Haïkus et calligrammes, rêverie sur le monde… le voyage imaginaire d'Ossiane
Vulnérable
barrières et frontières
les certitudes fragiles
effondrement
65 réflexions sur « Vulnérable »
Rien n’est définitif
rien n’est immuable
tout s’érode
tout s’échappe
et comme le sable coule
le temps se déroule
et dans la pente déboule
quelle certitudes ne céderont
aux coups de boutoir
quelles protections
ne céderont aux assaut
par manque de voussoirs
on ne peut penser atout
sans abattre ses cartes
comme un château
Merci Ossiane
c’est somptueux
bises à tous et toutes
mouvement
force insidieuse,
ne pouvons
arrêter cette lente fuite,
Comme c’est joliment photographié et annoté!
Comme cela résume la fragilité dans TOUT, partout …
Saison si longue pour les solitaires, entrecoupée par des festivités qui ne correspondent plus à rien; on veut oublier toutes ces personnes qui dérangent par leur grand âge; c’est la société qui les a rendues ainsi, elles ne s’en relèveront pas, même quand la neige aura fondu.
Meilleurs voeux, continuez à nous faire part de vos émotions avec les photos qui nous touchent. Merci.
Brigitte.
Seul un dieu pourrait se sentir invulnérable mais comme il n’y a pas de dieux (à ma connaissance), nous sommes tous vulnérables que nous le voulions ou non dès lors que nous sommes en proie à la vie, même la matière si nous lui reconnaissons une existence est elle aussi vulnérable, le monde entier est vulnérable, la terre entière est vulnérable, tout le système solaire est vulnérable , tous les systèmes interplanétaires sont vulnérables, vu comme ça on se sent déjà moins vulnérable mais aussi de moins en moins en sécurité, ni à petite ni à grande échelle, mais bon, nous sommes tous à la même enseigne, il nous reste à s’auto-protéger mutuellement, à protéger notre terre, notre monde, notre planète et ça est-ce que nous savons le faire au point de se sentir un peu moins vulnérable aux assauts de toutes parts-;)là commencent les doutes….
Cette photo Ossiane parle d’elle-même et ce titre « vulnérable » introduit toute une réflexion dont ton haïku est révélateur.
Il y avait cette neige
abritant du vent
la mer
Il y avait cette neige
où hésitent les vagues
Eléments fragiles
Sentiers de l’incertitude
La plage blanche
Les faits malheureusement nous montrent combien nous sommes vulnérables devant les catastrophes naturelles.
____
Barrières inutiles
Contre une force tangible
L’impétuosité
____
Que 2011 soit une année épargnée par tous ces cataclysmes, comme nous voudrions que ces voeux puissent avoir un écho, en qui, en quoi faudrait-il croire pour faire cette prière et être entendus ?
dans la dune bleue, jaune et verte
passe
la rafale bleue
grise
blessure comme une trace
marque des vents
aux marées destinées
le sable passe
Tout est fragile est instable
jamais indéfiniment pérenne
un féve, une galette on choisit une reine
mais il y a des lendemains qui déchantent
l’immuabilité n’est pas de ce monde
et si rien ne se perd et rien ne se crée mais que tout se transforme
il faut constater certains effets délétéres
la finitude et la capacité à la reconnaître
demandent le développement de certaines aptitudes
une pilosophie pour comprendre le grain de sable que nous sommes
dans cet océan humain où nous baignons
on nous dit que 80 milliards de nos congénères se sont succèdés
depuis que l’espèce existe et à entamée son odyssée
décomptage approximatif et indicatif
car seul l’ordre de grandeur compte
alors si bien centrés sur nous même
qu’allons nous finalement apporter
à la multiplicité qui soit nouveau et original ?
Je voulais commenter ton dernier propos Monique
oh pas pour lancer un débat
Depuis Voltaire et le grand incendie de Lisbonne en 1755
consécutif à un tremblement de terre et à un ras de marée
la science moderne a ommencé à comprendre et enregistrer les convulsionsde la Terre qui continue de se refroidir et comme une pomme racornie
a des comportements qu’on connaît mieux et des lieux franchement
inhospitaliers; Malthus avait peut être raison qui sans donner une oraison
prévoyait que nous serions submergés…par la population
hyper prédateurs et loups pour toutes les autres espèces
nous sommes en haut de la chaîne alimentaire
notre seule présence à fait disparaître la méga faune asutrale
et dans bien des cas le développement des activités liées
à la civilisation n’a pas que civilisé des populations
elle a purement et simplement éradiqué
et cet anthropocène qui se dessine et se profile
n’a rien de très engageant
le Monde magazine s’en est fait également
l’écho très récemment.
C’est inquiétant face aux attaques envers la bio sphère
la bio diversité gravement menacée par la modification des biotopes
et les changements en cours du climat qui seront peut être
radicaux.
La sérénité a déserté depuis longtemps certains chaumières
qui constatent le global, maintenant proche et à la portée de tous
avec nos moyens modernes d’information et une conscience collective plus élevée des impacts pour ceux dont la finalité de la vie n’est pas le plaisir égoïste
mais le devenir des générations futures et le legs qui leur sera fait.
Les primitifs et les grands anciens, les panthéistes et les originaux avaient le respect du milieu et avaient choisi la voie du milieu, raisonnée et pas outrancière pour ne pas déséquilibrer les phénomènes et laisser aux constante des temps des systèmes le soin de maintenir ces grands équilibres.
face au choc démographique qui se profile, face à la surpopulation et à la concentration trop localisée sur les zones côtières, l’humanité encoure de grands risques, il y aura d’autres Banda Aceh, la nature est capricieuse et réserve son lot de mauvaises surprises.
Rien n’y fera, il faut l’accepter mais la responsabilité est ailleurs
et on doit protéger les populations, les flux migratoires avec la montée des flots seront demain importants et il va falloir se préparer à acceuillir ses migrants climatiques.
le collier à ton cou
aux trois coups de minuit
tombe la perle rare
… elle est là
Accepter la remise en cause
ce devait ne pas être le bon endroit
ni le bon moment
Peu à peu s’effeuillent
Les dernières réticences
A nous embrasser.
l’abandon
quand les attaques pleuvent
quand les assises flanchent
quand tout autour s’éffrite
rechercher le silence et le vide…
Tout est las, tout passe…
Dans la main du Temps
Où nous ne sommes que sable.
Sourire est une frontière
Entre l’Affranchi
Et le Détenu.
Pour que le sable tienne
il faut un peu d’humidité mais pas trop
pour que les homme ensemble tiennent
il faut beaucoup d’humilité
c’est la seule solution
pour pouvoir décemment façonner
et donner des visages à des songes
et des images 3D avant que la mer
ou le vent ne les rongent
sans eau point de lien
et cette sécheresse
pour tout bien
Restera-t-il entre nous
Des traces de pas
Que tu voudras suivre ?
Quand le temps balaie tout
Cela peut faire si peur
Mais il faut croire encore
A un devant possible
Le tant a ses miracles
Vraiment à s’en souvenir
Et les vivre rassure
Pour avancer son pas
Sans crainte d’une rechûte
douce après midi pour chacun,
cette photo peut paraître triste au premier abord,
c’est pas gai la destruction,
mais fort vite c’est bon d’y voir du renouveau,
et parfois comme c’est étonnant de constater,
que le temps qui a balayé, il a bien fait,
il est son temps d’un autre temps, *le temps avance et c’est bien
il faut garder confiance en la vie
chaque époque sa vie
chaque jour sa découverte
Le sable s’accumule,
les dunes se replient
les barkhanes avancent
les oyats ne fixent pas tout
les pins maritimes se dérobent
les bunkers basculent
l’organisation Todt avait fait faire des ouvrages
au rabais et les fondations étaient superficielles
la mer attaque les littoraux et demain
les cartes seront différentes
entre le niveau de la mer
et l’érosion
la seule qui reste
est la dimension fractale
de cette côte
les dentelles tombent
la mer danse au loin secrète
glace au goût de sable
–
Passante
par ici.
Dans vos noir et blanc,
il y a tant de tristesse.
Et tant de gris.
–
Les châteaux de sable on ceci de merveilleux
qu’on peut les bâtir presque aussi vite qu’on les détruit
–
« Le merveilleux est un un mastic qui nous sert
à boucher les petites fissures de l’existence »
San Antonio (Frédéric DARD).
–
La Nature
Si forte
Elle étonne
Sans cesse
Emerveille
Laisse KO
La Nature
De Vie
Une tempête de sable
le vent plus fort
des larmes plein les yeux.
Inlassablement…
La mer et le vent
Ont tenté
De désoler la terre
Et le temps
Patient et obstiné
Défait les murs
Et les clôtures…
Inlassablement…
Les âmes transies
Tenteront
De franchir les barrières
Ou les murs
Censés les refouler
Les contenir
Les écarter…
La vie quand elle peut faire fort mal
Il faut apprendre à s’en protéger
De ses vampirs ses parasites
Qui peuvent nous faire agoniser
Prendre soin de soi est acte d’amour
Quand ce monde cruel est à lutter
Il est vital de rester vivant
D’avoir cet oeil grand ouvert
Prêt à serrer les beautés
Elles réaniment offrent leurs âmes
Rester en vie est essentiel
Quand ce monde beau est à goûter
Après la tempête
Constatation
Des barrières gisent affolées
Il faut du calme de la distance
Sortir son oeil du voir encore
Pour poser là
Une autre barrière
Un peu plus près
Ou bien plus loin
Les éléments ont leurs pleins de sens
Et les ressentir pour les entendre
Aide souvent pour la trouver
Cette voie sacrée
Qui mène *levivre
Dans ses petits souffles délicats
« Vent…souffle épique mais pas épigraphique ni sérigraphique »
Venteux, vent heureux qui modèle et déplace, entasse et saccage, ramasse aussi.
Les vents suivent des régimes particuliers et font maigrir la terre quand ils ne la font pas disparaître dans un fracas qui lessive et nettoie, envole les toits et chasse les hommes.
Les vents des détroits sont comme les courants, des fêlures et des fissures par lesquels il faut s’introduire.
Le modelage éolien n’est pas qu’érosif ou érotique, il ne constitue pas uniquement, en les dégageant, ces figures d’anamorphose, en faisant sauter des abysses.
Ils transportent sur de longues distances, exportent aussi et vivifient, puisque des principes nutritifs peuvent se trouvés dispersés dans l’océan et alimenter une chaîne de la vie qui se prolonge.
Ils peuvent aussi accumuler et stocker comme dans des greniers en des lieux privilégiés des amas et des monticules qui vont favoriser l’éclosion de l’agriculture et l’installation des hommes, la sédentarisation de telle sorte qu’ils fixent des habitats comme des hommes là où la subsistance n’est pas affaire de subsides mais de travail.
Eh puis ils définissent à l’âge naissant de la voile ces grandes routes maritimes qu’il est bon de suivre sauf à s’égarer et ne jamais atteindre son but même inavoué.
Ils échangent et déplacent les populations, les trafics, les lieux de civilisation et imposent des ruptures, des cessations et des commerces triangulaires sous la férule et la jugulaire.
Ce sont des bâtisseurs qui défrichent et apportent la pluie comme le désert et parfois tournoient pour balayer et livrer au supplice.
La nuit
La nuit les masques tombent la nuit rend tout égal
Les barrières s’estompent princes et misérables
Les puissants et les humbles font face à leurs problèmes
Nul masque à face blême nul faux nez pas de loup
Celui qui se trouvait en tous points admirable
Que chacun observait avec des yeux jaloux
Comme celle qui s’habituait qu’on la juge adorable
Devant dieu qui voit tout se sentent vulnérable
Alain
Les empires érigent
Des murailles de Chine
Des murs de l’Atlantique
Des frontières iniques
Pour lever la gabelle
Ce sont des ganivelles
Sous la dune s’enfouissant
Par le sablier du temps
Vite un vulnéraire, un antidote, une thériaque !
Tout n’est pas réparable et la nature blessée
parfois met bien du temps à agoniser
on antagonise bien facilement
sans voir toutes les dynamiques à l’oeuvre
mais il ne suffit pas de se dresser
pour être un vrai rempart
les défenses sont faites
pour être contournées
les points de faiblesse
demandent attention
et régulier renfort
le défaut des cuirasses
le modèle du bouclier et de l’épée
mais à être sensible
on en est donc plus vulnérable
et ce qui nous touche
ne se met pas en bouche
uniquement, certes le mots
font parfois mouche
me revient en mémoire cet essai
de jC Carriére sur la faiblesse
brassée de sable
au dénudé du souffle
rien que le coeur
Sont vulnérables les enfants, les malades, les vieillards, tous ceux à qui la vie n’a pas sourit d’une façon ou d’une autre qu’ils soient responsables ou non….
______
On ne peut oublier
Les durs moments de l’existence
Cette tempête de larmes
D’un cœur plus sombre
Qu’un ciel d’orage
Quand toutes barrières de protection
Sous les vents ploient et tombent
Lorsque sans défense et impuissant
Seul, en proie à la peur
Le corps tremble, l’âme gémit
Que la gorge reste sans voix
La douleur rend vulnérable
La raison, la force et le courage
N’ont plus raison de vous
Il suffirait d’un rien
Pour que tout bascule
D’un côté ou de l’autre
La vie, à ce moment là
Se joue à presque rien
Ce presque rien qui peut,
Puisé dans le gouffre de l’intime,
Devenir providence et vous sauver
_____
Je sais, mon écrit est bien sombre, mais la vie est ainsi faite d’orages, de tempêtes, (de soleil aussi heureusement), mais il y a tous les jours quelque part au monde quelqu’un (quelques uns… beaucoup…) que les circonstances rendent vulnérables au point de basculer dans l’horreur ou de perdre la vie parce que impuissants et sans défenses et ça on ne peut pas ne pas y penser .
ILS SONT JOLIS TES MOTS, Monique,
alors accepter une main quand on est son vulnérable
et tendre sa main quand on croise un vulnérable
c’est un bien joli sens d’Humanité sur terre!
douce soirée.
je vous embrasse.
Je parcours rapidement vos écrits. les mots si forts…
J’espère Ossiane, si vulnérable tu te sens, ta force retrouver.
Être entièrement soi-même : si on est fragile, ne pas cacher sa fragilité. Alors on réalise que rien ne peut nous arriver, parce que nous n’attendons rien. Quand on vit ainsi, on est toujours accepté par les autres. Le fait de s’assumer pleinement fait que les gens se disent : « Ah oui, moi aussi je puis être ce que je suis ».
Le vrai mensonge, c’est essayer de passer pour ce qu’on n’est pas.
(Henri Gougaud, Parole d’Atelier)
J’aime ces deux petites phrases que tu nous donnes Annick, elles sont d’une grande sagesse :
« alors accepter une main quand on est son vulnérable
et tendre sa main quand on croise un vulnérable »
La première n’étant pas toujours facile, cela suppose un minimum d’humilité pour ne pas refuser une main tendue et accepter de reconnaître qu’on peut avoir besoin des autres et ce n’est pas un déshonneur, comme on peut tout autant leur venir en aide, cela demande également un travail sur soi-même, travail que tu as su faire Annick, il suffit de te lire sur ton site.
Puisque je reviens ici, j’ai oublié de dire à Anne Marie, j’ai aimé ses mots de OOh31 ainsi que les réflexions très justes de Thierry.
Bonne nuit à tous, Ossiane et son équipage-;)
j’aime bien tes mots partagés, Nath, c’est bon de clamer sa fragilité, c’est d’ailleurs parfois de le crier au monde qui déclenche une force….
LA FRAGILITE PEUT DONNER UNE TELLE FORCE, ah que oui!
MERCI POUR TES MOTS, Monique,
j ai mis longtimeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeee pour accepter de bel élan l’aide de l’autre, ma famille m’avait appris à se débrouiller seul, alors j ai obéi à cette puissance longtemps, mon inconscient étant tant imprégné de ces mots si bêtes,
bien sûr qu’il faut avancer ENSEMBLE! sonner sa sonnerie quand on est fatigué, dire stop aide moi!
c’est un honneur que d’être fatigué, c’est qu on a fait et cela mérite des encouragements et des aides!
OUI, beaucoup de beaux mots sur cette page qui me touche profondément,
Là en tout Là,
dans ma grande fragilité,
et je l aime cette fragilité car elle me fait pleurer et rire aux éclats!
et tant pis si on se prend des claques de vie, quand on est vulnérable!
c’est beau d’être vulnérable, assommée par un mot, écroulée par un pleur,
c’est beau,
c’est être tout simplement son humble de vie!
je vous embrasse!
j’aime beaucoup cette image émouvante de vie!
et puis quand on sait tellement
que parfois c’est plus fort que soi
on met tellement de temps à se sortir de soi
de cette carapace qui ne montre pas,
cela donne envie d’aider les autres
dans leurs isolements profonds
c’est pas qu’ils souffrent pas
c’est qu’ils n ont pas les mots pour dire
c’est qu on leur a appris à pas se plaindre à rester fort
oui, cela donne envie,
de dire de hurler crier pleurer quand la vie fait trop mal!
Il y en a qui tiennent debout …
D’autres se sont écroulés.
La terre tremble.
Il y en a qui tiennent deux bouts…
Un bout s’est fragilisé.
La terre tremble.
Le fil s’est mis à osciller
Et d’autres sont encore tombés.
La terre tremble.
Certains se sont relevés.
D’autres se sont rapprochés
De la force ils ont recouvré.
Certains les ont quittés
D’autres sont restés
Le fil ténu s’est mis à chanter.
La terre tourne.
L’homme ne fait que bâtir
La nature finit toujours par se venger
Tels sont nos maux sur terre.
Maurice
Le temps
Le défilé des heures au cours régulier
Rythme notre existence tic tac familier
Nul glaive nulle épée pas même un bouclier
Ne protège du temps qui coule du sablier
Comme l’eau du réservoir qu’alimente la clepsydre
Les secondes se suivent par dizaines de milliers
Toutes une à une comme les perles d’un collier
Dont les têtes renaissent comme le ferait une Hydre
Ni le chêne solide debout comme un pilier
Ni le frêle comme un roseau que le vent fait plier
Ne résistent longtemps face à l’usure du temps
Toutes les portes cèdent devant ce Léviathan
Le coffre le plus sûr l’armure invulnérable
Se brise comme du verre fait de chaux et de sable
Alain
Le temps (retouché)
Le défilé des heures au cours régulier
Rythme notre existence d’un tic tac familier
Nul glaive nulle épée pas même un bouclier
Ne protège du temps qui coule du sablier
Comme l’eau du réservoir alimente la clepsydre
Les secondes se suivent par dizaines de milliers
Toutes une à une comme les perles d’un collier
Dont les têtes renaissent comme le ferait une Hydre
Ni le chêne solide debout comme un pilier
Ni le frêle roseau que le vent fait plier
Ne résistent longtemps face à l’usure du temps
Toutes les portes cèdent devant ce Léviathan
Le coffre le plus sûr l’armure invulnérable
Se brise comme du verre fait de chaux et de sable
Alain
OUI, Alain,
c’est l’usure du temps, qu’il faut craindre le plus, et,
c’est dans cette usure bien légitime,
qu il est souhaitable de faire de grands efforts,
tenter les derniers épuisements, pour pas rester dans un désespoir profond,
et s’en sortir,
et accueillir encore la vie moins lourde!
Souffler. Lâcher prise.
Effacer les cicatrices
Qui marquent la Vie.
Rien de plus fragile
Que l’écho de l’Autre
Dans un battement de cœur.
Pour faire écho à Alain, je vous livre à mon tour ma version du Temps…
Le Temps
Le Temps s’est promené au gré de ces jardins
Recueillant les secrets qui éclairent nos rimes
Pour créer des bouquets au parfum de son mime
Qui se fane d’orner un sourire anodin.
Son passage a cloué le silence à nos mains,
Autrefois farfadets folâtrant dans les cimes,
Aujourd’hui que regrets dans le bois de l’abîme,
Crucifiés à flouer les espoirs de demain.
Il vient nous murmurer du sanglot de ses chaînes
Les remords au gibet, nos intimes fredaines.
Le cœur est un galet au joug de son bâillon.
Le nombre disparaît sous la traîne insolente
De ce Diable horloger, libertin carillon,
Minutant ses sujets à sa sanction violente.
Trop de certitude , nuit ……
Quand la tourmente arrive
tout de délite et s’en va
au gré du temps ……
salut à vous
Penser mettre dans un cadre
Une vie
Cela est inutile
L’essentiel se trouvant
Dans tous ses invisibles
douce journée pour chacun!
Oh, où êtes-vous, où êtes-vous
Maintenant que je pourrais vous aimer
Où êtes-vous, où êtes-vous,
Maintenant que j’ai besoin de vous
De bien belles paroles, ….la terre tourne comme dit Nath, n’en finit pas de tourner et le temps s’écoule et la vie continue au gré du temps comme le dit Arletteart vulnérable ou non, ce temps chanté par Alain, Annick et « Les Larmes du Phoenix » cette réalité incontournable qui conditionne notre vie sur terre ; ce temps, seule chose que l’homme possède , avec des notions si différentes selon chacun qu’il soit jeune ou vieux, malade ou bien portant mais à qui il appartient de faire bon usage tout vulnérable qu’il est aux éléments qui en modifient sa perception.
___
Les éléments se déchaînent
Brouhaha et tintamarre ! Infernal !
Sur la roche toute noire
Les petites fleurs mauves
Qu’une vague arrache,
Un oiseau qui se pose,
Se cramponne, attend.
Et dans le ciel sombre
Des nuages s’accumulent,
Le vulnérable partout…
C’était hier, c’est aujourd’hui.
Sur la plage de sable
Les vestiges du désastre,
Désolation partielle,
Il faudra reconstruire,
Inlassablement et sans fin
Jusqu’à la nuit des temps ;
Vulnérable mais jamais vaincu,
Va et vient continuel
Des intempéries de la vie ;
Le cœur a mal mais se soigne.
____
@ Ossiane : tu sais transformer des grains de sable en pixels saisissables.
La longueur de l’hiver renforce mes certitudes,
La froidure des jours panse mes blessures.
La longueur des nuits apaise mes inquiétudes,
La lenteur de l’oubli batit les cycles diurnes.
les minutes s’ajoutent aux heures,
la vie revient peu à peu aprés hibernation.
Les projets construisent le bonheur,
l’espérance luit et jaillit l’inspiration.
Pour qu’à nouveau la vie coule
Sans contraintes, ni pression…
–
Sans être invité
vent sous mes portes passe
sussurant Je glace
–
J’étais petite et naïve, perdue sur cette terre
Non pas apeurée, seulement désorientée
Seul le soleil réglait mes jours.
Inconsciente de ma vulnérabilité
A chaque saint du ciel
Je confiais mes pas ;
Ma solitude pour amie,
Portera le fardeau de mes désillusions.
Long chemin d’errance
Qui conduit à la sagesse
Sans bouclier, sans expérience
Pour s’affranchir coûte que coûte.
Il en va ainsi de tout être sans défense
Vulnérable aux forces mauvaises
Qui chaque jour doit lutter
Contre Apophis ce dieu du mal.
Dans un combat incessant contre
L’injustice et l’ignorance
C’est fort beau, Monique,
et rejoindre la sagesse, en douceurs,
c’est un bien beau parcours, je trouve.
Oui Annick mais parsemé d’embûches
Ah! que la pluie, le sable,
Le vent, le temps, les océans
S’unissent enfin pour d’un bel ouragan
Rayer de nos cartes aux traits tirés
Ces murs qui les défigurent!
Les continents sont balafrés
Sur plus de vingt mille kilomètres
Interdictions dérisoires, illusoires.
Car si l’humain est poussière,
Le moindre de ses grains se glisse
À travers l’infime interstice,
Risquant la mort, souvent.
Mais ces ramparts seraient bénins
Sans les fusils qui les défendent,
Et sans les barbelés qui prolifèrent
Dans les esprits et dans les coeurs.
Il est beau le ciel dans son jour naissant
Quelques trainées de reste de nuit
Qu’un sillon traverse d’Ouest en est
L’âme vulnérable à la lumière
Sent en son matin naître sa joie
Pour accueillir cette journée
Dans un désir de plaisir d’être.
La dune a dressé ses cils
Tels des remparts contre les rides
La poussière des ans accumulés
Y pousse le grain de sa peau
Les poils s’y étagent
Lui donnant du caractère
Un côté mâle ma foi
Qui n’est pas à dédaigner
Le viril visage boursoufflé
Bien que lisse
Invite à une rencontre
Pleine du sel de la vie
Aujourd’hui, j’ai trouvé dans ma boite 2 citations :
Aujourd’hui, tout le monde pose. L’homme propose, la femme dispose, l’industrie expose, le commerce dépose, les sciences composent, et les grands hommes reposent.[ Louis Auguste Commerson ]
Ce qui fait de vous un individu, ce n’est pas le fait de penser, mais de vivre. C’est pourquoi, au fond, on ne doit tendre qu’à une seule chose : être soi-même.
(Carl Gustav Jung)
Alors j’ai écrit cela :
Parfois, se sentir morose
Impose le temps d’une pause
Afin que l’on ose
Cheminer vers autre-chose
Close est la fleur
De notre cœur
File de soi même
Nos douleurs interrogent nos peurs
Les vides mélangent notre intérieur
Des remous dispersent l’ardeur
Close est la fleur
De notre cœur
File de soi même
Recherchons le plein d’autres odeurs
Odes d’heures et d’art d’heures
Pour une métamorphose pleine d’ardeur
Eclose est la fleur
De notre cœur
Fil de soie m’aime.
Bonne soirée
c’est joli, Nath,
et je pense fort aussi qu’on y gagne à être soi même,
on y gagne de la vie, on y gagne de s’étonner encore,
être soi même son petit bout de vie
en confiance en soi même
en pensant faire pas trop mal
de toutes façons on n ‘est jamais certain de faire bien
s’oser ceux que d’autres n’osent pas se meurent
se vivre ses parts de soi à soi pour soi
son espace vital sa liberté ses rencontres
son souffle doux sa palpite tendre
se bocaliser de bels envols
miel sur la langue le goût du vent
la bise tendre la main son ose
miroir de l’âme réfléchi
des pensées divaguent et s’effritent
falaise de sable fantaisiste
Rien n’est définitif
rien n’est immuable
tout s’érode
tout s’échappe
et comme le sable coule
le temps se déroule
et dans la pente déboule
quelle certitudes ne céderont
aux coups de boutoir
quelles protections
ne céderont aux assaut
par manque de voussoirs
on ne peut penser atout
sans abattre ses cartes
comme un château
Merci Ossiane
c’est somptueux
bises à tous et toutes
mouvement
force insidieuse,
ne pouvons
arrêter cette lente fuite,
Comme c’est joliment photographié et annoté!
Comme cela résume la fragilité dans TOUT, partout …
Saison si longue pour les solitaires, entrecoupée par des festivités qui ne correspondent plus à rien; on veut oublier toutes ces personnes qui dérangent par leur grand âge; c’est la société qui les a rendues ainsi, elles ne s’en relèveront pas, même quand la neige aura fondu.
Meilleurs voeux, continuez à nous faire part de vos émotions avec les photos qui nous touchent. Merci.
Brigitte.
Seul un dieu pourrait se sentir invulnérable mais comme il n’y a pas de dieux (à ma connaissance), nous sommes tous vulnérables que nous le voulions ou non dès lors que nous sommes en proie à la vie, même la matière si nous lui reconnaissons une existence est elle aussi vulnérable, le monde entier est vulnérable, la terre entière est vulnérable, tout le système solaire est vulnérable , tous les systèmes interplanétaires sont vulnérables, vu comme ça on se sent déjà moins vulnérable mais aussi de moins en moins en sécurité, ni à petite ni à grande échelle, mais bon, nous sommes tous à la même enseigne, il nous reste à s’auto-protéger mutuellement, à protéger notre terre, notre monde, notre planète et ça est-ce que nous savons le faire au point de se sentir un peu moins vulnérable aux assauts de toutes parts-;)là commencent les doutes….
Cette photo Ossiane parle d’elle-même et ce titre « vulnérable » introduit toute une réflexion dont ton haïku est révélateur.
Il y avait cette neige
abritant du vent
la mer
Il y avait cette neige
où hésitent les vagues
Eléments fragiles
Sentiers de l’incertitude
La plage blanche
Les faits malheureusement nous montrent combien nous sommes vulnérables devant les catastrophes naturelles.
____
Barrières inutiles
Contre une force tangible
L’impétuosité
____
Que 2011 soit une année épargnée par tous ces cataclysmes, comme nous voudrions que ces voeux puissent avoir un écho, en qui, en quoi faudrait-il croire pour faire cette prière et être entendus ?
dans la dune bleue, jaune et verte
passe
la rafale bleue
grise
blessure comme une trace
marque des vents
aux marées destinées
le sable passe
Tout est fragile est instable
jamais indéfiniment pérenne
un féve, une galette on choisit une reine
mais il y a des lendemains qui déchantent
l’immuabilité n’est pas de ce monde
et si rien ne se perd et rien ne se crée mais que tout se transforme
il faut constater certains effets délétéres
la finitude et la capacité à la reconnaître
demandent le développement de certaines aptitudes
une pilosophie pour comprendre le grain de sable que nous sommes
dans cet océan humain où nous baignons
on nous dit que 80 milliards de nos congénères se sont succèdés
depuis que l’espèce existe et à entamée son odyssée
décomptage approximatif et indicatif
car seul l’ordre de grandeur compte
alors si bien centrés sur nous même
qu’allons nous finalement apporter
à la multiplicité qui soit nouveau et original ?
Je voulais commenter ton dernier propos Monique
oh pas pour lancer un débat
Depuis Voltaire et le grand incendie de Lisbonne en 1755
consécutif à un tremblement de terre et à un ras de marée
la science moderne a ommencé à comprendre et enregistrer les convulsionsde la Terre qui continue de se refroidir et comme une pomme racornie
a des comportements qu’on connaît mieux et des lieux franchement
inhospitaliers; Malthus avait peut être raison qui sans donner une oraison
prévoyait que nous serions submergés…par la population
hyper prédateurs et loups pour toutes les autres espèces
nous sommes en haut de la chaîne alimentaire
notre seule présence à fait disparaître la méga faune asutrale
et dans bien des cas le développement des activités liées
à la civilisation n’a pas que civilisé des populations
elle a purement et simplement éradiqué
et cet anthropocène qui se dessine et se profile
n’a rien de très engageant
le Monde magazine s’en est fait également
l’écho très récemment.
C’est inquiétant face aux attaques envers la bio sphère
la bio diversité gravement menacée par la modification des biotopes
et les changements en cours du climat qui seront peut être
radicaux.
La sérénité a déserté depuis longtemps certains chaumières
qui constatent le global, maintenant proche et à la portée de tous
avec nos moyens modernes d’information et une conscience collective plus élevée des impacts pour ceux dont la finalité de la vie n’est pas le plaisir égoïste
mais le devenir des générations futures et le legs qui leur sera fait.
Les primitifs et les grands anciens, les panthéistes et les originaux avaient le respect du milieu et avaient choisi la voie du milieu, raisonnée et pas outrancière pour ne pas déséquilibrer les phénomènes et laisser aux constante des temps des systèmes le soin de maintenir ces grands équilibres.
face au choc démographique qui se profile, face à la surpopulation et à la concentration trop localisée sur les zones côtières, l’humanité encoure de grands risques, il y aura d’autres Banda Aceh, la nature est capricieuse et réserve son lot de mauvaises surprises.
Rien n’y fera, il faut l’accepter mais la responsabilité est ailleurs
et on doit protéger les populations, les flux migratoires avec la montée des flots seront demain importants et il va falloir se préparer à acceuillir ses migrants climatiques.
le collier à ton cou
aux trois coups de minuit
tombe la perle rare
… elle est là
Accepter la remise en cause
ce devait ne pas être le bon endroit
ni le bon moment
Peu à peu s’effeuillent
Les dernières réticences
A nous embrasser.
l’abandon
quand les attaques pleuvent
quand les assises flanchent
quand tout autour s’éffrite
rechercher le silence et le vide…
Tout est las, tout passe…
Dans la main du Temps
Où nous ne sommes que sable.
Sourire est une frontière
Entre l’Affranchi
Et le Détenu.
Pour que le sable tienne
il faut un peu d’humidité mais pas trop
pour que les homme ensemble tiennent
il faut beaucoup d’humilité
c’est la seule solution
pour pouvoir décemment façonner
et donner des visages à des songes
et des images 3D avant que la mer
ou le vent ne les rongent
sans eau point de lien
et cette sécheresse
pour tout bien
Restera-t-il entre nous
Des traces de pas
Que tu voudras suivre ?
Quand le temps balaie tout
Cela peut faire si peur
Mais il faut croire encore
A un devant possible
Le tant a ses miracles
Vraiment à s’en souvenir
Et les vivre rassure
Pour avancer son pas
Sans crainte d’une rechûte
douce après midi pour chacun,
cette photo peut paraître triste au premier abord,
c’est pas gai la destruction,
mais fort vite c’est bon d’y voir du renouveau,
et parfois comme c’est étonnant de constater,
que le temps qui a balayé, il a bien fait,
il est son temps d’un autre temps, *le temps avance et c’est bien
il faut garder confiance en la vie
chaque époque sa vie
chaque jour sa découverte
Le sable s’accumule,
les dunes se replient
les barkhanes avancent
les oyats ne fixent pas tout
les pins maritimes se dérobent
les bunkers basculent
l’organisation Todt avait fait faire des ouvrages
au rabais et les fondations étaient superficielles
la mer attaque les littoraux et demain
les cartes seront différentes
entre le niveau de la mer
et l’érosion
la seule qui reste
est la dimension fractale
de cette côte
les dentelles tombent
la mer danse au loin secrète
glace au goût de sable
–
Passante
par ici.
Dans vos noir et blanc,
il y a tant de tristesse.
Et tant de gris.
–
Les châteaux de sable on ceci de merveilleux
qu’on peut les bâtir presque aussi vite qu’on les détruit
–
« Le merveilleux est un un mastic qui nous sert
à boucher les petites fissures de l’existence »
San Antonio (Frédéric DARD).
–
La Nature
Si forte
Elle étonne
Sans cesse
Emerveille
Laisse KO
La Nature
De Vie
Une tempête de sable
le vent plus fort
des larmes plein les yeux.
–
http://www.youtube.com/watch?v=RKV0M1_7dYU
–
Inlassablement…
Inlassablement…
La mer et le vent
Ont tenté
De désoler la terre
Et le temps
Patient et obstiné
Défait les murs
Et les clôtures…
Inlassablement…
Les âmes transies
Tenteront
De franchir les barrières
Ou les murs
Censés les refouler
Les contenir
Les écarter…
La vie quand elle peut faire fort mal
Il faut apprendre à s’en protéger
De ses vampirs ses parasites
Qui peuvent nous faire agoniser
Prendre soin de soi est acte d’amour
Quand ce monde cruel est à lutter
Il est vital de rester vivant
D’avoir cet oeil grand ouvert
Prêt à serrer les beautés
Elles réaniment offrent leurs âmes
Rester en vie est essentiel
Quand ce monde beau est à goûter
Après la tempête
Constatation
Des barrières gisent affolées
Il faut du calme de la distance
Sortir son oeil du voir encore
Pour poser là
Une autre barrière
Un peu plus près
Ou bien plus loin
Les éléments ont leurs pleins de sens
Et les ressentir pour les entendre
Aide souvent pour la trouver
Cette voie sacrée
Qui mène *levivre
Dans ses petits souffles délicats
« Vent…souffle épique mais pas épigraphique ni sérigraphique »
Venteux, vent heureux qui modèle et déplace, entasse et saccage, ramasse aussi.
Les vents suivent des régimes particuliers et font maigrir la terre quand ils ne la font pas disparaître dans un fracas qui lessive et nettoie, envole les toits et chasse les hommes.
Les vents des détroits sont comme les courants, des fêlures et des fissures par lesquels il faut s’introduire.
Le modelage éolien n’est pas qu’érosif ou érotique, il ne constitue pas uniquement, en les dégageant, ces figures d’anamorphose, en faisant sauter des abysses.
Ils transportent sur de longues distances, exportent aussi et vivifient, puisque des principes nutritifs peuvent se trouvés dispersés dans l’océan et alimenter une chaîne de la vie qui se prolonge.
Ils peuvent aussi accumuler et stocker comme dans des greniers en des lieux privilégiés des amas et des monticules qui vont favoriser l’éclosion de l’agriculture et l’installation des hommes, la sédentarisation de telle sorte qu’ils fixent des habitats comme des hommes là où la subsistance n’est pas affaire de subsides mais de travail.
Eh puis ils définissent à l’âge naissant de la voile ces grandes routes maritimes qu’il est bon de suivre sauf à s’égarer et ne jamais atteindre son but même inavoué.
Ils échangent et déplacent les populations, les trafics, les lieux de civilisation et imposent des ruptures, des cessations et des commerces triangulaires sous la férule et la jugulaire.
Ce sont des bâtisseurs qui défrichent et apportent la pluie comme le désert et parfois tournoient pour balayer et livrer au supplice.
La nuit
La nuit les masques tombent la nuit rend tout égal
Les barrières s’estompent princes et misérables
Les puissants et les humbles font face à leurs problèmes
Nul masque à face blême nul faux nez pas de loup
Celui qui se trouvait en tous points admirable
Que chacun observait avec des yeux jaloux
Comme celle qui s’habituait qu’on la juge adorable
Devant dieu qui voit tout se sentent vulnérable
Alain
Les empires érigent
Des murailles de Chine
Des murs de l’Atlantique
Des frontières iniques
Pour lever la gabelle
Ce sont des ganivelles
Sous la dune s’enfouissant
Par le sablier du temps
Vite un vulnéraire, un antidote, une thériaque !
Tout n’est pas réparable et la nature blessée
parfois met bien du temps à agoniser
on antagonise bien facilement
sans voir toutes les dynamiques à l’oeuvre
mais il ne suffit pas de se dresser
pour être un vrai rempart
les défenses sont faites
pour être contournées
les points de faiblesse
demandent attention
et régulier renfort
le défaut des cuirasses
le modèle du bouclier et de l’épée
mais à être sensible
on en est donc plus vulnérable
et ce qui nous touche
ne se met pas en bouche
uniquement, certes le mots
font parfois mouche
me revient en mémoire cet essai
de jC Carriére sur la faiblesse
brassée de sable
au dénudé du souffle
rien que le coeur
Sont vulnérables les enfants, les malades, les vieillards, tous ceux à qui la vie n’a pas sourit d’une façon ou d’une autre qu’ils soient responsables ou non….
______
On ne peut oublier
Les durs moments de l’existence
Cette tempête de larmes
D’un cœur plus sombre
Qu’un ciel d’orage
Quand toutes barrières de protection
Sous les vents ploient et tombent
Lorsque sans défense et impuissant
Seul, en proie à la peur
Le corps tremble, l’âme gémit
Que la gorge reste sans voix
La douleur rend vulnérable
La raison, la force et le courage
N’ont plus raison de vous
Il suffirait d’un rien
Pour que tout bascule
D’un côté ou de l’autre
La vie, à ce moment là
Se joue à presque rien
Ce presque rien qui peut,
Puisé dans le gouffre de l’intime,
Devenir providence et vous sauver
_____
Je sais, mon écrit est bien sombre, mais la vie est ainsi faite d’orages, de tempêtes, (de soleil aussi heureusement), mais il y a tous les jours quelque part au monde quelqu’un (quelques uns… beaucoup…) que les circonstances rendent vulnérables au point de basculer dans l’horreur ou de perdre la vie parce que impuissants et sans défenses et ça on ne peut pas ne pas y penser .
ILS SONT JOLIS TES MOTS, Monique,
alors accepter une main quand on est son vulnérable
et tendre sa main quand on croise un vulnérable
c’est un bien joli sens d’Humanité sur terre!
douce soirée.
je vous embrasse.
Je parcours rapidement vos écrits. les mots si forts…
J’espère Ossiane, si vulnérable tu te sens, ta force retrouver.
Être entièrement soi-même : si on est fragile, ne pas cacher sa fragilité. Alors on réalise que rien ne peut nous arriver, parce que nous n’attendons rien. Quand on vit ainsi, on est toujours accepté par les autres. Le fait de s’assumer pleinement fait que les gens se disent : « Ah oui, moi aussi je puis être ce que je suis ».
Le vrai mensonge, c’est essayer de passer pour ce qu’on n’est pas.
(Henri Gougaud, Parole d’Atelier)
J’aime ces deux petites phrases que tu nous donnes Annick, elles sont d’une grande sagesse :
« alors accepter une main quand on est son vulnérable
et tendre sa main quand on croise un vulnérable »
La première n’étant pas toujours facile, cela suppose un minimum d’humilité pour ne pas refuser une main tendue et accepter de reconnaître qu’on peut avoir besoin des autres et ce n’est pas un déshonneur, comme on peut tout autant leur venir en aide, cela demande également un travail sur soi-même, travail que tu as su faire Annick, il suffit de te lire sur ton site.
Puisque je reviens ici, j’ai oublié de dire à Anne Marie, j’ai aimé ses mots de OOh31 ainsi que les réflexions très justes de Thierry.
Bonne nuit à tous, Ossiane et son équipage-;)
j’aime bien tes mots partagés, Nath, c’est bon de clamer sa fragilité, c’est d’ailleurs parfois de le crier au monde qui déclenche une force….
LA FRAGILITE PEUT DONNER UNE TELLE FORCE, ah que oui!
MERCI POUR TES MOTS, Monique,
j ai mis longtimeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeee pour accepter de bel élan l’aide de l’autre, ma famille m’avait appris à se débrouiller seul, alors j ai obéi à cette puissance longtemps, mon inconscient étant tant imprégné de ces mots si bêtes,
bien sûr qu’il faut avancer ENSEMBLE! sonner sa sonnerie quand on est fatigué, dire stop aide moi!
c’est un honneur que d’être fatigué, c’est qu on a fait et cela mérite des encouragements et des aides!
OUI, beaucoup de beaux mots sur cette page qui me touche profondément,
Là en tout Là,
dans ma grande fragilité,
et je l aime cette fragilité car elle me fait pleurer et rire aux éclats!
et tant pis si on se prend des claques de vie, quand on est vulnérable!
c’est beau d’être vulnérable, assommée par un mot, écroulée par un pleur,
c’est beau,
c’est être tout simplement son humble de vie!
je vous embrasse!
j’aime beaucoup cette image émouvante de vie!
et puis quand on sait tellement
que parfois c’est plus fort que soi
on met tellement de temps à se sortir de soi
de cette carapace qui ne montre pas,
cela donne envie d’aider les autres
dans leurs isolements profonds
c’est pas qu’ils souffrent pas
c’est qu’ils n ont pas les mots pour dire
c’est qu on leur a appris à pas se plaindre à rester fort
oui, cela donne envie,
de dire de hurler crier pleurer quand la vie fait trop mal!
Il y en a qui tiennent debout …
D’autres se sont écroulés.
La terre tremble.
Il y en a qui tiennent deux bouts…
Un bout s’est fragilisé.
La terre tremble.
Le fil s’est mis à osciller
Et d’autres sont encore tombés.
La terre tremble.
Certains se sont relevés.
D’autres se sont rapprochés
De la force ils ont recouvré.
Certains les ont quittés
D’autres sont restés
Le fil ténu s’est mis à chanter.
La terre tourne.
L’homme ne fait que bâtir
La nature finit toujours par se venger
Tels sont nos maux sur terre.
Maurice
Le temps
Le défilé des heures au cours régulier
Rythme notre existence tic tac familier
Nul glaive nulle épée pas même un bouclier
Ne protège du temps qui coule du sablier
Comme l’eau du réservoir qu’alimente la clepsydre
Les secondes se suivent par dizaines de milliers
Toutes une à une comme les perles d’un collier
Dont les têtes renaissent comme le ferait une Hydre
Ni le chêne solide debout comme un pilier
Ni le frêle comme un roseau que le vent fait plier
Ne résistent longtemps face à l’usure du temps
Toutes les portes cèdent devant ce Léviathan
Le coffre le plus sûr l’armure invulnérable
Se brise comme du verre fait de chaux et de sable
Alain
Le temps (retouché)
Le défilé des heures au cours régulier
Rythme notre existence d’un tic tac familier
Nul glaive nulle épée pas même un bouclier
Ne protège du temps qui coule du sablier
Comme l’eau du réservoir alimente la clepsydre
Les secondes se suivent par dizaines de milliers
Toutes une à une comme les perles d’un collier
Dont les têtes renaissent comme le ferait une Hydre
Ni le chêne solide debout comme un pilier
Ni le frêle roseau que le vent fait plier
Ne résistent longtemps face à l’usure du temps
Toutes les portes cèdent devant ce Léviathan
Le coffre le plus sûr l’armure invulnérable
Se brise comme du verre fait de chaux et de sable
Alain
OUI, Alain,
c’est l’usure du temps, qu’il faut craindre le plus, et,
c’est dans cette usure bien légitime,
qu il est souhaitable de faire de grands efforts,
tenter les derniers épuisements, pour pas rester dans un désespoir profond,
et s’en sortir,
et accueillir encore la vie moins lourde!
Souffler. Lâcher prise.
Effacer les cicatrices
Qui marquent la Vie.
Rien de plus fragile
Que l’écho de l’Autre
Dans un battement de cœur.
Pour faire écho à Alain, je vous livre à mon tour ma version du Temps…
Le Temps
Le Temps s’est promené au gré de ces jardins
Recueillant les secrets qui éclairent nos rimes
Pour créer des bouquets au parfum de son mime
Qui se fane d’orner un sourire anodin.
Son passage a cloué le silence à nos mains,
Autrefois farfadets folâtrant dans les cimes,
Aujourd’hui que regrets dans le bois de l’abîme,
Crucifiés à flouer les espoirs de demain.
Il vient nous murmurer du sanglot de ses chaînes
Les remords au gibet, nos intimes fredaines.
Le cœur est un galet au joug de son bâillon.
Le nombre disparaît sous la traîne insolente
De ce Diable horloger, libertin carillon,
Minutant ses sujets à sa sanction violente.
Trop de certitude , nuit ……
Quand la tourmente arrive
tout de délite et s’en va
au gré du temps ……
salut à vous
Penser mettre dans un cadre
Une vie
Cela est inutile
L’essentiel se trouvant
Dans tous ses invisibles
douce journée pour chacun!
Oh, où êtes-vous, où êtes-vous
Maintenant que je pourrais vous aimer
Où êtes-vous, où êtes-vous,
Maintenant que j’ai besoin de vous
De bien belles paroles, ….la terre tourne comme dit Nath, n’en finit pas de tourner et le temps s’écoule et la vie continue au gré du temps comme le dit Arletteart vulnérable ou non, ce temps chanté par Alain, Annick et « Les Larmes du Phoenix » cette réalité incontournable qui conditionne notre vie sur terre ; ce temps, seule chose que l’homme possède , avec des notions si différentes selon chacun qu’il soit jeune ou vieux, malade ou bien portant mais à qui il appartient de faire bon usage tout vulnérable qu’il est aux éléments qui en modifient sa perception.
___
Les éléments se déchaînent
Brouhaha et tintamarre ! Infernal !
Sur la roche toute noire
Les petites fleurs mauves
Qu’une vague arrache,
Un oiseau qui se pose,
Se cramponne, attend.
Et dans le ciel sombre
Des nuages s’accumulent,
Le vulnérable partout…
C’était hier, c’est aujourd’hui.
Sur la plage de sable
Les vestiges du désastre,
Désolation partielle,
Il faudra reconstruire,
Inlassablement et sans fin
Jusqu’à la nuit des temps ;
Vulnérable mais jamais vaincu,
Va et vient continuel
Des intempéries de la vie ;
Le cœur a mal mais se soigne.
____
@ Ossiane : tu sais transformer des grains de sable en pixels saisissables.
La longueur de l’hiver renforce mes certitudes,
La froidure des jours panse mes blessures.
La longueur des nuits apaise mes inquiétudes,
La lenteur de l’oubli batit les cycles diurnes.
les minutes s’ajoutent aux heures,
la vie revient peu à peu aprés hibernation.
Les projets construisent le bonheur,
l’espérance luit et jaillit l’inspiration.
Pour qu’à nouveau la vie coule
Sans contraintes, ni pression…
–
Sans être invité
vent sous mes portes passe
sussurant Je glace
–
J’étais petite et naïve, perdue sur cette terre
Non pas apeurée, seulement désorientée
Seul le soleil réglait mes jours.
Inconsciente de ma vulnérabilité
A chaque saint du ciel
Je confiais mes pas ;
Ma solitude pour amie,
Portera le fardeau de mes désillusions.
Long chemin d’errance
Qui conduit à la sagesse
Sans bouclier, sans expérience
Pour s’affranchir coûte que coûte.
Il en va ainsi de tout être sans défense
Vulnérable aux forces mauvaises
Qui chaque jour doit lutter
Contre Apophis ce dieu du mal.
Dans un combat incessant contre
L’injustice et l’ignorance
C’est fort beau, Monique,
et rejoindre la sagesse, en douceurs,
c’est un bien beau parcours, je trouve.
Oui Annick mais parsemé d’embûches
Ah! que la pluie, le sable,
Le vent, le temps, les océans
S’unissent enfin pour d’un bel ouragan
Rayer de nos cartes aux traits tirés
Ces murs qui les défigurent!
Les continents sont balafrés
Sur plus de vingt mille kilomètres
Interdictions dérisoires, illusoires.
Car si l’humain est poussière,
Le moindre de ses grains se glisse
À travers l’infime interstice,
Risquant la mort, souvent.
Mais ces ramparts seraient bénins
Sans les fusils qui les défendent,
Et sans les barbelés qui prolifèrent
Dans les esprits et dans les coeurs.
Il est beau le ciel dans son jour naissant
Quelques trainées de reste de nuit
Qu’un sillon traverse d’Ouest en est
L’âme vulnérable à la lumière
Sent en son matin naître sa joie
Pour accueillir cette journée
Dans un désir de plaisir d’être.
La dune a dressé ses cils
Tels des remparts contre les rides
La poussière des ans accumulés
Y pousse le grain de sa peau
Les poils s’y étagent
Lui donnant du caractère
Un côté mâle ma foi
Qui n’est pas à dédaigner
Le viril visage boursoufflé
Bien que lisse
Invite à une rencontre
Pleine du sel de la vie
Aujourd’hui, j’ai trouvé dans ma boite 2 citations :
Aujourd’hui, tout le monde pose. L’homme propose, la femme dispose, l’industrie expose, le commerce dépose, les sciences composent, et les grands hommes reposent.[ Louis Auguste Commerson ]
Ce qui fait de vous un individu, ce n’est pas le fait de penser, mais de vivre. C’est pourquoi, au fond, on ne doit tendre qu’à une seule chose : être soi-même.
(Carl Gustav Jung)
Alors j’ai écrit cela :
Parfois, se sentir morose
Impose le temps d’une pause
Afin que l’on ose
Cheminer vers autre-chose
Close est la fleur
De notre cœur
File de soi même
Nos douleurs interrogent nos peurs
Les vides mélangent notre intérieur
Des remous dispersent l’ardeur
Close est la fleur
De notre cœur
File de soi même
Recherchons le plein d’autres odeurs
Odes d’heures et d’art d’heures
Pour une métamorphose pleine d’ardeur
Eclose est la fleur
De notre cœur
Fil de soie m’aime.
Bonne soirée
c’est joli, Nath,
et je pense fort aussi qu’on y gagne à être soi même,
on y gagne de la vie, on y gagne de s’étonner encore,
être soi même son petit bout de vie
en confiance en soi même
en pensant faire pas trop mal
de toutes façons on n ‘est jamais certain de faire bien
s’oser ceux que d’autres n’osent pas se meurent
se vivre ses parts de soi à soi pour soi
son espace vital sa liberté ses rencontres
son souffle doux sa palpite tendre
se bocaliser de bels envols
miel sur la langue le goût du vent
la bise tendre la main son ose
miroir de l’âme réfléchi
des pensées divaguent et s’effritent
falaise de sable fantaisiste