Musa

Musa

Musa

Musa

jeux de voile par la fenêtre ouverte, inflorescence

Lecture du Haïku Calligramme: de gauche à droite

jeux de voile
par la fenêtre ouverte
inflorescence

Au bord du lac de Côme…

67 réflexions sur « Musa »

  1. Elle danse translucide,lumineuse,
    Ses volants vert, le ciel azur
    Le bois couleur de braise
    Parsemant les hameaux tranquilles
    Où plane encore le souvenir.

    Elle danse entre ciel et mer
    Pour la Couronne portugaise
    Pour la terre fertile des aïeux,
    Où scintillait l’or massif
    L’Indien mineur protégé
    L’esclavage aboli.

    C’est la fin de l’après-midi,
    Dans la ruelle des orangers
    Elle danse,sur la côte atlantique
    Pour les Pampas et l’océan
    Pour la forêt amazonienne
    Pour les villageoises brésiliennes
    Chez qui fumait le café Maure
    Lumière, ô Cristo redentor
    Elle danse en plissé au jardin
    En robe citron vert, éventail,
    Parée de ses inflorescences
    L’herbacée tissée de feuilles palmes
    Drapant son corps de musaceae.

    Elle danse, les régimes espérés
    La dame grisonnante, au jardin
    Les mains couvertes de terre humide,
    Elle danse, l’enfant heureux caché
    A l’ombre de ses contes merveilleux
    Joyeux bonbon de l’ordinaire
    A savourer juste des yeux
    Son jeune cœur se métamorphose
    Je t’aime crie-t-il à sa grand-mère
    Sous les chatouillis crayonneux
    Que le bananier appose
    Taquin, sur sa frimousse.

  2. Avouez que Musa est un bien joli nom pour le bananier, comment cette plante avec un nom pareil (en Italie) peut elle laisser les poètes indifférents à un nom si proche de la muse, lorsqu’en plus le soleil fait de ses feuilles des voiles de bateau en partance vers des pays de rêve, qui ne s’y laisserait pas prendre ?
    ____

    Musa, merveilleux en tes reflets pistaches et citron verts
    Séducteurs de poètes, écrivains, musiciens et cinéastes
    Qui se pavane dans les jardins à la végétation opulente
    Là même où sur les bords du lac de Côme
    Composaient Verdi, Liszt ou Wagner
    Là même ou Flaubert et Stendhal
    Usaient de leur plume avec aisance
    Là même ou Visconti, Hitchcock ou Orson Welles
    Mettaient en place quelques chefs d’œuvres
    Musa Dans la douceur des berges du lac
    Parfum d’exotisme autour des villas somptueuses
    Musa, j’aime ce nom, amusant si près de Muse
    Osant me jouer de ce nom comme on se joue des Muses
    Dans l’ombre abondante des Musa des jardins

    ____

    Bonne fin de soirrée et bonne nuit

  3. Levé de voiles
    dans l’univers
    de l’oeil ouvert

    Musa règne sur ce monde
    Râ n’a qu’à bien se tenir
    Tu vas rire, moi je souris

    Plongeons au coeur de la fleur
    Que déborde le bonheur

  4. Musa règne dans les jardins
    Là règne é galement
    Amusa Phil alba
    Qui s’est pris dans la toile
    Du rire là où moi aussi je souris


  5. Toute nichée
    Sous les feuilles
    La fleur d’avant banane
    Même si déjà croquée
    La pomme de son Adam
    Elle si délicieuse
    Lui galant élégant
    Le bananier en fleurs
    Promet d’être bel sage
    Dans les jours à venir
    La pomme est belle croquée

  6. Belles photos
    Et continuent les couleurs : vert, jaune, bleu et un peu de blanc.
    Le coeur du bananier est très charmant.

  7. Dans l’écrin vert tendre
    Satiné de lumière,
    Dans ses voiles irisées
    Epanoui de beauté,
    L’enfant de Musa,
    Fleur du bananier
    Ne cesse de sourire
    Offrant aux lendemains
    Ses fruits jaunes au soleil.
    Dans le parfum des matins frais
    Au creux des bras maternels
    Lové dans sa robe de verdure
    Débordant de vie et de promesses
    Il ouvre ses mains dorées et généreuses
    En fruits de Musa, couleur soleil.

  8. Vous savez mon goût. Toutes les fois que je peux continuer un peu ma route à pied, c’est-à-dire convertir le voyage en promenade, je n’y manque pas.
    Rien n’est charmant à mon sens comme cette façon de voyager. A pied ! On s’appartient, on est libre, on est joyeux : on est tout entier et sans partage aux incidents de la route, à la ferme où l’on déjeune, à l’arbre où l’on s’abrite, à l’église où l’on se réveille. On part, on s’arrête, on repart, rien ne gêne, rien ne retient. On va et on rêve devant soi. La marche berce la rêverie : la rêverie voile la fatigue. La beauté du paysage cache la longueur du chemin. On ne voyage pas, on erre. A chaque pas qu’on fait, il vous vient une idée. Il semble qu’on sente des essaims bourdonner dans son cerveau. Bien des fois, assis à l’ombre au bout d’une grande route, à côté d’une petite source vive d’où sortaient avec l’eau la joie, la vie et la fraîcheur, sous un orme plein d’oiseaux, près d’un champ plein de faneuses, reposé, serein, heureux, doucement occupé de mille songes, j’ai regardé avec compassion passer devant moi, comme un tourbillon où roule la foudre, la chaise de poste, cette chose étincelante et rapide qui contient je ne sais quels voyageurs lents, lourds, ennuyés et assoupis ; cet éclair qui emporte des tortues. Oh ! Comme ces pauvres gens, qui sont souvent des gens d’esprit et de cœur, après tout, se jetteraient vite à bas de leur prison, où l’harmonie du paysage se résout en bruit, le soleil en chaleur et la route en poussière, s’ils savaient toutes les fleurs que trouve dans la broussaille, toutes les perles que ramasse dans les cailloux, toutes les houris que découvre parmi les paysannes l’imagination ailée, opulente et joyeuse d’un homme à pied ! Musa pedestris.
    Et puis tout vient à l’homme qui marche. Il ne lui surgit pas seulement des idées, il lui échoit des aventures ; et, pour ma part, j’aime fort les aventures qui m’arrivent. S’il est important pour autrui d’inventer des aventures, il est amusant pour soi-même d’en avoir.

    Victor Hugo, Le Rhin, Lettre vingtième, 1842

  9. > Pour Monique (et les autres), trouvé ceci à propos de la dénomination du bananier:

    « L’étymologie de son nom scientifique : Musa semble s’expliquer ainsi : Linné aurait dédié cette plante à un médecin vivant à l’époque de la Rome antique : Antonio Musa. »

  10. Merci, Marc, pour cette promenade pleine d’esprit et de charme quand musa…rde Victor Hugo.

    Quelle belle plume vaporeuse, Ambre.

  11. Feuilles

    Drapés dans un peignoir dont les plis se dérobent
    Ne sont t’elles pas comme ces divinités gardiennes
    des sources précieuses que joliment les grecs
    avaient baptisé nymphes qui conduisent à l’hymen

    Ne sont t’elles pas semblables aux muses adorables déesses
    qui accordent aux poètes cette fluidité des mots
    Par des chants et des danses aux sons des instruments
    Qui sont le trait d’union entre dieu et les hommes

    Alain

  12. Merci pour V. Hugo, les précisions sur Musa….

    Dedans les feuilles du bananier
    Musa tu vagues belle à l’âme
    Ton joli oeil curieux en joie
    D’une rencontre un soir d’été
    Il n ‘oublie pas ce rendez vous
    La vie promesse du bel fruit doux
    C’est bon quand la vie vit sa vie
    Tout un régime sur une grappe
    Le savoureux de chairs sucrées

  13. un voile si léger
    paravent des impressions
    comme la verte liqueur
    qui sève insoumise
    s’échappe
    du plaisir
    la lueur trouble
    nos visions
    sous l’arbre
    «  »jeux de voile
    par la fenêtre ouverte
    inflorescence » »
    exotique

  14. Fantaisie chromatique

    une poésie de vers
    écrite librement
    De demi ton en demi ton
    un camaïeu de vers

    Du vers le plus tendre
    Au vers le plus profond
    Quelques mots doux qu’on aime entendre
    lorsque le cœur est en chiffon

    des rimes sur fond d’azur
    écrites sur mesure
    quand le cœur est en panne

    une petite musique
    fantaisie chromatique
    qui donne la banane

    Alain

  15. Frou-frou de feuilles
    L’été miroite
    Voile chlorophylle
    Nos cœurs s’emboîtent
    Inflorescences sous la fleur
    Du bananier.

  16. Merci Jeandler, c’est Patrice Klein botaniste qui donne le pourquoi de ce nom italien Musa pour le bananier, beaucoup de noms en botanique ont des origines semblables, des noms propres liés à la plante par telle ou telle histoire, c’est fréquent pour les roses notamment.
    _____

    Fleur de Musa
    Tel un chapeau de grande Dame
    Qui du carmin s’étire
    Pour ne garder que le jaune
    Musa, qui de ses grappes de fruits
    A peine écloses
    Formeront un régime
    Dans l’abondance du soleil
    La chaleur de l’été
    L’humidité des nuits tropicales
    Musa, qui dans l’harmonie des couleurs
    Ouvriront un monde onirique
    Peuplé de mots ensoleillés
    Fruits de l’évasion et du rêve.

    ____

  17. Jeux de voile
    fenêtres ouvertes
    la légèreté de l’air

    L’Italie et ses condotierri , les Borgia, Orsini, Farnèse et autres Sforza , tous assoiffés de pouvoirs, mais s’accrochant à leur terre et qui transformèrent entre 1500 et 1600 leurs rustiques citadelles fortifiées en palais de villégiature plus raffinés; ainsi virent le jour des « villas » énormes dominant des jardins utopiques.
    Grâce aux plantes semper virens , le jardin est un tableau immuable , qui se moque des saisons et se laisse contempler platoniquement comme un décor.

    Si j’avais un arpent de sol, mont val ou plaine,
    Avec un filet d’eau, torrent, source
    ou ruisseau
    j’y planterais un arbre , olivier, saule
    ou chêne
    j’y bâtirais un toit, chaume, tuile ou roseau.

    En un mot, nous dit ce quatrain de Joséphin Solary , lui donner une âme.

    Bonne fin de semaine aux arpenteurs du jardin d ‘ Ossiane

  18. sur mon carré de gazon, j’y mettrai bien, un olivier, ou une vigne,
    mais c’est rêver, *alors peut être qu’un bananier aux feuilles vertes belles luisantes, mmmhhh, alors je rêve à ce possible….

    Merci Mathilde pour ces vers frais….mmmhhh, j’aime…

    De l’eau
    Un arbre
    Et puis un toi
    Pour m’abriter
    Me peletonner
    Un bien bel toit
    Sous les averses
    Et qui protège aussi
    Des rayons trop chauds
    Un toit
    Bel arbre
    Un cours
    Et aussi toi
    C’est un bien bel roman
    D’être son vivre

  19. Musa ma Muse
    Derrière l’éventail de tes pensées
    Tes yeux soleil, brillent

    Bonjour , salut à tous
    Merci Ossiane pour ton soutien logistiquement réconfortant!!!
    AA

  20. Merci Annick , votre présence et votre simplicité sont d’une belle fraîcheur réconfortante . (sourire )

  21. Pierre et Monique, les deux mots banane et musa pourraient aussi provenir de l’arabe: ainsi banane correspond au bout du doigt, et musa est le mot pour banane…
    « As the young fruits develop from thefemaleflowers, they look like slender greenfingers.The bracts are soon shed and the fully grown fruits in each cluster become a hand of bananas, and the stalk droops with the weight until the bunch is upside down. The number of « hands » varies with the species and variety. »

    « Some sources assert that Linnaeus, who gave the genus its name in 1750, simply adapted an Arabic word for banana, mauz »
    « The word banana itself comes from the Arabic word banan, which means fingertip. »

  22. Une main de bananes
    Se surfe la grande feuille
    Sur la surface lisse
    Elle s’étire d’aises
    Une mer d’huile verte
    Se donne son clair sur terre
    Et les bananes heureuses
    Jaunissent tendres promesses

  23. Branches désinvoltes
    Des notes répétitives
    Là l’atlante faune
    S’éparpillait en forme

    Étrangers autour de braises
    Servies
    Imprévoyante
    Durait mille ans au fond uniformes

    Et nous tâchions de devenir Invisibles
    Prétexte à des gouaches
    Sans attendre le tour enivrant
    De serpentine.

    Alanguis
    Préambule dans le tain et au roulis
    S’étirait devant les abîmes
    La ligne ostentatoire.

    Voilures aux contours
    De brouillons mêlant nos voix d’émeute
    Rocher des curieux
    Négligeant l’aspect

  24. S »agit il d’une histoire
    de peau ou de toucher
    entre feuilles de rubans imprimés
    et origines à creuser
    pas de régime en vue
    même si il assume
    de split en splash
    quand musa régne
    c’est l’heure …du grignotage
    et pour ceux qui guignent
    otages
    dans ces hauteurs
    ils trouvent le platano
    au moins son ombre enveloppante
    comme une main bienveillante
    étend elle alentour
    pour d’autres cultures

    Décoiffant cette étymologie
    je ne m’étais jamais posé la question même en français
    alors le dauzat dit  » vient du portuguais qui l’a emprunté à un dialecte guinéen »
    cascade des recherches et effet tiroir, merci d’avoir déclenché un peu de curiosité

  25. Madras bels envolés
    Les feuilles du bananier
    Verts paréos se dansent
    Murmurés par la bise
    Ses racines pleine terre
    Se boivent à la paille
    Les gouttes d’eau puisées
    Pour colorer cru vert
    Les drapés sur la tige
    Souple et exotiques
    Et se vibrer d’aimer
    Les belles nuits d’été

  26. Les bananiers

    Aussi souples que l’osier dont on fait les paniers
    Les feuilles des bananiers que tressent les vanniers
    Sont larges et souples comme les oreilles des éléphants
    Elles ne sont pas en cuir mais on peut les faire cuire
    Parfois elles se déchirent et pendent lamentablement
    comme les voiles qui pendent aux mâts du navire
    secoué par la tempête et c’est bien émouvant
    de voir ces fiers géants abîmés par le vent

    Alain

  27. Peindre la feuille
    Et puis peindre la fleur
    Puis attendre

    Laisser entrer la lumière
    Et peindre le ciel
    Puis attendre

    Accueillir le soleil
    Et saisir les ombres
    Puis attendre

    Faire de la toile un jardin
    Tout drapé de couleurs
    Et s’y promener en rêvant

  28. Alain, J’ai cette même impression, que vous avez si joliment mise en vers, lorsque je vois ces feuilles géantes déchirées, j’en veux au vent, irrespectueux de la beauté, et je pense tout particulièrement au mistral souvent violent et brutal avec les plantes. Chaque jour lors de ma promenade, je passe près d’un bouquet de bananiers et je déplore ces griffes du vent. Merci d’avoir su mettre ce ressenti en poésie.

  29. Les bananiers

    Imaginez une île entourée de coraux
    peuplée d’oiseaux jaseurs aux plumes de couleurs
    qui gazouillent gaiement avec les chutes d’eau
    et partent à l’aurore pour visiter les fleurs

    dans ce vert paradis où règne l’abondance
    les hôtes sont nombreux qui peuplent la forêt
    tous redoutent le feu du soleil qui paraît
    et tous attendent la nuit qui porte la délivrance

    là des singes acrobates aux bras comme des lianes
    rêvent en fermant les yeux les doigts en éventail
    A voler dans les cieux comme un aéroplane
    Afin d’aller cueillir la mangue ou la banane

    Alain

  30. En un voile d’étoffe légère
    Cheveux au vent dans le soleil,
    Les feuilles de musa, déesses vêtues
    D’un paréo aux couleurs de l’été,
    Propagent leur souffle avec désinvolture
    Tels des éventails dans les mains des anges.
    Elles jouent de leurs attraits avec magnificence
    Et dispensent leur charme avec ostentation et élégance.
    J’oublie dans ce confort de romantisme
    Toutes les laideurs et les douleurs du monde
    Que leur beauté évince le temps d’un regard
    Le temps, oui, juste le temps d’un regard,
    Juste un rêve un tout petit bout de rêve
    La nuit saura le rendre éphémère
    En faisant de ces déesses
    Des ombres diaboliques
    En proie aux rayons de lune
    Noires, tristes et froides
    Jusqu’au lever du soleil.

  31. Merci pour la recette Jeandler, des musas vanillées sur des doigts de fées dorés ! hmmmmmmm 😉

  32. Les bananiers

    Pas de boîte embarquée pour vous localiser
    Pas de gendarme en planque pour vous verbaliser
    Pas de marches militaires sur les champs Elysées
    Nul odeurs délétères mais les vents Alizé

    Alain

  33. le musa ne s’attaque pas à la dague , il ne fait pas caguer non plus
    mais sur les cargos ou sur les voiliers, il a fait carguer les toiles
    et dans ses chambres de murissement, dans une atmosphère controlée
    pour apporter en occident ce met raffiné, il a suspendu aux crochets
    ces grappes gigantesques qui s’agglutinent, pour faire les délices de la table
    quand en bouche cet oblong se déguste dans toutes ses variétés
    nourrissant à propos et jusque à satiété, sans passer par les seules
    multinationales bien trop stéréotypées, cependant il y a crise
    et des pirates il ne s’agit pas de prise, car la concurence fait rage
    entre caraïbes et méso amérique, même si le rhum et la vanille sont ses alliés
    il va falloir encore défier des monopoles qui n’ont pas eu de scrupules
    à traiter leurs ouvriers sans considération les exposant sans rémission
    aux acres et délétères effluves des pesticides pour produire toujours plus
    et moins cher, inonder les marchés et pas de manière passagére
    pour accéder au panier de la ménagére, alors faut il se résigner à une banane chère, et qui serait toute désignée pour montrer la voie d’une économie prospère mais repectueuse de la santé des hommes et de l’environnement en somme ? Une banane dans tous ces états, qui de lobbies sculpte les body
    car énergétique elle est .

  34. —> Bonjour, chère Ossiane,

    Drappée de soie
    son aile me conduit
    au silence de sa beauté.

    Bien tendrement, Jack qui te souhaite un excellent week-end dans la joie et la paix du coeur.

  35. Mistral

    Ce matin en ouvrant la fenêtre le vent soufflait par rafales
    Les feuilles au bout de leurs branches étaient terriblement secouées
    Les oiseaux dans ce bruit de fond émettaient quelques notes plaintives
    Le ciel n’était qu’un grand voile bleu, propre, beau et sans nuage
    Le grand pin se balançait en formant d’amples vagues de verdure
    Le platane courbait ses longues tiges en un bruit de papier froissé
    Le rideau flottait avec ampleur en une danse somptueuse et gracieuse
    La musique du vent allait pianissimo, moderato et crescendo
    Un bruit de flots, un bruit de vagues, tempête au faîte des arbres
    Cinglant, violent, arrogant, saccadé, parfaitement orchestré.

  36. Aprés quelques jours de vacances je retrouve « l’oeil ouvert », avec beaucoup de plaisir..
    Belles photos ou comment transformer des feuilles de bananier en étoffe plissée et vaporeuse, sur fond bleu irréel. Magie d’ Ossiane, encore une fois bravo.
    Beaux textes ou comment voyager si paisiblement, loin de l’Italie aux Caraïbes.

    Bonne journée à tous

  37. Lou indeed, truly deeply, madly
    i’m banana convince
    but with these leaves
    we can sew a new banner
    in a green manner 😉
    some people argue
    they have the banana
    as if their open smile
    means what they wanna
    but when the banana split
    it slightly slip
    and at fall
    down the beach
    under order to reach
    take care
    but don’t dare
    at these traps
    because if you scrap
    and peal the skin
    that seems too thin
    the white naked flesh
    without any need of mesh
    will you procure a greatest taste
    even though for that you have some waste

  38. Qu’il souffle, qu’il souffle
    Le vent de l’amertume
    Il finira par s’épuiser
    Il finira par se fatiguer

    Alors viendra le silence
    Viendra la sérénité
    Dans un calme retrouvé
    Où nous pourrons rêver
    A l’ombre des bananiers

  39. Une feuille de banane
    Le doigt trempé sucré
    Avec cette purée jaune
    Trace de bels signes doux
    D’abord le *j de soi
    Qui marque sa présence
    Suivi d’un bien bel *e
    Voilà un petit silence
    Et puis délà le *t
    Suivi de l’apostrophe
    Pour saisir bon l’aimé
    Ensuite tout est fort lent
    Si appliqué du temps
    Les lettres *a *i *m *e
    Se succèdent en amour
    L’oeil se recule un peu
    Relit son écriture
    Et le regard ému
    Tend sa feuille pas banale
    Et quand la feuille se pose
    Pour la manger ensemble
    Cette belle gâterie
    L’émotion est intense

  40. Ballade pour une banane et un balanin
    (ou la trop brêve sortie)

    Une banale banane
    Balade son balanin
    Au bal. Année bénie !
    Bah ! bal annulé !
    Balanin banané
    Et banane bannie
    Moralité
    Pas de peau !

  41. Banane et baladin :
    Afin d’éviter le courroux des fins connaisseurs,
    je précise qu’il s’agit d’une licence poético-humoristique,
    le balanin fréquentant plutôt les noisettes et les châtaignes 🙂

  42. Je vous fiche mon billet
    que quand la banane danse
    certains pensent
    à joséphine Baker
    en batido au shaker
    avec lait et cacao
    laissez donc au freezer
    ça tient au corps
    d’autres parlent
    de fûmer la peau
    encore des rigolos
    les grimaces simiesques
    des aventures picaresques
    laissent parfois déridée
    la banane
    à trop flamber
    la voilà dépitée
    pourtant en beignet
    ou en soufflet
    quel cornet

  43. Pas capitonnée, c’est à la machette qu’on décapite
    encore verte l’objet du désir avant de gagner
    l’estime du nanab par air ou mer
    de quoi retrousser les babines
    sans rebrousser chemin
    et y mettre la dernière main

  44. Un coin du ciel bleu
    Fleur aux couleurs du soleil
    Les mots d’une reine

    Un air de vacances
    Dans la lumière des tropiques
    La douce évasion

    Le rêve estival
    La rapsodie des voilages
    Flammes de verdure

    Une étole verte
    Derrière la fenêtre ouverte
    Voile sur mon coeur

    Courbes alanguies
    Dessinées dans le feuillage
    Fief de l’harmonie

    Pureté des lignes
    Dans la trame de l’étoffe
    Que les yeux caressent

    Dans le goût sucré
    D’un rêve de fruit mûr
    Boire le nectar

    Un bain de douceur
    Alchimie de la beauté
    Clarté somptueuse

  45. Trop aMUSAnt tout ça!
    Bizou Bourrache, good to see you.
    Thierry, love the green banner idea and you know what, I’ll split the banana that way , we won’t gain weight !!
    En parlant de partage, joli le tien Annick
    et joli ton rêve d’été Monique.
    Enfin, Phil à parer
    Comme Musagète le fil et
    les musaraignes détruisent les balanins
    le ballet maintenu 😉
    Bonne soirée à tous

  46. Polysémie quand tu nous tiens ! Je conseille la lecture du livre « Les quarante jours du Musa Dagh » roman de Franz Werfel sur la résistance arménienne durant le génocide de 1915, dans ce qui était la « montagne de Moïse » un îlot inexpugnable ravitaillé par les aigles. Saisissant récit sur ces irrédentistes qui firent front jusqu’au bout, jusqu’à la fin.
    fr.wikipedia.org/wiki/Les_Quarante_Jours_du_Musa_Dagh

  47. De lumière

    Dans l’étrange lumière solaire
    Un étrange olivier sommeillait
    La cigale au silence rongeait
    D’une calme, une égale colère
    Et le temps pour toujours semblait faire
    De cette heure un cristal solitaire.

    Sur une autre planète, est-ce vrai
    Qu’il existe des cœurs et des guerres,
    Des travaux, des saisons, des palais
    Quand ici le néant est parfait
    Dans l’étrange lumière ordinaire.

    Norge

    De longues semaines d’absence, et je retrouve ce blog avec beaucoup de plaisir , un petit coucou perso à Rachel et un bon week end à tous

  48. Les bananiers

    Lassé de la foule et du bruit
    J’achèterai une méhari
    je me ferai caravanier
    J’irai chercher les bananiers

    Qui poussent aux limites de la terre
    Je plongerai dans le silence
    Bientôt j’aurai le plein d’essence
    Et n’en pouvant plus de me taire

    Je m’envolerai pour Paname
    Je rentrerai avec du sable
    Des souvenirs impérissables

    Voyant Notre Dame et les toits
    Radieux je volerai vers toi
    Mon ange et j’aurai la banane

    Alain

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