Haïkus et calligrammes, rêverie sur le monde… le voyage imaginaire d'Ossiane
Air
d’artère en vaisseau
je respire à pleins poumons
oxygène
58 réflexions sur « Air »
Bonjour Ossiane , merci pour cette jolie dissection en image.
____
Poumon végétal
L’abreuvoir du cérébral
Notre arbre de vie
____
Bonne journée à tous sous le soleil.
Anatomiste de la nature
Cet être vivant qui respire
Qui souffre, pleure et rit
S’endort et s’éveille
Au rythme des saisons
Je me penche vers toi
T’ausculte, te protège
Consciente de tes bienfaits
De cet amour qui nous lie
Du temps qui nous porte
Sur ton ampleur insondable
Ta richesse et ta puissance
Je m’interroge sans cesse
Tu m’émerveilles jour après jour
Ô Nature admirable et sublime !
De rameaux en ramules
respiration profonde
l’arbre retient son souffle
magnifique travail qui laisse respirer les arbres et leurs antennes célestes !
de l’air
de l’air
…
Superbe !!!
les arbres sont des poumons mais à l’envers
ramifiés il échangent des gaz et consomment du gaz carbonique qu’il fixent pour donner de l’oxygène par la photosynthèse, tandis que les poumons consomment de l’oxygène pour donner du co2 et de l’eau.
Structure et fonctions sont liés pour des échanges facilités seule le sens du transit change
mais la grande oxydation due à la présence d’oxygène dans l’atmosphère primitive a eu bien d’autres conséquences sur les minéraux notamment.
Une étole de Soie
Grise, où les Arbres dessinent
Des Dragons, qui dansent…
Une bouffée d’oxygène
Paisible et reposant tableau
Arabesque, estampe, lavis
Sur la toile blanche du ciel
Au rythme du pinceau
Chaque trait qui danse
Laisse vibrer les sons
De notes cristallines
Sur les cordes d’une guitare
Est-ce l’été, le printemps
L’automne ou l’hiver
La blancheur est partout
Rayonnante et superbe
Les traits sont imprécis
Subtilité de l’instant
Pour une évasion sereine
Il flotte à travers les branches
Comme un air de fête
Hors saison, hors temps
Un bouquet vaporeux
Dans la brume d’un jour
Nuages et feuillage confondus
S’estompent dans l’estampe
Fresque lumineuse sur le ciel
Là haut, tout là-haut
Au-dessus de nos têtes.
Quel souffle Ossiane dans cette photographie! j’aime beaucoup!
Les arbres se liguent contre la scierie
Je lève la tête
Je tombe dans le ciel
Ton filet me retient
C’est beau !!!
Mon poumon en ciel
Donne moi de l’air
Garde moi en vie
Souffle moi tendre
Accroche moi douce
Au fil de vie
Celui son bel qui peut aimer
Sans les trop rudes
Les douloureux
Bronchiole moi paisible dentelle
Le temps il y passe
Et son étoffe étonne Tellement
Magniifique, très impressionnant !
Les branches au soleil de l’été ont des reflets argentés, belle image en noir et blanc qui donne à cet arbre un aspect de verrerie fine au moindre rayon de lumière, chaque saison laisse son effet, la pluie accentue le noir sur les branches, la neige laisse un aspect cotonneux, l’automne offre une large palette de couleurs vives…..
_____
Au lever du jour sur le ciel immaculé
Juste quelques branches se dessinent
Arabesques de l’automne dans la brume
Ombres chinoises dans l’air doré du matin
A peine oscillent quelques feuilles
Qu’un souffle léger balance
Respiration lente, pouls très bas
Signes d’une saison nouvelle
Qu’ils sont beaux tous ces matins
Lorsque l’hiver redessine avec beauté
La grâce nouvelle des arbres dénudés.
_____
Bonjour à tout l’équipage et encore merci Ossiane pour tant de beauté offerte.
Je brode sur le drap du ciel
Tes initiales en fil de soie
Calligraphie enluminée
Pour une élégance extrême
Ornée de feuilles d’argent
Et de baies d’opaline
Que ce voile t’enveloppe
Te protège et te retienne
Dans des rêves ineffables
Le temps d’un doux repos.
…Des initiales brodées en fils de soie sur le drap du ciel… Merci Monique, pour cette image magnifique. Et aussi bien sûr à la photographe qui l’a inspirée.
Le moindre souffle d’air se prend
Sans en gaspiller un chouya
L’02 rend vivant
d’artère en vaisseau
je respire à pleins poumons
oxygène de l’air
Celui qui est occis ne gène plus
mais quand l’un dit gène
c’est peut être qu’il manque d’air
s’éloigner un peu sans faire cercle
de badauds accourus pour voir la scène
délimiter une aire où l’air soit moins raréfié
parce que pulse ce pulm on air
c’est mieux que de la pulpe
mais la plume y est elle
pas de fiction en tout cas
et cette ère qui dispense
des vapeurs délétères
pas de l’éther en tampon
ni des bouteilles sous pression
art taire ! non il n ‘en est pas question
être en veine et tonique
retrouver des couleurs
peindre la vie sur son visage
l’aspiration est telle
qu’on va de l’avant
Aéré mais pas au centre de tout
aérien mais pas seulement un ballet
éolien avant le le soufflé ne retombe
de l’air, de l’air, de l’air !
pas une réplique de jean baptiste
mais on sent combien l’espace est nécessaire
pour que chacun ait sa bulle propre
pourtant la promiscuité et la proximité
nous font douter de cette possibilité
les grand espaces, le recul, l’art inspiration
tout est propice cette fois à la création
mais puisqu’il faut faire court j’en reste là.
Je n’est pas brûlé mes vaisseaux
il n’y a pas un tel incendiaire faisceau
un sang d’hier à étaler au pinceau
A errer je ne risquais que de me perdre
pour mieux me retrouver ensuite
sans tomber dans le bac
je ne pouvais éviter la fuite
pas de tuba ni d’anche
juste un vibrato léger
je me suis fait piéger
retenant trop mon souffle
me voici avec le visage gonflé
pas un dizzie pas indicible
pas un disciple non plus
L’air de rien n’avez-vous jamais vu d’aussi beau plafond
Sans qu’il s’agisse pour autant de l’apothéose d’Hercule
D’aussi belle rosace, au dessin si pure, aux ombres si douces
Levez les yeux au ciel lorsque vous vous promenez
Vous y verrez des tableaux d’une immense beauté
Dont les couleurs varient au gré du jour et des heures
Des fractales absolument merveilleuses sur la voute céleste
De bois de chênes, de platanes, de bouleaux, de peupliers…
La liste serait longue pour des ramifications infinies et variées
Et c’est pourquoi je me ballade, le nez en l’air, les yeux dans les branches
Les mains dans les poches, l’air absent, et pourtant attentive
En proie à des rêveries toutes auréolées de grandeur et de beauté.
_____
« Impression de force, de puissance et de gloire, mais aussi un sentiment d’absurde à l’aspect de cette cathédrale végétale dont la façade luxuriante, les fûts géants couronnés de feuillages, les nefs sauvages, les arcades béantes, les ogives qui se ramifient à l’infini, les portails multipliés dans toutes les directions donnent toutes également sur le vide et sont étrangement déserts. » [Cendrars1985]
Hazlo, je suis très touchée, merci.
Dans les hautes frondaisons , frontons de la nature
s’inscrivent parfois en lettres de givre l’ouverture
vers le ciel dans un élancement qui n’a rien de chaotique
certes à vouloir grimper au fait c’est un peu acrobatique
il ne suffit pas de nobles aspirations à surmonter sa peur
il y faut du courage, de la ténacité et plus que jouer l’acteur
ils ne s’y trompent pas ceux qui montent équipés
avec des étriers aux pieds, des anneaux pour la taille
à moins que ce ne soit en opposition par les pieds
les mains fermement en appui dans une approche lovée
Déchiffrant ce que veulent bien me dire ces hautes silhouettes
je reste atterré par la puissance des cernes pas prêt à la pirouette
suivant distraitement une ligne pas imaginaire de bas en haut
je poursuis un destin secret pour capter la grâce du tableau
sans jamais me lasser je parcoure des distances le nez au vent
les yeux perdus dans la brume végétale indistincte qui s’étale
que d’efforts et de luttes pour parvenir à établir ces lignes
pourtant je ne renonce pas et encore plus je m’enfonce à me perdre
ce n’est pas l’abime mais un sentiment très fort d’appartenance qui arrime
les Carnutes n’avaient pas de carnets mais de bons yeux en plus des huttes
la forêt de tout temps fut un obstacle aux invasions par son couvert dense
qui ne permettait pas de déployer à plein des troupes et divisait
Tout vibrionne dans ce retable céleste,
en enfilade grues et cigognes
j’ai beau aller partout je me cogne
il y a bien des maladies mais pas de peste
absorbée que je suis dans cet enchevêtrement
jamais je ne me dit que c’est un toit
et une belle ligne de fermes et de poutres
qui s’élève là dans sa légèreté parfois diaphane
surtout quand les feuilles tombent et que dénudé
nous accrochons plus facilement du regard
les nuages qui voudraient encore s’arrêter
oh que mes yeux rougis de tant de beauté
ne peuvent plus s’en détacher trop fixés
sur le jeu des entrelacements qui entrelardent
l’azur à peine dégagé dans l’aube naissant
Comme un négatif de radio pulmonaire
s’inscrit l’amincissement progressif vers
ces artérioles plus auréolées
tandis que lancéolées
se fichent dans mes yeux
la vision éprouvante
de ce qui pointe vers le ciel
Bonjour la compagnie !
Bonjour Ossiane !
J’en suis baba
Devant cette image là !
Inspire –
Expire –
Respire –
Oxygène –
Gaz carbonique –
Echange –
Les branches mêlées
Poumons de la Nature
Merci les arbres
Biseeeeeeeeeeeeees de Christineeeeeeeee
PS/ d’autres arbres sur l’Ardoise… Décidément, les arbres nous « Inspirent » !!!
cela faisait bien longtemps que je n’étais venue,
j’aime beaucoup ta nouvelle démarche
bonne journée à toi
Bonjour Ossiane. C’est Christineeeee qui m’a donné le lien pour trouver ta page…
J’avoue que j’ai suspendu un instant ma respiration en découvrant cette image. C’est très troublant…un peu effrayant aussi…. mais terriblement beau.
Bravo pour cette surprenante interprétation des arbres et bon week-end
Le ciel se fissure
En fractales déchaînées
L’univers se brise
Dans le bleu du ciel
L’arbre trempe les branches
De ses longs pinceaux
Mais c’est dans les rinceaux qu’on voit le mieux les entrelacs
de ces veines de couleurs qui dégorgent de senteurs
et qui décorent en bande les chambres à toucher
Quels sont ces agents de contraste qui obscurcissent mes veines
tandis que de guerre lasse dans une telle gageure
je me pousse, je m’efface et je me donne tant de peine
la forêt dans devant mes yeux elles est ma reine
les rois ne si sont pas trompés
qui l’ont pris comme maîtresse
seul espace digne de leur habileté
ou l’entrainement était peu velouté
et l’art du toucher un signe de l’épieu
puisque le ciel de lit des cimes
était seul à ravir des engeances
toujours dignes de la royauté
Dans le gris du ciel
L’encre noire des branches
Dilue des étoiles
Amitiés Thierry!
Merci et bonjour May
tu m’a inspiré des contrepoints
mais pas d’interrogation totale
habituellement c’est le ciel qui dégoute
mais là nous sommes à front renversé
pas météorologiquement parlant
et si les doigts des arbres pouvaient
qui allumer les étoiles dans le ciel
qui les nommer une à une
mais il n’y aura jamais assez de banches
pointant vers le haut pour cela
Il y a des petits instants comme ça dans la vie extraordinairement savoureux….
___
Ce soir en concert
Quelques airs de musique
La beauté suprême
____
C’est en levant les yeux au-dessus du chœur qu’il m’a semblé entendre le bruit du vent sortir d’une flûte traversière, quelques gouttes de pluie sur les cordes d’une guitare, un tourbillon de feuilles mortes sous l’archet d’un violon….ça sentait le bonheur, ça réchauffait le cœur, c’était beau! Les musiciens célébraient l’automne sous la nef d’une petite église de village.
Il y a dans le Monde d’avant hier dans un des cahiers un article formidable sur les arbres et ce que nous leur devons avec notamment une interview de Francis Hallé, c’est géant !
Définitivement l’arbre est l’ami de l’homme mais la réciproque reste elle encore vraie ?
Décidément Monique tes notes de circonstance célèbrent la beauté de la nature sous toues ses formes. Merci encore de nous enchanter si souvent et grand bonjour à Ossiane si bienveillante
pour cette série qui nourrit nos regards.
Dans le tree je fais le tri, pas que les caducs ne méritent pas d’être cités qui se retrouvent pelés à la sève descendue, pas de fruit défendu mais une hibernation pour que n’éclate pas avec la gelée les coins qui auraient vite fait d’entailler le moindre recoin
et dans l’arbol j’ai bien du bol quand les conifères ne déconnent pas mettant le feu avec leur résine là où réside non leur pouvoir calorifique mais leurs grenades qui éclatent et projettent au loin la razzia des flammes,
et ce poumon qui épure et qui dure, qui se reproduit et se propage, qui parfois n’a tout simplement plus d’âge, qui met les bucherons en nage, qui jette sur le sol son ombre bienveillante et se montre si accueillant aux autres espèces tout en sachant se défendre des plus traitresses
Et ce puits de carbone sans fond sur qui l’homme fond pour le dégommer et le raboter il n’a pas dégoté le gros lot dans cette sur exploitation indigne et inconsciente (mais sciante à proprement parler ) l’homme écope haut ses larmes et ce n’est que le début
et ce grand dépurateur qui concentre et purifie, ségrègue et planifie, aplanit et équarrit bien sage, qui multiplie à la folie ses surfaces foliaires mais ce n’est pas une folie son aire c’est juste physiologique et cohérent
l’homme a besoin des arbres pour respirer même si le phyto plancton est un planton fidèle qui luis aussi contribue à la surface des océans aussi il y a des équations qui montrent que nous nous plantons et devrions replanter à tout va chaque fois que c’est possible
et ce refuge patenté qui héberge et abrite, recueille et entretient, ces haies d’abord que le remembrement a coupé qui n’était pas que des éléments de nidation, des coupe vent, c’est le sort de la végétation, oh bien sur à Pripiat elle reste en place quand l’homme a déserté des contrées qu’il a rendu inhospitalières
Témoin et conservatoire des pratiques, on sait bien qu’il garde la trace des anciennes clairières devenues champs et des intrants et des engrais qui furent utilisés, et qu’il suffit dans ces membres de doser les éléments pour avoir une idée du passé et des pratiques
Pontonniers à vos haches
et abattez moi ces fiers membrures
pour jeter des ponts sur les fleuves !
Charpentiers de marine assemblez patiemment
pour ces vaisseaux de ligne des éléments massifs
pour parcourir le monde et en découvrir toutes les richesses
architectes élevez donc ces machines qui permettent de construire
et de monter les niveaux pour aller encore plus haut toujours tutoyer le ciel
indissociables de l’activité humaine
les chiffres de la déforestation sont comme des coups de bambou qui résonnent
comme des griffures et une entaille dans le contrat tacite
et ces graines qui sonnent dans la calebasse
tandis que nous sommes comme au fond d’un cul de basse fosse à
dilapider ce trésor qui ne peut indéfiniment se reconstituer
et qui s’y nous n’y prenons garde
finira par définitivement nous manquer.
Merci Thierry mais tu es d’accord avec moi, la nature est une source inépuisable d’inspiration offerte généreusement ; malheureusement pas à tous de façon équitable, sachons reconnaître la chance que nous avons de pouvoir en apprécier la grandeur et la beauté en la glorifiant et surtout en la respectant.
___
Perdues dans les entrelacs des branches
Les feuilles au moindre courant d’air
Se posent en équilibre avant de tomber
Puis tourbillonnent lentement vers le sol
L’automne est une saison mouvante
Emouvante aussi, étonnante vraiment
Tout est en action avant le grand sommeil
Changement de parures, d’allures et de couleurs
Grand remue-ménage au cœur même des forêts
Des jardins, des parcs et des bois
Une certaine confusion s’installe
L’arbre aux feuilles persistantes
Regarde avec étonnement
Les arbres à feuilles caduques
Dont les feuilles tombent sans autre explication
Que celle d’être en automne
Avant que la nature s’endorme
Les Néfliers eux sont au comble du désarroi
Puisqu’il est l’heure pour eux de fleurir
De s’épanouir en décalé d’avec leurs congénères
Le ciel se pose sur les branches noueuses et nues
Armatures d’une ombrelle en dentelles de fil
Laissant passer la lumière sur la terre endormie
C’est l’heure d’une ère nouvelle où les jours trop courts
Laissent la nature s’adapter aux vicissitudes des saisons.
_____
J’erre telle une hère, l’air de rien dans l’ère du temps le nez en l’air, humant le bon air spectatrice silencieuse d’une nature extraordinaire.
Bonne fin de W.E
Tout à fait d’accord et je pense H D Thoreau dans Walden au milieu des bois dans son Massachusetts près de Concord où il cherchait la concorde
Un simple frémissement des feuilles
dans le vent du matin
et les voilà ionisant l’air alentour
et contribuant à notre meilleure respiration
et leur évapo-condensation contribue largement
à baisser la température pas par simple effet d’ombrage ,
enfin ils permettent également de donner
une bonne hygrométrie ce qui dessèche moins la gorge
et témoigne d’un climat plus doux.
l’arbre est un vaisseau qui porte grande voilure
puisque sa surface d’échange est imposante
il respire et transpire…de plus d’intelligence
qu’on ne veut souvent bien le dire
elle est collective aussi dans cette capacité
à s’informer mutuellement du danger
qui le flaire sait y faire avec les phéromones
Dans l’arbre j’ai laisser ma pensée cheminer et vagabonder
sur son écorce j’ai lu tant de marques féroces d’accidents de la vie
il fut le témoin de la mienne et m’a suivi jalonnant par sa taille
les étapes successives de mon parcours
toujours en place et présent pour e rappeler sa naissance
il y en a quelques uns que j’ai vu naître il y a plus de quarante ans d’ici
ils sont beaux et en imposent, un catalpa qui nous catapulta des gousses
un Cèdre et un Coster bleu, un triplet de bouleaux classique et un autre de pleureurs
ils sont ma fierté et celle de mes parents
J’aime beaucoup l’esprit d’Henry David Thoreau et la lecture de « je vivais seul, dans les bois » est assez étonnante, un drôle de « bonhomme », il a des pensées pures un contact vrai avec la nature et la vie tout court, payant de sa personne, son expérience est riche d’enseignement et de philosophie.
« Etre Philosophe, écrit-il ne consiste pas simplement à avoir de subtiles pensées, ni même à fonder une école, mais chérir assez la sagesse pour mener une vie de simplicité,
d’indépendance, de magnanimité, et de confiance. Cela consiste à résoudre quelques-uns des problèmes de la vie, non pas en théorie mais en pratique. »
Un joli programme, certes pas si facile dans notre société actuelle !
_____
Berceau de verdure
Sous l’édredon de feuillage
Lit à baldaquin
_____
Bonsoir à tous, nous devrions faire de beaux rêves avec de si belle images et les jolis mots qu’elles ont fait naître.
Merci Monique et Thierry pour vos beaux écrits du W.E.
L’ automne est bien là
Les arbres se dénudent
Pourtant il fait froid
Le ciel semble encore plus grand
Les haies ne cachent plus rien
La promenade
Dans la campagne d’ automne
Ivresse de l’air
Le nez tout rouge en rentrant
Je m’écroule de sommeil
Si la canopée est splendeur
Que peut-on dire du cerveau
En ce qu’il a de complexe
Et de si parfaitement structuré
Capable de gérer au simple regard
La vision du monde qui nous entoure
De déduire, de choisir, d’organiser, de conclure
Il est à lui seul le suprême de l’art
La plus belle réalisation à mon sens
Au faîte de l’homme : connections
Circuits, enchevêtrements incroyables
Où nous avons en ce domaine
Encore beaucoup à découvrir.
May, Monique, Thierry,
merci pour vos mots!
C’est bête c’est d’un simple
Sans air on ne vit plus
Alors c’est peut être
De l’air son oxygène
Qu’il en faut pour *levivre
Sans eau sans nourriture
On peut tenir un peu
Sans air on meurt de suite
L’air c’est vital son être
Tu sens
Le courant d’air entre nous deux
Il est son tendre son merveilleux
Il nous respire c’est magnifique
Tant dans le fait d’être tous les deux
A respirer complicité si doux regard
Sens le sens tu
Monique, crois tu vraiment que l’ esprit se situe dans le cerveau ?
Si ce sujet t’interesse , je te conseille de lire le livre de Bergson : l’ Energie spirituelle, il pose le problème de façon remarquable. Les expériences de mort imminente E.M.I. , actuellement sujets d’ études pour les psychiatres, sont également très troublantes…
Ossiane, j’espère que tu ne m’en voudra pas de cet apparté. Merci à toi
Merci May, sujet intéressant en effet et merci pour cette référence à cette œuvre de Bergson et particulièrement en ce qui concerne la pensée et le cerveau qui pour faire court sont liés certes mais totalement distincts, la pensée sa faisant à partir du cerveau ce qui est bien différent de « l’esprit qui se situerait dans le cerveau ». Le cerveau cet organe physiologiquement très compliqué nous permet d’avoir une psychologie et une sensibilité inhérente à chacun et comme je vous le disais nous sommes loin d’avoir cerné le sujet.
Bonjour Ossiane , merci pour cette jolie dissection en image.
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Poumon végétal
L’abreuvoir du cérébral
Notre arbre de vie
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Bonne journée à tous sous le soleil.
Anatomiste de la nature
Cet être vivant qui respire
Qui souffre, pleure et rit
S’endort et s’éveille
Au rythme des saisons
Je me penche vers toi
T’ausculte, te protège
Consciente de tes bienfaits
De cet amour qui nous lie
Du temps qui nous porte
Sur ton ampleur insondable
Ta richesse et ta puissance
Je m’interroge sans cesse
Tu m’émerveilles jour après jour
Ô Nature admirable et sublime !
De rameaux en ramules
respiration profonde
l’arbre retient son souffle
magnifique travail qui laisse respirer les arbres et leurs antennes célestes !
de l’air
de l’air
…
Superbe !!!
les arbres sont des poumons mais à l’envers
ramifiés il échangent des gaz et consomment du gaz carbonique qu’il fixent pour donner de l’oxygène par la photosynthèse, tandis que les poumons consomment de l’oxygène pour donner du co2 et de l’eau.
Structure et fonctions sont liés pour des échanges facilités seule le sens du transit change
mais la grande oxydation due à la présence d’oxygène dans l’atmosphère primitive a eu bien d’autres conséquences sur les minéraux notamment.
Une étole de Soie
Grise, où les Arbres dessinent
Des Dragons, qui dansent…
Une bouffée d’oxygène
Paisible et reposant tableau
Arabesque, estampe, lavis
Sur la toile blanche du ciel
Au rythme du pinceau
Chaque trait qui danse
Laisse vibrer les sons
De notes cristallines
Sur les cordes d’une guitare
Est-ce l’été, le printemps
L’automne ou l’hiver
La blancheur est partout
Rayonnante et superbe
Les traits sont imprécis
Subtilité de l’instant
Pour une évasion sereine
Il flotte à travers les branches
Comme un air de fête
Hors saison, hors temps
Un bouquet vaporeux
Dans la brume d’un jour
Nuages et feuillage confondus
S’estompent dans l’estampe
Fresque lumineuse sur le ciel
Là haut, tout là-haut
Au-dessus de nos têtes.
Quel souffle Ossiane dans cette photographie! j’aime beaucoup!
Les arbres se liguent contre la scierie
Je lève la tête
Je tombe dans le ciel
Ton filet me retient
C’est beau !!!
Mon poumon en ciel
Donne moi de l’air
Garde moi en vie
Souffle moi tendre
Accroche moi douce
Au fil de vie
Celui son bel qui peut aimer
Sans les trop rudes
Les douloureux
Bronchiole moi paisible dentelle
Le temps il y passe
Et son étoffe étonne Tellement
Magniifique, très impressionnant !
Les branches au soleil de l’été ont des reflets argentés, belle image en noir et blanc qui donne à cet arbre un aspect de verrerie fine au moindre rayon de lumière, chaque saison laisse son effet, la pluie accentue le noir sur les branches, la neige laisse un aspect cotonneux, l’automne offre une large palette de couleurs vives…..
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Au lever du jour sur le ciel immaculé
Juste quelques branches se dessinent
Arabesques de l’automne dans la brume
Ombres chinoises dans l’air doré du matin
A peine oscillent quelques feuilles
Qu’un souffle léger balance
Respiration lente, pouls très bas
Signes d’une saison nouvelle
Qu’ils sont beaux tous ces matins
Lorsque l’hiver redessine avec beauté
La grâce nouvelle des arbres dénudés.
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Bonjour à tout l’équipage et encore merci Ossiane pour tant de beauté offerte.
Je brode sur le drap du ciel
Tes initiales en fil de soie
Calligraphie enluminée
Pour une élégance extrême
Ornée de feuilles d’argent
Et de baies d’opaline
Que ce voile t’enveloppe
Te protège et te retienne
Dans des rêves ineffables
Le temps d’un doux repos.
…Des initiales brodées en fils de soie sur le drap du ciel… Merci Monique, pour cette image magnifique. Et aussi bien sûr à la photographe qui l’a inspirée.
Le moindre souffle d’air se prend
Sans en gaspiller un chouya
L’02 rend vivant
d’artère en vaisseau
je respire à pleins poumons
oxygène de l’air
Celui qui est occis ne gène plus
mais quand l’un dit gène
c’est peut être qu’il manque d’air
s’éloigner un peu sans faire cercle
de badauds accourus pour voir la scène
délimiter une aire où l’air soit moins raréfié
parce que pulse ce pulm on air
c’est mieux que de la pulpe
mais la plume y est elle
pas de fiction en tout cas
et cette ère qui dispense
des vapeurs délétères
pas de l’éther en tampon
ni des bouteilles sous pression
art taire ! non il n ‘en est pas question
être en veine et tonique
retrouver des couleurs
peindre la vie sur son visage
l’aspiration est telle
qu’on va de l’avant
Aéré mais pas au centre de tout
aérien mais pas seulement un ballet
éolien avant le le soufflé ne retombe
de l’air, de l’air, de l’air !
pas une réplique de jean baptiste
mais on sent combien l’espace est nécessaire
pour que chacun ait sa bulle propre
pourtant la promiscuité et la proximité
nous font douter de cette possibilité
les grand espaces, le recul, l’art inspiration
tout est propice cette fois à la création
mais puisqu’il faut faire court j’en reste là.
Je n’est pas brûlé mes vaisseaux
il n’y a pas un tel incendiaire faisceau
un sang d’hier à étaler au pinceau
A errer je ne risquais que de me perdre
pour mieux me retrouver ensuite
sans tomber dans le bac
je ne pouvais éviter la fuite
pas de tuba ni d’anche
juste un vibrato léger
je me suis fait piéger
retenant trop mon souffle
me voici avec le visage gonflé
pas un dizzie pas indicible
pas un disciple non plus
L’air de rien n’avez-vous jamais vu d’aussi beau plafond
Sans qu’il s’agisse pour autant de l’apothéose d’Hercule
D’aussi belle rosace, au dessin si pure, aux ombres si douces
Levez les yeux au ciel lorsque vous vous promenez
Vous y verrez des tableaux d’une immense beauté
Dont les couleurs varient au gré du jour et des heures
Des fractales absolument merveilleuses sur la voute céleste
De bois de chênes, de platanes, de bouleaux, de peupliers…
La liste serait longue pour des ramifications infinies et variées
Et c’est pourquoi je me ballade, le nez en l’air, les yeux dans les branches
Les mains dans les poches, l’air absent, et pourtant attentive
En proie à des rêveries toutes auréolées de grandeur et de beauté.
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« Impression de force, de puissance et de gloire, mais aussi un sentiment d’absurde à l’aspect de cette cathédrale végétale dont la façade luxuriante, les fûts géants couronnés de feuillages, les nefs sauvages, les arcades béantes, les ogives qui se ramifient à l’infini, les portails multipliés dans toutes les directions donnent toutes également sur le vide et sont étrangement déserts. » [Cendrars1985]
Hazlo, je suis très touchée, merci.
Dans les hautes frondaisons , frontons de la nature
s’inscrivent parfois en lettres de givre l’ouverture
vers le ciel dans un élancement qui n’a rien de chaotique
certes à vouloir grimper au fait c’est un peu acrobatique
il ne suffit pas de nobles aspirations à surmonter sa peur
il y faut du courage, de la ténacité et plus que jouer l’acteur
ils ne s’y trompent pas ceux qui montent équipés
avec des étriers aux pieds, des anneaux pour la taille
à moins que ce ne soit en opposition par les pieds
les mains fermement en appui dans une approche lovée
Déchiffrant ce que veulent bien me dire ces hautes silhouettes
je reste atterré par la puissance des cernes pas prêt à la pirouette
suivant distraitement une ligne pas imaginaire de bas en haut
je poursuis un destin secret pour capter la grâce du tableau
sans jamais me lasser je parcoure des distances le nez au vent
les yeux perdus dans la brume végétale indistincte qui s’étale
que d’efforts et de luttes pour parvenir à établir ces lignes
pourtant je ne renonce pas et encore plus je m’enfonce à me perdre
ce n’est pas l’abime mais un sentiment très fort d’appartenance qui arrime
les Carnutes n’avaient pas de carnets mais de bons yeux en plus des huttes
la forêt de tout temps fut un obstacle aux invasions par son couvert dense
qui ne permettait pas de déployer à plein des troupes et divisait
Tout vibrionne dans ce retable céleste,
en enfilade grues et cigognes
j’ai beau aller partout je me cogne
il y a bien des maladies mais pas de peste
absorbée que je suis dans cet enchevêtrement
jamais je ne me dit que c’est un toit
et une belle ligne de fermes et de poutres
qui s’élève là dans sa légèreté parfois diaphane
surtout quand les feuilles tombent et que dénudé
nous accrochons plus facilement du regard
les nuages qui voudraient encore s’arrêter
oh que mes yeux rougis de tant de beauté
ne peuvent plus s’en détacher trop fixés
sur le jeu des entrelacements qui entrelardent
l’azur à peine dégagé dans l’aube naissant
Comme un négatif de radio pulmonaire
s’inscrit l’amincissement progressif vers
ces artérioles plus auréolées
tandis que lancéolées
se fichent dans mes yeux
la vision éprouvante
de ce qui pointe vers le ciel
Bonjour la compagnie !
Bonjour Ossiane !
J’en suis baba
Devant cette image là !
Inspire –
Expire –
Respire –
Oxygène –
Gaz carbonique –
Echange –
Les branches mêlées
Poumons de la Nature
Merci les arbres
Biseeeeeeeeeeeeees de Christineeeeeeeee
PS/ d’autres arbres sur l’Ardoise… Décidément, les arbres nous « Inspirent » !!!
cela faisait bien longtemps que je n’étais venue,
j’aime beaucoup ta nouvelle démarche
bonne journée à toi
Bonjour Ossiane. C’est Christineeeee qui m’a donné le lien pour trouver ta page…
J’avoue que j’ai suspendu un instant ma respiration en découvrant cette image. C’est très troublant…un peu effrayant aussi…. mais terriblement beau.
Bravo pour cette surprenante interprétation des arbres et bon week-end
Le ciel se fissure
En fractales déchaînées
L’univers se brise
Dans le bleu du ciel
L’arbre trempe les branches
De ses longs pinceaux
Mais c’est dans les rinceaux qu’on voit le mieux les entrelacs
de ces veines de couleurs qui dégorgent de senteurs
et qui décorent en bande les chambres à toucher
Quels sont ces agents de contraste qui obscurcissent mes veines
tandis que de guerre lasse dans une telle gageure
je me pousse, je m’efface et je me donne tant de peine
la forêt dans devant mes yeux elles est ma reine
les rois ne si sont pas trompés
qui l’ont pris comme maîtresse
seul espace digne de leur habileté
ou l’entrainement était peu velouté
et l’art du toucher un signe de l’épieu
puisque le ciel de lit des cimes
était seul à ravir des engeances
toujours dignes de la royauté
Dans le gris du ciel
L’encre noire des branches
Dilue des étoiles
Amitiés Thierry!
Merci et bonjour May
tu m’a inspiré des contrepoints
mais pas d’interrogation totale
habituellement c’est le ciel qui dégoute
mais là nous sommes à front renversé
pas météorologiquement parlant
et si les doigts des arbres pouvaient
qui allumer les étoiles dans le ciel
qui les nommer une à une
mais il n’y aura jamais assez de banches
pointant vers le haut pour cela
Il y a des petits instants comme ça dans la vie extraordinairement savoureux….
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Ce soir en concert
Quelques airs de musique
La beauté suprême
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C’est en levant les yeux au-dessus du chœur qu’il m’a semblé entendre le bruit du vent sortir d’une flûte traversière, quelques gouttes de pluie sur les cordes d’une guitare, un tourbillon de feuilles mortes sous l’archet d’un violon….ça sentait le bonheur, ça réchauffait le cœur, c’était beau! Les musiciens célébraient l’automne sous la nef d’une petite église de village.
Il y a dans le Monde d’avant hier dans un des cahiers un article formidable sur les arbres et ce que nous leur devons avec notamment une interview de Francis Hallé, c’est géant !
Définitivement l’arbre est l’ami de l’homme mais la réciproque reste elle encore vraie ?
Décidément Monique tes notes de circonstance célèbrent la beauté de la nature sous toues ses formes. Merci encore de nous enchanter si souvent et grand bonjour à Ossiane si bienveillante
pour cette série qui nourrit nos regards.
Dans le tree je fais le tri, pas que les caducs ne méritent pas d’être cités qui se retrouvent pelés à la sève descendue, pas de fruit défendu mais une hibernation pour que n’éclate pas avec la gelée les coins qui auraient vite fait d’entailler le moindre recoin
et dans l’arbol j’ai bien du bol quand les conifères ne déconnent pas mettant le feu avec leur résine là où réside non leur pouvoir calorifique mais leurs grenades qui éclatent et projettent au loin la razzia des flammes,
et ce poumon qui épure et qui dure, qui se reproduit et se propage, qui parfois n’a tout simplement plus d’âge, qui met les bucherons en nage, qui jette sur le sol son ombre bienveillante et se montre si accueillant aux autres espèces tout en sachant se défendre des plus traitresses
Et ce puits de carbone sans fond sur qui l’homme fond pour le dégommer et le raboter il n’a pas dégoté le gros lot dans cette sur exploitation indigne et inconsciente (mais sciante à proprement parler ) l’homme écope haut ses larmes et ce n’est que le début
et ce grand dépurateur qui concentre et purifie, ségrègue et planifie, aplanit et équarrit bien sage, qui multiplie à la folie ses surfaces foliaires mais ce n’est pas une folie son aire c’est juste physiologique et cohérent
l’homme a besoin des arbres pour respirer même si le phyto plancton est un planton fidèle qui luis aussi contribue à la surface des océans aussi il y a des équations qui montrent que nous nous plantons et devrions replanter à tout va chaque fois que c’est possible
et ce refuge patenté qui héberge et abrite, recueille et entretient, ces haies d’abord que le remembrement a coupé qui n’était pas que des éléments de nidation, des coupe vent, c’est le sort de la végétation, oh bien sur à Pripiat elle reste en place quand l’homme a déserté des contrées qu’il a rendu inhospitalières
Témoin et conservatoire des pratiques, on sait bien qu’il garde la trace des anciennes clairières devenues champs et des intrants et des engrais qui furent utilisés, et qu’il suffit dans ces membres de doser les éléments pour avoir une idée du passé et des pratiques
Pontonniers à vos haches
et abattez moi ces fiers membrures
pour jeter des ponts sur les fleuves !
Charpentiers de marine assemblez patiemment
pour ces vaisseaux de ligne des éléments massifs
pour parcourir le monde et en découvrir toutes les richesses
architectes élevez donc ces machines qui permettent de construire
et de monter les niveaux pour aller encore plus haut toujours tutoyer le ciel
indissociables de l’activité humaine
les chiffres de la déforestation sont comme des coups de bambou qui résonnent
comme des griffures et une entaille dans le contrat tacite
et ces graines qui sonnent dans la calebasse
tandis que nous sommes comme au fond d’un cul de basse fosse à
dilapider ce trésor qui ne peut indéfiniment se reconstituer
et qui s’y nous n’y prenons garde
finira par définitivement nous manquer.
Merci Thierry mais tu es d’accord avec moi, la nature est une source inépuisable d’inspiration offerte généreusement ; malheureusement pas à tous de façon équitable, sachons reconnaître la chance que nous avons de pouvoir en apprécier la grandeur et la beauté en la glorifiant et surtout en la respectant.
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Perdues dans les entrelacs des branches
Les feuilles au moindre courant d’air
Se posent en équilibre avant de tomber
Puis tourbillonnent lentement vers le sol
L’automne est une saison mouvante
Emouvante aussi, étonnante vraiment
Tout est en action avant le grand sommeil
Changement de parures, d’allures et de couleurs
Grand remue-ménage au cœur même des forêts
Des jardins, des parcs et des bois
Une certaine confusion s’installe
L’arbre aux feuilles persistantes
Regarde avec étonnement
Les arbres à feuilles caduques
Dont les feuilles tombent sans autre explication
Que celle d’être en automne
Avant que la nature s’endorme
Les Néfliers eux sont au comble du désarroi
Puisqu’il est l’heure pour eux de fleurir
De s’épanouir en décalé d’avec leurs congénères
Le ciel se pose sur les branches noueuses et nues
Armatures d’une ombrelle en dentelles de fil
Laissant passer la lumière sur la terre endormie
C’est l’heure d’une ère nouvelle où les jours trop courts
Laissent la nature s’adapter aux vicissitudes des saisons.
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J’erre telle une hère, l’air de rien dans l’ère du temps le nez en l’air, humant le bon air spectatrice silencieuse d’une nature extraordinaire.
Bonne fin de W.E
Tout à fait d’accord et je pense H D Thoreau dans Walden au milieu des bois dans son Massachusetts près de Concord où il cherchait la concorde
Un simple frémissement des feuilles
dans le vent du matin
et les voilà ionisant l’air alentour
et contribuant à notre meilleure respiration
et leur évapo-condensation contribue largement
à baisser la température pas par simple effet d’ombrage ,
enfin ils permettent également de donner
une bonne hygrométrie ce qui dessèche moins la gorge
et témoigne d’un climat plus doux.
l’arbre est un vaisseau qui porte grande voilure
puisque sa surface d’échange est imposante
il respire et transpire…de plus d’intelligence
qu’on ne veut souvent bien le dire
elle est collective aussi dans cette capacité
à s’informer mutuellement du danger
qui le flaire sait y faire avec les phéromones
Dans l’arbre j’ai laisser ma pensée cheminer et vagabonder
sur son écorce j’ai lu tant de marques féroces d’accidents de la vie
il fut le témoin de la mienne et m’a suivi jalonnant par sa taille
les étapes successives de mon parcours
toujours en place et présent pour e rappeler sa naissance
il y en a quelques uns que j’ai vu naître il y a plus de quarante ans d’ici
ils sont beaux et en imposent, un catalpa qui nous catapulta des gousses
un Cèdre et un Coster bleu, un triplet de bouleaux classique et un autre de pleureurs
ils sont ma fierté et celle de mes parents
J’aime beaucoup l’esprit d’Henry David Thoreau et la lecture de « je vivais seul, dans les bois » est assez étonnante, un drôle de « bonhomme », il a des pensées pures un contact vrai avec la nature et la vie tout court, payant de sa personne, son expérience est riche d’enseignement et de philosophie.
« Etre Philosophe, écrit-il ne consiste pas simplement à avoir de subtiles pensées, ni même à fonder une école, mais chérir assez la sagesse pour mener une vie de simplicité,
d’indépendance, de magnanimité, et de confiance. Cela consiste à résoudre quelques-uns des problèmes de la vie, non pas en théorie mais en pratique. »
Un joli programme, certes pas si facile dans notre société actuelle !
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Berceau de verdure
Sous l’édredon de feuillage
Lit à baldaquin
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Bonsoir à tous, nous devrions faire de beaux rêves avec de si belle images et les jolis mots qu’elles ont fait naître.
Merci Monique et Thierry pour vos beaux écrits du W.E.
L’ automne est bien là
Les arbres se dénudent
Pourtant il fait froid
Le ciel semble encore plus grand
Les haies ne cachent plus rien
La promenade
Dans la campagne d’ automne
Ivresse de l’air
Le nez tout rouge en rentrant
Je m’écroule de sommeil
Si la canopée est splendeur
Que peut-on dire du cerveau
En ce qu’il a de complexe
Et de si parfaitement structuré
Capable de gérer au simple regard
La vision du monde qui nous entoure
De déduire, de choisir, d’organiser, de conclure
Il est à lui seul le suprême de l’art
La plus belle réalisation à mon sens
Au faîte de l’homme : connections
Circuits, enchevêtrements incroyables
Où nous avons en ce domaine
Encore beaucoup à découvrir.
May, Monique, Thierry,
merci pour vos mots!
C’est bête c’est d’un simple
Sans air on ne vit plus
Alors c’est peut être
De l’air son oxygène
Qu’il en faut pour *levivre
Sans eau sans nourriture
On peut tenir un peu
Sans air on meurt de suite
L’air c’est vital son être
Tu sens
Le courant d’air entre nous deux
Il est son tendre son merveilleux
Il nous respire c’est magnifique
Tant dans le fait d’être tous les deux
A respirer complicité si doux regard
Sens le sens tu
Monique, crois tu vraiment que l’ esprit se situe dans le cerveau ?
Si ce sujet t’interesse , je te conseille de lire le livre de Bergson : l’ Energie spirituelle, il pose le problème de façon remarquable. Les expériences de mort imminente E.M.I. , actuellement sujets d’ études pour les psychiatres, sont également très troublantes…
Ossiane, j’espère que tu ne m’en voudra pas de cet apparté. Merci à toi
Merci May, sujet intéressant en effet et merci pour cette référence à cette œuvre de Bergson et particulièrement en ce qui concerne la pensée et le cerveau qui pour faire court sont liés certes mais totalement distincts, la pensée sa faisant à partir du cerveau ce qui est bien différent de « l’esprit qui se situerait dans le cerveau ». Le cerveau cet organe physiologiquement très compliqué nous permet d’avoir une psychologie et une sensibilité inhérente à chacun et comme je vous le disais nous sommes loin d’avoir cerné le sujet.
Effectivement….
ramée des cieux
arbre céleste
chatoiement
Magnifique abstraction !
Un poème d’Anna russe décédée en 1966 https://arbrealettres.wordpress.com/2019/03/22/a-linstant-ou-meurt-un-homme-anna-akhmatova/