Phare

Phare

Phare

Phare

cercles diaboliques, d'ajoncs et de bruyères, une anse abritée

Lecture du Haïku Calligramme: de gauche à droite

cercles diaboliques
d’ajoncs et de bruyères

une anse abritée

L’anse de Gouphar sur la côte sauvage de Belle Ile…

74 réflexions sur « Phare »

  1. Première photo sublime… et celles qui suivent tout autant… belle nuit à Belle île

    une mer d’encre
    les falaises de braise
    rose l’horizon

  2. Ma muse de beauté
    C’est là heureux hasard, que je vis Diane danser
    Dans les écrits d’ un soir, d’Agrippa d’Aubigné
    Elle charmait du regard, le fil de sa pensée
    Et telle un doux nectar, se mit à caresser
    De ses prunelles noires, le poète empressé
    Qui pleurait son espoir, languissant, amarré
    Aux abords du phare dont la lumière dorée
    Éclairait la plupart, de ses mots soupirés.
    Et Agrippa en ses brillants sonnets
    S ‘inclinait devant la belle, qui de fard se parait
    Diane ma caravelle, mon océan d’amour azuré
    Pleurait, jeune damoiselle, quand cruelle tu virais
    Jeunesse sous la tonnelle, courant dans les allées
    Du jardin aux venelles lestement traversées
    Ton rire se martèle, au fond de ma pensée
    Ton bonheur m’ensorcelle, ravissante fiancée
    Je te cueille une kyrielle, de roses à humer
    Et la pomme qui exhale, ses arômes de félicité
    C’est pour que tu te souviennes, de moi, ô bien-aimée.

  3. Comme c’est joli
    Un phare
    Ses petits ouverts
    Il regarde la mer
    Du bout de son lopin
    De terre
    Et clignote ses bontés
    Pour écalirer les coeurs
    Des marins de passage
    Dans l’univers d’une vie
    Qui se donne et se douce
    Un bel voyage de vie

  4. Solide sur le roc,
    Lumière aérienne,
    Il veille dans la nuit,
    Solitaire depuis toujours.

    Ni les nuages sirupeux,
    Ni les oiseaux railleurs,
    Ne troublent sa vigilance.

    Tant d’ Humilité,
    Pourtant vies sauvées…………

    Bonne journée à tous.

  5. dans la nuit noire
    un nappe de lumière
    les fantômes disparaissent
    —-
    le temple des mers
    tocsin de lumière
    des vies épargnées
    —–
    fouetté par les vagues
    il se dresse silencieux
    seul espoir face aux ténèbres
    —–


  6. Flaque de marbre
    Etrangement
    changeante
    sonnante
    vivante.

    Dans la nuit
    une lumière
    veille sur son coeur de pierre.

  7. Merci Jo.S,
    et youpsdegloupsdecrunchboumhueeeeeeeeeeeeeee,
    la toto elle s’éjecte vers le train,
    elle en aura des trucs de vues de vie
    à écrire, encore, en partages de bels,
    en amour tellement.
    Bises et merci à chacun de m’avoir permis de me rebondir vite!

    en mmmmmhhhh de léger de vie, yaouh, comme la vie C’EST LA VIE!


  8. Annick : bon séjour et gloups de gloups, reviens-nous en pleine forme.

    Je me demande si, pour ton prochain voyage, ce mode de locomotion ne te conviendrait pas :

    http://www.changertout.com/files/dirigeable3.jpg

    tu pourrais ainsi effleurer les moutons-flocons…

    A noter :

    sous le pseudonyme de Bou(r)rache-s, c’est bien moi qui ai écrit.
    La Bourrache, la seule, l’unique, la meilleure, la plus ceci et la plus cela.
    (y’a pas d’mal à se faire du bien
    et auto-suggestion).

    Je vous embrasse vraiment tous très fort et bonne semaine à tous.

  9. Affres rares,
    rondes obliques ou oblitérées
    sans adjonction de tuyéres
    dans les abers en vrac
    pour éviter les cracs
    s’épend la mousse
    jolie rescousse
    et le faiscau balaie
    vers les bâteaux relaie
    une onction lumineuse
    qui chasse la gueuse

  10. Dans un arrondi de terre brune
    Dont la mer caresse les cheveux
    Un doigt de noir pointé vers la lune
    Comme vaine question vers les cieux.
    ___________________

    Leila, Thierry, vous m’enchantez toujours. Je vous embrasse.

  11. Bonjour amour de ma vie. Je ne résiste plus à venir vous voire virtuellemnt pour naviguer sur les flots sombres des profondeurs des mers. Mystérieux étendue d’eau salé qui recouvre la terre. La planète est de trois quart d’eaux on aurait du l’apeler merrestre. Je sais je divague encore mais il faut me prendre avec mes fautes d’orthographes ainsi que mes délirs aux sérieux. Vous me maquez tous et j’ai besoin de votre compagnie pour continuer de lover et voguer dans cet océan d’amours. Merci Leîla et Rachel, Monque et tous les autres. Aisni que toi amour de ma vie. Je vouz aime d’un amour aussi immense que les mers et océan. Je t’embrasse d’un baiser fougueux où j’aimerai que l’on largue l’encre au moment du coucher du soleil pour voire se colorer le ciel de sa belle robe orangers feux. Sur le pont au gré du vent sentir le vent ebourifer mes cheveux et caresser nos visages de milles caresses. Je t’aime de tout mon coeur mon navire adorée. A bientôt.

  12. Le Grand Phare à proximité de l’anse de Goulphar l’un des plus puissants de France avec une tour de granit de 47 mètres de hauteur est comme une colonne perdue au milieu de la campagne.
    _______

    Ce soir, à la tombée du jour, lorsque le ciel descendra sur la terre
    Dans le paysage assombri se préparant aux couleurs de la nuit
    Comme un veilleur solitaire, du haut de sa tour de granit
    Le Grand phare comme une étoile géante sortie des entrailles de l’île
    Attirera le regard des promeneurs qui s’attarderont près du port
    De sa belle présence sécurisante dans le froid et les ténèbres
    Il guidera silencieux, les marins sur les vagues océanes.
    ______

    Le temps semble vouloir prendre des allures non plus automnales mais hivernales, le soleil bien timide en beaucoup d’endroits n’illumine que timidement les belles couleurs des feuilles d’automne et celles-ci s’empressent de faire sous nos pieds d’immenses tapis multicolores.

  13. Je suis en haut du phare et je regarde la nuit, j’écoute l’eau qui tombe, le vent qui souffle fort et j’ai peur, peur des monstres de la nuit qui rodent au cœur de la tempête là-bas sur l’Océan dans le scénario d’un cauchemar;
    _____

    Nuit noire et humide
    Perce la lumière du phare
    Au loin la mer gronde
    _____

    Gardien de la nuit
    La tempête sur l’océan
    La terre inondée
    _____

    Les herbes froissées
    Sous les vents violents du large
    Remous incessants
    ______

    Flambeau de la côte
    Dans l’atmosphère diabolique
    Des esprits maléfiques
    _____

    La nuit terrifiante
    Interminablement noire
    L’œil jaune du phare

    ______

    Mais l’enfant dormira protégé dans son sommeil jusqu’à ce que le matin vienne baigner le phare dans la lumière du jour, la mer offrir son spectacle d’écumes blanches et le soleil essayer de percer les nuages.

  14. Monique, beaucoup de plaisir à lire tes textes, surtout la nuit terrifiante!
    En écho….

    Ronds d’écume,
    Dans l’étendue bleue.
    Anse mauve
    dans la terre de bruyères.
    Lieu magique,
    Royaume du phare.

    Il protége,
    Magnanime,
    Par sa présence rassurante,
    Par sa lumière puissante,
    La terre alentour ,
    Et les vagues infinies.

    Sorts et esprits
    Malèfiques,
    Aux abois,
    Guettent la faille,
    Tentent sournoisement,
    D’habiter les lieux.

    Le phare veille,
    Leur présence se réduira
    A des cercles
    Diaboliques
    Sitôt évanouis
    Dans l’immensité de l’océan…

    Bonne journée.

  15. Il y a des phares qui aveuglent et d’autres qui éclairent
    des qui sauvent et d’autres qui aménent la chute
    des qui révélent un savoir et d’autres plongent dans l’obscurité
    des orientés, désorientés, besoin d’amers pas de brisants
    synonymes de connaissance voire de gnose avec Alexandrie
    A la portée variable mais pas à portée de tous
    depuis les portulans jusqu’aux postulants
    depuis les naufrageurs jusqu’aux navigateurs
    pas de cabotinage dans ces piliers du cabotage
    de la lumière on est parfois otage
    pris dans un faiscau, fasciné, obstiné
    attendant le retour périodique et cyclique
    d’un témoignage presque biblique
    prenant de la hauteur
    comme certains auteurs
    on a amalgamé le pouvoir et la pensée
    à ce phare déchirant
    à ce poul déclinant
    à ce régime vacillant
    il est des phares d’eau comme des usages pesants
    maniables et autonomes
    ils sauvent les hommes
    leurs montrent le chemin
    vers de nouveaux rivages
    permettent de tourner la page
    pas compulsifs ni allusifs
    dressés face au grand large
    pionniers et héritiers
    vigies et vigilants
    gardiens tous temps
    l’oeil jamais éteint
    quand la vague étreint
    et que le vague embrun
    pousse à la côte
    tonnant, drossant
    brossant un tableau de vie
    d’évitement
    évidemment
    faisceau ciblé et calibré
    dans la nuit ou la brûme
    lumière martelée sans enclume
    accostage délicat
    phares et balises
    rythment la brise

  16. Pas sûr de vous avoir déjà fait partager cette dérive sans quille
    et sinon longue et cruelle redite.

    « Maman les petits bateaux…grandissent à vue d’œil »

    Drôle de commencement pour un récit qui se voudrait maritime et qui intime déjà, depuis l’intime, de taire certaines pulsions du grand large.

    Comme si les habits de marin étaient définitivement trop grands et qu’il faille les remiser au bénéfice d’un modeste calicot de paysan du bord de mer.

    Maman, mère pour les formalistes au bas de la liste ou pour les hautains de la haute c’est souvent dans la confusion enfantine où dans le nostalgique souvenir utérin de cette mer intérieur que notre environnement aqueux nous revient par bribes insondables sur le thème « navigateur tu seras mon fils ».

    Mais les auto-prophéties ne sont pas toutes prêtes de se réaliser comme le montrera ce qui suit.

    Bon alors quoi il se lance celui là ou il nous laisse mariner dans notre jus entre espoir et regrets d’avoir consacré un peu de temps à ce qui, à travers ce titre, tenait lieu aussi bien d’autobiographie que de confession anodine !

    Erreur, dramatique erreur que de croire que, pour reprendre la vulgate populaire, il suffise de se sentir les épaules taillées pour affronter la haute mer.

    Celle qui vous submerge d’un seul coup d’œil et qui pourrait engloutir jusqu’au moindre de vos désirs, sauf à conserver (tient les conserves ça aide) un ancrage fictif et un souvenir si fort de la terre ferme qu’à défaut de fermer la marche on puisse puiser, à la marge, des relents de terranitude.

    Bien sûr qui n’a pas lu, lira (encore que) et cet effort de tous les instants, décrété dès le plus jeune age va décidément entraîner plus que de vagues impressions et sceller des parcours hier attiques (pas hiératiques) et que dire de demain !

    Les plus grands auteurs : aventuriers, capitaines au long cours, découvreurs, explorateurs, pirates, flibustiers ont donc pu vous entretenir dans la douce illusion d’un monde merveilleux, vous convier aux récits les plus enivrants qui soient.

    Mais jamais rien ne pourra remplacer la vision des creux les plus abyssaux et de ces ciels bas qui font disparaître tout horizon dans une fusion / effusion où s’empoignent les deux éléments air et eau dans milieu bi phasique qui loin de vous rendre totalement aphasique peut, au plus vous laisser muet de stupeur et d’étonnement un temps avant que ne reprenne le moutonnement des crêtes de déferlantes tandis que les voiles ferlées laissent mugir l’animalité du lieu, au plus vous entraîner dans un malstrom hurlant.

    Convoquer les plus grands et les meilleurs des témoins oculaires de toutes ces mers, du nord comme du sud, c’est non pas risquer le mélange digne du meilleur des cocktails à terre mais aussi risquer un mal de mer attisé par les effets contraires des forces de Coriolis sans pouvoir de Coriolan admettre la sagesse et remiser les instruments au placard faute de place dans la cambuse.

    Oui ce liquide glacé qu’agacé nous nous complaisons à déglacer n’occupe pas seulement les deux tiers de la superficie de notre globe, il ne se contente pas de régler les échanges les plus spectaculaires avec l’atmosphère et d’influencer à des distances considérables les événements climatiques récurrents ou exceptionnels.

    Il ne dissipe pas seulement des quantités gigantesques d’énergie dispatchées aux quatre coins cardinaux sans que la pourpre cardinalice n’y soit pour rien.
    Il est le berceau et la matrice, l’onguent et la morsure de cette planète bleutée, sa chance aussi.

    Où cela nous amène t il de digresser allégrement sur l’élément liquide dont l’abondance, l’état et surtout les propriétés n’ont de cesse d’étonner, de surprendre et finalement de constituer une singularité absolue qui justifie l’origine de la vie et mieux situe ce lieu mouvant comme le premier des biotopes pour une évolution continue dont elle est indissociable au point que ce n’est pas qu’un facteur de sociabilité mais aussi une cause de guerre en devenir.

    Alors recentrons sur le point de vue assez bas et étroit, mais aussi basique d’un enfant qui contemple, depuis son emplacement sur la plage, ces coquilles de noix aux voiles multicolores encore que le blanc domine largement comme pour opposer un ferme démenti aux bleus variables et anecdotiques.

    A moins d’approcher les plaisanciers ou mieux les marins pêcheurs à quai pour se rendre compte des dimensions certes pas dantesques, encore qu’à Saint Trop les voiliers justement un peu trop (forçons sur la finale il n’y a plus de forçats pour souquer sur les avirons) montrent un quasi gigantisme qui ne peut que s’accommoder non à la sauce normande (on n’est pas à Fécamp) mais à l’équipage pléthorique qui ne saurait tourner en rond (sinon ce serait la plaie torique) tant il y a à faire à bord de ces trente mètre et plus !

    Non je vous parle de ce petit chose qui ose à peine s’éloigner de son sceau à pâté et qui de côté ne fait point de saut appâté par de puissantes membrures tellement leur silhouettes le renvoient à monsieur Swift et ses lilliputiens.
    Donc sans parti pris, sans longue vue ni artifice d’ailleurs il se borne comme son horizon à contempler de loin des objets de toutes sortes qui flottent et se dandinent au gré d’un temps changeant.

    Là où ça se corse, même sans passer le cap du même nom, c’est qu’avec la croissance les règles de proportionnalité ne sont pas respectées et que le pantographe remisé aux oubliettes on constate alors combien ses flottilles sont diverses en nature, forme et taille.

    Ce genre de révélation propre à édifier plus d’un moussaillon joue sa part dans la fascination qu’au gré du temps vont avoir ces gréements sacrément chouettes même entourés de mouettes.

    Ne faisons pas mystère que dans les sacs de nœuds qui jamais ne trouvèrent à se démêler avec facilité figurent justement ces merveilles de la topologie qui non seulement pourrissent la vie à plus d’un bambin mais surtout la sauve à plus d’un marin confirmé quand fermes et stables ils amarrent une situation tangente et rétablissent sinon la confiance du moins l’assiette.

    Bref pas une histoire à couper l’appétit tout juste à remuer l’estomac sans pour autant tourner les talons !

    Oui mettre le premier pied sur un plat bord et tâter de la proprioception pour affiner ses senseurs sans chercher à s’élever sur la pointe – car l’opéra c’est plus que quatre sous, sous la baume- représente un petit pas pour l’humanité mais un exploit pour ne possède pas cette assurance native.

    C’est quelque chose cette pointe délicate qui jauge la stabilité puis se déroulé de cheville qui établit ce polygone pas encore sustenté.

    Bref s’amariner comme on se met au jus pour acclimater les sens aux bascules et aux girouettes, sans se voir garantir ni la gîte ni le découvert (quand on a le compte en banque qui penche dangereusement) n’est pas une simple affaire mais au-delà des symboles c’est déjà une initiation dans l’humeur, l’humidité.

    De mauvaises langues font courir dans la sphère médiatique des historiettes à laisser aux oubliettes car en incriminant l’oreille interne ne craignent il pas de devoir baisser pavillon et de voir pencher dangereusement l’esquif.

    Recentrons notre propos évanescent qui se dissipe à tout propos pour essayer de comprendre et d’atteindre visuellement à cet effet de lunette grossissante qui veut que par un changement de régime on puisse magnifier à distance non seulement des souvenirs lointains mais accommoder de la meilleure des façons tous ces détails qui sautent enfin aux yeux.

    Les prouesses de la technique n’y sont pour rien car les longues vue disposaient déjà de grandissements tels que l’on avait vite fait d’identifier à son gréement sans demander son agrément tel lignard qui pouvait constituer une belle proie.

    Non c’est sur le seul mérite d’une vision extra lucide que dorénavant les figures de proue nous sont plus familières, les vagues d’étrave si caractéristiques et les membrures encore plus signifiantes.

    L’expérience est bien passée par là qui a complété ce que le lent travail d’observation avait commencé ; non tous ces bateaux ne servent pas à la même chose, leurs carènes et leur accastillage doivent autant à la capacité d’invention qu’à l’esprit d’observation et si certains avancent plus et mieux c’est qu’ils sont soit intrinsèquement plus hydrodynamiques ou mieux maniés entre des mains expertes.

    Oui sans imaginer pouvoir revisiter jusqu’à fon de cale l’architecture navale il faut concéder que ces silhouettes parfois finement racée et si basses sur l’eau sont faites pour jouer avec la vague pour capturer le vent et pour restituer une vitesse optimale.

    Alors tandis que s’affinent les galbes et que s’affirment les gabarits on voit des membrures, surtout en cale sèche, se préciser les parties qui étayent cette quille fendant l’élément liquide.

    Il me souvient même sans aucune méprise ni maîtrise d’ailleurs d’avoir voulu un jour confectionner avec les enfants d’une colonie le début d’une coque dont j’avais essayé de dessiner les différents profils et maître beaux avec un œil déjà averti que le raccordement en surface de ces sections transversales ne se passerai pas sans quelques ajustements.

    Et déjà tout le travail du charpentier de marine avec ses connaissances géométriques incontestables, sans parler du choix des pièces et des essences, des sections et des grains, constituait un formidable patrimoine pour qui voudrait faire œuvre de reprendre les techniques anciennes pour confectionner à la mode de une de ces reliques héritées du passé.

    Oui la technique a avec ses formes, ses moules et ses composites en nappes permis de passer du volume à la surface dans un travail toujours esthétisant mais jamais anesthésiant qui ne peut se satisfaire de la seule expérience et se doit pour innover de passer, jours de carême aussi, passer par le bassin de carène seul à même expérimentalement de quantifier l’écoulement des flux sur les coques et de gommer les traînées et les frottements afin de restituer plus qu’un aspect lisse, une peau vivante aux bordées.

    Autrefois quand d’un clin d’œil on assemblait à clin des membrures juxtaposées et entretoisées c’était pour rigidifier et solidariser le tout sans pour autant développer une ossature trop lourde et volumineuse mais, quand les tonnages ont augmenté, il a bien fallu en venir à des assemblages toujours plus complexes et délicats.

    Ainsi maman les petits bateaux d’antan, des souvenirs et du jardin des tuileries sont ils devenus des hauturiers fiers et portant tellement de toile comme les clippers qui coursaient encore les steamers à la fin d’un siècle passé.

    Que leur maniement requerrait plus qu’un savoir faire, un savoir flair avec ce nez au vent qui sent d’où viennent les déventes et pour éviter les méventes et atteindre bon port aux meilleurs cours des marchandises transportées se devait de cingler pour hâter le rythme.

    C’est fou comme les rêves d’enfants et autres visions angéliques peuvent dans les marais poitevins comme ailleurs même si ils y sont plus et mieux cultivés, donner à l’age adulte des sujets difFérents.

    Yeux écarquillés par la taille monstrueuse des multicoques qui font les grandes traversées on est loin des barcasses familiales.

    C’est comme si ce subtil et progressif changement accompagnait, entre autre, une évolution du regard sur le monde dans une forme de parabole qui dirait que tout n’est qu’apparence et que ce que l’on croit n’est pas exactement cela tant que notre vision cumulée ne nous a pas mis en perspective et en demeure d’en changer.

    Que cela se fait graduellement mais sûrement sans jamais confiner à aucune certitude car l’incommensurable reste possible et le plus gros navire, le plus compliqué, le plus tout reste encore à concevoir, observer et deviner et qui sait si l’on n’en percera jamais les secrets.

    Ainsi la trame du temps déroule imperturbablement sa complexité sans souci de linéarité.
    Ainsi l’avancée belle dans le monde des adultes décille aussi sûrement que la première douche glacée dans une capitainerie éloignée et des rêves comme des fantasmes restent dans la perspective et la mise à distance le fait de savoir ce qui est gros comme quoi et de le voir gros comme il apparaît.

    De cette dualité naît non pas une certitude mais une tension de plus entre le figuré et l’estimé entre le sûr et le pur, qu’importe maman dans ma mémoire les petits bateaux feront toujours des ronds dans l’eau du bassin !


  17. M’en vais aller faire ma tartine jambon-fromage + 2 feuilles de salade + un peu de mayo light, revenir m’asseoir et lire celle de Thierry…

    (cln d’oeil, hein !)

    Le gros méchant vent de chez moi, vente-t-il par chez vous aussi ?
    La pluie ne va pas tarder à arriver.
    Sur ce,10°C … pour un 3 novembre, on va pas se plaindre.
    Biz à tous.

  18. Maman maman !!! Les p’tits bateaux…Thierry qu’est-ce que tu as mangé ? Attention à l’état pléthorique menaçant. Heureusement pour suivre et naviguer sans faire naufrage, j’avais pensé au fil d’Ariane, n’ayant pas sur l’eau le regard tourné vers le phare, j’ai choisi ce rouleau comme « fardeau », ainsi je craignais moins les tempêtes, les naufrages navigant ainsi entre les coques pour cette littérature coque -in en trois dimensions. Quelle histoire!!!
    ___

    Ecueil à fleur de vagues
    Ecueil sur la page blanche
    Côtes escarpées
    Discours proustiens
    Gare à qui s’aventure
    Au fil des mots
    Sur l’eau de l’océan
    Finira englouti
    Dans les tourbillons
    En l’absence
    D’un sérieux « phare d’âge »
    ______

    Coucou Bourache, pas de vent, peu de soleil, beaucoup de nuages mais pas froid ! je t’embrasse

  19. Claude Levi-Strauss vient de partir à l’âge de 1OO ans, je viens de l’apprendre comme toi Thierry j’en suis également bouleversée
    « Le savant n’est pas l’homme qui fournit les vraies réponses, c’est celui qui pose les vraies questions » C.Levi-Strauss
    Il faisait partie de ceux qui posent de vraies questions.

  20. Intéressant ..peut être plus..comme réactions..Je parle de celles de Thierry et Monique.. »Je m’apprête à quitter un monde que je n’aime pas »…Savoir que cette citation est de C Levi-Strauss et qu’il était centenaire font que son départ du monde ne me bouleverse pas.. ne me retourne pas..
    D’autres disparitions..d’inconnu(e)s ..de proches…m’ont par contre remué le coeur..les tripes..ils(elles) aimaient la vie…
    Mais c’est bien évidemment qu’un simple avis personnel..sourire..on pourrait en discuter de longues heures..


  21. Rachel-la-Vraie : la Toto étant remontée dans son Nord, suis en attente d’une histoire qui me fasse sourire.
    (les z’aut’ sont pas gais aujourd’hui …)

    J’écris ça et j’écris rien, bien sûr…


  22. Pierre b. : je signe à 2 mains ton commentaire.

    J’avais commencé le mien en écrivant que 100 ans, c’est un bel âge quand même … surtout avec ce qu’il laisse derrière lui.
    Puis, j’ai tout effacé et écris quelques c..ies.
    Comme d’hab’.

    Merci, Pierre, en tant qu’être sensé et en tant qu’être présent d’être passé.

    Oufti ! mes neurones…

    Hé, pssst …. je ne remets pas en doute le manque de Thierry et de Monique, hein !

  23. Bonsoir à vous !

    Pas gais, pas gais,
    Qu’elle disait Bourrache !

    Pour arranger tout cela,
    Et parce que tu est en train
    De te faire une super tartine
    Jambon fromage…

    Je t’envoie….. La salière !
    Gentiment trouvée par Gérard (Photoplap) !!!

    http://photoplap.over-blog.com/article-illusion–38181442.html

    Comme quoi,
    Un phare peut être mis à toutes les sauces
    Pour en fournir l’assaisonnement !!!!!!!!

    Biseeeeeeeeeeeeeees de Christineeeeeeeee

  24. La Rachel de vraie de vraie a le neurone un peu fatigué aujourd’hui. Difficile d’écrire une nouvelle ânerie. C’est que ces bêtises me demandent quand même une petite part de réflexion (hautement philosophique penseront certains) (hi hi hi).

    Et pis d’abord. T’es qui comme Bourrache ? Avec un r, ou deux parce qu’on ne sait plus qui est qui sur ce navire. (et encore un sourire de vrai de vrai)

  25. Vla ti pas que le capitaine nous prend pour des denrées comestibles.

    On est peu de choses quand même (vous croyez que je rajoute quand même sourire)

  26. AVIS A LA POPULATION !!!!!!

    Nous apprenons à l’instnt qu’un abominable homicide a eu lieu sur le bâteau « l’oeil ouvert ».

    Notre célèbre reporter Rachel Rouletabille nous a avertit très tôt qu’un des mâtelots avait subi un sort atroce.

    Prise d’une soudaine crise de démence le capitaine aurait sauvagement mordu l’un d’eux.

    Nous vous envoyons la photo attestant du carnage. ATTENTION : AMES SENSIBLES : S’ABSTENIR

    http://www.ladepeche.fr/content/photo/biz/2009/10/08/4346-20091008170151_zoom.jpg

    L’équipage est sous le choc.

  27. Dernières nouvelles :

    Le capitaine a été prise d’une nouvelle crise de démence lorsqu’elle s’est aperçue de la méprise. En effet, c’était du chocolat au lait et non du noir.


  28. a. Coucou, Ossiane.

    b. Christineeeee : tu bégaierais pas un peu avec tes liens ces derniers temps ?
    (le premier renvoie en général vers « erreur 404 » – pigeot ?)
    (le second est tjs impec’)

    c. Rachel-la-Vraie : une seule et unique Bourrache.
    Avec 2 « r » (ça vaut mieux que n’avor l’ « r » de rien, hein !)
    Et c’est celle-ci :
    http://www.cuisiflor.com/bourrache.htm
    (Dites, depuis que je vous mets ce lien, y’en a au moins un(e) qui a essayé la recette ?)

    Djû, comme on dit par chez moi, ça fait du bien de rire !!!

  29. tu n’es plus sur l’île, Ossiane?
    demain maitin tempête.
    histoire de vérifier si les aiguilles font dans le mélo coton
    chocolat blanc alors.

  30. Si si salade, je suis toujours là-bas; je veille du haut de mon phare avec une tablette de chocorêve 100% 🙂 La nuit sera houleuse, je le prédis;-) Tous à vos postes !

  31. La patelle voyageuse

    Je suis né sous une étoile de mer,
    Chapeau chinois ventousé à mon galet rond,
    Je filtre l’océan aux flux féconds.
    La lumière d’un phare pour tout amer
    La nuit éclaire les bleus des lames de fond
    Qui m’envahissent …

    Quand le vaisseau de son ombre me recouvre
    Je vois filé l’ancre et l’orin de métal
    Et dans un trait rouge la mer s’ouvre
    Ballottant mon piedestal minéral
    Dans ses abysses …

    L’ancre rouge a croché mon univers
    Entraînant mon galet dans sa glisse.
    Et me voici bloqué dans un maillon
    De la chaîne qui encore et encore
    Me remonte aux moussaillons du pont
    Hé ho hisse !

    J’ai navigué ainsi en cabotage,
    Mais voilà je suis folle bernicle
    Et d’un poisson volant je me pique
    Pour m’envoler gagner les nuages
    Et c’est le ciel que je cueille
    Bien loin de mes récifs
    Bien loin de mes écueils

  32. Avant de vous dire bonsoir et bonne nuit avant le passage d’une houle annoncée par notre capitaine, je vous donne la phrase de Levi-Strauss dans son intégrité, phrase qu’il prononça lors d’un passage à la télévision en 2005 :

    “Ce que je constate : ce sont les ravages actuels ; c’est la disparition effrayante des espèces vivantes, qu’elles soient végétales ou animales ; et le fait que du fait même de sa densité actuelle, l’espèce humaine vit sous une sorte de régime d’empoisonnement interne —-si je puis dire—- et je pense au présent et au monde dans lequel je suis en train de finir mon existence. Ce n’est pas un monde que j’aime. CLS »

    L’âge de cet homme qui quitte notre monde ne peut pour lui comme pour tout un chacun influencer les sentiments que l’on peut avoir lors du départ d’un homme qui a énormément oeuvré, pour essayer de mieux comprendre notre monde et ses peuples, que l’on soit ou non d’accord avec ses pensées, ses réflexions, ses conclusions.

  33. « Intéressant ..peut être plus..comme réactions..Je parle de celles de Thierry et Monique..”Je m’apprête à quitter un monde que je n’aime pas”…Savoir que cette citation est de C Levi-Strauss et qu’il était centenaire font que son départ du monde ne me bouleverse pas.. ne me retourne pas..
    D’autres disparitions..d’inconnu(e)s ..de proches…m’ont par contre remué le coeur..les tripes..ils(elles) aimaient la vie…
    Mais c’est bien évidemment qu’un simple avis personnel..sourire..on pourrait en discuter de longues heures..  »
    écrit par pierre.b … ce jour à 20h 15…

    oui Pierre… j’adhère à tes mots 100%… avec tout le respect que j’ai envers ce grand homme qu’était C. Levi-Strauss… à 100 ans il est parti en toute sérénité… au bout de sa course…il a fait ce qu’il avait à faire en son temps… ce week end il a décidé de partir ailleurs… à 100 ans c’est un bel âge pour le faire… il nous reste son oeuvre… la vie est ainsi faite … la vie se termine par la mort et je souhaite à tous d’avoir une vie aussi longue et aussi pleine que celle de C. Levi Strauss… le 9 octobre j’ai perdu un ami… un homme SDF avec lequel j’avais sympathisé depuis trois ans… avec lequel je discutais et partageais des point de vue de temps en temps… un homme cultivé, intelligent et rebelle… qui a décidé de mettre fin à sa vie si dure si dure … un illustre inconnu dont sa mort m’a bouleversée… et aujourd’hui je pense à lui avec grand bonheur … car il a été pour moi une belle leçon de vie…
    merci pierre b… pour ton avis personnel qui en moi fait ricochet …

  34. Un phare du bout du monde
    et une mer qui s’écrient
    en aiguilles en rochers
    que le danger est là
    les eaux sont agressées
    et la vie fait naufrage
    des espèces de poissons
    s’éteignent à jamais

  35. Un phare s’éteint, d’autres s’allument
    ainsi de proche en proche la sarabande de la pensée
    pour éclairer le paysage des hommes

  36. Phare

    l’envie de monter des purs sang
    est un ressort puissant
    qui ne se détend jamais dans le vide
    pour des hommes intrépides
    il fallait bien un phare à l’océan
    pour leur tenir la bride

    Alain

  37. le temps si lentement
    ombres
    des éclats de vent
    aux lumières des ouragans
    passages
    rituelles routes
    éclairées des doutes

  38. Marche après marche
    J’ai la tête qui tourne
    Mon corps avance

    Cette nuit nous happe
    Marche par marche
    Sur l’eau qui penche

    Le souffle manque
    Au phare d’encre
    Marches en marche

    Lynédice

  39. Pharos, pharamineux ou lumineux
    Paros, paré, contre la paroi liquide
    glisse l’effroi tout droit
    prendre la première à senestre
    sans ouvrir tout grand la fenêtre
    pourtant il en jette des suppliques
    il exorte à éviter les échancrures de la côte
    il annonce les hauts fonds
    et au fond il prévient les naufrages
    réprime des éléments la rage
    imprime encore plus par temps d’orage
    sa marque indélébile
    en forme d’avertissement ponctué
    manque t il à l’appel
    que sont ce ces naufragés
    qui ne sont plus saufs mais enragés
    il distribue aux quatre vents
    en fidèle messager
    voudrait pouvoir réparer
    et même anticiper

  40. la vague posée
    sur le rose gris
    des récifs
    la vague lovée
    aux creux des rocs
    tendue sur l’horizon vert-mauve-bleu
    du soir
    se dresse et disparaît
    dans un fracas d’écume…

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