Vaporeux

Camargue

Camargue

Camargue

Camargue

Camargue

Un souffle indécis, frémissement de plumes, d'ambre et de flou

Lecture du Haïku Calligramme: gauche, droite, gauche, droite, centre

Un souffle indécis
frémissement de plumes
d’ambre et de flou

Quelque part sur le rivage du lac de Vaccarès en Camargue…

86 réflexions sur « Vaporeux »

  1. Danseuses de balai
    Elégantes et légères
    Se balancent au gré
    Du vent et de l’envie

    Bonne journée à tous

  2. L’esprit des lettres

    Après qu’il eût suivi la trace des animaux
    Avant qu’il sache lire l’homme appris à compter
    Utilisant ses doigts qu’il savait fort adroits
    Avec un certain style il grava dans l’argile

    Quelques signes débiles et d’abord maladroits
    Mais qu’en réfléchissant il trouva fort utile
    A y bien réfléchir il devînt vite agile
    tout d’abord hésitant son corps s’exécutant

    pris plaisir à écrire il se sentit plus libre
    et longtemps asservi il trouva l’équilibre
    Dès qu’il se mît à lire l’homme se prit à rêver

    Pour s’affranchir de l’air comme le font les oiseaux
    Il chercha une plume dans la vase des roseaux
    Et trompa l’amertume avec des mots sucrés

    Alain
    http://www.mespoemes.net/recreation

  3. En répons, alain,
    ni comme une supplique
    ni comme une applique

    « Primitif ou plumitif, il faut toujours affûter quelque chose »

    Les chasseurs du néolithiques ayant appris à tailler
    Les pointes de flèches, les bifaces, les os de rennes
    Pouvaient alors confectionner des armes de jet
    Et patiemment, à l’affût en groupe, attendre le gibier.
    Souvent un animal plus isolé ou resté à la traîne
    Qu’ils avaient bonheur à prendre dans leurs rets.
    Ces primitifs au contact de cette nature sauvage
    Souvent inhospitalière, recelant de grands dangers
    En savaient assez pour quelque peu l’apprivoiser
    En construisant des huttes couvertes de branchages
    Ou cueillant les fruits comme on va vendanger.
    Et du feu maîtrisé avaient fait un allié pour toiser
    Ces animaux qui se laissaient rarement approcher.
    Le plumitif en comparaison de ce valeureux primitif
    Se contente de tailler sa plume et de la tremper
    Dans une encre incertaine pour délivrer un message.
    Il peut forcer le trait sans utiliser un arc de bois d’if.
    Mais s’il lui prend l’envie il lui arrivera de taper
    Quelques maximes qui sans être paroles de sage
    Amèneront forcément les lecteurs à une interrogation.
    Sans être un sauvage forcené assenant à tout coup
    De létales attaques qui repousseraient un auditoire
    Pas assez habitué avec les subtilités d’une écritoire.
    Il peut manier la pique comme une sagaie, du bout
    Voulant chatouiller ses congénères d’une ration
    D’insolence qui tire et puis élance une langue acide.
    Sans être Alcibiade ou même prendre le chemin d’Alcide


  4. Savane
    rousse
    désertée

    L’herbe imagine
    un souffle de vent

    Pour donner poids
    à son rêve de vie
    son désir, son envie

    Penche la tête
    et frémit

    Belle journée à tous.

  5. Lorsque le mistral se lève en terre sauvage
    Sur ces étendues de canes et de roseaux
    Sur cette terre brûlée de soleil
    Notre Camargue, crinières au vent
    Chante à travers les herbes folles
    Siffle et souffle à perdre haleine
    La saladelle et la salicorne frissonnent
    Et les plumes des oiseaux s’envolent
    Jusqu’à ce que revienne le petit vent des dames
    Celui qui fait danser les chevelures blondes
    Caresse et ondule la surface de l’eau
    Avec au loin le cri des mouettes,
    Des hérons, des aigrettes et des flamands roses.

  6. Belle journée à toi aussi Bourrache et à tous bien sur avec ces images qui sentent bon l’été.

  7. Roseaux

    Quand ils sortent de terre
    leur couleur est le vert
    pointus comme des lances
    vertement ils s’élancent

    leur croissance est rapide
    ils nouent des liens solides
    avec tous les oiseaux
    habitants les roseaux

    dans l’air évaporé
    ils troublent le silence
    la musique leur va bien

    ils se sentent inspirés
    ils se sentent musiciens
    dans le vent qui balance

    Alain

  8. Dans ce delta qui ne cesse de s’étendre
    ou bien rarement il géle à peirre fendre
    dans cette immensité hybride
    ou le liquide jamais ne se bride
    où les digues succèdent aux digues
    il n’y pas que les chevaux qui dansent la gigue
    Flute, reflute, comme flue et reflue
    les grandes eaux douces et apaisantes
    qui viennent diluer les saumatres
    avec des chevaux au corps d’albâtre
    respecter les équilibres ancestraux
    sans oublier que les alluvions
    poussent et combelent comme des pions
    tandisque l’anneau fêle
    l’anophèle lentement se dissipe
    bien sûr les agents qui ne pullulent
    perturbent la chaîne alimentaire
    et l’homme gardien du tout
    manadier ou costumier
    n’a de cesse de trouver de nouveaux habitus
    mais il ne voit pas les transformations sans rictus
    et quand il rit, hier comme aujourd’hui
    au bord des risières guettant la pluie
    il trouve que la vie ne manque pas de sel
    mais que devant celui de Giraud
    il ne convient pas de faire le faraud
    car le phare haut est porté sur les planes
    ces miroirs où tout se glane

  9. Ces petits plumeaux
    Ils donnent l’envie
    De se courir dedans
    Embrasser leur Nature
    Mais la main aime
    Alors doucement
    Les caresse joli
    Avec délicatesse

    belle journée pour chacun.

  10. C’est très beau, Ossiane!

    Frou-frou vaporeux
    Dans une ondée d’or, les roseaux
    S’ébrouent dans les cieux

    Belle journée

  11. Herbes folles

    elles se contentent de l’eau du ciel
    d’un coin de terre pour se nourrir
    pour y vivre et pour y mourir
    ce sont les herbes folles

    leurs têtes est mises à prix
    Nées d’une mauvaise graine
    Pas même laides parfois jolies
    Depuis des décennies

    Comme les poètes maudits
    Elles vivent en marge du paradis
    Malgré qu’on les isole

    Comme eux elles se consolent
    Elles se couvrent de plumes
    Pour que le vent les sème

    Alain

  12. Je répose mes yeux regardant
    ces images au couleur du miel.
    Je répose mon âme en voyant
    ces pluimes contre le ciel

    Douces photos, j’aime beaucoup.

  13. Pourquoi s’arrêter là?
    Envie pressante?

    Oui! Mais…
    Derrière le rideau peut se cacher le fauve!

    Suis-je donc sous le vent? Sait-il que je l’épie?
    J’aurais mille manières de pouvoir le séduire; de ces signes insignes qui peuvent rendre fou.
    Non ce n’est pas la « penne »…
    Il sait que je le nargue, mais il n’en fait pas cas.
    et puis s’il me les brise (je veux parler des membres), j’appellerai Guan Yin!
    http://www.youtube.com/watch?v=xgHmSdpjEIk


  14. Alain : clap, clap, clap, clap

    (= BRAVO !!!) … j’aime vraiment beaucoup ta manière d’écrire.

    Coucou, Neyde.

    Je finis la gestion (sommaire) de mes poussières … puis je viens me reposer près de toi.

  15. des ondes d’épis
    comme des êtres

    effleurés, touchés
    enlacés puis quittés

    et soudain retrouvés
    au gré des tourments

  16. la camargue mystérieuse
    Aux herbes couchées par le vent
    Cache en son âme un trésor délicieux
    Imprévisible, rustique et parfois agressive
    Elle s’étend, s’étale et se prélasse
    Complice du soleil et des vents
    Ne nous y trompons pas,
    Consciente de sa force et de ses faibleses
    Elle recèle en son coeur les plus douces intentions
    Celles de protéger ce qui contribue à sa richesse.
    la Sologne, sa grande soeur parfois l’envie
    Elle la discrète, la secrète de n’être aussi fougueuse
    Rien à s’envier, elles n’ont pas à être jalouses
    Oh belles contrées que je partage en mon coeur
    Je tairai là où vont mes préférences
    J’aimerais être un oiseau pour traverser la France.


  17. Chouette, Si-yeou-ki (et si t’es toi, THAT toi) (c’est pas chinois, c’est égyptien … ou peut-être anglais … mais pas sanskrit).

    V’là ce qu’il me faut !
    Quelques paires de main pour gérer mes « pelles » de poussières…

    heu … un p’tit dessin ?
    J’sais pas dessiner … même pas un mouton.

  18. La pensée du vent frottait les épis d’or
    lointaine dans l’élan de lumière
    imaginaire dérivant sur le temps
    Qui sait , fermant les yeux entendre
    le cri de la pierre
    l’innocence d’un lieu
    comme une croyance inquiète
    un chant à deux élans
    celui du vent et l’odeur de la terre
    le ciel apparent , au delà incertain
    où les plis d’un nuage creuse son chemin

  19. lune fleur fanée
    brise flambée
    graine friable
    gaine terrorisée
    méduse vaporeuse dans le vent de la Camargue épousée par le gardian assoiffé
    Arlésiennes toutes en beauté
    sel
    rizières
    cavalcades
    abrivado des plages au grau du roi
    vaporeux
    les hommes dans les dunes
    les chasses d’automne
    aux petits matins
    les lunes
    vaporeux
    nuages des étangs
    aux digues infinies
    qui craquent…à la mer si proche…


  20. RECTIF pour Si-yeou-ki, le singe pélerin :

    c’est THOT (qui n’a rien d’anglais, ni de sanskrit … mais bien d’égyptien) que j’aurais dû écrire …

    « Inventeur de l’écriture et du langage, il est la « langue d’Atoum » et le dieu des scribes. Incarnation de l’intelligence et de la parole, il connaît les formules magiques auxquelles les dieux ne peuvent résister. Selon la légende, celui qui était capable de déchiffrer les formules magiques du Livre de Thot pouvait espérer surpasser même les dieux… »

    Bernard, t’es quand même un incorrigible, hein !

    Clin d’oeil et sourire à tous.

    http://www.culture.gouv.fr/documentation/joconde/fr/decouvrir/expositions/myth_eg/glossaire/thot_gf.jpg

  21. .

    Bonsoir à tous,

    Fin de printemps toujours chargée, toujours pas facile de trouver de la disponibilité et je repars dimanche pour une dizaine de jours pour le travail en Provence, au même endroit qu’en avril… je vous lirai de là-bas et ferai de petites incursions comme la dernière fois… je vais essayer de préparer une dernière note avant mon retour. Que cela ne vous empêche pas de venir écrire et échanger pendant mon absence. Encore un grand merci de votre présence sur cet espace.

    >merci thierry, d’essayer d’aller au bout des notes que je propose par de multiples approches.

    >alain, beaux poèmes avec un joli retour dans le passé, ces plumets sont une véritable écriture dans le paysage.

    >monique, tout à fait ça ! Magnifiques poèmes inspirés qui montrent que tu connais bien les lieux. Curieuse cette si douce palette de couleurs safranées en plein hiver…

    >Vraiment joli et sensible ce que tu as écrit Bourache 😉 Tu le reconnais à tout les coups toi aussi 😉

    >brigitte, un sans faute, j’ai tout visualisé 😉

    >fred, tu connais bien ton sujet, j’ai pris le dictionnaire pour « sessile » 😉 Joli ce petit vent fripon 😉

    >sophie, la danse continue, j’aime beaucoup ta leçon de tiges ; bien vu !

    >JOS, jolie approche aussi ces danseuses, légèreté de ta plume !

    >Sylvaine, superbement senti ! Ton style d’approche me fait un penser à celle de Brigitte. TU te projettes en plein dedans 😉

    >Douceur de ta plume sensible, annick, belle soirée à toi !

    >claudie, plus je descends vers le sud, plus tu réapparais 😉 Plumets que tu avais aimés dans une note antérieure. Froufroute ta belle plume 😉

    >oui neyde, tu as raison, douceur de la palette et des textures, c’est ce qui m’a le plus touchée. Pensées douces vers toi !

    >Bienvenue Si-yeou-ki ! Beaucoup d’humour dans ta penne malicieuse, pas de fauve à l’horizon, juste le souffle de la brise 😉

    >Emmanuel, ton écriture est précise et sensible ! Quelle belle approche !

    >Bienvenue Angeline, éblouie par la beauté de votre poème, je vous invite à venir nous rejoindre 😉

    >aspe, quelques mots précis, sensations, écriture serrée pleine de sensibilité. Tu es un prince du paysage 😉

    Bonne soirée !

    Ossiane

    .

  22. je me pouffe, Bourrache, merci!
    il me faut rire ce soir,
    qué journée, qu on ferait pas chaque jour!
    quelle voyage de tête à pas neuronés comme ils sont nés, c’est tout dire!

  23. Merci Ossiane
    ce n’est pas facile de te suivre sur ces chemins de traverse
    je n’ai pas trop la tête à écrire en ce moment mais c’est un bon
    exercice, propice à la réflexion, et qui permet de rebondir
    entre toutes ces idées brassées, les angles de vue
    peuvent vite se multiplier, c’est vrai .
    Bienvenue à angeline
    Merci à tous et bonne soirée.

  24. Va poreux …ainsi tu filtres et tu infiltres
    mais dans ces échanges à double sens
    tu incrits le sel de la terre
    et concentres du soleil les ardeurs
    dans ces fonds si réduits
    des trésors géologiques et botaniques
    tu es et restes l’ineffable gardien
    puissent les félibres en hommes liges
    nous donner de tes beautés le vertige

  25. Bonsoir Ossiane et bienvenue chez moi, où je te souhaite les meilleures conditions pour mener à bien ton travail, pas trop de mistral, pas trop de chaleur et de belles couleurs.
    ___

    Plumets de cannes et de joncs
    Aux allures vaporeuses
    Dont les épillets s’envolent
    Comme des petites plumes d’or
    Branches dorées frêles en apparence
    Qui se courbent au grès du vent
    Mais qui jamais ne se brisent
    Herbes du soleil et du vent
    Amis des oiseaux de l’été
    Chantez, riez la vie est belle.
    _____

  26. A tous les passants, à tous les amoureux de la beauté et des mots (et aux amoureux tout court pourquoi pas !) je souhaite une bonne soirée et une excellente fin de semaine .

  27. Joncs quilles qui ne se laissent pas facilement culbuter
    rideau compact qui se serre encore un peu plus
    la moindre brise agite vos signets

  28. Le paravent du temps
    Murmure ses belles ondes
    Il frissonne des beautés
    Laisse le vilain derrière
    Il tend ses petites mains
    Vers la lumière jolie
    Et les plumes du tant
    A l’encre d’Aujourd’hui
    Si doux de tendre de bel
    Parfois ce crépitant
    Ce bien trop éprouvant
    Sur le chemin de l’autisme

    Mais le temps bel grâcieux
    Qui offre tellement
    Des progrès des douceurs
    Que c’est bon d’oublier
    Ce qui est moins simple encore
    Tourner son doux regard
    Vers le joli du présent
    Permet au moins fort bel
    D’être relativisé
    Le paravent du temps
    Un bel présent
    A apprcier tellement

    Son filtre est magicien
    Il crève l’abcès du mal
    Pour se serrer le bel

    Je te souhaite une belle journée, Bourrache,
    merci, la nuit a mangé le ko immense d’hier soir,
    l’énergie ce matin EST,
    alors c’est bon!
    Bonne journée pour chacun!

  29. Comme tu nous gâtes annick
    ces mots comme des baumes
    et puis ne pas oublier de méditer
    des paroles pleines d’espoir et de vie
    méditer années après années
    quand ici et maintenant
    nous rapproche de la mer
    dont l’amer est à distance
    qui n’est pas une marâtre
    malgré son goût saûmatre
    so mûr, ainsi la digue s’érige
    comme ce dernier rempart
    et dans ce biotope unique
    se développe un milieu
    en équilibre précaire

  30. Elancés et tendus,
    souples malgré la fixité
    dans ce territoire à mi chemin
    entre la terre et l’eau
    flotte ce parfum de mixité
    que parfois le vent d’ici
    déroute et enroule

  31. « Comme un lac d’or fondu sous la chaleur des vents » Jean Aicard
    ______

    Terre de Camargue

    Terre de paradoxe
    Brûlée quand vient l’été
    Baignée d’eau et de soleil-
    Terre des grands espaces
    D’une faune et d’une flore
    Riche et variée,
    Refuge, parc naturel-
    Terre aride et sauvage
    Des chevaux et des taureaux
    Des manadiers infatigables-
    Terre au milieu des saules,
    Des tamaris et des herbes sauvages,
    Des genets et des marécages –
    Terre envoûtante et insaisissable-
    Terre de symboles et de poésie-
    Terre d’amour entre Crin blanc
    Et cet enfant sauvage courant dans les roseaux-
    Terre de Camargue, fragile
    Menacée par la mer, sa frontière-
    Les mots pour toi sont généreux
    Et les poèmes que l’on écrit n’ont pas de fin,
    Ils courent et volent au dessus de toi
    Comme le vent impétueux du mistral
    Sans jamais pouvoir vraiment te dépeindre,

    ____


  32. Comme à l’écoute d’une révélation secrète , je prête l’oreille aux voix des feuillages estivaux …, voix pudiques , engourdies, nées aux confins du sommeil…Voix hâves au parfum de blé, venues d’une solitude champêtre…Voix intermittentes orchestrées en improvisation sur les cordes d’un zéphyr indolent. Elles ne digressent ni ne prolongent les intermèdes. L’été , les voix des feuillages possèdent l’ascète du chuchotement et l’abstinence de l’appel.
    Comme si ces voix n’appartenaient qu’à moi , m’enlevant à la pesanteur pour me porter à la légèreté de l’illumination, là-bas, derrière les collines , au-delà de l’imagination , là où le visible et l’invisible sont égaux , là où je nage hors de moi-même dans une lumière sans soleil.
    Après un assoupissement qui ressemble à l’éveil ou un éveil qui ressemble à l’assoupissement, le bruissement des arbres me ramène à moi-même, guéri, décanté des idées fixes et des obsessions.
    Je ne m’enquiers pas du sens de cette voix : Est-ce la confidence d’une feuille à sa sœur, l’envie du vent de faire une sieste ?
    Voix sans paroles, elle me berce, me masse, me pétrit et me change en un récipient qui déverse ce qui n’est ni de lui ni en lui.
    Comme un sentiment en quête d’un sentimental…à son image

    Mahmoud Darwich / La trace du papillon, p 65

    Pensées Ossiane et bon week end à tous

  33. _

    De ces herbes
    Sèches
    Bouquet ferai

    Posé là
    Quelque part
    Dans un coin de mémoire

    – Témoin de printemps passés –

    – Echos de déchirures –

    – Récolte de déracinements –

    Le vent passant par là
    Prompt à effacer les traces
    M’entraînera dans le jardin

    Deux doigts sous terre
    Enfouirai les grains
    En sillon, en préface

    D’un bouquet de lendemains

    _

  34. C’est en voyant ton bouquet Bourrache, qu’il m’est venu ces quelques mots, pour un bouquet virtuel
    ____

    Avant de partir des bords de Loire,
    Avant de revenir vers le sud,
    Près de l’embouchure du Rhône,
    J’ai, flânant sur les chemins
    Au milieu des champs de seigle
    Parsemés de bleuets et de coquelicots,
    Cueilli un bouquet de graminées ;
    Parure immortelle du printemps
    Quelques graines de ma terre natale
    Qui verront le jour en terre de Provence.
    La terre est un vaste jardin
    Qu’un même soleil réchauffe,
    Un champ de seigle ressemble
    Plus ou moins à tous les champs de seigle,
    Un champ de blé, à tous les champs de blé
    Mais cette Camargue, aux herbes sauvages,
    Elle, reste, et restera toujours, je l’espère,
    Un paysage unique, inondé de lumière.

    ______

  35. _

    M’en vais aller acheter
    une carte de France
    de Navarre
    d’everywhere
    et de nowhere

    La puneserai
    sur le mur
    juste derrière
    mon écran
    béant

    D’un coup d’oeil
    je saurai

    La Loire
    La Garonne
    Les montagnes vraies
    Les endroits de pas perdus
    où brillent des bougies
    Les lieux
    où des mots se sont tus
    Les pays à l’envers
    de mes saisons
    où volent des hirondelles
    Les océans
    où naviguent silencieusement
    les raies-mantas

    _

    Pour vos voyages, vos découvertes
    A moi offerts
    Merci à vous tous
    D’être là…

    Quelque part.

    _

  36. Comme la plume au vent
    Es-tu aussi légère ?
    Je ne crois pas vraiment
    Et d’aucun exagère

    A vouloir l’autre (ou toi)
    Comme on voudrait (qu’elle) (qu’il) soit
    Alors on l’emprisonne
    Et soi, on s’empoisonne

    Et si la plume au vent
    Voulait dire liberté
    La liberté gagnée
    Contre les préjugés

    Et si la plume au vent
    Signifiait tolérance
    Soeurs et frères de sang
    Malgré nos différences

    Tour à tour mon oeil
    Va au près, va au loin.
    Comme la plume, il balance
    Au gré des vents, errance.

  37. Bourrache et Phil ! Vous me faites rebondir…
    …en me donnant une idée !

    Quelque part
    Une graine a germé
    Dans une terre oubliée

    Quelque part
    Une graine s’est développée
    Issue d’un curieux hasard

    Quelque part
    Longue tige a poussé
    Sur le bord d’un trottoir

    Quelque part
    Graines dispersées
    Perdues dans la savane

    Quelque part
    Des gens se rencontrent
    D’un bout à l’autre de la toile

    Et c’est bien !
    http://www.wat.tv/video/ne-quelque-part-maxime-leforestier-hn9d_hn9h_.html

    Biseeeeeeeeeeeeeeeees de Christineeeeeeeeee

  38. _

    Aïe … j’ai jamais voulu emprisonner personne !

    (ni le fossiliser dans mon empreinte…)

    j’voulais juste piquer sur ma mappemonde

    ces beaux endroits dont vous parlez.

    Tiens, la Camargue, c’est là …

    Le Rhône, la Loire batifolent par là…

    Suis nulle en géographie !

    J’peux situer ma Meuse … beaucoup plus difficilement l’Yser … j’sais que c’est au nord de mon pays … mais ça me vient de mes cours d’histoire … 14-18 … la guerre des tranchées … le gaz moutarde …

    Me suis mal exprimée…
    _

    Sur ce, rebond sur le rebondir de Christineeee …

    à vous tous, gens de mes pays…

    http://www.youtube.com/watch?v=hfStXXb3MOg&feature=related

    _

    Biz et tendre nuit.

    _

  39. Tout doucement
    Les herbes se reposent
    Sur les tiges du temps
    Qui dispose en tendresses
    De leurs beautés
    Souples et délicates
    Aux coeurs aimants

    merci Thierry,
    douce nuit pour chacun.

  40. Bonne nuit à tous, je m’endormirai ce soir avec le bruit du mistral dans les branches du platane,
    Bourrache, mon platane il est au nord de la Camargue , tu suis l’embouchure du Rhône, tu dépasses Arles et tu ne peux pas le manquer -;) tu pourras le noter sur ta carte, à cette heure,en regardant bien tu devrais voir briller la petite bougie.
    Bon dimanche et bonne fête à tous les papa.

  41. frêles et rebelles
    les herbes folles au plumet d’or
    ondoient sous la brise
    en brins serrés et fluides
    dans un frisson de soie

    ballet secret et dérisoire
    les herbes folles au plumet d’or
    échevelées au moindre souffle
    se laissent porter par le vent
    avec une grâce indomptable

  42. .

    Juste un petit signe pour vous remercier de vos derniers messages et beaux poèmes. La valise est enfin bouclée.
    Ravie de retrouver deux vieilles connaissances Pierre et Alix que je salue amicalement;-) Pleins de bises à tous les passagers de cette page. Je vous souhaite un beau dimanche plein de soleil et d’émotions.
    Veillez bien sur la maison, à très vite… là-bas…

    Ossiane.
    .

  43. Qui nous épie derrière cet écran pailleté
    de quel bienfait se voie t on affublé
    c’est ainsi à force de se projeter
    quand notre cou dodeline
    et qu’il lui manque sa capeline
    pas de quoi aller chercher une zibeline
    comment savoir ce qui nous attend
    et dans quel piége se referme l’instant
    à cette mer ondoyante et zébrée
    qui lentement déplace les lignes
    apportant en réponse quelques signes
    je voudrai tant m’y perdre totalement
    et me laisser effleurer par ces doux plumetis
    l’appel est trop fort qui n’appelle de renfort
    il me faut y aller pour tout partager
    le moment, les odeurs et l’oubli
    entamer ce pénible et incertain voyage
    qui m’emménera encore étonné
    là où tout à un jour commencé

    Bon voyage Ossiane, bon paquetage et file le vent

  44. Herbes

    Comme les rois dont les valets marchent à la suite
    Comme le lièvre hors du sillon le cerf en fuite
    Les herbes se séparent s’assemblent font des alliances
    Et leur lieu de naissance est de peu d’importance

    Alain

  45. Oh père quand le charme opére
    juste le temps de battre des paupiéres
    pour se rappeler comme bon repére
    comment tu me portais hier
    sur des épaules robustes
    et quand tu ployais ton buste
    pour venir à ma rencontre
    et me ceuillir au ras du sol
    pour m’élever et me donner
    des perspectives certes lointaines
    jamais je n’ai douté de ta force
    comme le vieil arbre et son écorce
    jamais je n’ai douté de ta sincérité
    dont j’ai largement hérité
    jamais je n’ai douté de ton altruisme
    qui est devenu comme un truisme
    de ces valeurs transmises
    de ces limites requises
    de ces autorisations permises
    j’ai fait miennes pour qu’à nouveau
    dans la grande chaîne de la vie
    puisse se transmettre
    ce à quoi je crois
    l’humain et le bon droit
    le respect des autres et de soi même
    la volonté et l’appétence du savoir
    la rejet du pouvoir à toute force
    la franche convivialité
    le plaisir du repas partagé
    des rires et chants presque insouciants
    de la gravité aussi en cas de nécessité
    et toujours ce brin de folie qui faseye
    rebelle aussi à l’autorité trop affirmée
    aux dogmes et aux vérités révélées
    juste un credo l’autre et moi
    cet autre moi même
    juste assez pour composer un poéme
    et assembler ces longues phrases
    bien trop chargées d’emphase
    de sentence et de repentance
    allez papa c’est bien normal
    que je te remonte le moral
    ouvrons le bal

  46. Who is my father in this world, in this house,
    At the spirit’s base ?

    My father’s father, his father’s father, his –
    Shadows like winds

    Go back to a parent before thought, before speech,
    At the head of the past.

    They go to the cliffs of Moher rising out of the mist,
    Above the real,

    Rising out of present time and place, above
    The wet, green grass.

    This is no landscape, full of the somnambulations
    Of poetry

    And the sea. This is my father or, maybe,
    It is as he was,

    A likenesses, one of the race of fathers : earth
    And sea and air.

    The irish Cliffs oh Moher

    Wallace Stevens

    Bonne route Ossiane , pause pour moi .

  47. mmmhh Thierry et Mathilde, sur les pères.

    Bel père
    ö mon père
    Ce roseau souple
    Qui ne plie pas
    Pourtant moi
    Ô l’enfant de toi
    Comme je prends ta vie
    Tu m’as donné la vie
    Et te remercie bizare
    En te prenant tant de toi
    Mais un jour je comprends
    Père Ô père de moi
    Je t’aime tu es mon père
    Tel que tu es
    T’es un Homme bien
    Fais dans l’amour
    Tu m’aimes d’amour
    Je t’aime tant

  48. j’imagine tous le petits enfants,
    leurs petits paquets cadeaux d’amour,
    l’oeill brillant du papa d’avoir donné la vie,
    qui est en face de lui,

    mmmmmhhh,

    comme c’est bel de vie,
    un enfant fait d »amour
    sur cette terre de vie
    la vie se donne à vivre

    en baisers tendres

    et en amour son jour
    comme c’est bon d’aimer
    sur son chemin de père
    de mère d’enfant
    d’aimer tout simplement

    mmmhhhhh

    chaque passage de vie
    peut faire aimer la vie
    y’a tant à l’aimer fort
    la vie c’est fort de fort

    dans la beauté d’aimer

    en douloureux en bel
    la vie ce tas d’instants
    qui rend si bel vivant
    avant d’être poussière

  49. Le nez s’approche
    Se colle aux herbes folles
    Et ce tout petit fou
    Il se pouffe
    Et s’éternue des belles étoiles
    Qui retombent sur la terre
    Dans un grand feu de joies
    Une herbe folle de vie
    Elle donne sa belle folie
    Et comme c’est bel de vie

  50. Cahin-caha, deux petits tankas histoire de vous dire bonsoir et vous souhaiter une bonne semaine
    ____

    Un souffle violent
    Couche les roseaux dorés
    Violence du mistral

    Les insectes mal traités
    Se sont tapis dans les joncs
    _____

    Il est froid ce vent
    Qui nous vient tout droit du nord
    Poussant les nuages

    Les crinières des chevaux
    Sont comme cheveux au vent

    ___

    Pensé à toi Christine aujourd’hui à « Cheval mon ami » à Fournès dans le Gard pour le spectacle de fin d’année. Beaucoup de vent et de poussière mais de belles prestations

  51. Bonjour monique :

    Merci d’avoir pensé à moi ! En effet, juin est le mois des fêtes, et les centres équestres ne sont pas en reste.
    Nous avons fait la nôtre la semaine dernière… présentation de nombreux carrousels sur le thème qui aurait bien plu à tous les poètes de l’Oeil Ouvert :

    « LES RIMES EN IN »

    Pour ceux que cela intéresse, affaire à suivre en photos dans… l’Echo des Sabots, mon blog « spécial chevaux » !
    Et je vous remets le lien…

    http://echodessabots.blogspot.com/

    histoire de voir si le nombre de visiteurs… va augmenter un peu !

    eeeeeeeeeeeeeeeeeeeee

    Vapeurs vaporeuses
    Vaporisée à l’aube
    Mais bientôt évaporées
    La journée va être chaude,
    ensoleillée…
    et sans vent !

    eeeeeeeeeeeeeeeeeeeee

    Biseeeeeeeeeeeeeeeees de Christineeeeeeeeeeee

  52. La Flûte

    Je fus sauvée des eaux taillée dans un roseau
    Quand je sors le dimanche je monte sur les planches
    Quand je reste couchée j’ai plutôt l’air d’un manche
    entre dix doigts habiles j’imite les oiseaux

    Je suis de taille modeste et facile d’approche
    Et chacun aisément peut m’avoir dans sa poche
    Si quelque chose cloche je suis une amie proche
    A qui l’on peut tout dire aimable et sans reproche

    Par quelques sortilèges des années de solfège
    Le souffle qui passe en moi se change en mélodie
    Le souffle évanoui se transforme en arpèges
    La musique s’envole l’âme est au paradis

    Alain


  53. Alain : (à nouveau) trèès bô.

    A propos, ce que j’écris là
    c’est pas du pipeau
    ni de l’appeau près…

    heu…

  54. Les herbes folles
    Fort droites belles
    Se laissent caresser
    Par la bise du vent
    En qui elles ont confiance
    Elles l’aiment de tellement

  55. Du frémissement vaporeux au souffle violent
    Un bruit des vagues dans les saules
    Des rafales à décorner les taureaux
    Un bruit abrutissant et incessant
    L’euphorie des herbes en transe
    Une agitation et un mouvement infernal
    Des tourbillons de poussière
    Des feuilles d’arbres déchiquetées
    Le mistral est bien là
    Flottant au dessus de la Camargue
    Ces jours-là ont quelque chose d’étrange
    Les enfants crient et s’énervent
    La nature semble en colère
    L’agressivité est latente
    Et chacun de se demander
    Mais quand s’arrêtera ce vent
    Pour que tout redevienne calme
    Silencieux et serein ?
    Trois, six, neuf répondent les méridionaux
    A vous de compter les jours.

  56. Monique :

    Mistral ou Vent d’Autan
    Même combat !
    ça souffle et ça décoiffe !

    Une question cependant : y a-t-il plus de jours de Mistral que de jours de Vent d’Autan dans une année ?

    Une seule différence pourtant : ici, pas de roseaux ni de vagues à soulever,
    Juste les champs de blé, ou les tournesols à secouer !

    Biseeeeeeeeeeeeees de Christineeeeeeeee

    PS/ 20 visiteurs dans l’Echo des Sabots ! ça progresse !!!!
    (et merci pour ceux qui sont venus !)

  57. Je ne saurais te répondre Christineeeee, mais ce qui est certain c’est que le mistral dont on dit qu’on en a besoin pour chasser les microbes, lorsqu’il a soufflé pendant trois jours durant et qu’il risque de souffler encore pendant six jours, on a un peu l’impression d’être complètement abasourdi et fatigué, sans parler qu’il fait sérieusement tomber la température, mais….au moins quand il y a du mistral on est à peu près assuré d’avoir le soleil, ça console.

    Bonsoir et Bonne nuit dans cet été timide qui s’annonce, les tournesols sont en fleurs, les champs de blé sont d’or, il y a du soleil partout jusque dans les coeurs.

  58. Ce qui est super, c’est qu’en regardant les images de Camargue d’Ossiane, et ces roseaux, cannes et joncs, jaunis du soleil, courbés et balayés par le vent, j’ai compte tenu du son, un peu l’impression d’y être!! je fais corps avec les images, aucun effort d’imagination, c’est vécu du dedans.

  59. Accords majeurs

    c’est une tradition
    pendant l’été
    saison des festivals
    Des notes de musique
    Par la terre composées
    au soleil exposées
    viennent se faire entendre
    le vent seul à la clef
    Une partition originale
    Ecrite pour le mistral
    dont on perçoit le son
    Dans toute la vallée

    Alain

  60. J’aurais d’une passion très lente
    aimé les abandons au creux d’un rêve
    l’ombre où se boivent les poèmes
    délivrances , odeurs d’été
    du bonheur à l’eau fraîche
    Rêvons !

  61. « Accords majeurs  » Excellent Alain , j’aime beaucoup votre façon d’écrire.

    Ce mistral fidèle au rendez-vous à l’époque des festivals de fin d’année et pour les chorales d’enfants, impose un fond sonore tonitruant, enivrant pour certains, horripilant pour d’autres.
    Dame nature tenue pour responsable, orchestre cette musique avec force et rage et donne le tempo !

    J’espère Ossiane que ce monstre de vent ne sera pas un obstacle à ton travail, un petit coucou à toi et bonne continuation, c’est calme ici chez toi, mais on veille. je t’embrasse

  62. Le vent souffle plus que murmure
    Mais laisse sur les remparts écornés
    Ricocher les cinq cents notes pures
    De la flûte édulcorée.

    AVIGNON, 197. – Il y en avait du vent, ce jour là !

    Il y a si longtemps que je ne sais plus quand
    précisément, un mois de juillet il me semble
    Avec pour tout bagage, une flûte des Andes
    (ou alors, c’était bien imité)
    Achetée sur le trottoir peu de temps auparavent.
    Je l’ai sur mon bureau, à mon côté,
    Elle est maintenant un peu fendue.

    Dans une chapelle défraîchie, de l’autre côté du Rhône
    Je laissais vagabonder mon âme et la musique.
    Un couple est entré, m’a écouté jouer.
    Je me suis arrêté, l’homme a pris l’instrument
    Bien banal petit morceau de bois
    Qui avait pris toute sa puissance
    Par l’écho, la résonnance.
    « C’est avec ce pipeau que vous faites cela, bravo !  »
    J’ai souri (peut-être un peu bêtement)

    Avec le temps, avec la réflexion,
    Avec tes photographies, Ossiane
    Avec vos mots, mousaillons,
    Je me dis que j’aurai pu répondre :
    « L’instrument est là dans vos mains
    L’instrument, vous marchez dedans ».

    Tiens, je ressens comme un manque
    Ho ! pas beaucoup, avec juste un peu d’émotion.

    Adesias les pitchouns !

  63. Instant d’émotion partagée Phil alba, des petits instants dans la vie comme ceux-là et le coeur vibre, l’âme écoute et la raison nous dit que ce sont ces moments là qui donnent à la vie toute son importance et sa beauté.

  64. Valse des herbes
    Dans l’immense plaine
    Le chant du vent
    Curieuse chorégraphie
    Au coeur du marécage
    Quand se courbent les roseaux
    Mouvements ondulatoires
    Parfois brusques
    Jamais indécents
    Spectacle expressif
    Dans le soleil, dans le vent
    Ce soir,
    Ai-je envie de pleurer
    Ai-je envie de rire
    Je ne sais plus
    Question d’émotion
    Sans doute.

  65. Mes herbes me sjolies
    Je me suffis de vous
    Mes tendres grains de folies
    Je vous serre mes mains
    La vie est pure folie
    Alors vous petites folles
    Avec mon oeil gambade
    Je vous remercie d’être vous

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