Lecture du Haïku Calligramme: de l’extérieur vers l’intérieur
L’année du boeuf
le boucher taille une bavette
place de la Poste
◊ Dans le village de Roussillon en Provence.
L'Oeil Ouvert : photo et poésie
Haïkus et calligrammes, rêverie sur le monde… le voyage imaginaire d'Ossiane
Lecture du Haïku Calligramme: de l’extérieur vers l’intérieur
L’année du boeuf
le boucher taille une bavette
place de la Poste
◊ Dans le village de Roussillon en Provence.
Meuuuuuuuuuuuuuuuuuuuh se lamenta la petite vache des Carpathes ne faites pas saigner mon coeur.
Pour qui la découpe?
Quatre boeufs attelés, d’un pas tranquille et lent,
promenaient dans paris le monarque indolent.
Les quartiers se découpent vastes corps de village
Dans ta bouche rit le ciel sur un collier de rues
Un filet où se plonge le soleil reposé
Une côte gravie jusqu’au carré de cœur
L’aventure des mets rouges dorés sous les rayons
Année faste du boeuf
avec le cochon ou le coq
à la fortune du pot
nerf de boeuf et tournedos
la boite à moelle des dés pipés
taille sa bavette au boucher
Retour à la terre
Exil de tout paysan
En marche vers la ville.
La terre parle d’amour
Offert parmi les sillons
Que l’homme trace d’effort.
La récolte est sûre
Le riz horloge des saisons
En pluie sur nos peines.
Les caprices du temps
L’homme affronte la nature
L’eau sur la cheville.
Le bœuf avance las
Dans l’acharnement du maître
Comme lui décharné.
Comme lui passionné
De la vie qui se déploie
Au sein des rizières.
Et la destinée
Au seuil des commerces de viande
Tempère les passions.
Ainsi tout l’amour
Immense bonheur de nous deux
Marche à petits pas.
Point n’en faut de chair
Que celle touchée par le signe
Un sens à l’épreuve.
Sur la terre humide
Le bœuf les pieds dans la glaise
Avance sans hurler.
Sur la terre qui saigne
Le bœuf sublime la beauté
Au dessus des fleurs.
Sur la terre qui meure
Le bœuf n’aime pas se coucher
Le fusil au poing.
Sur la terre fertile
Le bœuf parle de courage
Avec le boucher.
Et peut être qu’il va croiser la petite vache des Carpathes, ce bœuf chinois.) Il y a des écrivains comme ça qui croisent les personnages de récits différents…j’ai déjà vu ça mais je ne sais plus dans quel livre.
la bouchère découpe
les abatis en bouche trou
t’es bouché ou quoi
sanguine.
Re Hello !
Ben………….
Elle est où, la « bavette » ?
Allez, un petit jeu que je viens de trouver sur la toile :
Intéressant, il va vous faire réviser votre vocabulaire :
____
http://www.leblogdekickoff.com/archive-01-2007.html
____
Biseeeeeeeeeeeeeeeeeees à l’heure du caféééééé
En attendant, et pour votre prochain repas,
je vous propose une petite….
Bavette à l’échalotte !
A vous de choisir la meilleure recette… et bon appétit !
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http://www.750g.com/recettes_bavette_aux_echalotes.htm
_____
MIAM !
Rebiseeeeeeeeeeeeeeeees
Bien dans les tons!…..
___
Sur tes joues en feu
Une esquisse de sourire
Ta bouche-chérie
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et sur les façades rouges que les maçons charcutent et rient !!
Dedans ou dehors
Ils se taillent une bavette
Les qu’en-dira-t-on
Qui dit que c’est tendre à souhait les papoteries!!!
De la palette du boucher
A la palette des couleurs
Il n’y a plus qu’une palette
La palette d’un calligramme
Où j’ai trempé mon pinceau
Pour y écrire trois mots
Des coupes franches comme autant d’atouts dans sa manche
des plats de côte à démonter, des feuilles qui tranchent
et puis aussi des carcasses suspendues par les branches
une rude profession physique ou jamais ils ne flanchent
une caste étrange qui de pére en fils vers le roti penche
un tablier bien enveloppant, un petit bonnet blanc
pas de moulinets juste des coups directs et efficaces
un teint suave qui respire la santé, pas trop couperosé
pour qui aime la bonne chair, amoureux des patés
abats en tous genres, couenne et lard double
oreilles et queues, pieds paquets bien ficélés
Débiteurs d’animaux nous leurs sommes créditeurs
parfois mis au ban presque en marge ils émargent
connaisseurs de l’anatomie ils pratiquent la macrotomie
se fraient des passages dans des paysages de nature morte
n’échappent pas à leur destin qui est de préparer des festins
laissent parfois serpenter de belles longueurs d’intestins
maniant scies, coutelas et tranchoirs du froid ils sont l’alliés
et si le sel les aide encore, ils ont aux épices largement renoncé
préférant dans les bêtes délivrer un savant énoncé
pas haruspices qui chercheraient dans les viscéres un destin
il se lévent souvent très tôt pour aller aux halles au petit matin
capables de nourrir des plus démunis jusqu’au gratin
L’humain ne se nourrit pas de rêve
mais cela le met seulement en appétit
pour s’asseoir à la table de l’avenir;
après il faut savoir déguster le présent
même si l’on aime plus ou moins l’instant;
il faut se laisser porter par les saveurs inconnues
sans apriori sans préjugé;
sans se goinfrer ni se presser
juste prendre le temps;
se delecter!
une fois son rêve consommer
il faudra encore rêver à nouveau
pour ne pas mourir et rester sur sa fin;
mais rien interdit de ressasser le même rêve
on ne risque pas l’indigestion
juste parfois des désillusions;
mais sans cette appétence illimité
les jours ne sont qu’abstinence de la vie
que jeûne de tous les plaisirs
que lente agonie
vers ce monde ou plus rien n’a de consistance…
bone soirée a chacun et bon reve
devanture rouge sang
nos langues de boeuf en pièces jointes
avant fermeture
Goût et odorats sont des sens sinon essentiels du moins majeurs
dans l’art de la table.
La mémoire olfactive est des plus fidéles et précoces
qui nous conditionne dans tant de négoces.
Doués d’un solide appétit on s’apprête à circonvenir le rôtis,
qui songerait à rester sur sa faim.
L’appétit est un vital au dessous de tous soupçons,
un cordial qui réconforte, une raison comme une autre
de vivre d’un repas à l’autre.
Jamais rassasiés de ces nourritures terrestres
voulons élever en plus de ces animaux domestiques
nos sens ou notre esprit ?
Continuer cette longue chaîne alimentaire
et nourrir tant d’espoirs
et au milieu des agapes
les invités laisser choir ?
Avec insistance éviter les carences
manger presque en cadence
penser à ceux qui manquent de tout
et tousser de tant d’insouciance ?
Mon cœur à faim
Il s’offre aux bouchers
Qui le vendent au plus offrant
Mon corps à soif
Il s’abreuve aux mains
Tachées de sang
Mon cœur est triste
Il bat pour ses élus
Qui le négligent
Mon cœur souffre
De les voir s’abreuver
Dans les bras d’une autre
Mon cœur sourit
Car il et bon
Il plait c’est déjà ça
Mon cœur survit
Dans cette boucherie
Il vit ….
– Et pour lesieumic ?
– Leuvem un lonbem ligogem pas trop lerche, j’ai le larfeuille à sec dans le lardeuss.
Pas loufoque, lamfé du louchébeme glisse en loucedé dans le lacsé
Un lurepem lartiékem de lorpic et du mou pour le chat …
est-ce de l’encre aux doigts
du sang de boeuf découpé
ou de la bavette
A quelques semaines près..quelques jours…au moment des gelées..la « bavette » de Ossiane se transformait en « onglet »…Froid…blancheur…réchauffement…rouge couleur..En délirant un peu..le boeuf devenait « merlan » …le boucher passait pour une « poire »..et bien evidemment l’auteur de ces lignes avait une « araignée » au plafond..
Pensées Ossiane..
.
Entre coupe et découpe, bavette et plat de côtes, le larfeuille à sec dans le lardeuss (dixit jean;-), je m’amuse beaucoup en vous lisant;-) Rien ne vous arrête 😉 Un grand bravo pour l’humour, les jeux de mots, les papotages de boucherie à l’échalote mais aussi pour les choses émouvantes que cela peut éveiller en vous.
Les odeurs de printemps me font sortir de mon terrier;-)
Bonne soirée et bon appétit 😉
Ossiane
.
.
Et juste au moment où je m’en vais, un petit signe d’amitié à pierre b qui passe par là et me fait rire aux éclats avec son araignée au plafond et son filet mignon de mots cuisinés;-)
Nous qui savons les tours de main du compagnon
Nous qui savons comment le limon s’est changé en viande rouge
la viande en âme
Et l’âme en vérité par décret du langage
Jean Rousselot
Bonsoir Ossiane, les chaussures encore couvertes des ocres de Roussillon sous un soleil d’enfer, un vrai bonheur.
___
La montagne s’est tranchée
Et son sang coule en abondance
Sa carcasse mise à nu
S’enveloppe de chaudes couleurs
Sa chair s’est ouverte au soleil
Et ses veines la parcourent
En sillons rouges et ocre
Charnue et généreuse
Jusqu’au dernier grain
Poudre jaune aux reflets rouille
Sous la coupe du vent
En falaises multicolores
Nervurée à souhait
Ouvre ses entrailles au ciel
Et le ventre ouvert nourrit toute curiosité
Découpe livrée aux intempéries
Carnage qui s’étale sous nos pieds
Dans une féérie de formes et de couleurs
J’en savoure les plus belles pièces
Et caresse avec délice
Cette chair tendre et douce
Aux parfums envoûtants
Des pins parasols et herbes de Provence
Chair que l’on pétrit à pleines mains
Et dont le sang de ses veines
Agrémenté des meilleurs pigments
Viendra couvrir les plus belles toiles
Alimenter l’inspiration de grands artistes
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Aïe, je préfère pin maritime à pin parasol, donc lire :
Aux parfums envoûtants
Des pins maritimes et des herbes de Provence
C’est très important les odeurs et les saveurs en art culinaire, il s’agirait de ne pas manquer aux meilleures sensations.
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Temps, tripes, boyaux,
N’ai-je laissé mon sang que
Pour une enseigne ?
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À la Place de l’Oeil Ouvert
on peut, aussi, tailler une bavette
même sans ètre … le boucher.
Très belle photo dans sa simplicité…
très belle déformation dans sa pureté…
Rideaux vichy, harmonie de rose
carillons dorés
Boucherie raffinée
pour boucher poète
« Votre gigot d’agneau, c’est pour offrir, ma petite dame
je vous fais un paquet cadeau! »
Quand on veut mettre son grain de sel
on essaie d’avoir de l’os à moelle
Mais ces histoires ne sont pas servies
toutes sur la tranche
Comment aborder dans le vif le sujet
et sans tomber dans la panade
évoquer la panure
Sans laisser de côté le gibier
qui loin de s’agiter à une potence
nous évoque toute cette nature
dans sa vitalité
Pas d’imposte ni d’imposture
juste des petits carreaux
en devanture
Et cette chanson de léonard Cohen
qui revient en boucle
ou encore cet album de Génésis
« and the lamb lies down on Broadway »
Lever des filets sans se défiler
hausser le ton pour avoir du jarret
préférer la macreuse sans baisser les bras
Pas de vache de réforme
symbole de triste méforme
de fiéres bêtes élevées au pré
à la robe bien marquée
manque juste le disque solaire
pas manoeuvre d’apothicaire
et dans l’oeil placide
pas un penchant acide
juste une belle ouverture
ornement d’architecture
quand à la langue gluante
c’est dans les sous bois
qu’elle se plait de droit
elle n’a rien de remuante
quand à monter sur le toit
c’est être d’alpage
à défaut d’être à la page
On savait les animaux oblitérés
de ces marquages qui signent la provenance
pas tous frappés sous le sceau de l’évidence
et par forcément voués à la providence
mais leur nature est elle obérée
Dans les corral on est Ok, c’est au fer
qu’on a décidé de les marquer
plus de risque de les égarer
car leur propriétaire à la vue est offert
Entre les tatouages sans age
et les sertissages de bagues aux oreilles
tout ce cheptel débonnaire et bien sage
durablement est enregistré
pour faire vivre la sacro sainte traçabilité
Pourquoi je dois me passer de toi dit le boucher des Carpates?
l’abattoir des anges
http://www.youtube.com/watch?v=GiLITCa_Vf8
Place de la Poste
Les devantures se suivent
Et ne se ressemblent pas
Coquetterie de l’une
Austérité de l’autre
Senteurs accueillantes
Ou volets clos
Et c’est pourquoi
Sur chaque pas de porte
Les mots diffèrent
Pour nourrir et le corps et l’esprit
Solliciter la curiosité
Et mener au plaisir
Tous les sens des passants.
Qu’il est doux d’errer
Dans les rues et ruelles
En quêtes de petits trésors
Et au bout du « chemin de ronde »
S’asseoir sur un banc de pierre
Goûter les derniers rayons du jour
Et sentir en soi les frissons du bonheur.
– Allo ! La Boucherie Sansot ?
– Ah non, madame, ici, ce n’est pas la boucherie « Sanzot » !
Vous êtes à Moulinsart !
– …..
– Allo ! Moulinsart ?
– Ah non, monsieur, ici, c’est la boucherie « Sanzot » !
– ….
____
http://img292.imageshack.us/img292/6122/blog49fv1.jpg
____
Ah là là, ces BD !
Biseeeeeeeeeeeeeeeeeees de Christineeeeeeeee
Notre boucher a son atelier
Dans une ruelle du village
A côté de l’église
Et de l’ancien presbytère
Une toute petite rue
Coincée entre deux murs de pierres
Un peu plus loin
Dans une rue en pente nord-sud
C’est l’atelier du cuir
Non, n’allez pas croire
Ils n’ont rien en commun
Le premier coupe, taille
Cuisine et façonne des saucissons
Comme il n’en existe nulle part ailleurs
J’entends lorsque je passe
Le bruit des hachoirs
Mais surtout je sens des odeurs sublimes
Un mélange de viande rôtie et d’herbes
De daube provençale, et de fromage de tête
Il est bien plus qu’un simple boucher
Qui débite des quartiers de viande
Il est fin cuisinier et d’une grande gentillesse
Notre maroquinier s’affaire lui aussi dans son atelier
Découpe, assemble et couds le cuir déjà tanné et teinté
Il travaille avec minutie sur sa grosse machine à coudre
D’où ressortent des objets à la finition soignée
Tous aussi beaux les uns que les autres
C’est un homme de gout, un artiste en sa matière
Deux créateurs parmi tant d’autres
Dans les petites ruelles de mon village.
Bravo,
Magnifiques
Photographies,
Calligrammes
Lettres
Graphisme
Art…
Merci.
Monique !
Et lorsque tu passes devant les boutiques…
J’imagine les odeurs :
Viandes rôties à la daube provencale
Saveur colle et cuir,
Goût cirage !
Quel mélange !
Sont pas mitoyens tout de même ?
Biseeeeeeeeeeeeeeeees matinaleeeeeeeeeeeees
Bonjour Christine et bon dimanche à tous.
___
Suffisamment de petites rues
Pour laisser à chacune
Son offrande d’ odeur
Le parfum du cuir
L’odeur du bois de cheminée
De l’oignon qui roussit
D’une viande qui grille
Des violettes du jardin
Du mimosa qui ploie sous les fleurs
De la terre mouillée
Des croissants du boulanger
De l’odeur du café chaud
D’une façade que l’on vient de repeindre
…………………………….
Oui, mon village est riche de tous ces parfums
Et je les cueille les uns après les autres
Comme l’on cueille des fleurs ,
Pour en faire un bouquet.
Du boulevard du château
A la rue du Moulin d’huile
De la place de la Poste
Au chemin du Jeu de mail
dimanche de carême
des mots en poste restante
un rêve de boucher
couleur de viscères
les outils neufs rutilants
de l’arrière saison
toute rouille aux joues
à l’arrière boutique
du moue pour la chatte
à l’arrière pays
une banderille à ma tite vache
la charcuterie s’ouvre
Ciel bas et gris, à peine un petit souffle d’air, j’écoute Simon and Garfunkel, The Sound Of Silence…..
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La morte saison
Silence dans les rues désertes
Le temps suspendu
_____
Fermeture hebdomadaire à la Boucherie Charcuterie, porte fermée, rideaux tirés.
Congés.
–
http://www.youtube.com/watch?v=Pw3Dr8IeE2E
Monique, tu rouvres quand ???
Peut-être, un certain printemps …
Ce temps, d’un printemps certain…
Dans l’attente, je joins mes doigts aux tiens.
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Bourrache, merci, main dans la main, il y a une chose qui jamais ne doit fermer, c’est notre coeur.
_____
Oui Attendre,
C’est long parfois,
On finit par ne plus y croire
Mais l’on attend toujours
Parce que peut-être
Qui peut savoir
Alors on attend
Et l’on y croit
Un jour viendra
Tout peut arriver
Même ce que l’on attend le moins
C’est ça l’espoir
Qui dit en le faisant croire
Que rien est impossible
Le pire étant
De ne plus rien attendre.
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Bonne soirée à tous les amis de passage.
Elle a de ces manières de ne rien dire
Qui parlent au bout des souvenirs
Cette manière de traverser
Quand elle s’en va chez le boucher
Quand elle arrive à ma hauteur
Pour moi c’est sûr, elle est d’ailleurs
Et moi je tombé en esclavage
De son sourire de son visage…
Pierre Bachelet
Délicates chairs de peau
Veinules de bel sang rouge
Senteurs d’être joli
Tous les deux
L’un contre l’autre
A fleurs de peaux
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Merci et bienvenue à Miren et au Pierrot pour leur gentillesse et plein de bises aux fidèles poètes talentueux.
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