Lecture du Haïku Calligramme: verticales, courbe
Un homme debout
sur la courbe des vagues
cueilleur d’étoiles
◊ Photo prise sur la plage de Galéria en Corse. Voir la Carte de Corse …
◊ 漁師 signifie « pêcheur » en japonais
L'Oeil Ouvert : photo et poésie
Haïkus et calligrammes, rêverie sur le monde… le voyage imaginaire d'Ossiane
Lecture du Haïku Calligramme: verticales, courbe
Un homme debout
sur la courbe des vagues
cueilleur d’étoiles
◊ Photo prise sur la plage de Galéria en Corse. Voir la Carte de Corse …
◊ 漁師 signifie « pêcheur » en japonais
sous les plis de l’eau
bruissent des airs de baleine
donne un coup de fil
Il y a toujours
dans l’ombre
celui qui regarde
Il y a
à l’heure changeante
l’inconnue d’un jour, d’une nuit
au vrai regard fixe
Il y a
le chemin de rive
falaise d’orfèvre
l’obscure est fragile
le reflet m’attire
Il y a
des lignes de rides
la statue d’ébène
le pêcheur infime
et la liberté
la mort est certaine
tapie dans le noir,
je le regarde, lui,
qui pèche pour moi
un peu de la sérénité
tendue vers nous
par cette immense courbe
de beauté.
Magistral. Comme toujours;
mmmmhhhh….que c’est beau….j’adore!
magnifique photo qui me transporte si bon,
un haiku si tendre que je l’épuisette belle,
et un bel calligramme pur et de ligne douce..
ELLE
assise
LUI
debout
ENTRE DEUX
l’Amour
Comment peux-tu faire pour jongler avec le sable?
Faire sourire les serpents,
rechercher les mots des ancêtres oubliés dans le vent?
Pêcher la lune
dans la méditerranée?
L’astre d’or
dans la fin des jours?
Comment peux-tu faire pour jongler avec le sable?
Tout est calme
Le grand paisible
Le murmure des coeurs
Qui battent en ailes délicates
Pas un bruit
IL
se retourne
Et lui dit
» Mon Amour, je t’Aime
Comme l’infini
Posé au bout de mon fil
Sur ma canne à pêche du temps
Tu es ma précieuse étoile
Mon Aimée de mes bras
Je t’aime, ma chérie! »
Et grâcieuse
ELLE
se lève
Ses pas sculptent le sable
Et l’entoure de ses mains
Se niche et son baiser
IL d’ELLE devient
EUX
en OoOor
Ils s’aiment sur le fil du temps
j’observe la nuit
des pierres et des silences
la nuit du fleuve
et des errances
l’amante aimée
dans son atelier glisse
sur la toile son pinceau
pour tisser sur demain
des mots à venir
Posé debout
Sur l’arc de son cil
Il est paisible
Elle ouvre ferme
Ses yeux
Et les ondes
L’ondulent
Bel
Son Amour
La courbure et le fil cherchent chacun à transmuer le plomb.
Nappe dorée …sillons brodés pour un effet singulier…rêves irisés ….silhouette fragile à la lisière d’une lune décrochée….ligne de vie plongée dans un monde éloigné…à quoi pense t il ?…
C’est une belle année….photos éblouissantes de beauté…atmosphère douce…empreinte de sérénité…Et ces mots sur le Blog….!!! Hier ..en les effleurant…je me suis retrouvé …sur une vague…nageant au milieu de poissons argentés…allures vives et trajectoires parfois déjantées…émotions si fortes que votre coeur se met à crier…Et avant hier…avec nos deux fils..leurs compagnes…pour un moment de bonheur inégalé…et avant..avant hier..avec mon épouse ..au théâtre..pour accompagner la nouvelle année…Et ces SMS…qui arrivent en ordre dispersé…Ces je t’M…qui vous emportent..
A quoi pense t il ?..A cet instant..à ces visages « sur la courbe d’une vague »…d’un écran…A ces poèmes que je pêche avec volupté…au moment présent que j’aime et qui me fait voyager…à Ossiane et son « Oeil ouvert »…
Magnifique Ossiane
Quelle belle idée ton dernier calligramme que je n’avais point vu cette nuit… y était-il ?
Un régal ce matin de lire ces magnifiques écrits, de plumes que j’aime tant…
—
Sur le bord du monde
Près de l’aile du silence
Un homme attend
La venue de l’ange
— à vous belle journée
L’ange l’a vu
Il l’observe dans l’ombre
Et sur lui il veille
___
Ossiane : photo, haïku, calligramme … fabuleux.
_
En solitude
Face à un océan d’or
Etre pépite
___
un peu plus loin,
sur un point de la courbe,
rentrer dans l’eau,
se couler en troublant,
un peu, très peu,
l’ordre du friselis,
et venir en silence
taquiner le bouchon.
Le calme se cassera-t-il ?
Oh ! Un pêcheur de lumière !
Magnifique Ossiane.
A quoi peut bien penser la femme assise derrière lui ?
___
François : fallait l’oeil d’un jardinier …expérimenté … pour apercevoir … la tulipe noire …
Sourire.
___
l’emprunte de nuit
pêche le reflet des éloiles
l’ombre tapis dans le noir
pêche les écailles du temps
l’oeil invisible
pêche le squelette d’éternité
Sur les plages jouent les enfants du monde !
Sur les bords du monde sans fin les enfants rêvent de plages sans fin .
Sur tous les bords des monde grouillent les humains.
–
Ossiane ..la vague roule sans bruit /au pied d’un pêcheur/extatique >)))
–
A Bernard:
La lumière profonde a besoin pour paraître
D’une terre rouée et craquante de nuit.
C’est d’un bois ténébreux que la flamme s’exalte.
Il faut à la parole même une matière,
Un inerte rivage au delà de tout chant.
Il te faudra franchir la mort pour que tu vives,
La plus pure présence est un sang répandu.
–
Yves Bonnefoy « Anti- Platon »
Très bon week end à tous.
yaouhyaouh, comme j aime vous lire,
c’est fort de Bonnefoy, Alix, merci..
craquant de toi, Bourrache,
et chacun…
et comme je suis devant mon gros engin, et que les couleurs différentes, j y vois ceci..
Elle
DANS L OMBRE
Lui
DANS LA LUMIERE
D’à travers lui
DE SA LUMIERE A ELLE
De l’ombre à la lumière
LA LUMIERE NE BRILLE QUE DANS L OMBRE
belle matinée, je me sauve doucement, en airs de fête, même si il est si froid dans le nord..bises bises de début janvier!
sur la courbure du temps
l’âme droite scrute
les fragments de lumière
___
A la lune … son Pierrot
Au voyage … son Ulysse
Au ciel … son Verlaine
Au dormeur … son Rimbaud
Au pêcheur … son Loti
Au pécheur … son dieu
Au soleil … son Rê
A la sagesse … son Bouddha
Au lac … Lamartine
Aux animaux … La Fontaine
A la mer … ses vagues
Au rivage … son sable
A l’air … son oiseau
A l’arbre … le chant du vent
Au poète … sa Muse
A l’amante des mots … son Pygmalion
___
conscient d’apporter une note de tristesse
au milieu de temps de beauté
assis au bord de lui même
il regarde défiler sa vie
depuis cette nuit qui n’en fini pas
deci delà des éclats de lumière
au parfum aigre doux d’éphémère
presque iréel
des fragments de bonheur éblouissants
qui se ternissent sur ses vitraux sans teint de ses yeux
ou coule les larmes de l’innocence.
voyageur immobile sur le fil du temps
son âme en équilibre perpetue, instable
les bras et le coeur ouvert sur les fêlures du vide
qui l’attire , l’effrai…
il s’approche et réintègre son corps
espérant admirer les prémices de l’aube
sur ce monde a l’envers
ou s’annonce le crépuscule
avant que la lumière n’éclaire une partie du chemin….
___
Marc : … affrête l’aile lisse de ton hélico …viens te poser dans ma prairie aux chevaux … on s’en ira baguenauder … avec mon indéfectible … ça nous fera un bien fou !
___
Pêcheur
Sur fond d’aquarelle
Un pêcheur en quête d’elle
A l’aube d’un été éternel
Immobile, figé sur la grève
Rêveur d’outre-ciels,
Rêveur d’hirondelle
Sur l’onde palpitent des reflets d’argent
Papillons phosphorescents vifs-argent
Vague à l’âme au bord du rivage
Ancré dans ses pensées intimes
Le pêcheur arrime vers des contrées d’idylles
Comme poète à la dérive de ses rimes
Poursuivi par la muse qui l’enivre
Vague à l’âme au bord du rivage
L’horizon se dessine en écume de vertige
Le pêcheur, en quête d’elle
Devint poisson ailé par amour pour elle
Et l’onde apaisée ruissella d’étincelles
Ossiane
Bonjour…..pressée par mes obligations professionnellles, j’ai oublié de te dire que ton calligramme et ta photo étaient splendides de beauté…
Bises à tous
Attente
Dans la courbe maternelle
Au matin un fil lancé
Tous les espoirs permis.
bourrache : le sourire n’est jamais bien loin
merci
Georges Brassens
LE PÊCHEUR
On dirait un fanatique
De la cause halieutique,
Avec sa belle canne et
Son moulinet.
Mais s’il pêche, c’est pour rire,
Et l’on peut être certain
Que jamais sa poêle à frire
Vit le plus menu fretin.
La pêche, à ce qu’on raconte,
Pour lui n’est en fin de compte
Qu’un prétexte, un alibi –
On connaît pis –
Un truc, un moyen plausible
De fuir un peu son chez soi
Où sévit la plus nuisible
Des maritornes qui soient.
Avec une joie maligne,
Il monte au bout de sa ligne
Tout un tas d’objets divers:
Des bouts de fer,
Des paillassons, des sandales,
Des vieilles chaussettes à clous,
Des noyés faisant scandale
Aussitôt qu’on les renfloue.
Si, déçu par une blonde,
Pensant faire un trou dans l’onde,
Tu tiens plus à te noyer
Qu’à te mouiller,
Désespéré, fais en sorte
D’aller piquer ton plongeon,
De peur qu’il ne te ressorte,
A l’écart de son bouchon.
Quand un goujon le taquine,
Qu’un gardon d’humeur coquine
Se laisse pour badiner
Hameçonner,
Le bonhomme lui reproche
Sa conduite puérile,
Puis à sa queue il accroche
Un petit poisson d’avril.
Mais s’il attrape une ondine,
L’une de ces gourgandines,
Femme mi-chair mi-poisson,
Le polisson –
Coup de théâtre – dévore
Tout cru le bel animal:
Une cure de phosphore,
Ça peut pas faire de mal.
Quand il mourra, quand la Parque
L’emmènera dans sa barque,
En aval et en amont,
Truites, saumons,
Le crêpe à la queue sans doute,
L’escorteront chagrinés,
Laissant la rivière toute
Vide, désempoissonnée.
Lors, tombés dans la disette,
Repliant leurs épuisettes,
Tout penauds, tout pleurnicheurs,
Les vrais pêcheurs
Rentreront chez eux bredouilles
Danser devant le buffet,
Se faisant traiter d’andouilles
Par leur compagne. Bien fait!
Je dédie les lignes qui vont suivre à :
Mon père,
Son frère Jacques….
En équilibre
Sur le fil
Le funambule
Défie le vide
En équilibre
Sur la toile
Il se raccroche
Aux étoiles
Entre clarté
Et obscurité
Le funambule
Déambule
A pas comptés
Pêcheurs de Poissons
De truites ou de bars
Selon les occasions,
Avec leur fil de nylon,
Ils sont, avec grand art,
Les funambules
De l’hameçon !
…et à feu mon Papé,
… Spécialiste de la pêche « aérienne »
Qui du haut de son étoile « accroché »
Doit bien rigoler !
La nuit est douce
Comme un pêcheur
Je viens lire vos mots,
Déjà si beaux,
Oui, la nuit va être douce!
IL
pêche sa lumière
Et
cela le rend bel
ELLE
est émue de tant
___
Christineeeee :
http://www.dailymotion.com/relevance/search/les+fr%C3%A8res+jacques/video/x1y5vf_freres-jacques-la-lune-est-morte_music
… hommage à ton Papé et à son frère Jacques …
Pensées à toi.
___
Longtemps regardant l’ horizon des rêves plein la tête et le jour s’ enfuit bien loin de moi en allé.
Avec la nuit arrivée des pécheurs ,les habitués installent leurs cannes ,un signe
quelques fois de la main en signe de » connue » et passe le temps le soleil est tombé dans la mer bien loin a lhorizon.
Nuit noire la lune se léve et je vais me coucher.C’ était un jour de plaisir.
___
Ben, voilà, Noisette … faut juste oser … et les mots se délient …
___
Sur les quais quand les badauds on désertés .Des silhouettes se faufillent entre les grues .Certain échange un rapide « bonsoir ‘ le mégot a la bouche .La haut sur un cargo un juron.Chacun s ‘installe pour plusieurs heures. Pas un bruit la nuit est reine .Plus les quart de dockers l’ animation passagére Les pécheurs rêvent ils seront riche s ils seront armateurs, ou ils embaqueront avec la royale ,la marchande tu ne vois plus rien c’ est plus ce que c’ était.Je m’ étais assoupi demain je travaille il me faudra partir tôt .Courbaturée je m’ en vais ,on m’ offre une frture » d’l’ a perche »
Avant de monter pour dormir » tenez j’ ai de la friture » pas un mot.Demain une fois de plus j’ irais au port pour rêver !
Cela se passait il y a si lontemps Carco ou ses semblable racontaient des romans
la TV serait fade apres de telles « ambiances d’ ailleur elle n’ existait pas .L’ imagination était notre seule distraction ,quand on n’ avait pas du tout envie de se trouver enfermée en famille.Dehors les réverberes qui donnait une dimension au décor même pas en troisieme .Seule dans la ville c’ était tout afait étrangenNous devions être en 1957.Je connais une amie de l’ Oeil qui n’ était pas née.Noisette.
Quiétude
La pêche est un prétexte
Pour se dresser seul dans son habit de lune.
Quiétude
Le silence est à l’horizon
Le silence de l’âme, celui qui le remplit,
Lorsque l’instant est pur
Et que l’harmonie du monde, le long de son souffle,
Bat dans les tempes du temps.
Quiétude
Pourvu que le poisson ne morde pas,
Pourvu que la ligne demeure un prétexte d’équilibre…
Quiétude
La nuit ouvre ses vers de poétique noir.
Il est déjà si loin ;
Sur son fil du dedans
Il rejoint le reflet de lune
En plongeant dans le puits clair de ses dieux intimes;
Quiétude
Les poissons dorment,
L’étranger est parti
Blotti au sein de son absence.
La pêche sera bonne !
(et un merci particulier à Maria D pour le pêcheur de Brassens, ah, le bonheur !)
___
En écho aux souvenirs de Christine :
_
Et pensées à Pierre
De mes enfants, le grand-père
Dont c’est aujourd’hui l’anniversaire
Il souffrait de cette maladie
Dont on parle beaucoup
Qui ronge les souvenirs des anciens
_
Je l’avais déposé un mercredi
Chez une amie
Comme tous les mercredis
Lui avais dit : « A tantôt… »
A cinq heures, le téléphone a sonné
Je ne sais même plus qui…
« Pierre a eu un malaise
Faut que vous veniez »
Devant la maison
Ambulance et pompiers
Et je l’ai trouvé
Il avait glissé de sa chaise
Un morceau de gâteau dans la bouche
Sur la table
Fumait encore la tasse de café
Sur le sol
La mort l’avait gobé
_
A chaque fois que vous quittez un être cher
Ne fût-ce que pour un « tantôt »
N’oubliez pas de lui dire
Que vous l’aimez
___
Bourrache,
….Séquence émotion….
J’aime beaucoup les Frères Jacques…
Et en plus, Papé jouait du piano,
Papa et mon oncle Jacques en jouent aussi.
Ma maman, comme ton grand-père,
Est en passe d’oublier le fil de sa vie…
….. Une larme a coulé…..
Bises à toi
Christineee
Superbe image, Ossiane ! Prenante et douloureuse, ardente et solitaire, entre l’effroi et l’émerveillement. Le vide immuable et l’intensité de la présence.
PS. Bourrache :
Mon oncle Jacques est un marrant bien vivant et mon père aussi !
rebises
___
Christine :
on s’mélange les pinceaux, là …
En résumé :
– chez toi : il y avait Papé, il y a encore Papa, Oncle Jacques et … Maman (même avec sa vie dans la vague et dans le vague … tu l’as encore près de toi)
– chez moi : je n’ai jamais connu aucun de mes grands-parents (le dernier est mort trois mois avant ma naissance).
Pierre, vu mon alliance, était le grand-père de mes enfants.
J’ai perdu mes parents, il y a bien longtemps.
Mes enfants n’ont donc plus de grands-parents.
Un petit dessin ?
Je ne sais même pas dessiné un mouton…
_
Désolée, ça doit être l’émotion… j’aime mieux en sourire.
___
___
même pas dessine »R » … un mouton !
__
seul devant l’ecran lumineux
je repêche vos mots
que vous avez mis a la mer
et goute leur amertume
leur gout d’enfance
leur saveur d’existence
arosé de quelques larmes
aux couleurs sombre
mais ce qu’il y a de fabuleux
c’est qu’il peuvent repartir
vers d’autre pêcheur
et encore et encore
offrir un morceau d’humanité
aux gout inimitable de vie.
Johal… Oui un bonheur « le pêcheur » de Brassens … comme le sont ses autres chansons posthumes et toutes les autres d’ailleurs…
http://www.pierdelune.com/prevert1.htm
___
Oh, Maria-D … tu sais peindre … trouver la musique … débusquer les mots …
Petite Perle…
Merci.
___
Bien d’accord avec toi Maria. Et à propos de pêche à la baleine, je viens de terminer un superbe bouquin (j’en suis encore toute bouleversifiée) de Guy Goffette, « Auden ou l’oeil de la baleine » chez Gallimard:
Le début évoque la glaciale rencontre de Auden avec les chasseurs de baleine sur la terre islandaise, cette terre baignée par un air si pur qu’on aurait pu croire que ces habitants se fussent changés en anges. Faux, faux et faux. Sang et humanité sauvage à même le roc :
« Et même ce qu’il nous était impossible d’admettre à treize ou quatorze ans, et que nous n’admettons toujours pas : que ces paisibles géantes soient poursuivies jusqu’à épuisement, harponnées, massacrées sans merci au terme d’une lutte désespérée.
non pour nourrir les affamés de la planète, mais pour la satisfaction gustative de quelques gros gourmets en mal de sensations inouïes ;
et pour donner à quelques vieux, à quelques laides, l’illusion cosmétique de la jeunesse,de la beauté ;
ou pour armer corsets et parapluies quand nous rêvions de chairs tendres et courions tête nue, dégoulinants et heureux de nous ébrouer comme des chiots;
ou pour des brosses dont nous nous fichions comme de notre premier costume, des brosses et des paires de lacets…
cela même n’y change rien, et pour nous les baleines à jamais sont bleues et dodues et gentilles, et dansent sur la mer, et notre colère est sans fond.
Blanche et froide sans fond. »
(jespère ce post n’est pas trop long…)
Merci Johal… je ne connais point ce livre… mais tu me mets l’eau à la bouche et j’en note les références… ta baleine m’a ramenée à Moby-Dick que j’avais adoré étant enfant et aime à le relire de temps en temps…
« Envoûtés, ils fixent la baleine, ils la regardent balancer de droite et de gauche son front, porteur du destin et contemplent le vaste demi-cercle d’écume que son élan soulève devant elle. Elle est la vision même du Jugement dernier, de la vengeance immédiate, de l’éternelle malice devant l’impuissance humaine. »
Moby –Dick / Herman Melville
et le marlin du vieil homme…
« Tu veux ma mort, poisson, pensa le vieux. C’est ton droit. Camarade, je n’ai jamais rien vu de plus grand, ni de plus noble, ni de plus calme, ni de plus beau que toi. Allez, vas-y, tue-moi. Ça m’est égal lequel de nous deux qui tue l’autre. Qu’est-ce que je raconte ? pensa-t-il. Voilà que je déraille. Faut garder la tête froide. Garde la tête froide et endure ton mal comme un homme. Ou comme un poisson. »
Le vieil homme et la mer / Ernest Hemingway
D’UN POISSON L’AUTRE
Une étoile debout
Sur la courbe des vagues
Cueille des ombres
Dans son souffle brûlant
Les pelages fondent
Le cuir tanné se transmute
Et l’opalescence apparaît
Tel le prélude à la joie
Mutin et renégat
De la naissance d’un homme
Yes Bourrache… petite perle… d’eau
http://www.ronal.cz/sanitar/fotos/ilshr_aqua_perle.jpg
>le sid :
Prem’s 😉 Merci pour ton bel haïku plein d’humour ! J’entends leur son carctéristique 😉
>Bernard :
Toujours beaucoup d’originalité, d’inspiration, de beuaté et d’émotion dans tes rêveries poétiques à partir des photos que tu étudies avec minutie 😉 Merci pour ce beau partage.
>brigetoun :
Tu t’es mis à la place de la personne dans l’ombre 😉 La courbe illumine tes deux beaux poèmes. J’ose à peine parler de peur de briser le charme de ce silence magique. Merci pour ta beauté de tes évocations.
>Val :
C’est net, c’est franc et ça me fait plaisir 😉 J’aimerais en réussir davantage comme celle-là 😉 Merci pour ta visite.
>Annick :
Tu sembles t’être posée dans le nord cette fois 😉 Encore une photo pour toi avec la générosité de ton cœur qui anime la plupart de tes poèmes 😉 Belle idée la courbure de l’œil, elle m’a frôlée aussi 😉 Merci pour tes mots doux qui débordent d’amour.
>Aspe :
Supersbes poèmes imagés imaginiares qui font rêver, Aspe. Merci pour la beauté de ton écriture.
>Dominique :
Touchée comme toi par cette fine courbe qui s’estompe dns le noir. Transmuer le plomb en or peut-être 😉 J’aime ces festons sur lesquels on l’impression d’être entre deux mondes. Bonne soirée et merci.
>Pierre b :
Les restes de la fête, Pierre avec cette nappe dorée;-) On pourrait t’appeler pêcheur de rêves car tu as une façon bien particulière et délicate de nous entraîner dans ton monde fait de petits bonheurs à attraper au vol du présent puis de revenir à l’image. Mots et sensations déposés en douceur et qu’on aime savourer. 2008 démarre sous de bons auspices 😉 Bises du soir et un petit clin d’œil d’amitié à ta famille 😉
>Maria :
Bonne observatrice noctambule funambule 😉 J’ai rajouté en cours de nuit la troisième image car j’avais envie de déconstruire le tout pour aller à l’essentiel vu que la première photo est déjà très dépouillée 😉 J’aime ton expression « sur le bord du monde » là où tout est possible. Ton premier poème est splendide ! Merci aussi pour la chanson de Brassens et le poème de Prévert accompagné d’une superbe illustration.
>Bourrache :
Thanks a lot 😉 Ton alphabet scout me fait rire 😉 Tu as l’air d’en connaître un rayon dans ce domaine là 😉 Tu as beaucoup donné en poésie aujourd’hui, je pense à ton tout petit premier poème qui est émouvant et à cette ode à la mer et aux éléments qui est riche en images. Merci pour ta belle vitalité !
>Daniel :
J’ai pensé à toi et au moissonneur de lumières que tu es quand j’ai mis la note en place mais je ne pensais pas que tu interviendrais car je te croyais très pris par ailleurs 😉 Bises vers là où tu es 😉
>François :
Œil aiguisé, il y a effectivement une femme assise 😉 Et toi à quoi penserais-tu dans un moment pareil ?
>Marc :
A pas de loup, tu avances dans le noir en lançant des mots comme à la pêche à la mouche 😉 J’aime beaucoup le premier poème. Ensuite, tu bascules comme souvent dans ton monde intérieur qui est d’une grande beauté et émotion mmeme derriète ton écran. C’est triste mais beau et lumineux. Merci pour toutes ces belles approches poétiques.
>Noisette :
Bonjour Noisette, l’an neuf commence aussi pour vous sous de bons auspices puisque vous osez vous exprimer à nouveau 😉 Cette photo fait remonter des souvenirs en surface et c’est bien de laisser parler son cœur comme vous le faites. Beaucoup d’émotion dans vos évocations du temps passé. Je crois comprendre que vous viviez dans un grand port. Vous avez raison pour l’imagination qu’il fallait inventer pour avoir une distraction alors qu’on est submergés d’images maintenant. Bonne soirée à vous et merci d’être revenue sur le pont.
>Alix :
Pour être pêcheur, il faut sans doute êtr extatique quelques part car il faut bien s’occuper l’esprit quand on attend des heures avant que ça morde 😉
>Claudie :
Merci Claudie 😉 Splendide poème que tu as écrit, un peu dans l’approche de celui de Marc. Superbes images qui font rêver notamment ton rêveur d’outre-ciels, ces papillons, cette écume, ce poisson ailé. Merci pour ta belle plume étincelante.
>Pierre :
Un fil lancé comme à la pêche à la mouche peut-être… Merci pour la rondeur et douceur de ton poème.
>Christineeeeeeeeee :
De fil en aiguille, ce fil vous fait partir en vécu et souvenirs heureux ou malheureux. Ton poème dédié à ta famille est beau, bien senti et émouvant. Bravo à toi Chistine !
>Cristina :
Coucou pêcheuse de mots et de rêves 😉 Fais le plein de tout pour passer une bonne nuit. Bien à toi, douce Cristina.
>Johal :
Superbe ! La douce quiétude de ton poème et de l’état mental du pêcheur commence à m’envahir. Beaucoup de beauté et d’originalité dans ton évocation. Le prétexte de la pêche donne à chercher son équilibre intérieur, à se pencher sur son intime. Très belle idée que tu as eue là. J’espère ne pas avoir déformé ta pensée.
Ne t’inquiète pas avec la longueur de ton post. J’ai lu avec intérêt et effroi ton extrait sur cette cruelle chasse à la baleine qui continue malgré tout.
Bises vers toi.
>Fugitive :
Tu bottes une nouvelle fois en touche avec tous ces contrastes qu se font écho et sont inséparables 😉 Merci pour tes analyses pertinentes 😉
>Gmc:
Merci pour ton beau poème. Bonne soirée.
Je prends le train en marche ce soir pour une bien belle destination,
Sur mon écran en belles lettres tracées, une courbe à l’allure noble, une image de mots qu’un homme debout, de sa ligne, maitrise avec fierté. Tout simplement beau , très clean!
_
Sur la rive au bord de l’eau,
Le pêcheur à la ligne est debout.
Immobile, automate d’un soir,
Il feint l’attente,
Et pêche le silence.
Une brise légère dessine des vagues à la surface de l’eau.
Retranchée sur la grève
Une silhouette que l’ombre efface
Livrée au repli des songes
Dans le jour fatigué
Se fond et se confond.
Une lumière étrange trace sur les contours la parabole du pêcheur
>Fugitive :
Oui, c’est bien cela Fugitive ; après le champagne, je retourne vers l’eau et ses profondeurs 😉 Bine à toi.
>Monique :
Bulles de tendresse… je voulais démarrer l’année sur des tonalités douces 😉 Tu l’as bien senti 😉
>Sabine :
Joli phrase empreinte d’un bel élan d’amour ! Merci pour ton passage en caravane 😉
>Maria :
Tu trouves toujours de nouveaux angles de vue à cette heure là ; merci à toi.
>Aspe :
Beau poème graphique aux parfums de voyage dans lequel chaque signe donne une intensité suppémentaire à tes mots. Bernard fait des choses un peu comme ça ; c’est très sympa.
Dans l’arrondi ciselé
se rangent les ondes
impeccables et dévoilées
__
L’étang reflète
profond miroir,
La silhouette
Du saule noir
où le vent pleure
__
Paul Verlaine
La vague pêcheur
De reflets affriolants
Caresse tes pieds
Kirikino (http://www.kirikino.biz)
De loin elle regarde la flamme
Dans celui qui pêche de la lumière
De ce volcan d’or pur
Dans le cratère de l’immensité
De cet amour si bel de grand
Et son petit coeur palpite
En veines des laves chaudes
Et son petit corps frissonne
En petits clapotis vivants
Et sa petite âme s’apaise
La ligne de vie
A l’horizon s’amincit
Pour disparaître au loin
Dans le noir de la nuit.
La ligne de vie
Près de nous
Est bien nette,
Sachons
la parcourir,
Pas besoin de recette,
Suivons
Notre intuition.
Imitons ce pêcheur,
Exemple de patience,
Il incarne à lui seul,
Calme,
Tranquillité,
Sérénité.
Demain,
Il fera jour !
Nous reprendrons
le fil de notre vie,
Et vaquerons
A nos occupations.
Plus de ligne de vie
A l’horizon…
Au soleil,
Elle aura fondu,
Et disparu…
Allez, dormez bien, bonnes gens !
A man went fishing in the middle of the night
But the poor old soul had a terrible fright
When he cast his line into the deep blue sea
Not a fish nor an eel but a STAR caught he !
Oh my oh my !
Said he with a sigh
There never ever should be
A star in the sea.
Stars live in the sky
High upon high
This shining gem of a star
Has fallen from afar
So I’ll pick it up and take it
Home in my car !!
Silly poem I know … must be the excitement of the new year !
Bises étoilées
Judith
silhouette découpée
sur papier doré
comme rêve adoré
je ne sais plus
la vitesse sauvage des vagues
com’è immobile l’aria
(comme l’air est immobile)
impatient d’avoir
trop attendu…
…pêcheur…
le vent comme un éclair
brille de mille tourbillons
et s’éloigne…
…dans la vague….
alors je rêve…cette page m’ensorcelle…je me laisse pêcher…par le hameçon velours…et la canne du pêcheur m’emporte vers Ailleurs….il tirebouchonne son moulinet…et doucement je vole…je ferme les yeux…. il m’attire vers lui…je rêve… mais c’est bien lui…alors je m’abandonne…dans ce doux coin de rêve si doré d’être heureux…la paix si belle enveloppe…et puis il me repose sur le sable fort fin…et je reste assise à moitié éveillée..et je le vois tout près lancer son fil de vie..que jamais non jamais..je n’aurais pensé rêvé…la nuit est amoureuse.. et le fil est si bon… le pêcheur si paisible.. l’air du temps est fort bel…je rêve oh oui je rêve…que ce rêve soit ma plus douce réalité.
merci pour vos partages en vidéos, textes, vos textes, je suis comblée sur cette page,
bon, faudrait penser à écrire, « à user avec modération », car je me sens ivre de tant, chancelante rêveuse, planeuse dans l’air du temps… BISES DU SOIR!
qu’est ce qu’elle est jolie, cette série, Ossiane, elle me tangue de partout!
Elle lui a déclaré sa flamme
Il l’a découverte en femme
A je nous il l’a regardé bel amant
Emu impressionné par ce bel temps
Puis il a lancé sa passion dans le lac
Pour cacher tout son trac
Précipitant les ondes du sud au nord
L’eau en est devenue couleur d’or
Les poissons devinrent fossilisés
Devant ces moments de beautés
Avec les petits coquillages précieux
Dans ce temps suspendu si merveilleux
pêcheur, amoureux, sais-tu…
fil comme ton âme, invisible
hameçon comme ton coeur, crochet d’acier
ô poisson, ô amour, frémis et fuis
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Odelette
Si j’ai parlé
De mon amour, c’est à l’eau lente
Qui m’écoute quand je me penche
Sur elle ; si j’ai parlé
De mon amour, c’est au vent
Qui rit et chuchote entre les branches ;
Si j’ai parlé de mon amour, c’est à l’oiseau
Qui passe et chante
Avec le vent ;
Si j’ai parlé
C’est à l’écho,
Si j’ai aimé de grand amour,
Triste ou joyeux,
Ce sont tes yeux ;
Si j’ai aimé de grand amour,
Ce fut ta bouche grave et douce,
Ce fut ta bouche ;
Si j’ai aimé de grand amour,
Ce furent ta chair tiède et tes mains fraiches,
Et c’est ton ombre que je cherche.
(Les Jeux rustiques et divins)
Henri de Regnier
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de l’autre côté de la terre,
…, il y a
…, il y a les frissons
des hommes,
…, ceux qui vont au fond du coeur…
Bonsoir à tous,
Beaucoup d’émotions dans certains écrits aujourd’hui. Qui n’a pas connu un pêcheur à la ligne, parmi ses proches, un petit frère voulant imiter son grand père ou son père ? Avec quelle joie un petit garçon étrenne sa première canne à pêche ? Avec quelle fierté, il ramène son premier poisson ? Avec quelle habileté le pêcheur confectionne ses mouches .Pour toutes ces raisons sans doute, on garde ce petit côté nostalgique et indulgent. Le pêcheur est souvent quelqu’un qui est très proche de la nature, qui prend le temps, d’écouter, de sentir les choses, d’observer même si cela semble très contradictoire avec le fait même de pêcher .
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La tombée du jour
Le coup du soir des pêcheurs
La dernière prise.
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yaouh, yaouh,yaouh,
max capdeville, bourrache et aspe, je n ai de mots que me taire, c’est si beau, vos partages, je suis fort émueeeeeeeeeeeeeeeeeee….clin d’oeil christineeeeeeeeeeee….clin d’oeil mouillé, c’est si foooort!
Sur les bords du lit
de la mer endormie
où tombe la nuit
d’un sommeil alangui
et lambeaux de silence
un homme est debout
il attend patiemment
que vienne la vie
sur le fil de l’air
en un souffle
un mystère
Ruban lumineux
Pêche miraculeuse
Mer d’abondance
Dans le berceau du ciel
La lune elle prend son bain
Et l’homme pêche sa lueur
Son ombre repose assise
Là, son soleil veille sur lui
Dans le coeur des hommes
Il y a des frissons ourlés
Tout au bord de la terre
vous êtes magiques, Monique, Maria, et ressurgit cette story là,
il y a longtemps, longtemps, la jumelle de mon fils autiste, avec une canne à pêche, toute neuve, toute belle, et malgré les cris, les mouvements, les terribles comportements au bord de ce ruisseau, en quelques minutes, la joie d’un poisson pêché, et pas le temps, le micron temps de l’entendre de prendre plaisir avec elle, son frère est déchaîné, le poisson quitte vite l hameçon et est relaché, et il faut encore marcher marcher marcher…
et pourtant quelle joie de paix de marcher sur sa canne de fil de pêche et de se reposer, poser, vivre en paix,
bien des années speedées dans le non exprès quand d’autres courent vers quoi, vers où vers qui???
le temps d’aujourd’hui ne rattrapera pas le temps de leurs enfances massacrées,
mais au moins, le présent à se vivre permet de se vivre….enfin…
car la vie à se pêcher du bout de son hameçon de coeur vivant, est si apaisante ressourçante et riche….je pêcherai des ans, à l’attendre le temps dans son vivre en seconde…d’abord..c’est tellement!
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Il vous naît un poisson qui se met à tourner
Tout de suite au plus noir d’une lampe profonde,
Il vous naît une étoile au-dessus de la tête,
Elle voudrait chanter mais ne peut faire mieux
Que ses sœurs de la nuit les étoiles muettes.
Il vous naît un oiseau dans la force de l’âge,
En plein vol, et cachant votre histoire en son cœur
Puisqu’il n’a que son cri d’oiseau pour la montrer.
Il vole sur les bois, se choisit une branche
Et s’y pose, on dirait qu’elle est comme les autres.
Il vous naît un ami, et voilà qu’il vous cherche
Il ne connaîtra pas votre nom ni vos yeux
Mais il faudra qu’il soit touché comme les autres
Et loge dans son cœur d’étranges battements
Qui lui viennent des jours qu’il n’aura pas vécus.
Pardon pour vous, pardon pour eux, pour le silence
Et les mots inconsidérés,
Pour les phrases venant de lèvres inconnues
Qui vous touchent de loin comme balles perdues,
Et pardon pour les fronts qui semblent oublieux.
Extrait des « amis inconnus ». 1934.
Jules SUPERVIELLE
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Là, je suis en train d’épuiser mon carnet de poésies préférées … de quand j’étais « petite » …
oui, je sais, j’ai jamais été « grande » …
disons que … j’ai quand même été « jeune » …
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chant du pêcheur sur sa barque
adoucit la peine du poisson dans le filet
et ma douleur à ton départ, au matin
Je sens que cette note sera grande vu les beaux et nombreux écrits que vous déposez. J’aurais presque envie de vous demander quelle a été votre note préférée en 2007. Si vous avez envie de le dire sur le blog, n’hésitez pas, ça m’intéresse 😉
>Monqiue :
Oui c’est une photo épurée comme je les aime. Belle description de ce moment unique et silencieux. On dirait que tu étais là-bas 😉
Et oui Monique, une partie de pêche fut sans aucun doute l’occasion de rapprochements et de complicité entre différentes générations. Un moment de partage, de regards, d’attente et de rires échangés. Bises du soir sans prise 😉
>Thierry :
Jolis petits poèmes en rimes sur la pointe des pieds pour ne pas briser le silence;-) Merci à toi.
>Mathilde :
Beau choix de texte ; je ne le connaissais pas. Belle image ce saule noir et ce vent qui pleure. Merci pour ton petit cadeau de mots.
>Kirikino :
Belle complicité entre le pêcheur et la vague. Merci pour ce joli haïku empreint de sensualité.
>Annick :
Tu as raison Annick, cette note t’ensorcèle particulièrement 😉 J’aime tes épuisettess, tes hameçons velours et tes moulinets. Tu sembles avoir beaucoup pratiqué 😉 Tes poèmes sont lumineux, dorés et vivants. Merci à toi.
>Christineeeeee :
Tes observations et associations d’images et d’idées sont pleines de sagesse et de vérité 😉 J’aime aussi ce fil courbe qui s’enfuit dans le noir. Bonne nuit et merci.
>Judith :
Incroyable qu’il existe un tel poème anglais à propos de cette étoile dans la mer 😉 Mon pêcheur a bien raison de continuer à cueillir des étoiles mais je ne sais pas où il va les accrocher ensuite 😉 Merci de ton passage céleste. Bises vers ton est.
>Aspe :
Merci pour toutes tes belles approches. J’essaie de cerner les contours de ton écriture 😉 Bien à toi.
>Max Capdeville :
Bonsoir Max, bienvenue sur le blog sur lequel tu fais une arrivée remarquée avec tes deux beaux poèmes d’amour. Ton écriture est sensible et imagée. Je t’invite à te joindre à nous. Au plaisir de te revoir ici.
>Bourrache :
Merci pour ce beau partage avec Supervielle et Henri de Regnier. Je découvre 😉 Bises marines.
>Maria :
Trois belles évocatiosn toutes liées au tissu, aux draps, au ruban, aux ourlets. Je sens que ce n’est pas fini. C’est fou comme la mer peut être source d’inspiration. Merci beaucoup.
sur la mer calme de ton corps je suis marin,
ou bien nageur, ou bien plongeur,
ou bien pêcheur
___
MA VIE
Tu t’en vas sans moi, ma vie.
Tu roules.
Et moi j’attends encore de faire un pas.
Tu portes ailleurs la bataille.
Tu me désertes ainsi.
Je ne t’ai jamais suivie.
Je ne vois pas clair dans tes offres.
Le petit peu que je veux, jamais tu ne l’apportes.
A cause de ce manque, j’aspire à tant.
À tant de choses, à presque l’infini…
À cause de ce peu qui manque, que jamais n’apportes.
Extrait de « La Nuit Remue »
Henri Michaux
_
Ossiane : … ah, les poètes belges … (celui-ci est peintre en plus !)
___
Eternité
Au bord du nuage
Ne vois-tu rien venir?
Les jours en ondes concentriques
Viennent battre le rivage
Nous guetterons l’a-venir
Cherchant un horizon mythique.
Ami(es) du jour,
Bonjour !
Le poète
Est un pêcheur de lettres…
Debout sur la rive des rêves,
Il déploie sa fine ligne ;
A l’affût,
Taquinant la bonne rime,
Pour ferrer l’exacte expression,
Pas besoin de bouchon…
De son geste habile
Son esprit mouline
Le fruit de ses trouvailles :
Pêche au coup
Lettre à lettre,
Pêche au filet
Avalanche de sonnets
Pêche au lancer ou
Pêche à la main
Poète un peu coquin !
Pour un maximum de
Quatrains,
Tout dégringole au fond
De sa musette,
Puis se mélange
Ou s’arrange…
De retour à la maison,
C’est avec passion
Qu’il vous concocte
Sa nouvelle composition !
Le poète
Est un pêcheur de lettres…
Eux
..Dans la
….poésie
……de la vie
……En regard
….infini
..Juste
eux
fil à fil, ligne à ligne, il tricote
là tout près au bord de la côte
muré dans le doux silence
il écoute la brise qui s’élance
sa compagne est l’attente
la pêche est sa détente
il pêche heure après heure
sans heurts et sans retenue
juste convaincu d’égrener
un temps passion qui passe
lentement, rythme de respiration
dévidant sa bobine
sans agiter ses babines
perdu dans ses pensées
en chemin il refait
de sa vie des portions
Noir et or comme un blason
pas blasé notre héraut
il garde son blouson
pas question d’avoir le spleen
puisqu’il garde la ligne
d’eau raison en horizon
indépassable, insurmontable
et puisque dans le doute
il se tourne vers la voute
et se dit c’est leste
d’attraper au moulinet
les scintillantes accrochées
mais puisque j’ai un crochet
explorons du fond cosmique
toute la veine comique
Bonne journée à tous
Joli, joli Annick je te trouve très poétiquement inspirée , tu ne sembles pas troublée par ton nouveau domicile.
Bonjour Ossiane et toutes et tous,
Je vous présente mes Meilleurs voeux de tout coeur pour cette nouvelle Année ! Qu’elle vous apporte Santé, Joies, Amour et encore de beaux poèmes ou proses !
Je ne suis qu’un pêcheur,
Pardonnez moi !
J’ai pêché par Amour,
J’ai pêché par Amitié,
J’ai pêché par Passion,
J’ai pêché par Sensibilité,
J’ai pêché par Vulnérabilité,
J’ai pêché par Impatience,
J’ai pêché par Bêtise,
J’ai pêché par Impulsivité,
J’ai pêché par Imcompréhension,
J’ai pêché, je pêche et je pêcherai,
Car… Je ne suis qu’un Homme qui Aime.
Encore très BONNE ANNEE chère Ossiane et merci pour ton talent !
Et aussi à tous mes Amis ici et qui m’ont laissé leurs voeux.
Merci à tous du fond du coeur !
VIVE 2008 !
OLIVIER
Thierry
Sympathique ton héraut surveillant son blason ! Pêcheur, héraut se mêlent dans leurs fils!!! Bien beaux écrits ce matin.
Olivier
Plein de poésie et d’humour, nous avons envie de te pardonner, c’est bien de pécher de temps en temps, qu’ils sont tristes ceux qui ne pêchent jamais!!
Très bonne année à toi aussi et merci encore de tes bons voeux.
Christineeeeeee
Très heureuse de lire ton poème, j’avais écrit le poète, pêcheur de mots, c’est un vrai petit délice ton poème de ce matin et superbement dit, la pêche n’est d’ailleurs pas toujours miraculeuse!!!! Je t’embrasse.
Bourrache
Tu avais fait un bon choix de poésies « quand tu étais petite » c’est pour ça que finalement il ne faut pas trop grandir, garder ses yeux d’enfants, je crois l’avoir déjà dit, mais surtout une part de naïveté qui aide à l’émerveillement. Je t’embrasse.
Je pense et je rend hommage aux groupies du surfeur (ou du pécheur), du véliplanchiste, qui sur les plages corses ou ailleurs attendent des heures le retour de leur tendre et insouciant glisseur.
Entre le glisseur et le pêcheur, il n’y a qu’un pas, mais c’est la même passion pour les eaux, ses mouvements et ses paysages.
Le même plaisir de se retrouver face à la mer.
Oups, je rends à César le s qui lui manquait, désolé pour la faute.
> Ossiane; Celle que j’ai préférée?
Où donc t’es-tu montrée? Tu t’es si bien cachée!
Comme les Anges, existes-tu? A peine un signe, du bout de l’Aile ou de la Main… Danseuse, Hirondelle? A la fin invisible, Littorine!
Du Jour ou des Ténèbres, d’où vient cette lumière? Transparence…
Et ta couleur: Pastel… Safran ou bien Cobalt?
En un Mo, où es-tu? D’algue en Erable, de Cactus en Bambou, de Cardabelle en Olivier, de Platane en Bonzaï, De Cèdre en Azalée?
Tu préfères errer: de Refuge en Escale, Tropique, Exotique…
Je te cherche partout: de Causse en Kalliste; ici à Lugano, puis à Patrimonio. Un jour à Manhattan. Bientôt en Orient!
J’explore tous les lieux: de Vallon en Rivière, de Rocaille en Maquis, de Delta en Fontaine. Es-tu au fond du Gouffre? Ou bien plutôt Là-Haut, dans cet Escarpement, Nuage d’Altitude?
Tu es matérialiste, obnubilée des choses. Chez toi tu collectionnes: une Cage, un Totem, des Murs et un Buvard, tout un Echafaudage; et puis un Escalier ou un Escalator, et de la Nourriture, une Ardoise, un Galet, du Charbon, du Mortier, aussi du Macadam, une Forge, une Route, Arcade, Banc public, et même un Train de nuit, une fille à soldat (?). Tu construis ta Péniche, c’est ton Observatoire: Haubans et Gouvernail, Hublot à Claire-voie, Cabine, Pavillon; et pour l’Ancre la Voile. Ah! Comme on t’imagine: Parure et Cocktail…
A moins que j’exagère? Il me faut du Courage! Car ton Enlacement, n’est-ce pas un Caprice? Tu parles de Dialogue et de Lune de miel. Un temps de Réflexion! Je te rendrai Visite. De se voir Solitaire, naîtra la Tentation: celle d’un beau Réveil, sortir de sa Torpeur, comme un Dévoilement. Ce n’est pas une Fuite! Encore moins un Duel. Mirage du Départ? Pense donc au Retour. La Vie et ses Fêlures signent notre Impatience. Je te fais Confidences: Toi émoi, vois-tu je suis Rêveur! Complicité Fragile. Spontanéité: je l’appelle Attirance.
Nous partons en Voyage? Aventure Baroque? Evasion? En quête d’Infini? Liberté? Vérité? Identité? J’ai Conscience du Temps: le Passé, l’Avenir… Inconnu. Escalade, Elévation? Oui! le prix de l’Essence…
Sur les Sillons du Disque, nos Pas tournent en Boucle. Méli-mélo des Ondes, Pulsations de Velours. Dans le Cercle ou le Grain Ooo (sic!), surtout pas de Lézarde, à peine une Echancrure.
Trajectoire, Arabesques?
Tissage, Mosaïque…
Epure!
Je m’Eclipse.
………………………………………….
la ligne virtuose
sur une arcan noir et or
épinglé à terre
………………………………………….
andrée wizem
photo tout simplement incroyable
avec un texte dans la même ligne
et des mots en équilibre
sur l’ étroite crête où tout se joue
Ossiane un modèle
inimitable
Bravo pour ton chemin unique
et très douce Année 2008
Comme c’est beau Ossiane !
J’ai commencé à écrire quelque-chose …
Bises
Marée Blanche
Contre
Marée Noire
Un Homme
Ecartelé
Entre deux Mondes
La Noire l’englue
La Blanche l’envoûte
Un Homme
Debout
Sur le Fil
Il plie
Mais jamais
Ne cèdera
Jamais
Car il croit
Aux étoiles
Magicien
De douceur
Pourtant
Il pleure
Une Femme…
Cachée
Dans son monde
Lui ouvre ses bras
Magicienne
De tendresse
Elle s’approchera
Mais non
Scotchée
De promesses
Elle le laisse
Là
Debout sur son fil
Seul
Cruelle
Direz vous…
Ne dites rien…
Lui seul
Rope dancer
Pourra la juger…
Magnifique Bernard, et tu me fais sourire. Merci.
Monique, je suis à nouveau dans le nord, juste un aller retour, en loire atlantique, pour remplir le garage…
le vrai saut de saut fin janvier avec derniers vêtements, papelards, plantes et dvd de Jean Sébastien…
puis le 25 février, signature notaire et déménagement du dernier tiers de la maison du nord…
et voilà, fin février sera une inspiration de loire atlantique, toute neuve, toute amoureuse, avec ses pierres, sa nature, sa mer pas loin, et surtout un bel lieu de vie pour Jean Sébastien autiste de vingt et un ans le 24 février 08….bises Monique.
beau mais triste, NIgra..
alors je poursuis…à ma guise.
Et comme IL se retourne
ELLE ses bras ouverts
Son visage souriant
Car ELLE est là pour LUI
Pas pour le faire souffrir
Juste LUI donner la main
Si il veut bien
Et le chérir de près
Dans un petit bout de leur vie
Et comme IL se retourne
ELLE ses bras ouverts
SON visage souriant
Car ELLE est là pour LUI
Pas pour LE faire souffrir
Juste LUI donner la main
Si IL veut bien
Et LE chérir de près
Dans un petit bout de LEUR vie
Tout est parti trop vite.. ahlala…
je n ai pas regardé à nouveau toutes photos de 2007, Ossiane, je prendrai le temps, tranquillement un beau soir de regarder feuilleter me vivre.. et dirai..
comme cela, en premier ressenti, me vient, l image avec l escargot et son coeur qui bat, je me souviens avoir été émuE tant de tant, temps de temps… bise Ossiane…
Olivier, je t’embrasse fort, j’aime beaucoup les pêcheurs d’Amour très gros! Bises! C’est moins pêcher que aimer, trop aimer, que pas aimer.. non?!
……………………………..
sur la plaque de marbre
le fondant au chocolat
l’emporte dans l’ivresse
……………………………..
andrée wizem
Beau bilan 2007 Bernard… tout y est… bravo
Requiem pour un funambule
une blanche vaut deux noires
les choeurs chantent
mots art
>Bernard: bravo c’est un exercise ardu que de donner un aperçu panoramique
de l’année, c’est enlevé par comme au sérail mais avec le caravansérail que nous avons visité c’était sans doute prémonitoire.
>Aspe :
Merci pour toutes tes belles approches. J’essaie de cerner les contours de ton écriture 😉 Bien à toi.
L’instinct, ça vient comme ça tout simplement du fond de moi… Il n’y a
rien à cerner… Ou si peu, sauf peut-être la beauté de tes images, et justement les mots que j’y colle pour une autre « image »… collages, « bri-collage »… « bric-à-brac » des mots… « sensations » visuelles collées aux verbes…
Pêcheur de rêves
Vigueur défaillante et trahie
Or trop pur pour notre fange
Fleur déflorée à notre souffle
Trop de souffrances et meurtrissures
et de soupçons obstinés
comme le regain dans la terre
Quand seront-elles de mise
la force et la beauté d’aimer
la pensée d’autrui et sa culture
Il nous faudra apprivoiser
cet Autre si proche et différent
l’or rouge et la fleur pure
Dans le vrai…
équilibre obligé,
Déséquilibre à lutter,
On ne juge pas.
Même pas,
Les perles de son coeur.
On avance,
Juste pour ne pas
Tomber.
Mais on ne tombes pas,
A cause,
Des perles de son coeur,
Des perles de son heure
Qui tiennent juste,
Le fil,
Assez tendu,
Pour qu’on ne tombe pas.
Qu’on ne juge, enfin,
Jamais,
Plus.
Meilleur voeux pour cette nouvelle année et beaucoup de beaux clichés à venir…
je voudrai saluer la mémoire de mon oncle serge
pêcheur émérite du canal de briare (loiret)
qui m’enseigna les rudiments pour appâter
comme ferrer et épuiser de grosses bêtes.
Carpes et brochets, sandres et perches
étaient ses compagnons d’un jour et d’une vie
alors mes quelques mots d’aujourd’hui
je les lui dédit.
(Un gospel dont je ne connais ni l’auteur ni le compositeur)
Deep blue sea, baby, deep blue sea
Deep blue sea, baby, deep blue sea
Deep blue sea, baby, deep blue sea
It was Willie what got drownded in the deep blue sea
Dig his grave with a silver spade
Wrap him up in a silken shroud
Dig his grave with a silver spade
It was Willie what got drownded in the deep blue sea
Lower him down with a golden chain
Golden sun bring him back to me
Lower him down with a golden chain
It was Willie what got drownded in the deep blue sea
Deep blue sea, baby, deep blue sea
Deep blue sea, baby, deep blue sea
Deep blue sea, baby, deep blue sea
It was Willie what got drownded in the deep blue sea
l’air a gardé l’emprunte du pecheur
parti depuis bien longtemps
au pays des truite arc en ciel
Il pêche
Mais il sait
Que c’est pour du faux
Sa canne a déjà
Posé sa mine d’or
Dans l’ombre
Sur le sable
Mais il pêche
Fidèle à lui même
En elle
Elle le regarde
Amoureuse
Son rubis
Posé diamant
Elle l’aime
…la nuit,…
pour éblouir la patience
ta main glisse
vers le sable des plages inondées de soleil,
…la nuit,…
pêcheur infatigable,
la nuit…..
tu pêches…
avec tes paroles
tendues sur l’horizon
des cris
Sur le fil de la mer
il reste le rêve
le souvenir
et les voix
et les lignes
intarissables
Sur le fil de la mer
l’éternité peut être
là-bas à l’horizon
sur les bords du ciel
et les vastes voix
immortelles
et discrètes
Sur le fil de la mer
il y a les poissons
d’argent
et de nacre
et la houle
en hiver
qui me console
et me berce
Sur le fil de la mer
mon cœur est funambule
il halète
et sursaute
et charrie
dans son âme
les larmes de fièvre
des années
englouties
Sur le fil de la mer
il y a la mer
sur son fil de sel
d’écume
et de sable
de corail
et de roc
de rouge
et de verre
poli
sur la grève
Sur le fil
de la mer
il y a
la
m
e
r
Le fil est invisble comme la prétention risible
pourtant la mer est notre matrice pas triste
source de joie et d’émoi, aidez moi à le croire
Bonjour Ossiane et tous .
__
Beaucoup d’eau a passé sous les ponts
et puis aussi énormément de sang
Mais aux pieds de l’amour
coule un grand ruisseau blanc
Et dans les jardins de la lune
où tous les jours c’est ta fête
ce ruisseau chante en dormant
Et cette lune c’est ma tête
où tourne un grand soleil bleu
Et ce soleil c’est tes yeux.
__
Jacques Prévert / Histoires
__
Quelle belle ambiance sur ce blog et de la belle écriture surtout!
Particulièrement honorée que vous m’ayez fait une petite place.
Merci Ossiane
Bonjour
__
La terre qui s’endort
Dans la tombée du jour
La pause du soir
__
Le pêcheur serein
Ondulation en surface
Le calme intérieur
__
Attendre et attendre
En silence en espérance
La résignation
Tout est calme et silencieux, les chats dorment, le ciel est gris la vie s’est mise en veille, le soleil est en vacances, juste le chant des tourterelles pour donner vie à la vie.
Silencieuse
Sur la pointe des pieds
Elle marche le sable
Puis elle s’asseoit
Pour boire sa coupe d’or
Dans son regard pour lui
Paisible elle l’admire
Et le serre si bel
Il est son magique ciel
Ce tendre pêcheur de lui
___
Immobile
Les yeux plantés
Dans un décor
D’or
L’homme pêche
Tranquille
Derrière lui
Les noirs, les gris
De la Vie
Ni filet, ni harpon
Une canne, un fil
Pour happer
Le rêve
Fragile
__
La nuit, il a vidé à seaux. Demi-soleil, pas de tourterelle. Une nuée de moineaux sur le tas de fagots. Toutes les couleurs de mésanges aux mangeoires et les sittelles. Le chat guette.
Le vieil indéfectible dort à mes pieds. Le poisson fait ses bulles. J’en suis à ma troisième tasse de café. C’est dimanche, je mets ma vie au repos.
Tout est calme et silencieux.
Clin d’oeil, Monique et biz à tous.
___
C’est bon tout ce silence où les sens sont en éveil et l’esprit se repose.
__
A peine posé
Le fil de la canne à pêche
Léger frôlement
__
__
Pour Ossiane (et tous ceux qui veulent bien le partager, bien sûr): après Mozart, Vivaldi … un peu de Bach ?
Une voix en or … qui fait vibrer la grande flaque d’or.
http://www.dailymotion.com/relevance/search/maurane+pr%C3%A9lude+de+bach/video/x2pv12_maurane-sur-un-prelude-de-bach_music
___
Dans l’ombre se cache nos émois et l’art nous révèle notre soi .
>Aspe :
Au lieu de dire « cerner », j’aurais mieux fait de dire « m’imprégner de tons style d’écriture » C’est tout de même moins inquisiteur 😉 Ces bri-collages rappellent les assemblages hétéroclites et imaginaires des ready made surréalistes. Tu as une belle façon d’expliquer ta démarche.
>Maria :
Ton pêcheur de rêves a une tonalité différente de ce que tu écris d’habitude. Plus dure, douloureuse, plus intérieure et interrogative. Merci pour cette autre facette de toi 😉
Tun deuxième poème ressemble davantage à ce que je connais de toi en poète funambule. Superbe rêverie graphique et poétique sur un fil qui s’étire à l’infini.
>Fauki :
Beau questionnement sur ce qu’est l’équilibre qui nous fait tenir debout et ne pas sombrer. Garder bien au chaud ces petites perles qui font vibrer merci pour ton poème sensible.
>Vudayeur :
Bonjour et bienvenue sur le blog 😉 Merci pour tes bons vœux que je te retourne avec amitié. Bonne route en 2008 !
>Anne-Marie :
Merci pour le gospel. J’ai retrouvé ça pour toi
http://maxhunter.missouristate.edu/0589/index.html
>Annick :
Merci de continuer à déposer en douceur tes mots.
>marc :
Jolie ta truite arc-en-ciel ! Comme j’aimerais prendre ne photo un pêcheur à la mouche 😉
>Aspe :
Tes évocations sont douces à l’image du silence qui règne sur cette image. Merci pour ta belle plume.
>Thierry :
La mer est à contempler et à humer tout simplement 😉
>Mathilde :
Heureuse de voir à l’aise sur le blog 😉 Tout le monde a sa juste place ici. Votre façon de contribuer à cet espace est généreuse et délicieuse avec ces découvertes de poètes. Prévert, c’est quelque chose ; il a le don de toucher au cœur tout de suite avec des images simples et vraies. Merci à vous ! Bonne fin de dimanche.
>Monique :
Quatre beaux haïkus sensibles tous différents entre plénitude, apaisement, résignation et sensation pure. Une nouvelle fois, on a l’impression que tu étais là-bas. Tu te mets bien en situation quand tu écris 😉 Merci beaucoup.
>Bourrache :
Joli poème délicat et sensible ! Clin d’œil vers toi et ton bestiare ! Merci pour le prélude 😉
>Bruno :
Comme tu es bien placé pour parler de l’ombre puisque c’est elle qui anime toutes tes photos;-) Bonne retraite silencieuse et imaginaire;-) Je t’embrasse.
Chère Ossiane nous avons tous comme la lune… une face cachée… une face visible… merci pour ton dernier com.
Je t’embrasse
—
Belle soirée à vous tous… petit cadeau de fin de WE…
http://www.dailymotion.com/relevance/search/la+truite+/video/xo77x_1-schubert-quintette-la-truite_music
http://www.dailymotion.com/relevance/search/la+truite+/video/xo79b_2-schubert-quintette-la-truite_music
http://www.dailymotion.com/relevance/search/la+truite+/video/xo8j5_3-schubert-quintette-la-truite_music
> Ossiane, pardonne moi! Ce commentaire était prévu pour « caravane ». peux-tu le déplacer? Merci…
>>> *** Bourrache, merci de nous avoir offert Henri de Reigner et Jules Supervielle. Ils font partie de mes rencontres d’enfant avec la poésie, aux côtés des poètes du nord, Albert Samain, Emile Verhaeren, Georges Rodenbach. Et d’autres encore: Sully Prudhomme, Maurice Rollinat, Francis Jammes, Paul Fort… Il m’ont imprégné à tout jamais de la magie du verbe, qui fait de la tristesse la tendresse, de la nuance l’amour, de la joie la couleur!
>>> AaaaaaaaaaaliiiiiiiiiiX! Quel cadeau… Faut-il s’ouvrir les veines? Tu veux ma mort certaine!
>>> Aspe,
Qu’y-a-t-il de l’autre côté de la mer? Dis le moi je t’en prie…
…Des femmes poissons,
…doux sommeils, si profonds…
Paupière fermée la mer rêve
l’ homme debout
empli de son immensité…
Et nous fermons à notre tour paupières pour retenir la lumineuse et silencieuse magie de tant de beauté.
___
Oh, Bernard … tu as fait ressurgir un souvenir :
_
« Prière pour aller au paradis avec les ânes ».
J’aime l’âne si doux
marchant le long des houx.
Il prend garde aux abeilles
et bouge ses oreilles;
et il porte les pauvres
et des sacs remplis d’orge.
Il va, près des fossés,
d’un petit pas cassé.
Mon amie le croit bête
parce qu’il est poète.
Il réfléchit toujours.
Ses yeux sont en velours.
Jeune fille au doux coeur,
tu n’as pas sa douceur:
car il est devant Dieu
l’âne doux du ciel bleu.
Et il reste à l’étable,
résigné, misérable,
ayant bien fatigué
ses pauvres petits pieds.
Il a fait son devoir
du matin jusqu’au soir.
Qu’as-tu fait jeune fille?
Tu as tiré l’aiguille…
Mais l’âne s’est blessé:
la mouche l’a piqué.
Il a tant travaillé
que ça vous fait pitié.
Qu’as-tu mangé, petite?
– T’as mangé des cerises.
L’âne n’a pas eu d’orge,
car le maître est trop pauvre.
Il a sucé la corde,
puis a dormi dans l’ombre…
La corde de ton coeur
n’a pas cette douceur.
Il est l’âne si doux
marchant le long des houx.
J’ai le coeur ulcéré:
ce mot-là te plairait.
Dis-moi donc, ma chérie,
si je pleure ou je ris?
Va trouver le vieil âne,
et dis-lui que mon âme
est sur les grands chemins,
comme lui le matin.
Demande-lui, chérie,
si je pleure ou je ris?
Je doute qu’il réponde:
il marchera dans l’ombre,
crevé par la douleur,
sur le chemin en fleurs.
Francis JAMMES
___
… j’ai dû apprendre ce poème par coeur vers mes 10-12 ans …
>Nath:
Merci pour la belle écoute de a truite; on nage beaucoup en ce moment;-)
>Bernard:
Toujours aussi énigmatique;-)
>Corinne:
Belle rêverie les yeux fermés pour changer un peu;-) Merci pour ton joli retour !
–
GRANDE PASSACAILLE
Écoute le roulement des galets dans la mer !
Hors les murs nus de l’être prolongeant
la hantise de la musique muette,
soudain murmurent en nous les flûtes du crépuscule.
Dans le passage de notre souffle mortel
les mots tracent le sens que nous espérions rencontrer
en explorant du regard
chaque soir chaque matin qui hennit en plein ciel –
la bouche ouverte boit
le vent pluvieux toujours resurgissant,
le vent qui vient d’ailleurs
et porte en soi comme une absence
le silence pareil au germe jaillissant
hors du commencement sans visage et sans lieu :
respirer de nouveau, plonger dans le temps fabuleux des noces
où s’étreignent le jour et la nuit emmêlés.
Afflux divin du livre qui en porte le rythme
comme une lame de fond arrachée au ventre de la mer,
chevaux d’écume dansant caracolant, puis tout à coup
se cabrant pour jouir
jusqu’à la crête mortelle et blanchissante du ressac.
–
Sur un air de l’Armide de J.-B. Lully (1686)
Claude Vigée, Danser vers l’abîme, in Dans le Creuset du Vent, Essais, Poésie, entretiens, Parole et Silence, 2003, p. 161.
–
> Bernard: moi vouloir la mort de personne!!!
>Ossiane..je vois plein de confettis sur l’Oeil Ouvert >))
Homme debout
Entre l’ombre et la lumière
Tu choisis cet instant éphémère
D’aller et retours
Des frontières de toujours
Homme debout
Tu regardes la voûte céleste
Tu respires l’aube de devenirs
Tu contemples l’ovale de ses yeux
Vertige de multiples désirs
Et de la vie amoureux
Homme debout
Ta silhouette dessine le fil de tes pensées
Elles naviguent dans le flot du passé
Là dans l’ombre de derrière
La lisière de tes rêves
Homme debout
Entre le clos et l’éclos écoute
Le silence de ton flot
Où s’étreignent des ondes affectées
Dans le drapé de l’eau
De secondes oubliées
Homme debout
Les rides de l’eau
Effleurent ta peau
Sa douceur, sa quiétude
Gomment tes incertitudes
Homme debout
Ta canne à pêche erre
Sur l’obscur ou le clair
Explore le fil de l’eau
Sur quelle aile glisser tes mots ?
Sur quelle grâce ancrer ton regard ?
LES PÊCHEURS
Le site est floconneux de brume
Qui s’épaissit en bourrelets,
Autour des seuils et des volets,
Et, sur les berges, fume.
Le fleuve traîne, pestilentiel,
Les charognes que le courant rapporte;
Et la lune semble une morte
Qu’on enfouit au bout du ciel.
Seules, en des barques, quelques lumières
Illuminent et grandissent les dos
Obstinément courbés, sur l’eau,
Des vieux pêcheurs de la rivière,
Qui longuement, depuis hier soir,
Pour on ne sait quelle pêche nocturne
Ont descendu leur filet noir,
Dans l’eau mauvaise et taciturne.
Au fond de l’eau, sans qu’on les voie
Sont réunis les mauvais sorts
Qui les guettent, comme des proies,
Et qu’ils pêchent, à longs efforts,
Croyant au travail simple et méritoire,
La nuit, sous les brumes contradictoires.
Les minuits durs sonnent là-bas,
A sourds marteaux, sonnent leurs glas,
De tour en tour, les minuits sonnent,
Les minuits durs des nuits d’automne
Les minuits las.
Les pêcheurs noirs n’ont sur la peau
Rien que des loques équivoques ;
Et, dans leur cou, leur vieux chapeau
Répand en eau, goutte après goutte,
La brume toute.
Les villages sont engourdis
Les villages et leurs taudis
Et les saules et les noyers
Que les vents d’Ouest ont guerroyés.
Aucun aboi ne vient des bois
Ni aucun cri, par à travers le minuit vide,
Qui s’imbibe de cendre humide.
Sans qu’ils s’aident, sans qu’ils se hèlent,
En leurs besognes fraternelles,
N’accomplissant que ce qu’il doit,
Chaque pêcheur pêche pour soi :
Et le premier recueille, en les mailles qu’il serre,
Tout le fretin de sa misère ;
Et celui-ci ramène, à l’étourdie,
Le fond vaseux des maladies ;
Et tel ouvre ses nasses
Aux deuils passants qui le menacent ;
Et celui-là ramasse, aux bords,
Les épaves de son remords.
La rivière tournant aux coins
Et bouillonnant aux caps des digues
S’en va – depuis quels jours ? – au loin
Vers l’horizon de la fatigue ;
Sur les berges, les peaux des noirs limons
Nocturnement, suent le poison
Et les brouillards sont des toisons,
Qui s’étendent jusqu’aux maisons.
Dans leurs barques, où rien ne bouge,
Pas même la flamme d’un falot rouge
Nimbant, de grands halos de sang,
Le feutre épais du brouillard blanc,
La mort plombe de son silence
Les vieux pêcheurs de la démence.
Ils sont les isolés au fond des brumes,
Côte à côte, mais ne se voyant pas :
Et leurs deux bras sont las ;
Et leur travail, c’est leur ruine.
Dites, si dans leur nuit, ils s’appelaient
Et si leurs voix se consolaient !
Mais ils restent mornes et gourds,
Le dos voûté et le front lourd,
Avec, à côté d’eux, leur petite lumière
Immobile, sur la rivière.
Comme des blocs d’ombre, ils sont là,
Sans que leurs yeux, par au delà
Des bruines âpres et spongieuses
Ne se doutent qu’il est, au firmament,
Attirantes comme un aimant,
Des étoiles prodigieuses.
Les pêcheurs noirs du noir tourment
Sont les perdus, immensément,
Parmi les loins, parmi les glas
Et les là-bas qu’on ne voit pas ;
Et l’humide minuit d’automne
Pleut dans leur âme monotone.
Emile Verhaeren / Les villages illusoires
C’est très beau Nath
« Entre le clos et l’éclos écoute
Le silence de ton flot »
J’aime beaucoup ton écrit
—
Alix
Splendide la GRANDE PASSACAILLE
merci du partage
Merci pour Deep Blue Sea, Ossiane
Pour Alix
UNE ELEGIE
Il se fît un désordre de rêve
Un désordre accablant et sans fin
Sur la terre invisible et brumeuse
Sur la face invisible des eaux
Un désordre de gouffre et de chute
Plus amer que le fiel du sommeil
Un désordre d’attente et de larmes
Au milieu de la terre et des eaux
Et la terre était noire et brumeuse
Et le jour retournait à la nuit
Et le monde attendait dans l’abîme
Et le ciel chavirait dans les eaux
Et ce rêve accablait le désordre
D’un mutisme de pluie et de vent
Et la pluie accourait sur la terre
Et le vent demeurait sur les eaux
Et le jour comme une ombre accablante
Et la nuit comme un trouble sans fin
S’arrachaient au sommeil de la terre
Et veillaient sur la cendre des eaux
Et la vie était lente et brumeuse
Et la mort répondait à ses cris
Et la terre était loin de la vie
Et la mort descendait sur les eaux
Et la loi de la vie était bonne
Et le temps de la mort était bref
Et le monde arrêtait ses ténèbres
Au milieu de la terre et des eaux
Il se fît un désordre moins proche
Un désordre de rêve et de fiel
Et la terre engendrait le désordre
Et le ciel chavirait dans les eaux
Un désordre de terre accablée
Sur la terre invisible et sans fin
Un désordre d’eau noire et brumeuse
Sur la face invisible des eaux
Et la vie ordonnait le désordre
Et la mort retournait à la mort
Et la mort se taisait sur la terre
Et la vie écoutait sur les eaux
Et la loi de la vie était juste
Et le temps de la mort était bref
Et le monde ajoutait son attente
Au tourment de la terre et des eaux
Et le jour remontait de l’abîme
Et la nuit retournait à la nuit
Et la pluie accourait sur la terre
Et le vent demeurait sur les eaux
Et ce fut dans le vent, dans la pluie
Un désordre de rêve et d’amour
Et l’amour était neuf sur la terre
Et le rêve était vieux sur les eaux
Et la vie et la mort étaient justes
Et le rêve et l’amour étaient bons
Et la vie écoutait sur la terre
Et la mort se taisait sur les eaux
Il se fit un désordre de rêve
Un désordre de vie et de mort
Et l’amour refleurit sur la terre
Et le ciel éclata sur les eaux
Claude Sernet / Les pas recomptés
Belle soirée pour rêver, en musique, merci Maria. Je suis encore sous le charme de Schubert et dans le plaisir d’avoir découvert « La grande passacaille grâce à Alix.Je me suis bercée dans les belles paroles de Bernard. Je reste dans mes rêveries, j’ai posé le stylo et vous dis à tous bonsoir et belle nuit.
L’ombre de la nuit
M’enveloppe dans son voile
Mes rêves m’acompagnent.
Un petit « c » de plus à m’accompagne, c’est mieux. merci Ossiane et bonne nuit.Je t’embrasse.
>Alix :
Coucou Alix, c’ets un peu la fête sur le blog. La note plait beaucou^p 😉
C’est beau ce poème de Lully. Belles images ces chevaux d’écume et ce ventre de la mer. Merci, je t’embrasse.
>Nath :
Clap ! clap ! clap ! clap ! Bravo Nath pour ce premier poème de l’année ! Ta plume reprend de la vigueur et retrouve l’inspiration. Je suis contente que tu te sois concentrée sur cet homme debout face à l’ombre et la lumière, au ciel, à la mer, au passé. Ce « debout » n’était pas innocent dans mon haïku 😉 Ton écriture est fluide, douce, imagée, graphique, musicale. Même remarque que Maria. Je te sens plus apaisée et sereine ; tu ouvres de nouveau tes ailes du désir d’écrire. Un grand merci à toi pour ce beau partage. Je t’embrasse.
>Maria :
Un grand poème éouvant celui d’Emile Verhaeren ! C’est incroyable comme cette activité de pêche peut donner naissance à des choses si belles et profondes. Merci pour le partage. Bises de 1h36 😉
>Monique :
Belle façon de te mettre en condition pour trouver le sommeil 😉 Douce nuit à toi.
Au fil de l’homme
Bruit la pensée
Les heures s’endorment
Au rythme des eaux
Sur les rives de l’Humain
Des berges clair-obscur
A l’éclat de la lune.
La mer caresse les poésies
D’une danse à peine mouvante
Doux crépuscule
vague de tendresse
Au fil de l’eau.
Elle regarde ses mains
Il lui pêche un festin
Une cassolette d’Amour
Au fil de la mer que j’entends
Dans un coquillage de frissons
Le bruit des solitudes
Au fil de l’homme
Bruit la pensée.