Lecture du Haïku Calligramme: droite, gauche, bas
Vapeurs de rêve
de la brume en volutes
pieds dans le vide
◊ Des hauteurs de Sant’Antonino en Balagne. Voir la Carte de Corse …
L'Oeil Ouvert : photo et poésie
Haïkus et calligrammes, rêverie sur le monde… le voyage imaginaire d'Ossiane
Lecture du Haïku Calligramme: droite, gauche, bas
Vapeurs de rêve
de la brume en volutes
pieds dans le vide
◊ Des hauteurs de Sant’Antonino en Balagne. Voir la Carte de Corse …
L’homme, moderne Pythie était là et faisait pitié
devait-il rester là à fixer l’horizon au risque de s’asphyxier
devait-il sauter sans aucune garantie d’atteindre l’éternité
Superbes photos…
L’homme attendait
Assis au bord du monde
Les mots des songes
Belle nuit… magique
Brouillard ou fumée, cendre ou poussière
au bord du gouffre la pensée vagabonde
que la brûme se dissipe pour révéler le paysage
Et le muret de pierre qui bordait la maison
Etait une loge offerte entre rêve et raison
Tu y passais des heures contemplant la nature
Entre montagne et mer tu sculptais le futur
Tu inventais des choses de ce lieu stratégique
et la vapeur montait de tes visions magiques
Les entrailles de la terre s’ouvrant en fou geyser
Respiraient et soufflaient leur eau à ciel ouvert
Et puis soudain c’était un barbecue géant
De ces petites sardines qu’on grillait tout en bas
parvenait le fumet dont tu étais friand
Et tes pieds dans le vent rejoignaient tes pensées
Très librement dans l’air ils dégustaient le temps
Qu’ils effaçaient toujours pour le faire avancer
sublime vision, lou, j’adore !
bonne journée
Merci Thierry et bonne journée à toi
Elève Ossiane ! On vous l’a dit et répété mais vous n’écoutez pas ! La cuisson du missionnaire nécéssite un chaudron !!
de la Loire pour la Corse
on décole
à l’envie à l’envol
les pieds dans le vide
la pensée en volutes.
je viens d’envoyer un texte qui ne passe pas , tant pis bonne journée
Coucou, Ossiane
Aujourd’hui, je retrouve avec grand plaisir un bout de la Corse avec les hauteurs de STAntonino!!…que de souvenirs s’y attachent..je l’ai parcouru durant des vacances..lointaines..mais qui affleurent à ma mémoire…avec tant de nostalgie…
Le calligramme photo est superbe…d’accord avec MariaD!
Les pieds dans le vide
Des rêves à fleur de tête
Flous ou limpides
Des rêves à se cogner la tête!
Des rêves bleus
En envol vers les cieux
Des rêves lumineux
En volutes soyeux!
Des rêves orange
Cerclés de camaïeu
Des rêves étranges
Où l’on longe la frange
Des cieux
Les yeux embués de larmes
Ancrés dans des souvenirs
Doux, amers et tendres!
J’aime à évoquer leur quintessence!
Des rêves rouges
Soleils couchants flamboyants
Aux ors incandescents!
Des rêves rouges baisers
Rouges coquelicots
L’imaginaire va au galop!
J’embrasse la terre entière
Le vertige me plonge à ras de terre!
Des rêves arc-en-ciels
Des rêves irréels!
Le manège de la vie
Virevolte dans l’infini
Les pieds dans le vide
Les pensées s’affolent!
Où est donc le paradis d’antan?
Où es-tu à présent?
Tu étais si petit et si fragile
Je tenais ta main dans la mienne
Je croyais que ta vie m’appartenait
Et tu étais confiant, souriant
Où es-tu à présent?
Je contemple le ciel
Mes pensées tourbillonnent
Me font tourner la tête!
Je t’espère heureux
Même si tu me fais du mal
Par ton silence infernal
Mon fils
Je t’aime!!
L’ogre au souffle puissant
Dévaste sans remords le printemps
Et précipité dans l’obscurité
La journée à peine éveillée
Repu de boire les océans
Il vomit sur la terre bruyamment.
Et ses yeux injectés de lumière
Lance des flèches guerrières.
Comme un monstre du temps passé
Il enjambe montagne et vallée
puis dévore comme une bête affamé
La nature blessée, harassée.
Méticuleux et maniaque
Avec son rire démoniaque
Il se gave totalement souls
Se délectant de presque tout.
enfin rassasié il s’endort
dans un silence assourdissant.
La terre reprend ses esprits!
il émane de son corps meurtri
Un parfum léger et subtil!
le soleil, discret et fébrile,
éclaire d’une nitescence moire,
La terre recouvrant l ‘espoir.
Encore une photo que j’aime beaucoup en composition surtout la première mais au delà des arguments technique , je m’ intéresse plus à la sensibilité que l’image m’inspire en
…la fumée des tempêtes submergent mon langage
De ton écho rebelle drisse l’écoute
De ma prose sanguine surf la solitude
Des nuages ondulés obligent le hasard…
Bises Bruno
ps : Claudie , des mots touchant !!
»
Tu es assis au bord du monde,
et moi derrière un cratère éteint.
Debout dans l’ombre de la porte,
il y a des mots qui ont perdu leurs lettres.
La lune éclaire un lézard endormi,
de petits poissons tombent du ciel.
Derrière la fenêtre il y a des soldats
résolus à mourir.
Kafka est au bord de la mer
assis sur un transat.
Il pense au pendule qui met le monde en mouvement.
Quand le cercle du coeur se referme,
l’ombre du Sphynx immobile se transforme en couteau
qui transperce les rêves.
Les doigts de la jeune noyée
cherchent la pierre de l’entrée.
Elle soulève le bord de sa robe d’azur
et regarde Kafka sur le rivage.
…………………………………… »
Haruki Murakami…
__
Assis sur les bords du monde
l’homme aux aguets
dos rond sur les couleurs absentes
___
Version 1
Fumées bleutées,
Le souffle de la terre
En soupir exhalé,
Montent légères
Et emportent le rêve
De l’homme au balcon
Penché,
Pensif,
Admiratif…
Version 2
Fumées bleutées
Du chaudron du sorcier
S’élèvent dans la nuit
La soupe bientôt cuite
Le sorcier s’apprête
A goûter…
« Un peu fade ! »
Et d’un geste
Fait descendre du ciel
Une pluie de lettres salées
Légèrement pimentées…
C’est ça la magie des sorciers !
Quant à savoir de quoi est faite
Cette soupe parfaite
Allez demander la recette
A un certain Bonbonze !!!
Version 3
Un Gainsbar
Caché sous la rambarde
Aurait-il encore
Fumé un pétard ?
Biseeeeees vaporeuseeeeeeeeeees
Christineeeeeeeeeeeeeeeeeee
Et pour le plaisir, additionné d’un sourire,
Ce duo mémorable : Gainsbourg – Catherine Deneuve…..
Dieu est un fumeur de havanne…
____
http://www.youtube.com/watch?v=PDd7z9cfCgM
____
il est fort joli ton calligrame, Ossiane….
Du ventre de la terre
Des volutes de brume
Que le ciel se recueille
Son coeur se fume
Assis devant la naissance
Du monde
L’Homme regarde en aisance
Ses pieds posés se fondent
Mais son esprit
Lui
Il a osé
Se nager se bercer
Serrer caresser ses douces ondes
Qui parfument son nez
Et l’enlacent volupté
Son bel monde
Entre ciel et terre…..
Assis sur le parapet du temps,
Le regard posé sur le toit du monde,
Dans l’odeur de fumée
Me reviennent les émanations de la douleur.
A l’horizon, une béante déchirure,
Une entrave dans le feu de la vie
Où passe le bleu du ciel.
Les mains agrippées à la pierre
Quand la terre sous les pieds se dérobe,
Cherchent un point d’appui.
Dans l’ombre des vapeurs,
Le coeur en souffrance,
Puise le contenu des rêves et de l’espoir
.
Claudie, je suis émue par la lecture de tes écrits entre les souvenirs aux couleurs du bonheur et la réalité du présent, profondément émouvant.
Annick, merci, tes mots ont sur moi un pouvoir de relaxation.
Ossiane,
Calligramme d’une grande beauté, composition,couleurs, thème…solitude face à la vie, vertige au-dessus du vide, s’accrocher pour ne pas tomber, …. l’intensité des couleurs laisse à penser à une puissance équivalente aux pensées, en dehors du calligramme le passage du jour à la nuit donne une autre dimension aux ‘images…. mais ce sont des interprétations tout à fait personnelles. J’aime beaucoup.
un tableau et un peintre que j’aime bien pour Monique
http://www.museum-replicas.com/images/productimages/small/friedrich-above%20the%20fog.jpg
claudie mes pensées vers toi
Lou j’apprecie tes poèmes
un bonjour vers annick bernard thierry christine
pierre dont j’aime aussi beaucoup ces textes
et bonjour à tous ceux que je n’ai pas cité
Elle respire son coeur
A ciel ouvert
Bel brumisateur
Et son lui
Se vit
Tendresse
Son volcan à la vie
Brûle si doucement
Des volutes bleues
Du haut de son très bas
L’Homme cherche
A savoir ce qu’il ne peut
Savoir
Car la vie
Un mystère
Et c’est fort bien ainsi
Merci pour vos coucous, mes souhaits de bon après midi à chacun’e’…
La solitude entre ses mains
Devant ses yeux
Vaporise sérénité
La Paix le parcourt
Lui en être
Devenir c’est demain
Et bien trop loin
L’instant vécu intense
Retrouvailles vapeur
Odeurs de si bel bon
Beauté telle infinie
D’un horizon si grand
Quelque un je ne me souviens plus ce matin a parlé de Kafka,
Quelle bonne idée avec ce que nous vivons actuellement, si nous le lisons au second degres cela risque de nous prommette de bons moments .
Si nous avions quelques fortes têtes peut être cela nous ferais bcp de bien .
IL nous faudrais nous sentir concernés et les choses pourraient changer .
Apres je promet a LOU de prendre une bonne douche habillée en » rayons de soleil »
Savez vous je suis invitée a prendre un thé.Je vous embrasse tous Noisette.
Merci Marc pour cette sympathique intention à travers ce merveilleux tableau de Caspar David Friedrich « le voyageur »
L’Homme rend hommage
A la Paix
Cette chose silencieuse
Merveilleuse
Qui prend tout l’être
Et le mène dans des terres
Si vivables
Loin si loin
Encore plus loin
Tout au bout
L’écrit de Claudie m’a rappelé cette chanson de Jean-Jacques GOLDMAN. Ce n’est absolument pas un jugement de ma part sur Claudie. Son texte était très émouvant et je crois comprendre ce qu’elle peut ressentir. C’est simplement ce mot qui m’a renvoyé à ce texte que j’aime bien.
Mon doudou, mon chéri
Mon amour
Mon amant, mon mari
Mon toujours
Des mots si doux
Mais qui m’effraient parfois
Je ne t’appartiens pas
Des mots si chauds
Mais à la fois si froids
Je n’appartiens qu’à moi
De la loire monotone à la corse torride, il n’y a qu’un pas, je suivrai avec plaisir la fin du périple insulaire.
Dans ces vapeurs de rêve
J’ai mélangé les lettres
Et sans repos ni trêve
Je m’emmêle et m’empêtre
Tous ces Paveurs de vers
Et Sous l’évier le bide
De la broute en volume
Ou alors moults bruves
Je n’y comprends plus rien
C’est décidé j’assume
C’est un mal pour un bien
Mon cerveau se consume
J’arrêterai bientôt
De fumer la moquette
Je le fais illico
J’ai trop mal à la tête
> A Bruno, Monique et Marc, merci pour vos mots que je découvre maintenant. Parfois, les photos déclenchent un besoin impérieux de s’épancher..cela va mieux.
>Rachel tu as raison, nous n’appartenons à personne qu’à nous-mêmes, mais il est difficile non pas d’admettre que son fils veuille faire sa vie mais qu’il ne communique plus avec nous, ses parents..
>A Bernard, est-ce un extrait d’un texte de Haruki Murakami que tu nous a livré pour illustrer la note d’aujourd’hui, ou je n’ai pas compris car il est fait référence à Kafka, cet écrivain de l’absude?
> A Ossiane
Est-ce mon ordi, chez moi, qui a un problème mais je n’ai aperçu que 10 com y compris le mien pendant toute l’après-midi..
Bises à tous et bonne soirée
Elles sont très très belles, ces photos.
Des profondeurs de mon coeur
Jaillit un tendre parfum
Une douce bruine soleil
Pour te serrer si tendrement
Toi qui me manquas tant
Dans le plus profond de mon âme
Je te serre à te faire perdre haleine
Ou tranquillement si bellement
En vapeurs si belles d’émotions pures
Sentiments vaporisés si délicats
Claudie, je comprends parfaitement que cela doit être très dur mais il faut se dire que les choses ne sont jamais figées et qu’elles évoluent.
Marc, ton tableau est superbe.
Quant à toi Lou tu deviens « pénible ». Tu écrits tellement bien qu’on a du mal à passer derrière toi. (sourire)
Bonne soirée à tous et à toutes avec une pensée pour Ossiane
Pour Marc,
Dommage n’est ce pas que l’essentiel des tableaux de C.D. Friedrich soit en Allemagne, voire beaucoup plus à l’est, quoique ce tableau dont l’intitulé exact est « voyageur contemplant une mer de nuages » ne soit qu’à Hambourg…
Pour Monique,
Si vous ne connaissez pas ce peintre, allez au lien ci-dessous
http://fr.wikipedia.org/wiki/Caspar_David_Friedrich
qui vous en dira plus sur celui qui, après des années de purgatoire, a été redécouvert dans les années 1980 et dont les tableaux ont souvent été utilisés/pillés en couverture de livres
Pour François, le jardinier de Marandon, comment ça la Loire est monotone!!! Comme je n’ai pas encore pris le temps d’explorer votre site, j’écrirai simplement que ça fait maintenant 18 mois que je vis réellement sur ses bords et je ne me lasse pas de son côté changeant… et que je regrette ne n’avoir pas su plus tôt prendre le temps de la regarder alors même que cela faisait 18 ans que tous les matins je la longeais en me rendant à mon travail.
Et vous !
De l’Autre monde
Couleurs odeurs et vibrations
Emportez moi
Enlevez moi
Dévorez moi
Emmenez moi dans votre danse folle
Traînez moi dans votre enfer de tentations
Secouez moi
Réveillez moi
Motivez moi
Tout sauf
Me laisser là
Immobile sur ce mur …
Action contre contemplation
Ne me laissez pas
Traîner les pieds
Accepter la soumission
Me livrer au destin
Et vous !
De l’Autre monde
Couleurs odeurs et vibrations
Venez à moi…
Noyons nos sens à en perdre le sens…
Dans ces émanations
J’ai sculpté ton visage
Inspiré de passion
Et de beauté sauvage
Façonné la vapeur
Et polissant ton âme
J’ai coulé la chaleur
Pour allumer la flamme
comme c’est beau Rachel..
Je ne souhaitais choquer personne avec la « monotonie », simplement souligner le contraste entre la Loire d’en bas (vers Orléans) et la Loire d’en haut (vers chez moi), les gorges ont disparu, le fleuve s’est apaisé, la Loire s’est alanguie…
au machu pichu
la fumée s’est élevée
torchère olympique
entre assise benoîte
et mer mointaine
un soupçon de liberté
>Anna :
Prem’s ! Une première approche bien douloureuse et pessimiste 😉 Merci pour ta belle écriture.
>Maria :
Belle préparation à l’ouverture pour se remplir de rêves. Bises.
>Thierry :
Je vous malmène un peu ces temps-ci avec mes note nébuleuses 😉 Merci et bonne nuit.
>Lou :
Pas nébuleux du tout pour toi, lou 😉 Entre rêve et réalité, tes mots à savourer. Je t’embrasse.
>bonbonze :
Je ne suis pas sorcière, bonbonze ;-))
>Pierre :
Demi décollage seulement 😉 Bises.
>mathilde :
Bizarre ce texte qui ne passe pas… Je ne t’ai pourtant pas retrouvée dans ma cage à spams. Si ça reproduit, envoie-moi ton poème, je le posterai à ta place. J’aime cette image de bords du monde. Merci pour tes beaux mots.
>claudie :
La Corse te fait bondir et rugir ;-)) Ton poème est splendide avec toutes ces couleurs évoquées et ces souvenirs de bonheur chatoyant. Tes derniers vers sont émouvants et pleins d’amour. Je suis sûre qu’un jour il reviendra mais que pour l’instant, il se cherche. Merci pour ta belle plume vivante et sensible.
Ps : Pas de problème sur ton ordi et personne dans ma prison. De manière générale, il y a un peu moins de monde à commenter sur les blogs.
>marc :
Bravo marc pour cette superbe vision monstrueuse ; elle me fait penser à mon lion rouge 😉 Merci pour le parallèle avec ce beau tableau. Bises de la nuit.
>bruno :
J’aime aussi ces deux photos ainsi que la matière sombre de la pierre. Me font penser à des ambiances siciliennes et volcaniques de film en noir et blanc à la Pasolini 😉 Merci Bruno pour ta belle poésie.
>bernard :
Merci pour ce magnifique extrait de Murakami, j’aime beaucoup cet auteur mais je n’ai pas lu son Kafka. Bises.
>Christineeeee :
La fumée, le rêve, le sorcier, la soupe à Bonbonze et Gainsbourg, ça plane fort pour toi, Christineeee 😉 Une autre façon d’approcher ces images que je n’avais pas imagnée ;-)) Bises du soir et merci.
>Annick :
Merci Annick. Ca vaporise fort 😉 La naisssance de ton monde est spendide et pleine de douceur. Bises à la reine de la paix 😉
>Monique :
Oui Monique, on peut voir des tas de choses dans la posture de cet homme assis au-dessus du vide. Ton premier poème est beau et déchirant. L’image du toit du monde est très belle et permet de se raccrocher. Pour ma part, j’avais envie d’y voir du positif. Je t’embrasse et te souhiate une bonne nuit.
>Noisette :
Bonne et douce nuit à toi.
>François :
Je sais bien que je t’ai frustré avec l’interruption de ce voyage en Corse 😉 😉 J’y reviendrai de temps en temps en sauts de puce et autour de mes thèmes. C’est vrai je ne bouge pas beaucoup mais j’essaie de varier les angles d’approche de ce pays de Loire qui m’émeut. Bises.
>rachel :
Ton poème est très amusant avec ton cocktail de lettres en shaker ;-)) Bravo ! Je t’embrasse.
>nigra :
Coucou Nigra ! Splendide as usual 😉 Que d’énergie, de ténacité, d’appéti de vivre tu fais passer dans tes mots. Ca me donne des frissons 😉 Bravo !
>regard :
Belle inspiration et torchère d’actualité 😉 Merci pour ta superbe approche. Bonne nuit.
beau, si beau devant toi ce ressac
et la fumée légère qui s’élève
te grise un peu
goutelettes fraiches en suspension,
mais ne te perds pas trop dans ta contemplation,
ton dos est si tentant !
et une imbécilité de passage
pourrait mettre fin à ta méditation
Suspendu, perdu, pas éperdu, contemplatif
absorbé, débordé, pas ingénu,
tel l’oiseau sur la branche
il ne pense pas au grand saut
car il n’est de grand sot
qui face au doute, reboot
le trouble d’une vision
comment dissiper le malaise
jouer sur la dérision
ne pas s’affaler en falaise
éloigner toutes ces fadaises
reprendre souffle, un peu d’aise
le bout du bout, le bord d’ailleurs
pour un temps ou une éternité
ou l’imaginaire va se nicher
sans jamais pleurnicher
l’espace offre ravissement
mais aussi saississement
infinitude loin des platitudes
reliefs et cascades
pas une pochade
just un souffle
passant
J’ai rouvert le cahier chinois l’autre jour dans un état de grâce: tout était parfait pour ça, les conditions réunies et le cahier chinois justement sur l’étagère que je m’étais dit « ah il est là, il attend, il faudra jeter un œil pour regarder un peu toute cette histoire ». Tu sais bien, ce sont les variations Ossiane. C’est mieux que roman. C’est plus adapté à l’internet. Et poésie ça non plus question encore un truc pour se fâcher avec tout le monde et atteindre l’âge de la retraite en haillons tandis que variation c’est pas incompatible avec les grandes charges de l’état, c’est même conseillé à ce stade. La petite Apollonie était assise à côté de moi lisant je ne sais pas, un truc sur Babar, ou Oui-oui, et j’avais mis de la musique et je me suis dit « ah là c’est le moment d’ouvrir le cahier chinois » et l’ayant ouvert j’ai lu cette note, sur le souvenir de ce type à Alger, il a dix ans, et de sa fenêtre dans la rue en bas, il voit un assassinat. C’est peut-être de ça qu’il se souvient assis sur le muret, plus tard en France, alors qu’il n’est pas devenu un personnage du roman, qu’il n’a pas encore été pris dans les volutes rêveuses de la variation.
« que la brume se dissipe pour révéler le paysage »
mais cette brume Thierry, le rêve la revêt: c’est une robe de mots, de poèmes et d’ émois . C’ est ça le paysage que nos coeurs partagent, il est là révélé. Et je le trouve si beau…
bisou à vous, rêveurs
« Nous sommes au bord du monde, dit Mireille et aussitôt je comprends l’image et elle me bouleverse.
Il faut se représenter le monde comme faisaient les anciens : un vaste disque plat. Là où je suis, c’est l’intimité d’une maison, d’un village, d’une communauté ; de l’autre côté de ce bois, de cette colline, vivent des étrangers finalement familiers, avec qui l’on échange et l’on se fait un peu la guerre. Plus loin, aux abords de frontières que l’on n’a jamais vues mais que l’esprit se représente d’après les récits des soldats et des voyageurs imprudents, commence le territoire des Barbares ; plus loin encore des étendues dont la géographie est plus fantastique au fur et à mesure que l’on s’éloigne, des océans peuplés de monstres marins, des aurores aux couleurs jamais vues. Pourtant, quelles que soient les limites de sa propre expérience et l’erreur contenue dans ces visions, cela, c’est encore le Monde.
Plus loin ? c’est le bord du Monde –un effrayant bouillonnement, une lumière aveuglante, un vide où l’on bascule, précipité dans une immensité noire et glacée. Dans cette chute vertigineuse on se défait, on devient du rien dans le néant. Quelle que soit l’habileté des conteurs à faire des fables sur les âmes, il est impossible de ne pas vivre avec au ventre la terreur de cette chute. Etrange paradoxe : c’est comme si nous avions déjà vécu ce que nous ne connaissons pas. La prudence de toute une vie, la force de tous les attachements sont impuissantes à nous préparer, à nous protéger. Avec le temps qui glisse, conscients ou insouciants, nous dérivons vers cette terre où il n’y a plus de terre, cette mer plus profonde que la mer et si froide, si brûlante…
Le bord du Monde, c’est la limite de l’espace et donc celle du temps. Impossible d’aller plus loin sans disparaître : au-delà, le monde n’est plus –c’est-à-dire que nous ne sommes plus. C’est une croisée dans laquelle nous disparaissons, une limite située devant et qui jaillit soudain à l’intérieur de nous.
Mireille écrit : « Il y a ceux qui se retournent pour tout embrasser, d’un regard tout prendre, tout étreindre, vouloir encore, totalement. Il y a ceux qui sont stupéfaits, tout arrive si vite, saisis par l’événement, emportés comme on dit, et ceux qui vivent un réveil de l’être, un sursaut, aiguisés par ce qu’ils perçoivent, ceux qui s’endorment, ceux qui glissent, ceux qui paniquent, ou parfois ceux qui s’en vont par atténuation du monde ; ceux-là ne quittent pas le monde, c’est le monde qui les quitte, doucement. »
Il n’y a plus ni dedans ni dehors, ni ici ni ailleurs, ni maintenant ni demain –plus qu’un souffle que nous croyons être le vent et qui n’est peut-être que celui de la narine. Le vide s’étend et gagne, vide devant et vide à l’intérieur, vide unique où sont précipités toutes les émotions, les souvenirs, toutes les constructions mentales que nous avions patiemment édifiées. Nous ne savons plus ce que nous savions, nous ne sommes déjà plus ce que nous étions : ce souffle toujours, cette suspension au bord du vide.
Au long d’une vie, patiemment, s’était édifiée la conviction raisonnable que la Terre était ronde
Pour celui qui va mourir, la Terre est toujours plate. »
Antoine Audouard / La Maison du Bord du Monde
Encore une photo admirable ! Nous voilà revenus en Corse !
Cet homme assis sur ce rebord, c’est moi en ce moment qui regarde le Monde et les gens. Et je reste perplexe sur l’ÊTRE HUMAIN…
Comme le chante Francis Cabrel dans « Assis sur le rebord du monde » :
« Si j’ai bien toute ma mémoire
Disait Dieu dans un coin du ciel
J’avais commencé une histoire
Sur une planète nouvelle, toute bleue
Bleue, pour pas qu’on la confonde
Je vais aller m’asseoir sur le rebord du monde
Voir ce que les hommes en ont fait
J’y avais mis des gens de passage
Et j’avais mélangé les couleurs
Je leur avais appris le partage
Ils avaient répété par cœur
« Toujours » ! tous toujours dans la même ronde
Je vais aller m’asseoir sur le rebord du monde
Voir ce que les hommes en ont fait
Je me souviens d’avoir dit aux hommes
Pour chaque fille une colline de fleurs
Et puis j’ai planté des arbres à pommes
Où tout le monde a mordu de bon cœur
Et partout, partout des rivières profondes
Je vais aller m’asseoir sur le rebord du monde
Voir ce que les hommes en ont fait
Soudain toute la ville s’arrête
Il paraît que les fleuves ont grossi
Les enfants s’approchent, s’inquiètent
Et demandent « pourquoi tous ces bruits ? »
Sans doute, Dieu et sa barbe blonde
Dieu qui s’est assis sur le rebord du monde
Et qui pleure de le voir tel qu’il est !
Dieu qui s’est assis sur le rebord du monde
Et qui pleure de le voir tel qu’il est. »
Bonne journée à toutes et à tous,
Bisous chère Ossiane,
OLIVIER
il est fort beau cet écrit, MariaD.
Et je te lis à l’instant, Olivier,
je ne connaissais pas,
c’est vraiment fort intense comme texte, merci,
c’est fort profond de vie dans le sens de la vie. Je t’embrasse, et un bisou pour chacun.
>Brigetoun :
Une inspiration un peu machiavélique 😉 Ton personnage est vraiment en équilbre instable entre deux mondes. 😉 Il s’en faut de peu pour que tout bascule. Merci Brigitte, belle journée à toi.
>Maria :
Un magnifique texte qui illumine les photos. Un grand merci pour ctete découverte. Je t’embrasse.
>Olivier :
Bonjour Olivier, un saut de puce 😉 Je vois que ces photos te parlent fort mais il faut garder toujours espoir en lui malgré tout. L’être humain est une entité très complexe et déroutante 😉 En tout cas, ce rebord du monde continue de vous toucher et la belle chanson de Cabrel laisse passer beaucoup de choses en ce sens. Merci beaucoup, je t’embrasse.
Voilà la vidéo de la chanson:
http://video.mytaratata.com/video/iLyROoaftNg8.html
Bonjour,
Quelle chance de pouvoir aller visiter la Corse. Une île qui fait rêver et où le temps semble s’arrêter comme sur cette image ,fort belle d’ailleur !
Je regrette simplement la modernité de la gouttière , qui constraste avec la rusticité de la maison. Cela n’enlève en rien au message que tu veux nous faire passer Ossiane !
Bonne journée
Eric
Bonjour
Me fais rare, mais je passe …sur la pointe des pieds …
Je me ‘redresse’ un peu, lentement …
C’est très beau Ossiane !
Cela m’évoque un petit peu l’image suivante
http://s239.photobucket.com/albums/ff308/soxxcal/?action=view¤t=thinking.jpg
Bises à tous
Ossiane et Annick
Oui un livre magnifique dont j’ai un peu égratigné le titre qui est « Une maison au bord du monde » et non pas « la maison du bord du monde », un livre à lire si l’on est sensible à l’accompagnement de la maladie en phase terminale… un livre poignant abordant le sujet avec pudeur et une grande sensibilité… un livre de la vie et la mort, de la mort et la vie…
Un petit lien ci-dessous pour en savoir plus… si vous souhaitez le lire…
http://pagesperso-orange.fr/mondalire/Maison_monde.htm#extrait
Belle journée à vous tous
Merci Maria-D, je te souhaite un bon après midi, en bords de Loire.
Pour Nath…
Qu’elle est belle cette photo… elle ferait bien en fond d’écran…
Petit problème à résoudre :
Combien faudrait-il de eeee pour qu’une fois empilés les uns sur les autres, tu puisses te redresser et retrouver toute l’énergie qui semble te manquer ?
En attendant, bon courage à toi.
Biseeeeeeeeees de Christineeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeee
Il faut avoir un balcon sur la terre.
Pas seulement une fenêtre sur le ciel,
une maison dans les roches, d’ocre gris, d’équerres et d’obliques;
un escalier d’ombre et d’espoir.
Il faut pouvoir s’asseoir sur la vire,
où l’espace attire, la peur de joies immenses.
Au bord de l’oubli, des entrailles ouvertes,
s’émouvoir d’être dieu
pour inventer le monde.
Être tout à la fois,
le regard des montagnes,
les lisières du corps offertes à la mer;
les lointains horizons,
soupirs bleus,
l’évasion.
De simples fumerolles,
contempler l’incendie des désirs volcaniques,
et la course des laves,
l’embrasement des cieux.
Il est des lieux ainsi,
des nuits froides et pures
pour se taire et apprendre
à dénuder le monde.
Silhouette lunaire
à l’écoute du temps.
c’est magnifique Bernard, quel bel chemin de vie..
Emanation du monde
Je te renifle tendre
Et pourtant tes parfums
Ont des odeurs bizares
Le goût de la vie se perd
La vie s’en est allée
Alors ma solitude happe
De tout son plein
Toute perle de vie
Qui rend soi tout vivant
Elle rêve d’un bel monde
Où amour en tapis
Que se marche le pied
Délicat et sensible
Amour dans l’air du temps
En respire profonde
Amour dans la beauté
La beauté de ce monde
Ce monde qu’elle appelle
Devant cette cuvette
Où macère tellement
Des haines des pouvoirs
Et l’être qui se souffre
Agonise et se meurt
Ô monde
Mon bel monde
Serre le d’Être Humain
Etranges et envoûtantes images… Au bord d’un mystère qui semble pourtant familier.
l’ici maintenant
sans rien attendre
une saisie
dissolution
——–
Sur un parapet
Assis seul au bord du soir
Rêveries légères
———
Sniffer et pas snipper, des odeurs et relents il traque la moindre parcelle
et suit son bulbe olfactif.
Odeurs et vapeurs, constantes bouffées de souvenirs, rémanentes fragrances des temps passés.
Odorantes et affolantes mais combien stimulantes sont ces vapeurs insomniaques
qui à toute heure nous matraquent, nous assaillent de toutes parts.
Dans les mémoire du renifleur il y a de telles longueurs aromatiques, des mélanges rares et subtils de belle complexité.
Dans le souvenir élixir il y a de troublants penchants dans un à pic vertigineux et toujours le doute en tête.
Sans en tête les nuées montent et sans ambages elles nous submergent, sans entraves elles diffusent à travers nous.
Hûmer l’humain, sans avoir le goût à sa main de tendre vers l’autre plus que de raison.
Bel exemple dans l’exalaison sans imaginer la salaison pas de saison.
Respirer vivement sans se pincer, à croire devoir défaillir dans une vision
énigmatique.
Et puis fermer les yeux et laisser venir à la conscience plus ques des images ou des formes, des impressions de parfum, des senteurs sans poids inutile, des aérosols
de bonté/beauté.
A vue de nez il ne semble pas troublé, juste hésitant, pas récalcitrant mais la vue trompe là ou le nez non, qui est la trompe; trompe la mort, pas mortadelle, du haut de la citadelle, à tire d’aile.
Fini la fin du monde
Volutes bleues s’élancent
Sur les monts orangés
De l’amour grand
((((Le livre de Walli, je vais le prendre comment, avec des bulles ou sans bulles???dixit Jean Sébastien…
et je reviens à moi, à vous…))))
Fini la fin du monde
Volutes bleues s’élancent
Sur les monts orangés
De l’amour grand
et finalement, l inspiration coupée, restera sur ses mots…sourire!
il est fort beau ce calligramme..
On dirait que
La Loire un jour
Un fort bel jour
Tombe dans un cratère
De laves et d’émotions
De bels si ressentis
Qui se splitchent frissons
Alors La Loire se bulle
Son volcan dans son lit
Et s’étourdit se rit
Se lit son bel roman
Dans cette coupe superbe
Pleine de vie si tendre
La vie dedans la vie
La Loire est amoureuse
c’est beau Thierry,
bel soir à chacun!
>Annick: merci , je ne sais pas , c’est sensoriel, c’est tensoriel
c’est sorti comme ça, après les mots, les homophonies, la musique
ça s’enchaîne.
Merci Ossiane, ma fille rentre de Delphes c’est exactement pareil, dit elle ! :)))
bonjour à marc, ravi de relire monique, merci à bernard pour son regard
Lou : sans être dissipé 🙂 ce peut être une allégorie pour dire que le sens des photos ne me saute pas aux yeux et que je cherche, mais des fois ça ne vient jamais ou ça met un temps fou.
Il a pris le temps de s’arrêter
De s’asseoir et de rêver
Rien ne peut l’atteindre
Installé dans le silence
Le rêve à portée du regard
Le bien-être des hauteurs
La solitude en partage
Il contemple en retrait
La fournaise du monde
Dans le temps suspendu
Du soir qui se profile
Il s’abreuve de l’infinie tendresse
De cet instant si doux
Effectivement, Delphes, un des sites les plus beaux de Grèce à mon goût, donne cette impression de surplomb et laisse une grande et profonde impression, inspire le silence et l’admiration. C’est gigantesque de beauté.
senteurs de l’ illusion
douces vapeurs en spirales
fondement de mon désert
7777777777777777777777
solitude exquise quand nous savons le partage absolu des familiers qui nous attendent … dans le lointain de la vallée…
Thierry, loin de moi l’idée de critiquer tes mots. Je voulais juste exprimer l’émotion que j’ai ressenti en rouvrant cette page : Un peu de brume bleue a donné lieu à un tel partage de mots, de textes, d’humanité…
Bref excuse-moi si je n’ai pas été claire.
Tu vois Rachel mon expression en a du chemin à faire 😉
Bisou à vous
Trouée d’horizon
camoufler la fracture
ce feu de tout bois
cette image et le poème sont magiques!
C’est très beau.
C’est un de mes favorits.
:]
J’aime vraiment le haîku. C’est simple mais puissant. J’aime aussi les images. Ils sont très beau.
Ceratines photos me renvoient à d’autres et c’est beau …
http://boccacino-images.blogspirit.com/archive/2009/05/20/le-reveur.html#comments