Lecture du Haïku Calligramme: de haut en bas
ciel de coton
pantin désarticulé
lit de fougères
◊ « LE PONT DES ARTS« , un poème écrit par Alain, mis en musique et interprété par Jean-Marie Djibedjan. Bravo !
◊ « LA ROUTE BUISSONNIÈRE« , un poème écrit par Alain, mis en musique et interprété par Jean-Marie Djibedjan. Merci !
terrain vierge
ployé et brisé,
danseur en pleine énergie
sous les nuages
Parfois dans la naissance des faits les objets confinent à l’urgence
plain champs
à saisir
une fibre
« Les racines du ciel » avait écrit Romain Gary : j’y pense en regardant cette fusion… matricielle, la photo à son apogée.
Renversant cependant
un défi à soi même
équilibre retrouvé
Incroyable pantin. Inquiétant, et beau à la fois.
à l’ombre des vents
elle jette un cri piquant
l’abîme se creuse
Bel exemple de vie, de résistance et de courage.
_____
J’évolue sur la lande
Silhouette en prise avec le vent
Pin solitaire au corps brisé
Je ne crains ni le froid
Ni la peur ni les blessures
Et mon corps épouse mon devenir
Se tord, exulte, s’exprime
Se contorsionne dans la ferveur
Emerge puissant et vainqueur
Trouvant sa force et sa beauté
Sa victoire et sa récompense.
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A l’image de ce pin je vous tire ma révérence mais comme j’envie la grâce de cet arbre et son intime altier. Bonne et douce nuit.
J’aime bien cette photo, je la trouve très esthétique , il y a un gestuel élégant dans les branches de cet arbre.
Le calligramme est à l’image de cet éblouissement, l’arbre nous entraîne dans sa danse où les mots se noient dans un tourbillon entraînant les nuages dans leur ronde. Bravo Ossiane c’est très joli.
Merci pour vos belles interprétations Alain et Jean Marie.
Belle journée.
Bravo pour les poèmes à haute voix.
Bravo, Ossiane pour ces photos surprenantes et si belles…
Bonne journée à tous.
Silence ouaté.
Nature insoupçonnée,
Ma révérence…
« Chaque fois que nous arrivons en un nouvel endroit
nous cherchons à tâtons en lui, telles racines avançant à tâtons dans la terre
nous cherchons le détail qui nous donnera semble-t-il prise sur lui
mais entre-temps les feuilles se détournent du soleil
nous avons presque oublié la langue que nous parlions pour briser le silence
nos trous d’origine sont recouverts de rochers »
Traduit de l’anglais (canadien) par Jean-René Lassalle.
Extraits de : Erín Moure : O Cadoiro, House of Anansi Press, Toronto, 2007
J’aime le « silence ouaté » de Jo. S qui colle parfaitement à l’image et au titre de cette note.
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Douce lumière
Atmosphère capitonnée
La belle attitude
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Derrière ce rendu plein de douceur, une force, une lutte, une expression, une volonté implacable de vivre, lien étroit entre l’arbre et la terre qui le nourrit, plus que ses racines, ses branches se penchent jusqu’à la toucher comme pour la vénérer dans la solitude et « le silence ouaté » qui l’entoure.
La beauté est-elle souffrance
pour advenir?
Pas très surprenant de trouver sur cette page d’ « Emergences »…un sujet qui tire sa révérence…mon étonnement irait plutôt sur sa préférence….un lit de fougères et non le ciel et ses nuances..Je pense que ..même si ce n’est pas flagrant..cet arbre a la tête en l’air…comme certains êtres de notre univers…Il a peut être perdu ses repères..ou plus simplement..un objet qu’il recherche par terre…C’est donc un arbre à la tête penchée..avec une myopie prononcée..qui a perdu ses verres..Donc rien de grave…!! Je te sens soulagée Ossiane…moins préoccupée…Je suis certain que demain…il va se redresser..
Elle est étrange cette image, je la regarde, Ossiane, et elle me murmure ses feuilles dans le « silence ouaté » de son écrin de beautés de JO.S,
La vie dans ses beautés cachées,
la vie,
en amour,
tellement!
Je suis un vieil arbre
Au dos voûté,
La sève dans mes veines
Coule péniblement
Et sur ma peau ridée
Une larme souvent
Brille au soleil du soir.
Mes gestes sont lents,
Malhabiles, empruntés,
Je confie aux nuages
Mes douleurs, mes tourments,
Je puise dans la terre
Mes dernières forces.
Mes membres se reposent
Sur un tapis de fougères
Le vent en ami complice
Laisse entendre sous mes doigts
Quelques dernières mélodies.
Chaque jour qui passe
Voit mon corps s’affaiblir,
Mon tronc se penche
Et murmure doucement
Le bois craque, se dessèche
C’est la mort lente
Branche après branche
Mais debout encore fier
Laissant le temps
Accomplir son œuvre
Je savoure la vie
Jusqu’à sa dernière goutte
il est très très beau ton texte, Monique,
je vous ai lus avec beaucoup d’attention en ce début d’après midi, ce matin sur ce bel Nantes, plein de beautés cachées ou visibles,
et de bels invisibles, heinhein,
je vous embrasse, matelots d’ici bas, quel bel cap que la vie! l’age n’est pas un handicap mais bien plus une perche pour se saisir la vie, au plus près!
Bel arbre
Ô mon bel arbre
Redresse toi
Vis toi
Fais du bien alentour
Tu ne peux sauver le monde
Par tes tapis de feuilles
Accepte que la vie telle
Imparfaite animale
Et envole toi et moi
Ton âme au plus près
Ma jeunesse éternelle
Te serre et batifolle
Mon coeur contre le tien
Nos deux mains belles
Ensemble
Bel arbre à la sève invisible
Vois comme tu te redresses
La vie ne t’achève pas
Pas encore cette fois
Déjà tu vagabondes
Amoureux
Tellement
De la vie vraie qui t’aime
Alors si tu te couches
C’est pour te laisser aimer
Et pas pour t’enfoncer
Dans un abîme profond
La vie
Cette précieuse
Son flacon elixir
D’un invisible doré
Du gratuit de l’amour
Dans toute sa pureté
D’être simplement de son être
Mon âme te regarde
Et forte de tes bras
Elle redresse son corps
Momifié dans l’écrin
Elle s’étonne pas de sourire
En te pensant vers toi
Nos âmes si complices
Dans ce mode bien bizarre
Et c’est fort bon vraiment
De se serrer ses vies
A aimer
A aimer
Sans s’arrêter d’aimer
Se mourir d’un bel souffle
D’un amour si vivant
C’est beau c’est grand c’est fort
Je t’aime infiniment
Elle est magnifique cette image, il s’en dégage des parfums élagants, de bel silence parlant, j’aime cette composition,
de vie dans son essence comme devrait être la vie, à se mourir d’aimer, quand on aime vraiment
Larmes de ciel
tombant
dans mon bel abreuvoir.
Goutte après goutte
un chemin
vers l’étoile.
Ivre de vie.
Merci pour l’écoute des poèmes d’Alain
mis en musique !
JM
Drôlement agencé
pas une engeance
la tête renversée
Emergence
violenté torturé tenaillé de toutes parts
A demi renversé mis en pièce par le vent
l’arbre contorsionné n’est plus qu’un mort vivant
un pantin rejeté dont s’échappe les fils
une vision macabre mélange de chair et d’os
comme une tombe ouverte d’où s’enfuit la vermine
comme si en fouillant l’aire où plonge ses racines
les doigts fins d’un squelette émergeaient de la fosse
Alain
Une nouvelle étoile est née
C’est une jeune étoile une artiste du cirque
Une contorsionniste aux membres élastiques
Qui sous son chapiteau pratique la gymnastique
Son corps articulé comme une mécanique
Ses membres longs et souples comme des serpentins
Se tordent en tous sens comme ferait un pantin
Elle émerge de la nuit au son de la musique
Chacune de ses sorties attire le public
Qui court et applaudit sa superbe plastique
Sa beauté son adresse font taire tous les critiques
La grâce de ses gestes les laisse sans réplique
Le halo qui l’entoure tel une formule magique
A chaque apparition rend la foule électrique
Tant ce qu’elle donne à voir est un spectacle unique
Alain
Puisque
le matin
ne peut rien
rebâtir
automne
tu viendras me dire
les mille façons de survivre
quand dorment les oiseaux
du jardin
Sortir d’un océan vert
s’extraire à grand peine
se redresser en somme
sur le vent
la racine
donne au temps
multiples égarements
gravés
jusqu’à la terre
la poussière
des arbres géants
Un équilibre magique
C’est une belle oeuvre d’art
Qui tombe son destin
Ainsi fait sans chercher
A s’étonner d’y être
Au coeur de son destin
Ô l’arbre vénéré
Tu es splendide vraiment
Si la vie t’as brisé
Ou a tenté en actes
Te voilà magnifique
Toi ton être devenu
Et comme tu es beau
Et comme tu es grand
Tes feuilles pleines de sève
Innondent de leurs vers
Tu es cette magie
De la vie en pleine vie
De toute ta force vive
Tu puises des perles leur jour
Je t’exprime mon amour
Admirative mon exemple de vie
Sans te déraciner
Sans te briser
Sans te laisser couper en morceaux
Comme tu es bel de vie
Ô arbre amoureux
Tu t’élances vers le meilleur
Et juste plie sous le rude
Sans cesse renouvelé
Ton goût fort de la vie
Te vit Ô arbre en pleine vie
Respecté non soumis
Tu sèves de vraie vie
Et tes récoltes belles
Sont des précieux joyaux
Pour ceux qui cherchent la vie
La gitane
La chanteuse chante le blues elle tient son auditoire
Devant la clientèle accoudée au comptoir
Elle s’est mise debout pour que tous puissent la voir
Les tables du café lui servent de décor
Elle commence à chanter de sa belle voix d’or
Une chanson des rues apprise sur le trottoir
De ces chansons d’amour qui naissent dans les ports
Qui parlent de jalousie de la vie de la mort
De ces feux mal éteints d’où sortent les remords
Qui parlent du temps passé aux bras d’un égoïste
Quand elle songe à cela la chanteuse à l’air triste
Alors sa voix se brise et ses deux mains se crispent
Alain
C’était le soir ou le matin, je ne sais plus très bien,
Le ciel s’est couvert de petits nuages blancs
Comme des petits anges perdus au firmament
Au milieu des fougères sur un grand tapis vert
Un arbre solitaire s’est mis à parler, à raconter
Des histoires de terriens aux petits nuages blancs
Sa voix était douce mais ses mots attristants
Car Il ne voulait pas leur mentir
L’histoire des humains n’est pas un conte de fée
Alors les petits nuages se sont assombris
Eux petits anges innocents, ignorants
Ils ne connaissaient rien à cette vie sur terre
Alors l’arbre dont la bonté était immense
Essuya quelques unes de leurs larmes
Et se mit à danser, à danser au milieu d’eux
En ouvrant très grandes ses branches
Prenant dans ses bras les petits anges
Les entraîna dans une valse effrénée
Les oiseaux trouvant le jeu si amusant
Se mirent à chanter, la lande était si belle
Les anges si heureux, les oiseaux si gais
Que l’arbre crut apercevoir le soleil
Et croire en un semblant de bonheur
Pour des petits anges qu’il voulut épargner.
L’arbre de la sagesse reprendrait plus tard ses discours
Comme le fit Zarathoustra espérant un jour être entendu.
« — Hélas ! mon Zarathoustra cherche encore cet auditoire [capable de le comprendre], il le cherchera longtemps ! » Nietzsche dans Ecce homo
c’est un très beau texte que tu partages, Monique,
douce journée!
Littérature
Quand les villes polluées empestent la voiture
Que les fleuves souillées transportent les ordures
Que la chère liberté que l’argent défigure
N’est plus qu’un mot gravé couvert de salissures
Quand l’âme qui volait dans le bleu de l’azur
N’est plus qu’une âme en peine que ronge un mal obscur
Que la foi l’espérance qui renversaient les murs
Eloignées par la peur n’offre plus qu’un murmure
Alors la poésie qui naît des âmes pures
A l’aide de petits phrases qui soignent les blessures
Tire de vivants portraits comme fait la peinture
Qui donne leurs couleurs aux choses de la nature.
Dont émerge la vie dans toute sa démesure
Et toute sa raison d’être à la littérature
Alain
KO
La voile triangulaire est attachée au mât
Le bateau tire à l’ancre le vent gonfle la toile
Et comme un fil se tend une tension s’exerce
C’est un cœur balloté par un malheur profond
Des années de galère l’ont poussé dans les cordes
tel un boxeur groggy qui ne sent plus les coups
son esprit l’abandonne sa tête se renverse
Et une lame soudaine l’entraîne par le fond
Alain
C’est très joli, Alain, fort beau de poésie.
Une silhouette étonnante presque attirante malgré ses épines et ses branches mortes cassées, elle est dans une position d’élégance saluant la lande dans son écharpe de plumes de ballet de french cancan.
____
Corps de ballet
Dans une brume de scène
Spectacle solitaire
____
Bonne fin de nuit aux insomniaques
Désaxé, amputé, démembré
voila que dans l’urgence
on ne peut se contenter d’un trait
de parler de retrait
sans tendre dans le même temps
une main secourable
pour remonter
ce qui a été démonté
cela prendra du temps
il ne faut pas être tire au flanc
mais à reconstituer
des équilibres même instables
on passe souvent sa vie
l’essentiel est d’avancer
et si dans leur représentation
certaines idées sont bancales
et les images sont décentrées
faut il s’en étonner
selon vers où notre regard penche
et que s’épanchent
des sentiments à vif
sur ces manques à jamais
et d’autres qui ont génés
mais dans les atrophies
il y a des compensations
pas seulement de la compassion
et l’entraide bienveillante
pour les forces déclinantes
Le vois là
Content
Ô l’arbre
Il a plié
Mais pas cassé
Ses feuilles
En sève forte
Les voilà
Sortir de son corps
et entrouvrir
la ligne des sens
– sur un flot de vie.
et je clique pour te lire, MioModus.
Ô JOLI! cela avait du sens de cliquer…SOURIRE…j’ai l humeur en joie revenue, fin des traversées de la dernière épreuve…SOURIRE GRAND!I…en espérant aucune derrière…SOURIRE CONFIANT!
douce après midi.
A la porte de Pantin
Il y a des petits maris honnêtes.
Ils sont à la porte, les pantins
Quand leurs petites femmes
fricotent
Avec de grands mâles honnêtes
A des jeux de marottes
Rigolotes.
Cela se joue
Avec les mains.
Elles ont un sacré doigté
Les petites femmes
Des petits maris honnêtes
De la porte de Pantin.
Ils se la ramènent
Leur sacré dégaine,
Les grands mâles honnêtes
Quand ils emmènent
En leu théâtre de chambre
Les femmes à gaine
Les femmes à fils
Les femmes à tringle
(tien! C’est coquin)
Et même, la Reine Astring
Et , et … les femmes sans fil
Des petits maris honnêtes
De la porte de Pantin.
Cela se joue avec les mains,
Il faut de la dextérité
Un sacré doigté,
Surtout dans l’obscurité.
Ils ne font pas antichambre
Les petits maris honnêtes
De la porte de Pantin.
Ils font leurs petites affaires
Avec de petits cageots
Des cageots à courgettes.
Ce ne sont pas des femmelettes.
Ils savent, drôlement ,y faire.
Ce sont de sacrés guignols,
Les petits maris honnêtes
De la porte de Pantin.
Ne s’agit pas de faire le mariole
Avec leurs bourgeoises,
Qui à gaine, qui à fils
Qui sans fil
Ni de leurs chercher noise
A ces grands mâles honnêtes
Çà se joue avec les poings
Si! tu leurs casses
Les roubignoles.
Faut mieux que tu te casses,
Toi et ta bagnole
De la Porte De Pantin
et de ses petits maris honnêtes!
Monique:
Très beau poème que celui du « vieil arbre »
Alain:
J’aime bien la gitane , je l’imagine chantant des chants tsiganes et des chansons gauloises.
L’indien
Sur les vastes étendues des plaines du far West
Parfois surgit un être à l’étrange silhouette
Qui semble planté là comme un arbre tout droit
Serait-ce un cheval bai qui paît à cet endroit
Dont la crinière ondule au vent de la prairie
Ou serait-ce un indien cheyenne ou iroquois
Homme de grande sagesse qui commande aux esprits
Il porte à sa ceinture des flèches en un carquois
Il la peau cuivré ornée de belles peintures
Dans sa chevelure drue il a planté des plumes
il chasse le bison qui comme la mer écume
Et tout jusqu’à son nom l’unit à la nature
Alain
Merci Annick et Patrick
Magnifique, encore une fois !
J’e viens de retomber sur cet endroit magique et beau que j’avais perdu de vu pour des mysterieuses raisons. Hereuse de me retrouver ici à m’emerveiller de ton art magnifique 🙂
Parfois ex nihilo (pas ex Nil au fil de l’eau)
parfois Nihil obstat
venant du plus profond
de cet intérieur hanté et rieur
remonte et apparaît
en fin en surface
flotte doucettement
écarte les obstacles
et devient visible et donc tangible
finies les supputations et autres impressions
quand se matérialise enfin
ce qui a ou donne du sens
on a déballasté pour se délesté
et sans jamais être détesté
revient de loin
revient d’en bas
le ludion
c’était sous jacent, sous foliaire, sous topiaire
c’est évanescent et pourrait disparaître de nouveau
pas une résurgence pourtant
c’est une suspension pointée
un impact visuel
un instant magique
ça surgit et jaillit
c’est ainsi
il faut le prendre
du moins faire avec
s’en amuser
ou compter avec lui
Bonsoir,
Comme je te l’ai dit ailleurs, je viens souvent me promener chez toi et là je te laisse un petit com pour te dire que j’aime vraiment ta photographie. Elle est pleine de sensibilité, d’amour, elle me touche.
Cette photo en particulier et je t’avouerai que parfois des photos m’inspirent mes poèmes. Me donnerais-tu la permission de l’utiliser pour l’écriture d’un texte.
Encore bravo pour ton regard.
Bon début de soirée
Sissi
La cantatrice
Elle chante debout face à la fosse face au public
Un musicien en queue de pie joue du piano
Elle est venue chanter sur scène des airs de l’Italile
son timbre est clair elle à une voix de soprano
Ainsi qu’une fontaine pleure dans un bassin
Ou comme un rossignol chante dans la nature
De sa gorge menue sort un flot de musique
De sa voix charmeresse des notes cristallines
Pour que de l’air dans sa poitrine naissent les sons
Elle maîtrise son souffle et sa respiration
Quand monte les arpèges sa gorge se soulève
Et ses trilles s’envolent comme remuent ses lèvres
Elle chante pour son public fidèle venu la voir
Ah ! Je ris de me voir si belle en ce miroir
Alain
pouvoir organiser sa vie
A peine nuit
à peine lune
juste un arbre
oublié sur la dune
–
A regarder avec sagesse et sans modération (en plein écran) :
http://www.youtube.com/watch?v=5mVEapKnS1c
Bon W.E. à tous.
–
Et la neige redevint sable à la mère confondue,blancheur des ténèbres, obscur caramel dans les abysses bleutées…bon c’est n’importe quoi mon inspiration mais c’est ce que j’ai eu envie d’écrire…): merci Bourrache c’était vraiment mignon la vidéo.
Et puis la suite après tout puisque j’étais lancée..
Et la neige redevint sable à la mère confondue,blancheur des ténèbres, obscur caramel dans les abysses bleutées…
Et la neige redevint sable,dans le turquois des cieux,oasis caramel dans l’espace argenté
Et la neige redevint sable, la poussière émiettée dansant au creux des vers, jusqu’à la voix lactée
Et dans les mots actés, et dans les chants la mer a enfanté l’été, a enfanté l’amour, petite bonnefemme de neige, petit bonhomme de sable, petit bonhomme j’étais au fin fond de la mère et dans la mer actées nos bouteilles à la mère, conversation de cœurs, conversation sous verre, dans la bouteille, c’était…..nos nuits et nos lumières….dans la bouteille j’étais.
C’est amusant et embêtant à la fois…mon second message est volatilisé!!!Et j’ai écrit improvisant directement sur la page d’Ossiane.Allez petit texte, reviens comme une p’tite bouteille à la mer jusqu’à l’île Ossiane, que je garde quelque souvenir de ma pensée..):
Superbes photos !
Magnifique … je découvre… émergence et tout le reste …
Bravo aussi à Jean Marie.
Empreinte tordue
Seule sous ciel tourmenté
Moelleuses fougères
elle est fort jolie tendre émouvante cette vidéo, Bourrache,
comme elle fort pleine et troublante, cette image, Ossiane,
cet arbre assommé, qui se vit encore, qui se vit plus encore, serrant son essentiel, sa jolie sève d’amour, ses feuilles plus nombreuses, plus vertes, plus doux sourires….
Doux moment pour chacun en ce week de joli Automne.
Pliant sous le poids,
gracile et fragile,
ensommeillé,
il attend,
que nos regards
s’esquivent.
Alors, déployant,
ardent et fringant,
sa ramure,
il reverdira,
quand le printemps
reviendra ……
Bon week end à tous!
Une mer de fougères,
ça fout la peur
pas de mégére à apprivoiser
dans ces oscillations vertes
qui va donc pavoiser
tandis que lentement
s’extirpe de sa gangue végétale
un à un, membre à membre
Fougéres en lie
chercher la sérénité
nuages en toi
…………..
Muse calée sur lie
pour ambiance fourragère
une distinction pendentive
oeillades pour cotonnades
manque juste les colonnades
avoir la fibre festivalière
mais qui tire donc les ficelles
dans ce théâtre de verdure
façon Barcelone et son griégo
sont grillés les égos
balayées les photos
pas de gnomes
mais se consumment
les derniers beaux jours
Dépenaillé, assymétrique aussi
il avait sa propre métrique
on lui reconnaissait une unité
S’épuiser
A force de porter les plis du ciel
Pas de rayons
http://belle-ile-en-mer.blogspot.com/2009/10/la-roche-percee-et-la-pointe-du-vieux.html
la sape, l’entropie, le progrès,
la nouvelle vie.
Discrète émergence
Toute en silence et prudence
Une résurgence
Hello Monique
Elles m’ont cassé la tête
Ou peut-être Les pieds
Ces fougères de l’ombre
Je me porte pourtant
comme un charme vraiment
Ou un sapin plutôt
Qui se peint comme il veut
Debout tête baissée
les fous gèrent son ombre
dont il a peur peut-être
Je l’entends répéter
Elles m’ont cassé la tête
C’est fou j’ai mal aux pieds
Comme l’ancêtre qui ploie
Sous les années qui le foudroient,
Déploie vers la terre tes branches
pour transcender ta dernière chance.
J’ai balayé de mes cheveux épars
Mon lit où se sont flétries les fougères,
Ces menteuses aux prétendues racines.
Hello Lou, sympa ton texte écrit aux aurores comme les mots d’EMma et Sophie, un doux plaisir à vous lire.
_____
Entre le ciel et la terre
Entre rêve et réalité
Entre fougères et nuages
Je vais, je viens, je cherche.
……………………………………….
Sur les chemins empruntés
Je trouve, non sans difficulté,
Dans le désert aride de la vie
Le sillage qui conduit,
L’âme souvent déchirée
Au havre de quiétude et de sagesse.
……………………………………………………….
Alors sur l’arbre de vie, accrochée à l’espoir
Telle une émergence entre fougères et nuages
Nait au travers des branches tourmentées
Une ramure de sérénité et de joie
Comme l’ancêtre qui ploie
Sous les années qui le foudroient,
Déploie vers la terre tes branches
pour transcender ta dernière chance.
Comme la vie qui irradie
Jusqu’au plus profond de ton lit,
Puise, inlassablement puise
Ce suc divin qui jamais ne s’épuise.
Chanson d’automne
Ainsi qu’hurlent les loups souffle le vent d’automne
Et comme un chien s’ébroue les arbres perdent leurs feuilles
Les feuilles se couchent en rond ainsi qu’un chat ronronne
Tôt le soleil se cache comme un roux écureuil
Quand tout se pelotonne c’est la chanson d’automne
La pluie tombe sans cesse et la forêt se rouille
Dans les allées de la forêt du sang circule
Les doigts griffus de la forêt fichent la trouille
Ils déchirent la nue afin que tous dérouillent
Lorsque grimace le masque hideux de la citrouille
Ce qui donne le sourire c’est la chanson d’automne
Quand les journées se suivent tristes et monotones
Que la pluie tombe drue et se mêle à la terre
Que les chemins de terre se transforment en gadoue
Que tous ceux qui cheminent ont des semelles de boue
Quand les chemins de vie sont tous creusées d’ornières
Ce qui laisse des frissons c’est la chanson d’automne
Alain
Approche
Touche son écorce
Vois comme elle est sa peau lisse
Dessous ses apparences
Entends son murmure tendre
Il aime la justice
Et ce monde l’abat
Isolé renfermé il se vit de ses feuilles
Vois leurs sèves belless vertes
Qui lui montent à la tête
Font voler sa belle âme
Cet arbre c’est un sage
Sans tout dire jamais
Et pourtant il pourrait
Pour vouloir se défendre
Il n’en a pas besoin
Car il sait qui il est
Sortir des sentiers battus
Trouver son chemin
Découvrir un paysage, un arbre
Regarder les nuages dans le ciel
Pouvoir émerger le temps d’un jour
Au dessus des tracasseries quotidiennes
Respirer l’odeur de la montagne
Entendre le silence autour de soi
Et tout imprégné de cette paix
Réaliser ce bonheur qui s’infiltre
Au plus profond de soi-même
Vouloir le garder longtemps en soi
Et faire qu’il coule et demeure en chaque veine
Comme la sève dans les branches de l’arbre.
c’est joli, Monique,
et comme c’est fort bon de ressentir la force tranquille de la Nature s’infiltrer dans les veines et battre le coeur tout calme, c’est bon de respirer, de ressentir son fluide vie par ses perles précieuses, en vie!
douce journée!
Merci, Monique, tes mots sont encore bien plus doux à lire… Le havre de quiétude et de sagesse… le travail de toute une vie que le trouver, et y parvient-on même un jour… : comme écrivait Quignard, nous mourrons tous avant de mûrir.
Pas bien guillerette, ce matin… Mais à passer quelques minutes dans ce havre-ci, au milieu d’amis poètes, je me sens un peu mieux…
Bonne journée et bises à tous.
Orange
comme un verre de grenadine
Rouge
comme l’oxygène
Vert
comme un abricot
Orange, rouge, vert
comme un soir sur la terre
Le grand bal de l’automne
Ainsi qu’une jolie femme se farde et se parfume
Les feuilles aux pieds des arbres font des colliers de plumes
La forêt donne un bal et les torches s’allument
Les hêtres et les chênes ont mis leurs beaux costumes
Déjà le bal commence et tous les arbres fument
La forêt se balance comme la mer écume
Le vent est au violon la pluie joue sur l’enclume
Les arbres en tournant laissent échapper des plumes
De valses en tangos la forêt se consume
La pluie va crescendo toute la forêt assume
Les hêtres et les chênes usent leurs beaux costumes
Le vent joue sans arrêt pour ôter l’amertume
En folles journées de fêtes l’automne se résume
Quand les arbres sont nus toute la forêt s’enrhume
Alain
Une émergence si je le veux
une émergence si je le peux
une émergence si je le vaut bien
émer veillée par cette fulgurance
émer aldine face à ce vert
t’espères plus guillerette ce soir Sophie
le coton et le tapis vert nous alanguissent
pas de dés pour qu’ils atterrissent
juste une patience inusitée pour qu’ils mûrissent
¨¨¨
J’étais insoucieux de tous les équipages,
Porteurs de blés flamands ou de cotons anglais
Quand avec mes haleurs ont fini ces tapages
Les fleuves m’ont laissé descendre où je voulais.
Dans les clapotements furieux des marées
Moi l’autre hiver plus sourd que les cerneaux d’enfants,
Je courus! Et les péninsules démarrées
N’ont pas subi tohu-bohus plus triomphants
¨¨¨
Plus douces qu’aux enfants la chair des pommes sures
L’eau verte pénétra ma coque de sapin
¨¨¨
Le bateau Ivre (extraits) de Rimbaud
Merci, Thierry. Plus guillerette ça serait beaucoup dire, mais enfin il faut bien se dresser et rester debout, n’est-ce pas…! J’aime beaucoup l’idée d’émergence. Quelque chose d’inédit, qui représente plus que la somme de ses parties, comme la conscience et la pensée émergent du cerveau sans jamais pouvoir s’y réduire. Mais que faisons-nous émerger de nos vies ? Une trajectoire dont on peut faire sens ?… Si déjà nous en faisons émerger le goût des autres, c’est beaucoup…
Emeraldine, quel joli mot…
Bises à chacun
Sophie : d’excellentes questions pour le matin…comme pour l’après midi d’ailleurs
Plongés que nous sommes dans un quotidien, que dis je immergés, aurons nous l’occasion de relever la tête et de regarder plus loin, même si parfois c’est bien dur voire franchement impensable, impossible même.
La verticalité nous fait pencher mais penser aussi alors, osciller entre différents pôles, précessionner même, sans procession ni profession de foi; pour la nutation il faut voir la mutation.
salut discret (pas continu) mais direct à l’équipage et à son capitaine
Que c’est bon d’être demoiselle
Car le soir dans mon petit lit
Quand l’étoile Vénus étincelle
Quand doucement tombe la nuit
Je me fais sucer la friandise
Je me fais caresser le gardon
Je me fais empeser la chemise
Je me fais picorer le bonbon
Je me fais frotter la péninsule
Je me fais béliner le joyau
Je me fais remplir le vestibule
Je me fais ramoner l’abricot […]
Colette Renard.
pour faire émerger des mots, il faut parfois cliquer….
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