65 réflexions sur « Vulnérable »

  1. Rien n’est définitif
    rien n’est immuable
    tout s’érode
    tout s’échappe
    et comme le sable coule
    le temps se déroule
    et dans la pente déboule
    quelle certitudes ne céderont
    aux coups de boutoir
    quelles protections
    ne céderont aux assaut
    par manque de voussoirs
    on ne peut penser atout
    sans abattre ses cartes
    comme un château

    Merci Ossiane
    c’est somptueux
    bises à tous et toutes

  2. Comme c’est joliment photographié et annoté!
    Comme cela résume la fragilité dans TOUT, partout …

    Saison si longue pour les solitaires, entrecoupée par des festivités qui ne correspondent plus à rien; on veut oublier toutes ces personnes qui dérangent par leur grand âge; c’est la société qui les a rendues ainsi, elles ne s’en relèveront pas, même quand la neige aura fondu.

    Meilleurs voeux, continuez à nous faire part de vos émotions avec les photos qui nous touchent. Merci.

    Brigitte.

  3. Seul un dieu pourrait se sentir invulnérable mais comme il n’y a pas de dieux (à ma connaissance), nous sommes tous vulnérables que nous le voulions ou non dès lors que nous sommes en proie à la vie, même la matière si nous lui reconnaissons une existence est elle aussi vulnérable, le monde entier est vulnérable, la terre entière est vulnérable, tout le système solaire est vulnérable , tous les systèmes interplanétaires sont vulnérables, vu comme ça on se sent déjà moins vulnérable mais aussi de moins en moins en sécurité, ni à petite ni à grande échelle, mais bon, nous sommes tous à la même enseigne, il nous reste à s’auto-protéger mutuellement, à protéger notre terre, notre monde, notre planète et ça est-ce que nous savons le faire au point de se sentir un peu moins vulnérable aux assauts de toutes parts-;)là commencent les doutes….
    Cette photo Ossiane parle d’elle-même et ce titre « vulnérable » introduit toute une réflexion dont ton haïku est révélateur.

  4. Les faits malheureusement nous montrent combien nous sommes vulnérables devant les catastrophes naturelles.
    ____

    Barrières inutiles
    Contre une force tangible
    L’impétuosité
    ____

    Que 2011 soit une année épargnée par tous ces cataclysmes, comme nous voudrions que ces voeux puissent avoir un écho, en qui, en quoi faudrait-il croire pour faire cette prière et être entendus ?

  5. dans la dune bleue, jaune et verte
    passe
    la rafale bleue
    grise
    blessure comme une trace
    marque des vents
    aux marées destinées
    le sable passe

  6. Tout est fragile est instable
    jamais indéfiniment pérenne
    un féve, une galette on choisit une reine
    mais il y a des lendemains qui déchantent
    l’immuabilité n’est pas de ce monde
    et si rien ne se perd et rien ne se crée mais que tout se transforme
    il faut constater certains effets délétéres
    la finitude et la capacité à la reconnaître
    demandent le développement de certaines aptitudes
    une pilosophie pour comprendre le grain de sable que nous sommes
    dans cet océan humain où nous baignons
    on nous dit que 80 milliards de nos congénères se sont succèdés
    depuis que l’espèce existe et à entamée son odyssée
    décomptage approximatif et indicatif
    car seul l’ordre de grandeur compte
    alors si bien centrés sur nous même
    qu’allons nous finalement apporter
    à la multiplicité qui soit nouveau et original ?

  7. Je voulais commenter ton dernier propos Monique
    oh pas pour lancer un débat

    Depuis Voltaire et le grand incendie de Lisbonne en 1755
    consécutif à un tremblement de terre et à un ras de marée
    la science moderne a ommencé à comprendre et enregistrer les convulsionsde la Terre qui continue de se refroidir et comme une pomme racornie
    a des comportements qu’on connaît mieux et des lieux franchement
    inhospitaliers; Malthus avait peut être raison qui sans donner une oraison
    prévoyait que nous serions submergés…par la population
    hyper prédateurs et loups pour toutes les autres espèces
    nous sommes en haut de la chaîne alimentaire
    notre seule présence à fait disparaître la méga faune asutrale
    et dans bien des cas le développement des activités liées
    à la civilisation n’a pas que civilisé des populations
    elle a purement et simplement éradiqué
    et cet anthropocène qui se dessine et se profile
    n’a rien de très engageant
    le Monde magazine s’en est fait également
    l’écho très récemment.
    C’est inquiétant face aux attaques envers la bio sphère
    la bio diversité gravement menacée par la modification des biotopes
    et les changements en cours du climat qui seront peut être
    radicaux.
    La sérénité a déserté depuis longtemps certains chaumières
    qui constatent le global, maintenant proche et à la portée de tous
    avec nos moyens modernes d’information et une conscience collective plus élevée des impacts pour ceux dont la finalité de la vie n’est pas le plaisir égoïste
    mais le devenir des générations futures et le legs qui leur sera fait.
    Les primitifs et les grands anciens, les panthéistes et les originaux avaient le respect du milieu et avaient choisi la voie du milieu, raisonnée et pas outrancière pour ne pas déséquilibrer les phénomènes et laisser aux constante des temps des systèmes le soin de maintenir ces grands équilibres.
    face au choc démographique qui se profile, face à la surpopulation et à la concentration trop localisée sur les zones côtières, l’humanité encoure de grands risques, il y aura d’autres Banda Aceh, la nature est capricieuse et réserve son lot de mauvaises surprises.
    Rien n’y fera, il faut l’accepter mais la responsabilité est ailleurs
    et on doit protéger les populations, les flux migratoires avec la montée des flots seront demain importants et il va falloir se préparer à acceuillir ses migrants climatiques.

  8. l’abandon

    quand les attaques pleuvent
    quand les assises flanchent
    quand tout autour s’éffrite

    rechercher le silence et le vide…

  9. Pour que le sable tienne
    il faut un peu d’humidité mais pas trop
    pour que les homme ensemble tiennent
    il faut beaucoup d’humilité
    c’est la seule solution
    pour pouvoir décemment façonner
    et donner des visages à des songes
    et des images 3D avant que la mer
    ou le vent ne les rongent
    sans eau point de lien
    et cette sécheresse
    pour tout bien

  10. Quand le temps balaie tout
    Cela peut faire si peur
    Mais il faut croire encore
    A un devant possible
    Le tant a ses miracles
    Vraiment à s’en souvenir
    Et les vivre rassure
    Pour avancer son pas
    Sans crainte d’une rechûte

    douce après midi pour chacun,
    cette photo peut paraître triste au premier abord,
    c’est pas gai la destruction,
    mais fort vite c’est bon d’y voir du renouveau,
    et parfois comme c’est étonnant de constater,
    que le temps qui a balayé, il a bien fait,

    il est son temps d’un autre temps, *le temps avance et c’est bien
    il faut garder confiance en la vie
    chaque époque sa vie
    chaque jour sa découverte

  11. Le sable s’accumule,
    les dunes se replient
    les barkhanes avancent
    les oyats ne fixent pas tout
    les pins maritimes se dérobent
    les bunkers basculent
    l’organisation Todt avait fait faire des ouvrages
    au rabais et les fondations étaient superficielles
    la mer attaque les littoraux et demain
    les cartes seront différentes
    entre le niveau de la mer
    et l’érosion
    la seule qui reste
    est la dimension fractale
    de cette côte

  12. Les châteaux de sable on ceci de merveilleux
    qu’on peut les bâtir presque aussi vite qu’on les détruit


  13. « Le merveilleux est un un mastic qui nous sert
    à boucher les petites fissures de l’existence »

    San Antonio (Frédéric DARD).

  14. Inlassablement…

    Inlassablement…
    La mer et le vent
    Ont tenté
    De désoler la terre
    Et le temps
    Patient et obstiné
    Défait les murs
    Et les clôtures…

    Inlassablement…
    Les âmes transies
    Tenteront
    De franchir les barrières
    Ou les murs
    Censés les refouler
    Les contenir
    Les écarter…

  15. La vie quand elle peut faire fort mal
    Il faut apprendre à s’en protéger
    De ses vampirs ses parasites
    Qui peuvent nous faire agoniser
    Prendre soin de soi est acte d’amour

    Quand ce monde cruel est à lutter

    Il est vital de rester vivant
    D’avoir cet oeil grand ouvert
    Prêt à serrer les beautés
    Elles réaniment offrent leurs âmes
    Rester en vie est essentiel

    Quand ce monde beau est à goûter

  16. Après la tempête
    Constatation
    Des barrières gisent affolées
    Il faut du calme de la distance
    Sortir son oeil du voir encore
    Pour poser là
    Une autre barrière
    Un peu plus près
    Ou bien plus loin

    Les éléments ont leurs pleins de sens
    Et les ressentir pour les entendre
    Aide souvent pour la trouver
    Cette voie sacrée
    Qui mène *levivre
    Dans ses petits souffles délicats

  17. « Vent…souffle épique mais pas épigraphique ni sérigraphique »

    Venteux, vent heureux qui modèle et déplace, entasse et saccage, ramasse aussi.

    Les vents suivent des régimes particuliers et font maigrir la terre quand ils ne la font pas disparaître dans un fracas qui lessive et nettoie, envole les toits et chasse les hommes.

    Les vents des détroits sont comme les courants, des fêlures et des fissures par lesquels il faut s’introduire.

    Le modelage éolien n’est pas qu’érosif ou érotique, il ne constitue pas uniquement, en les dégageant, ces figures d’anamorphose, en faisant sauter des abysses.

    Ils transportent sur de longues distances, exportent aussi et vivifient, puisque des principes nutritifs peuvent se trouvés dispersés dans l’océan et alimenter une chaîne de la vie qui se prolonge.

    Ils peuvent aussi accumuler et stocker comme dans des greniers en des lieux privilégiés des amas et des monticules qui vont favoriser l’éclosion de l’agriculture et l’installation des hommes, la sédentarisation de telle sorte qu’ils fixent des habitats comme des hommes là où la subsistance n’est pas affaire de subsides mais de travail.

    Eh puis ils définissent à l’âge naissant de la voile ces grandes routes maritimes qu’il est bon de suivre sauf à s’égarer et ne jamais atteindre son but même inavoué.

    Ils échangent et déplacent les populations, les trafics, les lieux de civilisation et imposent des ruptures, des cessations et des commerces triangulaires sous la férule et la jugulaire.

    Ce sont des bâtisseurs qui défrichent et apportent la pluie comme le désert et parfois tournoient pour balayer et livrer au supplice.

  18. La nuit

    La nuit les masques tombent la nuit rend tout égal
    Les barrières s’estompent princes et misérables
    Les puissants et les humbles font face à leurs problèmes
    Nul masque à face blême nul faux nez pas de loup
    Celui qui se trouvait en tous points admirable
    Que chacun observait avec des yeux jaloux
    Comme celle qui s’habituait qu’on la juge adorable
    Devant dieu qui voit tout se sentent vulnérable

    Alain

  19. Les empires érigent
    Des murailles de Chine
    Des murs de l’Atlantique
    Des frontières iniques
    Pour lever la gabelle
    Ce sont des ganivelles
    Sous la dune s’enfouissant
    Par le sablier du temps

  20. Vite un vulnéraire, un antidote, une thériaque !

    Tout n’est pas réparable et la nature blessée
    parfois met bien du temps à agoniser
    on antagonise bien facilement
    sans voir toutes les dynamiques à l’oeuvre
    mais il ne suffit pas de se dresser
    pour être un vrai rempart
    les défenses sont faites
    pour être contournées
    les points de faiblesse
    demandent attention
    et régulier renfort
    le défaut des cuirasses
    le modèle du bouclier et de l’épée
    mais à être sensible
    on en est donc plus vulnérable
    et ce qui nous touche
    ne se met pas en bouche
    uniquement, certes le mots
    font parfois mouche

    me revient en mémoire cet essai
    de jC Carriére sur la faiblesse

  21. Sont vulnérables les enfants, les malades, les vieillards, tous ceux à qui la vie n’a pas sourit d’une façon ou d’une autre qu’ils soient responsables ou non….
    ______

    On ne peut oublier
    Les durs moments de l’existence
    Cette tempête de larmes
    D’un cœur plus sombre
    Qu’un ciel d’orage
    Quand toutes barrières de protection
    Sous les vents ploient et tombent
    Lorsque sans défense et impuissant
    Seul, en proie à la peur
    Le corps tremble, l’âme gémit
    Que la gorge reste sans voix
    La douleur rend vulnérable
    La raison, la force et le courage
    N’ont plus raison de vous
    Il suffirait d’un rien
    Pour que tout bascule
    D’un côté ou de l’autre
    La vie, à ce moment là
    Se joue à presque rien
    Ce presque rien qui peut,
    Puisé dans le gouffre de l’intime,
    Devenir providence et vous sauver
    _____

    Je sais, mon écrit est bien sombre, mais la vie est ainsi faite d’orages, de tempêtes, (de soleil aussi heureusement), mais il y a tous les jours quelque part au monde quelqu’un (quelques uns… beaucoup…) que les circonstances rendent vulnérables au point de basculer dans l’horreur ou de perdre la vie parce que impuissants et sans défenses et ça on ne peut pas ne pas y penser .

  22. ILS SONT JOLIS TES MOTS, Monique,

    alors accepter une main quand on est son vulnérable
    et tendre sa main quand on croise un vulnérable
    c’est un bien joli sens d’Humanité sur terre!

    douce soirée.
    je vous embrasse.

  23. Je parcours rapidement vos écrits. les mots si forts…
    J’espère Ossiane, si vulnérable tu te sens, ta force retrouver.

    Être entièrement soi-même : si on est fragile, ne pas cacher sa fragilité. Alors on réalise que rien ne peut nous arriver, parce que nous n’attendons rien. Quand on vit ainsi, on est toujours accepté par les autres. Le fait de s’assumer pleinement fait que les gens se disent : « Ah oui, moi aussi je puis être ce que je suis ».
    Le vrai mensonge, c’est essayer de passer pour ce qu’on n’est pas.
    (Henri Gougaud, Parole d’Atelier)

  24. J’aime ces deux petites phrases que tu nous donnes Annick, elles sont d’une grande sagesse :

    « alors accepter une main quand on est son vulnérable
    et tendre sa main quand on croise un vulnérable »

    La première n’étant pas toujours facile, cela suppose un minimum d’humilité pour ne pas refuser une main tendue et accepter de reconnaître qu’on peut avoir besoin des autres et ce n’est pas un déshonneur, comme on peut tout autant leur venir en aide, cela demande également un travail sur soi-même, travail que tu as su faire Annick, il suffit de te lire sur ton site.
    Puisque je reviens ici, j’ai oublié de dire à Anne Marie, j’ai aimé ses mots de OOh31 ainsi que les réflexions très justes de Thierry.
    Bonne nuit à tous, Ossiane et son équipage-;)

  25. j’aime bien tes mots partagés, Nath, c’est bon de clamer sa fragilité, c’est d’ailleurs parfois de le crier au monde qui déclenche une force….
    LA FRAGILITE PEUT DONNER UNE TELLE FORCE, ah que oui!

    MERCI POUR TES MOTS, Monique,
    j ai mis longtimeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeee pour accepter de bel élan l’aide de l’autre, ma famille m’avait appris à se débrouiller seul, alors j ai obéi à cette puissance longtemps, mon inconscient étant tant imprégné de ces mots si bêtes,
    bien sûr qu’il faut avancer ENSEMBLE! sonner sa sonnerie quand on est fatigué, dire stop aide moi!
    c’est un honneur que d’être fatigué, c’est qu on a fait et cela mérite des encouragements et des aides!

    OUI, beaucoup de beaux mots sur cette page qui me touche profondément,
    Là en tout Là,

    dans ma grande fragilité,
    et je l aime cette fragilité car elle me fait pleurer et rire aux éclats!

    et tant pis si on se prend des claques de vie, quand on est vulnérable!
    c’est beau d’être vulnérable, assommée par un mot, écroulée par un pleur,
    c’est beau,
    c’est être tout simplement son humble de vie!

    je vous embrasse!

    j’aime beaucoup cette image émouvante de vie!

  26. et puis quand on sait tellement
    que parfois c’est plus fort que soi
    on met tellement de temps à se sortir de soi
    de cette carapace qui ne montre pas,

    cela donne envie d’aider les autres
    dans leurs isolements profonds
    c’est pas qu’ils souffrent pas
    c’est qu’ils n ont pas les mots pour dire
    c’est qu on leur a appris à pas se plaindre à rester fort

    oui, cela donne envie,
    de dire de hurler crier pleurer quand la vie fait trop mal!

  27. Il y en a qui tiennent debout …
    D’autres se sont écroulés.

    La terre tremble.

    Il y en a qui tiennent deux bouts…
    Un bout s’est fragilisé.

    La terre tremble.

    Le fil s’est mis à osciller
    Et d’autres sont encore tombés.

    La terre tremble.

    Certains se sont relevés.
    D’autres se sont rapprochés
    De la force ils ont recouvré.

    Certains les ont quittés
    D’autres sont restés
    Le fil ténu s’est mis à chanter.

    La terre tourne.

  28. L’homme ne fait que bâtir
    La nature finit toujours par se venger
    Tels sont nos maux sur terre.

    Maurice

  29. Le temps

    Le défilé des heures au cours régulier
    Rythme notre existence tic tac familier
    Nul glaive nulle épée pas même un bouclier
    Ne protège du temps qui coule du sablier

    Comme l’eau du réservoir qu’alimente la clepsydre
    Les secondes se suivent par dizaines de milliers
    Toutes une à une comme les perles d’un collier
    Dont les têtes renaissent comme le ferait une Hydre

    Ni le chêne solide debout comme un pilier
    Ni le frêle comme un roseau que le vent fait plier
    Ne résistent longtemps face à l’usure du temps

    Toutes les portes cèdent devant ce Léviathan
    Le coffre le plus sûr l’armure invulnérable
    Se brise comme du verre fait de chaux et de sable

    Alain

  30. Le temps (retouché)

    Le défilé des heures au cours régulier
    Rythme notre existence d’un tic tac familier
    Nul glaive nulle épée pas même un bouclier
    Ne protège du temps qui coule du sablier

    Comme l’eau du réservoir alimente la clepsydre
    Les secondes se suivent par dizaines de milliers
    Toutes une à une comme les perles d’un collier
    Dont les têtes renaissent comme le ferait une Hydre

    Ni le chêne solide debout comme un pilier
    Ni le frêle roseau que le vent fait plier
    Ne résistent longtemps face à l’usure du temps

    Toutes les portes cèdent devant ce Léviathan
    Le coffre le plus sûr l’armure invulnérable
    Se brise comme du verre fait de chaux et de sable

    Alain

  31. OUI, Alain,

    c’est l’usure du temps, qu’il faut craindre le plus, et,

    c’est dans cette usure bien légitime,
    qu il est souhaitable de faire de grands efforts,
    tenter les derniers épuisements, pour pas rester dans un désespoir profond,
    et s’en sortir,
    et accueillir encore la vie moins lourde!

  32. Pour faire écho à Alain, je vous livre à mon tour ma version du Temps…

    Le Temps

    Le Temps s’est promené au gré de ces jardins
    Recueillant les secrets qui éclairent nos rimes
    Pour créer des bouquets au parfum de son mime
    Qui se fane d’orner un sourire anodin.

    Son passage a cloué le silence à nos mains,
    Autrefois farfadets folâtrant dans les cimes,
    Aujourd’hui que regrets dans le bois de l’abîme,
    Crucifiés à flouer les espoirs de demain.

    Il vient nous murmurer du sanglot de ses chaînes
    Les remords au gibet, nos intimes fredaines.
    Le cœur est un galet au joug de son bâillon.

    Le nombre disparaît sous la traîne insolente
    De ce Diable horloger, libertin carillon,
    Minutant ses sujets à sa sanction violente.

  33. Oh, où êtes-vous, où êtes-vous
    Maintenant que je pourrais vous aimer
    Où êtes-vous, où êtes-vous,
    Maintenant que j’ai besoin de vous

  34. De bien belles paroles, ….la terre tourne comme dit Nath, n’en finit pas de tourner et le temps s’écoule et la vie continue au gré du temps comme le dit Arletteart vulnérable ou non, ce temps chanté par Alain, Annick et « Les Larmes du Phoenix » cette réalité incontournable qui conditionne notre vie sur terre ; ce temps, seule chose que l’homme possède , avec des notions si différentes selon chacun qu’il soit jeune ou vieux, malade ou bien portant mais à qui il appartient de faire bon usage tout vulnérable qu’il est aux éléments qui en modifient sa perception.
    ___

    Les éléments se déchaînent
    Brouhaha et tintamarre ! Infernal !
    Sur la roche toute noire
    Les petites fleurs mauves
    Qu’une vague arrache,
    Un oiseau qui se pose,
    Se cramponne, attend.
    Et dans le ciel sombre
    Des nuages s’accumulent,
    Le vulnérable partout…
    C’était hier, c’est aujourd’hui.
    Sur la plage de sable
    Les vestiges du désastre,
    Désolation partielle,
    Il faudra reconstruire,
    Inlassablement et sans fin
    Jusqu’à la nuit des temps ;
    Vulnérable mais jamais vaincu,
    Va et vient continuel
    Des intempéries de la vie ;
    Le cœur a mal mais se soigne.
    ____

  35. La longueur de l’hiver renforce mes certitudes,
    La froidure des jours panse mes blessures.
    La longueur des nuits apaise mes inquiétudes,
    La lenteur de l’oubli batit les cycles diurnes.

    les minutes s’ajoutent aux heures,
    la vie revient peu à peu aprés hibernation.
    Les projets construisent le bonheur,
    l’espérance luit et jaillit l’inspiration.

    Pour qu’à nouveau la vie coule
    Sans contraintes, ni pression…

  36. J’étais petite et naïve, perdue sur cette terre
    Non pas apeurée, seulement désorientée
    Seul le soleil réglait mes jours.
    Inconsciente de ma vulnérabilité
    A chaque saint du ciel
    Je confiais mes pas ;

    Ma solitude pour amie,
    Portera le fardeau de mes désillusions.
    Long chemin d’errance
    Qui conduit à la sagesse
    Sans bouclier, sans expérience
    Pour s’affranchir coûte que coûte.

    Il en va ainsi de tout être sans défense
    Vulnérable aux forces mauvaises
    Qui chaque jour doit lutter
    Contre Apophis ce dieu du mal.
    Dans un combat incessant contre
    L’injustice et l’ignorance

  37. Ah! que la pluie, le sable,
    Le vent, le temps, les océans
    S’unissent enfin pour d’un bel ouragan
    Rayer de nos cartes aux traits tirés
    Ces murs qui les défigurent!
    Les continents sont balafrés
    Sur plus de vingt mille kilomètres
    Interdictions dérisoires, illusoires.
    Car si l’humain est poussière,
    Le moindre de ses grains se glisse
    À travers l’infime interstice,
    Risquant la mort, souvent.
    Mais ces ramparts seraient bénins
    Sans les fusils qui les défendent,
    Et sans les barbelés qui prolifèrent
    Dans les esprits et dans les coeurs.

  38. Il est beau le ciel dans son jour naissant
    Quelques trainées de reste de nuit
    Qu’un sillon traverse d’Ouest en est
    L’âme vulnérable à la lumière
    Sent en son matin naître sa joie
    Pour accueillir cette journée
    Dans un désir de plaisir d’être.

  39. La dune a dressé ses cils
    Tels des remparts contre les rides
    La poussière des ans accumulés
    Y pousse le grain de sa peau

    Les poils s’y étagent
    Lui donnant du caractère
    Un côté mâle ma foi
    Qui n’est pas à dédaigner

    Le viril visage boursoufflé
    Bien que lisse
    Invite à une rencontre
    Pleine du sel de la vie

  40. Aujourd’hui, j’ai trouvé dans ma boite 2 citations :

    Aujourd’hui, tout le monde pose. L’homme propose, la femme dispose, l’industrie expose, le commerce dépose, les sciences composent, et les grands hommes reposent.[ Louis Auguste Commerson ]

    Ce qui fait de vous un individu, ce n’est pas le fait de penser, mais de vivre. C’est pourquoi, au fond, on ne doit tendre qu’à une seule chose : être soi-même.
    (Carl Gustav Jung)

    Alors j’ai écrit cela :
    Parfois, se sentir morose
    Impose le temps d’une pause
    Afin que l’on ose
    Cheminer vers autre-chose

    Close est la fleur
    De notre cœur
    File de soi même

    Nos douleurs interrogent nos peurs
    Les vides mélangent notre intérieur
    Des remous dispersent l’ardeur

    Close est la fleur
    De notre cœur
    File de soi même

    Recherchons le plein d’autres odeurs
    Odes d’heures et d’art d’heures
    Pour une métamorphose pleine d’ardeur

    Eclose est la fleur
    De notre cœur
    Fil de soie m’aime.

    Bonne soirée

  41. c’est joli, Nath,
    et je pense fort aussi qu’on y gagne à être soi même,
    on y gagne de la vie, on y gagne de s’étonner encore,

    être soi même son petit bout de vie
    en confiance en soi même
    en pensant faire pas trop mal
    de toutes façons on n ‘est jamais certain de faire bien
    s’oser ceux que d’autres n’osent pas se meurent
    se vivre ses parts de soi à soi pour soi
    son espace vital sa liberté ses rencontres
    son souffle doux sa palpite tendre
    se bocaliser de bels envols
    miel sur la langue le goût du vent
    la bise tendre la main son ose

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