Lecture du Haïku Calligramme: de bas en haut.
En haut des marches
sur les fils d’une histoire
construction de soi
◊ Les poètes bâtisseurs ont déposé de si beaux et nombreux poèmes sur cette note que je vous propose un florilège d’approches différentes tant il est difficile de départager. Voici celles de Pierre b, Pierre (2), Sven, Johal et amichel.
Miroir..mon beau miroir..dis moi quelle est la plus belle de tout le pays..? Elle avait ce long cou fragile des girafes …qu’elle tendait pour attraper on ne sait quelle feuille de verre ou d’acier..Son ossature était si légère que l’on croyait voir ..à travers son corps…des éclats de ciel et de lumière…Elle se glissait entre les arbres d’un pas souple et cadencé.. Elle portait une robe jaune..délicatement tachetée..Elle me faisait voyager..rêver…au fil du temps et de l’histoire…..
Elève-toi, mon fils, répétait le père !
Mais l’ascenseur social ne fonctionne plus
La grue fait le pied
L’univers est fini
Il n’y a plus de place
Pour se construire.
Dans la porosité du marbre
dans la verticalité du verre
à l’oblique crépusculaire…
Dans les moulures de la pierre
dans le squelette rouillé du fer
une écharde de lumière…
Le craquement des cieux sur la ville muette
Découpe le quotidien.
Verre, acier, ouvriers métalliques,
L’humain est enterré…
Là, pourtant, paroi incompressible d’émotion,
Tu accroches, toi, la soudaine existante,
Une fleur
Un sourire d’enfant
Une étoile
Sur le sable oublié des miroirs confondus.
La faille.
Création, toujours, tu reprends tes droits
D’espoir.
Dans la jungle des villes
Les lianes sont des fils d’acier
Pas d’arbres au sang rouge
Des cages de verre et de confort
Des fauves traqués s’y morfondent
Qui nous ressemblent
Dans la peur et la férocité
Parfois des orchidées
Des beautés explosives
De sons et de couleurs
Qui font chanter l’espace
L’innocence fragile
Sur le noir macadam
Et un cœur funambule
Qui traverse la nuit bleue
Tout en haut des échafaudages
Saltimbanque orphelin de la lune
Mais le rêve est réel
Qui vole les trésors des étoiles
Pour bâtir des palais
De légendes et d’histoires
Dans le chaos de pierre et de métal
L’espoir sans souci du vertige
Monte à l’assaut du ciel
Les bâtisseurs de vie
Ne renoncent pas
Aux cités du soleil
architecture bleue
un emballage de christo
masquage du réel
……………………………….
d’une tour à l’autre
mecano de la mémoire
fragile équilibre
Dans la jungle des villes
Les lianes sont des fils d’acier
Pas d’arbres au sang rouge
Des cages de verre et de confort
Des fauves traqués s’y morfondent
Qui nous ressemblent
Dans la peur et la férocité
Parfois des orchidées
Des beautés explosives
De sons et de couleurs
Qui font chanter l’espace
L’innocence fragile
Sur le noir macadam
Et un cœur funambule
Qui traverse la nuit bleue
Tout en haut des échafaudages
Saltimbanque orphelin de la lune
Mais le rêve est réel
Qui vole les trésors des étoiles
Pour bâtir des palais
De légendes et d’histoires
Dans le chaos de pierre et de métal
L’espoir sans souci du vertige
Monte à l’assaut du ciel
Les bâtisseurs de vie
Ne renoncent pas
Aux cités du soleil
Le funambule.
Le temps de la vie t’échappe
Ferme les yeux
Ecoute un peu
ni tapage qui résonne
ni musique ni klaxon
Le chef d’orchestre est en vacances
ici, le vent n’apporte que le silence
reste immobile un instant
en haut des marches
au grè des vents
Un volet qui claque
un téléphone sonne
des hommes s’agitent
sur les échafaudages
improvisation à tous les étages
Par les rues
les avenues
sur les pavés
regarde les
ils jouent tous leur rôle
Le monde tourne sous tes pas
tes ailes s’entrechoquent
mais toi funambule
garde l’équilibre
reste sur ton fil !
Rect. échafaudages… j’ai pas les yeux en face des trous…merci Ossiane de bien vouloir retifier si tu peux, à plus tard.
Dans la porosité du marbre
dans la verticalité du verre
à l’oblique crépusculaire…
Dans les moulures de la pierre
dans le squelette rouillé du fer
une écharde de lumière…
placer la barre haut
c’est l’art du saut à la perche
franchir les nuages
malgré le reflet
qui me scinde et me tord,
je vais dans le ciel
faire la courte échelle
pour aller au septième ciel
hisser mon drapeau
Aux matins exsangues
dépouillés de l’aurore
pour cueillir une rose
à la rosace de lumière
tu as serré dans la main
une ronce de fer…
boulevard de l’espoir
c’est une histoire au long cours
transparence de l’eau
Illusion fragile
Le toi le moi conjugués
Remis en question
pavés de l’enfer
tous les chemins mènent au ciel
être sur le pont
Sans défense
La girafe se hausse
Un cou tordu
être droit comme un i
colonne vertébrale usée
ne pas se voûter
Jeux de construction
Des châteaux en Espagne
Miroirs aux alouettes
poésie cubiste
retour aux poupées gigognes
le fond dans la forme
Mauvais sang…
Sous les coups de boutoir
des jours et des heures
la muraille cédera
l’enveloppe de l’être
volera en éclats…
A la sortie du couloir
étrangère nous sera
notre âme peut-être…
quand elle s’avancera
privée de son tuteur.
sous la cotte de maille
même les robots tendent leurs bras
un radar sensible
Voudrais-tu me faire dire
Alice
Que je ne t’entends pas?
Tout est mort.
Aux marches du Palais…
J’ai froid de toi,
J’ai pris mon coeur de glace.
Tu es Belle, d’audaces
Et d’ascensions futiles
Tu reflètes toi-même
Images gris passé que bleuit ton regard.
Le poids des édifices
Celui de nos histoires
Gibet du sacrifice
Tissus de nos mémoires
Ecroulement sans cesse du temps désincarné
Tant de vitres babillent
D’éclats, de différences
Je te cherche à deux mains
En vain, empreintes digitales laissées en filigrane
Je suis la peur du vide
Le ciel est plus divin!
Je glisse sans attache je t’appelle muet d’efforts innombrables
Je crois au souvenir d’une chaleur humaine…
Façades en échos Nos voix en parallèles
Tue-moi si je suis Bête
Alice ou bien Marta
Des jeunes femmes tombent le long des gratte-ciel
Le monde est-il à vous?
« Modeste » hommage à Wim Wenders & Dino Buzzatti, et à notre chasseuse de « têtes »
rencontre hors du champ
les parallèles se rejoignent
c’est l’art de l’espace
Je ne suis pas celui que tu crois pas plus que je ne suis celui que je crois être. Les sens sont trompeurs, bien des sages l’ont dit. il faut avoir l’esprit tordu pour le croire.
En transparence de toi j’imagine ton être m’y fourvois et m’y perds. Qui embrasses-tu me baisant? Te regardant te mirant en ton miroir l’esprit se perd en un dédale de reflets.
dans le bleu céleste
capter les reflets du monde
construction d’une arche
Miroir..mon beau miroir..dis moi quelle est la plus belle de tout le pays..?
Elle avait ce long cou fragile des girafes …qu’elle tendait pour attraper on ne sait quelle feuille de verre ou d’acier..Son ossature était si légère que l’on croyait voir ..à travers son corps…des éclats de ciel et de lumière…Elle se glissait entre les arbres d’un pas souple et cadencé.. Elle portait une robe jaune..délicatement tachetée..Elle me faisait voyager..rêver…au fil du temps et de l’histoire….
une mosaïque bleue
assemblage de tous les temps
lire les fresques murales
El Desdichado (Le déshérité)
Je suis le ténébreux – le veuf – l’inconsolé,
Le prince d’Aquitaine à la tour abolie:
Ma seule étoile est morte, – et mon luth constellé
Porte le soleil noir de la Mélancolie.
Dans la nuit du tombeau, toi qui m’a consolé,
Rends-moi le Pausilippe et la mer d’Italie,
La fleur qui plaisait tant à mon coeur désolé,
Et la treille où le pampre à la rose s’allie.
Suis-je Amour ou Phébus? … Lusignan ou Biron?
Mon front est rouge encore du baiser de la reine;
J’ai rêvé de la grotte où nage la sirène…
Et j’ai deux fois vainqueur traversé l’Achéron:
Modulant tour à tour sur la lyre d’Ophée
Les soupirs de la sainte et les cris de la fée;
Gérard de Nerval
* Pausilippe, montagne près de Naples où se trouve le tombeau de Virgile.
* Lusignan et Biron, deux familles illustres dont pensait descendre Nerval! Lusignan renvoie à la fée Mélusine.
accumulation
une tour sur des décombres
enfouir l’essentiel
Dans un reflet bleu acier
entre deux blocs de glace
gouffre des apparences
un titanic sombre…
Un travail au noir :
la grue suspend des étoiles
sur les nuits des villes.
🙂
prendre de la hauteur
sortir de l’enfermement
planter l’échafaud
Dinosaure des temps modernes
avance parmi nos tours –
fracas de verre cassé !
La vie ne tient qu’à un fil
Du haut de cet échafaudage
Enjambant les marches, avançant dans l’age
A chacun son histoire, à chacun son style !
Que c’est dur de construire sa tour
Regarder vers le ciel nos plus beaux atours
Il faut être deux pour construire Babel
Moi les fondations et toi l’enveloppe ma belle !
Chris
Ton enveloppe, timbrée aux essences du passé
De fil en fil, une araignée toilant ce futur
Les échafaudages s’entremêlent alors, élancés
Toi et moi, tout en haut, en sinécure !
Chris
Une grue des grues ,tout est semblable .Ambiance et éclairage .La beautée des ports le port de tous les possibles .Les retours les déarts.Loin du port cette libertée en allée .Ho les ports de mes souvenirs !
Nostalgie de ces lieux tant aimés.Noisette.
moi, j’y vois la mondialisation , je préfère un petit cloître, assis sur un banc, regard sur la nature pour méditer sur la vie.
je ne suis pas très poétique aujourd’hui;-)) mais ta photographie par contre est superbe, jeu de lignes et d’ ombres.
Je t’embrasse pas une très bonne journée.
Vol d’éphémères
retrouver l’espérance
au delà des cris
Elève-toi, mon fils, répétait le père !
Mais l’ascenseur social ne fonctionne plus
La grue fait le pied
L’univers est fini
Il n’y a plus de place
Pour se construire.
pour mieux rebondir
premier saut à l’élastique
plongée dans le vide
La Tour de l’Infini
Hausse-toi, hausse-toi
Tortille-toi encore un peu
Un effort
N’y suis-je pas encore?
Que nenni.
Y serais-je jamais?
des échelles en nombre
enfin tenter l’impossible
jouer les pompiers
L’édifice de verre
De la vie et ses revers
Dans ses parois emprisonnons
Les particules de nos raisons
Regardons loin devant
Empilons les souvenirs d’antan
Toujours plus haut vers le ciel
Rien n’est figé mais éternel
toujours les guetteurs
une plateforme en plein ciel
pointer l’univers
Le craquement des cieux sur la ville muette
Découpe le quotidien.
Verre, acier, ouvriers métalliques,
L’humain est enterré…
Là, pourtant, paroi incompressible d’émotion,
Tu accroches, toi, la soudaine existante,
Une fleur
Un sourire d’enfant
Une étoile
Sur le sable oublié des miroirs confondus.
La faille.
Création, toujours, tu reprends tes droits
D’espoir.
défier le vertige
oeuvre des laveurs de carreaux
place à la lumière
Tour de Babel moderne
Les mots sont de réseaux retrécis
Prendre de la Hauteur pour mieux s’ étendre
Et goûter aux mots universels d’ un temps de Pentecôte revisité …
tendre le chapiteau
le ciel comme un parachute
voltigeurs en piste
Un terrien sur deux est désormais citadin!
(Le Monde du jour)
personne aux fenêtres
les murs insonorisés
vie par effraction
Ne dites jamais
« De cette galette je ne mangerai point »
*****************************************************************************
Spiderman et Goldorak sont passés par là
J’ai conservé au fond de ma poche
Un bout de Petit Lu calciné
Où sont inscrites en bas des marches
Quelques lignes difficiles à déchiffrer
De la stèle du constructeur Hammourabi
Elle est forte cette image, je la regarde, lis le superbe haiku,
mais ne peux trouver pour le moment le temps de lire les comments et les poèmes déjà posés dessous, c’est mercredi.. je vous lirai ensuite…
La grue a besoin d ‘air
De bleu de pur
D’horizon
D’avenir en présent
Alors elle monte monte
Se contorsionne
Pour se trouver vivante
Tout en haut
Soulagée
D’être arrivée à gravir
Les douloureuses marches du temps
Et la grue elle respire
Et sa joie me fait du bien
Elle a failli agoniser
Coincée entre de si hauts murs
Et j’applaudis
Et je m’emmène dans une valse
Tout au bout de l’univers
Avec mes petites mains
lent échafaudage
déchiffrer tous les messages
vive support-surface
Cette note, cette image de montée, ce calligramme bleu inspirent.
Rien de surprenant de tant de lectures échafaudées, s’étayant, se relayant.
Merci à toi Ossiane et à tous;
à bout de souffle
le passage est étroit
où ma pensée s’extirpe
les noirs assauts de l’ombre
au front des édifices
plombent mes ascensions
le passage est étroit
où ma pensée se risque
mes deux pieds aux parois
quand le verre s’aiguise
tentent les escalades
le passage est étroit
où ma pensée se hisse
l’air battu par les vents
sur tous les toits terrestres
fouette mes assurances
le passage est étroit
où ma pensée s’essouffle
l’inspiration est courte
à la cime des tours
où je cherche une piste
le passage est étroit
où ma pensée s’affole
quel vol tenter
et sur quelles orbites
pour s’arrimer en paix
C’est un immense vertige
ce gouffre de solitude;
Accroché aux entrailles
des dieux émerveillés
un chemin sans issue…
Je dévide les ténèbres
dans les craquements du doute
La dissonnance avide
d’une balafre en plein ciel.
Merci Ossiane de votre petit post de bienvenue.
Bonne soirée.
Ce petit texte m’a donné beaucoup de mal. Je n’arrivais pas à le finir. J’ai essayé plein de trucs… flèche de lumière (comme les flèches des grues), pointe, entaille, échappée, éclat, écharde ça faisait trop bois, alors pour le fer, pour le marbre, pour la pierre…finalement ça perce bien la peau( la partie la plus sensible du corps)… et puis c’est difficile à retirer ce truc… entre 4 et 5 h du matin ! … faut trouver la motivation surtout, voilà tu vois l’envers maintenant…
Qu’ elle valse pour Annick que j’ admire ,pire que la « valse de Brel » mais l’ image est tres tres belle !Valser ne plus être attachée à la terre .La LIBERTé quel rêve et si c’ étais Vrai qui à écris cela » et si c’ étais vrai » ?
Ma mémoire me fait défaut .Bonsoir à tous .
… Le plus difficile ce n’est pas l’inspiration, c’est surtout la motivation…
le poète fugueur.
>>>>>>>>>A Tous :
Pffffiou !!!!! C’est une véritable averse de poésie qui s’est abattue sur le blog aujourd’hui !!! Je n’avais jamais vu ça à ce point ;-)) Il faut croire que les grues vous inspirent, moi qui me demandais si ça allait vous rebuter, je me suis trompée 😉
>Bouldegom :
Je crois que cette note t’a complètement transportée puisque c’est toi qui bats le record du nombre de poèmes déposés ;-)) Construction , sport, mécano, échelle etc… tout y passe ; je ne peux pas tout citer. La plupart des poèmes sont tournés vers le ciel, de façon positive. Quelle imagination féconde ! Merci beaucoup pour toutes ces belles contributions. Un grand bravo à toi !
>amichel, Sven, Pierre (2), Johal et Pierre b :
Merci beaucoup pour la beauté de vos évocations toutes très différentes. Humour, tendresse, émotion, souffle, déchirure parsèment vos poèmes. Qui aurait pu prévoir toutes ces approches ? Personne et surtout pas moi 🙂 Comme quoi, le thème de la ville et de ses composantes est bien porteur de messages forts. Je vous embrasse tous les cinq.
>Sven et Pierre (2) :
Vous vous êtes également beaucoup donnés sur des registres différents. Merci pour la richesse de vos regards. Pas mal aussi ta girafe avec le cou tordu 😉 Et Sven avec ce mauvais sang et cette âme sans tuteur. Je ne peux pas tout commenter mais j’ai vraiment pris plaisir à vous lire. Bonne soirée.
>Brigetoun :
L’appel de la lumière est plus fort que tout malgré la douleur, Brigitte ; il régit notre monde. Merci pour cette belle idée. Bises.
>Bernard :
Splendide aussi ton poème avec ce mélange d’histoires de femme auxquelles tu rends hommage avec subtilité et délicatesse. Beaucoup d’émotion également dans cette recherche insatiable de l’être aimé. Belle imagination et écriture pour toi, Bernard. Merci beaucoup, je t’embrasse.
>Guess :
Il est probable que tu aies raison, Tiago, en évoquant cette casse. Belle image ce dinosaure de métal. Merci à toi, bises vers le sud ou vers Paris 😉
>Chris :
Toujours aller plus haut, n’est-ce pas Chris ? Mais pas en solitaire. Beaux poèmes avec des images fortes comme ces fils, cette enveloppe charnelle et ce couple! Bises du soir !
>Noisette :
Vous voulez sans doute parler des grues qu’on trouve dans les ports de commerce et qui révoquent le voyage. Ca vous rappelle bien des souvenirs, me semble-t-il et plutôt des bonnes choses 😉 Continuez à valser dans votre tête ; elle ne vous fait aucunement défaut. Bonne soirée et merci d’être toujours là, heureuse de lire les uns et les autres et ravie de nous faire part de vos remarques.
>Bruno :
Pas la grande forme, Bruno 😉 Il est vrai que cette partie de Paris fait un peu peur à cause de son gigantisme dévoreur. Je t’embrasse et te souhaite de retrouver le moral.
>feu roméo :
Tu t’envoles très loin et très haut, Roméo ; je ne te vois plus 😉 Où es-tu ? Tu sais partir du réel pour partir en métaphore. Merci, je t’embrasse.
>Claire :
Bonjour Claire, j’espère que tu vas bien 😉 Tu fais très fort aussi avec ces souvenirs emprisonnés dans le verre et cette vie en mouvement ascentionnel malgré tout. Tu as une belle écriture et de bonnes idées. Merci beaucoup, bonne soirée.
>Kaïkan :
Belle image cette tour ! Tu as laissé de côté le négatif pour évoquer cette ascension positive qui permet de prendre du recul par rapport au réel et de passer dans une autre dimension. Belle plume Kaïkan, comme bien souvent, je t’embrasse !
>Patricio :
Entre Goldorak et Hammurabi, tu fais le grand écart 😉 Comme ton habitude, tu aimes les images qui s’entrechoquent ou qui font des constrastes. Merci pour pour ton humour et ton originalité. Pour ceux qui veulent en savoir plus sur la stèle du constructeur Hammourabi, allez sur le lien ci-dessous.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Hammurabi
>Annick :
Prends tout ton temps Annick ! Moi qui pensais que tu allais peut-être te sentir mal à l’aise avec cette photo, je me suis trompée 😉 Tu t’empares de cette grue avec force pour aller chercher la lumière. Merci à toi, bonne soirée.
>Alix :
Bonsoir Alix, contente que vous ayez entendu mon message 😉 Votre poème est très émouvant. Il traduit bien l’autre côté du miroir avec ses facettes sombres et torturées. No future dans ce vertige. Merci à vous, toute mon amitié.
Superbe cliché, tout en lignes droites, reflets et cassures. L’urbain te va bien Ossiane, aussi
bonsoir Ossiane,
oui, je lirai tranquillement ce soir, c’est très certainement fort beau, et si fort encore!
tu t attendais à un autre écrit d’Annick,je te comprends car pour moi aussi je sais que plusieurs courants me guident,
si je sais être si sereine, avoir trouvé une immense paix intérieure, et réagir en mots, avec celle ci
et
je sais que parfois encore des tels tintamarres de vie, à l opposé, mais qui n’agissent pas sur ma paix intérieure au plus profond, qui, je pense, est Là de Là…
Mais qd des raz de marées immenses, je suis qd même bousculée fort, et remuée, avoir trouvé la paix n’enlève pas l accès à la sensibilité et mes écrits en découlent certainement, mes écrits sont liées tant à mes émotions,
je n ai pas de recul possible , de relecture possible ou si peu, en écriture..
bises Ossiane.
Je cède mon ordi àJean Sé, je lirai ce soir. Bonne soirée.
>Anne V:
Merci Anne, c’est vrai que c’est inhabituel de ma part de montrer ce genre de photos. Cependant, l’architecture des villes est intéressante de par ses lignes graphiques et formes mais aussi par ce qu’elle renvoie aux passants sur ses façades grâce à l’effet des matières et de la lumière. D’autre aprt, derrière les mirs, il y a des humains;-) Bonne soirée à toi.
>Annick:
La sérénité qui t’accompagne te rend plus forte face aux raz de marée que tu évoques. Elle t’aide à tanguer un peu moins fort; cela se sent dans ce que tu écris. Bien à toi.
Je viens de lire tous vos mots, et je suis admirative devant toutes ces beautés, ivre aussi devant tous vos mots si singuliers…
Je pense aussi que je tangue moins because ma paix…bien à toi aussi, Ossiane. Bises du soir. il me faut juste encore faire attention à mes comments, parfois des évènements fort douloureux dans mon présent vécu me mettent à vif, même si ma paix me laisse en surface douce. Et parfois un humour peut être noir, ou un sombre trop fort ri, et incompréhesible en mots écrits. Je ferai attention pour être au plus vrai de mes sentiments fort heureux avec tous.
Parfois certains prennent l’ascenceur
D’autres une marche à la fois
Certains encore un peu des deux
Et puis il y a ceux que la vie choisit
Pour faire gravir une marche en dé à coudre
Et sur un escalier qui glisse, tourne, voltige
Dans un tunnel fort sombre et difficile
Mais au final ce qui reste et qui compte
C’est la paix qui se dégage de l’être
Et même si c’est bête à dire
Peut être que les souffrances vécues apportent
Une telle sérénité, une telle paix
Que gagner si durement le sommet de sa tour eifel
Fait gommer les années douloureuses
Par chaque seconde tant appréciée
Dans la liberté, la paix de l’âme retrouvée
Où passent les nuages quand les hommes segmentent le ciel pour y poser le pied ? Mais quel beau rêve en construction ! Insensé et massif : un navire au-dessus des villes, le reflet d’une ambition démesurée. Ca me fait penser à Fitzcarraldo.
Bonjour Ossiane,
c’est vrai beaucoup d’inspiration pour cette note mais le plus difficile parfois c’est surtout la motivation… je t’embrasse.
Ivresse des profondeurs
Détresse abyssale
Il est temps de remonter
Assure chacun de tes pas
Equilibre sur le fil
Funambule de volonté
Le vide t’appelle et te hante
Les étoiles brillent et t’attendent
Fuis l’enfer des ombres
Grimpe vers le royaume des lumières
>>> A tous:
Petite question. Avez-vous eu des soucis pour poster des commentaires hier soir et ce matin ?
les mâts s’entrechoquent
un cimetière de bateaux
les coques brisées parlent
>Fugitive :
Magnifique image que ce navire gigantesque et belle référence à ce film! Quand j’ai pris la photo, cette énorme grue était dans mon dos puisque ce qu’on voit n’est qu’un reflet. Impression de se sentir vraiment minuscule face ces géants de verre et de béton. Bonne journée, Fugitive !
>Nigra :
Superbe ! Beaucoup de sentiments mêlés dans ton poème. Entre ombre et lumière, entre surface, abîme et vide aérien, on sent fort l’angoisse et la fragilité humaine face à cet univers instable à plusieurs dimensions. Merci pour ta belle plume, Nigra. La bise.
>bouldegom :
Beau rebond sur le navire de Fugitive mais sous un angle brisé cette fois 😉 Merci à toi.
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Nouveaux commentaires sur:
https://blog.ossiane.photo/2007/04/20/reveil/#comments
https://blog.ossiane.photo/2007/06/13/main/#comments
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tous beaux, mais prédilection admirative pour amichel, une fois encore
Un doûte me glace soudain
Que cachent ces beaux cubes de verre?
Vanité orgueil enfer
Oripeaux de théâtre maquillant en tragique?
Tout en bas trimant les fourmis que nous sommes
Se battant luttant pour la survie.
Monstres d’acier et de glaces
Déjà tremblant sur leurs pieds d’argile
Ne seront jamais Persépolis en ses ruines
Ou Alexandrie ou Lascaux
S’écroulant en poussières de feu
Au moindre choc
Comme château de cartes.
(aucun problème, hier, pour t’atteindre et poster)
je partage briguetoun, mais….. amichel est si grand poète, je l’admire beaucoup.
j ai juste tenté hier soir et mon comment est passé de suite.
ce matin, je suis allée très peu sur écran, en bref passage..
je t’embrasse Ossiane, et je te souhaite une fort bonne journée.
La grue se mire
A droite à gauche
Presque gênée
De construire
Si haut si enfermé
A étouffer l’Humain
Le savoir se mourir
Entre parois
Bien avant l’heure
Me smble que mon si faut, souhaitait dire si haut, si faux…alors mes doigts ont écrit « fau »…j hésite à présent à faire corriger par haut ou faux, je te laisse choisir, Ossiane…bises de cet après midi.
Au miroir de la ville
Gracile fragile
Le cou se tend
L’oiseau d’acier
Déplie son aile
A la recherche
D’une étoile inconnue
Oeuvre
des tempsmodernes
Miroirs
froids glacés clonés
Pourtant
hauts mais sans âmes
Faites de la musique
Au grand jour, en rayons de soleils
Donnez aux chants du monde
Coeurs lyriques
Des yeux qui s’émerveillent
Onde
Impalpable et mouvante
Rivières frémissantes
Couronnes de feuillages
Notes vertes
Et d’or fin
Nuages
Cantilènes offertes
Au cieux bleus en écrin
Jouez
Flûte douce et violons
Dansez
Valses et rigaudons
Amusez vous de vivre
En simples ritournelles
Joignez vos lèvres tendres
Sifflez la villanelle
Et joyeux de s’éprendre
D’amours fous soyons îvres
>Pierre (2) :
Brrrr !! Splendide poème plein d’effroi qui remet les choses à leur place ainsi que notre statut d’humain perdu dans l’immensité. Ces monstres de verre ne remplaceront jamais les lieux mythiques et chargés d’histoire que tu évoques, tout au moins dans l’inconscient. Merci Pierre, je te sens très fortement inspiré par cet univers urbain malgré tes attaches profondes au terroir. La bise.
>Annick :
Cet après-midi, c’est le côté sombre de cette image qui va prendre le pas sur l’élévation humaine d’hier 😉 C’est beau et juste ce que tu as écrit. Jusqu’où va-ton résister avec cet étouffement…. Bises d’après-midi, chère Annick.
>L’œil vagabond :
Des mots simples mais quelle grâce, beauté et élégance dans ton poème avec cet oiseau! J’adore !! Merci Chris, bonne après-midi !
>Bernard :
Beau poème lumineux ! La petite note musicale qu’il ne fallait surtout pas oublier avec l’arrivée de l’été 😉 C’était osé de partir là-dessus face à cette grue mais ça fonctionne 😉 Je vois un chœur de cathédrale avec des orgues maintenant ; j’entends des chants s’élever et je vois les hunains faire la fête tout en bas. Merci Bernard pour ta plume musicienne. Je t’embrasse.
Lecture plurielle comme pour les grands textes.
Pour les belles photographies aussi.
Une fausse note
Rien qu’une seule
Pour que s’écroule
La symphonie
Alors la grue se tord
Les vitres tremblent
Tout le grand jeu
Les voûtes frémissent
Tout le plein chant
Les anges s’envolent
En répond la flûte
Eleve sa frêle voix
Apaisement
Assonances
Dissonances
Brusquement une aile peut s’ouvrir
et venir battre
hors de la masse nuageuse
puis une assemblée
entière, youte une troupe hardie
comme si le nuage les avait conservés
dans un embaumement
de cumulus et de lumière cendreuse
étrangement exhumés
elles s’élancent à contre -courant
dans un enchaînement
d’articulations accomplies.
« Brusquement une aile » de S. Romer
Bonne soirée …
>Pierre (2):
Lectures plurielles de toute beauté qui empruntent tout un tas de chemins inattendus ou inexplorés.
Aïe, la fausse note va faire écrouler le château de cartes et ses chimères;-) Mais tu as tout rattrapé au dernier moment avec cette flûte;-) Trêve de plaisanterie, ton poème bruisse du son du métal et la grue se tord de douleur dans sa fin de règne. Merci pour ta belle écriture imagée. Bises du soir.
>Alix:
Beau poème! j’aime bien cet enchaînement d’articulations. Est-il de toi ou de cet auteur S.Romer car je ne le connais pas? Merci Alix, bonne soirée.
>Sven:
Sven, j’ai choisi justement ce poème à cause de cette écharde qui m’a émue car il signifie la chair, la douleur qui blesse et qu’il faut extraire. Tu n’as pas perdu ton temps en t’interrogeant longuement sur le choix de ce mot. Bises.
Envolée
Vers le ciel
L’oiseau s’élance
Dans la vitre en reflet
Son rêve brisé
Ossiane…sensible et éclectique…qui ose mêler la tendresse et la naîveté de mes mots avec les poèmes de amichel …de sven..johal..pierre (2)….Cela me fait plaisir et sourire…bouldegom..Maria D…Neyde..Guess..Bernard..Chris..feu roméo…brigetoun..l’oeil vagabond..fugitive..kaikan..Claire..Patricio..Anne..alix..Noisette..et toi…autant d’écrits..autant de sensibilité..autant de talents..que Annick avec sa spontanéité commente…en y ajoutant ses couleurs.. sa fraicheur…
A lire..les prénoms sont déja par leur sonorité et leur particularité..le début d’une histoire..On les voit s’étirer..se confier..s’enlacer..se glisser dans des chemins creux et les flaques d’eau..ou viendraient se baigner le soleil et les étoiles…Le début d’une histoire..la naissance de l’été.. Je t’embrasse Ossiane…
Est ce à la défense ? BIZ CJM*
Nouveaux paysages :
Improbable horizon et gloses de nuées :
dans l’assistance, quelques baies ébahies
boivent la philosophie des cieux !
Un peu plus loin,
une grue égarée plonge au creux
du lac de verre…
pour un reflet regret de l’humain
assoupi.
Etranges ouvertures,
je vous suis.
Et, comment dire ? Je suis très heureuse de me trouver parmi vous !
Bonne soirée 🙂
c’est beau, c’est si joli Pierreb, il me fallait lire ces beaux mots ce soir, si frais, si tendres, si bons, merci beaucoup, j’aime nos rencontres sur les belles pages d’Ossiane, chouettes rencontres de vie dans son essence.
j’aime beaucoup votre écriture, comme j’aime celle de chacun, pas que je sois caméleon, mais je me sais multi facettes qui apprécient des regards infinis…
Toute en délicatesse
La grue monte son cou
Et elle respire son air
Même si ajustée au chouya
Elle sait que sa vie tient
A un fil, son fil, ses fils
Alors elle apprécie
Elle broute l’air rare
Et elle chante avec les nuages
Et le soir flirte avecla lune
Et se chauffe au soleil
ce soir, j ai envie d’embrasser le monde,
alors j’embrasse chacun!
Et la grue la coquine
Monte monte
Et en haut crie
» je vois la mer
de Corse,
l’ozone,
et ses criques,
et ses roulis
roulas coquillages
sable blond
sieste en hamac
menthe à l’eau
temps de l’amour
hiver été
mer en carafe
bleue et si douce »
et puis elle se croule
mais tant pis
elle a bu la mer
qui reste en ailes
Bonsoir,
Je deviens rare ! J’espère revenir écrire !.
Néanmoins, je pars en congés. J’aurai donc beaucoup à redécouvrir ici en rentrant !
Construction de soi = création ‘perpétuelle’, renouvellement , transformation de soi …
Le rythme ressemble au temps, à la fois un et changeant, il ressemble à l’architecture, c’est-à-dire à notre univers qui est une construction.
[Yves Bonnefoy] Extrait d’un Colloque – 1984
« pour un être conscient, exister consiste à changer, changer à se mûrir, se mûrir à se créer indéfiniment soi-même. » Bergson
« L’identité n’est pas donnée une fois pour toutes, elle se construit et se transforme tout au long de l’existence. » – Amin Maalouf, Les Identités meurtrières
J aime bien tes mots cités, Nath…
L’Humain
Cette oeuvre perpétuelle
Toujours inachevée
Qui découvre chaque jour
Un petit bout de son
Être
D’être humain en trop court
Passage sur la terre
Pour penser se trouver au final
Et c’est fort bien ainsi
De faire l’exploration de soi
Toute sa petite vie
En pensant viser la lumière
Qui chauffe et aime
>Pierre (2) :
Pauvre oiseau fauché en plein élan de vie ! C’est malheureusement quelque chose qui arrive souvent quand le soleil se reflète dans le carreau. Merci Pierre pour cette nouvelle approche ; tu vas battre bouldegom 😉 Bonne nuit !
>Pierre b :
Et oui Pierre, j’aime le mélange des genres et le mixage de toutes les voix réunies sur le blog 😉 Une belle tribu qui m’accompagne en toute liberté. Je t’embrasse Pierre, que ce nouvel été commence en beauté.
>Catherine Jadem :
Bonjour Catherine, c’est une photo que j’ai prise à Nanterre. Bises à toi.
>Johal :
Beau poème ! Merci pour ces nouveaux paysages entre nuées et profondeurs dans lequel l’humain est absent sauf en improbable reflet. Merci également de continuer à nous accompagner ; je crois comprendre que tu t’es fait des amis ici 😉 Bises.
>A notre Annick muti facettes:
Ta grue de Corse qui broute l’aire rare est vraiment délicieuse 😉 Elle fait un clin d’œil complice à la girafe de Pierre b 😉 Bonne nuit à toi, je t’embrasse affectueusement.
>Nath :
Et bien Nath, tu nous quittes pour d’autres horizons ? Tu vas nous manquer, tu sais. Merci pour toutes ces belles citations sur la construction d’une identité. Je pressens que tes vacances seront pleines de promesses. A bientôt, je t’embrasse.
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Merci Maria pour cette jolie mise en formede Baudelaire, pluie de mots que je connaissais pas.
Architecture
Avant d’offrir un toit au simple genre humain
Elle abritait les dieux des regards du commun
D’origine égyptienne elle fut grec et romaine
Avant d’être classique baroque contemporaine
Chaque époque rivalise pour être la plus être belle
Chacune propose un style une forme nouvelle
Chacune se dit classique avant garde et rebelle
Et de nouvelles Babel montent vers les étoiles
le béton et l’acier ont remplacé la pierre
Les matériaux légers laissent entrer la lumière
les formes sont elliptiques cubiques triangulaires
les villes sont étouffantes et les hommes veulent de l’air
Alain
Les principaux obstacles à l’économie de marché
l’économie qui n’est nullement une science exacte
applique aux hommes des règles de comptabilité
qui vont mettre à genoux tout l’humanité
plus personne n’étant responsable de ses actes
Les logiciels écrits par de nouveaux curés
décident sans réfléchir de tout ce qui doit être
l’avenir désormais dépend de paramètres
dont seuls les financiers ont compris l’intérêt
la richesse s’accroît quand croît le PIB
l’ordinateur calcule à vitesse affolante
L’amour ça prend du temps la justice est trop lente
la justice et l’amour doivent être prohibés
Alain
Un petit retour,et comme je redécouvre mes écrits …
Voici en lien avec l’ascenseur
Peut-être vais-je récrire après une longue pause ?
Bonjour aux fidèles passagers
Confidences dans uns situation extrême – L’ascenseur (2003)
Echange avec une vieille dame
« Je suis une petite fille de 10 ans. J’ai seulement été dans le jardin public avec Sandy, là, près de chez moi. J’ai seulement été jouer avec Sandy et maman m’a appelé par la fenêtre…
Elle voulait que je monte, il était quand même temps ! Alors, j’ai seulement obéi. J’aurais mieux fait de l’acheter ma glace … J’aurais mieux fait de la savourer avec Sandy. Sandy, elle est restée dans le parc. Sandy a savouré sa glace, elle. Et moi, je me retrouve là, avec vous, dans cet ascenseur …
Je ne peux ni rentrer chez moi, ni aller au parc…
Au fait, vous habitez quel étage ? C’est la première fois que je vous vois…Il y a des glaces chez vous ?
J’ai 10 ans, je m’appelle Esther. J’ai un grand frère et un chien. Il s’appelle Sam.
Mais non, pas mon frère, mon chien. ! Mon frère, c’est Paulo.
Mais non, il ne porte pas un polo, il s’appelle Paulo !
J’ai faim, pas vous ? Je mangerais bien une glace … Pas vous ?
Vous ne mangez plus beaucoup ? Pourquoi ?
Non, bon, là, j’en ai marre. Qu’est-ce qu’on fait ? Et si on jouait à compter, à compter jusqu’à 10 ? Et à 10, on crie ‘on veut sortir’.
Ah, vous n’arrivez plus à crier … Non, vous vous essoufflez. Alors, je vais le crier pour vous.
‘1, 2 , 3 …10 On veut SORTIR’
Maman, de toutes façons, elle va bien s’inquiéter. Elle a bien vu que j’allais monter. Elle va bien comprendre. Les mamans parfois comprennent …
Et vous, quelqu’un vous attend ?
Il y a bien quelqu’un qui vous attend quand-même ? Vous voyez bien quelqu’un ?
Mais non pas le médecin ! un enfant, un ami ?
J’ai envie d’une glace au chocolat…
Si vous ne pouvez pas crier, alors vous allez m’aider en tapant jusqu’à 10 avec le pied. Ca me donnera de l’énergie …
Ah non, vous avez mal aux pieds !
Décidément, on ne peut vraiment pas compter sur vous …
Alors, je vous propose de me sourire 10 fois, des sourires forts grands …
Voilà …
Bien le bonjour chère Nath, comme un petit coup de nostalgie, on dirait 🙂
et c’est si beau la nostalgie…
avant de savoir
ce qui est le plus joli
c’est de ne pas savoir
d’avancer son curieux
et de toucher magique
les miracles de vie
dans ses plus bels éclats
d’un je t’aime si grand
comme la mémoire est belle
quand elle se souvient bien
chaque jour après jour
et éprouve en silence
en toute intimité
l’absence le manque tel
nostalgies leurs précieuses