Lecture du Haïku Calligramme: du centre vers l’extérieur
L’amer défie le ciel
le cercle du silence
cerceau de feu
◊ Nouveau cadeau vocal de Nath qui vous propose la lecture d’un de ses poèmes intitulé « Ville ».
Utilisez le lecteur ci-dessous pour l’écouter.
Si calme si bleue ce jour
mer d’Iroise
les canons sont rouillés
Des barges à fond plat
sur le sable s’échouant
plage de la Liberté
En fait, un peu loin de la mer d’Iroise, la vraie, entre Sein et Ouessant!!
En fait, référence à une couleur plutôt qu’au lieu géographique.
Après quelques jours d’absence où je n’ai pas vu la mer, (j’aurais aimé), je lis « passage » et ses commentaires, ses poèmes. « Passage » j’aurais pu penser à Henri Michaux mais c’est seulement ce soir en découvrant « jetée » que l’idée m’est venue de ce poète hors norme qui a su si bien voyager en écriture, voyage de l’intérieur étonnant à travers ses mots et ses dessins. Bien sur l’opium avait sa part de responsabilité dans son imagination féconde, mais dans ces paysages de mer où les couleurs et les lignes sont si belles et les traces du passé si subjectives, c’est comme une poésie de Michaux où le rêve, l’imaginaire frôlerait d’un trait, d’une forme, l’histoire et la réalité. C’est un poète qui disait avec les mêmes mots, avec la même force ce qui se voit ou ne se voit pas. Ces deux notes qui se suivent « passage » et « jetée » prises justement en Normandie ne pouvaient que par association d’idée me ramener à ce poète. Honfleur n’est pas si loin de l’endroit où ont été prises ces photos.
« La Jetée
Depuis un mois que j’habitais Honfleur, je n’avais pas encore vu la mer, car le médecin me faisait garder la chambre.
Mais hier soir, lassé d’un tel isolement, je construisis, profitant du brouillard, une jetée jusqu’à la mer.
Puis, tout au bout, laissant pendre mes jambes, je regardai la mer, sous moi, qui respirait profondément.
Un murmure vint de droite. C’était un homme assis comme moi, les jambes ballantes, et qui regardait la mer. « A présent, dit-il, que je suis vieux, je vais en retirer tout ce que j’y ai mis depuis des années.» Il se mit à tirer en se servant de poulies.
Et il sortit des richesses en abondance. Il en tirait des capitaines d’autres âges en grand uniforme, des caisses cloutées de toutes sortes de choses précieuses et des femmes habillées richement mais comme elles ne s’habillent plus. Et chaque être ou chaque chose qu’il amenait à la surface, il le regardait attentivement avec grand espoir, puis sans mot dire, tandis que son regard s’éteignait, il poussait ça derrière lui. Nous remplîmes ainsi toute l’estacade1. Ce qu’il y avait, je ne m’en souviens pas au juste, car je n’ai pas de mémoire mais visiblement ce n’était pas satisfaisant, quelque chose en tout était perdu, qu’il espérait retrouver et qui s’était fané.
Alors, il se mit à rejeter tout à la mer.
Un long ruban ce qui tomba et qui, vous mouillant, vous glaçait. Un dernier débris qu’il poussait l’entraîna lui-même.
Quant à moi, grelottant de fièvre, comment je pus regagner mon lit, je me le demande. » H. Michaux
____
Une promenade sur la jetée….
Je rêve en regardant la mer….
Sur la plage se dessinent courbes et méandres
Les couleurs sont douces et belles
Mais l’eau qui se retire, laisse s’enfuir les rêves
De lourdes masses sombres et épaisses
Occupent cet espace où le regard se cogne
Interruption du rêve, passage vers le souvenir
Regard au loin vers l’horizon.
Compassion
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Sur la deuxième photo ça me fait l’impression de voir la tête d’un taureau de dos.
Promis, je vais me coucher et j’arrête les substances illicites (hi hi hi).
cela m’impressionne toujours et très fort, si fort de fort émue, quand l’Homme a créé de ses mains, comme ici, une jetée,
et que la Nature reprend ses droits, une fois l’Homme parti ailleurs, il reste des éboulis, les algues qui courent sur les pierres, la mer qui ronge ses traces à l’Homme,
des images nostalgiques du temps qui passe, car il passe c’est vrai,
et c’est pourquoi c’est bon de le respirer vivant la bise du temps qui se donne,
dans de grand silences qui envolent si haut, cheveux aux vents, corps dedans les embruns, devant les roulis de la mer qui inlassablement fait son travail de mère depuis des millénaires, sans montrer des signes de fatigue,
c’est juste l Homme qui l’éprouve la mer en la vidant bien trop de ses richesses, de ses beautés en elle.
Des pensées Ossiane, je te sens fatiguée, et c’est pas étonnant quand on regarde les pages de ton album, une telle force, de telles vies dedans les images, les haïkus, les calligrammes, et la force des écrits qui suivent…tant de beautés, tellement.
sur la grève rose
la mer brasse nos illusions
miroir du ciel
Ce n’est pas la grève sur le tas,
mais le dernier rempart
face aux déferlantes
et que ce soit môle ou digue,
c’est dur de danser la gigue
quand les éléments se déchaînent
Un barrage pacifique qui avance et retient les ardeurs
une proue magnifique qui éperonne la vague
et provoque le remous dans les tumultes
pas un tumulus à l’assaut des cumulus
pas besoin de cumuler pour annuler
roide et ferme, droit mais pas terne
une sorte de poterne sans paternité
ouverte sur l’éternité
Pas d’aquiescement aux inquiets
un communauté réduite aux aquets
pour attraper tous ces paquets
de mére et de pére ballotés
Une jetée en forme d’ancre
deux bras puissants
et une mare couleur d’encre
Pour ancrer ce massif il en avait fallu des blocs , et creuser et pelleter, des hommes s’étaient relayer à l’ouvrage comme pour tourner la page
le souvenir du bruit du ressac les hantait
Pour encrer ce passif il avait fallu dépasser les difficultés, ne pas se retourner
sur cette côte peu accueillante où s’étaient vu rejetés les naufragés au coeur généreux, au corps tendre
C’est dans la confrontation qu’on se découvre une âme de lutteur, c’est en empoignant à bras le corps les heurts et malheurs qu’on peut avancer dans l’élément liquide sans risquer la submersion totale
un autre cercle du silence,
plus rude,
plus solide que le notre,
ce matin,faible rempart
contre ce qu’on fait de notre pays,
petite tentative
de protection pour enfants et familles –
se faire belles roches
et résister à un océan
moins bellement franc
une petite histoire
un peu moins triste arletteart
merci d’aimer cela m’encourage à en écrire d’autres
le baiser inachevé
nous étions debout sur cette jetée; les algues encore trempées rendait la progression jusqu’à la pointe difficile; La mer s’était retirée pour flirter avec l’horizon; nous avions douze ans et l’insouciance qui sied si bien à cet âge; je lui donnait la main imitant avec une bien grande candeur les amoureux qui s’enlaçaient sur les bancs publics ou le long de la promenade qui longeais la plage ; souvent nous les observions avec, il faut le dire un mélange de dégout et de curiosité ; lorsque nous étions sûr de ne pas nous faire voir nous restions silencieux observant le moindre mouvement de la langue ; nous ricanions lorsque une main se faufilait sous le tee-shirt et disparaissait on ne sait ou ! J’avais bien mon idée ; mais lorsque Sandra me regardait je rougissais et aussitôt elle détournait les yeux ! Alors dans ces moments là on partait en courant sous le regard surpris des deux tourtereaux dont les becquets semblaient les isoler du monde par une bulle magique et invisible ; à perte de souffle nous étions arrivée sur cette jetée qui s’avançait sur la mer ; il devait être presque sept heure du soir ; les familles rebroussaient chemins ; la plage ressemblait à un désert qu’une une horde de nomade auraient chevauchée. Les parents n’était pas bien loin car la maison de Sandra et la mienne donnait directement sur la plage. Nous étions voisins ; chaque années au mois d’avril depuis l’enfance nos parents louent les mêmes maisons mitoyennes ; ils avaient fini par devenir amis ; mais Sandra et moi c’était la première année que nous passions ainsi ; presque sans nous quitter du matin jusqu’au au soir ; les autres années je jouaient au foot avec mes copains ; nous courrions après les filles , mais c’était pour les agacer ; pour les arroser et les entendre geindre ; ou alors pour les espionner lorsqu’elles ricanaient bêtement en poussant des gloussement qui me faisait penser à des petites dindes ; Bizarrement cette année je trouvais ces rires des plus charmants ; d’ailleurs il était souvent communicatif ; De plus elle avait grandi et son corps ressemblait de plus en plus à une femme tout en gardant cette naïveté de l’enfance.
Main dans la main nous étions arrivée au bout de la jetée ; la mer maintenant se pavanait à nos pied indolente ; nous nous sommes assis ; la lumière déclinait doucement donnant à la mer un miroitement lumineux ou se reflétaient nos corps en équilibre entre l’enfance et l’adolescence ;
Le soleil dans un dernier clin d’œil nous salua et disparu ; nous étions à présent seul au bout du monde ; je la regardais dans les yeux ; qu’elle ferma en avançant sa bouche ; je sentais son haleine chocolaté ; j’allais devenir un homme par cet enchantement ; soudain un cri venu de derrière nous appela ; nous nous sommes retournés ; nos parent respectifs étaient debout ; nous nous sommes levés ; le visage écarlate ; une chaleur envahi mon corps ; je pensais fondre sur place ; chacun repris le chemin de sa maison ; c’était le dernier jour des vacances ; demain nous repartirions chacun vers nos villes ; j’avais grandi ; enfin presque ; car lorsque je suis rentré chez moi je n’ai pu m’empêcher de raconter avec vantardise les moindre détail de mon premier baiser ; et comment elle passa sa main sous mon tee-shirt pour disparaitre entièrement vers des endroits que la décence m’empêche de leurs raconter ! Cette année là je fis des jaloux ; mais seul avec mes mensonges quand venait le soir je rêvais de ce baiser inachevé
bon courage à toi Ossiane et merci de continuer malgré ton travail
de publier des nouvelles notes
bonne journée à chacun
Au bout de la jetée
je me suis penché
et j’ai vu l’autre bord du ciel
en tes yeux réfléchis
et ta main dans la mienne
nous nous sommes trouvés.
Appareillage
le bateau tire à l’ancre, le vent gratte à la porte
vêtue de ton T-shirt à rayures blanc et bleu
Tu danses devant le phare au bout de la jetée
et tu chantes en remuant le foin de ta robe
Alain
Les paysages se patinent à force d’être regardés et le tragique devient tableau
devant ces insolites noirceurs
Et l’on s’invente des histoires merveilleuses , n’est -ce pas Marc ? au parfum d’innocence parceque c’était l’été et qu’il fallait se cacher
En ville à la rentrée , ils ne se reconnaissaient plus , la magie était retombée
Le souvenir est magnifié
A pas menus
Nus pour ne pas glisser la sandale
Elle est allée tout au bout de la jetée
S’est assise les pieds pendants
A levé son regard vers le ciel
Pour l’embrasser silence
Et la bise l’a serrée fort de fort
D’un baiser bel
j’ai jeté l’ancre
pour m’arrimer solidement
et ne pas dériver
—-
j’ai jeté l’encre
pour voyager librement
et ne pas m’enraciner
—-
ma pensée nomade dérive
libérée de ces chaines et de l’ancre
mais elle se sustente de rêve
et s ‘arrime avec de l’encre
—
bonne soirée à chacun
Avancer doucement
Sur la jetée découverte
S’enivrer de l’iode
Sur le chemin vert
Juste là un peu plus loin
Entre terre et eau
Plonger en douceur
Dans les embruns de la mer
Juste l’effleurer
Un bain de silence
De communion océane
Un moment pour soi
Au bout, l’évasion
Là, tout autour, la lagune
L’empreinte des vagues
Les yeux dans le rêve
Un large champ de vision
Et l’oubli du temps
Lorsque je promène au Grau du Roi par exemple, ou aux Saintes Maries de la mer, il y a bien sûr la plage, le bord de mer où j’aime en dehors des saisons chaudes me balader, mais il n’est pas concevable de me rendre dans ces endroits si sympathiques sans aller flâner sur la jetée, regarder les pêcheurs, écouter le clapotis de l’eau sur les rochers, regarder entrer et sortir les bateaux du port, regarder et écouter les ballets des mouettes derrière les bateaux qui rentrent de la pêche….mais surtout aller au bout de la jetée, m’approcher intimement de la mer, l’écouter, la regarder, la sentir, respirer en elle, quel délice, quel bonheur devant cette immensité, c’est souvent le lieu où les amoureux aiment à se retrouver, blottis l’un contre l’autre, offrant leurs baisers à la mer complice de leurs amours, j’aime les jetées, c’est un chemin vers la mer mais sûrement pas un chemin qui mène nulle part. Par n’importe quel temps c’est une douce promenade et l’on va au bout de la jetée avec le plaisir qu’on a à se rendre à un rendez-vous amoureux, c’est la mer qui nous y attend.
Briser le cerceau de feu
Auquel viennent se brûler
Tant d’ailes affolées,
Tant de coeurs assoiffés,
Un tant et tant de vies…
Défier, tous, le silence
Qui règne, pèse, étouffe,
Et dont on s’accommode.
Lui tordre le cou, le dénoncer,
Et le rendre illégal!
Ériger des amers,
Ici, là-bas, partout,
Pour guider la révolte
Et pour défier qui ose
Déchirer une vie.
les rochers et les pierres jetés là
ont l’amour de la mer
et la mer qui se jette sur eux
les aime
http://www.jiwa.fm/#track/1498035
C’était pas ça, je retente mon coup avec « la jetée »
http://www.jiwa.fm/#track/155743
Bonne journée à tous.
Merci à Ossiane pour ces petites bulles de rêves.
Bravo, à Marc pour ce texte sur les amours adolescentes
……………………………………..
Tendre la main, faire un pas vers l’autre
Le bras reste tendu en suspens
Personne pour prendre la passerelle
La jetée reste vide
Silence de l’autre
Amertume,
Larmes salées
Lumière
Plus que le balancement des mâts tout à portée
Que le bon air marin, qui remplit les narines
Plus que la vue du large au bout de la jetée
C’est la lumière de l’aube qui vous serre la poitrine
Alain
Jeté négligeamment,
jeté méchamment,
jeté obligeamment,
tout dans la rupture n’est pas poinçon ou bien coupure
pas de capture à l’écran, il est temps de le rendre vide et floconneux
toute avancée suppose un recul
toute plongée annonce une bascule
toute rongée par les embruns
Je t’ai …dans la peau
j’ai une âme de bigorneau
Parfois coupe lame,
pas de lance flammes au couchant,
pas de noeud coulant au jusant
Promontoire qui dompte l’aréne
et reconstitue des littoraux,
assemble en guirlandes festonnées
ces arcs sabliers
Jusqu’au musoir on avance bien
en évitant les coups de boutoir
détaillant cette parure nacrée
qui sans parler de feu sacré
s’est de longue date ancrée
habillant le béton et couvrant la roche
dans une accroche qui en dit long
Cette jetée
Elle a vécu
Couverte de mousses
Rongée par l’eau
Ce qu’il en reste
C’est fort de beau
Elle regarde cette épave
Qui de rouille palpite encore
Et toutes deux se laissent vivre
Tendrement bercées
Par les clapotis de la mer
Qui leur murmurent des mots si bels
Le soleil avait à faire derrière les nuages, rideau de grisaille, il brillera demain, il ne peut pas toujours être au devant de la scène, ni nous attendre au bout de la jetée pour faire briller les vagues et jeter sur l’eau les reflets bleus du ciel.
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Instants de vie
Instants de rêve
Mêlés s’entremêlant
Dans l’harmonie du temps
_____
Bonjour à l’équipage !
eeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeee
Il avait voyagé longtemps
Par delà les mers et les océans
Dirigeant sa carcasse « jaune »
Qui fut belle…en son jeune temps
Le sous marin fut pris dans la tempête
Et finalement s’échoua sur la plage
Entre eau de mer et mer de sable
Face à l’horizon, il a gardé
Son grand périscope bien dressé :
Il défie le ciel et les embruns en silence,
A guetter le temps passer lentement,
C’est le perchoir préféré
De la bande de Jonathans
Partis en virée, et pas encore rentrés
Et dans quelques milliers d’années
Quand le sable aura tout ensablé
Ne restera plus que le haut de son mât
Pour surveiller, mater et jouer
Le concierge de service
Sur la plage désertique
Presque abandonnée !
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http://bp0.blogger.com/_3UMWJi6XR1s/SFLLEm9O-JI/AAAAAAAAAuA/RATCGOJbkKY/s1600-h/display+base+298+periscope+of+life+00707665.jpg
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Biseeeeeeeeeeeeeeees de Christineeeeee
…horizontal…
Pro-jetée
« Jetée » à l’œil,
Jetée de lit,
Celui de la mer
« Jeté » dis 🙂
Une ancre à queue noire de baleine
S’est posée dans une eau cerclée d’ocre,
Interrogeant le ciel d’un doigt têtu :
Le sud, où est-il quand on tourne sans fin ?
son regard est un océan
ou j’ai jeté l’ancre
je m’y suis baigné
dans l’ambre de l’aurore naissante
à la lumière doré du soleil
dans la lueur rouge du crépuscule
sous l’étincelle blanche des étoiles
ses paupières se sont fermées
dans la nuit noire je me suis noyé
bonne soirée à chacun
Et quand
l’amer
se fait
douceur
Reprends
la mer
beauté
couleurs
Houat perle de nuage
S’amarre à l’azur de l’océan.
Là survolant la vague
Au moteur du vent
Ma planche s’arrache
Au grand largue.
Je vire lof pour lof
A la jetée du wharf
Mousse et seul maître à bord.
Au rocher du vieux port
Je m’échoue sur sa plage…
Sur le sable elle me sourit
Elle est mon cœur, elle est ma vie.
Je me perd au bleu de ses yeux.
Je chavire à ravir nos deux corps
Qui font dune sous les ajoncs d’or
Et c’est comme un adieu …
Alors pour la Côte d’Ivoire
Elle m’annonce son départ.
Elle va bientôt partir,
Notre amour va finir.
Son père le loup de mer
Doit former des pêcheurs
Sur le lac de Kossou.
C’est là que je suis fou …
Sans carte j’ai passé le Sahara
Avec pour guide l’amour,
Joint le Niger, le Ghana
Abbidjan. Enfin un jour
Remonté le Bandama
Pour serrer dans mes bras
Mon amour, mon île.
Elle m’offre l’Afrique
Sur le lac de Kossou
C’est là que je suis fou …
Elle a hésité longuement
Entre courir le sable
S’élancer sur
La jetée
Ralentir et s’arrêter tout au bord
A l’arête de la pulsation de son coeur
Et hurler tout son coeur
A le lancer au ciel
Clapotis en nuages
Mais elle choisit de marcher doucement
La jetée
De s’asseoir sa jupe blanche en mousses
De lever son regard vers le ciel
Et tendre son oreille plus encore
Pour se serrer la présence
Tout au bout de la jetée
Bonsoir à tous, j’espère que vous avez passé un bon week-end en senteurs de mai.
>pierre, pas grave pour le lieu, c’est à l’ouest, merci beaucoup ; j’aime beaucoup ton dernier poème !
>monique, Honfleur est à une centaine de kms. Merci pour ce beau texte de Michaud et les lignes de son portrait . Un grand homme lui aussi !
Tu fais corps avec la nature toi aussi et ça donne des poèmes pleins de souffle.
>rachel, j’aime ta spontanéité… taureau… et pourquoi pas une tête de cheval 😉 Ca va mieux ce soir 😉
>Annick, je sens que tu te libères du vide cet espace 😉
Ca va mieux ce soir mais j’ai beaucoup de boulot et plein de choses à imaginer. Ca a un peu de mal à venir et ça se sent dans mes notes, je crois 😉
>fred, beau, beau très beau, j’aime cette grève rose 😉
>thierry, tu me fais rire avec cette idée de gigue 😉 Tu fais corps avec les éléments !
>brigitte, un beau poème de résistance et d’indignation, n’est-ce pas ?
>Formidable, marc, plein de sensibilité et d’observation… tu devrais écrire un roman 😉 L’encre est jetée !
> Très belles aussi ces images de danse et de chant, Alain ! Merci à toi.
>arletteart, comme c’est bien exprimé ; tu parles comme une peintre qui va brosser un tableau !
>annemarie, une superbe utilisation de ce cerceau de feu ! Ta voix est elle aussi pleine d’indignation !
>merci pour le lien, lou !
>JoS, un poème bien senti qui fleure la mélancolie, merci pour ta belle plume !
>christineeeee, bonne idée d’imaginer cette vieille carcasse de sous-marin ; il y a des tas d’ épaves dans ce coin. Belle inspiration ! Ton image est très parlante 😉
>francis, et en vertical, qu’est-ce que ça donne ;-)) Merci à toi !
>sophie, que d’imagination exprimée dans ton poème ! J’étais loin d’imaginer tout ça ;-)) Merci beaucoup !
>Waouh, j’y fonce tout de suite 😉 Merci phil pour la douceur de tes mers !
>Et qui vois-je débarquer de je ne sais où ? Un revenant !!! Bienvenue jean ! Magnifique poème fait de multiples voyages !
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jetée
grève abandonnée aux fantaisies
des marées
algues
gluantes
de sables enlisées
jetée
fenêtre d’ombres épaisses aux coquilles des fuites…ensablées…
Comme dernier rempart ou bien comme appontement
il peut signifier le départ ou bien le renoncement
mais quand il prétend endiguer les marées
il se leurre car rien ne sera jamais assez fort
que le flot tempétueux ne vienne racler les torts