125 réflexions sur « Ardoise »

  1. C’est splendide Ossiane… froid… voire glacé… mais splendide… j’aime beaucoup…

    Belle nuit à toi et à vous tous

    Paroi de schiste
    Ruissellement de perles
    Flux de platine

  2. Satin de soie
    couleur bleu-gris
    plissé défait
    robe de Paris

    *************************
    Ossiane
    Maria-D
    Bonne nuit.
    Bisous

  3. Le froid bleuit tes mains
    Tant de nuages courent aux rives de l’hiver

    Glacis
    Imbibé d’eau soyeuse

    J’ai voulu des ciels gris
    Et des limons fragiles

    Des froissements obliques
    De fines ciselures

    J’ai soif, de graver dans l’acier
    Les images fuyantes des grèves irisées

    Et les jardins de vase
    Des peuples annélides

    J’ai soif, d’argiles noires
    De recouvrir ton corps de boues mystérieuses

    Je poserai ma main
    Où sur la peau ta robe ne saura pas la trace

  4. tulle brodée sur épaisse soierie,
    nature figée en plaque minérale,
    qu’importe !
    par les plis ou par les stries,
    l’oeil, les pieds, l’esprit,
    s’en vont en longue glissade irrésistible,
    et sortent du cadre

  5. J’arrive jusqu’à vous
    par le toit d’un monde
    là où la terre gronde!

    Je m’alanguis un instant,
    me glisse dans l’ébouli
    m’enroule de pépites noires.

    Une robe de sable sombre
    m’habille ce matin
    étoilée, sublime…

  6. Maintenant,

    …que nous sommes
    plus grands sûrement

    …que nous sommes
    peut-être plus tristes

    …que nous sommes
    moins transparents

    j’aimerais tant te dire

    …de rêver encore.

  7. Bonjour à tous

    Ossiane, tu nous offres aujourd’hui du rêve!….de très jolis poèmes et haïkus déjà déposés….

    Manteau de vison
    Pour vêtir une nymphe
    Parure gris blanc

    Le soleil brille….belle journée à tous

    Bises à toi, déesse du jour

  8. Glisse…

    Clair-obscur d’une peinture
    tapissée de sépia et de gris
    est-ce un dessin de la terre
    dehors, la glaise et la pluie…

    Rien ne semble avoir de fin
    l’ affiche que le vent écorne
    les barreaux de cave sombre
    où la poésie un jour se perd…

    Un charme doux inquiétant
    s’esquisse sur un ton pastel
    lame d’acier, larme de métal,
    glisse sur le glacis de l’ encre…

  9. Le tamis du temps…

    L’épaisseur des encres
    les strates de matières
    la sensation de lumière
    tiède, douce et tendre
    effleurant les sens…

    calligraphie chancelante
    les brisures inquiétantes
    les nuances ocre, les gris,
    passent à travers le tamis
    du temps, du silence…

  10. Ossiane, il y a le rêve….. et la réalité…

    A mon fils,

    Ardoise

    Tombent des flocons de neige
    Des glaçons sur mon coeur
    Dans le silence amer
    Les stalactites du temps
    On figé ma douleur
    J’en garde des gerçures
    Et des fêlures à jamais
    Et, pourtant,
    Sur l’ardoise parchemin
    J’ai tiré un trait sur mes plaies
    Mon amour pour toi
    Est aussi vaste qu’une montagne
    Et je garde malgré tout en moi
    Un solide espoir qui court,
    De branche en branche
    Après les avalanches
    A la fonte des neiges
    Le printemps refleurira
    Tu reviendras vers moi
    Blanchi comme neige
    Et, dans mon coeur blessé
    Le métal argenté
    Se muera en cristal

  11. La main glisse
    L’étoffe de la chair
    Et elle sursaute
    Quand elle se chauffe
    Sur les petites pores
    De la respiration
    Si tendre et passionnée
    Du sable qui se vit
    D’aimer son passage
    A s’évanouir de délices
    Délicatement parfumés

  12. C’est beau emmanuel,
    allez le soleil m appelle, mais vos doxux mots si beaux.
    Je t’embrasse Claudie, et neyde et bourrache te marc et ossiane, et les familiers et chacun. Belle journée.

  13. Claudie

    si beau tes mots d’amour
    si triste tes maux de mère
    il faut garder ses rêves…
    la réalité peut en découler…

  14. ___

    MON FILS – Félix Leclerc

    Je t’ai montré, mon fils
    Ce que j’ai fait de mieux
    Un soleil plein les nues
    Des aurores boréales
    Des cascades d’étoiles
    Tombant dans le néant
    Sur les branches du vent

    Je t’ai prêté, mon fils
    Soixante ans d’une vie
    Cinq fois celle du cheval
    Deux fois celle de Jésus
    T’en a passés quarante
    À te ronger d’angoisse
    À boucher l’horizon
    N’y laissant que des fentes

    Ne t’ai-je pas donné
    Talent, santé, salaire
    Enfants, saisons, maison
    Et femmes à aimer
    T’as préféré les routes
    Nu comme un épervier
    Manteau de la déroute
    Sur blessures cachées

    Orgueilleux tas de glaise
    Tu me mets mal à l’aise
    Quand ils ont vu la mer, tes yeux
    Quand ta langue a goûté le vin
    Tu m’as souri, je crois
    Une des rares fois

    Il est temps que tu rentres
    Finis les migrations
    Les transits, les voyages
    Il est l’heure, couche-toi
    Et viens dans mon Royaume
    Tu ne partiras plus
    Viens pour te reposer
    Viens savoir si j’existe
    ___

    Pourquoi donc demander pardon, Claudie …

  15. Il semblerait
    que nos mains
    soient ficelées
    dans leurs propres lignes…

    Tant de givre
    et tant d’hiver
    au fond d’elles
    comme un ciel en creux…

    A Claudie

  16. Bonjour à toutes et à tous

    Un flash , un retour sur l’enfance en regardant tes images Ossiane, loin de la mer et des cristaux de sable.
    _
    Souviens-toi
    Lorsque nous étions enfants,
    Par la fenêtre de la chambre,
    Nous regardions
    Le grand toit d’ardoise,
    Le matin, au lever du soleil.
    Il déployait son grand drap noir,
    Couvert de gelée blanche
    Aux étoiles scintillantes.
    Ce spectacle
    Emerveillait nos yeux d’enfants.
    __
    Alors oui Sven nous sommes plus grands mais nous pouvons rêver comme des enfants.
    Merci Annick pour tes pensées douces et tes jolis mots.
    Bourrache, je m’accroche et tiens bon, fais de même. Je t’embrasse.
    C’est bien Claudie de s’exprimer ainsi, il n’y a pas à en rougir, la poésie c’est aussi cela, trouver un écrin pour contenir sa douleur et ne pas être seul à le porter.
    Ah si seulement le monde pouvait ressembler au blog d’Ossiane, où les problèmes s’exposent cherchent et trouvent des réconforts à défaut de solutions !
    _
    Ardoise striée
    Lumineuse et scintillante
    Un habit de fête.
    _
    Bonne après-midi à tous

  17. Monique, il y a longtemps que je voulais te dire combien j’attachais d’importance à tous les petits mots que tu nous adresses, combien il est important que chacun prenne soin de l’autre, que notre regard soit plus attentif afin que la chaleur puisse circuler, pour que l’on se sente accueilli et bien sous le manteau blanc.

  18. Merci, Marc, Bourrache, Sven, Monique pour tous vos témoignages d’amitié.

    Pardon….car j’ai toujours peur de gêner et je me suis demandé si j’avais le droit ainsi de monopoliser le blog…

    Je ne le regrette plus…vous êtes fantastiques…ma peine, aujourd’hui était trop forte et son poids trop lourd, vous l’avez allégée.Merci, du fond du coeur.

    >Bourrache, merci pour tout, pour « mon fils » et ta vidéo, la musique est si douce, elle a rempli mon coeur d’un » si grand vide »
    >Marc et Sven, j’ai été très sensible à vos poèmes qui répondent à mes doutes et m’ouvrent le chemin de l’espoir
    >Monique, moi aussi, comme Sven, je voulais te dire que tes paroles spontanées, ton « ressenti » envers chacun de nous ont une saveur inégalée.

    Merci à Ossiane de nous « laissser cet espace de partage » qui nous met souvent du baume au coeur…

    Bonne fin d’après-midi…dans une neige poudreuse…légère….

  19. Passent les jours
    Sur les flots de la vie
    Paysage de mon enfance
    Et sa douce insouciance
    Ou les rires et les pleurs
    Ne durent jamais bien longtemps
    Vite détourné par le vol d’un papillon
    Ou La course d’une fourmi.
    Long canal ou le temps
    Semble aller à reculons.
    Puis viens les rapides
    Et la course folle des sentiments
    Les premiers émois
    Premier désespoirs
    Perchés sur les sommets des baisers
    D’où l’on chute brutalement
    Ou les rires et les pleurs
    Durent un peu plus longtemps
    Détourné par le sourire
    De l’espoir et de l’amour
    Viens alors les rivières agitées
    Et ses méandres du cœur
    Ou les rires et les pleurs
    Accompagne les années
    Plus fidèle qu’un ami.
    Quelquefois détourné
    Par des rêves de papier
    Viens alors le bonheur suprême
    Celui d’être père, Celui d’être mère
    Plus jamais les mêmes
    Chaîne que l’on ne peut rompre
    Même s’il a plus personne au bout
    Les rêves deviennent chimères
    Dont plus rien ne peut nous détourner
    pourtant, sur les berges de la vieillesse
    Le fleuve prend ses aises
    Alors les cygnes du bonheur
    Nichent et s’ébrouent en toutes tranquilité
    Et le regard d’un enfant
    Vous fait oublier le temps
    qui ralenti sa course efféné.
    Bientôt viens le bout du chemin
    ou le Paysage de toute une existence
    Coule dans les vaisseaux de la mémoires
    et l’on se rapelle amèrement
    le temps ou les rires et les pleurs
    ne durent jamais bien longtemps
    Vite détourné par le vol d’un papillon
    Ou La course d’une fourmi.

  20. ___

    Impec’, Marc !

    (j’éprouve quelques difficultés à trouver de « nouveaux » adjectifs qui n’ont pas déjà été déposés sur ces pages…)
    ___

    Suis en plein champ de bataille avec …mes poussières. Et Pachelbel, mis en boucle sur fond de bruit d’aspirateur … j’vous dis pas toute la poésie. C’est … canon !

    Clin d’oeil et sourire (ça fait du bien parfois).

  21. (- 2°C et brouillard givrant ce matin, l’hiver approche !
    Voici quelques lignes « de saison » :

    « Schliiicccc »
    ….
    Je les aperçois tournoyer,
    Ces quelques flocons
    Un peu « givrés »
    Cherchant foyer
    Pour se réchauffer !

    La chance aidant,
    Ils n’ont rencontré
    Que le froid du métal argenté…
    Ils s’y déposent légèrement,
    D’abord espacés,
    Puis finement resserrés,
    Ils tissent
    Avec le temps,
    Un fourreau éclatant.

    « Schliiicccc »
    Dit l’Ardoise Magique !

    Tout est effacé !
    Il va falloir recommencer !

  22. >Maria :
    Bonjour Maria, merci pour tes impressions, j’ai abouti à un drôle de résultat avec cette neige;-) Bien vu les perles et l’évocation du précieux. Bises givrées.

    >Neyde :
    Belle expression ce plissé défait. Bleu gris comme les jours qui défilent en France en ce moment 😉 Bises chaleureuses.

    >Bernard :
    Splendide poème bien dans le ton de cette photo ! Entre froid de l’acier, gris des jours et vases humides, voilà un beau tableau qui se modèle. Je t’embrasse.

    >brigetoun :
    Tu es une fois de plus entrée en plein dans la photo 😉 Quelle belle et joyeuse glissade poétique !

    >Fanou :
    Coucou fanou 😉 Superbe retour de ta terre en mouvement vers le silence et la fixité d’un instant. J’aime beaucoup ta dernière strophe. Bises à toi.

    >Sven :
    Belle inspiration rêveuse du gris et du bleu ! On plonge pour le premier 😉
    Beauté fragile et vacillante.Tu as bien retranscrit dans tes deux derniers poèmes ces impressions mélangées de froid, de gris, de sombre, de métal, de douceur mélangées à la glaise de la vase. Sculpture ou dessin en devenir. Bien à toi dans le froid du jour.

    >Marc :
    Après la belle chevelure, voilà que ces pastels gris t’invitent en beauté à faire défiler la vie comme une pellicule de film. Un long poème sensible avec ses moments d’extase et de douleur mais qu’un simple vol de papillon suffit à faire chavirer. Merci pour la beauté de tes mots.

    >Pierre :
    Je trouve que tu joues de plus en plus avec les sonorités pour faire passer par exemple le mouvement dans ton premier haïku. Belles calligraphies imagées pour tes deux beaux haïkus. Merci beaucoup.

    >Claudie :
    Bonjour Claudie, tu es bien partie pour le rêve en tout cas avec ce bel haïku fourré 😉
    Et puis, bien sûr, j’ai lu ton deuxième poème avec beaucoup d’émotion puisque tu livres ici une part de ton vécu douloureux. Ce dégel va te faire du bien. C’est aussi ça la poésie, pas que des choses gaies et légères à écrire. L’art en général donne à voir ou à entendre de l’humain.

    Cette impression de froid qui jaillit des images fait naître des sensations glacées qui t’étreignent mais tu t’envoles en belle espérance avec grande sensibilité autour de la fonte des neiges qui fera refleurir les cœurs. Garder toutjours espoir, rien n’est impossible, Claudie. Pensées chaleureuses vers toi.

    >Annick :
    Tes mots glissent comme cette main et ne se laissent pas gagner par la froidure 😉

    >Bourrache :
    On passe de la féérie au noir pétrolé comme quoi chacun projette tou jours un peu de lui-même dans ses écrits 😉 Merci pour cette chanson forte. Bises.

    >Emmanuel :
    Tu as repris le thème des cheveux avec bonheur et beauté ! Merci pour ton approche lumineuse. Bises.

    >Monique :
    Belle idée de penser au toit de ton enfance surtout lorsqu’il est chargé de souvenirs si scintillants! Gaieté dans les cœurs et les yeux ; c’est important! Merci pour ta belle poésie sensible.

    >Christine :
    Humeur stable aujourd’hui tout comme la température ;-)Mais voilà que l’Ardoise Magique a parlé en argenté;-) Merci pour ton joli tissage de mots neigeux qui réchauffent malgré tout 😉 Bises.

    >Salade :
    Belle jonglerie de sonorités ! J’entends la houle grâce au roulis de tes mots 😉 Bises à toi, Roméo.

  23. ————–

    La mer d’Iroise
    Est couleur ardoise
    J’y vide mes veines
    Du sang de mes peines
    Les cris des oiseaux
    Saluent les vaisseaux
    Qu’un fort vent à poigne
    Des pontons éloigne
    Et mon cœur s’emplit
    De mélancolie
    ——————–

  24. Ses petites larmes se glissent l’ardoise
    L’ardoise magique n’écrit plus ses rêves
    Ses rêves les plus fous qu’elle serre si fort
    Fort et fragile aussi son petit chemin de vie

  25. Schliiicccc !
    L’Ardoise Magique m’a soufflé ce qui suit :

    Cœur de Neige
    Cherche
    Cœur de Braise
    Dans son écrin d’acier gelé
    Pour se réchauffer…

    Cœur de Neige
    A trouvé Cœur de Braise :
    Ils se sont tant plu
    Que la glace a fondu,
    Cœur de Neige a disparu.

    Ne reste de cette brève idylle
    Que de brillantes paillettes
    Qui scintillent…
    Qui scintillent…
    Qui scintillent…

    Eclairant nos nuits
    Elles nous prouvent
    A chaque instant
    Qu’un amour a vécu
    L’espace d’un moment.

    Bonne nuit !

  26. D’un revers de main
    Sur l’ardoise
    On efface
    Et on réécrit l’histoire
    Je t’ai aimé mon jour
    Chaque jour
    Souhaitant juste te laisser libre
    J’ai souffert tant de bel amour

  27. Des millions d’âmes,
    Des millions de vies,
    Des millions d’êtres,
    Perles de jais,
    Perles d’argent
    Perles de neige,
    Attirés par la lumière,
    Attirés par la liberté,
    Attirés par la démocratie,
    Perles de jais,
    Perles d’argent
    Perles de neige,
    Refoulés par un arrêté,
    Refoulés, mis dans un avion,
    Refoulés faute de papiers,
    Perles de jais,
    Perles d’argent
    Perles de neige,
    Des millions d’âmes,
    Des millions de vies,
    Des millions d’êtres,
    Attirés…
    Refoulés…

  28. Sur l’ardoise s’inscrit
    Le compte de ma vie.
    Qu’ai-je fait, ou pas fait,
    Qu’ai-je donc négligé ?
    Dans le miroir sans tain
    Que lirai-je demain ?
    Je vis comme je peux,
    Je ne crois pas en dieu.
    Dans la soie satinée
    De tes yeux gris bleutés
    Je veux lire aujourd’hui
    L’avenir de ma vie.

  29. La lune s’est parée d’un voile, laissant à peine filtrer ses rayons transis.
    Le ciel cotonneux n’a pas le noir éclatant des soirs de vent.
    Une brume épaisse et glaciale reste suspendue au firmament.
    Sous un édredon de duvet blanchâtre, les flocons s’amoncèlent.
    Il fait froid ce soir et l’atmosphère est étrange,
    Le paysage aux teintes argentées et métalliques
    Se fait plus flou, les platanes dénudés se fondent.
    L’hiver s’annonce avec panache et mise en scène
    Demain peut-être, aux premières lueurs du jours
    Les enfants découvriront à la fenêtre
    Le tapis blanc immaculé dont ils ont rêvé.

    En regardant cette photo Ossiane, je revivais un moment agréable, où un soir, en haut des falaises des vaches noires en Normandie ; c’était à marée basse et j’admirais les derniers reflets du jours sur la plage, ils avaient ces mêmes tons argentés, à l’heure où les couleurs s’éteignent, à l’heure où tout est silencieux.
    Il faisait doux, c’était au printemps, j’en oublierais presque le froid de ce soir.
    ………
    Mais c’est facile de faire de la poésie quand on est bien au chaud chez soi!!!!!!!
    ………
    Je souhaite à tous une bonne nuit.

  30. Si la vie n’était que de nuances de bleus
    Il faudrait inventer le gris pour les adieux,
    Si la vie n’était faite que de moments joyeux
    Il faudrait inventer les larmes pour les vieux,
    Si la vie n’était faite que pour les gens heureux
    Il faudrait oublier qu’elle est dure pour les gueux.

  31. Beaucoup de tristesse ce soir dans tes mots Annemarie et je ne peux y rester insensible.
    Je ne veux aller me coucher sans vous faire Annemarie et Annick et Claudie une bise et vous souhaiter un repos compensateur.

  32. Pas de la tristesse, rassure-toi, Monique, moi je vais bien.
    Mais de la révolte quand je regarde autour de moi. C’est cela, garder l’oeil ouvert, n’est-ce pas? Regarder autour de soi, admirer de la nature ce qu’elle nous donne d’admirable à voir. Le mettre en vers. Mais aussi voir ce qui se passe d’abominable, quelquefois à deux pas de chez soi. Le mettre en vers aussi. Le partager avec des ami(e)s. Et ensuite, aller se coucher, le coeur un peu plus léger, d’avoir dit ce qu’on avait dessus (le coeur), de se savoir lue, écoutée, entendue. D’avoir satisfait son besoin de rêve en lisant les autres et son envie de transcender sa révolte en la mettant en mots.
    Ce que j’écris sur la révolte, vaut aussi pour les chagrins, les désespérances, les questionnements. Gardons toujours l’oeil, l’oreille, l’esprit, le coeur ouverts…
    Bonnenuit, je vous embrasse tous

  33. Ok Annemarie, je te suis absolument. merci pour cette petite note , je faisais d’ailleurs allusion après mon poème, à ceux qui ne dorment pas au chaud! Bonne nuit, Annemarie, à demain.

  34. Je partage vos mots, annemarie et monique, et vous souhaite une forte belle journée, oui, c’est essentiel de se garder ouvert d’accueillir le monde tel qu il est, et aussi de pouvoir accueillir tout son meilleur pour se faire du bien, et rester en vie.

  35. Ardoise d’hier et d’aujourd’hui
    imperméable face à la pluie
    et qui dans le soleil luit

    longue face bien striée
    où les gouttes roulent
    comme des larmes

    Dure et naturellement maclée
    qui offre parfois des reflets nacrés
    sur mon toi elle est ma clé

  36. Trop longtemps assise
    Ouvre grande la fenêtre : la mer
    Ta nostalgie infinie
    Livre-la aux confins du ciel
    là où jusqu’à l’oubli s’étendent les vagues

  37. Ambiance d’hiver…

    le ciel en habits noirs
    la neige en robe blanche
    sa longue traîne

    le vent à coups de fouet s’amuse
    à faire galoper tous les passants
    transforme le clochard
    en glaçon

    le vent stridule puis s’acidule
    sur les platanes du boulevard
    soulève les pelisses
    plisse les regards

    le vent troublion fait la noce
    voltige en flocons, pirouette
    fait la fête
    au nez des piétons

    la neige tournicotille, papillonne
    un chien boîtille et se traine
    erre comme une âme en peine
    à la sortie d’un bar…

  38. ___
    Dans la forêt de mes pensées
    L’allée des hêtres
    A la croisée d’un chemin
    Sur l’écorce âpre des déracinés
    J’aperçois une ombre

    Dans l’herbe fraîchement coupée
    D’un juillet d’été
    L’odeur qui monte de la terre
    Que le soleil ressuie après l’orage
    Je hume une ombre

    Dans le coeur d’une coque de noisette
    Le goût juteux des mûres sauvages
    L’ombelle d’une fleur de sureau
    Les bulles éphémères d’un verre de fin de fête
    Je savoure une ombre

    Dans la musique des oiseaux
    La danse un peu folle des feuilles du bouleau
    La porte battue par le vent
    Le pas de l’improbable passant
    J’entends une ombre

    Derrière les brumes bleutées du petit matin
    Le rideau dru de la pluie
    La mer, là-bas sur l’horizon
    Les mots ronds salés de larmes
    J’invente une ombre

    Parmi les griffes de l’angoisse
    Les sueurs des rêves glauques de l’obscurité
    Les poussières et les cendres d’un feu éteint
    L’étau du temps suspendu
    Je partage une ombre

    Dis, l’ami
    Si un jour
    Tu me croises dans la rue
    Ou une nuit
    Me reconnaîtras-tu ?

    Mon ami inconnu.
    ___

  39. Bonjour

    Dis-nous Bruno comment tu fais pour effacer l’ardoise, chez moi ça résiste!
    Merci Sven pour ton petit mot d’hier, sur un blog comme celui d’Ossiane, c’est avant tout un rendez-vous avec la poésie et la photo et forcément avec tous ceux qui comme nous partagent ce même plaisir. Il y a chez Ossiane un accueil exceptionnel qui invite ses visiteurs à partager, à communiquer, à s’écouter, c’est un lieu de rendez-vous très cordial et je crois très positif à tous points de vue, elle nous aide à grandir, on a jamais fini de grandir.
    Bonjour Bourrache, sais-tu que nous devenons tous des amis pas si inconnus que ça, c’est l’impression que j’ai souvent.
    Thierry, belle poésie »cristalline » maclée si tu préfères
    J’attendais la neige annoncée , elle est venue!!!
    _
    Les flocons de neige
    Apparition matinale
    Une pincée de sel
    Quelques flocons égarés
    Que le vent a chassés
    __

  40. J’ai les doigts de bouts gelés dans le bureau, malgré le chauffage, ce matin l’eau pour enlever la glace a gelé de suite, oui, il fait froid et j’aime ce froid qui embrasse mon visage et laisse sa mémoire respirée à chaque passage.

  41. Oui, c’est vrai, le froid c’est un peu comme une claque sur le visage ; et parfois ça réveille, ça fait rebondir, ça fait repartir,cela doit tout à fait correspondre à ton caractère Annick, tu ne m’as pas l’air de faire partie des somnolents et de toute façon, la vie ne te laisserait pas t’endormir! Même ici il fait froid, on a vu , non aperçu la neige ce matin.

  42. Bonjour à tous

    Je parcours cette page après les com d’Ossiane et j’y découvre de très beaux poèmes dont celui d’Amichel, de Miomodus et de Thierry qui répondent à ma nostalgie ainsi que d’autres pleins ce chaleur et d’amour, d’Annick, de Christine avec son ardoise magique qui bondit comme les eeee de son prénom, ceux d’Anne-Marie qui vibrent par sa révolte contre les sans abris et sans papiers, les mots réconfortants de Monique et d’Annick et la verve sans pareille de Sven avec son ambiance d’hiver et ses verbes si imagés qui finissent en ‘ille’ .

    Dans « la forêt de ses pensées », Bourrache écrit à un ami inconnu et nous transporte dans un univers estival plein de charme imaginé « à la croisée d’un chemin »….j’aime bien cette image de cette « ombre » qui semble tout droit sortie de l’imaginaire….d’un Bruno qui vient d’effacer « l’ardoise du temps ».

    Ardoise du temps
    Efface mes tourments
    En tourbillons givrants
    Ramène-moi au temps
    De la douce enfance
    De la tendre insouciance
    Où avec les flocons si doux
    De la neige mousseuse
    Tu barbouillais ta frimousse
    Et où tes éclats de rire
    Tes éclats de vie
    Flamboyaient comme flamme
    Virevoltantes
    Dans l’âtre de l’hiver glacial
    Où chaque jour ta présence
    Etait un rayon de soleil
    Un été éternel
    Comme un écureuil ivre
    Sautillant dans mon coeur
    Une pure étoile de bonheur!

    Belle journée douce à chacun

  43. j apprécie ma tendre pause à vous lire tendresses, j’aime c’est vrai, Monique, ce temps froid, car chaud dedans, les bouts de doigts gelés et le visage frappé de plein par les bulles glacés de l’air me dynamisent…j’aime mieux que les tempêtes de la semaine avant.
    Cela ne m empêche pas de penser que je pourrais ne pas connaître ce froid que j aime et préférerais chacun au chaud sans froid, quan le toit c’est le trottoir… j’espère que cela va, Claudie. bonne fin d après midui froid à chacun, j’espère au chaud dedans!!.

    Ardoise dessus ma tête
    Tu glisses ma vie
    En plumes de toit
    Tu écris à m’en perdre la tête
    Mais quelles glissades roulades
    Ardoise à la craie
    Je t’efface ma vie
    En oublis impossibles
    Je m’avance à retrouver la tête
    Mais quelles incertitudes rêvées

  44. >Bourrache :
    Le froid sans doute 😉 Esprit un peu engourdi pour moi, Bourrache 😉 Rien de grave à signaler 😉 Bravo pour ton beau poème sur l’ombre. De la campagne estivale, tu t’envoles dans les brumes bleutées marines et célestes. Merci beaucoup.

    >amichel :
    Tu finis de faire le lien avec ce joli petit haïku.
    Grande beauté ardoise de ton deuxième poème tout en vers. Sons et nuances de gris mélancolie que je trouve très émouvants. Merci, je t’embrasse.

    >Annick :
    L’ardoise magique fait des émules ; j’avoue que je n’y avais pas pensé du tout 😉 Je m’étais surtout attachée à la couleur et à la sonorité du mot. Merci pour ces nouvelles approches.

    >Christine :
    Magie de l’ardoise, magie d’un instant, magie des mots d’amour déposés qui resteront malgré tout gravés à jamais. Merci pour cette jolié évocation sentimentale.

    >Anne-Marie :
    C’est une pluie de poèmes très inspirés sur la vie que tu nous offres !
    Poème très humain et émouvant pour le premier avec ces petites perles d’hommes ballotées malgré elles. Douce évocation de l’ardoise miroir de la vie avec tous ses questionnements.
    Ton dernier poème est la synthèse de ta pensée en gris et en bleu sur la vie qui n’est jamais monochrome. Merci pour tes réfexions que je rejoins à cette époque si difficile de l’année pour certains. Gardons la capacité de s’indigner devant les injustices en sachant écouter et regarder autour de soi . Un grand merci pour ce partage. Bien à toi Anne-Marie.

    >Monique :
    Ces moments de crépuscule sont magiques ! Je pense aussi à cette période de l’hiver qui est splendide à photographier avec ces lumières rasantes et ces petites brumes voilées. Et puis bien sûr ce silence et cette solitude que tu notes et qu’on ne trouve pas aussi fortement au moment de l’été. Merci pour tes beaux poèmes lunaire et cotonneux. Je t’embrasse.

    >Thierry :
    Belle poésie fluide et imagée qui laisse passer l’émotion . Merci à toi.

    >Miomodus :
    Un bel instant d’évasion poétique que tu nous offres, MioModus ! Tu es resté au bord de la mer cette fois 😉 Bises et merci.

    >Sven :
    Très beau poème avec tes petits de jeux de sonorités à chaque strophe pour symboliser le mouvement de la neige ou le son du vent ainsi que tes émouvantes images humaines qui souffrent dans le froid. C’est un mélange de joie légère comme la neige et de douleur pesante comme la glace. Cette vision doit faire partie de ton décor quotidien, je suppose… Merci, je t’embrasse.

    >Bruno :
    Tu es quelqu’un de très entier qui s’engage à fond dans ce qu’il fait 😉 C’est quoi ta recette 😉 Bon week-end !

    >Claudie :
    Merci pour ta palette de sensations poétiques concernant les poèmes déposés toujours très divers et variés.
    L’ardoise du temps suit son chemin et te fait revenir en arrière avec une douce émotion et nostalgie. Belle opposition du feu de l’âtre, des sourires qui réchauffent le coeur dans le froid de l’hiver. Une étoile de bonheur gravée à jamais. Merci pour la sensibilité de ton évocation. Je t’embrasse.

  45. ___

    Pas de trace de flocons d’hiver mais un vent sec, piquant qui me glaçait les os.

    J’ai allumé un feu, éparpillé quelques bougies pour une douce lumière, des arômes de café flottent dans l’air.

    Des amis poussent ma porte, abandonnent, dans le couloir, bonnet, écharpe et gants gelés.

    Et soudain, la cuisine, où mijotait ma solitude, se remet à vibrer.

    Nous sommes presque tous là, à partager un gâteau un peu sec au goût du tant du temps d’avant.

    Et quand les autres arriveront, nous nous resserrerons un peu … pour leur faire place.

    Chez moi, c’est tout petit … mais parfois si grand.
    ___

    Merci à vous toutes et tous d’être là.

  46. ___

    Dis, Ossiane, je ne sais pas si tu te souviens … dès les premiers jours où j’ai croisé ton chemin … j’ai estimé que tu devrais être remboursée par la mutuelle …

    Clin d’oeil et sourire.
    ___

  47. >Bourrache:
    Oui Bourrache, je me souviens très bien;-) Je sais qu’il y a des temps difficiles pour tout le monde et si mon blog peut être aussi utile en apportant du réconfort et du partage avec des simples mots, j’en suis vraiment très fière. Crois-moi, je suis touchée par ce qui t’arrive et aimerais de tout coeur que tu traverses cette sale période le plus paisiblement possible. Amitiés sincères vers toi.

  48. Tu me fais sourire, Bourrache,
    oui je suis d accord avec toi,
    Ossiane c’est un plein de pleins,
    un petit tour court ou long,
    à tourner ses pages,
    et puis on se sent si vivant…
    Ossiane aide à traverser le tant!

    j allume ma bougie, pour le café c’est cuit et même pas réchauffé, j ai oublié d en acheter hier…alors demain ce sera du thé jusque ma tasse de lundi après midi…mais je sens l’arôme du tien, allez je m invite, je secoue mes billes de fraicheur dans le couloir et youpssss me glisse près du feu de bois…belle soirée.

  49. ___

    Mais, Annick, mon coin du feu, le café, le partage du gâteau sec …

    c’est tout pour vous et avec vous.
    ___

  50. ___
    Tu te lèves l’eau se déplie
    Tu te couches l’eau s’épanouit

    Tu es l’eau détournée de ses abîmes
    tu es la terre qui prend racine
    Et sur laquelle tout s’établit.
    __

    Paul Eluard

  51. Je dépose les mots

    Sur l’infini des pluies
    A peine entre deux ombres

    Je dépose les mots

    Sur le gris de l’ardoise
    Il suffira d’une page

    Je dépose les mots

    Ces derniers promeneurs
    Et leur frisson de fièvre

    Rien que des mots
    Que l’on efface

    _
    Merci Maria…

  52. L’ardoise ne se débite pas sous la toise
    dans le plan de clivage on entaille
    ainsi surgies de ces subtiles failles
    se multiplient les faces à l’envie
    tandis qu’alanguie sur sa pente
    coule au dessus de charpente
    une vie aux intempéries
    indestructible
    elle fait face
    en remontre
    aux plus tenaces
    fige alors la glace
    et de son gris profond
    jamais l’étreinte on ne confond

    C’est un peu de saison et le givre est à l’oeuvre
    ce matin avec ces figures complexes.

    M’est souvenir d’une descente à Trélazé dans un
    puit de mine de l’ardoisière locale, impressionnantes
    machines, front de taille et abattage hydraulique
    car si l’eau coule dessus c’est aussi avec l’eau
    que la découpe se fait
    si l’ardoise imputrescible
    et littéralement immarcescible,
    ce minéral pas bancal ni banal
    organisé en strates comme le livre en pages
    est insensible au temps
    il en enregistre
    la marche
    dans la progression des idées
    mots à mots, phrases à phrases
    et le crissement qui les crée
    jamais ne dure
    aussi des bleus de la vie
    aux plus fortes griseries
    la trace souvent s’efface

    merci à claudie et monique pour leurs gentilles appréciations

    rien n’est simple dans l’expression de l’intime

    > Ossiane: bon week end au chaud, nous apprécions tant ton havre de paix

  53. A la fin de sa vie
    En lettres capitales
    Elle aimerait
    Sur son ardoise
    De petite vie à elle
    Des lettres simples
    Une petite entaille
    Pour chacune des cinq
    Du petit mot A M O U R
    Et sa main le caresse
    Et son oeil le murmure
    Et son palais apprécie
    Et son nez se respire
    Et son oreille entend
    Sans jamais se lasser
    Ce petit mot A M O U R
    Posé sur son ardoise
    En bilan de sa vie
    Ecrit son dernier jour

  54. bOnne journée à chacun, la lumière va se respirer les petits poumons, il y a un beau soleil dans le nord, et c’est fort beau de rayons chauds.

  55. Chère Ossiane,
    Aurais-tu imaginé qu’un jour ton blog serait une grande famille ?
    J’ai lu de très beaux poèmes.
    Mais surtout des mots de soutien, d’amitié, d’amour, comme c’est doux ! j’aimerai être avec vous plus souvent…
    Bourrache, Annick, Claudie, Sven, Monique, etc, vous êtes magnifiques de coeur !
    Je vous adore !
    Quand j’ai lu « Ardoise », j’ai pensé à celle que certains ont au bar 😉
    Donc aux « brèves de comptoir », je vous en offre quelques unes !

    – « C’est un surdoué tellement il est con. »

    – « il est mort hier.
    Eh ben…c’était pas son jour »

    – « Je suis le plus grand auteur maudit, j’ai jamais écrit une ligne.  »

    Allez vous détendre ici :
    http://colmard.com/gourio.html

    Je vous embrasse et Excellent dimanche !
    OLIVIER

  56. ___
    Envie de vous faire partager ceci :
    _

    Dans l’interminable ennui de la plaine

    Dans l’interminable
    Ennui de la plaine
    La neige incertaine
    Luit comme du sable.

    Le ciel est de cuivre
    Sans lueur aucune.
    On croirait voir vivre
    Et mourir la lune.

    Comme les nuées
    Flottent gris les chênes
    Des forêts prochaines
    Parmi les buées.

    Le ciel est de cuivre
    Sans lueur aucune.
    On croirait voir vivre
    Et mourir la Lune.

    Corneille poussive
    Et vous, les loups maigres,
    Par ces bises aigres
    Quoi donc vous arrive?

    Dans l’interminable
    Ennui de la plaine
    La neige incertaine
    Luit comme du sable

    Paul VERLAINE
    ___

    Pour l’anecdote : j’avais 17 ans, je voulais devenir prof de français. Par tirage au sort, j’étais la première sur une trentaine à devoir donner une leçon devant une classe qui n’arrêtait pas de voir défiler des débutantes. Donc, très intéressée.
    Thème : analyse du poème ci-dessus.
    Consigne : introduction en parlant de « l’amitié » Verlaine-Rimbaud.
    Je vous laisse imaginer la suite…
    La seconde, elle, elle a eu une préparation de dictée.
    C’est la faute à pas de bol … je ne suis pas devenue prof’ de français.
    ___

    Clin d’oeil, sourire et bon dimanche.

  57. Lueur blanche

    Toute la ville est recouverte de glace
    les murs, les rues, les dômes, les arbres,
    tous ont l’air d’être tenus sous verre…

    Il passe craintif entre les cristaux
    marche sur la longue traîne de la neige
    effrangée, empoussièrée de soleil…

    Toutes les âmes sont dans les étoiles
    il ne lui reste plus personne à aimer
    un saule d’argent caresse l’eau glacée…

    Surgissant du passé comme un songe
    elle vient à sa rencontre en robe blanche
    perdue comme une lueur dans les branches…

  58. Rect. toutes les âmes( sont) …bon dimanche à toutes et tous, à bientôt, merci pour vos mots chaleureux qui me portent.

  59. Le mur…

    La solitude mord dans la nuit
    la peur magistrale du noir
    le frôlement du vide
    glacial comme un mur…

    Des pas en chemin se sont arrêtés
    des rires résonnent pourtant
    de l’autre côté du mur…

    Comme des papilllons de papier blanc
    des images en pointillés s’envolent
    qu’on voudrait rattraper
    au-dessus du mur…

    Tout ce qui fut entier s’est déchiré
    de l’autre côté de l’instant
    reste une affiche décollée
    on reste seul à contempler
    la nudité du mur…

  60. > Pour répondre à Bourrache !
    Souvenirs…
    Je devais avoir 8 ou 10 ans… quand j’ai appris ce poème. A l’époque, ça s’appelait « Récitation » ! J’aimais beaucoup, mais ce que je préférais, c’était le dessin que l’on devait faire pour illustrer le texte. J’avais dessiné la Lune sur fond de soleil couchant.
    Souvenirs…
    Merci Bourrache, ça me rajeunit !

  61. On reste seul à contempler la nudité du mur…

    Certains rêvent… de liberté, de voyages sans destination, de fêtes, d’excès…
    pourquoi essayer de s’insérer ? dans quoi ? …dans la normalité ? leur crainte, c’est la routine, « métro-boulot-dodo » qui pensent-ils « lobotomise » direct…leur ennemi, c’est la personne « insérée », qu’ils décrivent comme un numéro ou pire un mouton… que faire, que dire, pour qu’ils vivent autrement ???

    D’autres ont la peur chevillée au corps, quoiqu’ils fassent…et si la société après les avoir aidés les rejette à nouveau ? comment savoir si c’est pour toujours cette reconstruction ? s’il n’y a pas de chute au bout de tous ces efforts pour en sortir, c’est comme si on leur montrait la lumière, puis on leur fermait la porte au nez,ce serait un désastre…comment savoir ???

    Il y a le froid, certains ferment la porte au confort…ils ne veulent pas de nos miettes, celles que nous leur donnons pour soulager notre conscience…ils veulent vivre différemment, en marge. Nous, on est devant un mur, celui de l’incompréhension, pourtant au fond, on croit savoir…pourquoi aurions nous raison, toujours ???

  62. >Mathilde :
    Bonjour Mathilde, merci de nous livrer à chacun de vos passages un bel extrait de poésie toujours très bien choisi et qui fait chanter mes images Bon dimanche à vous !

    >Maria :
    Ca n’a pas l’air très bien parti pour eux pour l’instant malheureusement. Merci pour ton lien utile.

    >Alix :
    Coucou Alix, belle page éphémère que tu as écrite sur l’ardoise avec les petits flocons de sable ! Plus lègère que ce froid glacial qui pèse plus lourdement sur les épaules de certains… Contente de te retrouver 😉 Bises.

    >Fine Bessot :
    Bonjour et bienvenue sur le blog. Merci pour votre gentille impression spontanée 😉 Amitiés vers vous également.

    >Annick :
    Voilà ton mot magique et préféré inscrit sur l’ardoise du temps à jamais 😉 Belle journée à toi.

    >Olivier :
    Bonjour Olivier. Non, je n’avais pas imaginé cela 😉 J’ai toujours souhaité un espace d’échanges vivant mais je ne pensais pas que tant de poètes s’y donneraient rendez-vous. Je suis très honorée de tout cela, crois-moi. Tu tiens une sacrée forme aujourd’hui 😉 Bon dimanche à toi !

    >Bourrache :
    Beau poème de Verlaine ! Parfois il s’en faut de très peu pour que le cours de la vie change. Pourquoi ça n’a pas marché pour toi ? Les élèves n’ont pas été sensibles à ton exposé ?

    >Sven :
    Cette neige et ces tempétaures glaciales vous inspirent de bien belles choses tristes et mélancoliques. Envers du décor… solitude, silence, nudité et âmes errantes sous le grand manteau blanc en fête. Merci pour tes beaux poèmes émouvants.
    Beaucoup de questionnements dans ton texte face aux gens qui vivent en marge et qu’il est si difficile de réinsérer dans le tissu social. Des cas auquels tu es confronté chaque jour et sur lesquels tu t’interroges pour savoir comment tendre la main. Entre ces rêves de normalité, ces angoisses de réinsertion et ce désir de dignité, j’espère que vous arrivez à trouver des solutions… Bien à toi. Ne prends pas froid.

  63. Naïf qui croit vivre à crédit
    En pensant qu’au cabaret du temps
    La vie nous ouvre une éternelle ardoise
    Tout se paye comptant
    Les bonheurs dont on se régale
    Et les mauvais alcools des jours
    Et si les souvenirs du sablier
    Parfois s’écrivent à la craie
    Le chiffon de l’oubli
    Peu à peu les efface
    Seule demeure au fond du cœur
    La pluie froide des peines
    La lie boueuse des regrets
    Le pâle soleil d’hiver
    Nous garde près du poêle
    Où brûle un peu de bois mort
    Et tourne et tourne et grince
    La girouette
    Musique triste
    Des complaintes du vent
    Qui pleurent dans nos têtes
    Et tombe et tombe doucement
    Les fleurs de neige
    De nos printemps
    Sur le jardin gelé
    De notre insouciante jeunesse
    La clé est à jamais perdue
    De la serre enchantée
    Où des graines rares
    Eclosent en poèmes
    Aux multiples et chaudes couleurs
    Naïf qui croit vivre à crédit
    Tout se paye comptant
    Et tout meurt

  64. Ardoise…. odeur de craie… rêves et chagrins d’école… je me suis laissée bercer par les paroles de Prévert tombées de l’encrier… envolées vers les étoiles… attrapées par mon crayon d’ardoise et gardées là bien au chaud dans cette âme d’enfant … que jamais … jamais je ne laisserai faner….

    « En sortant de l’école
    nous avons rencontré
    un grand chemin de fer
    qui nous a emmenés
    tout autour de la terre
    dans un wagon doré.
    Tout autour de la terre
    nous avons rencontré
    la mer qui se promenait
    avec tous ses coquillages
    ses îles parfumées
    et puis ses beaux naufrages
    et ses saumons fumés.
    Au-dessus de la mer
    nous avons rencontré
    la lune et les étoiles
    sur un bateau à voiles
    partant pour le Japon
    et les trois mousquetaires des cinq doigts de la main
    tournant la manivelle d’un petit sous-marin
    plongeant au fond des mers
    pour chercher des oursins.
    Revenant sur la terre
    nous avons rencontré
    sur la voie de chemin de fer
    une maison qui fuyait
    fuyait tout autour de la terre
    fuyait tout autour de la mer
    fuyait devant l’hiver
    qui voulait l’attraper.
    Mais nous sur notre chemin de fer
    on s’est mis à rouler
    rouler derrière l’hiver
    et on l’a écrasé
    et la maison s’est arrêtée
    et le printemps nous a salués.
    C’était lui le garde-barrière
    et il nous a bien remerciés
    et toutes les fleurs de toute la terre
    soudain se sont mises à pousser
    pousser à tort et à travers
    sur la voie de chemin de fer
    qui ne voulait plus avancer
    de peur de les abîmer.
    Alors on est revenu à pied
    à pied tout autour de la terre
    à pied tout autour de la mer
    tout autour du soleil
    de la lune et des étoiles
    A pied à cheval en voiture et en bateau à voiles. »

    Belle fin de journée à vous tous
    A toi Ossiane… bisou

  65. Ardoise tu es costaude
    Et pourtant si fragile
    Chaude sous le soleil
    Ruisselante gouttes de pluie
    Gelée l’hiver très froid
    Ardoise tu vis en vie

  66. Il dégouline ses petites rivières
    Sur l’ardoise ainsi faite de sa vie
    Et se forme un océan fort plein
    De tous les chagrins vécus
    Qui se marent de leurs bons tours
    Car sur l’ardoise de sa vie
    Faut croire que les chagrins
    Y trouvent leurs comptes de vie
    A jaillir les perles de pluie

  67. Et déjà, il se ferme les oreilles, la craie elle crisse sur l’ardoise, rencontre de l’écriture et de la toile, osmose vivante d’émotions pleines, la craie se vit, elle court, elle parle, et ses tracés déliés se lient, et puis se lisent quand l’ardoise se laisse lire et découvrir d’écrire, la petite ardoise d’ardoise dure, qui épouse la craie toute tendre, blanche ou de couleurs de vie, selon le jour, l’envie, le moment de vie…..et la craie émotive laisse un peu de blanc sur la main, et de l’ardoise et de la main, laisse ses traces de vie vécue.

  68. Dans le frimas de l’hiver, un bonsoir à tous que la chaleur de vos mots réchauffent
    __
    Doux reflets du jour
    Coulées en rubans d’argent
    Lumière bleutée
    __
    Verlaine, Prévert, belles invitations aujourd’hui auxquels j’ajoute Rainer Maria Rilke (Ossiane ton petit mot d’hier à propos du crépuscule, ton image et ton haïku m’y font penser)

    Voici encore de l’heure qui s’argente
    mêlé au doux soir, le pur métal
    et qui ajoute à la beauté lente
    les lents retours d’un calme musical

    L’ancienne terre se reprend et change :
    un astre pur surgit à nos travaux.
    Les bruits épars, quittant le jour, se rangent
    et rentrent tous dans la voix des eaux

    Bonne soirée à tous avec au salon d’Ossiane, tisanes et cafés chauds et l’amitié qui nous unit.

  69. J’aime ces froissements de basse marée. Le rivage ressemble à un lit défait et la mer s’y roule comme un enfant turbulent.

    Heureux d’avoir retrouvé le chemin de ton blog Ossiane.

    Amicalement.

    Damien

  70. ___

    Maria-D : tu le sais … merci pour tout …
    _

    A tous vous autres (et en écho au message de Sven), je me pose une question fondamentale à laquelle j’ai jamais su répondre :

    – « QU’EST-CE QUE LA NORMALITE ? »

    Si l’un d’entre vous à une définition qui tient la route …

    Je tiens à vous dire que je me sens très souvent « anormale » et « extra-terrestre » …
    _

    Dis, Sven, si tu veux m’ouvrir la porte … et m’éclairer …
    ___

  71. A mon sens, Bourrache, la normalité c’est déjà être soi même au plus près de soi en belle vérité, en transparence, en ouverture, en toute simplicité,
    qui peut se permettre de penser classer des innormaux ou des normaux, cela m’effraie, et dans ceux qui marchent dans leur système hermétique sans rien voir, je ne suis pas certaine qu’ils peuvent donner des leçons sur la normalité…

    Pour moi, la normalité, en Humain, c’est tout simplement ne jamais s’arrêter d’aimer, s’aimer……pour rester soi en soi, c’est peut être cela l ‘être normal, celui qui aime malgré tout, au dessus tout à se mourir d’aimer, et aussi la planète élargie, le monde, et en l’aimant tel, même à se sentir mal en lui, car le monde si bizare…

  72. quand mon fils autiste donne tellement de joies autour de lui dans ses rencontres, je le trouve le plus normal des dits normaux, qui font la g.., sont égoistes, ne voient rien, lui mon fils il voit et regarde, et entend, et il peut être blessé fort pas des mots malheureux, il est sensible, et la normalité c’est peut être de rester un être d’émotions, de sensibilité douce, d’amour vrai et profond, loin des panoplies et masques des êtres d aujourd hui, que je ne comprend pas..

  73. >Annick:
    _
    « L’important n’est pas de vivre comme les autres mais parmi les autres » et c’est un jeune écrivain autiste Daniel Tammet qui l’a écrit dans son livre « Je suis né un jour bleu » (Ed. Les Arènes ) Peut -être le connais -tu ?
    _
    Et si c’était cela la normalité ?

    Bonne soirée à tous 🙂

  74. Merci Alix, pour tes mots,
    non, je les connaissais pas,

    je trouve cette phrase fort belle, de Daniel Tammet….merci Alix,
     »rester soi, surtout rester soi, et vivre avec soi en soi au milieu des autres… »

  75. >amichel :
    Michel, ton poème est fort émouvant ; il se termine sur un triste constat ce qui n’est pas dans tes habitudes. Le temps qui passe, les regrets d’une époque perdue, la complainte du vent, la poésie qui de la couleur dans le gris, tu décris toutes ces étapes de la vie avec beaucoup de sensibilité et de tristesse. Je suis vraiment touchée à te lire. Je te fais une grosse bise en couleurs.

    >Maria :
    Une autre ardoise cette fois, celle des beaux souvenirs d’écolier évoqués par Prévert. C’est aussi une manière aussi d’enchaîner sur le poème de amichel. Merci pour ton bel haïku.

    >l’œil vagabond/antiblouz :
    Bonsoir Chris, un beau spleen aussi pour toi avec tous ces « a-r-m » qui s’entrechoquent avec le son plus sec des « ic ». Merci beaucoup.

    >Annick :
    Tu en écris des choses sur cette ardoise et tu fais même des dessins émouvants. Bises.

    >Alix :
    Ardoise un peu rose aussi, non 😉

    >Monique :
    Beaucoup de chaleur ici 😉 Beaux poèmes plein de douceur et de beauté. Ces teinets ardoies et métalliques vous inspirent beaucoup. Bises.

    >Damien :
    Toi ici ;-)) Ca faisait très longtemps 😉 Je reconnais bien ton style d’écriture 😉 Merci poir ta visite amicale et à bientôt j’espère !

    >Bourrache :
    Pour la normalité, je réfléchis mais je dois dire que je n’aime pas beaucoup ce mot. Normalité par rapport à quoi, quelles valeurs, quel système quelle réalité ? Et pourtant, il en faut pour que les gens se sentent intégrés. J’aime le grain de folie des marginaux qui ne veulent pas rentrer dans le moule qu’on leur réserve dès leur naissance.
    Superbe la phrase Daniel Tammet sur ce sujet ! Vaste débat que je vous laisse continuer. A tout à l’heure !

  76. si émue par tes mots amichel, que je me suis tue,
    tes mots me parlent si fort, beaucoup d’émotions à te lire….
    la nostalgie quand elle me prend, dans ses vapeurs si tendresd une époque d’avant…

  77. NORME- ALITE
    Non vraiment …Moi aussi j’ai du mal avec ce terme. Je veux être debout avec ce qui m’anime sincèrement autant que je peux … Même si parfois j’ai du mal face à des décalages …de regards… de valeurs … et si cela me renvoie parfois à une grande solitude ….
    Bonne soirée

  78. La normalité
    Des fils de fer barbelés
    Protégeant la fatuité
    D’une soi-disant majorité
    Contre l’autre, l’étranger,
    Le mécréant, le gay,
    La folle, le contrefait…
    C’est un constant procès
    Ou chacun est suspect…

  79. Belle photo Ossiane ! Mais je ne suis pas dans une période poétique… D’où mon silence…
    A propos de Daniel Tammet : C’est un asperger avec des capacités hors normes.
    Asperger est une forme d’autisme de très haut niveau, de plus il est synesthète.
    Son livre explique bien son handicap tout en étant très agréable à lire.
    J’ai été très déçue par ce que les médias ont mis en avant lors de sa venue en France. Ils n’ont parlé que de ses capacités extraordinaires, nettement supérieures à la norme, mais ils n’ont pas évoqué les difficultés qu’il a dû surmonter et qui expliquent son handicap.
    Les témoignages des personnes aspergers sont importants car ils permettent de comprendre l’autisme.
    Cependant, il est important aussi de ne pas faire de confusion, rares sont les autistes savants et nombreux sont hélas les autistes n’ayant pas accès à la parole.
    J’ai du mal à supporter qu’on me dise que j’ai de la chance d’avoir un enfant autiste car il doit être un génie… ça m’arrive quelquefois… Ceux qui me disent cela évidemment ne le connaissent pas.
    C’est hélas trop l’image que les gens retiennent.
    Mon fils est loin d’être un génie même s’il entend les bruits (style sirène de pompiers) 2 mn avant nous, même s’il voit tout mieux que nous avant nous, même si sa mémoire est exceptionnelle.
    Il n’arrive pas à dire les sons correctement, il faut faire beaucoup d’efforts pour le comprendre. Il a besoin d’aide pour s’habiller, il ne peut pas se laver seul, il ne sait pas se torcher et j’en passe…
    Mais il connaît tous les footballeurs des clubs français et étrangers… Les maillots, les drapeaux, les blessures des joueurs, etc… 20 fois par jour il parle du coup de tête de Zidane… Son idole a fait un truc interdit…
    Il ne parle que de foot … Quelquefois de rugby…
    A tous ceux qui souhaitent découvrir ce qu’est un fonctionnement différent du cerveau, je recommande la lecture du livre de Tammet. Mais sans confusions… Les autistes, aujourd’hui on parle plus de TED n’ont hélas pas tous les capacités extraordinaires de Tammet , cela reste exceptionnel. Einstein était aussi un asperger… Et au delà de son génie il a aussi beaucoup souffert de sa difficulté dans les relations sociales.

  80. Bourrache, je veux bien essayer de te dire ce que j’en pense, mais je crois que entre la folie et la Sagesse, le champ est immense, il suffit de naviguer entre l’un et l’autre aux côtés de tous les humains embarqués sur le même navire. Bien prétentieux celui qui peut dire où il vaut mieux se situer. Il suffit de ne pas tomber au risque de se noyer , d’être en accord avec soi-même, en un mot être VRAI , essayer de connaître ses limites pour savoir doser ses possibles, être lucide avoir un coeur rempli d’amour comme nous le dit si bien Annick. D’accord avec Ossiane, par rapport à qui, à quoi? C’est un peu comme la vérité, c’est impossible à définir, il y a beaucoup trop de paramètres.

  81. Merci pour ton très bel écrit, Catherine,
    je suis désolée quand je suis émue je suis presque muette.

    oui, tu mets l accent sur la difficulté si grande pour les autistes: ‘leur difficulté dan sles relations sociales’.

    forcément, vivre 21 ans en autisme, m’a beaucoup fait réfléchir sur le mot ‘normalité’, et bien plus que d y trouver une définition exacte pour ce mot qui veut dire tant et ne rien dire aussi, car selon les critères, tout peut s’effacer et s’annuler…
    j’ y ai plus trouvé, plus et plus encore, une certaine ouverture de mon esprit, encore et encore, sans plus jamais rester fixée dans ujnsystème verrouillé de certitudes toujours incertaines devant mon regard…

    Je t’embrasse Catherine, excuse moi, je suis très émue, et assez fragile ces derniers jours…cela use finalement un regard si ouvert en simple humanité devant le monde actuel, et la solitude est parfois impossible à avancer encore…parmi le regard des autres.

  82. Annick et Catherine, seules vous deux pouvez sans doute me répondre, et j’espère ne pas vous ennuyer, peut-on parler de maladie lorsque l’on parle d’autisme ou d’un trouble neurologique qui fait qu’on ne peut qu’ adapter la personne à sa condition pour qu’il vive le mieux possible ?

  83. >Catherine:
    Merci d’avoir apporté ton témoignage de vie émouvant ainsi que ton sentiment sur le livre de David Tammet en corrigeant l’image que les médias ont donné de lui. Tout ce qui concerne les enfants soit-disant « surdoués » fascinent de plus en en plus de gens malheureusement. Tu nous as bien éclairés sur les symptômes de cette maladie avec l’histoire de ton fils. Bien à toi Catherine, prends soin de toi.

  84. Ne point briser les rêves
    Les laisser flotter au vent
    Sur les flancs des montagnes
    Tels des moulins à prières
    Ouverts aux quatre vents
    Grains de raisin, grain d’eau
    Goutte de sable et de mirage
    Les anges ne sont pas loin
    Le temps fragile et fluide
    Coule sur la paroi d’éternité
    Avec le désir de savourer
    La saveur de la vie…
    ……………………..la vraie
    En cette nuit bleue ardoise
    Capter les derniers secrets
    Du mouvement des mots
    Leur mystère leur chant
    Sur les lèvres de la mer
    Qui n’en finit pas de pleurer
    Des larmes perles d’ardoise
    Grises blanches …
    …………………..et puis bleutées

  85. Au delà des rêves…Simple, …
    Tu vas dans le silence de mes silences, oublier tes mots, ton rire, tes encres prises dans tes toiles… J’attends…
    Au delà des rêves, sans savoir, …
    Donner aux vertiges, le vent des tourbillons dans ce ciel de traîne…

  86. parfums des mers…la fleur…..des vagues océanes…BRETAGNE…

    lente passion des saisons
    vague éprise de frissons
    la crainte et le vent donnent aux caresses
    toutes les formes aux pierres de ton jardin
    elles invitent les rêves à venir
    j’entrouve mes yeux
    et dans les lueurs des fleurs
    j’y découvre l’alliance de l’arc-en-ciel
    dans la lente passion des saisons…
    ( il faut découvrir à la basse saison, les îles de GROIX, et de BATZ quand le vent glisse dans les embruns des parfums de songes,)…

  87. Et sur les pas de tes silences
    Mordant le temps et puis l’espace
    Elle avance sans hésiter
    Dans son armure de silence
    Elle n’ignore point les secrets
    De l’essence de la quintessence
    De ces ciels de traînes blessés

  88. Monique ,
    L’Autisme est reconnu comme handicap depuis 1996 grâce à la loi Chossy.
    C’était important car cela a permis aux autistes l’accès à l’éducation.
    Aujourd’hui toutes les causes ne sont pas encore trouvées, on parle d’un modèle plurifactoriel, cependant la piste génétique est évidente selon les dernières recherches. Plusieurs gènes sont maintenant connus pour leur responsabilité dans l’autisme.
    Mais attention, l’autisme est diagnostiqué selon des critères cliniques et il y a plusieurs manifestations d’autisme, on parle donc de TED (Troubles Envahissant du Développement) car le spectre autistique est très large. Beaucoup de maladies rares rentrent dans le spectre de l’autisme, et d’autres moins rares comme le X fragile (même si toutes les personnes ayant un X fragile n’ont pas de manifestation d’autisme) .
    Dans ces cas là, il y a bien maladie, mais ce qui gêne le malade, ce sont les conséquences, donc les handicaps qui résultent de la maladie. Et jusqu’à aujourd’hui, seule l’éducation permet de faire face au handicap et permet surtout de ne pas sur-handicaper la personne TED.
    Toute personne malade subit des handicaps qui sont les conséquences de la maladie.
    Mais la reconnaissance du handicap pour l’autisme a permis que les personnes autistes ne soient plus dirigées systématiquement en hôpital psychiatrique où elles ne sont pas à leur place.

    Toutes les personnes Ted se ressemblent dans leur fonctionnement du cerveau mais n’ont pas tous la même gravité de handicap. Certains parlent et d’autres non par exemple.

    On parle alors de plus en plus pour ce qui est de l’autisme d’un handicap cognitif, Laurent Mottron a écrit un livre qu’il a intitulé « L’autisme, une autre intelligence ».

    Bien sûr les troubles neurologiques existent.

    Bien sûr il faut comprendre le fonctionnement de la personne autiste, mais pas forcément pour vivre comme elle, ce serait une erreur, c’est pour mieux apprendre comment lui apprendre comment l’aider elle à s’adapter à la société et au monde qui l’entoure.
    La personne autiste a des capacités pour apprendre et apprend, simplement, il faut l’aider avec des stratégies éducatives spécifiques et adaptées à elle.
    Il faut savoir qu’elle ne refuse pas de communiquer contrairement à la légende, elle ne comprend pas la communication et c’est parce qu’elle ne sait pas à quoi cela sert qu’elle ne s’en sert pas. Dès qu’on lui apprend à quoi cela peut lui servir, elle l’utilise. Ce n’est pas toujours verbal, très souvent et surtout au début on leur apprend la communication par l’objet, puis par le geste puis par l’image. La personne autiste pense beaucoup par l’image car elle est très visuelle. Et l’image est plus concrète qu’un mot. Elle a parfois une logique qui ressemble à celle d’un ordinateur, c’est à dire qu’elle restitue les données qu’on lui donne mais seulement cela. Avec un apprentissage adapté elle progresse et comprend de mieux en mieux notre logique. Elle a une déficience dans ce qu’on appelle la théorie de l’esprit (pour résumer, c’est la capacité à se mettre à la place de l’autre). Elle éprouve de très grandes difficultés a comprendre les émotions de l’autre, les expressions sur le visage, un autiste peut aller vers quelqu’un qui pleure, non pas pour le consoler mais juste parce qu’il est fasciné par les larmes qui reflètent la lumière…
    Bon, j’arrête là… Mais il y a tellement de choses à dire !
    Pour ta question retiens handicap cognitif, car c’est vraiment la cognition que les autistes ont de plus différent comparé aux neurotypiques que nous sommes.

    L’important pour eux aujourd’hui, est que tous les professionnels soient formés à ce handicap trop mal connu. L’important est qu’ils reçoivent un diagnostic précoce et une éducation précoce adaptée.
    Les résultats peuvent être incroyables !
    Et il faut surtout arrêter d’écouter les psychanalystes qui parlent encore de mère frigidaires…
    Voici un lien vers un film (sur le site Autistes sans frontières)

    http://www.autistessansfrontieres.com/film.php

    Ce film montre comment l’enfant vit l’extérieur depuis son intérieur.
    La difficulté à organiser plusieurs sens à la fois…

    Allez j’arrête !

  89. Merci, Catherine, pour tes mots, et cette vidéo, bouleversants de vérité.

    si j’ai un vécu de 21 ans d autisme auprès de mon fils, je n’aurais pas réussi à trouver des mots aussi clairs que Caherine, Monique.

    ce que je peux témoigner, c’est qu’avec une équipe de pros bien formés, il y a des progrès très grands, auxquels on n’ y croyait pas forcément…
    et qu’au plus vite le diagnostic est posé, au plus vite, il faut agir! et ceci, pros et parents, mais dans la main, dans le même courant éducatif.

  90. >Maria:
    Tu t’envoles Maria, jusqu’où vas-tu aller? Prête à rejoindre les anges;-) Grande beauté de ton évocation!

    >Catherine:
    Très très touchée par ce petit film qui montre si bien ce que peuvent ressentir ces enfants. Comment ne pas être perturbé par ces flashes, ces visions éclatées et angoissantes…

  91. Bonsoir

    Bon, je souhaitais retoucher ce poème, et ne l’ai pas fait évoluer.
    Je le livre comme ça ! Bonne soirée.

    ARDOISE
    Traces du SOIR
    En pentes douces
    Chevelure miroir

    ARDOISE
    RAIE sur le côté
    Mèches argentées
    Des reflets de SOIE

    ARDOISE
    RIDES de l’amour
    Fissures du temps
    Signes de velours

    ARDOISE
    PaROIS du levant
    Frontières paravent
    Escales du vent

    Que DIRE
    La ROSE à l’envers
    Effacer le pire
    Des épines d’AIR

    ARDOISE
    L’eau a effacé
    Les traces de l’été
    Solitude errante.

  92. >Nath:
    Bonsoir Nath, comme tu y vas fort ce soir:-) Trois d’un coup !!! Il est très bien tel qu’il est ce poème, pourquoi vouloir y retoucher à tout prix plutôt que d’essayer d’en écrire un nouveau sur le thème de l’ardoise? Merci beaucoup!

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