Lecture du Haïku Calligramme: de bas en haut.
La vie qui tangue
Voyage sans pilote
Le coeur chaviré
◊ Le poème de Brigetoun est sorti en douceur de mon chapeau aujourd’hui. Un hommage à la matière noble du bois, à l’artisan et à son amour du travail bien fait qui nous invite à rêver dans notre monde de plastique et d’objets fabriqués à la chaîne.
douce, tranquille
assurance, de bois,
métal et cordes.
roue immobile,
promesse de voyage
au loin, dans le temps.
la main d’un homme
l’a façonnée, d’autre mains,
depuis, l’empoignent.
et nous partirons,
nos rêves bercés, gardés,
par les artisans.
◊ Photo de péniche prise sur le Canal du midi.
Petit clin d’oeil amical à vous tous en ce tout premier jour du printemps.
Bonjour, Magnifique Gouvernail…j’ai tangué pendant 4 mois, le monde qui m’entourait n’était plus stable, j’ai aujourd’hui retrouvé ma stabilité, alors pour moi voyager sur un bateau n’est plus ma tasse de thé mais plutôt un passage à oublier le temps de regarder … de ce que j’ai vécu, j’ai eu beaucoup de chance car tout s’est arrêté un jour de janvier..alors j’observe cette photo et je me dis que la Vie est belle et elle vaut d’être vécue.CJM*
Hors de l’abri des portails
Sous le vent et les tempêtes
Dans les rêves de conquête
Perdu en mer de corail
Mon cœur est mon gouvernail
La vie tangue sans pilote
Bateau ivre sous la lame
La vague roule les âmes
L’esprit chavire et sanglote
Mon cœur est mon gouvernail
La roue de la vie s’affole
Sans haubans de la raison
Les voiles sans horizon
Errent dans la nuit des pôles
Mon cœur est mon gouvernail
Dans la barque de Charon
Un jour finira ma course
Dans la plus noire des sources
Une étoile pâle au front
Mon cœur nu au gouvernail
Le coeur chavire, la vie qui tangue, le souffle s’entend, et le coeur se pose des questions. La vie ne se gouverne pas aussi facilement, mais les émotions sont là tout le temps.
C’est un plaisir de voir et revoir toujours vos belles photos.
aquarelle vive
au delà des murs clairs
horizons de cigales
des montagnes de pins
le soleil transparent
baignade de terrasse
table d’orientation
la barre en roue libre
une idée de voyage
apparition diaphane
d’un tapis volant
Un superbe invitation au voyage au fil de l’eau! merci
l’âge du capitaine
tant pis si je chavire
la voie est sans âge
le chat guette la pie
le coeur est à gué
la vie prend un virage
tangage du voyage
le lot d’une virée
tant pis si je chavire
Bonjour Ossiane
très belle page ce matin, toute en clair-obscur et tendresse
J’aime beaucoup ton calligramme
et la belle poésie de amichel et bouldegom
Belle journée et à plus tard
Dernier voyage…
Toute leur vie ils ont rêvé de pouvoir s’en aller
voyager dans le ciel bien au-dessus des nuages
ils rêvaient heureux la tête pleine de projets
sur les chemins pierreux qui mènent au village…
malgré les ans ils rêvaient encore d’un autre pays,
de douces évasions, de voyages insensés, d’oubli,
suivant pas à pas leur chemin sous un ciel craquelé
dos voûté, front appuyé sur la canne de leur passé…
tous les soirs ils viennent étancher leur soif d’ailleurs
le long du canal regarder fatigués les péniches passer
retrouver sous un sourire déguisé les joies, les pleurs,
les souvenirs bien plus vivants dans leur regard troublé…
le chemin est encore plus long ils reviendront demain…
c’est leur dernier trajet, ils sont seuls et le savent bien…
ils scrutent le ciel admirent tous ces bateaux et pourtant
leur coeur au fond se sont créés des plages de sable blanc…
Barre à droite…
Barre à gauche…
Le long du canal
s’en va ma barque,
parfois par gros temps,
souvent glissant doucement.
Oubliées les marges
et les ports d’attache.
L’horizon est ma seule destination
Barre à gauche !
Barre à droite !
Le voyageur du temps
Gouvernail en ses tant
Une nuit se pose, et des mains d’artistes laissent de bien jolies étoiles de nuit!
La photo est fort belle, le calligramme maginfique! les haiku beau mais triste. Je vous souhaite uen bonne journée et vous remercie pour la richesse de vos textes, ou des textes recopiés, merci Maria.D pour les écrits d’hier soir.
Bonjour,
MERCI pour toutes vos merveilles. Cela va me donner de la force pour convaince, CONQUERIR lors d’un entretien d’embauche en ce jour de PRINTEMPS.
J’aime recevoir chaque matin une citation du site evene.fr, je le reçois comme un cadeau, et j’y aperçois de nombreux signes de ma VERITE.
Qu’est-ce que la poésie ? Une pensée dans une image.
[ Johann Wolfgang von Goethe ]
Bises
Immobile
Premier temps
Aquarelle
Quelques touches
Capucine
Jour nouveau
Marquise
Fleur vanille
Batelier
Basané
Aventure
Rais de coeur
Accostage
Bord à bord
Destinée
Ganche et bosse
Epissure
Fils tressés
Plein de joie
Peur du vide
Gré du vent
Roue des ans
La brise du printemps, comme un parfum léger, éveille les désirs, de voyages espérés, de chants de timoniers, d’audaces inexplorées…
Et voguent nos navires!
douce, tranquille
assurance, de bois,
métal et cordes.
roue immobile,
promesse de voyage
au loin, dans le temps.
la main d’un homme
l’a façonnée, d’autres mains,
depuis, l’empoignent.
et nous partirons,
nos rêves bercés, gardés,
par les artisans.
La corde pèse
roule ses mécaniques
voile en secours
La ferraille rouille
Les voiles se déchirent
les âmes vivent
oups…
La ferraille rouille
Les voiles se déchirent
les âmes rient
Le vent se lève,
La coque a frémi ;
C’est la fin de la trêve
Pour l’amarre engourdie.
Il me faut partir,
Oser le grand large,
Ne pas revenir,
Et tourner la page.
Un départ en fanfare
Car la peur est partie ;
Elle qui tenait la barre
Et gouvernait ma vie.
Par-dessus le mur
Le doux rêve d’un conte
Un tapis volant
___
Cerisiers en fleurs
Estampe japonaise
Nuage flottant
___
Robe de printemps
En chute de pétales
La brise frêle
___
Pluie de mille fleurs
Parterre fleurit tendre
Un ange passe
___
Le cadran du temps
Couleurs mouillées diffuses
Envol suspendu
Voyage, voyage ….
A l’abri du vent
Et des colère du temps….
Inspiration du dernier CD, des tubs des années 80.
I’m Popeye the Sailor Man
I’m Popeye the Sailor Man
I’m strong to the finich
Cause I eats me spinach
I’m Popeye the Sailor Man…
!-)
Seules les femmes ont charivé, chavirent et chariveront mon coeur…
Je vous aime,
Vous ne le savez pas,
Ou ne vous ne le comprenez pas,
J’ai jeté un appât,
Dix ans, il ne remonte pas,
Je ne vous en veux,
La vie ainsi va…
Cher Michel, quand viendras-tu versifier chez moi ?
Ma profonde admiration cher Ami.
Bises chère Ossiane.
OLIVIER
merci Ossiane
« Tu es pressé d’écrire,
Comme si tu étais en retard sur la vie.
S’il en est ainsi, fais cortège à tes sources.
Hâte-toi.
Hâte-toi de transmettre
Ta part de MERVEILLEUX de rébellion de BIENFAISANCE.
Effectivement tu es en retard sur la vie,
La vie inexprimable,
La seule en fin de compte à laquelle tu acceptes de t’unir … »
René CHAR Le MARTEAU SANS MAITRE, 1934
Beau réa de bois,
centre de mon essentiel,
étoile des vents…
Protégée, sur les flots lents
ma vie vogue en découvertes
>Catherine JM :
Tu veux dire que tu as réellement fait ce voyage en bateau de quatre mois ? Si tu as mal vécu cette expérience, je comprends que tu préfères la stabilité de la terre ferme. Toutes sortes de symboles forts autour des bateaux. Merci pour ton témoignage.
>amichel :
Je retrouve dans ton poème des mots que j’ai failli utiliser pour mon haïku (roue, bateau ivre)
Voilà un poème tourmenté au cœur d’une tempête que seul ce cœur permet d’affronter courageusement. Tes mots sont recouverts d’écume et révèlent la rage de l’océan. Une errance poétique poignante dans la solitude. Merci beaucoup pour la beauté de tes mots et images. Je t’embrasse calmement 😉
http://w3.jura.ch/lcp/cours/mytho/charon.html
>Poète :
Très gentil à vous d’être revenu(e). Impossible de contrôler complètement ce tangage et heureusement, je crois. Bien à vous et merci.
>bouldegom :
A l’opposé de amichel, ton poème reflète la vie douce qu’on laisse couler et qu’on prend comme elle vient. J’aime bien ton image de roue libre. Ton deuxième poème est très différent puisqu’il fait référence au temps qui passe mais il dénote un appétit de découverte envers et contre tout. Peu importe l’âge du capitaine. Merci à toi.
>Maria-D :
Bonjour Maria, toujours ton premier coucou du matin 🙂 Tes haïkus sont de plus en plus beaux, je trouve. A nouveau une série de haïkus très légers, aériens, gais, imagés. Ca flotte ; c’est le printemps. L’esprit s’évade. Merci beaucoup, je t’embrasse.
>Christine :
Merci Christine de te laisser entraîner sur ce fil. Bises.
>Sven :
Un poème douloureux, difficile que tu as choisi d’écrire en vers pour parler de la mort. Ce dernier voyage est très émouvant avec ces rêves de voyage avortés et cette envie inextinguible d’évasion à l’heure de la fin de la vie. Très belle image que ces plages de sable blanc au fond du cœur. Merci pour ton écriture sensbible qui touche profondément. Je t’embrasse.
>Guess Who :
Hello matelot Tiago ! Voilà un poème plein d’allant, peu importe le temps, il faut aller de l’avant. C’est un peu ta philosophie de la vie que tu mets dans ta poésie, non ? Bises à toi et merci.
>Annick :
Merci Annick, bonne journée !
>Nath :
A l’heure où je réponds, tu as sans doute déjà passé cet entretien. Je croise les doigts pour toi. Tu sembles pleine de détermination. Belle cette définition de la poésie. Je me retrouve là-dedans. Bises printanières.
>Bernard :
Superbe poème très imagé. Tu laisses échapper des sensations premières qui finissent par s’assembler et prendre un sens profond. Je me pose la question si tu écris tout ça spontanément ou si c’est très construit. Le vide et le plein sont toujours là et j’y ai pensé moi aussi 😉 Merci beaucoup.
>Brigetoun :
J’ai bien aimé le thème que tu as développé dans ta douce poésie ainsi que les mots que tu as utilisés pour exprimer ce façonnage de la matière. Ce n’est pas souvent que tu fais des poèmes aussi longs 😉 Difficile de résister à l’appel d’un gouvernail 😉 Bises amicales.
>feu roméo :
Plein d’ambiguité dans cette corde… La corde au cou d’où cette possibilité de s’échapper ? Merci Roméo de me faire gamberger 😉
>Nigra :
C’est inhabituel de ta part d’écrire des poèmes courts 😉 Tu nous offres deux versions. Je préfère la deuxième. Merci à toi.
>Daniel :
En fait, daniel, tu continues le poème que tu as commencé sur la note précédente 😉 C’est bien vu d’associer cette peur à ce gouvernail qui empêche d’être soi. On peut faire tout dire à cette roue, roue de liberté ou d’entrave. Merci à toi.
>MTO :
Ce rêve est-il réalisable ? C’est peut-être cet auvent au-dessus du gouvernail qui t’a conduit à écrire cela… Merci à toi.
>François :
;-)) C’est la grande forme ! Bises jardinières.
>Olivier :
Merci de ce poème chavirant, Olivier. Je me doute de ce qui te préoccupe mais il n’y a pas que les femmes qui peuvent chavirer un cœur. De multiples petites choses autour de soi peuvent faire aussi vibrer, la beauté intérieure des gens et la beauté du monde. Courage à toi. Je t’embrasse.
>Nath :
Beau poème, Nath dans lequel tu recherches certainement du sens. J’espère que ton entretien a bien marché.
>Bén :
Superbe tanka sur cette roue et tout ce qu’elle symbolise au plus profond de soi ! Bravo à toi.
Gouvernail
Bateau je suis
Un bateau ivre
Ivre de vie
Sensation étrange
Impression désopilante
Les vagues me portent
Ça monte et ça descend
Creux de la vague
Je n’ai pas peur
J’attends la suivante
Arrive la grande vague
Appréhension et confiance
Je me sens forte
Prête à affronter la vague
Plaisir et inquiétude
Lorsque la vague approche
Grand chambardement
Peut-être un peu perdue
Peut-être un peu retrouvée
Le calme revenu
Confiance en moi j’ai
La vague surmontée
c’est beau Maria.D
j ai beaucoup de plaisir à vous lire tous ce jour, c’est tellement!
merci pour tes mots, brigetoun.
c’est tellement bon, des rêves bercés et gardés par des maîtres de la main précieuse et rare!
c’est un bel printemps que je vois au gouvernail de la péniche!
Bel printemps
Invisible présent
Inaudible musique
Parfum de l’air du temps
Tu poses tes odeurs
Sur ce grand gouvernail
Prêt à te faire confiance
Tu as plus d’un printemps
Hiver
Corde encore
Une pause
Avant le voyage
Printemps
Touché Nath !… en plein dans le mil…
Ossiane, je ne voulais pas…te dire encore , que cette image, et le haîku l’accompagnant…
Tout cela est très fort.
Touché, au moins deux fois ce jour…, c’est bien ! je progresse.!!
– Homme à la mer !
un gilet ! un canoë !
– Une bouée c’est bon ?
>Maria-D :
Belle évocation de la vague que l’on apprend à contourner, à surmonter, à négocier, le cœur en émoi. Merci Maria pour ces mots pleins de vie.
>Annick :
Tu évoques une ébauche de printemps dans ton poème; pas encore tout à fait arrivé. Bises.
>Franck :
Décidément, ce thème sur les péniches frappe très fort 😉 Il est vrai qu’on peut imaginer des tas de choses autour de ce gouvernail. Chacun peut y mettre un peu de soi. C’est une des grandes forces de la photo et de la poésie de créer de l’émotion pure. Bien à toi.
>Well :
Tempête sur le canal ! La bouée, c’est bon, je confirme. Très évocateur aussi la bouée. Merci pour ton énergie, Well et bonne nuit.
Très émouvant dans ce combat intérieur cette affrontement de la vague Maria, cette sensation de ressac… dans une autre forme de mots, j’avais écrit un poème : « impression » sur toutes ses sensations qui vous prennent et vous entrainent dans un tourbillon, et pour en sortir il suffit seulement d’avoir confiance en la vague suivante… bonne journée
amicalement.
Bonjour Ossiane
merci pour ton appréciation, ces mots : la vie qui tangue, le gouvernail sans pilote – m’ont fait penser à la fin de vie, son destin que l’on ne contrôle plus tout à fait, le bateau de la vie qu’on laisse filer…le regret de tous les rêves qu’on aurait aimés réaliser, le rapprochement et l’appréciation après coup de tous ceux qui nous ont portés dans cette vie et qui restent dans nos coeurs dans un vivant souvenir et une grande quiétude… bonne journée à toi et à bientôt.
Le vieux capitaine monte à bord
Sa démarche lente en a vu des voyages
Sa main caresse la grande roue
Elle connait chaque noeud, chaque nerf
De ce bois façonné par une autre
Et quand sa main se plait à caresser le bois
Ce sont deux mains qui se partagent
Ce magnifique inattendu voyage
Sans cesse renouvelé et les saisons défilent
Dans ce temps suspendu sur cette eau
Que le capitaine a vu calme ou affolée
Le temps se prend comme il se donne
Et la casquette, la pipe, la main savourent!
>Ossiane :
Je me pose la réponse!
Tu as très bien décrit le cheminement du poème que j’ai voulu écrire. Ma première inspiration, c’est l’image; « tes images »! Ce sont aussi celles qu’elles m’évoquent spontanément autour de mon ressenti, de mes émotions du moment. Voilà mes « sensations premières ».
Ensuite, c’est, ce sont, un fil, des fils plus ou moins enchevêtrés, plus ou moins fins ou grossiers, plus ou moins longs, qui se déroulent… Ce n’est pas encore l’assemblage, c’est la recherche sans forcer, la cueillette, suivant l’intérêt, l’envie que j’ai, le temps que je me donne. Cela passe souvent par le langage, le plaisir d’explorer les mots, leur sens, leur étymologie, leur histoire, leurs usages. Et c’est pour moi un immense plaisir de retrouver de cette façon, sur des sujets aussi divers que les thèmes que tu proposes, le souvenir de mon apprentissage de la langue, des langues, un retour aux sources, un retour à la petite école!
Puis, c’est « l’assemblage », déjà intuitivement ou partiellement échafaudé durant les étapes précédentes; là aussi, c’est une recherche passionnante, car je ne peux savoir à l’avance ce qui va en ressortir, qui peut faire écho autant à ta note (photos, calligramme et traitement de l’image) qu’à certains des commentaires de notes précédentes (de toi ou d’autres visiteurs) ou encore à mon besoin d’expression personnelle du moment. Cela devient ici construit ou « très construit »…
Je n’oublie pas enfin la relecture, la dernière touche, le coup de coeur final!
Tel a été le parcours, le voyage que je me suis offert autour de ce « Gouvernail ». Cependant, le temps imparti à cette écriture varie beaucoup d’une note à l’autre; et selon les jours, je privilégie plus l’écriture spontanée (mais pas tout à fait automatique, car elle m’éloignerait trop de l’émotion au profit de l’intellect ou de la logique du langage) ou bien la recherche, à travers dictionnaires, encyclopédies, ouvrages divers, et… expérience personnelle de la nature, de la vie.
En tout, ce qui compte, c’est l’intensité, la présence, la conscience de l’instant, le bonheur d’être en plein, d’exister et de faire le vide pour de nouveau s’emplir. L’Expir avant l’Inspir!
Puisque tu me l’as demandé, j’ai osé dire ici un peu plus « ce que je suis ». Mais qui ne s’y reconnaîtrait pas!
Il y a beaucoup de textes sur la poésie; j’ai envie d’en citer trois aujourd’hui:
« Les vers sont des expériences » (Rainer-Maria RILKE)
« La poésie c’est l’intense » (Yves BONNEFOY)
« la poésie est métamorphose » (Jean-Pierre SIMEON)
Et pour faire la fête, allons faire un tour sur les bords de Seine, comme au temps des guinguettes, écouter le Messager du Printemps:
http://chanteur.net/spectacles/20040326-PenicheOpera-Messager.htm
Merci à toi Ossiane et à tous, visiteurs aimables! .
Belle journée à vous tous amis d’écriture.
Oui Sven , cette force de vie intérieure qui nous pousse à vaincre l’adversité, à remonter la pente, ce coup de talon donné au fond pour rebondir, ressurgir et sortir la tête de l’eau, cette force de vie qui fait que nous ne soyons pas des morts vivants, ce que certains on appelé « la résilience ».
Confiance en soi, certes, mais toujours il y a eu quelqu’un ou quelque chose qui a fait que cette confiance puisse naître en nous.
Merci à toi pour ta sensibilité. Belle journée, de coeur à coeur.
Merci Ossiane pour cet espace où tu permets à chacun d’entre nous toutes ces belles pensées écrites, toutes ces rencontres.
Belle journée à toi. Je t’embrasse
Point de poème aujourd’hui, juste des réflexions par arpport à des combats …
Pourquoi défendre l’ART : tout simplement parce-que le RYTHME de chacun est respecté et autorise l’ETRE à DEVENIR lui-même (luit-même, luit-m’aime, lui-m’aime ? Au choix , ce sont des maths !!!!!!…) dans une diversité de chemins différents.
Les trajectoires des rencontres avec soi ET les autres, sont plus ou moins difficiles selon la singularité des histoires de chacun …Le multiple dans cette approche du sensible permet d ‘ADVENIR avec des alliances pour maintenir le cap, ne pas trop tanguer devant les multitudes d’obstacles devant les préjugés, les conventions, le conformisme, la rationalité … Proposer seulement un espace d’EXPRESSIONS sous des regards bienveillants : une trêve, un chemin de rêves plus ou moins long pour aboutir et comprendre ….
La citation d’aujourd’hui :
Un mot est un oiseau au milieu d’une page. C’est l’infini.
[ Antonio Soler ] – Extrait de Le Chemin des Anglais
Avant de sortir en extérieur, douces pensées vers toi Maria.D, tu exprimes fort bien.
Et belle journée à tous!
Le calligramme, Ossiane, avec le gouvernail, dégage une bien tendre douceur par ses couleurs, se traits,. J’aime beaucoup… et aussi vous lire tous. Merci!
à contre-courant
pilote automatique
nos vies qui flottent
toujours affûté
son coeur est son gouvernail
symphonie poésie
aquarelle vive
tant pis si je chavire
éventail d’émaux
Ossiane,
Poser mon regard
Sur ces belles poèsies et photos
Est toujours immense
Et tout en imaginant
Que le pilote est à bord
Je me laisse emporter,
Emballer doucement,
Il fait si bon…!
>Sven :
Bonne journée, Sven et merci.
>Annick :
Beau poème Annick dans lequel tu as adroitement mêlé des choses picorées de ci de là. Merci à toi, bonne balade.
>Bernard :
Très belle surprise que tu nous offres avec ton chemin de poésie ! Je ne m’attendais pas à ce que tu rentres si en détails dans ce processus complexe de la création. J’avais en effet ressenti ces fils épars qui finissent par s’assembler pour donner en final un tissu de mots qui procure du sens et de l’émotion. Je dois dire que ton cheminement est très riche et construit malgré cette apparence spontanée. Tu pars en poésie comme pour la cueillette des champignons;-) On sent que tu aimes le langage, ses subtilités de sens et tout ce qu’il est capable d’inspirer. Je suis d’accord avec toi quand tu dis que c’est passionnant car on ne sait pas à l’avance ce que sera le résultat final. Je ressens la même chose quand je fais le calligramme. C’est un véritable chemin d’aventure qui fait voyager. Un grand merci de t’être livré ainsi. Ton parcours professionnel est-il lié à l’écriture ? Une pointe de curiosité de ma part qui n’oblige pas de réponse bien entendu 😉 Tu conclus ton commentaire en beauté avec ces citations sur la poésie et cette invitation à faire la fête sur la péniche Opéra. Merci beaucoup, c’est un plaisir de t’avoir parmi nous ; je t’embrasse.
>Maria-D :
Quand je lis tous vos riches interventions, je ne peux pas avoir envie de brider vos paroles 😉 Je suis contente de vous voir heureux ici. Bien à toi, Maria.
>Nath :
Beaucoup de réflexions de la part des uns et des autres, ce matin 😉 Pour commencer, j’aime beaucoup la citation sur ce mot-oiseau;-) Ensuite, je crois comprendre que tu te sens bien dans cet espace pour emprunter différents chemins de mots et de sens pour rêver la vie autrement. L’art, la création dans le partage permettent plus facilement d’accéder à soi-même car les fibres intimes s’enrichissent du vécu et du regard des autres. On se cherche, on explore, on écoute, on regarde, on grandit. Pour ce qui est des préjugés et du conformisme, il faut mettre tout cela de côté car ça ne fait pas avancer. La pluralité des expressions qu’elle dérange ou pas est la meilleure chose qui soit. J’espère ne pas avoir déformé tes propos. Je t’embrasse.
>Fred de Toulouse :
Voilà trois haïkus empreints de sérénité et de bonheur de vivre, Fred 😉 Pilote automatique, symphonie, éventail, ça flotte dans ta tête et c’est très beau. Merci pour cette paisible dérive poétique. Bises.
>Cristian M :
Je sais Cristina que tu es attachée à ces voyages poétiques et je te remercie de te laisser aller ainsi à nos rêveries. Le pilote est là plus ou moins invisible 😉 Merci à toi, bises vers l’Australie.
Et
je ne peux que vous renvoyer à un poème déjà déposé dans
https://blog.ossiane.photo/2005/03/09/2005_03_bleu_nuit/comments
qui s’appelle ‘chair INFINIE’
Parfois, pour avancer, il est plus aisé de rencontrer des gens qui accompagnent, pour aider à la stabilité dans la trajectoire merveilleuse de la vie, pour ne pas trop TANGUER.
Bises
Et oui Bernard, et oui Ossiane.
Et si l’on sait bien regarder, s’écouter, tous les mots dans leur ‘nudité’ (en les explorant dans leurs pluralité de sens), nous renvoient à notre VERITE, et les mots de chacun en RESONANCE, miroirs de nous-même.
C’est ça la BEAUTE permettre à l’autre d’atteindre son ultime VERITE …
Bises.
Un petit oiseau détache la grosse corde et se pose sur le gouvernail….
Une étoile croise le soleil et m’offre la mer
la rose des vents
doigts de pied en éventail
et vogue la galère
« L’unicité transforme chaque être en présence, laquelle, à l’image d’une fleur ou d’un arbre, n’a de cesse de tendre vers la plénitude de son éclat qui est la définition de la beauté. En tant que présence, chaque être est virtuellement habité par la capacité à la beauté, et surtout par le désir de la beauté. Oui, à première vue, l’univers n’est peuplé que d’un ensemble de figures ; en réalité, il est peuplé d’un ensemble de présences. C’est bien de cette réalité qu’à un niveau plus élevé naît la possibilité de dire « je » et « tu » ; c’est là le commencement du langage, c’est là, peut-être aussi, le commencement de l’amour. »
Conférence de François Cheng, au Colloque de l’Association éducative dominicaine à la Colle-sur-Loup (Alpes Maritimes), le 6 mai 2005. Publié dans la Revue du Rosaire, n° 175, janvier 2006.
La vie qui tangue…
La boussole est gouvernail
pour garder le cap
Voyage sans pilote…
sur le canal du Midi.
L’amour-gouvernail
Le cœur chaviré…
Tu seras au rendez-vous,
… tu es ma boussole !
>Nath:
Je me souviens de ton poème. Ton lien ne fonctionne pas; je remets le bon lien pour pouvoir aller lire Chair Infinie.
https://blog.ossiane.photo/2005/03/09/2005_03_bleu_nuit/#comments
Sinon, rassure-toi, tu ne tangues pas trop;-) BIses.
>Nath et Maria-D:
Merci pour vos regards croisés intéressants. Il me semble que ce passage sur la beauté est égallement dans les cinq méditations. Bonne soirée à vous deux.
>Pascal:
Belle métaphore cette étoile! Cela n’a pas été évoqué. Merci Pascal, à bientôt.
>bouldegom:
C’est bien d’avoir rebondi sur Pascal avec la rose des vents. Elle n’a pas l’air si terrible que ca cette galère 😉
>Bén:
Tu nous gâtes Bén avec ces trois beaux haïkus que tu as composés à partir de chaque vers de mon haïku;-) Ils tournent tous les trois autour de la vie et de notre boussole intérieure comme repère. La rose des vents à le vent en poupe;-) Retour en légèreté à ta passion pour les tissus dans le quatrième. Merci à toi, je t’embrasse et te souhaite une bonne soirée.
Cap vers l’immobile
Ombres perdues des absents
Vagues du soleil
Je t’embrasse, Ossiane !
murs à tous les vents
les petits mots doux tagués
des coeurs de passage
C’est très intéressant Maria cette idée de présence, pas forcément palpable, pas forcément visible… je pense à cette question que m’avait posé ma fille un jour, « pourquoi crois-tu en Dieu puisqu’on ne l’a jamais vu ? » et tout simplement je lui ai dit, tu vois, c’est comme le souffle du vent, tu le sens, tu sens sa présence et sa force bien que tu ne le vois pas et que tu ne puisses le saisir… et la façon dont nous ressentons une présence dépend d’abord de la force de nos émotions, si nous sommes contrariés nous n’ entendrons pas le langage de l’autre, prisonnier de notre combat intérieur, et
si nous laissons nos émotions nous priver de la capacité à réagir, nous sommes vidés et il ne nous reste plus de force pour nous tourner vers les autres, aimer, recevoir et donner en échange… Si nous savons être libre à l’intérieur de nous alors nous saurons voir la présence et écouter le langage sans parasite… me semble-t-il.
qui va à la pêche
les absents ont toujours tort
prendre toute la place
Je vous remercie tous très fort de vos partages si riches…
Que d’échos dans vos motsqui en disent tellement.
maria D le mot RESILIENCE prend seulement tout son sens pour moi en ce moment … Et merci pour le passage cité de Cheng. J’ai cherché aussi RELIANCE sur Internet et j’ai trouvé des pistes sur la site
http://www.reliance.fr
parce que j’aime seulemnt explorer, découvrir ….
Auujourd’hui, une réflexion d’une personne m’a laissée bien perplexe, lorsque j’évoquais seulement quelques bribes de découvertes : ‘Il ne faut pas se poser top de questions ‘ .
Qu’en pensez-vous ???
Il y a seulement aussi de vraies questions à se poser ! Pourquoi font-elles tellement peur à certains ? Pourquoi certains empêchent ils le conflit d’emerger alors qu’il est simplement riche de sens si on sait le regarder ?
Je m’arrêterai là, mais je me questionne beaucoup sur les TABOUS, ce qui doit^tre tu alors qu’il fait simpleemnt avancer !
Bises et bonne soirée
>Fugitive:
Quelle belle plume tu as pour écrire ces haïkus. Ils sortent toujours de l’ordinaire. Immobilité, absence opposés à la mouvance du soleil. C’est superbe. Je t’embrasse et te remercie.
>bouldegom:
C’est fou tout ce que tu trouves à dire sur ce gouvernail 😉 Merci à toi.
>Nath:
Les questions font peur aux gens car elles renvoient l’être humain à la place qu’il occupe dans le monde. Peur de se remettre en cause, de reconnaître ses erreurs aussi. Pour laisser un conflit émerger, il faut prêt à recevoir de la parole. C’est la chose la plus difficile qui soit d’établir une connection à double sens entre deux personnes.
les cycles de la vie
après la pluie le beau temps
et sans dieu ni maître
Sur François Cheng, pour en savoir plus sur son regard sur la beauté :
http://biblio.domuni.org/articleshum/delabeaute/index.htm
Bonne nuit
>Nath:
Tu as vraiment trouvé un bon lien pour faire comprendre toutes ces interactions. J’y retrouve ce que j’ai lu dans les cinq méditations sur la beauté de F.Cheng. Merci pour ce partage.
Sven, ta réponse à ta fille est belle.
Connais-tu le livre « Etre créateur » d’André Gence aux edt La Thune.
Si tu as l’occasion lis-le.
Bonne nuit
Nath, oui, c’est le bon lien du colloque de F Cheng auquel je me suis référé, et où il aborde en grande partie le thème de son livre « les cinq méditations sur la beauté »
Mais je suis nulle et ne sais pas envoyer des liens.
Merci Nath, pour l’avoir fait.
Continue à te poser des questions, c’est important.
Bonne nuit
Maria D: effacer le mot NULLE, simplement dire qu’on ne nous a pas montré, simplement qu’on ne sait pas. Peux-tu demander à qulqu’un qu’il te montre comment copier et coller (c’est très simple, mais on doit simplement montrer la ROUTE). De l’importance du mot ACCOMPAGNER.
Bises
La citation ce jour : La beauté est un miracle de l’instant.
[ Hafid Aggoune ] Extrait de Quelle Nuit sommes-nous
Qu’entendez-vous déjà dans ‘Quelle Nuit sommes-nous ?’
L’importance du SYMBOLIQUE, dans tout ce qu’il nous renvoit sur nous-même………….
Sous la voussure des arbres
Le vaisseau serein
Dans l’aube douce
Se mire
Emerveillé.
Quelle extraordinaire photo, pleine de sensibilité….
J’ai sillonné les archives de votre site, sur le canal du midi… Comme je sillonne sur le canal de toutes façons… De jolis points de vue… De jolis photos aussi sur d’autres thèmes mais je me sens plus concerné par les photos du Canal… Fermeture d’esprit sans aucun doute… Je passerai feuilleter l’album tantôt…
Quand il eut levé l’ancre et hissé la grand voile
Il a posé ses mains ainsi que deux tenailles
sur les poignées vernies d’une roue du gouvernail
et poursuivi sa route face tournée aux étoiles
Alain