans vaine prétention, éviter des tensions inutiles en ne donnant pas dans le présomptueux, être dans une présomption minimaliste, en dedans et dans le bas des manifestations , maintenir et cantonner l’égo dans la bas et en même temps représenter la grande masse du vulgus pecum ne pas dissocier sa destinée du commun des mortels, être comme n’importe quel autre quidam et assumer sa position d’humain entre les humains sans donner dans la mégalomanie et les projections distordantes, garder mesure et raison dans les positions et les exigences et accepter pour soi ce qui est bine bon pour les autres, modestement assumer sa condition d’homme et son fardeau de vie sans éviter les critiques, en reconnaissant faiblesses et erreurs qui sont signe de grandeur , se grandir de sa petitesse, de son coté ordinaire et courant, être dans le flux et le flot de l’humain moyen.

  15. Modeste sans passer une nuit sur un mont chauve
    simple et abordable comme tout un chacun
    être soi et se reconnaitre dans les autres
    avoir confiance sans besoin de forcer le trait
    boire sa part de la coupe de vie
    et partager frugalité et convivialité
    sans se retirer sur son Aventin
    être au milieu des hommes
    un homme de milieu et non d’extrémité

  16. Se mettre au niveau des autres et ne pas oublier qu’il n’y a rien de dégradant dans l’autre soi même, for l’ignorance et la prétention, la bêtise et la méchanceté.
    être le gardien de ses pulsions, de ses envies et de sa volonté de se montrer
    assurer non pas l’occultation, mais le juste nécessaire dans l’acte d’apparition
    la cordialité n’implique pas le débordement mièvre et emphatique
    un minimalisme épuré qui peut être déluré, éveillé et surtout bienveillant
    qui fait qu’on ouvre tout grand les yeux sans se voiler la face ni les problèmes
    pas d’angélisme non plus, juste un réalisme de bon aloi qui permet de composer avec ce qui nous est donné à vivre chaque jour sans libérer totalement l’esprit critique qui aurait vite fait de circonvenir toute chose l’entourant d’un voile suspicieux
    en quelque sorte équilibre et harmonie pour un art de vivre parmi les autres

  17. A mi mot il ne consent et ami des mots il se méfie des méfaits dévastateurs de la parole sur ce qu’il donne à voir et à entendre et préfère par sa discrétion alimenter la curiosité et le mystère, pas le phantasme, n’étend pas nature et pas essence pas pressé de se dévoiler et de divulguer sa pensée et de galvauder les enseignements qu’il a tiré de son expérience.

  18. Et que s’élèvent vers l’azur vos cohortes ombreuses pour rendre sens au silence qui habitent nos diurnes errances.

  19. Oui je me souviens de vous, Thierry et de quelques autres également. Merci et bonne fin d’après -midi

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