Infime

Infime

sous le ciel en chapeau
un ilôt en cadeau
bonheurs minuscules

… sur l’île de Saint-Cado … dans la ria d’Etel …

105 réflexions sur « Infime »

  1. les petits riens sont tout notre bien
    les jours passent et on amasse
    pas que des coquillages, mais les coquilles de l’âge
    loin de s’épaissir se fendillent
    les petits bouts et le local
    c’est le début du grand tout dans le bocal
    et le calcul infinitésimal de Fermat
    nous a ouvert avec ou sans conjecture
    la porte des plus grands espoirs
    pas celui des grands soirs
    ni des autodafés
    un petit noir sur un zinc
    une histoire même pas brève
    de comptoir
    rien dans l’infiniment petit
    n’infirme que l’epsilonesque
    ne déclenchera pas un jour des forces titanesques
    il n’est que de voir les interactions fortes
    et leur domaine d’action
    à des distances infra atomique
    à tous ces atomes crochus
    et des diables fourchus
    les plaies et les miasmes
    le grand marasme
    mais dans ces liens primordiaux
    atemno je ne coupe pas « Tournez »
    l’insécable ne nous cable pas tous
    et les attraits des trous
    c’est que l’on s’amuse comme des fous
    infime est mon souffle
    et je pése peu même mes mots
    infime est mon rôle
    et je ne me prend pas au sérieux
    infime est la vie de chacun
    mais la somme est sublime
    par le jeu des interactions multiples
    et la force de la combinatoire
    une combinaison n’est pas un déshabillé
    que l’on jette négligé sur ces épaules frêles
    au petit matin quand le ciel
    sans se couvrir ou se découvrir
    veut juste ouvrir le bal
    celui qui ballotte et anime
    rejoue les invariants
    et nous méne riants mais pas battus
    vers les rives impropres
    de la destinée

    Vraiment Ossiane, don du ciel
    c’est un sacré cadeau que tu nous offres là
    Grandiose dans l’apologie de la simplicité retrouvée

  2. Notre île à nous
    Son abrité
    Autour les embruns et la mer
    Dessus ce ciel
    Rien que pour nous
    Loin des regards
    Des ceux qui savent
    Nous on sait rien
    Et on se rêve
    Quand tous les deux
    Ensemble
    On navigue notre île
    Sur terre
    De nos petits vers
    En nos déluges
    Fortes passions
    Les minuscules

    Surtout pour eux
    Une ovation
    C’est chacun d’eux
    Qui bouleverse l’âme
    Dans son regard
    Son pur de frais

    Vive le petit
    Cet invisible
    Où se remuent
    De bien belles ondes

    bien belle journée, de soleil, d’air frais,
    c’est le moment d’en profiter!

    que votre jour soit doux et bon!

  3. Douce photo que j’aime,

    tranquillité, repose de l’âme, paix en son ciel, vide bel plein, ondes coulis, odeurs d’embruns, les clapotis, le rayon chauffe, le rocher tendre, un nid douillet….

  4. énorme est le ciel,
    lourd et chargé,
    mais plus clair de toute la lumière
    qu’il bloque,
    pesant, tuant les couleurs,
    de l’eau,
    de l’île.
    Dans son blanc sale bouffé de soleil,
    qu’il laisse passer en un filet
    lumignon qui saisit la maison,
    roulent, glissent de grosses plaques
    sombres, opaques

  5. Jolis clins d’œil, « bonheurs minuscules » nous dit Ossiane, oh combien, petites douceurs dans le flot des amertumes, regard réconfortant, l’espace d’un instant sentir la paix intérieure.
    _____

    Un présent de Bretagne
    Un petit bijou en son écrin
    Avec du charme pour « Cado »
    Reflets d’un miroir incliné
    Qui ne retient que la beauté
    En son exposition solaire
    Sur ce lopin de terre précieuse
    Qu’un couvercle de nuages
    Protège et rend plus intime.
    _____

    Belle image, belle comme une médaille d’argent reflétant la lumière dans un encadrement sublime.

  6. Rêve, aime et sois un peu fou
    Oublie les nuages d’argent
    Te voilà entre ciel et mer
    Je voudrais que l’on vive, mon Amour
    De petits riens, ces grands beaucoup.

  7. Juste un petit écart
    Sur cette presque île
    Une simple échappée
    Un bol d’air, une escapade
    L’espace d’un sourire
    Une petite parenthèse
    Un semblant d’horizon
    Une bouffée de bonheur
    Le temps de m’aérer
    De nourrir l’imaginaire
    Et de goûter ce bref instant.

  8. Miroir de la mémoire
    Image polie
    Fragment de bonheur
    Lieu infini
    E ntre ciel et mer
    Langue de terre
    Souvenir fugace
    Conte enfoui
    Cadeau d’enfance
    Sourire infime…

    Bonne journée à tous.

  9. Un nouveau soleil sur un nouveau jour
    Maitriser le temps avec philosophie
    Savoir qu’il y a là-bas ce petit paradis
    Qui nous attend quand le calme revenu
    Laissera refleurir les arbres du verger

    Derrière chaque nuage qui s’attarde
    Il y a un coin de ciel bleu et du soleil
    Il nous suffit d’attendre avec patience
    Que le beau temps revienne, il revient toujours
    Portant au loin la musique des oiseaux

    Au loin déjà transparaît la lumière
    L’espoir l’accompagne et s’intègre au paysage
    Le regard est moins sombre, le voile se lève
    Les mots qui me viennent me rappellent
    Que le rêve fait partie de la vie, il apaise.

  10. L’infime n’infirme pas le gigantisme mais dans les extrémités.

    il borne sans être borgne et montre les détails qui sans tuer
    Sont des déterminants forts d’un sens encore à trouver.

    et quand Van Leeuwenhoek et ses microscopes fouillait dans les mares
    il venait de larguer des amarres et surtout d’élargir le champs de vision de l’homme, des animalcules aux paramécies et des bactéries aux cellules.

    on allait d’un coup comprendre que la création a tant de niveaux différents
    si elle n’ordonnait pas le monde  » ordo ab chaos  » allait du moins à des niveaux certes pas insoupçonnables depuis Démocrite et les prémices de l’atomistique
    mais qu’il restait à perfectionner patiemment des outils.

    Pour toujours repousser les limites et sans imiter quiconque continuer de remplir la vasque, la conque, la corne d’abondance de tous ces trésors et bienfaits que dame nature nous a légué.

    Alors alléger ce fardeau sans alléguer d’aucune façon que le hasard et la nécessité .

    Joints à une pression de la sélection amèneraient les chemins de a connaissance à des niveaux insoupçonnés et que cela se ferait contre l’avis de l’église qui trop souvent à empêcher la démonstration et l’expérimentation d’aller à leur terme en repoussant si loin et si tard les avancées qui allaient enfin préserver, sauvegarder les hommes .

    Enfin ceux qui auraient accès à la science et aux technologies qui démultiplient à l’envie les savoirs et font de l’infime cet intime qui nous intime l’ordre d’être vigilant et attentif, de prévenir et d’anticiper.

    Bref de faire un suivi continu mais pas permanent de notre être fini
    car l’infime et l’apoptose nous démontrent aussi la finitude et les limites, il faut les accepter et en prendre conscience, ça ne doit pas empêcher trop de jouir et de vivre pleinement la beauté et les charmes des paysages.

    Merci de votre lecture, même si mon écriture heurtée et pleine de dureté ne se laisse pas facilement assimiler.

  11. Un petit hâle toi
    Le rayon sa chaleur
    Ta main dedans la mienne
    Nos regards bels vivants
    Soyons fous
    Soyons nous
    Le vivant de nos âmes

    merci pour vos textes, quelle douceur régale mes sens!
    tendre après midi de soleil!

  12. Elle est jolie cette home
    Mon amour
    Sa glisse sur la mer
    Flotte son île douce
    Les pieds clapotent le matin
    Le regard attire les rayons
    Silence zénitude
    Tous les vilains sont bien fort loin
    Viens contre moi
    Serre moi tendre
    La bonté de nos cieux
    Permet l’élan des songes
    Au plus près
    C’est impossible d’oublier
    L’être de lumière
    L’amour à fleur de peau
    Il a gravé la peau de son indélébile
    Et chaque jour se vit
    Dans ces instants éternels
    Nostalgie belle tendre sa douce

  13. Tout est dit EMma avec poésie sur l’infime humain que nous sommes et la Vie qui s’offre à nous si généreuse et qui mérite qu’on l’aime. Bien joli poème. merci

    Thierry jusqu’où peut-on aller dans l’infime, jusqu’où la raison peut-elle repousser les limites ? Lorsque nous abordons le domaine du petit, même lorsqu’il s’agit des « petits bonheurs » il y a forcément des échelles de grandeur et les questions abondent à l’infini.

    Bonne après-midi Annick et si tu as le bonheur de voir la mer hume sans réserve l’air et la beauté pour en jouir intensément.

  14. C’est joli Omid, merci!

    Oui, j’ai cette chance immense à saisir me resasisir dans ses bras,
    la rejoindre ans une demi heure à Piriac, me ravit déjà à l’avance,
    et me donne l’élan, un peu raz plat plat ce matin, calme, paisible,

    hier, la mer aussi,
    cette région est une Offrandre géante, j’ai beaucoup de chance,

    je tente de sortir mon appareil pour la contenir dans une vue, la mer,
    cette poète, ses ondes jolies, sa beauté grande, le songe se vit,
    à même la peau, tout en dedans, la vie se vit, en vie!

  15. Ah Monique , quelle colle ?
    pas omniscient ni omni bus (ou imbus )
    alors ce n’est pas de raison ni d’insécabilité
    face à l’étendue de la question
    je suis sec
    et ne veux ni ne peux me mouiller
    mais les quarks et les sous particules ont ouvert un champs d’investigation
    pas encore unifié, la chromodynamique quantique prétendait expliquer
    l’unification des quatre grandes forces pourrait sonner l’avénement
    d’une physique renouvelée
    mais voilà il y a des surprises
    des mésons pas encore dans la maison
    des particules sans masse
    pas encore prises dans la nasse
    qui dit petit dit quantique
    pas que des boîtes
    mais depuis Max Planck
    qui ne s’est pas caché
    derrière le quantum ou saut discret
    il y a eu comme une discontinuité
    mais pas une rupture franche
    personne ne flanche devant le petit
    d’aucuns roulent des mécaniques
    et font jouer la loi du plus fort

    les mésons sont mu ou tau
    émus et pris dans l’étau
    et les neutrinos ne volent pas haut
    mais sont partout
    inobservables et sans masse

    alors que j’asséne et ne séme pas
    pourquoi continuer sur ce chemin étroit
    et même parler du préfixe nano (ou nanno)

  16. Il suffit d’un rayon de lumière
    pour réjouir le regard
    il suffit d’un sourire pour se sentir exister
    Sur l’aride de la vie
    un petit bonheur

  17. Violette

    Dans le fond de ton cœur dort une étoile infime
    comme des musiciens qui créent l’ambiance il flotte
    autour d’elle un parfum aussi léger qu’une note

    Alain

  18. Belle-île en pleur.
    Un ciel marri se lézardille:
    Au sein de l’île,
    S’offre une nouvelle demeure.

  19. Merci Monique pour votre réaction, votre balle au bond, au rebond d’une vague qui s’en va, qui s’en vient vers un autre rien…

  20. Langue pas larmoyante
    yeux pas chasse marée
    et dans ces tons passés
    une langue aboyante
    qui nous dit de nous contenir
    de garder nos histoires
    de ne pas envahir le rivage
    une onde de fraîcheur
    une onde de chaleur
    mais joure avec les élements
    sans faire celui qui est absent
    dans ces ras bien trop exposés
    j’ai choisi d’abord de me poser
    réduit à trois fois rien
    je ne suis pas capitaine
    même pas quartier maître
    je en coupe pas le temps
    il s’en charge tout seul
    je ne peux en dire plus
    le silence m’est refuge
    comme la maisson là bas
    adieu va …

  21. La primevère

    Du jaune sur du vert,
    C’est la fin de l’hiver
    C’est la nuit, le murmure de l’eau.
    C’est pour dire les sanglots qui s’avalent.

    Alain

  22. Le doigt a l’air heureux
    Attention dit-il
    Le doigt à l’air heureux
    Attention fit-il
    Je dois à l’air, heureux
    Le droit à l’erreur…euhhh
    Est-elle?Est-elle?ria d’éthel ou rai d’attol
    Bon j’arrête, coucou à tous, il fait beau ici le printemps se rapproche… j’ai presque envie de dire on s’en f..;des fôtes d’aurtograph avec de grands sourires gentils gentils gentils.Je file au boulot veiller à ce que l’or tôt agraphe l’alphabet au cerveau des petiots et qu’ça file doux!!

  23. Les petits riens

    P our se parler d’amour échanger nos délires
    a vec passion, avec les mots du quotidien
    t raduire nos sentiments par des éclats de rire
    r endre plus belle la vie avec de petits riens
    i nutile de se dire poète ou académicien
    c inéaste aviateur ou même marchand de Bien
    i nstallons nous en prince côte à côte sur un banc
    a veugles et seuls au monde comme le sont les amants

    Alain

  24. Magnifique, Alain,

    Avoir besoin de rien
    Se satisfaire de s’être
    Tout simplement l’instant
    Quand il a nous deux
    Il est d’un tel précieux
    Que le comptage nulle
    Pas besoin de mille heures
    L’intense enchantement simple
    Dans le précieux son rare
    Ensemble son coeur en âme

  25. Ils s’en vont,( les bonheurs minuscules ) tu les aimais.
    Debout dans l’embrasure
    d’une nuit sans voix,
    désirant, tu cherches souffle.

    Tu es au bord d’une immense
    absence, là où se dissipent
    toute chose et toute fable,
    où le temps n’est plus le temps,

    Ni poussière ni fantôme
    ni même image, mais une pause
    infinie, résolution

    De l’infime, rien qu’une pluie
    de mains impalpables qui ne saisissent
    rien ni personne.

    Lionel Ray, Syllabes de sable .

  26. On dirait que tu as ramé…longtemps….notre éternel instant…ma nuque sur tes genoux…à l’abri de notre canot…douce fortune….tu as attaché la petite embarcation à un port doux niché….et tu m’as tendu la main…m’a soulevé en ciel…comme tu le fais si bien..je me suis laissée faire…mon nez fleure ton cou…nos regards sont ensemble…la petite home pour nous deux…cet îlot terre de mer….les yeux tournés le ciel..l’âme entendue en Là…

  27. Il est des jours peu ordinaires, hors du temps, d’une vie imbécile qui vous tient dans la gorge des mots prisonniers qui voudraient s’évader pour aller se donner au coin d’une oreille…mais jamais nous ne seront vaincus, reste le silence qui se fait entendre et se laisse comprendre .
    ______

    Infime et grandiose
    Une pensée qui s’envole
    Un « cado » d’amour
    ______

    Carpe diem (Mets à profit le jour présent ) Horace
    Bonne nuit et merci pour tant de jolis mots qui nous parviennent sous cette note dont l’image suscite le rêve et le haïku d’Ossiane : un grand présent fait de « bonheur minuscules » à prendre lorsque l’on sait , comme nous le disait Léo Ferré, que le bonheur c’est du chagrin qui se repose.

  28. le petit bonheur

    « J’ai pris le p’tit bonheur
    L’ai mis sous mes haillons
    J’ai dit:  » Faut pas qu’il meure
    Viens-t’en dans ma maison  »
    Alors le p’tit bonheur
    A fait sa guérison
    Sur le bord de mon cœur
    Y avait une chanson »

    Félix Leclerc

    Bonne journée à tous

  29. c’est joli, Monique, et Jo.S, merci pour vos mots,

    Un tit bonheur
    Tout de son contre
    L’oreille s’envole
    Un oeil dérobe
    La gorge se délecte
    Une main son chaud
    Son petit nez danse
    Ses petits riens
    Qui font tant de bien

  30. Je me penche et je cueille
    chaque jour ainsi je recueille
    mon comptant et mon content
    bien sur j’ergote un peu (pas à propos du blé)
    et il y a peut être des choses à rectifier
    mais mon faucillon et moi
    nous nous donnons de grands émois
    à herborisé ainsi comme des sauvages
    entre champs et sous bois
    il suffit d’être l’oeil aux agauets
    et même averti de peu de choses
    si tous les matins on ne ramasse des roses
    au moins dans cet herbier sans s’appeler Marcel
    peut on jour après jour faire un tour de création
    qui nous fait comme une petite récréation
    et ce n’est pas la tête vide mais amplie de senteurs
    que nous voyons les richesses infimes
    se multiplier à l’infini, des incréments sublimes
    et des douces sensations d’avancer au fond
    pas que la systématique nous soit familière
    mais j’aime à errer même sans familistère
    et m’accommode fort bien de ne pas côtoyer
    les grands de ce monde qui a part festoyer
    ont rarement un regard autre que condescendant
    sur le monde ici bas , le notre à tous pourtant
    qu’on ne peut ignorer à dessein trop longtemps

  31. Parfum de femme

    Ah je ris de me voir si belle en ce miroir
    Je souris je grimace je pleure je me maquille
    J’épile mes sourcils je farde mes paupières
    j’allonge mon regard je mets du rouge à lèvres
    J’arrive avec mes doigts à faire que mes yeux brillent
    Dans ces longs face à face les minutes sont brèves
    Je m’observe dans la glace et par moment je rêve

    Par instants j’ai cru voir se refléter dans l’eau
    Un visage oublié qui nageait tel un cygne
    et me dévisageait et troublait le plan d’ eau
    Où je me contemplais, et qui me faisait signe

    Une toute jeune fille qui me faisait écho
    Son visage devant moi me donnait la réplique
    Nous étions ressemblantes toutes pareilles ex Aequo
    Elle venait pour me voir afin que je m’explique

    Je me suis détourné de ce visage sœur
    De ce double étranger sorti de ma mémoire
    Car je connais le sort de ces prédécesseurs
    Qui se sont trop penchés sur l’eau comme un miroir

    Peut être n’était t’elle au fond qu’une illusion
    Une image confuse entourée d’un halo
    Comme on voit des palmiers entourant un point d’eau
    Naître dans le désert sur le sable en fusion

    C’est ainsi bien souvent que l’histoire commence
    Un visage apparaît qui prend votre apparence
    L’histoire suit son chemin fait de points de virgules
    Suit la vie romancée d’un esprit qui spécule

    Ce visage me hante je n’en dors plus des nuits
    S’il est vrai que toute vie se transforme en désert
    Que l’homme face à la mort prisonnier de la chair
    fabrique des mirages pour combattre l’ennui

    Cette femme qui resurgit a vécu dans mon ombre
    Les âmes ne migrent pas nulle métempsychose
    Tout être est le produit de ses métamorphoses
    Certains aspects demeurent tandis que d’autres sombrent

    Il faut que le grain meurt pour qu’apparaisse le fruit
    Le monde autour de moi m’a fait ce que je suis
    Dois-je pour de retrouver ce reflet qui me suit
    Me retirer du monde et m’isoler du bruit

    Mon cœur n’a pas ce fiel qui ronge le métal
    Je ne suis qu’une femme qui ne dit non ni oui
    Je suis comme la fleur qui perd ses pétales
    Et livre son parfum de rose épanouie

    Alain

  32. Longtemps infirme de peur d’infirmer l’adage
    longtemps infime au point d’être insignifiant
    longtemps de trop à me voir l’éloignement signifié

    Vivement l’étincelle et la parcelle de vie a grossi
    car on peut partir d’un noyau dur sans Ballamou
    et puis faire grossir sa pelote sans être basque
    et ne pas craindre tout au point de porter un casque

    Etroitement, chichement, ce petit chose se déploie
    non pas qu’il prenne ses aises mais un peu de confiance
    et pas à pas lentement, étape après étape il se construit
    des carapaces pas pour la caravane qui passe mais pour les coups

    et puis le miséreux, le petit chose trouve à être plus fier
    il avance et comprend, il observe et apprend
    les codes de certains mondes et puis ces rondes
    dont on ne fera jamais partie

    et chaque pas est une victoire, oh pas vers la gloire
    mais pour réhabiliter l’honneur bafoué des gueux
    alors s’il se sent preux et devient plus valeureux
    ce n’est pas avec une estime aigue de soi

    car il sait bien au fond de lui même d’où il vient
    et à quelle valeurs de travall et d’effort
    pas dessous tout il tient dans son quotidien

    alors il soigne son être sans être un grand chêne
    et si encore trop souvent il a encore de la peine
    ce n’est pas trop grave puisque lui a poussé l’huis
    celui d’un autre monde qui lui reste certes étranger

    il avance encore à pas comptés et n’a de cesse de différer
    l’examen de sa conscience meurtrie lui qui éviscéré
    sent son pouls partir, sa conscience l’abandonner
    mais tiendra jusqu’au bout tant il s’agit de revanche

  33. S’asseoir tout devant
    Et se laisser aller
    A l’eau clapote
    Et déjà le songe
    Fume la cheminée
    Des enfants jouent
    Un petit potager
    Un chat se dore
    Une odeur de râgout
    Des rires et des joies
    Un chevalet la toile
    Des huiles essentielles
    Que se vivre son simple

  34. l’infime n’est pas un infini ni un indéfini
    il n’est pas seulement ça en tout cas
    il est un incrément sacrément signifiant
    car avec lui même de discrète manière
    on ne pénètre jamais entièrement la matière

  35. J’aime tes bonheurs minuscules. Mille mercis Ossiane pour la pub que tu m’as faite dans les commentaires de l’image précédente. Ca me touche infiniment, surtout venant de ta part.

  36. Difficile de définir l’infime, imperceptible en effet et de plus fluctuant , j’aime en tous les cas cette approche que tu en fais Thierry et j’aime assez l’idée assez humble que l’homme concède à ne pas pouvoir tout expliquer, admettre cela permet d’avancer sur le chemin de la connaissance, cela paraît paradoxal mais pas tant que ça.

  37. Merci Monique, la modestie peut ne pas apparaître toujours comme une qualité première chez moi.

    Pourtant comme chercheur je dois dire que j’ai beaucoup cherché et questionné et trouvé peu de réponses, m’ayant satisfait du moins.

    La maîeutique est nécessaire mais bien appréhender, notamment les petites choses mais ne suffit pas à comprendre même les grandes, d’abord il y a des facteurs d’échelle, et ensuite il y a des discontinuités dans la pensée et dans les phénomènes.

    Et puis le chaos est là et le diable qui est…dans les détails, t’écrivant du château du diable je ne voudrai pas te créer une peur bleue étant par trop éloigné encore de chez gilles de Rais.

    Les petites choses que l’on soit bouddhiste ou pas doivent revêtir une certaine importance sans nous empêcher d’avancer mais le petit Poucet sans ses cailloux qu’aurait il fait et Ariane sans son mince fil.

    Ainsi des choses en apparence anodines prennent une importance singulière
    et voient démultipliées leurs effets, que ne pourrions nous dire des nano matériaux et de la division ni cellulaire ni taylorienne qui fait de ces matériaux des centres et des vecteurs dont le niveau d’action peut être adapté à beaucoup de phénomènes se situant à leur échelle.

    L’infime n’est en rien secondaire, infimes les microbes, les acides aminés, les hématies, non dans notre machinerie rien n’est infime et dans ces systèmes complexes la moindre défaillance ou le moindre dysfonctionnement peut revêtir une portée inestimable .

    Allons soyons sinon raisonnables du moins attentifs et avertis, d’où viennent les propriétés de l’humus sinon des bactéries et des vers qui en silence travaillent pour nous et le règne du vivant pendant que nous glosons à loisir fier de nos petits cerveaux, employés à combien de leur possibilité déjà ?

  38. Je viens de te lire Thierry et je suis complètement dans ton sillage et ce commentaire a pour moi des résonances toutes particulières dans ce § :

    « L’infime n’est en rien secondaire, infimes les microbes, les acides aminés, les hématies, non dans notre machinerie rien n’est infime et dans ces systèmes complexes la moindre défaillance ou le moindre dysfonctionnement peut revêtir une portée inestimable . »

    Et comme nous tairons le pourcentage utilisé de nos cerveaux-;) mais qu’il faut faire confiance malgré tout aux « professionnels » de la médecine par exemple, qui peut dire que nous n’avons pas parfois une « peur bleue » en ce qui concerne justement le fonctionnement de notre pauvre petite machine humaine toute merveilleuse qu’elle soit et je sais malheureusement actuellement de quoi je parle.

    C’est pourquoi rêver de temps en temps permet de se déconnecter un instant des ondes négatives que peuvent provoquer la réflexion.
    ____

    Lorsque les circonstances le permettent, la promenade matinale si petite soit-elle, est chaque jour une découverte, qu’importe le temps, qu’importe le ciel, elle est ouverture sur un petit bonheur qui se délecte.
    ____

    Parce que c’est beau tout simplement
    Une grande paix intérieure m’envahit
    Une sensation de bien-être s’installe
    Sans aucune autre préoccupation
    Que de vivre le moment présent
    Cela ressemble à du bonheur je crois
    Parce que je détourne mon regard
    Du côté où le soleil embellit le paysage
    Le temps de goûter aux joies simples
    Une barque sur une eau tranquille
    Quelques nuages en suspension
    Une maisonnette qui se mire dans l’eau
    Juste pour se faire aimer doublement
    Des petits riens qui ont la force d’un tout
    Le temps d’être là à contempler dans le silence
    Se laisser envelopper dans le voile de l’insouciance
    Quelques instants seulement pour en saisir l’essence
    Et voler à la vie trop méchante ce qu’il lui reste de joie.

    ____

    « Il m’a fallu toute une vie pour comprendre que le bonheur se trouve dans les petites choses et non dans les paroxysmes de l’extase »
    Anaïs Nin

  39. je lis avec attention vos mots, Thierry et Monique, et j’apprécie votre dialogue,

    Le mondre détail a tellement d’importance
    Il peut câler le moteur de la vie déjà grippé peut être
    La vie dans son infime dans son tout petit instant
    Peut basculer un état d’âme et le sortir du désespoir
    S’évader, se sortir la tête, la laisser aller à se décapsuler
    Devant des *tant des *rien des *trucs qui saisisissent l’âme
    La chuchotent de douces mélodies
    Lui font du bien la pansent sans la penser
    L’extrait du tout vilain de vie
    Un doux coulis rentre dedans prend ses aises
    Le petit être revit se sent bien dépasse le désespoir

    Se promener en ouvertures croiser des regards
    Happer le ciel sa nage douce danser avec une fleur
    Se pencher sur l’insecte le regarder se vivre
    La vie autour alentour qui vit tout simplement
    C’est un bel sens de vie à tenter s’accrocher tout jour

    et j’aime cette idée de sortie matinale, Monique, le Printemps, l’Hiver en toute saison, faire ses quelques pas, peu après le lever, voir le jour se pointer, se sentir en solution d’être en éveil de la vie avec la vie, l’élan revient souvent, il faut se laisser faire,
    et puis,
    il y a si souvent une solution aussi petite soit elle, aussi bien cachée au premier regard, il faut laisser le temps, lui donner la main, en complices, faire confiance encore en la vie, c’est elle qui fait vivre, c’est elle qui nous fait relever de grandes douleurs,
    et puis,
    rêver, se laisser aller à de merveilleux rêves, des fous, des petits, des tranquilles, des plein de vie, le songe dépose au fond de soi des petits espoirs qui donnent de la sève apaisante bien bonne à vivre.

    Tendre journée à chacun.

  40. Elle se mire dans l’eau
    Vois là son passe temps
    Son gagne croûte pain
    Elle laisse faire le ciel
    Qui reflête son tableau
    Par le coulis des ondes

  41. D’infinis paysages

    L’homme croit que l’infini se trouve sur les cimes
    Mais c’est dans le dialogue avec son être intime
    Qu’il sent au fond de lui cette douleur infime
    Qui donne à son regard le sens du sublime

    Alain

  42. Infirme celui qui croit tout savoir
    infime bout de la vie
    une note, une crotte, une grotte
    infime au point de s’oublier
    mais la conscience de soi
    ne donne guère d’autre droit
    que de considérer sans sidérer
    que l’on est non pas seul au monde
    mais un parmi tant d’autres
    et qu’il ne faut pas demander à la vie
    plus que sa part au risque et détriment des autres
    de quel droit s’instituer donneur d’ordre
    et sous quelle autorité conditionner
    pas seulement en paquets
    nous sommes uniques certes
    cela se limite là
    les autres aussi et
    la seule chose qui vaille ici bas
    c’est total respect
    sans esbroufes et sans larmes
    la bouffe Malthus l’a dit
    ça s’use plus vite que ça se produit
    alors le moi étrange qui m’intime
    de gaspiller , de grappiller et de jeter
    il faut le rejeter
    la croissance n’est pas la réponse
    mais le problème
    à quoi sert un monde qui détruit
    plus qu’il ne construit
    à quoi sert un monde qui ne sert que les riches
    pendant que trop se contentent de survivre
    même pas de vie chiche ou de pois chiches
    avec la culpabilité de ne pas être nés au bon endroit
    combien de fois me suis je dit
    « putain de veinard » né en occident
    mais pas peinard
    même à coup de pinard
    je veux changer la donne
    celle des hinterlands
    et rééquilibrer le nord et le sud
    avant la bascule des pôles magnétiques
    qui mettre tout le monde d’accord

  43. Merci Thierry, Monique, Annick, Aspe, ALain pour vos mots déposés et qui ce matin apportent, réconfort à leur lecture.
    Un matin qui s’annonce, riche de promesses.
    Bonne journée à tous

  44. Rien n’est infirme
    c’ ‘est du relativisme frelaté
    on a beau essayer de relater
    des histoires à toutes les échelles
    de temps comme d’espace
    elles n’ont pas moins d’importance
    et si parfois elles nous tancent et nous relancent
    c’est que leur morale intime infirme de fausses convictions
    il faut mettre à bas tant de préjugés et d’inhibition
    il faut renouveler tellement de cadres de pensée
    les bien pensants sont qui qui dans les firmes
    jouent à la roulette russe la vie des gens infimes
    infime oh non, et si le film de nos vies devait repasser
    que ne dirions nous alors du sublime qui nous à traversé
    et de pas nonchalant pour aller dans le temps
    d’une infime à une une autre infime partie de notre vie
    mais avec ou sans continuité
    ne donnons pas dans l’ingénuité
    l’infime est tout car ç’est à partir de lui qu’on construit

  45. Debout les gueux et les croquants, ceux qui n’en croquent jamais
    et triment comme des bêtes dans un monde fou et insipide ou plus rien n’est limpide ni transparent et ou la vanité et la bêtise seuls atteignent des sommets
    et pendant ce temps là on voudrait encore couler des jours heureux dans des vallées paisibles mais il faut constater les attaques de toute part sur non seulement des acquis et un niveau ou mode de vie, un monde nouveau arrive qui nous inocule non le poison de la duplicité et de la complicité bienveillante avec les forces d’argent , debout les gars de la terre et des ateliers, des bureaux aussi où les ingénieurs sont les nouveaux OS , finie la joie et la fierté d’être ensemble et de lutter, où est passé 36 et son espoir prodigieux du progrès, du CNR et de ses valeurs héritées des durs combats contre l’occupant qui sous sa botte nous a martyrisé en même temps que favorisé des plus fortunés passés au travers du filet.
    Debout ensemble dès demain pour une grève générale contre les extrémistes de tous bords, le droit bafoué et les procès retardés, la justice et la santé à deux vitesses, la mise en coupe réglée du monde avec ses ghettos comme à varsovie.

  46. Il fallait bien sur lire rien n’est infime
    mais je suis infirme en ce moment
    sauf que les mots n’infirment
    pas la perception de la réalité

    désolé d’être le rabat joie de service (public)
    les autruches sont bonnes à manger en ce moment
    mais ça ne fait pas avancer les problèmes
    devant nous et dont les peuples doivent
    souverainement se saisir après des débats démocratiques
    qu’ils organiseront eux mêmes
    la démocratie de représentation (avec ors et costumes, protocoles et le reste)
    est largement disqualifié sauf à redorer le blason du parlement

    esprit de 1789 souffles tu, es tu là ?
    Soboul lèves toi et Furet aussi !
    que nous prépare ce printemps
    MARS est il guerrier
    et sont ce avec des mots qu’il faut combattre atonie et anomie ?

    ce matin le vent est froid et mauvais, Brrrrr, il faut se couvrir

  47. Bonjour à la Compagnie !
    J’espère que vous allez tous bien !

    Je vous propose aujourd’hui,
    Un « INFIME » petit poème…
    Juste 6 mots !

    Petit,
    Pas long
    Vite lu :

    Infinie
    Nature
    Fusion
    Intérieure
    Maisonnette
    Emouvante…

    Biseeeeeeeeeeeeees de Christineeeeeee

  48. Je ne suis qu’une infime poussière de l’univers… infime ombre… infime lumière des temps éphémères…conscient de cela…l’ennui me guette….le silence me fait peur….et j’écris mes humeurs…et je lutte à me faire peur…et je me tais sonore… ma richesse intérieure…je ne suis qu’un infime chercheur d’amour…je ne suis qu’un infime chercheur….de vie.

  49. Un bouquet de violettes

    Elles forment un bouquet simple de modeste apparence
    Comme des femmes qui vous regardent sous leur voilette
    Et comme les mots que le poète noue en silence
    elles distillent un léger parfum d’eau de toilette.

    Alain

  50. Les forsythias

    Ses pétales de fleurs qui partent en tous les sens
    Qui sortent au printemps dans le vent frémissant
    Ont la couleur de l’or qui parle aux passants
    De l’or qui donne la fièvre depuis la nuit des temps
    Non pas de l’or en barre de l’or évanescent
    de l’or qui tombe du ciel et qui réchauffe le sang

    Alain

  51. La lune de la nuit qui suit la pleine lune

    Poète infime lanceur d’or de jade
    Tu veux au jeu du nuage et de la pluie
    A sa candeur fière abaisser la garde
    Et goûter sa chair couleur pulpe de litchi

    Dessous ses sourcils arqués en demi-lune
    Sentir son odeur de fleur de frangipanier
    Plonger dans ce lac de la mi-automne
    Cueillir sur ses lèvres la fleur du kapokier

    De sa nuque sucrée savourer chaque grain
    Sucer la framboise la nacre de ses seins
    Cueillir les pétales du vallon des pêchers

    Mais le génie des eaux protège sa demeure
    Deux lames de sabre suffisent à t’empêcher
    D’approcher la belle d’éprouver son amour

    Seul le génie des nuages à la lune
    De la nuit qui suit la pleine lune sait lier
    Le bambou aux branches de l’abricotier

  52. Au début était l’infime
    il n’avait pas noué entre lui l’intime
    la répulsion dominait qui éloignait
    puis ça c’est inversé et l’attraction
    les a agglutiné ces particules primordiales
    ça leur réchauffait le coeur comme un cordial
    il fallait bien que ça grossisse et démesurement
    mais la mesure à l’unissson autant de quanta
    qui se regroupaient en tas ça ne le fait pas
    et puis il y eut des explosions et des implosions
    et là encore ça redispersa et la matière divisée
    n’en faisait plus qu’une parcellée, parsemée

  53. Les noces du jour et de la nuit

    Au bord d’un grand bassin où jasent les jets d’eaux
    Sous le dais bleu d’azur d’un palais oriental
    Aux murs de marbre blanc semés de pierreries
    Dans un jardin de roses c’est là qu’elle a fleuri

    cette fleur de feu qui réchauffe la terre
    elle répand sa clarté quand elle monte au ciel
    sa naissance est fêtée comme un couronnement
    La foule qui afflue lui lance des pétales

    Alain

  54. Un grain de sable
    un grain de riz
    une poussière
    voilà qui peut
    tout changer
    tout charger
    tout bouger
    car la plus infime partie
    est aussi
    maillon
    chaînon
    trublion
    qui ne s’en saisit
    reste alors l’oeil vague
    et lentement divague
    qui ne s’en préoccupe
    de petit rien dans le grand tout
    partira dans le trou
    sans avoir compris grand chose
    il y a des petits choses
    de petits riens
    de petits riens bordés de jaune
    et parfois rien c’est tout
    pas comme l’étoupe de la méche
    mais comme l’étincelle primordiale

  55. Poussières en lumière

    Grains infimes qui brillent
    dans un rayon de soleil
    hésitent puis pétillent,
    langueur d’un réveil.

    Petites étoiles timides
    dansent une sarabande.

    Beauté éphémères
    d’un matin d’hiver.

    Bonne journée à tous

  56. Je l’ai trouvé sympa ce poème de Grosy et le premier vers de Thierry nous y conduit :

    Grosy : poème « Un infime grain de sable »
    Publié le 15 août 2010 par Illusionperdu

    « Un infime grain de sable
    Dans l’immensité de l’univers
    Un simple petit grain de sable
    Une infime petite poussière
    Qui est, ma fois, bien incapable

    Dans les profondeurs des océans
    Un autre petit grain de sable
    Un infime petit point blanc
    Qui est, des autres, fort semblable

    Mais, la différence entre univers et océans
    C’est la place de ce grain de sable
    D’un côté seul et transparent
    De l’autre, assit à la même table

    D’un côté, perdu et bouleversé
    Grain de sable qui ne cesse de tomber
    De l’autre, entouré et solide
    Grain de sable qui, de bonheur, est avide

    Comme ces grains de sable
    Tout le monde peut choisir sa place
    Choisir d’être seul et instable
    Ou d’être aider et faire face. »

  57. Moi, L’infime

    J’ai rencontré l’Infime
    Un tremblement de terre
    Qui fout la vie en l’air.

    Il faut bien vivre après.

    Il faut se battre
    Contre l’infime
    Contre l’insaisissable,
    Contre le néant.

    Croire à d’autres rimes,
    Ne pas voir les pages tout en blanc.
    L’infime est gluant, il vous colle au train
    Comme les étoiles au firmament
    La lumière en moins.

    De blanc, de noir,
    De noir, de blanc,
    L’infime est dérisoire
    Et peut tout pourtant.

    On sait qu’un sourire peut transporter la joie
    Parfois on ne voit pas le sourire de l’autre.
    L’infime c’est être encore capable,
    Quand on porte le deuil
    De savoir que le sourire existe et qu’il reviendra.

    J’ai rencontré l’infime,
    Une poussière dans l’œil
    Jetant un voile sur le regard porté au monde
    J’ai saisis l’infime
    Et j’ai fais face.

  58. Fleurs

    une petite fleur
    qui danse sur sa tige
    qui donne le vertige
    qui charme par son odeur
    qui charme par ses couleurs
    qui parle avec douceur
    avec les mots du cœur

    Qu’est ce qu’un bouquet de fleurs ?

    c’est un bouquet de notes
    que joue une main experte
    qui partent dans les nues
    et dont on perd la trace
    Des rires d’ingénues
    qui rient la bouche ouverte
    montrent leurs blanches quenottes
    et saluent avec grâce

    Alain

  59. Fleur

    La fleur que le vent sème porte des étamines
    et ses jolis pétales sont taillés dans la soie
    La fleur que je t’envoie est sortie de la mine
    Et chacun de ses vers est fait de tendre soi

    Alain

  60. Qu’elle est belle cette maisonnette aux volets bleus…
    St Cado, là où je ne manque jamais d’aller à chaque saison, tous les ans !
    Tu as donc découvert la rivière d’Etel Ossiane ! Un endroit incontournable du morbihan, une lumière toujours exceptionnelle !

  61. Peut-être que nos « bonheurs minuscules » ont ce soir encore plus d’importance, il faut les goûter tant qu’il en est encore temps, qui peut dire de quoi demain sera fait ?
    _____

    Là-bas au Japon
    Il s’agit de notre terre
    Elle tremble, ils meurent
    _____

    La vie encore une fois nous apparaît bien fragile sur notre terre, à la merci de la maladie ou des séismes, l’échelle des valeurs se trouve en déséquilibre et bien des questions se posent , notamment sur la Vie, notre vie et l’importance qu’elle peut avoir, petite fourmi qui trottine et que le hasard peut précipiter dans l’enfer.

  62. La tite maison se marre
    Elle a tellement compris
    Que la vie c’est dans l’infime
    Juste en saveurs de vie
    Pourtant si peu l’écoute
    Ils courent ne la voient pas
    Elle n’est pas assez neuve
    Bien trop petite aussi
    Alors elle elle se mire
    Dans son horizon d’elle

  63. Que dire
    submergé par l’horreur
    que ça n’égalera pas Banda Aceh
    que le big one en baie de Tokyo reste à venir
    et que ce ne sont que les prémices
    oh pas de la fin du monde, et de l’apocalypse
    mais que ce peuple de la mer
    malgré tous ses préparatifs
    et qui à se défendre n’est pas rétif
    au point qu’il a édifié des structures brise lames
    vient de voir entaillée sa confiance
    après les affres de Kobé

    c’est un choc rude de voir une fois encore la puissance de l’onde
    qui sans façon ni préavis à l’intérieur des terres inonde
    et marque de son empreinte indélébile des milliers de vies à la ronde

    et si les réacteurs s’y mettent et que de la vapeur les rejets mortels
    fânent à toute vitesse les immortelles
    que vaut le Bushido et le théâtre No
    que ce sont des ombres qui se profilent
    et que des amas de décombres
    on n’en finit pas de dénombrer
    une secousse majeure qui révêle à nouveau
    la fragmentation du monde
    les foucades de la terre
    qui sans être mascarade
    après le mardi gras
    a peint de sang les masques
    il va falloir de l’aide et du temps
    pour atténuer les effets monstrueux
    mais la faime tue chaque année des enfants
    quelles vagues se lévent à l’unisson avec l’Unicef

    non on ne peut rien comparer
    et toute analogie serait déplacée
    une horreur reste une horreur
    celle ci est majeure

    cela nous rappelle et pourtant les adeptes de Shinto le savent bien
    que rien ici bas ne nous appartient, nous sommes d’infimes parties
    qui ne pouvons que subir des géants les tremblements

  64. L’intérim

    Par son manque de foi son absence d’estime
    L’homme oublie fréquemment ce que Dieu lui intime
    Laisser libre sur terre il se roule dans ses crimes
    Il commet l’adultère et se pose en victime

    Et ce sot ignorant au demeurant infime
    Affirme que tout s’achète avec quelques centimes
    Et fait appel à Dieu comme à un intérim
    Mais Dieu qui a fait l’homme connaît son être intime

    Alain

  65. Une pincée de sable coule
    En rayon de lumière que
    Le regard escalade
    Emerveillé

    Congrats Ossiane pour les 6 ans du blog !

    —-
    Infimes « pals »
    Poussière invisible
    Sous les pas de Poseidon

  66. désolé du contre pied
    mais tout le monde ne croit pas

    Qui intime quoi et à qui ?
    entre le consentement éclairé
    et l’autodétermination responsable
    qui doit empêcher les exterminations redoutables
    les forces de la nature nous dépassent
    elles sont mécanistes et possèdent des explications rationnelles
    pas besoin de craindre la foudre pour bien se comporter
    il suffit d’avoir une loi morale, une conscience
    c’est l’homme qui a fait dieu tout puissant et impuissant
    quand à son être intime seul chacun peut parler pour lui

  67. « Prétendre expliquer l’existence de l’univers par celle de Dieu, ce n’est bien sûr que déplacer la question, et expliquer ce qu’on ne comprend pas par quelque chose qu’on comprend encore moins » André Comte Sponville

    Le hasard veut que j’ai relevé cette petite phrase hier dans l’Amour la Solitude

    Les tremblements de terre ont leur explication et les tsunami également.

    Pour ce que l’homme ne parviendrait pas à comprendre, chaque recherche de quelque ordre qu’elle soit, nous rapproche petit à petit de la Vérité et quand bien même nous n’atteindrions jamais cette Vérité, je ne parle que pour moi, j’accepte le fait que je ne puisse accéder aux explications qui me dépassent, je fais confiance dans une certaine mesure, aux hommes, en leur intelligence mais en aucun cas ne m’en remettrait à quelque religion que ce soit ou à toute affirmation non vérifiée, à toute influence me privant de ma liberté de penser comme je l’entends avec mes moyens si petits soient-ils.

  68. Tous ces morts vous sont-ils nécessaires?
    Seigneur de la Terre et des Cieux
    Ces haines pourpres à vos banquets
    Viennent-elles nourrir quelque idéal?
    Ces corps qui prient droits ou bancals
    Sous un croissant , près d’un calvaire
    Sont-ils damnés ou bienheureux?

    Mon Dieu que la guerre et la paix
    Arborent leurs bannières en votre Nom
    La vie balisée d’ornières
    Mes pas embourbés dans l’enfer
    Entre poussière et velours.

    Tous ceux que j’aiment partent
    Ils s’en vont peupler vos greniers à thèmes
    Je n’aime le mot que lorsqu’il vit
    En vers et contre ma peau
    Mais lorsqu’il s’aligne,formulaire
    Ou prose,langue de bois, il m’ennuie
    Et je plonge en mes eaux de source
    Je me ressource en poésie
    Souvent quand mon cœur agonise
    Je vous cherche sans parvenir
    A trouver un sens à ma vie.

    Vous, Être Suprême, infini
    Je suis l’Humain indéfini
    L’ordre et le chaos réunis,
    Issu de votre entendement
    Mystique en mes questionnements
    Et ma vérité page blanche.

  69. Lorsque c’est le coeur qui parle
    Il n’est de langue de bois
    Que l’on s’adresse à son dieu
    Ou que l’on s’adresse aux hommes
    Les mots qui vous viennent
    Sont le reflet de la pensée
    Qu’ils harmonisent en poésie
    Qu’ils s’entendent comme un cri
    Pourvu qu’ils soient vrais
    Et se donnent en partage
    Avec sincérité tout simplement

  70. Aussi petit sois je, aussi peu sais je, aussi limité comptais je
    je ne peux ni ne dois totalement me singulariser
    étant entendu que je suis unique et à nul autre pareil
    comme l’a montré la classification colossale des cristaux de glace.

    Il est tout bonnement illusoire et impossible de reproduire et de cloner
    finalement de la matière minérale de manière parfaite car il y aura toujours
    cette infime différence pour dissocier et discriminer deux objets
    deux corpuscules.

    La singularité est la norme à partir d’iune certaine échelle.

    Du moment qu’ils ont une certaine taille, parlant de physique méso scopique.

    Evidemment si on descend à la molécule ou à l’atome, à condition de l’isoler dans son unicité (ce qui n’a guère de sens physique) , s’entend.

    Mais la réalité physique de ces entités qui sont si minuscules, au point qu’on utilise avec Dalton et d’autres le nombre d’Avogadro pour essayer d’en représenter une quantité appréhendable de multiples qui soit physiquement manipulable à notre échelle de Gulliver, n’a rien d’évident.

    La mesure de la charge de l’électron par Millikan en 1913 au Caltech – qui lui vaudront le prix Nobel de physique- ont requis des trésors d’ingéniosité avec l’emploi de moyens physiques indirects et des systèmes de mesures d’une grande précision afin d’apporter enfin des décimales convaincantes à des mesures restées jusque là imprécises et sommaires.

    Le poids de la liaison lui même et l’équivalence masse énergie allaient réserver bien des surprises et ouvrir des conjectures, sans reléguer le démon de Maxwell au rang d’unique curiosité.

  71. Un bourgeon

    Faut t’il l’observer avec un microscope ?
    Ou bien comme une étoile à l’aide d’un télescope ?
    Y verra t’on un cœur ? Est il fait d’atomes ?
    Possède t’il une âme ainsi qu’un petit homme ?

    Connaît t’il la douleur peut il verser des larmes ?
    Pour percer sa cuirasse faut t’il user d’une arme ?
    A t’il des sentiments connaît t’il des alarmes ?
    Cherche t’il une amie qui le tienne sous son charme ?

    Pour percer ce mystère qui défie la raison
    Existe t’il une clef une combinaison
    Quelqu’un sur cette terre possède t’il un sésame ?

    Faudra t’il à regret le soumettre aux rayons
    Le livrer au bourreau le jeter dans les flammes ?
    Ou bien le faire parler à l’aide d’un crayon ?

    Alain

  72. Ca fait beaucoup de questions !
    par sur que toutes soient justifiées
    mais encore faut il choisir parmi ceux ci
    un bourgeon des beaux quartiers
    un qui a la bougeotte
    et aussi un peu de jugeotte

  73. Désolé pour toi Bourrache, si je pouvais échanger je le ferai
    ici ça se découvre et c’est clément.

  74. Je ne suis pas sûre que l’bon dieu ne pleure pas
    Car ici car sur la terre actuellement
    C’est un déluge de larmes,
    D’aucun vous diront
    Que ce ne sont pas des larmes
    Mais la terre en folie
    Qui fait son remue-ménage
    Alors je dis la vie est cruelle
    Qui noie dans ses larmes
    Tant d’âmes innocentes.

  75. En écrivant ces lignes
    qui parlent de l’enfer,
    Mon regard eut envie
    De se poser un instant
    Sur ce coin de paradis,
    Infime réconfort
    Savoir que quelque part
    Il existe un coin paisible
    Où pouvoir se ressourcer
    « bonheurs minuscules »
    Bien réels, réparateurs.
    Savoir que quelque part
    Des êtres se comprennent
    S’encouragent, avec des mots
    Des pensées, des sourires que l’on devine.

  76. Infimeticuleux
    infimelancolique
    unfimetallique
    infimelangé
    infimetamorphosé
    infimelopée
    infimeconnaissable

    Terremoto et Tsunami
    font de nos frères nippons
    les sacrifiés des premières loges

    ce soir mes pensées vont
    à ce grand peuple archipélique
    divers et étendu, durement frappé
    c’est un traumatisme attendu
    car les fronts de mer exposés sont sur-habités

    le grand tremblement de 1960 au Chili décrit par Haroun Tazieff
    avait provoqué un tsunami coliossal sur le port de Valparaiso
    mais il semble que les paramètres se soient ligués pour amener
    des dévastations majeures, quand à l’implantation des centrales
    nucléaires dans des zones inondables avec des risque de refroidissement
    comme celui qu’avait connu celle du Blayais, elles ne pourront passer pour mineures vu les populations avoisinantes et les conséquences sur le long terme et la décontamination difficile des sites touchés.

  77. Hier, à Vannes…sur une boîte de biscuits…cette presque la même image…en couleurs..la maison…émue…j’ai fort pensé à toi, Ossiane….à vous de chacun…si fort…je vous embrasse….

  78. les marées donnent aux jours
    la valse
    des attentes
    trois algues vertes
    à la fenêtre entre-ouverte
    pluie d’automne
    la barque au fond de l’aber
    et tu tires
    les casiers
    pour oublier
    le large
    vaste
    comme ta mémoire
    rêve
    de rêves et terre
    de mer,
    lointains embruns
    parfums d’horizons

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