Lecture du Haïku Calligramme: gauche, droite, gauche, droite, centre
Un souffle indécis
frémissement de plumes
d’ambre et de flou
◊ Quelque part sur le rivage du lac de Vaccarès en Camargue…
L'Oeil Ouvert : photo et poésie
Haïkus et calligrammes, rêverie sur le monde… le voyage imaginaire d'Ossiane
Lecture du Haïku Calligramme: gauche, droite, gauche, droite, centre
Un souffle indécis
frémissement de plumes
d’ambre et de flou
◊ Quelque part sur le rivage du lac de Vaccarès en Camargue…
les yeux plongés au coeur de ce miel sombre,
dans cet or mouvant,
la vision contaminée
et infiniment brouillée
les fleurs sessiles
s’inclinent et se couchent
dans un vent fripon
Plier un peu, jamais rompre,
Danser au vent de plaine,
Leçon de tiges têtues.
Danseuses de balai
Elégantes et légères
Se balancent au gré
Du vent et de l’envie
Bonne journée à tous
Ainsi va caresse du vent
dans l’ombre de cet étang
qui plume ranime et prend
L’esprit des lettres
Après qu’il eût suivi la trace des animaux
Avant qu’il sache lire l’homme appris à compter
Utilisant ses doigts qu’il savait fort adroits
Avec un certain style il grava dans l’argile
Quelques signes débiles et d’abord maladroits
Mais qu’en réfléchissant il trouva fort utile
A y bien réfléchir il devînt vite agile
tout d’abord hésitant son corps s’exécutant
pris plaisir à écrire il se sentit plus libre
et longtemps asservi il trouva l’équilibre
Dès qu’il se mît à lire l’homme se prit à rêver
Pour s’affranchir de l’air comme le font les oiseaux
Il chercha une plume dans la vase des roseaux
Et trompa l’amertume avec des mots sucrés
Alain
http://www.mespoemes.net/recreation
En répons, alain,
ni comme une supplique
ni comme une applique
« Primitif ou plumitif, il faut toujours affûter quelque chose »
Les chasseurs du néolithiques ayant appris à tailler
Les pointes de flèches, les bifaces, les os de rennes
Pouvaient alors confectionner des armes de jet
Et patiemment, à l’affût en groupe, attendre le gibier.
Souvent un animal plus isolé ou resté à la traîne
Qu’ils avaient bonheur à prendre dans leurs rets.
Ces primitifs au contact de cette nature sauvage
Souvent inhospitalière, recelant de grands dangers
En savaient assez pour quelque peu l’apprivoiser
En construisant des huttes couvertes de branchages
Ou cueillant les fruits comme on va vendanger.
Et du feu maîtrisé avaient fait un allié pour toiser
Ces animaux qui se laissaient rarement approcher.
Le plumitif en comparaison de ce valeureux primitif
Se contente de tailler sa plume et de la tremper
Dans une encre incertaine pour délivrer un message.
Il peut forcer le trait sans utiliser un arc de bois d’if.
Mais s’il lui prend l’envie il lui arrivera de taper
Quelques maximes qui sans être paroles de sage
Amèneront forcément les lecteurs à une interrogation.
Sans être un sauvage forcené assenant à tout coup
De létales attaques qui repousseraient un auditoire
Pas assez habitué avec les subtilités d’une écritoire.
Il peut manier la pique comme une sagaie, du bout
Voulant chatouiller ses congénères d’une ration
D’insolence qui tire et puis élance une langue acide.
Sans être Alcibiade ou même prendre le chemin d’Alcide
Baignée de soleil
Camargue d’or et de sel
Une terre de miel
–
Savane
rousse
désertée
L’herbe imagine
un souffle de vent
Pour donner poids
à son rêve de vie
son désir, son envie
Penche la tête
et frémit
–
Belle journée à tous.
–
Lorsque le mistral se lève en terre sauvage
Sur ces étendues de canes et de roseaux
Sur cette terre brûlée de soleil
Notre Camargue, crinières au vent
Chante à travers les herbes folles
Siffle et souffle à perdre haleine
La saladelle et la salicorne frissonnent
Et les plumes des oiseaux s’envolent
Jusqu’à ce que revienne le petit vent des dames
Celui qui fait danser les chevelures blondes
Caresse et ondule la surface de l’eau
Avec au loin le cri des mouettes,
Des hérons, des aigrettes et des flamands roses.
Belle journée à toi aussi Bourrache et à tous bien sur avec ces images qui sentent bon l’été.
Roseaux
Quand ils sortent de terre
leur couleur est le vert
pointus comme des lances
vertement ils s’élancent
leur croissance est rapide
ils nouent des liens solides
avec tous les oiseaux
habitants les roseaux
dans l’air évaporé
ils troublent le silence
la musique leur va bien
ils se sentent inspirés
ils se sentent musiciens
dans le vent qui balance
Alain
Dans ce delta qui ne cesse de s’étendre
ou bien rarement il géle à peirre fendre
dans cette immensité hybride
ou le liquide jamais ne se bride
où les digues succèdent aux digues
il n’y pas que les chevaux qui dansent la gigue
Flute, reflute, comme flue et reflue
les grandes eaux douces et apaisantes
qui viennent diluer les saumatres
avec des chevaux au corps d’albâtre
respecter les équilibres ancestraux
sans oublier que les alluvions
poussent et combelent comme des pions
tandisque l’anneau fêle
l’anophèle lentement se dissipe
bien sûr les agents qui ne pullulent
perturbent la chaîne alimentaire
et l’homme gardien du tout
manadier ou costumier
n’a de cesse de trouver de nouveaux habitus
mais il ne voit pas les transformations sans rictus
et quand il rit, hier comme aujourd’hui
au bord des risières guettant la pluie
il trouve que la vie ne manque pas de sel
mais que devant celui de Giraud
il ne convient pas de faire le faraud
car le phare haut est porté sur les planes
ces miroirs où tout se glane
Comme un gémissement mordoré
Je penche et je flanche
Du près je m’approche
Pour mieux sentir l’infini…
Ces petits plumeaux
Ils donnent l’envie
De se courir dedans
Embrasser leur Nature
Mais la main aime
Alors doucement
Les caresse joli
Avec délicatesse
belle journée pour chacun.
C’est très beau, Ossiane!
Frou-frou vaporeux
Dans une ondée d’or, les roseaux
S’ébrouent dans les cieux
Belle journée
Herbes folles
elles se contentent de l’eau du ciel
d’un coin de terre pour se nourrir
pour y vivre et pour y mourir
ce sont les herbes folles
leurs têtes est mises à prix
Nées d’une mauvaise graine
Pas même laides parfois jolies
Depuis des décennies
Comme les poètes maudits
Elles vivent en marge du paradis
Malgré qu’on les isole
Comme eux elles se consolent
Elles se couvrent de plumes
Pour que le vent les sème
Alain
Je répose mes yeux regardant
ces images au couleur du miel.
Je répose mon âme en voyant
ces pluimes contre le ciel
Douces photos, j’aime beaucoup.
Pourquoi s’arrêter là?
Envie pressante?
Oui! Mais…
Derrière le rideau peut se cacher le fauve!
Suis-je donc sous le vent? Sait-il que je l’épie?
J’aurais mille manières de pouvoir le séduire; de ces signes insignes qui peuvent rendre fou.
Non ce n’est pas la « penne »…
Il sait que je le nargue, mais il n’en fait pas cas.
et puis s’il me les brise (je veux parler des membres), j’appellerai Guan Yin!
http://www.youtube.com/watch?v=xgHmSdpjEIk
–
Alain : clap, clap, clap, clap
(= BRAVO !!!) … j’aime vraiment beaucoup ta manière d’écrire.
–
Coucou, Neyde.
Je finis la gestion (sommaire) de mes poussières … puis je viens me reposer près de toi.
–
des ondes d’épis
comme des êtres
effleurés, touchés
enlacés puis quittés
et soudain retrouvés
au gré des tourments
la camargue mystérieuse
Aux herbes couchées par le vent
Cache en son âme un trésor délicieux
Imprévisible, rustique et parfois agressive
Elle s’étend, s’étale et se prélasse
Complice du soleil et des vents
Ne nous y trompons pas,
Consciente de sa force et de ses faibleses
Elle recèle en son coeur les plus douces intentions
Celles de protéger ce qui contribue à sa richesse.
la Sologne, sa grande soeur parfois l’envie
Elle la discrète, la secrète de n’être aussi fougueuse
Rien à s’envier, elles n’ont pas à être jalouses
Oh belles contrées que je partage en mon coeur
Je tairai là où vont mes préférences
J’aimerais être un oiseau pour traverser la France.
–
Chouette, Si-yeou-ki (et si t’es toi, THAT toi) (c’est pas chinois, c’est égyptien … ou peut-être anglais … mais pas sanskrit).
V’là ce qu’il me faut !
Quelques paires de main pour gérer mes « pelles » de poussières…
–
heu … un p’tit dessin ?
J’sais pas dessiner … même pas un mouton.
–
La pensée du vent frottait les épis d’or
lointaine dans l’élan de lumière
imaginaire dérivant sur le temps
Qui sait , fermant les yeux entendre
le cri de la pierre
l’innocence d’un lieu
comme une croyance inquiète
un chant à deux élans
celui du vent et l’odeur de la terre
le ciel apparent , au delà incertain
où les plis d’un nuage creuse son chemin
lune fleur fanée
brise flambée
graine friable
gaine terrorisée
méduse vaporeuse dans le vent de la Camargue épousée par le gardian assoiffé
Arlésiennes toutes en beauté
sel
rizières
cavalcades
abrivado des plages au grau du roi
vaporeux
les hommes dans les dunes
les chasses d’automne
aux petits matins
les lunes
vaporeux
nuages des étangs
aux digues infinies
qui craquent…à la mer si proche…
–
RECTIF pour Si-yeou-ki, le singe pélerin :
c’est THOT (qui n’a rien d’anglais, ni de sanskrit … mais bien d’égyptien) que j’aurais dû écrire …
« Inventeur de l’écriture et du langage, il est la « langue d’Atoum » et le dieu des scribes. Incarnation de l’intelligence et de la parole, il connaît les formules magiques auxquelles les dieux ne peuvent résister. Selon la légende, celui qui était capable de déchiffrer les formules magiques du Livre de Thot pouvait espérer surpasser même les dieux… »
–
Bernard, t’es quand même un incorrigible, hein !
Clin d’oeil et sourire à tous.
–
http://www.culture.gouv.fr/documentation/joconde/fr/decouvrir/expositions/myth_eg/glossaire/thot_gf.jpg
–
.
Bonsoir à tous,
Fin de printemps toujours chargée, toujours pas facile de trouver de la disponibilité et je repars dimanche pour une dizaine de jours pour le travail en Provence, au même endroit qu’en avril… je vous lirai de là-bas et ferai de petites incursions comme la dernière fois… je vais essayer de préparer une dernière note avant mon retour. Que cela ne vous empêche pas de venir écrire et échanger pendant mon absence. Encore un grand merci de votre présence sur cet espace.
>merci thierry, d’essayer d’aller au bout des notes que je propose par de multiples approches.
>alain, beaux poèmes avec un joli retour dans le passé, ces plumets sont une véritable écriture dans le paysage.
>monique, tout à fait ça ! Magnifiques poèmes inspirés qui montrent que tu connais bien les lieux. Curieuse cette si douce palette de couleurs safranées en plein hiver…
>Vraiment joli et sensible ce que tu as écrit Bourache 😉 Tu le reconnais à tout les coups toi aussi 😉
>brigitte, un sans faute, j’ai tout visualisé 😉
>fred, tu connais bien ton sujet, j’ai pris le dictionnaire pour « sessile » 😉 Joli ce petit vent fripon 😉
>sophie, la danse continue, j’aime beaucoup ta leçon de tiges ; bien vu !
>JOS, jolie approche aussi ces danseuses, légèreté de ta plume !
>Sylvaine, superbement senti ! Ton style d’approche me fait un penser à celle de Brigitte. TU te projettes en plein dedans 😉
>Douceur de ta plume sensible, annick, belle soirée à toi !
>claudie, plus je descends vers le sud, plus tu réapparais 😉 Plumets que tu avais aimés dans une note antérieure. Froufroute ta belle plume 😉
>oui neyde, tu as raison, douceur de la palette et des textures, c’est ce qui m’a le plus touchée. Pensées douces vers toi !
>Bienvenue Si-yeou-ki ! Beaucoup d’humour dans ta penne malicieuse, pas de fauve à l’horizon, juste le souffle de la brise 😉
>Emmanuel, ton écriture est précise et sensible ! Quelle belle approche !
>Bienvenue Angeline, éblouie par la beauté de votre poème, je vous invite à venir nous rejoindre 😉
>aspe, quelques mots précis, sensations, écriture serrée pleine de sensibilité. Tu es un prince du paysage 😉
Bonne soirée !
Ossiane
.
Je perds la plume quand tu t’en vas: j’ai de la penne mais ne le montre pas!
http://www.sfl-leblog.com/images/472/Monkey4.jpg?0.2199729648825154
je me pouffe, Bourrache, merci!
il me faut rire ce soir,
qué journée, qu on ferait pas chaque jour!
quelle voyage de tête à pas neuronés comme ils sont nés, c’est tout dire!
Sé-où-yéki!
Bon je vais prendre une douche, et me rendre moins ko! ko ce soir!
Merci Ossiane
ce n’est pas facile de te suivre sur ces chemins de traverse
je n’ai pas trop la tête à écrire en ce moment mais c’est un bon
exercice, propice à la réflexion, et qui permet de rebondir
entre toutes ces idées brassées, les angles de vue
peuvent vite se multiplier, c’est vrai .
Bienvenue à angeline
Merci à tous et bonne soirée.
Va poreux …ainsi tu filtres et tu infiltres
mais dans ces échanges à double sens
tu incrits le sel de la terre
et concentres du soleil les ardeurs
dans ces fonds si réduits
des trésors géologiques et botaniques
tu es et restes l’ineffable gardien
puissent les félibres en hommes liges
nous donner de tes beautés le vertige
Bonsoir Ossiane et bienvenue chez moi, où je te souhaite les meilleures conditions pour mener à bien ton travail, pas trop de mistral, pas trop de chaleur et de belles couleurs.
___
Plumets de cannes et de joncs
Aux allures vaporeuses
Dont les épillets s’envolent
Comme des petites plumes d’or
Branches dorées frêles en apparence
Qui se courbent au grès du vent
Mais qui jamais ne se brisent
Herbes du soleil et du vent
Amis des oiseaux de l’été
Chantez, riez la vie est belle.
_____
A tous les passants, à tous les amoureux de la beauté et des mots (et aux amoureux tout court pourquoi pas !) je souhaite une bonne soirée et une excellente fin de semaine .
Joncs quilles qui ne se laissent pas facilement culbuter
rideau compact qui se serre encore un peu plus
la moindre brise agite vos signets
–
Annick : moins ko! ko ce soir … noix de coco,
chaud la douche … le cacao … et le chocolat.
http://www.dailymotion.com/video/x2t7ci_chaud-cacao-annie-cordy_music?from=rss&hmz=706c61796572
^_^
L’est grand temps que j’aille me coucher !!!
Belle, bonne, douce nuit à tous.
_
Ce message était adressé à Annick-ordi, bien sûr !
Le paravent du temps
Murmure ses belles ondes
Il frissonne des beautés
Laisse le vilain derrière
Il tend ses petites mains
Vers la lumière jolie
Et les plumes du tant
A l’encre d’Aujourd’hui
Si doux de tendre de bel
Parfois ce crépitant
Ce bien trop éprouvant
Sur le chemin de l’autisme
Mais le temps bel grâcieux
Qui offre tellement
Des progrès des douceurs
Que c’est bon d’oublier
Ce qui est moins simple encore
Tourner son doux regard
Vers le joli du présent
Permet au moins fort bel
D’être relativisé
Le paravent du temps
Un bel présent
A apprcier tellement
Son filtre est magicien
Il crève l’abcès du mal
Pour se serrer le bel
Je te souhaite une belle journée, Bourrache,
merci, la nuit a mangé le ko immense d’hier soir,
l’énergie ce matin EST,
alors c’est bon!
Bonne journée pour chacun!
Comme tu nous gâtes annick
ces mots comme des baumes
et puis ne pas oublier de méditer
des paroles pleines d’espoir et de vie
méditer années après années
quand ici et maintenant
nous rapproche de la mer
dont l’amer est à distance
qui n’est pas une marâtre
malgré son goût saûmatre
so mûr, ainsi la digue s’érige
comme ce dernier rempart
et dans ce biotope unique
se développe un milieu
en équilibre précaire
Elancés et tendus,
souples malgré la fixité
dans ce territoire à mi chemin
entre la terre et l’eau
flotte ce parfum de mixité
que parfois le vent d’ici
déroute et enroule
« Comme un lac d’or fondu sous la chaleur des vents » Jean Aicard
______
Terre de Camargue
Terre de paradoxe
Brûlée quand vient l’été
Baignée d’eau et de soleil-
Terre des grands espaces
D’une faune et d’une flore
Riche et variée,
Refuge, parc naturel-
Terre aride et sauvage
Des chevaux et des taureaux
Des manadiers infatigables-
Terre au milieu des saules,
Des tamaris et des herbes sauvages,
Des genets et des marécages –
Terre envoûtante et insaisissable-
Terre de symboles et de poésie-
Terre d’amour entre Crin blanc
Et cet enfant sauvage courant dans les roseaux-
Terre de Camargue, fragile
Menacée par la mer, sa frontière-
Les mots pour toi sont généreux
Et les poèmes que l’on écrit n’ont pas de fin,
Ils courent et volent au dessus de toi
Comme le vent impétueux du mistral
Sans jamais pouvoir vraiment te dépeindre,
____
–
Comme à l’écoute d’une révélation secrète , je prête l’oreille aux voix des feuillages estivaux …, voix pudiques , engourdies, nées aux confins du sommeil…Voix hâves au parfum de blé, venues d’une solitude champêtre…Voix intermittentes orchestrées en improvisation sur les cordes d’un zéphyr indolent. Elles ne digressent ni ne prolongent les intermèdes. L’été , les voix des feuillages possèdent l’ascète du chuchotement et l’abstinence de l’appel.
Comme si ces voix n’appartenaient qu’à moi , m’enlevant à la pesanteur pour me porter à la légèreté de l’illumination, là-bas, derrière les collines , au-delà de l’imagination , là où le visible et l’invisible sont égaux , là où je nage hors de moi-même dans une lumière sans soleil.
Après un assoupissement qui ressemble à l’éveil ou un éveil qui ressemble à l’assoupissement, le bruissement des arbres me ramène à moi-même, guéri, décanté des idées fixes et des obsessions.
Je ne m’enquiers pas du sens de cette voix : Est-ce la confidence d’une feuille à sa sœur, l’envie du vent de faire une sieste ?
Voix sans paroles, elle me berce, me masse, me pétrit et me change en un récipient qui déverse ce qui n’est ni de lui ni en lui.
Comme un sentiment en quête d’un sentimental…à son image
–
Mahmoud Darwich / La trace du papillon, p 65
–
Pensées Ossiane et bon week end à tous
_
De ces herbes
Sèches
Bouquet ferai
Posé là
Quelque part
Dans un coin de mémoire
– Témoin de printemps passés –
– Echos de déchirures –
– Récolte de déracinements –
Le vent passant par là
Prompt à effacer les traces
M’entraînera dans le jardin
Deux doigts sous terre
Enfouirai les grains
En sillon, en préface
D’un bouquet de lendemains
_
C’est en voyant ton bouquet Bourrache, qu’il m’est venu ces quelques mots, pour un bouquet virtuel
____
Avant de partir des bords de Loire,
Avant de revenir vers le sud,
Près de l’embouchure du Rhône,
J’ai, flânant sur les chemins
Au milieu des champs de seigle
Parsemés de bleuets et de coquelicots,
Cueilli un bouquet de graminées ;
Parure immortelle du printemps
Quelques graines de ma terre natale
Qui verront le jour en terre de Provence.
La terre est un vaste jardin
Qu’un même soleil réchauffe,
Un champ de seigle ressemble
Plus ou moins à tous les champs de seigle,
Un champ de blé, à tous les champs de blé
Mais cette Camargue, aux herbes sauvages,
Elle, reste, et restera toujours, je l’espère,
Un paysage unique, inondé de lumière.
______
Bourrache et monique :
Trop bô !
et biseeeeeeeeeeeeeees de Christineeeeee
et moi, comme le bouquet… je sèche !!!!
(y’a des jours, comme ça !)
ca c’est le bouquet christine 🙂
moi je péche sûrement pas excès
_
M’en vais aller acheter
une carte de France
de Navarre
d’everywhere
et de nowhere
La puneserai
sur le mur
juste derrière
mon écran
béant
D’un coup d’oeil
je saurai
La Loire
La Garonne
Les montagnes vraies
Les endroits de pas perdus
où brillent des bougies
Les lieux
où des mots se sont tus
Les pays à l’envers
de mes saisons
où volent des hirondelles
Les océans
où naviguent silencieusement
les raies-mantas
_
Pour vos voyages, vos découvertes
A moi offerts
Merci à vous tous
D’être là…
Quelque part.
_
les roseaux se plient
au balancement du vent
le corps frissonne
Comme la plume au vent
Es-tu aussi légère ?
Je ne crois pas vraiment
Et d’aucun exagère
A vouloir l’autre (ou toi)
Comme on voudrait (qu’elle) (qu’il) soit
Alors on l’emprisonne
Et soi, on s’empoisonne
Et si la plume au vent
Voulait dire liberté
La liberté gagnée
Contre les préjugés
Et si la plume au vent
Signifiait tolérance
Soeurs et frères de sang
Malgré nos différences
Tour à tour mon oeil
Va au près, va au loin.
Comme la plume, il balance
Au gré des vents, errance.
Bourrache et Phil ! Vous me faites rebondir…
…en me donnant une idée !
Quelque part
Une graine a germé
Dans une terre oubliée
Quelque part
Une graine s’est développée
Issue d’un curieux hasard
Quelque part
Longue tige a poussé
Sur le bord d’un trottoir
Quelque part
Graines dispersées
Perdues dans la savane
Quelque part
Des gens se rencontrent
D’un bout à l’autre de la toile
Et c’est bien !
http://www.wat.tv/video/ne-quelque-part-maxime-leforestier-hn9d_hn9h_.html
Biseeeeeeeeeeeeeeeees de Christineeeeeeeeee
_
Aïe … j’ai jamais voulu emprisonner personne !
(ni le fossiliser dans mon empreinte…)
j’voulais juste piquer sur ma mappemonde
ces beaux endroits dont vous parlez.
Tiens, la Camargue, c’est là …
Le Rhône, la Loire batifolent par là…
Suis nulle en géographie !
J’peux situer ma Meuse … beaucoup plus difficilement l’Yser … j’sais que c’est au nord de mon pays … mais ça me vient de mes cours d’histoire … 14-18 … la guerre des tranchées … le gaz moutarde …
Me suis mal exprimée…
_
Sur ce, rebond sur le rebondir de Christineeee …
à vous tous, gens de mes pays…
http://www.youtube.com/watch?v=hfStXXb3MOg&feature=related
_
Biz et tendre nuit.
_
Bruit d’herbes
mon coeur flottant
face aux houles du vent
mon coeur dansant
qui ne s’arrête pas …
Tout doucement
Les herbes se reposent
Sur les tiges du temps
Qui dispose en tendresses
De leurs beautés
Souples et délicates
Aux coeurs aimants
merci Thierry,
douce nuit pour chacun.
Bonne nuit à tous, je m’endormirai ce soir avec le bruit du mistral dans les branches du platane,
Bourrache, mon platane il est au nord de la Camargue , tu suis l’embouchure du Rhône, tu dépasses Arles et tu ne peux pas le manquer -;) tu pourras le noter sur ta carte, à cette heure,en regardant bien tu devrais voir briller la petite bougie.
Bon dimanche et bonne fête à tous les papa.
frêles et rebelles
les herbes folles au plumet d’or
ondoient sous la brise
en brins serrés et fluides
dans un frisson de soie
ballet secret et dérisoire
les herbes folles au plumet d’or
échevelées au moindre souffle
se laissent porter par le vent
avec une grâce indomptable
.
Juste un petit signe pour vous remercier de vos derniers messages et beaux poèmes. La valise est enfin bouclée.
Ravie de retrouver deux vieilles connaissances Pierre et Alix que je salue amicalement;-) Pleins de bises à tous les passagers de cette page. Je vous souhaite un beau dimanche plein de soleil et d’émotions.
Veillez bien sur la maison, à très vite… là-bas…
Ossiane.
.
Qui nous épie derrière cet écran pailleté
de quel bienfait se voie t on affublé
c’est ainsi à force de se projeter
quand notre cou dodeline
et qu’il lui manque sa capeline
pas de quoi aller chercher une zibeline
comment savoir ce qui nous attend
et dans quel piége se referme l’instant
à cette mer ondoyante et zébrée
qui lentement déplace les lignes
apportant en réponse quelques signes
je voudrai tant m’y perdre totalement
et me laisser effleurer par ces doux plumetis
l’appel est trop fort qui n’appelle de renfort
il me faut y aller pour tout partager
le moment, les odeurs et l’oubli
entamer ce pénible et incertain voyage
qui m’emménera encore étonné
là où tout à un jour commencé
Bon voyage Ossiane, bon paquetage et file le vent
Je vous découvre.
J’aime.
Je lit, lie et relie.
Je vous découvre.
J’aime.
Je lis, lie et relie.
Et corrige.
en ce jour de fête, belle fête aux papas!
bises de belle journée!
Herbes
Comme les rois dont les valets marchent à la suite
Comme le lièvre hors du sillon le cerf en fuite
Les herbes se séparent s’assemblent font des alliances
Et leur lieu de naissance est de peu d’importance
Alain
Oh père quand le charme opére
juste le temps de battre des paupiéres
pour se rappeler comme bon repére
comment tu me portais hier
sur des épaules robustes
et quand tu ployais ton buste
pour venir à ma rencontre
et me ceuillir au ras du sol
pour m’élever et me donner
des perspectives certes lointaines
jamais je n’ai douté de ta force
comme le vieil arbre et son écorce
jamais je n’ai douté de ta sincérité
dont j’ai largement hérité
jamais je n’ai douté de ton altruisme
qui est devenu comme un truisme
de ces valeurs transmises
de ces limites requises
de ces autorisations permises
j’ai fait miennes pour qu’à nouveau
dans la grande chaîne de la vie
puisse se transmettre
ce à quoi je crois
l’humain et le bon droit
le respect des autres et de soi même
la volonté et l’appétence du savoir
la rejet du pouvoir à toute force
la franche convivialité
le plaisir du repas partagé
des rires et chants presque insouciants
de la gravité aussi en cas de nécessité
et toujours ce brin de folie qui faseye
rebelle aussi à l’autorité trop affirmée
aux dogmes et aux vérités révélées
juste un credo l’autre et moi
cet autre moi même
juste assez pour composer un poéme
et assembler ces longues phrases
bien trop chargées d’emphase
de sentence et de repentance
allez papa c’est bien normal
que je te remonte le moral
ouvrons le bal
Who is my father in this world, in this house,
At the spirit’s base ?
My father’s father, his father’s father, his –
Shadows like winds
Go back to a parent before thought, before speech,
At the head of the past.
They go to the cliffs of Moher rising out of the mist,
Above the real,
Rising out of present time and place, above
The wet, green grass.
This is no landscape, full of the somnambulations
Of poetry
And the sea. This is my father or, maybe,
It is as he was,
A likenesses, one of the race of fathers : earth
And sea and air.
The irish Cliffs oh Moher
Wallace Stevens
Bonne route Ossiane , pause pour moi .
mmmhh Thierry et Mathilde, sur les pères.
Bel père
ö mon père
Ce roseau souple
Qui ne plie pas
Pourtant moi
Ô l’enfant de toi
Comme je prends ta vie
Tu m’as donné la vie
Et te remercie bizare
En te prenant tant de toi
Mais un jour je comprends
Père Ô père de moi
Je t’aime tu es mon père
Tel que tu es
T’es un Homme bien
Fais dans l’amour
Tu m’aimes d’amour
Je t’aime tant
j’imagine tous le petits enfants,
leurs petits paquets cadeaux d’amour,
l’oeill brillant du papa d’avoir donné la vie,
qui est en face de lui,
mmmmmhhh,
comme c’est bel de vie,
un enfant fait d »amour
sur cette terre de vie
la vie se donne à vivre
en baisers tendres
et en amour son jour
comme c’est bon d’aimer
sur son chemin de père
de mère d’enfant
d’aimer tout simplement
mmmhhhhh
chaque passage de vie
peut faire aimer la vie
y’a tant à l’aimer fort
la vie c’est fort de fort
dans la beauté d’aimer
en douloureux en bel
la vie ce tas d’instants
qui rend si bel vivant
avant d’être poussière
Le nez s’approche
Se colle aux herbes folles
Et ce tout petit fou
Il se pouffe
Et s’éternue des belles étoiles
Qui retombent sur la terre
Dans un grand feu de joies
Une herbe folle de vie
Elle donne sa belle folie
Et comme c’est bel de vie
massettes.
Cahin-caha, deux petits tankas histoire de vous dire bonsoir et vous souhaiter une bonne semaine
____
Un souffle violent
Couche les roseaux dorés
Violence du mistral
Les insectes mal traités
Se sont tapis dans les joncs
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Il est froid ce vent
Qui nous vient tout droit du nord
Poussant les nuages
Les crinières des chevaux
Sont comme cheveux au vent
___
Pensé à toi Christine aujourd’hui à « Cheval mon ami » à Fournès dans le Gard pour le spectacle de fin d’année. Beaucoup de vent et de poussière mais de belles prestations
Bonjour monique :
Merci d’avoir pensé à moi ! En effet, juin est le mois des fêtes, et les centres équestres ne sont pas en reste.
Nous avons fait la nôtre la semaine dernière… présentation de nombreux carrousels sur le thème qui aurait bien plu à tous les poètes de l’Oeil Ouvert :
« LES RIMES EN IN »
Pour ceux que cela intéresse, affaire à suivre en photos dans… l’Echo des Sabots, mon blog « spécial chevaux » !
Et je vous remets le lien…
http://echodessabots.blogspot.com/
histoire de voir si le nombre de visiteurs… va augmenter un peu !
eeeeeeeeeeeeeeeeeeeee
Vapeurs vaporeuses
Vaporisée à l’aube
Mais bientôt évaporées
La journée va être chaude,
ensoleillée…
et sans vent !
eeeeeeeeeeeeeeeeeeeee
Biseeeeeeeeeeeeeeeees de Christineeeeeeeeeeee
La Flûte
Je fus sauvée des eaux taillée dans un roseau
Quand je sors le dimanche je monte sur les planches
Quand je reste couchée j’ai plutôt l’air d’un manche
entre dix doigts habiles j’imite les oiseaux
Je suis de taille modeste et facile d’approche
Et chacun aisément peut m’avoir dans sa poche
Si quelque chose cloche je suis une amie proche
A qui l’on peut tout dire aimable et sans reproche
Par quelques sortilèges des années de solfège
Le souffle qui passe en moi se change en mélodie
Le souffle évanoui se transforme en arpèges
La musique s’envole l’âme est au paradis
Alain
–
Alain : (à nouveau) trèès bô.
A propos, ce que j’écris là
c’est pas du pipeau
ni de l’appeau près…
–
heu…
–
Les herbes folles
Fort droites belles
Se laissent caresser
Par la bise du vent
En qui elles ont confiance
Elles l’aiment de tellement
Du frémissement vaporeux au souffle violent
Un bruit des vagues dans les saules
Des rafales à décorner les taureaux
Un bruit abrutissant et incessant
L’euphorie des herbes en transe
Une agitation et un mouvement infernal
Des tourbillons de poussière
Des feuilles d’arbres déchiquetées
Le mistral est bien là
Flottant au dessus de la Camargue
Ces jours-là ont quelque chose d’étrange
Les enfants crient et s’énervent
La nature semble en colère
L’agressivité est latente
Et chacun de se demander
Mais quand s’arrêtera ce vent
Pour que tout redevienne calme
Silencieux et serein ?
Trois, six, neuf répondent les méridionaux
A vous de compter les jours.
phragmites australis, poacées.
Monique :
Mistral ou Vent d’Autan
Même combat !
ça souffle et ça décoiffe !
Une question cependant : y a-t-il plus de jours de Mistral que de jours de Vent d’Autan dans une année ?
Une seule différence pourtant : ici, pas de roseaux ni de vagues à soulever,
Juste les champs de blé, ou les tournesols à secouer !
Biseeeeeeeeeeeeees de Christineeeeeeeee
PS/ 20 visiteurs dans l’Echo des Sabots ! ça progresse !!!!
(et merci pour ceux qui sont venus !)
Je ne saurais te répondre Christineeeee, mais ce qui est certain c’est que le mistral dont on dit qu’on en a besoin pour chasser les microbes, lorsqu’il a soufflé pendant trois jours durant et qu’il risque de souffler encore pendant six jours, on a un peu l’impression d’être complètement abasourdi et fatigué, sans parler qu’il fait sérieusement tomber la température, mais….au moins quand il y a du mistral on est à peu près assuré d’avoir le soleil, ça console.
Bonsoir et Bonne nuit dans cet été timide qui s’annonce, les tournesols sont en fleurs, les champs de blé sont d’or, il y a du soleil partout jusque dans les coeurs.
Ce qui est super, c’est qu’en regardant les images de Camargue d’Ossiane, et ces roseaux, cannes et joncs, jaunis du soleil, courbés et balayés par le vent, j’ai compte tenu du son, un peu l’impression d’y être!! je fais corps avec les images, aucun effort d’imagination, c’est vécu du dedans.
Accords majeurs
c’est une tradition
pendant l’été
saison des festivals
Des notes de musique
Par la terre composées
au soleil exposées
viennent se faire entendre
le vent seul à la clef
Une partition originale
Ecrite pour le mistral
dont on perçoit le son
Dans toute la vallée
Alain
J’aurais d’une passion très lente
aimé les abandons au creux d’un rêve
l’ombre où se boivent les poèmes
délivrances , odeurs d’été
du bonheur à l’eau fraîche
Rêvons !
« Accords majeurs » Excellent Alain , j’aime beaucoup votre façon d’écrire.
Ce mistral fidèle au rendez-vous à l’époque des festivals de fin d’année et pour les chorales d’enfants, impose un fond sonore tonitruant, enivrant pour certains, horripilant pour d’autres.
Dame nature tenue pour responsable, orchestre cette musique avec force et rage et donne le tempo !
J’espère Ossiane que ce monstre de vent ne sera pas un obstacle à ton travail, un petit coucou à toi et bonne continuation, c’est calme ici chez toi, mais on veille. je t’embrasse
Le vent souffle plus que murmure
Mais laisse sur les remparts écornés
Ricocher les cinq cents notes pures
De la flûte édulcorée.
AVIGNON, 197. – Il y en avait du vent, ce jour là !
Il y a si longtemps que je ne sais plus quand
précisément, un mois de juillet il me semble
Avec pour tout bagage, une flûte des Andes
(ou alors, c’était bien imité)
Achetée sur le trottoir peu de temps auparavent.
Je l’ai sur mon bureau, à mon côté,
Elle est maintenant un peu fendue.
…
Dans une chapelle défraîchie, de l’autre côté du Rhône
Je laissais vagabonder mon âme et la musique.
Un couple est entré, m’a écouté jouer.
Je me suis arrêté, l’homme a pris l’instrument
Bien banal petit morceau de bois
Qui avait pris toute sa puissance
Par l’écho, la résonnance.
« C’est avec ce pipeau que vous faites cela, bravo ! »
J’ai souri (peut-être un peu bêtement)
Avec le temps, avec la réflexion,
Avec tes photographies, Ossiane
Avec vos mots, mousaillons,
Je me dis que j’aurai pu répondre :
« L’instrument est là dans vos mains
L’instrument, vous marchez dedans ».
Tiens, je ressens comme un manque
Ho ! pas beaucoup, avec juste un peu d’émotion.
Adesias les pitchouns !
Instant d’émotion partagée Phil alba, des petits instants dans la vie comme ceux-là et le coeur vibre, l’âme écoute et la raison nous dit que ce sont ces moments là qui donnent à la vie toute son importance et sa beauté.
Valse des herbes
Dans l’immense plaine
Le chant du vent
Curieuse chorégraphie
Au coeur du marécage
Quand se courbent les roseaux
Mouvements ondulatoires
Parfois brusques
Jamais indécents
Spectacle expressif
Dans le soleil, dans le vent
Ce soir,
Ai-je envie de pleurer
Ai-je envie de rire
Je ne sais plus
Question d’émotion
Sans doute.
Mes herbes me sjolies
Je me suffis de vous
Mes tendres grains de folies
Je vous serre mes mains
La vie est pure folie
Alors vous petites folles
Avec mon oeil gambade
Je vous remercie d’être vous