Vivre dans les arbres
sur la plus haute branche
petite feuille deviendra grande
Racines du ciel
corps noueux et tentacules
la vie est là
Et puis j’allais joindre Vénus de Manset et j’ai vu qu’on te l’avait déja offerte
Bonne soirée Ossiane
Canopée et pas canope, canapé bien éloigné
pourtant dans ces cimes un repos et une vue
un biotope différent tout ensoleillé
et puis il faut grimper tout la haut
quand les arbres de la forêt amazonienne
font entre quarante et cinquante mètres parfois
pour jouer aux singes il faut des attelles
ou bien une grande queue préhensile
en guise d’ustensile
mais l’exploration par le haut et les ballons
où les hamacs, des filets comme des havresacs
une pharmacopée pas une pharma-canopée
des plantes pour développer le phytosanitaire (ça fit haut mais ça ne suffit pas)
des décoctions et des embrocations
des sarbacanes et des toucans
une escopette et des fusils boucans
des sacripans qui s’agrippent
des papillons et des colibris
des aras pas au ras
il faut bien lever la tête
mais des observatoires météo
sont maintenant des plate formes
d’observation privilégiées
J’ai commencé
Par pousser tout droit
Comme qui que ce soit.
Suivirent alors
Un virage vers le sud
Une inclinaison vers l’est
Une poussée vers le nord
Et un brusque tournant vers l’ouest.
Donc, si vous m’approchez
Attendez-vous à un brin de folie
Il n’y a pas que des pins dans la philosophie.
Kenneth White
« C’est fort , un arbre, ça a mis des cents ans à repousser le poids du ciel avec une branche toute tordue »
Jean Giono dans colline
Je voudrai tant ,
Me hisser vers toi ,
Te soutenir.
Mais mon coeur ,
Mais ce qu’il reste ,
De mon coeur ,
De mon corps ,
Est à elle.
Peut etre ?
…..
Il se peut toujours ,
Que les plus beaux rameaux tombent,
Des arbres.
…..
Alors ,
Pourras tu , toi ?
Me soutenir ?
Tu comprends ,
Je suis si fatigué parfois,
De soutenir ,
Toujours , les autres…
Seras tu celle ,
Qui au bout de ma chute ,
Sauras me receuillir ?
Je ne veux plus etre fort.
Je veux que tu m’acceuilles.
Je veux que tu me receuilles.
Je veux que tu te reconnaisses,
Dans cet acceuil.
Je veux etre faible ,
Male faible,
Dans cette chute.
Je veux que tu m’aimes,
Sans un mot ,
Juste le bruissement de ton souffle ,
Dans le bas du feuillage.
Je veux que tu m’effeuilles ,
Je veux etre femme ,
Savoir.
Une fois , au moins ,
Savoir la volupté d’etre effeuillé…
N’etre plus rien .
Plus personne.
Une plante qu’on arrose.
Juste ça ,
Avant la grande chute.
Aimer.
Se faire aimer.
Aimer se faire aimer.
J’ai tant voulu t’aimer.
…..
Tu te reconnaitras
Tu te reconnaitras.
….
Mais les mots ne sont que des mots.
Ils soulagent ,
Mais ne réparent rien.
Accepte ma chute.
Femme .
Alors tu sras.
Femme.
La mienne , seule et unique.
Pour toujours,
….
Ma petite Loute.
Te souviens-tu du pré et du grand châtaignier
Nous aimions gambader observer le rucher
Nous gardions le troupeau un œil sur le bélier
S’il tentait d’approcher dans le dos pour charger
Souvent à l’agnelage il y avait des jumeaux
Parfois une brebis délaissait un agneau
Nous l’appelions Bibi c’était notre poupon
Il venait en grands bonds téter le biberon
Mais le remembrement a arraché les haies
Arasé les talus et le troupeau n’est plus
Où es le petit pâtre et sa bergère élue
Aujourd’hui le vieux pré est un jardin des fées
Il repousse un verger autour du châtaignier
Une haie bocagère au lieu du fil de fer
Oups ! « où sont le petit pâtre et sa bergère » serait plus correct. Il faudra aussi que je retouche ces tercets aux rimes approximatives pour aboutir à un sonnet digne de ce nom. Comme quoi, le premier jet en écriture est toujours à retravailler. Bonne journée à tout l’équipage.
La canopée
Quel joli mot
Qui se suffit
Lui m’aime
douceurs du temps qui me revient, après un voyage vers le Nord…
TENDRE JOURNEE, OSSIANE et CHACUN!
Hellô l’équipage des mousses,
la canopée, héhé,
impressionnée,
aspiration, inspiration,
vers la lumière,
feuilles tamisées,
l’ombrage son noir,
du noir du blanc, des gris dedans,
et tout la haut,
celle belle lumière!
C’est joli
De regarder le ciel
C’est tout bête
Mais c’est joli
Le dos tout contre un arbre
Et vers l’arrière
Sa petite tête
Pour regarder en haut
Et se sourire de vie
Devant soi
Cet appel de sa tête
Sur ses pieds
Posés tout de leur contre
Un tronc solide et grand
Comme c’est émouvant
Un ciel de lit à ciel ouvert
un baldaquin sans marasquin
pas de marasme mais quelques miasmes
une étendue ensoleillée
en profondeur mais pas tapie
et d’une stupéfiante densité
depuis le radeau des cimes
le rat d’eau décime mais il y a peu
de rongeurs assez forts
pour s’attaquer à ces géants
A se tirebouchonner
Il n’y a rien d’étonnant
Que la lumière soit
Elle est l’inattendue
Celle à qui on croît plus
Mais elle elle est quelque part
mais elle est quelque part…c’est tout vu…
Nous avons levé les yeux et regardé la voûte de branches au dessus de nos têtes, le voyage à portée du regard, une touffe de gui pour douce panacée.
_____
Rêve au bout des branches
Canopée sous les tropiques
Paradis lointain
____
Cette image a la beauté d’une ombrelle en dentelle du Puy
Tout au delà les arbres
Une petite île en ciel
La nôtre de belle lumière
Il en fallu du temps
Pour que l’arbre son temps
Puisse toucher un peu
Du bout de ses branches fines
Lueurs délicatesses
Il en faut plusieurs vies
Des mille et mille nôtre
Pour la cueillir la vie
Bien du plus haut des cîmes
Et y voir son plus loin
Sans jamais bien entendre
Une vie donne à voir
Mais ne découvre rien
L’addition de chaque vie
Maillons des milliards de vies
Depuis des millénaires
Permet juste d’atteindre
Un peu de la lumière
Alors
Notre oeil ouvert
Il n’est pas prêt de s’éteindre
Pour la cueillir la vie
Dans son nectar précieux
C’lui qui garde amoureux
Sur son passage de vie
J’ entends encore mes pas
Bruissant sur vos chemins
Couverts de feuilles d’automne
Mon visage levé
Vos couleurs dorées
Un vertige, vos branches
Le silence et soudain
la chute d’une feuille
L’ envol de l’oiseau
comme c’est joli, May,
d’ailleurs de jolis textes, ici,
et sur la page d’avant,
c’est fort beau, vos *écrire, c’est rempli de *levivre! merci!ô merci bien!
Un ciel céleste quand le étoiles
se détachent de la toile arborescente
et entament une descente terrestre
un jaguar c’est leste mais je doute
que même dans le Mato grosso
Il puisse grosso modo d’élever à la cime
et cette couverture qui absorbe la pluie
et capte le soleil, riche en feuilles
elle laisse le fouillis végétal limité
à l’ombre et si peu dans le frais
Merci Annick, la forêt de fontainebleau en automne , c’est tellement précieux pour moi ces souvenirs lointains..
Canopée c’est le pouvoir suspendu… mais pas à l’arbitraire
une forêt qui danse en hauteur…élégante et pas sectaire
un lieu isolé où le ne compte plus… les espèces là et dans l’air
et puis les chamans délivrent bien… des potions sans être atrabilaires
on peut se biler de devoir imaginer… se voir chevaucher la forêt
et avoir pour seules rênes des lianes…et la crainte de la chute fatale
oh il y a des petits malins…ils ont mis des ailes au bout des mains
et font des vols planés depuis les branches …agrippant par les griffes
et s’il n’y a pas de remontée automatique…tout se fait à la force du poignée
et l’écorce parfois glissante corse un peu …la vertigineuse escalade
alors si l’ivresse décime tant que ça…il devrait y avoir plus de carcasses
mais en fait ils se complètent …et dans ce biotope ce n’est à tout va pas la compét’
Canopée ou canapé, c’est en hamac qu’on s’étend le mieux au ras des cimes
et ces faites sont têtus …qui délivrent des poutres panetières
il y a tant de nids…de symbiose et de fourmis, les fourmiliers attendent au pied
les nectars viennent plus tard …et l’ambroisie ne se consomme pas assis
O joie du danseur
Immobile, qui touche le Ciel
et la Terre aimée !
ahlala comme c’est joli,
je ressens tous les efforts de l’arbre
son tronc se pleure sa sueur en rides
c’est de la vie pure
vers la lumière<
Entre les branches qui se balancent
Où passe et chante le souffle du vent
La lumière s’infiltre tamisée sous le feuillage.
Entre les branches qui se tordent
Se frôlent, se caressent, s’entrechoquent
Dansent les insectes, les oiseaux, les papillons.
Entre les branches qui n’en finissent plus
De grandir, de s’étirer, de s’ancrer dans les nuages
Mes rêves s’envolent comme les feuilles de l’automne,
M’abandonnant toute petite avec mes illusions et mes folies
Couchée sous l’arbre lumineux, je rêve apaisée.
Ses songes en canopée
L’ entraînent chaque jour
A travers la forêt
Jusqu’au blanc cimetière
A travers les bruyères
Ses songes en canopée
Le portent doucement
Dans l’ allée de gravier
La tombe de l’ aimée
C’est là que bat son coeur
Il y vient chaque jour
Ses songes en canopée
Pompée en son temps n’en rêvait pas toujours
pourtant de son triomphe il reste une épopée
Là où les pensées perdent pied avec le quotidien des jours… souvenir…. ou conscience de notre provisoire sur la terre…
____
S’envoler vers la Canopée
C’est regarder vers les hauteurs
S’éloigner, prendre distance
S’évader vers un ailleurs.
_____
La promenade du matin offre cet instant d’échappée, marcher le regard fuyant, visant le faite des arbres, guettant l’écureuil, suivant l’envolée de l’oiseau ; suivre la feuille qui tombe, avancer la tête ailleurs… comme c’est bon…
….des arbres de toutes les formes , de toutes les couleurs , de tous les parfums , se mêlent , croissent ensemble, montent dans les airs à des hauteurs qui fatiguent les regards.
Les vignes sauvages , les bignonias , les coloquintes , s’entrelacent au pied de ces arbres , escaladent leurs rameaux, grimpent à l’extrémité des branches, s’élancent de l’érable au tulipier, du tulipier à l’alcée,en formant mille grottes , mille voûtes , mille portiques…
CHATEAUBRIAND, ATALA-
Dans le pli poplité il y a encore de la souplesse
pour assurer flexion et faire tourner la jambe
cette ouverture vers l’extérieur ne nous laisse pas de marbre
et puis cela annonce la mise en cheville plutôt qu’à genou de l’arbre
longtemps j’ai eu l’image des flamboyants devant mes yeux
ceux du Nigeria qui entouraient la maison des ancêtres
et si les persiennes étaient tirées pour éviter la jalousie
le rouge montait si vite aux yeux
qui tissait bien des observations me questionnant
Savane qui ne pouvait tout
Havane qui forçait la toux
Ciel déchiqueté
Corps tordu par la souffrance
Une ultime offrande
Et plus encore s’allonge la distance à parcourir et plus le liber doit soutenir le grand-oeuvre
mais le bois est un polymère naturel aux propriétés extraordinaires et sa fibre constructrice et élévatrice est telle que patiemment comme une grue érigée il ne reste pas figé et continue de s’élancer , jusqu’où ne s’arrêterait-il donc pas si la force venait à lui manquer non pour dominer encore et surmonter sa peur de la solitude, mais simplement parce que la gravité lui permet d’épaissir encore mais plus de grimper vers l’inaccessible étoile, pourtant quand il se détache il le doit à sa bonne fortune, à des compagnons moins vivaces ou mieux encore à sa symbiose merveilleuse avec tant de champignons et ces compagnons invisibles l’accompagnent dans une ronde ineffable.
J’aurais tant voulu voir Cassiopée
et sa longue chevelure fragmentée
bien sûr ça n’a rien à voir avec Syracuse
ici il ne s’agit pas de sire qui accuse
ni même de défendre avec des miroirs
une citée déjà si convoitée
La canopée m’a dopé
j’en suis contrit mais pas déçu
ce je j’ai donné je l’avais reçu
la canopée m’a formé
Canopée ?
Ce joli mot immédiatement, immanquablement me renvoie à Bashung…
Pas mieux !
Superbe photo, arbre qui parle… d’éternité.
http://www.emmacollages.com/article-chasseriau-bashung-et-manset-la-venus-du-collage-dominical-82073639.html
Vivre dans les arbres
sur la plus haute branche
petite feuille deviendra grande
Racines du ciel
corps noueux et tentacules
la vie est là
Et puis j’allais joindre Vénus de Manset et j’ai vu qu’on te l’avait déja offerte
Bonne soirée Ossiane
Canopée et pas canope, canapé bien éloigné
pourtant dans ces cimes un repos et une vue
un biotope différent tout ensoleillé
et puis il faut grimper tout la haut
quand les arbres de la forêt amazonienne
font entre quarante et cinquante mètres parfois
pour jouer aux singes il faut des attelles
ou bien une grande queue préhensile
en guise d’ustensile
mais l’exploration par le haut et les ballons
où les hamacs, des filets comme des havresacs
une pharmacopée pas une pharma-canopée
des plantes pour développer le phytosanitaire (ça fit haut mais ça ne suffit pas)
des décoctions et des embrocations
des sarbacanes et des toucans
une escopette et des fusils boucans
des sacripans qui s’agrippent
des papillons et des colibris
des aras pas au ras
il faut bien lever la tête
mais des observatoires météo
sont maintenant des plate formes
d’observation privilégiées
J’ai commencé
Par pousser tout droit
Comme qui que ce soit.
Suivirent alors
Un virage vers le sud
Une inclinaison vers l’est
Une poussée vers le nord
Et un brusque tournant vers l’ouest.
Donc, si vous m’approchez
Attendez-vous à un brin de folie
Il n’y a pas que des pins dans la philosophie.
Kenneth White
« C’est fort , un arbre, ça a mis des cents ans à repousser le poids du ciel avec une branche toute tordue »
Jean Giono dans colline
Je voudrai tant ,
Me hisser vers toi ,
Te soutenir.
Mais mon coeur ,
Mais ce qu’il reste ,
De mon coeur ,
De mon corps ,
Est à elle.
Peut etre ?
…..
Il se peut toujours ,
Que les plus beaux rameaux tombent,
Des arbres.
…..
Alors ,
Pourras tu , toi ?
Me soutenir ?
Tu comprends ,
Je suis si fatigué parfois,
De soutenir ,
Toujours , les autres…
Seras tu celle ,
Qui au bout de ma chute ,
Sauras me receuillir ?
Je ne veux plus etre fort.
Je veux que tu m’acceuilles.
Je veux que tu me receuilles.
Je veux que tu te reconnaisses,
Dans cet acceuil.
Je veux etre faible ,
Male faible,
Dans cette chute.
Je veux que tu m’aimes,
Sans un mot ,
Juste le bruissement de ton souffle ,
Dans le bas du feuillage.
Je veux que tu m’effeuilles ,
Je veux etre femme ,
Savoir.
Une fois , au moins ,
Savoir la volupté d’etre effeuillé…
N’etre plus rien .
Plus personne.
Une plante qu’on arrose.
Juste ça ,
Avant la grande chute.
Aimer.
Se faire aimer.
Aimer se faire aimer.
J’ai tant voulu t’aimer.
…..
Tu te reconnaitras
Tu te reconnaitras.
….
Mais les mots ne sont que des mots.
Ils soulagent ,
Mais ne réparent rien.
Accepte ma chute.
Femme .
Alors tu sras.
Femme.
La mienne , seule et unique.
Pour toujours,
….
Ma petite Loute.
Te souviens-tu du pré et du grand châtaignier
Nous aimions gambader observer le rucher
Nous gardions le troupeau un œil sur le bélier
S’il tentait d’approcher dans le dos pour charger
Souvent à l’agnelage il y avait des jumeaux
Parfois une brebis délaissait un agneau
Nous l’appelions Bibi c’était notre poupon
Il venait en grands bonds téter le biberon
Mais le remembrement a arraché les haies
Arasé les talus et le troupeau n’est plus
Où es le petit pâtre et sa bergère élue
Aujourd’hui le vieux pré est un jardin des fées
Il repousse un verger autour du châtaignier
Une haie bocagère au lieu du fil de fer
Oups ! « où sont le petit pâtre et sa bergère » serait plus correct. Il faudra aussi que je retouche ces tercets aux rimes approximatives pour aboutir à un sonnet digne de ce nom. Comme quoi, le premier jet en écriture est toujours à retravailler. Bonne journée à tout l’équipage.
La canopée
Quel joli mot
Qui se suffit
Lui m’aime
douceurs du temps qui me revient, après un voyage vers le Nord…
TENDRE JOURNEE, OSSIANE et CHACUN!
Hellô l’équipage des mousses,
la canopée, héhé,
impressionnée,
aspiration, inspiration,
vers la lumière,
feuilles tamisées,
l’ombrage son noir,
du noir du blanc, des gris dedans,
et tout la haut,
celle belle lumière!
C’est joli
De regarder le ciel
C’est tout bête
Mais c’est joli
Le dos tout contre un arbre
Et vers l’arrière
Sa petite tête
Pour regarder en haut
Et se sourire de vie
Devant soi
Cet appel de sa tête
Sur ses pieds
Posés tout de leur contre
Un tronc solide et grand
Comme c’est émouvant
Un ciel de lit à ciel ouvert
un baldaquin sans marasquin
pas de marasme mais quelques miasmes
une étendue ensoleillée
en profondeur mais pas tapie
et d’une stupéfiante densité
depuis le radeau des cimes
le rat d’eau décime mais il y a peu
de rongeurs assez forts
pour s’attaquer à ces géants
A se tirebouchonner
Il n’y a rien d’étonnant
Que la lumière soit
Elle est l’inattendue
Celle à qui on croît plus
Mais elle elle est quelque part
mais elle est quelque part…c’est tout vu…
Nous avons levé les yeux et regardé la voûte de branches au dessus de nos têtes, le voyage à portée du regard, une touffe de gui pour douce panacée.
_____
Rêve au bout des branches
Canopée sous les tropiques
Paradis lointain
____
Cette image a la beauté d’une ombrelle en dentelle du Puy
Tout au delà les arbres
Une petite île en ciel
La nôtre de belle lumière
Il en fallu du temps
Pour que l’arbre son temps
Puisse toucher un peu
Du bout de ses branches fines
Lueurs délicatesses
Il en faut plusieurs vies
Des mille et mille nôtre
Pour la cueillir la vie
Bien du plus haut des cîmes
Et y voir son plus loin
Sans jamais bien entendre
Une vie donne à voir
Mais ne découvre rien
L’addition de chaque vie
Maillons des milliards de vies
Depuis des millénaires
Permet juste d’atteindre
Un peu de la lumière
Alors
Notre oeil ouvert
Il n’est pas prêt de s’éteindre
Pour la cueillir la vie
Dans son nectar précieux
C’lui qui garde amoureux
Sur son passage de vie
J’ entends encore mes pas
Bruissant sur vos chemins
Couverts de feuilles d’automne
Mon visage levé
Vos couleurs dorées
Un vertige, vos branches
Le silence et soudain
la chute d’une feuille
L’ envol de l’oiseau
comme c’est joli, May,
d’ailleurs de jolis textes, ici,
et sur la page d’avant,
c’est fort beau, vos *écrire, c’est rempli de *levivre! merci!ô merci bien!
Un ciel céleste quand le étoiles
se détachent de la toile arborescente
et entament une descente terrestre
un jaguar c’est leste mais je doute
que même dans le Mato grosso
Il puisse grosso modo d’élever à la cime
et cette couverture qui absorbe la pluie
et capte le soleil, riche en feuilles
elle laisse le fouillis végétal limité
à l’ombre et si peu dans le frais
Merci Annick, la forêt de fontainebleau en automne , c’est tellement précieux pour moi ces souvenirs lointains..
Canopée c’est le pouvoir suspendu… mais pas à l’arbitraire
une forêt qui danse en hauteur…élégante et pas sectaire
un lieu isolé où le ne compte plus… les espèces là et dans l’air
et puis les chamans délivrent bien… des potions sans être atrabilaires
on peut se biler de devoir imaginer… se voir chevaucher la forêt
et avoir pour seules rênes des lianes…et la crainte de la chute fatale
oh il y a des petits malins…ils ont mis des ailes au bout des mains
et font des vols planés depuis les branches …agrippant par les griffes
et s’il n’y a pas de remontée automatique…tout se fait à la force du poignée
et l’écorce parfois glissante corse un peu …la vertigineuse escalade
alors si l’ivresse décime tant que ça…il devrait y avoir plus de carcasses
mais en fait ils se complètent …et dans ce biotope ce n’est à tout va pas la compét’
Canopée ou canapé, c’est en hamac qu’on s’étend le mieux au ras des cimes
et ces faites sont têtus …qui délivrent des poutres panetières
il y a tant de nids…de symbiose et de fourmis, les fourmiliers attendent au pied
les nectars viennent plus tard …et l’ambroisie ne se consomme pas assis
O joie du danseur
Immobile, qui touche le Ciel
et la Terre aimée !
ahlala comme c’est joli,
je ressens tous les efforts de l’arbre
son tronc se pleure sa sueur en rides
c’est de la vie pure
vers la lumière<
Entre les branches qui se balancent
Où passe et chante le souffle du vent
La lumière s’infiltre tamisée sous le feuillage.
Entre les branches qui se tordent
Se frôlent, se caressent, s’entrechoquent
Dansent les insectes, les oiseaux, les papillons.
Entre les branches qui n’en finissent plus
De grandir, de s’étirer, de s’ancrer dans les nuages
Mes rêves s’envolent comme les feuilles de l’automne,
M’abandonnant toute petite avec mes illusions et mes folies
Couchée sous l’arbre lumineux, je rêve apaisée.
Ses songes en canopée
L’ entraînent chaque jour
A travers la forêt
Jusqu’au blanc cimetière
A travers les bruyères
Ses songes en canopée
Le portent doucement
Dans l’ allée de gravier
La tombe de l’ aimée
C’est là que bat son coeur
Il y vient chaque jour
Ses songes en canopée
Pompée en son temps n’en rêvait pas toujours
pourtant de son triomphe il reste une épopée
Là où les pensées perdent pied avec le quotidien des jours… souvenir…. ou conscience de notre provisoire sur la terre…
____
S’envoler vers la Canopée
C’est regarder vers les hauteurs
S’éloigner, prendre distance
S’évader vers un ailleurs.
_____
La promenade du matin offre cet instant d’échappée, marcher le regard fuyant, visant le faite des arbres, guettant l’écureuil, suivant l’envolée de l’oiseau ; suivre la feuille qui tombe, avancer la tête ailleurs… comme c’est bon…
….des arbres de toutes les formes , de toutes les couleurs , de tous les parfums , se mêlent , croissent ensemble, montent dans les airs à des hauteurs qui fatiguent les regards.
Les vignes sauvages , les bignonias , les coloquintes , s’entrelacent au pied de ces arbres , escaladent leurs rameaux, grimpent à l’extrémité des branches, s’élancent de l’érable au tulipier, du tulipier à l’alcée,en formant mille grottes , mille voûtes , mille portiques…
CHATEAUBRIAND, ATALA-
Dans le pli poplité il y a encore de la souplesse
pour assurer flexion et faire tourner la jambe
cette ouverture vers l’extérieur ne nous laisse pas de marbre
et puis cela annonce la mise en cheville plutôt qu’à genou de l’arbre
longtemps j’ai eu l’image des flamboyants devant mes yeux
ceux du Nigeria qui entouraient la maison des ancêtres
et si les persiennes étaient tirées pour éviter la jalousie
le rouge montait si vite aux yeux
qui tissait bien des observations me questionnant
Savane qui ne pouvait tout
Havane qui forçait la toux
Ciel déchiqueté
Corps tordu par la souffrance
Une ultime offrande
Et plus encore s’allonge la distance à parcourir et plus le liber doit soutenir le grand-oeuvre
mais le bois est un polymère naturel aux propriétés extraordinaires et sa fibre constructrice et élévatrice est telle que patiemment comme une grue érigée il ne reste pas figé et continue de s’élancer , jusqu’où ne s’arrêterait-il donc pas si la force venait à lui manquer non pour dominer encore et surmonter sa peur de la solitude, mais simplement parce que la gravité lui permet d’épaissir encore mais plus de grimper vers l’inaccessible étoile, pourtant quand il se détache il le doit à sa bonne fortune, à des compagnons moins vivaces ou mieux encore à sa symbiose merveilleuse avec tant de champignons et ces compagnons invisibles l’accompagnent dans une ronde ineffable.
J’aurais tant voulu voir Cassiopée
et sa longue chevelure fragmentée
bien sûr ça n’a rien à voir avec Syracuse
ici il ne s’agit pas de sire qui accuse
ni même de défendre avec des miroirs
une citée déjà si convoitée
La canopée m’a dopé
j’en suis contrit mais pas déçu
ce je j’ai donné je l’avais reçu
la canopée m’a formé
tournis
rêve
blancheur astrale