ton soleil d’or
tes murmures secrets
mon nid de coeur
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your golden sun
your secret murmurs
my heart nest
L'Oeil Ouvert : photo et poésie
Haïkus et calligrammes, rêverie sur le monde… le voyage imaginaire d'Ossiane
ton soleil d’or
tes murmures secrets
mon nid de coeur
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your golden sun
your secret murmurs
my heart nest
Rêve d’un poussin
Dans le duvet de sa mère
La couette d’hiver
La dune des oyats
Un coeur en creux se dessine
Comme tu nous manques!
Merci Ossiane, le voyage imaginaire se poursuit grâce à toi ,bonne semaine à tous – May-
les poils rebiquent
la barbe est hirsute
qui s’y frotte s’y pique
sous des dehors broussailleux
qui rendent les abords périlleux
il y a un lien bien protégé
qui ne demande qu’à accueillir
de bien douces confidences
–
Dans les bois
méfie-toi
du loup
qui rôde.
Dans ton nid
à fleurs
de terre
méfie-toi
Du chat aux aguets.
Toutes griffes dehors
– là – prêt –
à lacérer
celle que tu es.
–
Fine gâchette prêt à retirer
non la sécurité du lieu
ni la moiteur du milieu
mais ces mèches qui se sont arrêtées
Vanneries des dunes en corbeilles de liens tressés
Eparses et couvrantes que le vent dénoue,
Tanières des mouettes, refuges douillet des oiseaux
Et d’une faune insoupçonnée des côtes sauvages,
Coussins de sable et oreillers d’oyats,
Barbes de plumes et duvet soyeux,
Les nids sont ouverts et béants
Sous la douce caresse du temps.
La couche semble être prête pour accueillir
La tendresse et l’amour sous des cieux cléments
A l’abri des embruns et des vagues déferlantes.
Ondulations caressantes et reflets de velours
La douceur d’une bise est à peine perceptible
Et rien ne semble venir troubler le silence des dunes.
Je me tiens à distance bercée par le spectacle apaisant
D’une nature dont les gestes sont emprunts de grâce
Où la beauté et l’élégance attisent ma contemplation
héros teint et brandi, blanchi et rafraichi
dans la contrescarpe et la demi lune
seule la machette pourrait avoir raison de toi
pas de darses étouffantes
mais une couette pour amoureux de la nature
qui se rencognent mais ne se renfrognent
plumetis épousseté mais pas épouvanté
c’est dans les joncs bien écrasés
que réside la capacité
à se mettre hors de vue
ni soie ni taffetas
ce n’est pas de la panure
qui ferait dans les brisures
mais l’élagage a commencé
et les rogatons et les rejets
ne sont point des signes élégiaques
d’une pratique orgiaque
pas de ficelles de lieuse pour une moisson
exfolié mais sans fléau en donnant dans la boisson
bien troussé qui va à rebrousse chemin
il faut se pousser pour se ventrouiller
voire mieux se vituler en se coulant
dans un fouillis et sans sandales
éviter de la vue les relents de scandale
alors même sans Sigismond
qui pourrait dire qu’on tourne en rond
certes on laissera toujours des traces
que l’on foule ou bien défoule
un observatoire digne de ce nom
qui cache et protège sans enclore
suffisamment doux pour être indolore
Cela fleure bon
Le goût de nous
De bel intime
Refuge au creux du soleil
Pensées enfouies
En espoir d’une souvenance
Caresse du vent
la soie des anges
Cachés dans les herbes
L’heure de la chasse a sonné
L’animal transi
Comme un nid d’herbes tendres
Où l’oisillon s’endort
Je poserai ma tête
Au creux de ton épaule
Le vent de la tempête
Pourra souffler au dessus de nos têtes
Je n’entendrai que tes mots
Et les battements de ton cœur
Je laisserai au loin gronder l’orage
Et trouverai blottie entre tes bras
Le réconfort et la tendresse
Nous mêlerons nos souffles
Front contre front, joue contre joue
Dans l’euphorie de notre amour
Le vent sur la dune pourra se déchaîner
Sur les élymes profondément enracinés
Nous resterons comme eux immuables,
L’un près de l’autre, imperturbables,
Amoureux, fidèles et confiants.
c’est joli, Monique…
Juste les pailles se vibrent
Et nos deux coeurs palpitent
A l’abri des regards
bon week
Bonsoir Annick je t’accompagne ce soir dans ta promenade solitaire dans le charme de tes mots.
_____
Cette parcelle de dune faisant face à la mer
N’est qu’une infime partie de l’immense côte
Où se dresse une barrière de joncs et de plantes
Petite cachette au cœur des grandes herbes
Comme autant de demeures, de gîtes à l’abri
Paillotes en enfilades ancrées dans le sable
Où grouille tout un petit monde en action
Banlieue d’une faune logée à l’écart
Des forêts et des grandes plaines sauvages
Vue imprenable sur la mer et les rochers
Gradins surélevés de la scène de sable
Où déferle un ballet de vagues en écume
La musique sans paroles emplit toute la dune
Du roulis de la mer et du souffle du vent
Du chant des goélands et des mouettes
Nous ne voyons rien de ce monde secret
Blotti mystérieusement dans leur nid d’oyats
Un monde qui vit pourtant dans le silence des dunes
Mais la constante peur de la violence des tempêtes
Des colères et des fougues imprévisibles de l’Océan
_____
Bonsoir à tous et bonne nuit, bon week-end même s’il s’annonce pluvieux.
Cachette
Je m’y sens bien
Tes mots francs
Ne restent que des mots
Tes appels forts
Restent ensevelis
Je m’y sens mal
Mon cœur se perd
Dans ces herbes trop hautes
Mon cœur hurle
Dans ce vent trop fort
Je suis perdue
Le nid est douillet
Le nid est prison
Je suis enchainée
Soleil,
Libère moi
Donnes moi
Le pouvoir de l’or
Métal fort
Dense et Puissant
A moi
Qui ne suis que poussière
…
Donne moi le pouvoir
De quitter cette cachette
Qui n’est qu’un leurre
à mon bonheur
…
Sois le soleil d’OR
La prison dorée
N’en n’est pas moins une prison
La claustrophobie
Quelques chants d’oiseaux
Un gecko sur le volet
Charme de l’intime
ils sont forts, tes mots, Nigra,
c’est si vrai qu’une cachette peut être un cercueil…
Vivre son réel
De plein de senteurs
Gargouille de vie
Et se quitter son faux semblant
Sous la chrysalide cocon
C’est l’oeil ouvert
Sur la vraie vie
L’âme légère de se trouver
merci Monique,
La prison dorée un enfer
Bien plus qu’une prison
Car se vivent d’inutiles
Qui jamais grand jamais
Ne rendront l’être heureux
Comme un tit home à ciel ouvert
Libre de recevoir de lire écrire
Qui sent l’odeur de la vie sa belle
Et si parfois la vie enferme malgré soi
Il faut ronger barreaux et fers
Pour s’envoler de son réel
Sanglier tes soies ne sont pas or données
et ce blaireau qui voudrait se planter
juste là au milieu du nez
va bien finir par s’émousser
sans qu’il soit possible de raser
autre chose que ces rayons
qui diffusent alentour
l’amor doré ce fin amor
qui ne connait pas de degrés
Tout ce battage
qui fait penser au reflet haut
et des envolées pas oniriques
de graines pour que le fer mente
mais en broussaille et en buisson
l’ardeur ne connait pas de limites
quand c’est l’odeur qu’il cherche
il faudrait plus qu’un chien courant
pour faire passer ce grand frisson
avant qu’ailleurs ne se perche
une fois levées la bécasse ou la linotte
ne pas étreindre dans ses quenottes
ne pas s’attarder dans la couche
éviter les doigts dans la bouche
pour faire entendre le sifflet
du rappel qui ne saisit pas sa proie
Sa chuchote de vie
Son charme l’est
Tout de Là
Il l’empêcha de mourir
D’un chagrin son immense
Empêchés par la vie
De se fleurir de peau
Un jardin son intime
Délicat et charmant
Son coeur la remercie
Son âme son secret
Une île un oasis
Des frissons eux ensemble
La mer de vent
Un livre
Dans les dune
Adonne à dune adieu
vent de plume et de baisers
qui vient déposer le plus léger
des soupirs qui soient
chasse l’effroi
rend moins étroit
qui se ferait piéger
c’est plus qu’un voeu
L’étau se resserre
la cache ôte l’occasion de voir
l’escondre laisse pondre au nid
mais la vie ne perd pas ses droits
elle se vautre parfois
nous laisse pantois
faut il rameuter pour autant
alors que tournent les épis
le derme se sent mâché
il n’y a point d’armure en retrait
mais les lignes pointent et dardent
et de cet honnête habitat
il y a tant d’espèces qui en tâtent
indémêlables postiche en guise de pastiche
mais sans omettre que l’âne hisse
certains se sont sentis roulés
dans cet horizon mal calculé
Trouble limite
de l’envers
des
possibles.
Je glisse sur le vide
de ce nuage.
Librement.
Cachet estampillé mais pas grappillé
sans lettres on finit sur la paille
mais c’est du libre arbitre
du puissant souverain
qu’on se retrouve
au fond d’un souterrain
et quelque soit son titre
c’est un succès pas franc qu’on se taille
une manière sans sceau de bien dérouiller