Lecture du Haïku Calligramme: de gauche à droite.
Une pluie d’orage
de la buée sur les carreaux
mon miroir brisé
◊ Le très beau poème d’amichel à l’honneur aujourd’hui. Il embrasse tous les champs; les sillons initiés dans les notes précédentes, les fêlures de la vie, la référence à ‘Il pleut dans mon coeur » de Paul Verlaine et ces éclairs d’espoir et de désir.
La pluie sur la vitre glacée
Perles d’eau et résilles de givre
Traces et lignes enlacées
Sillons de la douleur de vivre
Signes que l’on voudrait effacer
Chagrins dont on ne se délivre
Fêlures du miroir du temps
Où les jours sont rayures
Durs souvenirs mouvants
Grinçantes meurtrissures
Regrets vains des printemps
Quand l’automne perdure
« Il pleure dans mon cœur »
« Comme il pleut sur la ville »
On a cette triste langueur
Quand les nuages bas défilent
Réveillant de noires douleurs
Acres poisons d’amère bile
Ah ! Qu’un éclair enfin déchire
Ce ciel gris qui nous emprisonne
Que de l’été la lumière et les rires
Chassent les nuées monotones
Que la joie avec l’air se respire
Que le goût du désir nous étonne
La pluie sur la vitre glacée
Perles d’eau et résilles de givre
Traces et lignes enlacées
Sillons de la douleur de vivre
Signes que l’on voudrait effacer
Chagrins dont on ne se délivre
Fêlures du miroir du temps
Où les jours sont rayures
Durs souvenirs mouvants
Grinçantes meurtrissures
Regrets vains des printemps
Quand l’automne perdure
« Il pleure dans mon cœur »
« Comme il pleut sur la ville »
On a cette triste langueur
Quand les nuages bas défilent
Réveillant de noires douleurs
Acres poisons d’amère bile
Ah ! Qu’un éclair enfin déchire
Ce ciel gris qui nous emprisonne
Que de l’été la lumière et les rires
Chassent les nuées monotones
Que la joie avec l’air se respire
Que le goût du désir nous étonne
Bonjour Osiiane, et à tous les amis poètes,
Me revoilà,
Rentrée,
Pleine de « saudades »
De ce Charmant Jardin
Parsemé de fleurs
Tout en poèsies.
Je n’ai pas eu encore eu le temps
De lire toutes les belles notes,
Pendant mon absence,
Mais, elles iront m’aider
À écarter le rideau de la tristesse
Que laisse tojours la rentrée.
classification
castings obligatoires
mur de l’inconscient
—
nos vies grillagées
société déshumanisée
rêves atrophiés
de sa fêlure,
la vitre fait une grille
pour gommer la pluie
Bonjour Bonjour
Comme tout cela est beau
Oui amichel, moi aussi me sont venus ces vers de Verlaine
—
Des craquelures
Dans mon âme embuée
La mélancolie
—
Vitre se brise
La transparence fêlée
Blues à l’âme
La vitre a mal
Ses larmes coulent buée
Sa chair est meurtrie
Dans l’épaisseur du verre
Des éclats de lumière
Multipliés
Comme un éclat de rire
L’éclair jaillit
Et se fige
Fêlures gerçures
Parure du verre
Réseau ramures
Murmures derrière la vitre
Des gouttes suintent
Le verre pleure
Le miroir brisé
Image ternie
Jeunesse envolée
La belle s’inquiète
À la fenêtre de mes souvenirs
Je tends un regard vide
Dehors, il pleut et il gèle
Pour l’éternité.
Je me retourne et j’expire
D’un souffle limpide
Dedans, il reste une étincelle
Pour exister.
Fêlure de l’âme
Souffle coupé
Délogique du sens
En rhizome des plis
Perce pensées
Que mon moi affaibli
l’art à tous prit
Sauvera l’esprit
Une âme brisée
Violon triste
Partition perdue
Derrière la grille,
il y avait l’Autre aperçu au travers des cellules de vent.
Cellules,
petits mondes peuplés d’air,
dévorés par l’illusion d’exister
seuls et exsangues,
fausses prisons d’infini,
à peine vêtues d’un fil de vieil esprit.
Mais,
grimpant furieusement sur ces obliques
d’enfermement et de dogme,
fusait l’Autre et son au-delà tempétueux et irisé.
L’inconnu à la porte
portant à bout de bras
un émoi liquide
traversant
écoulant
annihilant les efforts de l’espace
pour se contenir.
Pourquoi pleurer ?
Dans la lueur acide d’un soleil étranger
les barrières s’estompent
et l’on retrouve l’Autre
au creux de son intime.
🙂
L’orage explose le ciel
Puis la douceur du vivre
Les couleurs de l’arc en ciel
Dans le plus profond de soi
Réaniment et consolent
Tout au fil des années
La petite âme au fond de soi
A ses vitres si bonnes
Remplies de chants d’oiseaux
De beaux pétales de fleurs
Et de jolies rencontres
Et la petite âme se rit
Sans nul besoin de reconnaissance
Dans la juste vérité de sa belle conscience
Alors quand l’orage gronde
L’âme se frotte les yeux
Et attend que cela passe
Pour chanter les rayons de miel
Et danser les bulles d’air tendre
Un soir,
rue de Rivoli.
Je regarde par la vitre.
Mes souvenirs y déposent leur buée.
De mon doigt, sans bruit, irradient des fêlures…
Je sais que,
dans son rétroviseur,
le chauffeur glisse un oeil
vers moi.
Brume craquelée
Sur la pelure de l’âme
Les mots coulent bleus
—
Nervures cristal
Sur la feuille de verre
Sueyr l’inonde
—
Carreau en sursis
La vie ne tient qu’à un fil
Les maux la rongent
Jandler, je suis jalouse de « dans l’épaisseur du verre… »
La petite pommade
de baume au coeur
écarte le grillage
des coulées de larmes
et libère la petite âme.
Plus la petite âme
Se vit tout simplement
Juste de sa grâce pure
Plus il lui est facile
De se glisser entre les mailles
Aussi serrées soient elles
Par un fracas mille morceaux
Et se vole en ciel bleu
Étrange filet
qui m’attache
sans pitié
Étrange filet
lancée en silence
pour ton regard
Étrange filet
misterieuse,
invisible séductrice
Étrange filet
douce résistance
aux essais de fuite
Plus je vous lis vous tous plus je me dis « jamais »
Peut ête est ce le plaisir de la lecture qui l’ emporteet sans aucun doute je suis douée pour admirer.Cela est tres agréable.
Je reprend desforces et me sent pousser des ailes n’ ayer point peur je vais bien ,ce n’ est pas du délire ,mais du plaisir Amitiéde Noisette.
>amichel :
J’ai beaucoup aimé ton poème d’une grande richesse de thèmes et d’émotions. Merci, je t’embrasse.
Ci-dessous le lien vers le poème de Paul Verlaine
http://verlaineexplique.free.fr/romances/ilpleure.html
>Cristina M :
Hello Cristina, contente de te revoir 😉 J’espère que ce séjour en France a apporté ses promesses de joie et d’émotion. Je comprends ton état d’esprit. Tu habites si loin ; difficile de revenir plus souvent. Notre petite tribu va te réchauffer le cœur 😉 Je t’embrasse bien fort.
>Fred :
Bonne approche ! Des sillons de vie, tu passes aux grilles des prisons et aux passages obligés et formatés de la vie. Nos pensées permettent de faire exploser ces cloisonnements et notamment par la poésie 😉 Bises du lundi, merci.
>brigetoun :
hé hé la vitre calligraphe ! Toujours résister, ne pas se laisser submerger par les averses. Merci Brigitte.
>Maria-D :
J’espère que je n’ai pas donné le blues à tout le monde avec cette note 😉 Beaux haïkus sensibles, Maria ! Belle journée.
>Pierre (2) :
Multiples approches ! Beaucoup d’inspiration en ce lundi avec l’air de Paris 😉 Tristesse, nostalgie mais aussi des éclats de joie. Tout n’est pas fichu 😉 J’aime tout particulièrement l’avant dernier poème. Bises.
>Shinook :
Bonjour, contente de te revoir par ici 😉 J’aime beaucoup ton poème d’une grande simplicité mais tellement fort ! Accepterais-tu de participer à la sélection des poèmes que je fais sur chaque note pour mettre en avant des textes et des auteurs ?
>Bruno :
C’est un thème qui t’est cher et ça se sent dans tes mots. L’art pour survivre et échapper au réel. C’est beau ce sens en rhizome de plis. Merci à toi, bise de France.
>Johal :
Tu as fait partie de mes hésitations. Ton poème est superbe, très original, profond, émouvant. Je me demande où tu vas chercher tout ce souffle. Très belles images que ces celulles de vent et cette rencontre avec l’Autre. Bonne fin de journée et merci.
>Annick :
Après l’orage et la pluie, le retour à la vie et à ses petits bonheurs minuscules qui donnent du baume au coeur. Tu n’as pas ton pareil pour les décrire avec tendresse et sincérité. Ah Annick, si on ne t’avait pas 😉 Bises.
>Shaggoo :
Bonjour Shaggoo, contente de te voir revenir dans mes verts pâturages 😉 Voici un beau poème sensible. Ca me fait penser à l’ouverture d’un film de Claude Sautet 😉 Même proposition qu’à Shinnook, accepterais-tu de participer à la sélection des poèmes que je fais sur chaque note pour mettre en avant des textes et des auteurs ?
>Maria-D :
Tu n’es pas à cours d’inspiration ; le matin porte conseil 😉 Tes mots sont forts et profonds. Merci, je t’embrasse.
>Neyde :
Neyde, tu t’es laissée complètement ensorcelée par les mailles de ce filet 😉 Toujours l’amour, n’est-ce pas ? Merci pour tes mots si forts, belle poétesse.
>Noisette :
Bonjour, pourquoi jamais, Noisette ? Jamais plus écrire ? J’espère bien que non 😉 C’est très agréable d’entendre tes réactions suite aux écrits des uns et des autres. La lecture des poèmes est une des activités favorites des visiteurs de ce lieu. C’est une autre façon de bien s’immerger dans les mots. Je suis contente d’apprendre que le moral et les forces sont de retour. Si plaisir il y a, c’est que c’est bon signe. On va t’y aider. Mes pensées affectueuses vers toi.
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Fêlures sur notre miroir
De cet orage d’hier soir
Le grand vent nous a balayé
Et nos espérances se sont envolées !
Le tsunami avec sa vague fracassante
Balayant nos maisons, à quand les tentes ?
Mon voisin d’en bas, un respectueux ancien
M’a dit ce matin : Il ne vous restera plus rien !
Chris
Un jour de pluie…
Etrange et solitaire
la goutte d’eau
qui glisse sur la vitre
un jour de pluie…
Elle trace son chemin
mais rien
rien ne peut l’empêcher
de tomber…
Et moi,
où va mon destin ?
Etange et solitaire
il glisse entre mes mains
mais rien
rien ne peut l’empêcher
lentement de glisser
vers sa fin…
Vous avez le choix…la première est esthétique mais pas vraiment hermétique..les deux suivantes sont translucides..elles ont l’avantage de contenir tout liquide…Tout dépend de votre recherche ..de vos désirs..de cette pluie d’orage qui vient battre à votre porte..Non pas vraiment de délais..c’est du sur mesure..le travail est unique…
Vous voulez quelque chose de plus aérien..de moins visible..de plus original..? Savez vous que vous êtes difficile…Il ne s’agit que d’une paroi…elle doit surtout être fonctionnelle…préserver votre intimité..Elle doit être pratique…Vous ne voulez rien de tout cela ? Mais alors pourquoi avoir fait appel à moi…Je ne suis qu’un artisan..un simple poseur de douches..J’installe des lieux au fil de l’eau et du temps..pour les gouttes d’eau..à l’abri des regards..pour des pommes d’arrosoir…pour des gens sans histoires..La buée..les larmes..la fuite…vous ne pourrez pas les éviter..vous devez rester…fermer les yeux et vous laisser emporter…Ne soyez pas aussi mitigé…Le froid et le chaud..vous n’avez qu’à les ignorer..Imaginez un torrent glaçé..les versants d’une colline à vos côtés…le bleu d’un glacier…la chaleur de l’été…Vous y êtes..? Vous avez choisi…? Plus de paroi à escalader…juste un espace de liberté…pour rêver …? Vraiment…vous divaguez…
Dans chacune de ces fêlures
Comme celles de nos armures,
Dans chacune de ces larmes de pluie
Comme celles de nos vies,
La lumière du ciel se reflète.
You splintered my heart
The day we split
Oh spleen
Bisous de l’est
Judith ( pas spleen du tout !!! )
Nous
C’est nos grands éclats de rire
Qui giclent sur les vitres de notre douche
Vite rejointes pas les gouttes de l’eau
Qu’on s’éclabousse car on est heureux
Nous
>Chris :
Bonsoir Chris, quel poème ! C’est curieux, on croirait que tu viens tout juste de vivre cet évènement 😉 Il est bien pessimiste ce voisin 🙂 Il ne faut pas se laisser envahir par ce tsunami. Merci à toi, je t’embrasse.
>Sven :
Bonjour Sven, j’étais sûre que tu écrirais quelque chose de fort sur un tel thème. Une simple goutte d’eau qui veut dire tant de choses et reflète à ce point le désarroi humain. Très émouvant de l’associer ainsi à ce destin qui file inéluctablement. Merci d’être là avec ton cœur et tes émotions. Je t’embrasse.
>pierre b :
Bonsoir Pierre, ravie de te retrouver 😉 On peut dire que tu es sorti des sentiers battus avec cette évocation de poseur de douches 😉 Il fallait y penser ! Comme d’habitude, c’est frais, délicat, aérien, amusant. On voit que tu as étudié la question sur ce petit espace à rêver 😉 Je vais voir ma cabine de douche d’un autre œil maintenant 😉 Merci pour tous ces bons mots qui redonnent un peu d’altidude au moral, je t’embrasse.
>Daniel :
Bonsoir Daniel, c’est le soir des retours, on dirait 😉 Ton poème est vraiment lumineux ! Ce dernier vers tout simple est porteur d’espoir même dans les pires situations. Merci de ton passage et de tes mots éclairés. La bise.
>Judith :
Bonsoir Judith ! Voilà que tu apportes une autre interprétation judicieuse avec cette rupture amoureuse en mille morceaux. Merci à toi, bises de l’ouest (pas spleen du tout non plus !!!)
>Annick :
C’est super Annick, tu es vraiment rayonnante sur cette note pendant que tout le monde pleure 😉 La douche de Pierre n’est pas innocente ; l’eau et les rires fusent de partout. Ta semaine poétique démarrre en beauté 😉 Merci à toi, je t’embrasse.
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Fils emmêlés
entremêlés et démêlés
Fils croisés
entrecroisés et décroisés
Fils tissés
sur le revers de ma pensée
Fils tramés
comme une toile d’araignée
Fils de l’eau
Sur la surface de la peau
Fils filés
sur les filets des océans
Fils de l’âme
une fêlure, une gerçure,
une fissure, une coupure,
une rainure, une craquelure,
une déchirure…
une brûlure sur l’épiderme de la raison
une cassure…une éraflure
Mélancolie… mélancolie
Tes larmes pleuvent
sur les voilages de mon lit
Tes gouttes pleurent
en draps de brume
Ton chagrin ruisselle
sur la citadelle de verre
Mélancolie… mélancolie
Une ancolie de mon jardin
Une mélodie matin mouillé
Mon parapluie pour l’abriter
Mélancolie… mélancolie
Mais l’ancolie… est si jolie
Neyde j’aime beaucoup tes mots
Ta belle histoire…
Tes belles histoires…
Toujours jolies
comme celle des peupliers chez Pierre
Bise à toi
>Maria-D:
Ton poème est absolument somptueux. C’est ce qui s’appelle aller au bout d’une idée, celle de la mélancolie dont tu déroules le fil de l’extérieur vers l’intérieur de l’âme, tout en subtilité et beauté. Comme on s’y retrouve dans ces moments de mélancolie qui vous tombent dessus sans crier gare. L’association avec la délicate ancolie est délicieuse. Quelle plume, je me suis laissée complètement envahir par tes mots. Je t’embrasse.
Miroir brisé
Espoirs envolés
Mirages multipliés
oui, pierreb, merci j aime saisir l ouverture de vie dès que c’est possible, ma vie est courte et je préfère la vivre, je suis ainsi, et j’aime buller de rires, même si parfois des trucs hyper durs de vie en parallèle, en plein dedans, m’évader pour me vivre, me libérer, mempêchent d’être coupée de mes vivres…
tu as l oeil, Ossiane, jete souhaite une bonne soirée.
oui, c’est somptueux maria et neyde,
et la mélancolie
quand elle se niche,
elle se niche
elle se tapit
tisse son nid
enserre serre
verse des larmes
pleure tant et tant
elle se souvient
mélancolie
doux souvenir
tendre moment
si vrai si fort
de toute beauté
d’ailleurs
mélancolie
se verse encore une larme
ceci dit en passant
>Pierre (2):
Contrastes. Belle idée cette association de destruction et de naissance de mirages. Merci Pierre, je t’embrasse.
>Annick:
Oui Annick, j’ai l’oeil et bien ouvert;-) C’est beau la mélancolie à travers tes mots.
Lors des « jours sans », si on ouvrait mon coeur, on y trouverait la même chose.
>Sylvie:
Bonsoir et bienvenue sur le blog;-) La vie n’est pas un long fleuve tranquille. Touchée que vous ressentiez si fort ces sentiments. Au plaisir de vous revoir.
Maria-D
tes mots m’ont touché le coeur.
Tu est mon amie, c’est ça.
Douce poètesse tes vers, tes poèmes sont merveilleux.
Annick
être a côté de Maria-D dans ton éloge
c’est le plus grand honneur pour moi.
Merci chère anie.
Une jolie soirée…enfance retrouvée…dîner dans notre café…perdu de vue à nos côtés…rires et souvenirs échangés…des heures à bavarder..à Paris devant notre lycée…Raspail ..Montparnasse..Jean Paul Sartre..souvent rencontrés..et puis…………
Un pare brise étoilé…une voiture fracassée..les objets dispersés…et se croyant abrité…dans le coffre…mon porte documents… volé…
Le coeur choqué…recherche dans les fourrés…la rue du cimetière arpenté…des heures écoulées…pour ne rien trouver..
Fêlure……
Il y avait tous mes papiers…un trousseau de clé… mes dossiers.. Mais tout cela n’a pas d’importance..il suffit de plus travailler…d’augmenter la cadence…de dépasser les journées…Mais il y avait…dans une poche…fermeture éclair glissée…une annexe..une sorte de cabinet de curiosité..avec des souvenirs entassés…ce que le coeur ne peut pas porter..De la souffrance…de l’amour…de la passion..de l’amitié..sur de simples papiers déposés..Des photos…des morceaux de vie égarés..ici retrouvés…
Michèle…Nicolas…Guillaume…Monique…Celine…Christine…Marie…Ossiane….et d’autres…Certains se connaissaient…d’autres pas…Près de moi ils….elles..chuchotaient…Et puis…quand le brouhaha..était trop important..ils..elles s’invitaient…Dans les regards et les mots on plongeait..
Miroir brisé…
Vite ..oublier…heureusement le coeur….c’est notre sauveguarde…
Samedi…Place d’Italie…le matin..un inconnu m’a appelé…Il avait trouvé des papiers..il avait..dit il.. pris le plus important…
Je l’ai retrouvé..lui..mes papiers et mon trousseau de clé..mais pas mes talismans…Je l’ai remercié…pour sa gentillesse et son acte de probité..Policier à Palerme il était…
Moralité…ne pas s’attacher..à des objets…Je ne suivrai pas ce conseil..les mots des êtres que j’aime…près de moi..j’aime les conserver..
Bises à vous tous
Que de Beau dans ces fêlures
Pierre b Bravo
Ossiane merci pour tout ce Beau
Résille mantille
Silhouette drapée
Derrière un rideau de pluie
Au bain se profile
Maria, c’est très beau, imagé et émouvant … « Brume craquelée sur la pelure de l’âme les mots coulent bleus… » sous la surface glacée, la source de la vie… merci pour ces mots bleus…
ce matin, je relis doucement les superbes mots de amichel,
puis je lis les commentaires, je relis aussi tes mots neyde et ceux de maria,
et déjà des autres mots biens beaux,
ma tête tourne, c’est si fort et profond.
pierreb , c est splendide d’émotions belles.
MERCI à chacun. bises de bonne journée.
oui, tu as raison c’est un thème qui me tient fort à coeur. l’art pour survivre, l’art où s’exprimer, l’art de Platon, Hegel…
Je t’embrasse
ou = pour ;-))
Fais l’hure, fais l’hure… Tu peux pas dire « fais la gueule », comme tout le monde ? 🙂
Heureuse fêlure
Ne brise mon coeur
La porte s’ouvre
Elan de liberté
Espace création
De coeur à coeur mon ami Sven
Coup de tête
Trop-plein de douleur
Arrête
Coup de fil
Toile de prison
Arrache
Coup de pied
Mur de glace
Brise
Coup de tonnerre
Larmes de pluie
Accepte
Coup de vie
Voies multiples
Choisis
Coup de tout
Volonté de marbre
Reviens
>>>>>Beaucoup de chaleur humaine et de tendresse échangées entre vous sur le blog ce matin 😉 De quoi se réchauffer le cœur.
>pierre b :
Pierre, ces fêlures ne t’arrêtent plus 😉 Cette fois, les fêlures d’un pare-brise, les fêlures d’un cœur qui a perdu ses talismans les plus précieux, mais aussi les fêlures de la nostalgie d’un Paris perdu des années 60 comme si on y était avec des noms de lieux, de personnes réelles et imaginaires;-). Tu écris un vrai scénario de film. Tu élargis le champ de la caméra au maximum puis petit à petit, tu resserres tes plans pour pénétrer au plus près de l’intimité d’un porte-feuille devenu cabinet de curiosité. Bravo pour ce morceau d’écriture qui parle sans aucun doute à chacun de nous. Je t’embrasse.
>Maria-D :
C’est vous qui transfigurez mon Beau en d’autres nouveaux Beaux encore plus beaux et je vous en suis très reconnaissante. Belle après-midi à toi.
>pierre (2) :
Joli poème tout en suggestion avec cette mantille résille ! Je pensais également au filet qu’on met autour d’un chignon pour retenir les cheveux. Merci Pierre pour toutes ces belles interventions. Bises.
>bruno :
Tu vois que je commence à bien te connaître 😉 Je pense comme toi mais aussi à l’art en général. Bises vers Bruxelles.
>bonbonze :
Tiens un revenant sans fêlure et avec le sourire;-) Bonjour bonbonze, contente de te retrouver et que tu détendes l’atmosphère 😉 Bises.
>l’œil vagabond :
Un poème plein d’optimisme ! J’aime ! Des fêlures surgit la lumière. C’est un peu comme avec les échecs, il faut savoir en retirer les aspects positifs. Je t’embrasse Chris de Dordogne.
>nigra :
Coucou Nigra, contente de te retrouver aussi 😉 Comme j’aime tes poèmes épurés mais chargés de sens dans un face à face avec l’Autre. C’est simple et fort! C’est un beau coup de cœur 😉 Je t’embrasse et te remercie.
Sous la glace, la haute mer…
La haute mer…
qui rugit sous la glace
nous pousse à la dérive
comme blocs de banquise
comme laminaires
comme lames de fond
remue en nous
ce qu’il y a de plus profond
Par-delà les pilotis dressés
du fond des âges
où se heurte l’imagination
d’un éternel voyage
au-delà les détroits interdits
la haute mer…
nous emporte dans le pays
des grands orages
des grandes pluies
Sur tous les vitraux brisés
dans les galeries de glace
au fond des grands miroirs
la haute mer…
nous emporte
vers quelque chose de plus grand
que ma propre vie
que la vie de l’Homme aussi…
Larmes…
Les larmes, sont de l’eau.
Salée.
Sans sucre aucun,
ajouté.
Juste de l’eau,
Salée.
Elles font parti,
du sel,
de la vie.
Elles sont parties,..
Celles,
De ma vie.
Alors, j’arme,
Ma peau.
Fermée.
Pont levis relevé.
Sans rêve ajouté.
Juste…
Attendre.
Une ondée.
Fraiche,
Non salée
Une larme sans sel, une larme sans elle,
Me désarmant,
Glissante…sur ma peau,
Peau de chagrin.
Mais, sans sel, sans elle,
Réhydratant,
Ce qui me peut rester de rêves,
Même les plus fous.
D’autres moissons,
Pour le coeur,
Pour le corps.
Les larmes sont de l’eau,
Salée.
Sans espoir ajouté.
Mais le sel, de la vie,
Reprendra, en ton endroit,
de plein droit ,
sa place , indéflectible.
Comme,
Ce sel, de la vie,
Surgissant,
Au fond, du fond des temps,
Des déserts les plus absolus.
Sven
Un jour de pluie…
Très beau poème.
On ne peut arrêter le destin.
Heureuse de te revoir parmi nous.
Je t’embrasse.
amichel
tu est un poète hors concours.
J’aime te lire.
oui neyde, amichel est un très grand poète, et je restE sans voix.
le couteau dans la plaie
mille coups de scalpel
des entailles comme arêtes vives
sonores comme lames de métal
mille incisions à l’arme blanche
et les parois se gercent
un voile descend sur les images
les mots étouffés s’estompent
le brouillard cerne le regard
mille larmes en bataille
des rayures sur la pupille
grains de sel comme grains de sable
mille cristaux de glace
et les parois s’écaillent
l’acidité est sur le ciel
l’émail des morsures se fendille
les griffures creusent le miroir
mille coups de grâce
l’épaisseur de la grisaille
brisures de la vie en partage
mille blessures au coeur
Larme et sel
Délicieux
Sans doute aucun
L’eau purifie
Le sel hydrate
Le désert est riche
Vie et bulle
Abaisse ce pont
Pour que ça pétille
Vie et rêve
Acte les
Jusqu’au bout du temps
Va la chercher
Sucrée, salée
Qu’importe …
>Sven :
Bonsoir Sven, merci pour ce superbe poème plein d’élan qui engloutit hommes et pensées. Tu as brisé la glace en beauté pour mieux aller à la recherche de soi et abolir les frontières. J’entends craquer la glace et mugir l’océan. C’est un monde imaginaire fait d’eau qui ouvre ses portes vers quelque chose d’inconnu, d’infini mais qu’on devine très fort. Bonne soirée à toi, je t’embrasse.
>Franck :
Bonsoir Franck, contente de te retrouver ici avec ce très beau poème;-) L’eau sous toutes ses formes, les larmes, la pluie, le sel sans sucre ajouté, quelle belle idée d’associer ces éléments pour décrire ce chagrin intérieur. Attente douloureuse de la femme aimée face à la vie qui doit reprendre son cours. Le sel des larmes et le sel de la vie. Tu as utilisé de très belles associations de mots, d’images, de sonorités pour exprimer tout cela, assorties de la note positive de la fin qui montre qu’il est possible de surmonter ces fêlures. Merci pour ces mots émouvants, je t’embrasse.
>Bouldegom :
Beaucoup de poèmes forts ce soir. Le tien est à la fois incisif et sensible avec ces références au scalpel, aux entailles mais aussi aux larmes, aux morsures de douleur. Tu as particulièrement travaillé le choix de tes mots. Je vois quantité de mots qui expriment ce qui est minéral , ce qui griffe, ce qui fait mal, même très mal. Souffrance enfouie qui retrouve la lumière sous ta plume. C’est magnifique et émouvant. Merci beaucoup pour ce beau partage.
>Nigra :
Un beau rebond poétique sur les mots de Franck qui a ouvert d’autres voies d’écriture avec ces larmes de sel ! Ton poème tire le meilleur à prendre de ces éléments. Tu insufles vie, espoir, élan dans cette quête de soi toujours avec très peu de mots mais si bien choisis. Merci Nigra pour ta présence désormais indispensable pour notre nourriture quotidienne 😉 Bonne soirée.
Ce n’ est pas plus jamais ,mais cela est bien de voire le monde;On se proméne de l’un à l’ autre à l’ occasion un mot quand il est un brin utileDepuis un quart de siécle j’ ai tout laissé et j’ ai adopté le pays des Taiseux ce n’ est pas mal je m’ y sent bien et quand les têmpetes font rages nous sommes bien dans cette maison aimée comme on aime un parent ,un ami ,la maison avec son histoire et nous voila en pleine geurres bien avant celle de cent ans .Voyez il m’ est possible d’ être bavarde mais j’ aime écouter les autres C’ est moi .Amitiée pour tousNoisette.
Juste :
Merci Ossiane,
Merci Nigra, j’aime bea
Juste :
Merci Ossiane, je suis toujours surpris, de me jeter dans cette joyeuse mêlée…toujours de façon impromptue, mais au moment ou je le fais, si nécessaire…
Tu sais ouvrir les gens à d’autres modes d’expressions que ceux habituellement, par eux, usités.
Râre.
Bravo pour ces jolies notes, que je suit toujours, même silencieux.
Merci Nigra, j’ai déja dit, dans le blog, je crois, que ce que tu écrivais me touchait particulièrement.
Alors, je radôte….
Bonne soirée à toutes et à tous.
Je cherche une fêlure, une fêlure pour être brisé.
[Georges Bataille] Extrait de L’expérience intérieure
J’aime jouer des personnages qui ont des fêlures… c’est par là qu’entre la lumière.
[Gérard Lanvin] Extrait d’une interview dans Studio Magazine – Avril 2000
Superbes les photos. j’ai cherché…mais je n’ai pas trouvé ce que c’était. Un puzzle transparent..
chief.gardener
>Noisette :
Bonsoir Noisette, j’ai vu en effet que vous commencez à vous promener de ci de là et à vous faire des amis. Pas si taiseuse que ça, vous avez écrit sept lignes sur mon blog. Ce n’est pas si mal 😉 Mais la capacité d’écoute est une belle qualité également. Bonne nuit à vous et faites comme vous le sentez. A demain.
>Franck :
Jette-toi dans la mêlée à ta convenance.
En ce qui concerne ta remarque, j’essaie simplement d’explorer le plus possible de facettes différentes d’un thème mais les poètes en découvrent toujours de nouvelles et souvent inattendues. D’où l’intérêt de notre petit cercle poétique. On n’en a jamais fait le tour.
Merci pour ton attachement au blog et que Bea entende ton appel ! Bonne nuit.
>Nath :
Merci pour ces deux citations si différentes mais qui sont un peu complémentaires quelque part. Si tout le monde pouvait penser comme G Lanvin… on pourrait assister à de nombreuses rédemptions. Je t’embrasse Nath.
>chief gardener :
Bonsoir et bienvenue sur le blog 😉 C’est la première fois qu’on me pose cette question sur ces photos. Ce n’est pas un puzzle transparent 😉 Je préfère réserver ma réponse pour la suite car je ne voudrais pas que ça influence les poètes dans leurs écrits. Je préfère qu’ils se lancent sans filet et sans a priori 😉 Beau travail que ton bassin et cet art pour l’agencer et le faire vivre. J’invite tout le monde à aller faire trempette avec tes grenouilles sur ce lien 😉 Amitiés.
http://bassin.zeblog.com
Fêlures, brisures ; Enchantement, ravissement
Qui se fend, qui se prend ; se désirer, se pardonner
S’écouter, savoir aimer ; trop de passion, trop de pulsions
A deux sur notre pont, quelquefois fragiles nous marchons !
Savoir me pendre c’est savoir te rendre
Ce que tu m’as donné car je t’en ai jamais parlé
Tu attendais certainement un signe que je t’aimais passionnément
Je suis vraiment sincère, je te l’écris c’est mieux que paroles en l’air !
Chris
>Chris:
Beau poème, Chris! Voilà des fêlures magiciennes avec des allers et retours entre écouter, donner, prendre, aimer. Un jeu de sentiments à deux fort poétique et troublant. Merci pour ta belle plume, bonne soirée.
Fêlure
Brisure
Miroir attristé
Tes yeux embués
Perlés
De gris
Visage contrit
La pluie tombe sur toi
Et moi, je te prends dans mes bras
Ma douce
Ne pleure pas
La pluie dégouline
Et ton spleen
Mélancolie
Sublime mes envies
Ton visage s’attendrit
Et la pluie
Se mue en goutellettes
Rosée de mon être
Coeur en SOS
Cherche sa bouée
Pour éclore en beauté
Son paradis froufrouté
c’est fort beau claudie, bisous.
>Claudie :
Tu passes à un tout autre registre tout aussi émouvant. Cette note a fait couler beaucoup de larmes. Merci pour ces mots sensibles.
….
Ils dirent :
« pourquoi cet air triste ? »
Elle: « je crois qu’une fois encore des évènements dont le dénouement s’avère moins certain que les circonstances qui les ont provoqués m’ont frappés si fortement que je me trouve tout entière dans un grand désarroi ».
… fêlures de l’âme …
>Sylvie:
Un petit retour en arrière dans les archives et sur une note qui en dit long. Ton commentaire m’interpelle. j’espère que tu ne vas pas trop mal au moins? Bises chaleureuses vers toi.
…
Chère Ossiane,
Rien d’autre que les tourments dont je t’ai parlé …
… en attendant de te donner des nouvelles d’un changement espéré vers d’autres horizons professionnels … peut-être … j’espère …
je t’embrasse,
affectueusement
>Sylvie:
Mes meilleures pensées vers toi, Sylvie. La possibilité d’aller vers d’autres horizons serait sans doute la meilleure solution. Ce que tu vis est inadmissible. Honte à eux! Tâche de rester forte malgré tout en attendant qu’une opportunité se dessine. Je t’embrasse chaleureusement.