Senteurs

Senteurs

l’ombre fraîche
la ramure frissonnante
volutes d’acanthe

… dans le jardin japonais de la villa Melzi …

« D’INFINIS PAYSAGES« , un poème écrit par Alain, mis en musique et interprété par Jean-Marie Djibedjan. Merci à eux!

55 réflexions sur « Senteurs »

  1. J’ai un poids mais pas de senteur
    et quand l’ivresse me porte aux cimes
    et que le nectar se porte aux lévres
    la coupe est plus que pleine
    qui m’emporte de fragrances en fumets
    la floraison verse dans les notes aromatiques
    et égréne sa douce musique olfactive
    l’efflorescence est telle
    et la volatilité des pare faim
    que l’appétit retrouvé
    de toute cette vie grouillante
    sublime cette acmé végétale
    fugacité et rareté des essences
    nez dilaté et bouche humante
    se laisser aller aux brises raréfiées
    montant des sous bois
    les vapeurs torréfiées
    alimentent l’essaim silencieux

  2. Un parfum d’Italie

    La musique parle au cœur comme les mots parlent aux hommes
    Au nord de l’Italie au bord du lac de Côme
    Villa Balbianello bella villa Melzi
    Les noms qui chantent l’eau sont plein de poésie

    Alain
    merci Ossiane !

  3. Dans les sentes délicates
    qui scientillent de rosée
    un tableau est brossé
    qui léve un coin de voile
    sur une nature entière
    qu’on ne découpe ni en quart
    ni même à moitié
    et dont l’entiéreté
    et parfois l’étrangeté
    sont comme des jetées
    abreuvé de douceur
    et mêlé de volupté
    séme à tout va
    cet envahissante légéreté

  4. Un parfum très tendance

    Ainsi qu’on imagine un parfum en vitrine
    Les essences de fleurs et de pins maritimes
    réchauffées sur les bords tendance du lac de Côme
    viennent discrètement chatouiller nos narines

    Alain

  5. Paroles et leur musique ont un jour résonné
    Mais ramure frissonnante et rien d’autre
    Fantômes de paroles enfuies
    Le silence est abandon
    Seule et diluée
    Se taire.

  6. Pas de chapiteau pour l’acanthe
    les futs sont ramifiés
    les nervures montent droit
    et cela va au nez
    tout est bien dressé
    qui aspire à la lumière
    à un jet de paupière
    la part des non dits
    et la peur des réparties
    juste un léger frémissement
    avant l’engourdissement

  7. D’infinis paysages
    c’est le thème annuel du printemps des poétes
    merci Ossiane
    et aussi Alain

  8. Combien de fois les pluies de l’aube m’emportèrent
    en rêve sur leur chemin lentement et heureuse,
    vers le cristal des champs, entre des files de pins,
    recherchant les bienfaits d’une lumière étonnante ;

    Combien de fois les ai-je vues revenir aux fenêtres
    éteintes, parmi les arbres égarés dans les tumultes
    purs de leurs ondes, enlacées aux rubans
    du souvenir qui peuple ces murs transparents.

    Je les entendis, éblouie, frapper sur les lucarnes
    avec la suave insistance qui précède les éclairs,
    alors que dans le feuillage luisaient les gemmes
    liquides où baignent les fleurs et les tiges.

    Toujours dans ces rumeurs je perçus l’écho d’un piano
    qui séduisait le jardin de ses douces distances,
    et découvris dans la façon de ces tissages
    une profonde serre, bleu ciel en été,

    Les colonnes et les statues asiatiques d’un temple,
    des meutes qui dévalaient au pied d’une pente,
    un Mercure entre platanes et senteurs extatiques
    qui mouraient en désordre dans la nuit.

    Je vis dans les trames troubles les déluges antiques
    qui enfermaient les arbres, les tours et les hommes,
    les villes naissantes et les champs blonds de blé.
    dans des tombeaux de boue qui n’avaient pas de noms;

    Et dans les trames distinctes, seuls, prédestinés,
    les noms préférés tournaient en cercle
    jusqu’à trouver en dociles mètres amoureux
    les vers remémorés, les vers promis.

    Silvina Ocampo, Poèmes d’amour désespéré, édition bilingue, préface et traduction de Silvia Baron Supervielle.

  9. @Mathilde: silvina Ocampo n’est elle pas argentine
    il me semble avoir lu un texte sur elle récemment dans le monde des livres
    si la beauté doit revêtir les habits de la désespérance alors cette mise à nu vaut bien le détour !

  10. Sylvana Ocampo est effectivement une écrivaine argentine, nouvelliste et poétesse.

    Elle naît en 1903 à Buenos Aires.
    C’est Hector Bianciotti qui plébiscite en Europe ses écrits en prose. Il la fait connaître avec l’ouvrage » Faits divers de la terre et du ciel » (1974), préfacé par Italo Calvino et Borges, avec qui elle collaborera régulièrement.
    Borges dit d’ailleurs d’elle : « Il y a chez Silvina Ocampo une vertu qu’on attribue communément aux Anciens ou aux peuples d’Orient, et non à nos contemporains. C’est la clairvoyance ; plus d’une fois et non sans un début d’appréhension, je l’ai sentie en elle. Elle nous voit comme si nous étions en cristal, elle nous voit et nous pardonne. Essayer de la tromper est inutile. »

    http://www.jose-corti.fr/auteursiberiques/ocampo-silvina.html

  11. èmue et en silence devant cette image
    comme si j’étais au commencement du monde
    et les plantes poussaient en paix
    pour notre joie et émerveillement

  12. Merci à Mathilde pour ce premier rendez-vous pour moi avec Ocampo-Silvina , ce lien me donne l’envie de poursuivre cette nouvelle rencontre.
    Une journée entière passée au jardin dans l’odeur de l’herbe coupée, des roses et du jasmin, fait que « senteurs » ce soir me convient à merveille.
    ____

    Dans le matin frais
    Boire à la coupe des fleurs
    Le parfum subtil
    ____

    L’acanthe est chez moi une plante qui prend des proportions extraordinaires, son feuillage vert intense laissera bientôt naître en son centre une haute hampe florale composée de fleurs blanches et mauves comme celles que l’on peut voir sur cette image.
    Elle aurait tendance à se faire envahissante, mais son feuillage et ses fleurs nous prennent par les sentiments et c’est ainsi que le jardin s’en trouve avantageusement encombré, mais comme par enchantement elles ont l’art de s’installer dans des endroits qui leur conviennent parfaitement et sans gêner personne, comme pour se faire mieux adopter.

  13. Tout en regardant ces feuillages dans leur blancheur divine, il me vient l’odeur d’acacia dont les arbres actuellement sont blancs de fleurs et dégagent un parfum délicat et sucré. C’était ce matin au bord du lac, mon petit lac de Côme à moi – 😉 très miniature bien sur mais dont les effluves, les reflets, le silence et la beauté me donnent une sensation de plénitude, celle qu’on doit avoir de façon plus intense dans ce lieu superbe où tu nous emmènes Ossiane. Tes mots, tes images en font un paysage plein de charme digne d’émerveillement.
    Laissant tous mes soucis, je m’en vais essayer de rêver sur les berges du grand lac dans les jardins de la villa Melzi, joyau de Bellagio et vous souhaite d’en faire autant. Bonne nuit à tous.

  14. Senteurs

    un bouquet de verdure où se mêlent les essences
    Où les tons se répondent avec magnificence
    Les notes de musique dégouttent du feuillage
    réveillant les parfums de la nature sauvage

    un orchestre de jazz organise un concert
    les parfums et les sons sortent des instruments
    les notes parfumées voltigent dans les airs
    La musique éphémère est un enchantement

    Senteurs évanescentes festival musical
    Le jardin poétique fait d’ombres et de lumière
    En jouant sur les mots par nature musicaux

    Génère une atmosphère une ambiance estivale
    Qui rappelle au lecteur de la meilleur manière
    la belle luxuriance des jardins tropicaux

    Alain
    Merci thierry !

  15. et s’il fallait monter jusqu’à la canopée
    pour recueillir un concentré d’odeurs
    et s’il fallait distiller le moindre souffle
    sans pour autant dissipper les effluves
    et si dans ces remugles d’un autre temps
    passait alors tout le génie du monde
    qui n’aurait plus ensuite qu’à coup de sonde
    à être attrapé avant la fuite finale
    d’une note s’échappant d’un orgue
    dans la moiteur vivante d’un temple
    qui sans végéter est tout végétal
    et s’il fallait rejeter au loin des phéromones
    qui portent en elles même la trace
    et signalent à qui par là repasse
    un territoire rempli d’hormones
    et s’il fallait d’un coup aspirer
    ce qui ne pouvait que nous inspirer
    le goût du sol et des sous bois
    de l’humus déjà presque putréfié
    en guise de renouveau bien purifié
    et si cela stagnait comme vapeurs délétères
    qu’on ne soulève pas plus qu’haltéres
    et que de l’éther vienne la substance
    comme celle qui conduit et supporte
    affleurant les humeurs les moins affligeantes qui soient
    pour couronner un régne du vivant

  16. Subodorant un ordre délicat
    superbe incarnation
    d’une nature prolifique
    je n’ai pas repoussé
    tout ce qui embaumait
    il fallait au contraire
    s’emplir à pleins poumons
    dans ce petit matin
    de cette vapeur émolliente
    qui nous lie à la nuit
    et rien de tout ceci
    ne nuit à notre conscience
    de la beauté du vivant

  17. Quand les fragrances durent
    et qu’elles sont le plus pur
    alors les récepteurs saturent

    les huiles essentielles montent au cerveau
    et nous de regarder le ciel

  18. …jouer avec les mots
    Se jouer des maux,

    J’ai écrit
    L’agueusie sévère
    Mon anosmie en vers
    Varier les plaies, Sir
    Je ne vous sens pas
    Je ne vous sens plus
    J’ai écrit…

    Parfum
    Secret des sens absolus
    Dans le sillage de l’Amour
    Erotisme, fragrances et beauté
    Cheminent à l’aveugle
    en mon coeur
    Embaumé de toutes ses odeurs

    Odeur,
    La mienne est déjà volée
    Le temps Meurtrier dissipe
    De mes narines la jouissance
    Abîmée, sublimée.

    Dans la violence de ma prison
    Voyagent de précieux sentiments
    Je suis le coeur évanescent
    Ta peau s’imprègne de mon parfum
    J’ai laissé le flacon ouvert

    J’ai écrit…
    J’ai écrit
    Silence je hume
    Silence j’écris
    Silence j’ai cri
    Silence j’ai cru

    Que sentez-vous sur ma peau?
    Et sur mes mains?
    Et dans mon cou?
    Et sur mes lèvres
    Parfum
    J’ai écrit
    Parfum

    J’ai écrit « pars »
    Fin.

    La vie est belle,foi d’handicapée.

  19. il profumo di lago di como

    Chaque fleur possède une âme qui parfume son cœur
    il faut chérir les fleurs secret de parfumeur
    afin d’en exprimer les huiles essentielles
    respirer ses fumées qui montent jusqu’au ciel
    pour en faire un parfum qui met de bonne humeur

    Alain

  20. Volutes voluptueuses, à vous est dévolu, le souci d’énivrer
    mais les sentences capiteuses ne nous font pas capituler
    jamais ne cesserait de porter le nez au vent et au devant
    pour attraper ce qui traîne et de me réconforter à force
    de me frotter plus que l’épiderme dans ce que recèle l’écorce
    ainsi de saveurs entêtantes je ne cesse de me gaver
    et si j’exprime mes sentiments de façon larvée
    c’est pour mieux sentir sur la peau
    les affects et donner de la profondeur
    exhalaison de saison
    et parfumier hier
    car la fumure dégage aussi les bronches
    mais alors on fait la tronche

  21. Sourire et joie, sang et larmes,
    Couches d’humaine profondeur,
    Humus de fleurs fragiles ou de lianes solides,
    Senteurs en partage.

  22. Comment ces airs chargés
    se mélangent et se superposent
    dans la convection naturelle
    et ce brassage d’émotions
    sensuelles à souhait
    donne en patûre
    une complexe mixture
    qui ne se dissipe
    que bien lentement

  23. Enveloppés de l’éther après la nuité
    avant que ne s’évapore au firmament
    et que ne puisse serrer au pire moment
    voila que l’étrange a soudainement fuité
    une impression mais pas un fantasme
    car il y a encore loin d’ici aux miasmes
    le support pressurisé transmet les sons
    autant qu’il diffuse des senteurs florales
    mais les mécanismes sont bien différents
    une agitation désordonnée
    est la cause de courants

  24. Chaleur latente de vaporisation
    tenté par le changement d’état
    procure plus surement
    un doux rafraichissement
    ainsi les eaux font la toilette
    qui laissent sur la peau
    une impression bien nette

  25. Senteurs et sons se dispersant,
    Au gré de leur dynamique des flux.
    Choses réfléchissant la lumière,
    A leur nature immanente obéissant.
    Que sont les mots et les sentiments,
    Course ou présence, ondes ou permanence ?

  26. Parfum de femme

    Et si les femmes abusent du parfum qu’elles préfèrent
    c’est qu’un parfum ne pouvant être possédé
    il nous oblige à le suivre et s’il se perd
    fait naître en nous le désir de le retrouver

    Alain

  27. L’amour ne serait il donc
    qu’odeurs qui parlent
    et prédisposition olfactive
    déterminisme implacable
    qui à notre insu sélectionnerait
    des candidats
    on n’aurait pas l’heure de faire le nez
    en la présence bien acceptée
    d’un genthillomme en odeur de recevabilité
    et titulaire d’un brevet de bonne odeur (pas de sainteté)
    qui lui ouvrirait alors les portes du coeur

    non décidément c’est un peu simpliste
    et ferait fi de la complexité
    qui unit dans l’intimité
    comme si le regard et la voix
    n’avaient aucun charme

    à vouloir prendre langue
    et mêler ses lévres
    à vouloir retenir son souffle haletant
    il y va de plus qu’un bulbe olfactif
    qu’une surface d’échange interne


  28. C’est un
    c’est deux

    en noir et blanc

    c’est tout

    Il invente des senteurs
    des odeurs

    elle meurt

    Y’a plus d ‘ printemps
    y’a plus d ‘ couleurs

    on f ‘ ra semblant…

  29. Doucement se marcher dans le petit bois, puis se poser l’aquarelle, sans bouger, juste un battement de cils, le murmure des eaux, une libellule passe, virevolte ses ailes, des moustiques rasent l’eau à grand fracas de glouglous,
    sinon, c’est le silence, celui qui bat son plein, des aimés tout son contre, Là en Là de tout Là, au plus près.

  30. Si la photo était un parfum.
    s’éleveraient dans l’air:
    la délicatesse d’aromes fruités
    le raffinement de senteurs fleuries
    la subtilité de notes douces
    une base charpentée qui révéle
    la fragilité de l’assemblage.
    Un parfum suprême…

    Merci Ossiane.
    Bonne fin de semaine à tous.

  31. Les âmes glissent
    murmurent
    sous les branches
    gorgées de lumière.

    Beau Week End pascal chère Ossiane.

  32. Même impression que Jo. S en regardant cette image
    ___

    Un air envoûtant
    S’élèvent là-haut vers les cimes
    Un parfum subtil
    ____

    Bonnes fêtes de Pâques à tous dans le sourire et la bonne humeur et peut-être le soleil.

  33. Récital (le parfum des stars)

    Un camaïeu de verts harmonie végétal
    En mariant les tons donne son récital
    Le vert de la jeunesse au cœur plein de tendresse
    Le vert de l’espérance qui donne du courage

    Le vert sombre et profond des feuilles après l’orage
    Le vert d’eau transparent fragile comme le cristal
    Le vert du grand bassin d’un beau vert émeraude
    Qui rampe sur le sol comme un serpent qui rôde

    Des verts qui donnent de l’ombre et beaucoup de fraîcheur
    Comme une eau douce à boire parfumée au thé vert
    Des verts dont on exprime des mots pleins de douceur

    Ecorces d’ylang-ylang et de bois de santal
    Les essences boisés des touffes de vétiver
    Avec ses notes de roses qui parfument les vers

    Alain

  34. Il y a des bouquets qui embaument
    et puis des vapeurs lourdes et pesantes
    il y a des gaz invisibles
    qui sont autant de risques
    parce qu’ils n’ont pas de touches sensibles
    ils n’en ont pas moins des conséquences rapides et directes
    il y a ces coulées de Co2 du Niragongo et d’ailleurs
    ces dégagements massifs des étendues inondées
    derrière les barrages et cette anoxie qui guette
    la nature ne s’épure pas toujours aussi vite
    qu’il serait souhaitable
    mais les odeurs générent des réflexes
    quand elles ont la chance d’exister

  35. Survivre en asphyxie
    Rêver d’air bienveillant
    Attendre un temps de parfum
    _____

    « Nous sommes libres », écrit Bergson, « quand nos actes émanent de notre personnalité entière, quand ils l’expriment, quand ils ont avec elle cette indéfinissable ressemblance qu’on trouve parfois entre l’œuvre et l’artiste. »

  36. C’est une nuit de printemps..ou les ombres frissonnent..dans un ciel qui gronde…et les cris de lumière…ou de simples éclairs…nous rappellent qu’il est temps…que les mots qui se blessent…en volant dans la pièce…il est temps de laisser…les persiennes sous le toit..que les ailes côtoient..entre ouvertes..Et ces mots qui s’envolent..les chemins de lumière..sous la pluie et tonnerre…sur une table de bois..C’est un soir de printemps..pas très loin d’un étang..les secrets qui frissonnent..et les mots que l’on pose..éviter qu’ils la blesse..juste un peu de tendresse…La fumée qui s’enroule..dans une feuille de soie..et les mains qui se croisent sur les veines de bois..Quatre roues sur l’asphalte..il est temps de rentrer..il ne faut pas qu’ils s’inquiètent..et ces mots sont a toi..
    Pour Clemence..

  37. Bonjour la compagnie !

    eeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeee

    Aujourd’hui, grande journéeeeeee
    Des eeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeee
    Disséminés un peu partout,
    Alors fidèles au rendez-vous
    Allez les retrouver,
    Dans ce parc aux fraîches senteurs
    Peut-être distinguerez vous
    Une petite odeur subtile
    De…
    Chocolat !!!

    http://emampere.free.fr/IMG/jpg/Alpha_e_1-3.jpg

    eeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeee

    Biseeeeeeeeeeeeeeeeees de Christineeeeeeeeeeeeeeeee

  38. L’apnée nous prive de tant de bienfaits
    il n’est pas bon de retenir trop longtemps
    son souffle et les émotions qui vont avec

    si faire corps avec soi c’est pleinement habiter son être
    alors il ne faut avoir de cesse que d’être parcouru
    par un souffle puissant qui anime nos gestes

  39. L’ivresse des mots peut aussi monter à la tête
    qui font alors éclater des notes florales
    puisque de l’oral fleure bon ce qui touche

  40. Le parfum

    Il voyage dans le vent tel un lépidoptère
    il est libre comme l’air fluide comme l’éther
    Mais pourtant comme l’eau il est sortie de terre
    Avant de le saisir tout au bord d’un cratère
    Les hommes respiraient des senteurs délétères
    Ils le gardent dans les livres ou dans leurs secrétaires
    L’écriture ce parfum qui garde son mystère

    Alain

  41. L’humide et l’humecté sont les dépositaires et les sources
    du plaisir olfactif car quand tout sèche ce n’est plus la course
    il faut diluer et dissoudre la moindre parcelle dans une bourse
    et dans ces cupules pas cupides et ces corolles un peu folles
    trouve à s’épanouir pleinement un échange avant se s’évanouir
    la fugacité n’égale pas la rapacité mais l’étale exhale sans bruire
    alors que dans les ascendances les racines jouent leur rôle
    distillant alors au bout des pistils sans oublier les étamines

  42. Laisse-moi
    Sentir
    L’odeur de ton âme

    Permets-moi
    De Gouter
    Les volutes de ton cœur

    Offres moi
    De déguster
    Les frissons de tes sens

    Libère tes ramures
    Explose ton armure

    Viens
    A moi

    Sois toi

    Et
    Cetera

  43. Parfum fugace d’une rose
    Qui meurt mais sait refleurir
    Si de ses racines on ne la prive.
    On décide ce qui s’évanouit ou perdure.
    Silence est message bien compris,
    Et clair adieu aux fleurs.

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