Lecture du Haïku Calligramme: de bas en haut puis à droite
sous le parasol
par la fenêtre de mes yeux
un coin de bleu ciel
L'Oeil Ouvert : photo et poésie
Haïkus et calligrammes, rêverie sur le monde… le voyage imaginaire d'Ossiane
Lecture du Haïku Calligramme: de bas en haut puis à droite
sous le parasol
par la fenêtre de mes yeux
un coin de bleu ciel
le bleu du ciel
comme une prière verte
danse des palmes
sous l’ombre
des soleils
fragile funambule
agile
aux ramures des futaies
le bleu du ciel
comme un rire d’amour fuyant
lumière des instants
ma mémoire glisse
sève insoumise
capiteuse
danse caraïbe
sous les vents marins
moiteur partagée
des échanges
aux corps caressés
sous ton sein ma main
« »sous le parasol
par la fenêtre de mes yeux
un coin de bleu ciel « »
ombrage
le bleu du ciel
comme une prière verte
dans mon hamac
le rêve
est une sieste
enfantine
repos des désirs
aux saveurs secrètes de paresses
vanilles
et bâtons cocos
dans la feuille de bananier
Sombrero sur les yeux
paillotte dans les îles
lumière tamisée
Rencontre acide et lucide, mélange non limité entre des prismes primordiaux.
lanterne magique
dans le miroir du soleil
sculptures célestes
*************************************************
Quelle belle et sensible évocation, Aspe.
Sous les chaudes couleurs du sud
Tu cherches la source de toi-même
Tu veux
Tu refuses
Tu désires
Tu hésites
Sur les sols brulés du sud
Tu traces les limites de ton territoire
Tu ris
Tu pleures
Tu oses
Tu as peur
Yeux dans les yeux
Je te dis Bleu
Regarde le ciel
Espoir
Cœur contre cœur
Je te dis Vie
Avances sur les cordes
Indestructibles
A l’ombre de ton monde
Je te dis Tendresse
Ne te retourne pas
Marche avant
Sous les chaudes couleurs du sud
Ose ton bonheur
Alors et seulement alors
A l’ombre de mon monde
Je dégusterai ton silence
Et comme c’est beau de te lire, Bambaurea, entre les lignes translucides des feuilles de bananier.
je rejoins Jacline. Je trouve très beau tout ce que tu écris Bambaurea.
Comme c’est bel de tendre, Aspe,
et bambaurea, quelle belle plume.
Son regard perle la feuille du bananier
Qui tendrement sa feuille en coupe
Recueille la goutte d’un oeil désir
Elle lève la tête et se détourne
Un seul instant douce promesse
Complicité ondes précieuses
Le bananier reste élégant
Tout vert ses verts des confidents
Auprès de lui deux êtres sur terre
A eux tous seuls dans leur poème
L’amour est là tout de miel là
Il a frappé sur le bananier
Qui se ventile feuilles éventails
Comme il fait chaud ce bel été
Éclat doré de l’Amour
Légers volants chlorophylle
Tes yeux d’azur.
oh que c’est beau
eau du ciel
le cœur à l’ouvrage
une découpe franche
ombrage
voile dévoile
des hauts et des bas
les plus délicats
dans la forme
ondule le sans forme
la sève de l’impermanence
coule de source
étancher sa soif
vivre une passion
saveur coco citron
je retourne et plonge
à la source
claire et limpide
le soleil au zénith
le ciel bleu
Quel plaisir de vous lire, une aura poétique plane aujourd’hui sur cette note dans le soleil et le silence de ce dimanche après midi.
_____
Ombrage, un rêve d’évasion,
Plonger dans l’ombre des bleus, des jaunes et des verts,
S’immerger dans un bain de couleurs qui se confondent ;
Fermer les yeux, surtout fermer les yeux
Pour mieux sentir ta présence dans le souffle du vent.
Au travers des feuilles noyées d’ombres et de lumières
Se confondre en pensées dans l’extase du bien être.
Un rêve de hamac sous les bananiers,
Extravagance de la délectation,
Bouffée d’émotion légère mais profonde,
S’abandonner, oublier l’instant présent
Vers une douce mélancolie hors du temps
Et dans l’insouciance, ouvrir une trappe vers le bonheur.
_______
Ô que cet ombre nous est douce
M erveilleuse et verte fraicheur
B onne et rafraichissante odeur
R iante cache d’un clair bonheur
A vec le ciel qui nous fait fête
G rand bleu au dessus de nos têtes
E t toi qui dort suçant ton pouce
Deux pieds de tomates
Des tuteurs charmants
Une feuille de bananier
De la ficelle lierre de vert
Elle se laisse balancer
Par la bise du vent élégant
Qui la caresse de ses ondes
Son oeil fermé elle se sourit
Les images jolies la défilent
Elle se souvient de cette feuille
En guise de plateau air du temps
Posé dessus une paille fine
Et un seul verre pour tous les deux
Elle et lui deux si bien ensemble
Le nectar de vie bel exotique
Sa main se laisse tomber le sol
Elle balaie les pétales de roses
Si doux tapis qui sent si bon
Son nez respire l’oeil de sa vie
En main la terre papilles vibrantes
L’instant goûteux sent son bout de vie
Qu’elle se souhaite bel infini
Sur la feuille
Ligne à ligne
Vois les signes
Sur le seuil
ombragé
Laisse aller
Yeux mi-clos
Vois plus loin
Que ta main
En cadeau
Un poème
Un je t’aime
L’écriture
Se délie
Et s’enfuit
Mes ratures
Effacées
oubliées
Si ton ciel
S’encre bleu
C’est le mieux
Le vertige
De l’amour
Au grand jour
Seul vestige
Un cahier
Oublié
mmmmhhhhh….
En ouvrant les yeux
J’ai eu envie de chanter,
J’ai eu envie de danser
Crier c’est trop beau, ce n’est pas vrai.
Le soleil en transparence
Avait tout illuminé.
Fini la grisaille des jours maussades,
Les pleurs et les angoisses,
Le désespoir et les cauchemars.
Ma gorge dénouée
J’ai trinqué à la beauté,
Le goût qu’elle en avait était sucré.
J’ai envie de chanter
J’ai envie de danser
J’ai gardé l’œil Ouvert
Parce que… parce que c’est tellement beau !
la si grande élégance
de ces nervures,
telles un plissé délicat,
le raffinement
des accords des verts,
juste pour chanter avec le bleu,
en touchant la paroie glacée d’un verre,
je plisse les yeux pour regarder
« Et Nature, sublime, comme si la blessaient
seuls l’indécision et le hsard,
accepta des lois de ces rois,
heureuse d’entasser autour du tapis vert
de ses arbres un rêve et un excès
empruntés aux turgides verdures
et de peindre les soirs après la description
des amants dans les allées
avec le délicat pinceau
qui semblait, trempé dans l’éclat
le vernis clair d’un sourire délié :
sourire cher à la nature, non son plus grand,
mais qu’elle octroya elle-même
pour, sur l’île d’amour peuplée de roses,
l’amplifier en un plus grand sourire. » Rainer Rilke – Les Parcs IV –
Au coeur d’une feuille émue
je me suis échappée
comme un oiseau au ciel
respire le vent d’été
J’ai traversé des lignes
non point imaginaires
pour y prendre un repas
comme on y prend la mer
dans cette île où le bleu
se mêle au temps qui passe
la vie se dégustait
Son doigt glisse la feuille
Comme une peau de banane
Il surfe ses bels cieux
Son regard amoureux
Sur le vert lisse brillant
Ses petits yeux d’éclats
Se tendrent noisette l’âme
Cette belle île verte
Se prélasse son ciel bleu
Elle jouait avec le soleil
Dans la frénésie des couleurs
Sur le bleu du ciel se dessinaient
Des arabesques somptueuses
La lumière peaufinait la toile
Les formes se remplirent d’éclat
L’œuvre devenait Beauté
à demi-endormi
bercé par la bise chaude;
souffle venu de la gorge du monde,
je reste immobile.
enveloppé dans le hamac,
qui se balance légèrement .
j’entrevoie par moment le ciel immaculé de bleu
et les éclats vif des rayons du soleil
m’obligeant à fermé les yeux;
j’enferme alors la lumière
derrière mes paupière si fines;
et je l »emprisonne comme un oiseau.
elle s’affole, se débat;
s’emble vouloir s’évader
au travers de cette membrane si fragile;
je ferme encore plus les yeux;
alors cette lumière si blanche
se délite en des milliers de fragments
de couleurs différentes .
puis, déplacé par un mouvement à peine perceptible
l’ombre s’empare de cette mosaique ;
j’ouvre à nouveau les yeux
et le paysage se recompose;
je sens déjà le mouvement inverse s’amorcer;
attendant avec impatience un nouveau le tableau de lumière;
ombre et lumière!
nous voguons ainsi entre de ces deux rives ou la frontière est si incertaines
si fluctuantes;
parfois nous passons de l’un à l’autre si rapidement
que le monde semble se délité , se dégagréger.
–
Pour Marc :
http://www.ultra-violet.ch/normal/doggles2.jpg
…ou comment se protéger des effets solaires tout en gardant « son chien ».
Clin d’oeil, hein !
–
Belle journée à tous.
–
Sans le savoir (je pense)
tu as rendu un hommage au Brèsil
avec tes photos et ton haiku calligrame :
L’image : un bananier, vert et tropical
Les couleurs : vert, jaune, bleu et blanc,
sont les couleurs du drapeau brésilien.
Même qu’il soit une coïncidence,
je me sens hommagée!
Chère Ossiane,
j’aime l’ombrage de ton Blog.
Neyde
Belle coïncidence en effet, je te rejoins à l’ombre des bananiers contrairement au sens premier qu’on lui donne j’en prends ombrage et c’est si bon. Je ne connaissais pas le drapeau du brésil, le vert pour les feuilles de tabac et de café, la forêt en général, le bleu pour le ciel, les ressources minières pour le jaune, les étoiles pour les 26 états et pour la devise j’ai trouvé ceci :
Sur un bandeau traversant cette sphère céleste est portée l’inscription « Ordem e Progresso » (ordre et progrès). L’expression est inspirée de la maxime positiviste du philosophe et sociologue français Auguste Compte dont le professeur Texeira Mendes était un disciple : «L’amour pour principe, l’ordre pour base, le progrès pour but».
Bonsoir monique, le compte est presque bon, l’auguste n’était pas comte mais juste Comte, même san particule il fut un sacré agitateur d’idée à la suite de Saint Simon. Il me semble que cette devise est aussi inspirée de mouvements
spéculatifs, mais je peux me tromper, dans la foulée de Bolivar les républicains
étaient nombreux à se battre pour leurs libertés chèrement acquises et pourtant déjà menacées.
Chère Neyde, n’est il pas juste que tu sois honorée à ce point car après tout cette mise en lumière des couleurs de ton drapeau pour être pure coïncidence
n’en est pas moins superbe.
A l’ombre de vos interventions plurielles c’est toujours un bout de lumière qui se profile.
Un bien bel vert
De joli cru
Une tendre étoffe
Pour paréo
Magique de lui
Qui s’éventaille
Le bleu du ciel
Et jaunit sons
Vieillir bellement
Tu te rends compte Thierry, heureusement que tu es là, reste qu’en lisant , ton commentaire j’ai eu le rire et ça , ça compte!, ça fait du bien, et ça au moins c’est du positif, je n’ai pas dit du positivisme!!!! encore que selon la doctrine d’ Auguste Comte l’expérience est le seul moyen de vérifier ses connaissances et d’affirmer une vérité sauf que affirmer une vérité ouh la la !!! quelle prétention!!!!
On reste là
dans l’ombre où viennent éclore
des éclats de ciel bleu
Bonsoir Ossiane, quoique tu fasses où que tu sois, ta note est superbe sous le auvent de tes yeux.
___
Il est un paysage sur la toile du ciel
Qui n’appartient qu’à soi
Le regard le saisit en un moment propice
Aquarelle qu’on ne voit qu’une fois
Car le ciel est changeant
Et le soleil est complice
Des formes et des couleurs insaisissables, fugitives
Qui s’inscrivent en un instant
La nature est pudique et craintive
Qui se voile et se fond quand vient le soir
Beauté extraordinaire le temps de quelques secondes
Unique merveille, pour un unique tableau
Mon âme en toile se métamorphose
Mon regard intime se fait pinceau
Mon coeur en fignole les ombres.
Monique,
je te remercie l’attention d’aller connaître le drapeau de mon pays.
Tu as donné une leçon sur le drapeau brésilien.
Très bien, c’est ça!
Quand j’étais jeune j’ai écrit un poème sur mon drapeau et ses couleurs.
Il y a longtemps!
Thierry
J’ai ri aussi de ton jeu de mots avec le nom de August Compte.
Clin d’oeil mon cher.
Dis Neyde, tu l’as encore ce poème ? Cest beau le regard qu’on peut avoir dans sa jeunesse sur un drapeau ou sur tout autre chose d’ailleurs, cela me rappelle un concours de poésie faite avec des enfants, ce n’était pas le thème du drapeau mais de l’eau, les enfants sont naturellement poètes, certains le restent d’autres s’en éloignent à grandes enjambées. Si tu l’as encore tu devrais nous le faire partager en signifiant que c’est un poème de tes jeunes années, je trouve ça sympa.
je vous glougloute Neyde, Monique, Thierry…
Allongée son hamac
Rêveuse laisser aller
La bise la balance
Fort tendremement
Au gré du temps
La feuille d’un bananier
La ventile
Il fait chaud
Si chaud cet été
Exotisme cocktail tendre
Une pomme tombe
Le charme s’arrête
Le bananier est un pommier
Quoique ce bel de bel
N’a rien à envier
Aux feuilles longues vertes de l’autre
Il offre ses petites feuilles si belles
Et sa pomme rouge passion
Mmmmmhhh c’est l’été
Mon bel pommier en pommes
Le printemps est passé
Et me reste l’été
Ouah, superbe Ossiane!
Bonsoir Nath, parlé de toi ce soir en tant que instigatrice de projet pour une sortie au château de Voguë entre amies aux gouts prononcés pour la calligraphie.
Annick , j’aime ton amour de pommier, peut être moins…mais peut-être et sûrement plus, tout au plus aussi beau, même s’il n’ a pas le grand écran pour capter la lumière, ses pommes elles se « glou-gloutent avec plaisir, glou-gloute de glou-glouter c’est tout mignon ça comme mot, j’adore, il me semble te l’entendre dire! merci Annick et bonne fin de soirée, encore chaude ce soir;
Un peu de verdure ça ne fait pas de mal.
Vie fragile
Jours fragiles
Je n’étais personne en particulier mais habitais toutefois le monde en parfaite intimité, les heures aléatoires menaient mes pas vers des lieux imprévus encore la veille.Et je retrouvais de manière lucide si tant est que l’on puisse affirmer cela à l’automne ou à l’hiver de sa vie, mon enfance qui ne m’avait jamais quitté et à laquelle était habituée ma rêverie…
Elle était là, face au miroir
La lumière couchée sur sa peau
Des tons rosés saupoudrés de feu
Au détour de ses iris, Méditerranée.
Et moi j’étais là, aussi
Assis, au fil d’une eau claire dont le murmure chantait comme une muse en balade, à la fin du jour, douce et amicale.
A la fin du jour, j’étais là, dans le petit jardin si familier. L’arbre reflétait en ses ramures le soleil qui sommeillait parmi les pins.
Les aiguilles crissaient sous mes pas, mes yeux levés vers les scintillements du soir.
L’eau du large murmurait, nous l’entendions depuis les hauteurs où, nichée dans un village tranquille, notre maison paressait, volets mi-clos sous la brise du soir.
A l’horizon, la mer apaisée du mouvement des baigneurs de l’après-midi, s’écoulait en sa baie paisible, bercée de vaguelettes tranquilles.
La baie,terre de sienne, terre de feu, terre de cendre et d’azur dont les parfums m’étaient familiers avait, en ses criques et vallons, gardé trace de nos enfances.Ces arbres, fidèles compagnons des rêveurs que nous fûmes, assoiffés des sourires de la vie, ces arbres à la fois immuables et changeants, troncs caressés par la pensée posée sur leur mousse desséchée et sur les sentiers d’été, ces arbres se rappelaient de nos frimousses enfantines, de nos escalades téméraires sur leurs branches, des égratinures ointes de poussières.Là où m^me l’homme ordinaire se retrouvait héros sous les volutes d’un feuillage aérien…tout vert citron.
Je suis bien content d’avoir suscité le rire, sur le coup j’avais peur de faire l’horrible correcteur – relecteur là où je me voulais juste rectifier des fautes de frappe, pourtant vous pourriez régulièrement me houspiller pour cela, car j’en suis coutumier quand ce ne sont pas de belles fautes d’orthographe, vous m’en direz tant après que j’ai le dico en bandoulière mais quand on est bandoulier
sans s’appeler Landry et qu’on fait profession de passer des mots, même petits.
Voilà le méa culpa fait , je me sens plus tranquille et en accord avec moi même
mais voila hier le temps était à l’orage, une mauvaise nuit écourtée par ma chatte bien matinale et tout à coup vous gagne un esprit grognon, et puis
le déferlement d’éclairs , des impacts à la ronde, des coupures à n’en plus finir, nous avons sauvegardé cette chère électronique pour ne pas risquer de jouer avec le disque dur.
Araucacia ou bananier, hier il en fallait plus pour s’abriter quand tombait sans discontinuer, mais au moin ce matin la fraîcheur revenue et la douceur avec
pas besoin de s’occuper du jardin.
Demain je vous enverrai une carte postale de Biscarosse, je ne sais pas si j’arroserai la bisque mais en tout cas j’aurais le regard tourné vers le ciel et cela pour une excellent raison.
je pense qu’il n’y a plus qu’à briquer le pont, lou, avec ces tonnes d’eau ça va briller !
000
« Mouvements matinaux »
Le jour pointe à peine et dans cette demi clarté je viens m’évader
Les contours du lointain se distinguent en flou et en mordoré
C’est l’heure du chant des oiseaux dans toute sa netteté.
Le vent du matin emporte mes rêves vers des espaces lointains
Ma conscience balbutiante se raccroche à des souvenirs certains
Qu’importe l’heure c’est une douce sensation de devin.
Les secrets de la nuit peuvent se refermer et la vie reformer
Avec le début d’une toute petite et humaine activité
Les ferments de ce qui va bruire toute à l’heure d’été.
Bercé encore par un rythme lancinant qui m’agite la tête
Je ne pense pas encore à savoir si ce sera un jour de fête
Je me dis que c’est peut être un peu trop bête.
Raviver en moi par vagues successives une énergie nouvelle
Reconstituée sur la couche, l’occasion est vraiment trop belle
Il faut mettre en mouvement cette machine éternelle.
Je me dis que c’est aujourd’hui samedi le moment du renouveau
Sans chercher à manipuler aspirateurs et plumeaux
On peut chercher à mettre de l’ordre dans un calme serein
Celui qui nous permettra enfin de nous sentir bien.
000
l’ultime chant des miracles d’ombres
girouette marine
l’illusion
est un vagabondage
femme des mers chaudes
azur teinté de citronade
Voiles immobiles
Plissés subtils
Sommeil d’été à n’en pas revenir
volutes du temps
sur la tiédeur des palmes
comme une berceuse
Rais de soleil pour bananeraie
pas de Raïs ni de Raï
pas de palanquin ni de larmes
cette enveloppe fibreuse et charnue
est un auxilaire si polyvalent
pour tisser des paniers
servir de récipient
presser des aliments
stocker des ingrédients
du sagou indonésien et papou
sans donner trop de goût
le vert enveloppe
Des lignes fines
Pour les mots tendres
Des marges droites
Pour les mots vrais
Des couleurs vives
Pour les cœurs gourmands
Des ombres courbes
Pour les corps sensuels
Je prends tout
Sans exception
Je veux tout
Sans concession
De ma plume souple
Je grave ma soif de vie
Sur ton corps fatigué
Par nos échanges passionnés
Dans le vert intense
Une illusion de fraîcheur
Suave chimère
Deux textes superbes ,
Sweet Bambaurea,
Deux textes exacts.
Merci.
ma nuit divine dans le soleil des pluies d’azur
fraîches de rires
mousson
je nous revois dans cette rue
dans les flaques
dans ce juin d’Asie
parfumé des lourdeurs des colliers d’oeillets
les pousses-pousses
les enfants
l’orange des prêtres
la ruée aux temples
et les feuilles des bananiers
comme un parapluie providentiel
sur les gouttes contre ta joue
le baiser des songes
mouillé
d’humanité
les bananiers
grimpants vers le soleil
rosés verdâtres jaunes
dans la tiède transparence
des brumes de chaleurs
… »connaissez-vous, l’arbre du voyageur à Pondichéry ?
Ombre sans âge
Rides si réguliéres
plis de pages
bords finement surlignés
translucidité
Taille pincée
pas de quoi
en faire un régime
Hello Thierry
un peu de mon soleil envoyé en overnight shipping aura balayé le pont et ton ciel en un tournemain 😉 bonne journée et bon séjour à Biscarosse.
réveil du matin
à l’ombre de ses lointains souvenirs
aux portes du paradis
il a commandé des ailes de verdure
pour regagner le bleu du ciel
Le jardin
tant la musique fait oublier les maux
l’homme orchestre la nature
il crée les instruments imitant l’eau
A l’apaisant murmure
en disposant des arbres
tels des touches de peintures
Il fait vivre le marbre
des sculptures
Chaque arbre nous épaule
le bercement des palmes
à tout instant nous frôle
et nous donnent le calme
que notre cœur réclame
l’oreille est attentive
aux moindres vocalises
comme dans une église
les couleurs se ravivent
le son s’idéalise
Une onde bienfaisante
Agit sur nos esprits
Et comme la lumière
Perce l’ombre tremblante
fait chanter nos écrits
Alain
Au réveil plus de feuilles de bananiers
Plus de couleurs, plus de soleil
Les nuages ont envahi le ciel
Tout est devenu soudain gris
Plus de lumière plus d’éclat
Tout est terne et morose
Un jour hors saison
Un jour sans rêve
Ni chaud ni froid
Sans reflets
En attente
Immobile
Triste
Puis le ciel s’est fait plus clair
Des contrastes sont apparus
La lumière a opéré
En un jeu d’ombres dans le feuillage
On ne parle plus d’ombrage
On parle de cache sombre
Le vert semble gris
Le jaune devient blanc
Mais les fleurs ne se laissent pas prendre au jeu
Dans ce blanc, ces gris clairs et foncés
Elles ont gardé leurs couleurs vives et gaies
Paysage, comme sur les vieilles cartes postales
Aux quelles on rajoutait des touches de couleurs.
Nostalgique sans doute mais ne nous y trompons pas
Nostalgie des bananiers, du soleil, des couleurs, de la lumière.
Le bananier
cette feuille qui claque comme un clap de fin
est-ce un drapeau qui se déploie au gré du vent
et qui s’enroule comme les vagues de l’océan ?
est-ce le bel oiseau d’or qui lisse ses rémiges
Pour continuer sa course toujours à plein régime
et qui trempe ses ailes dans l’encre bleue du ciel ?
Alain
A l’ombre du monde
Tu as construit
Un abri végétal
Parade nuptiale
Tu sais ce que tu veux
A l’ombre de l’abri
Tu as placé
Un lit de pétales
Parade nuptiale
Tu sais ce que j’aime
De ton monde étincelant
Tu m’as attirée
Au sein de ton antre
Parade nuptiale
Je sais ce que tu aimes
Lovée dans ces pétales
J’ai ressenti
Une envie animale
A l’ombre du monde
Ce que nous en avons fait
Personne ne le saura
Noces proverbiales
petit quiproquo autour d’un verre
Thierry – j’me mettrais bien au vert
Marc – un vert ! tient moi aussi ; qu’est ce que tu prends ?
Thierry – un vélo
marc – tiens je n’connais pas le vélo
Thierry- tu m’fais marcher ou tu pédales dans la choucroute
Marc – non j’tassures je c’connais pas le vélo; mais ça fait rien j’te suis
Thierry – tu sais c’est juste une envie- c’est pas encore fait
marc – pourquoi c’est long
Thierry- je ne sais pas ou aller encore
Marc – t’es bizarre! Ou on va ou on va ! bein ! on va au bar
Thierry – au bar, c’est une bonne idée la pêche ; pourquoi pas me mettre au grand bleu !
Marc – le grand bleu? y’a de la pêche dans le grand bleu j’connais pas non plus;
Thierry – tu sais le grand bleu là où y’a des poissons
Marc – y’a aussi des poissons dedans?
Thierry – non mais t’a bu ou quoi ?
marc – bein non, mais j’commence à avoir très soif
Thierry – tu ferais mieux de rentrer, t’a l’air dans un drôle d’état
Marc – un drôle d’état ! Ça c’est la meilleurs, ; qui est ce qui connait tous les nom de boissons !
Thierry – les noms de poissons – j’en connais quelques-uns uns mais je ne suis pas un expert
Marc – en tout cas plus que moi; bon je rentre
Thierry – oui c’est mieux ; t’a l’air un peu gris
Bonjour Ossiane,
Superbes graphismes!!
Bonne journée
Eric
Bonsoir marc, on ne prête qu’aux riches, mais m’est avis que les mots ont quelque chose de grisant 🙂
bises à toi Lou, belle mer (arrangeante) et sun rise délicieux avec une grosse glace en prime 🙂
bravo bambaurea, du ressenti pur et dur !
–
J’écris lentement le vert apaisé
Et le vent qui se joue du soleil
Corps sans traces
Où respire la tranquillité aérienne
De l’ombre en sommeil
–
Beau week end Ossiane …
Tout simplement superbe !
C’est un ombrage de rève.
pardon un ombrage de rêve.