Haïkus et calligrammes, rêverie sur le monde… le voyage imaginaire d'Ossiane
Filtre
souple et légère
un matin dans la clarté
entre tes cils
46 réflexions sur « Filtre »
Battement de cils
la lumière s’infiltre
dans l’œil de l’aube
Sans bruit
nul besoin d’écarter le rideau
la lumière s’invite
Réveil en douceur
Entre ombre et lumière
Sourire dans des yeux
« TES yeux »!
Dis, ta mélodie ondule et domine
La douce voix d’Ondine,
Elle s’élève puis se mêle et s’emmêle
A la blonde chevelure d’Isabelle.
Tes vocalises s’harmonisent
Aux désirs d’Elise,
Elles se font tendres pour atteindre
Cassandre qui demeure hors du temps.
Ta danse enlace Bérénice
Qui hélas est si lasse,
Elle oscille sur les cils de Cécile
Endormie au milieu de son lit.
Ta valse va et vient comme une vague
S’évadant du ventre d’Eva qui rêve.
Légère, elle émerge des berges
De la rivière de Bérengère.
Tes accords plaqués s’accordent
Avec le corps de Corinne,
Et Annie a l’air enivrée
A l’idée d’animer cet air-là.
tout cela est au poil
et ces cils vibratiles ou pas
sensoriels et tensoriels
ne sont pas le fruit d’un calcul
mais d’une évolution
ils discernent et détectent
et s’ils retiennent et agglomèrent
ils sélectionnent et actionnent
ce sont des sémaphores
S’il en fut différemment
pendant de longues périodes
jamais l’indifférence
ne régna ni ne passa par moi
d’un signe, d’un battement,
la vie reprenait son cours et son droit
et pourtant le temps érode
mais c’est un autre épisode
et nous avons une pilosité
comme une extension ramifiée
qui alerte et renseigne
nous dresse aussi et nous protège
quel plaisir et bonheur de vous retrouver et de vous avoir!
épure, sépare, retient, tri, c’est le bout du monde
Ils tamisent de leurs souples
Une lumière si belle
Que le sol se souvient
De ses instants de ciel
le filtre est au bout
oui mais de quoi
et sommes nous à bout ?
Suivons le fil
oublions le titre
et ne laissons passer
que la bonne humeur
sans fifre ni tambour
le filtre s’encrasse et se bourre
le colmatage est à l’usage
le seul inconvénient
et c’est dans l’atténuation
que se situe l’action
ultra fins ils ne laissent passer
que certains ions, molécules ou virus
la barrière de l’écho raille
c’est l’exclusion stérique
mais ce n’est pas soporifique
C’est joli ce que tu as écrit Annick à 14H45 et de plus agréable à lire
L’hiver grignote l’ombre
Quelques feuilles qui s’envolent
Contre un peu de soleil
Combien d’images
Sélectionnées, répertoriées ?
Combien de mots et d’idées
Retenus, exprimés et chantés ?
Combien de pensées
Savamment filtrées
Au tamis des émotions ?
Chez notre Orpailleur de beauté
D’harmonie et de poésie ?
C’est une grande richesse
Une manne de bonheur !
Vous l’avez tous reconnue ?
Un peu pas trop
La lumière ondule
Leurs corps aux bambous
A travers le rideau
La lumière s’infiltre
La lune s’amuse
Les ombres dansent
Le vent souffle
un roulement de tambour
Semble venir de loin
La nuit est claire
Vivante et bruyante
Je ne dors pas
Le ciel dégagé
Laisse voir les étoiles
Mon chat miaule
Au clair de lune.
Infiltrez vous subrepticement
et cachez vous en ondulant
mettez vous en aparté
Vos yeux sont d’étranges clairières
Longs cils de jais, ailes de corneille
Vos yeux dans lesquels je me perds
Entre les ombres et la lumière
Il serait temps de t’épiler, Ossiane…
hihi…BONBONZE!
vous me faites me pouffer, et c’est ce que je préfère dans la vie, bien à vous et merci!
Annick
NB BHGVGHBVVVVVVVVVVVVVVV
_____
Comment décrypter
le commentaire de Papyrus (mon chat),
sans retouche, sans correction
je suis repassée en mode minuscule,
si les messages sont filtrés,
celui-ci passera-t-il ?
morceau à quatre pattes
entre les poils et les moustaches,
hermétique à sa poésie,
je n’ai pu comprendre
que son bonheur d’être là où je suis,
à la chaleur de la lampe
sensible à la clarté de l’écran
le tout accompagné d’un ronronnement
en rapport avec le texte sans doute ?
_____
-;) Les VVVVV seraient-ils les pictogrammes des cils, à défaut de lire entre les cils il faut lire entre les lignes -;)
Papyrus le chat
Tape sur le clavier
De jolis chat-mots
ah ses cils, comme chantait nougaro
quatre boules de poils et des piles usitées
Ohé les équipier(e)s ! Dans la foulée d’une photo et d’un haïku de haut vol, vous avez hissé la grand voile dans vos commentaires ! C’est ma-gni-fi-que de vous lire !
il y a les filtres passe haut et passe bas (pas de laine)
et ça vous squeeze des fréquences de signal et ça vous vrille des tympans
et puis on va vers de l’infiniment petit
pas pour que l’osmose inverse …nos consciences
mais que le flux s’acheminent sans que ce soit la ruine
de nos espoirs de pureté
réparatrice et séparatrice
elles ne nous attristent pas
cosmétique du vent
ocellée sont les marques
aux scellés substitués
froncés et en roncier
broussailleux pas envieux
ils dépilent et j’adore
entrez, entrez, mais ne restez pas coincés
il s’agit de remarquer le sur_lignage
qui du bord du rivage nous allume des phares
mais les paupières font de piètres prières
avancez, avancez, il y aura toujours
quelqu’un de bloqué, il faut agglomérer
Cils bougez vous
Que la lumière soit
L’envie de m’enflammer
Quand souffle le vent
Et que rien ne nous protège
les yeux pleins de larmes
Les cils peuvent bien s’agiter dans tous les sens, quand souffle le mistral, les yeux finissent par pleurer du sort qu’il leur inflige, on dit ici qu’on « parpelège », les paupières s’ouvrent et se referment comme les ailes d’un papillon essayant de ne rien laisser passer des poussières qui virevoltent dans l’air.
pardon pas mis le bon texte à envoyer.
Quand souffle le vent
Et que rien ne nous protège
Les yeux ont des larmes
Tu marchais
Parcourant la trace de la terre
Où bruit l’obscur et l’incertaine qui repose
Voici
L’herbe enclave
A cette pierre
Ô fausse clarté de l’ascendance
Don lumineux des pierres agissantes
Dans quel achèvement
Ne plus saisir
Herbe franchie
C’est un lieu de pierre nu
Quelle trace y sais-tu
Où les plaies sont larges dans la lueur
Tu marchais
La terre en perte rouge
Attarde au dernier lieu sa dernière lueur
Sur cette terre à gravir
Ivre
Improbable
Où tu riais
Par le gré incertain des sables
Béatrice Douvre, Voix d’une autre année, 1986-1988, in Œuvre poétique, peintures et dessins, préface de Philippe Jaccottet, Voix d’Encre, 2000, p. 14.
–
Belle semaine à tous et Ossiane en particulier
merci Mathilde.
Merci Mathilde pour ce beau texte de Beatrice Douve cette « elfe diaphane’ comme disait Jaccottet, jeune poétesse de grand talent trop peu connue, partie trop jeune,beaucoup trop jeune.
Sur le blog « terre de femmes » j’avais gardé ce texte en juin 2010 que je me permets de reprendre pour vous :
NUIT BRISÉE
Nuit brisée, d’âmes grises, de corps doubles, endoloris de songes, au point du jour.
Le vent ancien dans le feuillage, vert pâli de la sève, le cœur enflé au fond des eaux, comme un nageur dans l’ombre.
Et la pierre pétrie de la main pauvre, et des doigts jaunes des voyages, du tabac blond des Indes pires.
Tes yeux de laine et de limons épandent des bruits d’eaux prénatales. S’ils s’ouvrent au monde, une lueur bleue météore les blesse.
Tu saignes de cécité, de pleurs rivaux, je guide ton errance sertie de sable rouge.
Nuages, et ton corps est un début de désert gris de peau, mué d’ossements de bêtes ancestrales.
Une éclipse d’oiseaux devient le vert présage de tes verdures futures ; et les cieux sont couverts aux confins étoilés…
Dieu poudroie.
Je suis bénie d’arroche et de tombeaux, afin que naissent en toi, blessé, l’imperfection, et l’agonie, le cri gemmé de la nature ; afin que s’éprenne l’eau de ton visage…
Un espace de silence sur les mots de Béatrice Douvre…
Cil ouvre toi
M’ouvrez encore
Mon sourire d’être
J’aime me vivre
Là au plus près
Vous savez bien
En tout Là
Qui vibre bel
Laissez passer entre vos cils
Les larmes trop amères
De la douleur et de la peine.
Laissez passer dans votre regard
La lueur de l’espoir
Qui laisse croire en la vie,
Et sous le voile de la peur
Laisser passer la lumière
Elle jaillit dans les ténèbres.
Un filtre au bord du cœur
A pouvoir de transcender toute attente.
Sur la margelle du temps
La patience aura raison
De l’inespéré inavouable,
D’un rayon de soleil
Egaré dans un ciel d’hiver
Qui trouvera sa place
Dans les brumes du destin
yaouh, joli, Monique, c’est mon état d’esprit ce soir si bon de vie en autisme, après de tels enfers traversés…
cils
s’ils
sur la terre brûlée de lumière
l’oeil
… comme s’ils en pleuvaient
s’il est un passage
par où se perpétuer
à quatre pattes
ou par dessus les houpes
je le saurois bien
avec de surcroît
le défilé lent
du battement des mains
se rejoignent
et se tissent
une maille à l’endroit
une maille à l’envers
les capacités d’un velin blanc
dd s’arrimer
à la connaissance des contextes
Ton visage masqué
Une mèche sur ton visage
Un demi-sourire
La haie de bambous
Quelques traits sur la colline
Discordances d’hiver
qui dit filtre, dit modèle de pensée, mise à l’écart
mais aussi limitation à l’entendement
où est la grande ouverture qui permet de tout voir
Tout voir et tout entendre Thierry entièrement d’accord mais
Qui dit filtre, dit faire la part des choses
Ne pas tout avaler, tout ingurgiter
Discerner et « séparer le bon grain de l’ivraie »
filtre spatial et temporel; pas seulement verbal et de contenu
mettre de la distance et temporiser et travailler la patience
qui annonce la sagesse ou son début
Battement de cils
la lumière s’infiltre
dans l’œil de l’aube
Sans bruit
nul besoin d’écarter le rideau
la lumière s’invite
Réveil en douceur
Entre ombre et lumière
Sourire dans des yeux
« TES yeux »!
Dis, ta mélodie ondule et domine
La douce voix d’Ondine,
Elle s’élève puis se mêle et s’emmêle
A la blonde chevelure d’Isabelle.
Tes vocalises s’harmonisent
Aux désirs d’Elise,
Elles se font tendres pour atteindre
Cassandre qui demeure hors du temps.
Ta danse enlace Bérénice
Qui hélas est si lasse,
Elle oscille sur les cils de Cécile
Endormie au milieu de son lit.
Ta valse va et vient comme une vague
S’évadant du ventre d’Eva qui rêve.
Légère, elle émerge des berges
De la rivière de Bérengère.
Tes accords plaqués s’accordent
Avec le corps de Corinne,
Et Annie a l’air enivrée
A l’idée d’animer cet air-là.
tout cela est au poil
et ces cils vibratiles ou pas
sensoriels et tensoriels
ne sont pas le fruit d’un calcul
mais d’une évolution
ils discernent et détectent
et s’ils retiennent et agglomèrent
ils sélectionnent et actionnent
ce sont des sémaphores
S’il en fut différemment
pendant de longues périodes
jamais l’indifférence
ne régna ni ne passa par moi
d’un signe, d’un battement,
la vie reprenait son cours et son droit
et pourtant le temps érode
mais c’est un autre épisode
et nous avons une pilosité
comme une extension ramifiée
qui alerte et renseigne
nous dresse aussi et nous protège
quel plaisir et bonheur de vous retrouver et de vous avoir!
épure, sépare, retient, tri, c’est le bout du monde
Ils tamisent de leurs souples
Une lumière si belle
Que le sol se souvient
De ses instants de ciel
le filtre est au bout
oui mais de quoi
et sommes nous à bout ?
Suivons le fil
oublions le titre
et ne laissons passer
que la bonne humeur
sans fifre ni tambour
le filtre s’encrasse et se bourre
le colmatage est à l’usage
le seul inconvénient
et c’est dans l’atténuation
que se situe l’action
ultra fins ils ne laissent passer
que certains ions, molécules ou virus
la barrière de l’écho raille
c’est l’exclusion stérique
mais ce n’est pas soporifique
C’est joli ce que tu as écrit Annick à 14H45 et de plus agréable à lire
L’hiver grignote l’ombre
Quelques feuilles qui s’envolent
Contre un peu de soleil
Combien d’images
Sélectionnées, répertoriées ?
Combien de mots et d’idées
Retenus, exprimés et chantés ?
Combien de pensées
Savamment filtrées
Au tamis des émotions ?
Chez notre Orpailleur de beauté
D’harmonie et de poésie ?
C’est une grande richesse
Une manne de bonheur !
Vous l’avez tous reconnue ?
Un peu pas trop
La lumière ondule
Leurs corps aux bambous
A travers le rideau
La lumière s’infiltre
La lune s’amuse
Les ombres dansent
Le vent souffle
un roulement de tambour
Semble venir de loin
La nuit est claire
Vivante et bruyante
Je ne dors pas
Le ciel dégagé
Laisse voir les étoiles
Mon chat miaule
Au clair de lune.
Infiltrez vous subrepticement
et cachez vous en ondulant
mettez vous en aparté
Vos yeux sont d’étranges clairières
Longs cils de jais, ailes de corneille
Vos yeux dans lesquels je me perds
Entre les ombres et la lumière
Il serait temps de t’épiler, Ossiane…
hihi…BONBONZE!
vous me faites me pouffer, et c’est ce que je préfère dans la vie, bien à vous et merci!
Annick
NB BHGVGHBVVVVVVVVVVVVVVV
_____
Comment décrypter
le commentaire de Papyrus (mon chat),
sans retouche, sans correction
je suis repassée en mode minuscule,
si les messages sont filtrés,
celui-ci passera-t-il ?
morceau à quatre pattes
entre les poils et les moustaches,
hermétique à sa poésie,
je n’ai pu comprendre
que son bonheur d’être là où je suis,
à la chaleur de la lampe
sensible à la clarté de l’écran
le tout accompagné d’un ronronnement
en rapport avec le texte sans doute ?
_____
-;) Les VVVVV seraient-ils les pictogrammes des cils, à défaut de lire entre les cils il faut lire entre les lignes -;)
Papyrus le chat
Tape sur le clavier
De jolis chat-mots
ah ses cils, comme chantait nougaro
quatre boules de poils et des piles usitées
Ohé les équipier(e)s ! Dans la foulée d’une photo et d’un haïku de haut vol, vous avez hissé la grand voile dans vos commentaires ! C’est ma-gni-fi-que de vous lire !
il y a les filtres passe haut et passe bas (pas de laine)
et ça vous squeeze des fréquences de signal et ça vous vrille des tympans
et puis on va vers de l’infiniment petit
pas pour que l’osmose inverse …nos consciences
mais que le flux s’acheminent sans que ce soit la ruine
de nos espoirs de pureté
réparatrice et séparatrice
elles ne nous attristent pas
cosmétique du vent
ocellée sont les marques
aux scellés substitués
froncés et en roncier
broussailleux pas envieux
ils dépilent et j’adore
entrez, entrez, mais ne restez pas coincés
il s’agit de remarquer le sur_lignage
qui du bord du rivage nous allume des phares
mais les paupières font de piètres prières
avancez, avancez, il y aura toujours
quelqu’un de bloqué, il faut agglomérer
Cils bougez vous
Que la lumière soit
L’envie de m’enflammer
Quand souffle le vent
Et que rien ne nous protège
les yeux pleins de larmes
Les cils peuvent bien s’agiter dans tous les sens, quand souffle le mistral, les yeux finissent par pleurer du sort qu’il leur inflige, on dit ici qu’on « parpelège », les paupières s’ouvrent et se referment comme les ailes d’un papillon essayant de ne rien laisser passer des poussières qui virevoltent dans l’air.
pardon pas mis le bon texte à envoyer.
Quand souffle le vent
Et que rien ne nous protège
Les yeux ont des larmes
Tu marchais
Parcourant la trace de la terre
Où bruit l’obscur et l’incertaine qui repose
Voici
L’herbe enclave
A cette pierre
Ô fausse clarté de l’ascendance
Don lumineux des pierres agissantes
Dans quel achèvement
Ne plus saisir
Herbe franchie
C’est un lieu de pierre nu
Quelle trace y sais-tu
Où les plaies sont larges dans la lueur
Tu marchais
La terre en perte rouge
Attarde au dernier lieu sa dernière lueur
Sur cette terre à gravir
Ivre
Improbable
Où tu riais
Par le gré incertain des sables
Béatrice Douvre, Voix d’une autre année, 1986-1988, in Œuvre poétique, peintures et dessins, préface de Philippe Jaccottet, Voix d’Encre, 2000, p. 14.
–
Belle semaine à tous et Ossiane en particulier
merci Mathilde.
Merci Mathilde pour ce beau texte de Beatrice Douve cette « elfe diaphane’ comme disait Jaccottet, jeune poétesse de grand talent trop peu connue, partie trop jeune,beaucoup trop jeune.
Sur le blog « terre de femmes » j’avais gardé ce texte en juin 2010 que je me permets de reprendre pour vous :
NUIT BRISÉE
Nuit brisée, d’âmes grises, de corps doubles, endoloris de songes, au point du jour.
Le vent ancien dans le feuillage, vert pâli de la sève, le cœur enflé au fond des eaux, comme un nageur dans l’ombre.
Et la pierre pétrie de la main pauvre, et des doigts jaunes des voyages, du tabac blond des Indes pires.
Tes yeux de laine et de limons épandent des bruits d’eaux prénatales. S’ils s’ouvrent au monde, une lueur bleue météore les blesse.
Tu saignes de cécité, de pleurs rivaux, je guide ton errance sertie de sable rouge.
Nuages, et ton corps est un début de désert gris de peau, mué d’ossements de bêtes ancestrales.
Une éclipse d’oiseaux devient le vert présage de tes verdures futures ; et les cieux sont couverts aux confins étoilés…
Dieu poudroie.
Je suis bénie d’arroche et de tombeaux, afin que naissent en toi, blessé, l’imperfection, et l’agonie, le cri gemmé de la nature ; afin que s’éprenne l’eau de ton visage…
ébauche d’une bouche au béant de la source.
Béatrice Douvre, Poèmes, L’Arrière-Pays, Auch, 1998, page 38.
Un espace de silence sur les mots de Béatrice Douvre…
Cil ouvre toi
M’ouvrez encore
Mon sourire d’être
J’aime me vivre
Là au plus près
Vous savez bien
En tout Là
Qui vibre bel
Laissez passer entre vos cils
Les larmes trop amères
De la douleur et de la peine.
Laissez passer dans votre regard
La lueur de l’espoir
Qui laisse croire en la vie,
Et sous le voile de la peur
Laisser passer la lumière
Elle jaillit dans les ténèbres.
Un filtre au bord du cœur
A pouvoir de transcender toute attente.
Sur la margelle du temps
La patience aura raison
De l’inespéré inavouable,
D’un rayon de soleil
Egaré dans un ciel d’hiver
Qui trouvera sa place
Dans les brumes du destin
yaouh, joli, Monique, c’est mon état d’esprit ce soir si bon de vie en autisme, après de tels enfers traversés…
cils
s’ils
sur la terre brûlée de lumière
l’oeil
… comme s’ils en pleuvaient
s’il est un passage
par où se perpétuer
à quatre pattes
ou par dessus les houpes
je le saurois bien
avec de surcroît
le défilé lent
du battement des mains
se rejoignent
et se tissent
une maille à l’endroit
une maille à l’envers
les capacités d’un velin blanc
dd s’arrimer
à la connaissance des contextes
Ton visage masqué
Une mèche sur ton visage
Un demi-sourire
La haie de bambous
Quelques traits sur la colline
Discordances d’hiver
qui dit filtre, dit modèle de pensée, mise à l’écart
mais aussi limitation à l’entendement
où est la grande ouverture qui permet de tout voir
Tout voir et tout entendre Thierry entièrement d’accord mais
Qui dit filtre, dit faire la part des choses
Ne pas tout avaler, tout ingurgiter
Discerner et « séparer le bon grain de l’ivraie »
filtre spatial et temporel; pas seulement verbal et de contenu
mettre de la distance et temporiser et travailler la patience
qui annonce la sagesse ou son début
très très belle celle-là