Lecture du Haïku Calligramme: de haut en bas puis de gauche à droite
filaments de soi
chevelure lumière
tendre écorce
◊ Le long du rivage de Corse, l’écorce d’eucalytus…
L'Oeil Ouvert : photo et poésie
Haïkus et calligrammes, rêverie sur le monde… le voyage imaginaire d'Ossiane
Lecture du Haïku Calligramme: de haut en bas puis de gauche à droite
filaments de soi
chevelure lumière
tendre écorce
◊ Le long du rivage de Corse, l’écorce d’eucalytus…
ce serait comme un détail,
rendu abstrait par la découpe,
d’une antique verdure,
tapisserie aux teintes décolorées,
usée jusqu’à la trame
–
Tendres veinures
A chair de peau
Les lignes de la vie
–
Le très beau site de Cédric Pollet , dont je mets le lien :
http://www.artsylva.com/accueil.html
Fibre
Est ce l’eau de la pluie qui ruisselle sur du verre
l’empreinte sous l’écorce du passage d’un vers
Quelque racine obscure enfin sortie de terre
le visage de Méduse encore ébouriffée
les filaments de feu d’une étoile lointaine
Est-ce la peau scarifiée d’une race indigène
ou la corde rompue d’un amour décédé
que l’on range au musée des amitiés anciennes
est ce la fibre du bois dont on tire le papier
Alain
Se croiser, se ramifier
Progresser en cheminement têtu
Cordes de soi
Elans vers d’autres
Vers sous la peau
Superbe cette écorce !
Je em fais rare, amis parfois je passe …
ô vers faméliques
faites-vous un mur d’histoires
goût du sel en bouche
En passant,
étonnant et magnifique…
Merci Ossiane et amical salut.
C’est de l’eau et ses rivières…de l’argile dans un verre..ou un livre de prières..C’est une carte ou l’on se perd..des croisées d’ombre et de mystère ..les rides de la terre..La raison est entière ..le monde imaginaire..juste un voyage vers..Pas de distance…pas de ville..pas de bruit..pas de temps…Juste l’envie ..Pas de droite…pas de gauche..pas d’arrêt ..juste l’intuition..Pas d’attente.pas d’obligation…pas de pas…juste le désir ..C’est de l’eau dans un verre..une rivière d’argile..et des mots a l’envers..
SUBLIME …
heureux passage en cette heure de milieu d’après midi
Belle journée chère Ossiane
—> Bonjour chère Ossiane,
Couleurs d’automne
sous la peau rougit
par l’été
au plus près du coeur
pour notre plus grand bonheur…
Bel après-midi, bien chaleureusement, Jack
Sur sa peau parfumée aux tons de terre de Sienne
Des serpentins accrochés à son corps se faufilent ;
Fibres d’une écorce au tissu mal tissé,
Veines noueuses d’un géant au feuillage bleuté
Et léger comme une pluie de cœurs et de petites larmes.
Sur cet arbre colossal au parfum généreux,
Je cherche le mystère d’une nature imprévisible,
D’une écriture indéchiffrable aux signes mystérieux,
Fantaisie, originalité du végétal ou plus peut-être,
Chroniques d’une vie au parcours tourmenté,
Recettes de Sagesse ou de baumes enivrants
Eucalyptus, mon arbre, mon regret, ma déchirure,
Qu’avais-tu gravé ? Quel était ton secret ?
Toi, que j’ai vu tomber pour avoir trop grandi
Et qui laisse sur le sol, encore, l’absence de ton ombre.
Fibre
la fibre du poème c’est le souffle du vent
il fait des belles lettres un reflet du vivant
Il donne aux mots sans âme un visage souriant
Qui fait qu’on les admire sans même qu’on soit savant
Alain
Gravure sur cuivre
les veines tentaculaires
cheminements intérieurs
Une écorce, Ossiane, vraiment?
Désossée, décortiquée, peut-être?
Nath, bonjour
« La calligraphie est un art qui trace l’essence des choses et non le visible »
Christine Mace (Commissaire de l’exposition de calligraphies contemporaines de Voguë en Ardèche
Merci Nath de nous avoir signalé un lien sur la calligraphie contemporaine début juillet, je crois. De retour de vacances, j’ai fait un détour par Voguë en Ardèche où a lieu l’une de ces expositions. C’est une réelle merveille et de plus dans un lieu superbe. On peut y admirer des oeuvres de Hassan Massoudy, Abdallah Akar, Monica Dengo, Kitty Sabatier, je ne peux tous les citer.
En introduction à un ouvrage réalisé à l’occasion de cette exposition, je trouve cette citation de François Cheng, poète, romancier et calligraphe si souvent cité sur ce blog :
« Par son plein et son délié, son concentré et son dilué, sa poussée et son arrêt, le trait est à la fois forme et teinte, volume et rythme ; par son unité, il résout le conflit que ressent tout peintre entre le dessin et la couleur, la représentation du volume et celle du mouvement » François Cheng
Ossiane. Je trouve que cette citation a bien sa place sur ta note du jour aux côté des mots qui s’étirent sur la feuille comme « des filaments de soi » très belle expression.
Traces , scarifications qui inscrivent le trait, le pli, la faille, la cassure
Peut-être une ligne infinie à la voracité souterraine ;))
Très beau Ossiane
Des artères de terre et… l’écorce de Corse…En osant plus…la lumière ou les filaments des amants…En lisant cette page et l’emplacement de mon message…j’aime quand l’amont est Johal et Alix l’aval.. En déraillant…comment trouver dans cet écheveau la crinière de soi.. En rêvant…………………………………………………………………………
J’avais la fibre partie au tic,
j’avais dilacéré et machouillé
et dans cette bouillie informe
mais pas infâme je cherchais une issue.
Quand la fibre ose pas de sinistrose,
mais qui peut donc avoir creusé
de telles galeries calibrées
qu’il n’y a plus qu’à livrer à la vue, à la bévue.
L’écorce se cale mais ne se caline pas,
l’écaille est là et dans ce creux se créent
en amples crochets et si au premier abord il gène,
il débouche nénamoins sur une solution.
Pas de ravinement, juste du raffinement
pas de terrier mais une ceinture irradiante
des plis lissés, des veines gonflées
une peau épaisse et bien collée
et cet encollage comme tissage
qui jamais ne confond l’échelle
pas question de rapetissage
dans ce couvert bien ouvert
qui débouche et embouche
enbaume aussi
Et si tout ne tenait qu’à un cheveu
Toujours le chemin
Toujours ce chemin
Souterrain aérien
Parcours du labyrinthe
Où parfois on s’éreinte
A conserver le lien
Du début à la fin
Jusqu’à la connaissance
Ou la reconnaissance
Jeux d’ombres et de lumières
Dans les entrelacs délicats d’un boutis
Piqué sur fond d’écorce
Où l’aiguille a fait place au hasard
Et le coton à la cellulose
La nature ingénieuse dans l’art de la couture
Habille dans une technique des plus anciennes
Ce corps charnu d’un ouvrage capitonné ;
Il devient orné de grâce et de beauté
Dans un matelassage délicatement cordé
Où l’écorce ainsi parée
Laisse entrevoir l’élégance
Du monde souterrain de ses racines
Indécence ou broderie de l’imaginaire
Pour un effet de style
Dans un corset de luxe
Pour un temps dénoué.
.
Bonsoir à vous, gentils visiteurs de fibres 😉
>Brigitte, je suis toujours impressionnée par ta façon toute personnelle dont tu appréhendes les photos 😉
>Bienvenue Odile 😉 Merci pour le bel haïku bien senti et pour le lien vers ce livre magnifique sur les écorces que je viens tout juste d’acheter 😉 Une sacrée coincidence 😉
>J’ai moins peur de cette fibre, je te taquine 😉 J’aime beaucoup celui sur la fibre du poème. Tu as une belle écriture, merci !
>sophie, superbe cheminement de mots comme celui de ces filaments, bravo !
>Coucou nath, on ne t’oublie pas, sois heureuse là où tu es 😉
>Bien le sid, j’aime le mur d’histoires et les vers mais je ne vois pas pour le sel, explique-moi 😉
>johal, amie de longue date, ton petit commentaire me fait bien plaisir ainsi qu’à tous les passagers, tu as laissé de belles traces; j’espère que tu vas bien;-)
>Et voilà l’ami pierreb qui surgit de l’eau comme par hasard et en deux temps;-) Heureuse de te retrouver toi et tes points de suspension 😉
> merci de ton passage ailé mais toujours apprécié, chère maria 😉
>ravie de votre retour, jack 😉 Déjà l’automne sous-jacent dans ces fibres, comme c’est bien dit !
>monique, c’est beau ; tu es grande poétesse des arbres et de la nature que tu observes si souvent 😉
>Bien vu pierre, ça s’agite beaucoup, tu as raison 😉 Oui, j’ai vu beaucoup d’eucalyptus en Corse dont la plus grande forêt d’Europe à Porto. Dans celui-ci, sous l’écorce soulevée, il y avait un véritable jeu de pistes 😉
>Alix, héhé les copines se retrouvent et nous aussi, Youpi;-)) Bienvenue à toi et à Johal !!! Toujours ta plume incisive qui trouve les mots justes 😉 Je n’ai rien vu bouger mais j’ai entendu 😉 Sois heureuse là où tu es et reviens quand il te plait, on n’oublie pas les amis de plume, de blog et de chevaux 😉
>thierry, impressionnée par tes jeux de sens, de mots et de sonorités, tu es une encyclopédie vivante;-)
>Toi aussi, tu chemines bien à travers le labyrinthe fibreux, phil, bravo à toi!
>je t’ai reconnu Olivier et je te remercie pour tes clins d’œil et tes titres amusants 😉
Belle nuit à tous avec hydre ou sans fibres 😉
Ossiane
.
Un mâle scolyte a d’abord foré une vaste caverne, vous la voyez en haut de la galerie principale sur la première photo et en haut à gauche de la deuxième photo. Dans cette niche nuptiale il fut rejoint par deux femelles, la bigamie est recommandée chez les scolytes. Après l’accouplement, les femelles ont ouvertes chacune une galerie principale de part et d’autres de la chambre. Elles se sont arrêtées pour creuser à droite puis à gauche de minuscules encoches dans la paroi ou elles déposent un œuf. De là, la larve a boulotter sa galerie qui va en s’élargissant au fur et a mesure qu’elle a enflée. Puis une fois assez grasse elle a fait sa métamorphose là ou la galerie s’arrête. Bien visible sur la troisième photo en bas. Ensuite elle a creusée l’écorce pour faire enfin connaissance avec le ciel bleu et s’envoler vers l’inconnu.
L’ips typographe
Amis du soir,
Bonsoir !
Et je vous propose
Pour terminer la soirée
Un petit délire…
Qui, je l’espère,
Vous fera bien rigoler !
eeeeeeeeeeeeeeeeeee
Coucou
C’est moi,
L’asticot
Qui grignote
Qui grignote
Coucou
C’est moi
L’asticot
Qui grignote
L’écorce
De Corse
Coucou
C’est moi
M’asticot
Qui mastique
Qui mastique
Coucou
C’est moi
M’asticot
Qui mastique
Les tendres fibres
En ressortant
De la tendre écorce
Le bec plein
De bonnes fibres
Très digestibles
Suis devenu
Plus gros
Plus gros
Suis devenu
Gros asticot
Pas trop chevelu
Mais bien repus !
http://thumbs.dreamstime.com/thumb_404/1243795285O7EtIp.jpg
Biseeeeeeeeeeeeeees de Christineeeeeeee
Waou ! Monique, à ce jeu d’aiguille, quand le chas sourit, vous nous piquez au vif !
Ne pas perdre le fil surtout si l’imaginaire le cède… au fantasme 🙂
Ne montons pas la chose en épingle mais l’affaire se corse si l’accord se fait à faire qu’un corset cesse d’être lacé. A mon corps défendant, n’en serais pas lassé.
Fibre
Le vent la pluie nous offre une brillante leçon
Toute la vie réunis ils se tiennent dos à dos
Chacun ayant la fibre musicale joue sans façon
Quand le vent fait la scie la pluie martèle le sol
Alain
Les lianes excessives
L’enserrent pour le posséder
L’enferment et l’étouffent
Fibre
Ce qu’on nomme le sublime
C’est ce moment intime
Ou en lisant un livre
On en touche la fibre
Cet instant ou tout vibre
Ou l’on perd l’équilibre
Quelque chose d’ultime
Qui ressemble à un crime
La musique d’un film
qui revient comme la rime
Quand penché sur l’abîme
on voit l’âme apparaître
pour un instant infime
comme une femme à sa fenêtre
Alain
Maître scolyte et son acolyte,
dessous l’écorce ont cheminé
(merci Jean de ces précisions)
creusant, minant, digérant
des sciures laissant sur leur passage
pour ne pas dire plus
témoins de leurs amours
Sur les rivages du cœur tant d’arbres étaient complices
L’Amour sur leur papier, l’écorce gravée à vie
Les fleurs d’eucalyptus comme duveteux plumets
Ornaient l’ovale bleuté du feuillage juvénile.
Quand passaient les oiseaux fêter leurs fiançailles
Sur les branches de l’histoire s’écrivait le récit
On entendait l’eau bruire près des buissons luisants
L’argile comme un étau enserrant les racines
Et dessus, frémissants, des rameaux parfumés
Comme une leçon de choses qui laisserait rêveur
L’enfant des profondeurs.
Il souhaitait paraître comme musicien de fête
Le vent et ses volants de sensualité
Voilà qu’il tourne et chante parmi les bois dorés
Soulevant les poussières sur les chemins arides.
Deux Amoureux heureux, parmi les gommiers bleus
Caressaient le feuillage, une main sur les sillons
L’écorce d’eucalyptus offrait son mouvement
Et l’élan de leur cœur, écheveau de chemins
Dessus sa chevelure.
Je me ferai un plaisir de pousser la porte de ton jardins aux mille couleurs, Ossiane
En attendant, pose toi, repose toi…Une suggestion à suivre …
http://blog-deco-delamaison.fr/wp-content/uploads/2008/08/hamac-corde-avec-frise-individuel-245×110.jpg
Petit signe à Pierreb, poète-fakir à la poésie en lévitation 🙂
Belle fin d ‘après-midi à tous
Fibre
Peu importe le métier où est tendu la chaîne
La fibre de l’auteur dont le texte est issu
la trame du récit auxquels les mots s’enchaînent
C’est quand les fils se mêlent qu’apparaît le tissu
Alain
http://nympheas.n.y.pic.centerblog.net/wymniuhs.jpg
S’il ne fonctionne pas , je jette l’éponge ;)))
Fibre ciment et cette lignine dans la lignée
qui sans aligner les fibres les rapproche
dans ce tapis soyeux
quand ces motifs chinois courrent le long
incomparable texture enchevétrée
chacun y va de sa torche
bat la mèche d’amadou
et ploie le genou
de toutes ces galeries
le tricotage n’est pas mineur
qui prend en otage
et rend inextricable
reste à faire la navette
Je me fous de la couleur de sa peau…de la forme des pages qui sont au dessus de moi…du nombre de rides qui circulent au creux de son âme…Je veux juste pouvoir poser mon visage contre son front…compter un..deux..trois..et trouver le soleil..me glisser sous l’écorce et compter les sillons..Je me fous du nom que porte cet arbre..si c’est un eucalyptus..un manguier ou un sequoia…je veux juste entendre le froissement de ses feuilles…jouer avec le vent..la mousse et les oiseaux..deviner le parfum qu’il porte et..entendre le bruit de tes talons..J’aime quand on s’enlace au pied de notre arbre..que l’on pose nos visages contre son front..que l’on se laisse bercer par le temps et nos illusions..Un..deux..trois..je t’aime..
Allez, mon grain de sel entre deux écorces…
http://www.deezer.com/listen-3420282
(et pour pierre b., spécial sourire)
Monique
Super que tu aies profité du lien et donc de l’expo. Dommage, je ne passerai pas par cette belle région qu’est l’ardèche …
Bonne soirée à tous.
Je suis émue par les mots de Pierre
J’ai la gorge nouée de tant de liens qui m’emprisonnent
Quand je voudrais pouvoir fuir et m’évader
Au delà des barrières où le coeur me guide
Mais la raison m’amène à renoncer
Qui dit que l’esprit est libre d’aller là où il veut
L’arbre n’a-t-il pas des racines
Qui le tienne prisonnier ?
Son envie de vivre est tel
Qu’il puise en sa sève, sa force d’être
De sa ramée, il embrasse le ciel.
C’est tellement vrai tout ça !
Alors je vois les liens se briser
Les noeuds se défaire, le coeur se libérer
S’ouvrir le chemin jusque là interdit
Sans culpabilité et sans remords
Avec pour seul bagage, la force d’aimer
1) qui le tiennent prisonnier (eh oui ce sont les racines ! pardon)
et 2) sans remord (puis qu’il n’y en a aucun!)
Il est tant d’aller dormir, de vous dire bonsoir et à demain. Juste le temps de relire le merveilleux texte de Pierre.
Textile
Ses mots qui s’entrecroisent tissés sur le papier
Ils font des phrases obscures ou portent des couleurs
Quand ils sont chatoyants et couverts de motifs
ce sont des toiles issues de l’atelier d’un peintre
Alain
Joli Rachel ton poème sur « Danger »et puis j’allais encore oublier de te remercier pour ton dernier conte: il était trop drôle. C’est pas demain la veille qu’on la fixera cette dent! Comme toujours, rire assuré ! Vous formez décidément une belle paire joyeuse, Christineeeeeeeee et toi !
Quant à ces poèmes postés sur Fibre…My…my… Monique, Pierre B, Alain et puis tous… on ne s’en lasse pas …Et c’est vrai c’est beau.
Fibres de soleil
tissées de fils d’ombre
éclairant la journée
d’une lumineuse fraicheur
Sur l’arbre comme dans l’air
Les lignes s’entrelacent
dessus dessous présage
des destins des voyages
sur mille chemins tracés
Travailleurs sans chaîne
Sur des fibres poétiques
Tisseurs de trames
Tisseurs de trames, tisseurs e chaînes
A la cadence d’une machine
L’écorce et de miel et s’affine
Couchée sur terre comme un tapis…
Les fils s’enlacent et s’entraînent dans une cascade de tisserand
Qui déroule ses ondes de laine sur le canevas d’étoffe.
Après…je n’ai plus d’idées))
Des fôtes! c’est toujours quand on se relit qu’on les trouve hein Monique?)
Synopsis de l’arbre
écorce dessinée
Linéature des fibres
Odile, Comme il va bien ici, dans l’esprit de cette note ce joli mot » linéature »
___
Sur ta peau tannée
Se dessinent les fils du temps
Des chemins tracés
____
Fibres
les cheveux dans le vent comme galopent les chevaux
Avec les fibres du langage que sont les mots
à l’aide d’instruments puisant dans mon cerveau
J’ai filé quatre vers pour faire cet écheveau
Alain
Si j’ai bien compris, pour bien écrire, avoir la fibre des mots, ne pas perdre le fil et démêler nos pensées, au bout du compte tisser à petits mots l’écheveau de nos rêves pour s’en faire un manteau cousu de fils blancs à défaut d’un roman!!
Un blanc manteau ou un manteau d’arlequin
Biz Monique
Alain
Alain
Tout dépend de la couleur des rêves
Fibres séches à la pointe de l’émotion
fibres rêches qui n’empêchent la démangeaison
fibres innervantes qui dépêchent la réaction
fibres énervantes qui collent à la peau
fibres hydrophyles qui filent la métaphore
fibres hydrophobes qui renvoient à tout va
fibres cardées qui sortent du cadre
fibres peignées qui s’admirent dans un miroir
fibres entremêlées de l’écheveau
fibre patriotique qui vibre si facilement
fibre paternelle qui est presque éternelle
fibre nerveuse qui se redresse mais rarement caresse
fibres optiques qui prolongent la vue ou bien la voix
fibres de verre pour fendre les airs
fibres de kevlar pour rentrer dans le lard
fibres de carbone pour ceux qui se bidonnent
fibres d’amiante pour amener des rentes
fibres feutrées et toutes dispersées
fibres réfractaires pour faire taire
fibres courtes pour une bonne dispersion
fibres creuses pour aspirer l’eau
fibres pleines pour inspirer le respect
fibres longues pour tirer à la plus courte
quelle collection sans fin
la fibre arithmétique jamais ne rejoint l’encyclopédique
mais l’art papetier nous en remontre tout les jours
dans la manière de coucher la fibre
puis de monter le texte
entre encrage et ancrage la fibre c’est du lien charnel et spirituel
La fibre c’est la vie …qui empêche la vie de s’enfuir …avec ce vital et rubicon liquide…quand sur la plaie…les thrombocytes à la barre… sont appelés pour conduire à bon port …et colmater …enserrant dans un filet … le précieux sérum,
la fibre c’est structurant et parfois suturant, ça tient chaud et ça agence,
ça enserre et ça garde de la souplesse, du respirant et parfois du déperlant
Un vase Egyptien,
des cheveux épars
et le souvenir flou
des dorures qui le parent
Dans quel livre parcouru
se cachait-il précieux
la mémoire est brouillée
bousculée
silence
déroute
Il était fier, il était beau et grand
Sa peau était douce et parfumée
Aux cours des saisons, il changeait de robe
Sous son écorce en lambeaux
Il laissait entrevoir le lissé de son corps
Toute sa vermine et parasites s’en trouvaient délogés
Laissant sur le sol leurs labyrinthes enrubannés
Il était tellement haut que j’ai toujours pensé
Qu’il voulait habiter les étoiles
Et puis un jour d’orage et de tempête
Le vent et la pluie l’ont tué.
Bien sur que c’est une histoire vraie
Bien sur que j’ai eu beaucoup de peine
Mais il n’était pas fait pour vivre dans un jardin
Sa place était dans une forêt, protégé par ses amis.
La Laine
L’homme était dans la peine quand il quitta Eden
Il dut chasser tout nu en bande sur la plaine
réchauffé par des vents qui n’ont pas chaude haleine
il demanda à Dieu qu’il connaissait à peine
de lui donner du feu les soirs de la semaine
et dieu qui est amour et qui ignore la haine
lui envoya la femme aussi douce que la laine
Alain
Qu’il s’imbibe de lait ou de mercurochrome
il passe sur la peau comme passent les nuages
Il sert à effacer les traces de maquillages
Et survient comme les anges pour soigner les bobos
Alain
La soie
L’arrivée d’une femme comme la vue d’une flamme
Apporte la chaleur d’une écharpe de soie
Quelque chose palpite c’est ce qu’on nomme l’âme
Comme un remuement d’aile qui met le cœur en joie
Alain
Le Lin
Le poète est divin, vivant dans les étoiles
Il écrit pour sa muse qui vit toujours au loin
Il bâtit ses poèmes avec du fil de lin
Des vers qui vêtent l’âme qu’il découpe de ses mains
Qu’il inonde de larmes comme ferait un parfum
Quand il lime ses rimes il semble qu’il s’amuse
Alain
.
Petit coucou
Je me suis installée au-dessus du lagon dans la hamac d’Alix pour lire vos écrits sur Fibres tranquillement. Je crois qu’elle vous ont bien parrlé à tous;-) Les fibres touchent l’intime et résonnent fort en nous. Je vois que certains s’en donnet à coeur joie;-) Merci à vous d’être toujours là;-)
Bonne nuit!
Ossiane
.
Fibre
Avec un mouvement d’horloge
Le monde ramène à soi
Comme en des draps de soie
La lumière se loge
Alain
L’aiguille
la vie vous a fait un accro
et vous avez bobo au cœur
Si la vie froisse votre ego
Ne versez pas de pleurs
Pour guérir de vos maux
retrouver le repos
Pas d’aiguille sous la peau
ni de vertes pastilles
Choisissez l’encre d’un stylo
Muni du fil et d’une aiguille
Partez au fil de l’eau
Faites rouler la bille
Tracez de belles lignes
Sans vous piquer aux mots
Alain
c’est fort joli, Alain…
Welcome home Annick ! bisou
un délice de pétiller avec vos écrits, bel bonjour Lou.
la ligne
comme un horizon
noyaux
des croisées
du destin
graminées
féminines
dans la route courbe des incertains