Hublot

Hublot

Le Noir et le blanc entre le vide et le plein, clair de lune

Lecture du Haïku Calligramme: blanc, noir, blanc.

Le Noir et le blanc
Entre le vide et le plein
Clair de lune

Quel choix cornélien encore une fois! Fred sera l’heureux élu pour s’être complètement immergé dans ce vallon noir et blanc et lui avoir donné la respiration et les couleurs de la vie avec beaucoup de sensibilité.

les voyageurs du temps…

sur un parterre de pâquerettes
à ces parfums que rien n’arrête
heureux frissons comme un mirage
le nez en l’air dans les nuages

inspire…

dans ce vallon à l’herbe grasse
coulis de l’eau qui nous embrasse
se révéler le coeur léger
et dévoiler dans nos pensées

soupire…

le doux chemin de nos errances
perles d’étoile et de jouvence
se rencontrer l’âme réconfort
et partager amour à mort

expire…

comme des horloges nos tocantes
suspendues à des lèvres filantes
susurrer aux rayons du soleil
et savourer nectar d’abeilles

sourire…

électrons libres de l’éphémère
nos vies bridées et passagères
larme de rosée qui s’évapore
bourdonne et vibre en corps

Fred de Toulouse

Photo de péniche prise sur le Canal du Midi.

84 réflexions sur « Hublot »

  1. C’est en voulant récupérer son linge que le concepteur de machine à laver s’aperçu qu’il avait oublié la poignée de la porte…

  2. Le hublot

    horizon chauffé à blanc
    sur terrain, vague noire,
    oeil voilé des jours reptiliens…

    idées latentes stagnant
    sur geyser, sous l’amarre,
    phare qui s’allume et s’éteint…

    nos fronts métal crépitant
    lumière à travers le hublot
    jour qui se lève en nous aussi…

  3. Clair de lune dans un miroir
    Prise de vue en arrêt
    Variations sur la lumière
    Diaphragme pour un temps suspendu

    Tu me parles  » Hublot..tôle blanche et rivets.. » elle me conte « Voyage céleste..paysage clair-obscur ..évasion »..Et moi..j’ai trouvé dans ce clair de lune..un « oeil ouvert » qui me fait rêver..Alors..c’est vrai qu’il faut de l’imagination ..du talent..mais ce n’est pas tout..Si tu ajoutais à tes photos un zest de sensibilité..alors…tes images nous feraient voyager..
    Quitte un moment cartes postales et papier glaçé….déchire tabous et préjugés…regarde vivre les choses et les émotions..recherche le flou et l’incongruité…Tu verras…un par un…les rivets vont..sauter..

  4. Lune suspendue
    Dans un ciel laiteux d’hiver
    Sur la mer noire
    _____

    Ossiane
    J’aime beaucoup ce noir et ce blanc, ce vide et ce plein
    Belle journée
    A ce soir
    Je t’embrasse

  5. En ying et yang , voilà ce que ton post m’a inspiré directement entre le vide et le plein je t’embrasse et je te souhaite une bonne semaine

  6. Bonjour Ossiane, moi qui adore les contrastes et les… harmonies! merci Ossiane pour cette très belle photo évocatrice…

  7. Bien jolie ellipse
    De belle lumière
    Posée sur croissant
    En noir obscur noir
    Dans une lucarne

  8. Bonjour Ossiane et les autres

    Un ravissement ce que tu arrives à faire passer avec une ‘simple’ photo et tes touches, tes mots ….
    Merci

  9. En mélange soustractif
    Tu filtreras le blanc
    Restera le noir

    En mélange additif
    Tu additionneras les couleurs
    Aboutira le Blanc

    La perfection
    Dans les deux tons
    Est difficile à atteindre

    Quête de perfection
    Quête du Graal
    Y parviendras tu ?

    La route sera sinueuse
    La route sera périlleuse
    La route sera délicieuse

    Le plus important
    Dans une quête n’est il pas
    L’ardeur et le coeur que tu y mets
    Pour y parvenir ?

  10. Oui Nigra,
    Et

    « Il faut faire du noir une couleur de lumière. »[Clémence Boulouque]
    Extrait de Mort d’un silence

  11. Le noir : la brume, les nuages ? Le blanc : la lumière, le soleil ?
    En QUETE d’harmonie, d’équilibre dans cet espace de vie fragile …

    « Le bonheur suprême, c’est notre vraie nature, voilà.
    Quand vous avez enlevé tous les voiles, tous les obstacles, ça vient spontanément.
    C’est comme le soleil, il est toujours là, n’est-ce pas ?
    Alors pourquoi parfois vous ne le voyez pas ?
    Parce qu’il y a les nuages.
    Parfois les nuages sont clairs.
    Parfois ils sont noirs.
    Même les nuages noirs, vous ne les voyez que parce que le soleil est derrière. » Vijayananda

  12. Le hublot
    Bien vissé
    Dans la tôle
    Serrée clouée
    Ne risque pas
    De se barrer
    Il laisse entrer
    La Lumière

  13. Le soleil,
    Tête aérée,
    Joues pleines,
    Nez tout clair,
    Vit,
    Dessus
    Une mère noire,
    Dans
    Un ciel tout blanc.
    Les mots calligrammés
    D’Ossiane planchent noir
    Et barbotent blanc.

  14. vision en noir et blanc

    masse blanche masse noire
    en équilibre sur la balance
    horizon… troublant

    regard mi-clos mi-ouvert
    filtre l’ombre et la lumière
    pupille… trou noir

    entre le plein et le vide
    l’éternité et le néant
    destin… noir et blanc

  15. Juste un rond dans l’O
    Pour sortir de la cage,
    De la cale du bateau;

    Juste un rond dans l’O
    Pour atteindre la plage
    Porté par les flots;

    Juste un rond dans l’O
    Pour savourer les nuages
    Et suivre les oiseaux;

    Juste un rond dans l’O…

  16. Pam, après avoir lu tes mots, je suis allée chez toi.. ton blog s’est ouvert, j ai glissé un message, et pendant l’écriture de mon message, un message disait ton blog typepad impossible d’accès.
    Je viens de recommencer et cette fois, c’est tout simplement impossible pour moi d’entrer.
    Sinon, pour les autres fois, comme je te le signalais, c’est toujours fort long, ou cela bloque. .. bon lundi pour tous.

  17. ECLIPSE !

    Dans un ciel blanc
    Séparé par le vide, deux amants !
    Le soleil et la lune se sont rencontrés.

    Attirance de l’un pour l’autre indescriptible,
    Phénomène si fort, irrésistible,
    L’éclipse les a réunis

    « Est-ce toi qui me cache ? »
    « Est-ce toi qui me cherche ? »
    « Qui nous a réunis ? »

    « Ce fond blanc est inhabituel? »
    « Notre attirance est-elle donc surnaturelle ? »
    « Non ! C’est réel, ensemble nous ne faisons qu’un »

    Cette rencontre, unique, rare, précieuse,
    Ces retrouvailles éphémères et silencieuses
    N’a pour témoin que ce firmament blanc !

    Bises à toi Ossiane et merci pour ces moments de rêves!
    Yo-cox

  18. MAGNIFIQUE Yo cox, et mon admiration, c’est fort joli!
    Je t’embrasse et te souhaite une bonne journée.

  19. Bonjour Ossiane –

    L’œil écologique de Nicolas Hublot (Bonbonze n’a pas osé !):>))
    —-

    La lune embrasse le soleil
    La nuit enfante le jour
    La terre au ciel se mêle
    L’hiver garde l’été
    Ton cœur bat dans le mien
    Tes bras m’enlacent et me délivrent
    Tu bois ma vie et me désaltère
    Tu m’embrasses et je respire
    La lumière à l’ombre s’unit
    Le poisson dans l’eau rêve
    Toi et moi dans la sphère des mondes
    Sang du couchant
    Or de l’aurore
    Le hublot regarde la mer

  20. yaouh, quel bonheur de vous lire amichel et l oeil vagabond, avant de sauter sur les ailes de ma toto….c’est magnifique!

    mais, bon, je ne peux passer l’après midi ici, à attendre avec mon filet de pêche miraculeuse.. des trucs obligés, et aussi l’envie de goûter l’air froid… bises à tous..il neige par alternance, je vous offre un bouquet de flocons de neige, par le fil, il est réel, alors pas encore dégelé! sourire! bises bis! un tendre bouquet de critals d’eau!

  21. Je suis actuellement en ‘bataille’ (avec quelque-chose de doux aussi) avec certains ‘démons’ et je trouve plein de signes qui tissent du SENS …

    « La vie est SENS et NON-SENS, j’ai l’espoir anxieux que le SENS l’emportera et gagnera la bataille » YUNG

    « Il faut d’abord qu’il y ait un chaos en soi pour accoucher d’une ETOILE QUI DANSE. » NIETZSCHE

  22. Un instant

    Pendant la nuit
    Péniche ancrée
    Au Canal du Midi
    Quelqu’un
    De notre cabine,
    Notre nid d’amour,
    Le hublot a ouvert.
    Un voyeur?
    Un voleur?

    N’a rien vu
    N’a rien entendu
    Tout noir,
    Tout vide.
    Mais, il a senti
    Sortant de l’interieur
    Un doux parfum d’amour
    Un doux parfum de fleurs

    Et quand
    Le clair de lune
    Tout plein
    Blanc argenté
    Sur le lit s’est posé
    Il a vu,
    Fugacement,
    Non plus qu’un instant,
    Éros et Psyché
    Enlacés, dormants,
    Aux bras de Morphée.

  23. Dures,
    Les plaques de fer
    Durs, les boulons , rivets,
    Vissés.

    Froide,
    d’un coup la péniche.

    Mais ,

    Douce ,
    la rondeur du hublot

    Douce,
    Libre, l’eau courante, dedans.

    Douce,
    L’herbe de berge,

    Ailleurs,
    Après le deuxième cercle,le deuxième hublot,
    Il y a .

    Après, bien après les rivets,
    Rivés,
    Pour l’utilité.

    iL y a .

    Douce ,
    L’autre rive

    à moi,
    Rêvée,
    A moi ,
    Rivée.

  24. A tous
    Merci pour tous vos beaux écrits, et toi Ossiane pour cette liberté que tu permets …

  25. Poésie de la tôle et du rivet
    Carapace d’acier
    Entre deux bourrelets
    Comme un Oeil de baleine
    Regard lenticulaire

    Observe moi Cyclope:
    Est-ce que je t’aime?

    Je souffre,
    Du Deuil de l’arc-en-ciel:
    Noir plus que gris
    Sombre très sombre
    Bien pire qu’une nuit
    Blanc de silence
    Plus encore qu’une absence,
    Inexistence…

    Les mots en équilibre
    Les mots noirs, les mots blancs,
    En miroir impossible
    Frontière de contraste
    Pays dehors dedans

    Je suis le coeur en creux
    Dans le trou noir du temps
    Sensation du néant
    La béance parfaite
    Dans ce gouffre insondable
    De la lune gibbeuse
    J’ai peur obscurément

    S’il me reste mon ange
    Tes traces de lumière?
    De la pure colombe
    L’éclat des grands nuages?

    J’ai toujours à l’esprit,
    En mon âme sincère
    Une image limpide

    Plénitude subtile
    Ma main touche tes ailes
    Nos vies sont éternelles

  26. Neyde j’aime beaucoup, surtout tes 3 derniers vers.

    Bernard, quelle belle écriture sur la tôle et les rivets, j’aime beaucoup çà : »Je suis le coeur en creux
    Dans le trou noir du temps
    Sensation du néant
    La béance parfaite
    Dans ce gouffre insondable
    De la lune gibbeuse
    J’ai peur obscurément »
    Bravo, c’est beau

  27. 52 touches blanches
    36 touches noires
    Ronde
    Blanche
    Noire
    Croche
    Double croche
    Triple croche
    Quadruple croche
    etc…
    De la musique en noir et blanc

  28. Et comment ne pas penser à ce magnifique texte de Lavilliers

    Noir et blanc / B. Lavilliers

    C’est une ville que je connais
    Une chanson que je chantais.
    Y a du sang sur le trottoir
    C’est sa voix, poussière brûlée
    C’est ses ongles sur le blindé.
    Ils l’ont battu à mort, il a froid, il a peur.
    De n’importe quel pays, de n’importe quelle couleur.
    Po Na Ba Mboka Nionso Pe Na Pikolo Nionso
    Il vivait avec des mots
    Qu’on passait sous le manteau
    Qui brillaient comme des couteaux.
    Il jouait d’la dérision
    Comme d’une arme de précision.
    Il est sur le ciment, mais ses chansons maudites
    On les connaît par cœur,
    La musique a parfois des accords majeurs
    Qui font rire les enfants mais pas les dictateurs.
    De n’importe quel pays, de n’importe quelle couleur.
    La musique est un cri qui vient de l’intérieur.
    Ça dépend des latitudes
    Ça dépend d’ton attitude
    C’est cent ans de solitude.
    Y a du sang sur mon piano
    Y a des bottes sur mon tempo.
    Au-dessous du volcan, je l’entends, je l’entends
    J’entends battre son cœur.
    La musique parfois a des accords mineurs
    Qui font grincer les dents du grand libérateur.
    De n’importe quel pays, de n’importe quelle couleur.
    La musique est un cri qui vient de l’intérieur.

    C’est une ville que je connais
    Une chanson que je chantais
    Une chanson qui nous ressemble.

    C’est la voix de Mendela
    Le tempo docteur Fela
    Ecoute chanter la foule
    Avec les mots qui roulent et font battre son cœur.
    De n’importe quel pays, de n’importe quelle couleur.
    La musique est un cri qui vient de l’intérieur
    Po Na Ba Mboka Nionso… Pe Na Pikolo Nionso

  29. A l’eau

    J’ai mis hier soir dans une bouteille un océan
    Mais le bateau que j’ai bâti est bien trop grand
    J’aurais tant aimé aller, aller de l’autre côté de cet océan.
    Dommage.
    Par désespoir, je plonge dans la bouteille et tente ma chance à la nage.

    Malheureusement, personne ne plonge impunément !

  30. Las chat nacre et nuit
    à la tierce paupière
    voilant à demi…
    Croissant de lune incrusté
    dans l’encre des prunelles.

  31. Un oeil se jette dans le trou de la cabine
    Et découvre une perle rare en doux nectar
    Par le hasard de l’amour de la perle fine noire
    Avec la perle de culture lumineuse blanche
    Et l’oeil s’éblouit devant cette rare beauté

  32. et mon oeil qui découvre cet énorme tas de poèmes, n’en revient pas, et s’émerveille!bises de soirée!

  33. … s’il fallait vivre sur un fil avec toutes ces contradictions, ces incertitudes, ces élans qui nous font pencher d’un côté puis de l’autre, et si cela faisait le sel de la vie…
    et si cela nous emmenait vers un ailleurs, faisait basculer la ligne d’horizon, si cela laissait en nous une faille nécessaire, un espace à combler, un pas à franchir, une part du rêve inachevé…
    et si cette inquiétude, ce malaise, cet équilibre précaire, révélaient ce que nous avions de plus beau en nous…
    et si l’important était de vivre ces contradictions jusqu’au bout …et si cela nous portait vers ce que nous sommes vraiment au fond de nous…

  34. Merci MARIA-D d’évoquer cette chanson de Bernard Lavilliers. C’est une chanson que j’aime vraiment beaucoup, qui m’émeut toujours. Je l’écouterai demain. Il est un peu atrd ce soir …
    Bonne nuit
    Je vais essayer de finir un petit poème ….

  35. 42. Voir

    Voir
    Percevoir
    S’engouffrer dans le noir
    Pour comprendre et puis voir
    Les brumes du désespoir

    Voir
    Percevoir
    Le clair, la lumière
    Et comprendre l’éclair
    En percer les mystères

    Voir
    Percevoir
    La brume et puis le gris
    Comprendre que parfois ils sourient
    A se languir de douces rêveries

    Voir
    Percevoir
    Et puis apercevoir
    Le noir
    Comme un au-revoir
    Et voir le blanc
    Comme l’aube de printemps.

  36. Coucou, Ossiane et sa tribu de poètes,
    Pas trop le temps ni l’énergie en ce moment de lire vos poèmes, je me les garde pour plus tard… et m’en lèche les babines à l’avance!
    Encore moins d’inspiration pour écrire. Ca reviendra…
    Mais je ne manque jamais de faire un petit tour au fil de vos rêves, qui enjolivent les miens.
    Je vous embrasse, à bientôt.
    Ossiane, j’aime beaucoup ce voyage très paisible. Je suis bien, sur ta péniche.
    Bonne nuit,
    Annemarie

  37. Terre,terre
    je vois ta lumière
    nous accosterons

    la lune est aride
    j’ai vu sa beauté
    nous l’attesterons

    les yeux grand ouverts
    je vois le mystère
    nous le chanterons

  38. .

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    >>>>>>>>>>>>> A tous:

    J’ai été absente toute la journée et viens seulement de découvrir avec le sourire cette avalanche de poésie:-) Sans doute une conséquence des chutes de neige de ce matin;-) Je vous remercie tous vivement pour votre enthousiasme à propos du noir et du blanc. Je vous commenterai demain à tête reposée et choisirai un poème par la même occasion. Je préfère reporter la publication de la prochaie note à mercredi soir car demain sera bien rempli également et je n’aurai pas suffisamment de temps pour la préparer. Bonne nuit à vous tous.

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    .

  39. .
    _______________________________________________

    > Vi:
    Pardonne-moi, Vi, j’ai fait une mauvaise manipulation avec ton commentaire qui s’était retrouvé dans ma boîte à spams. Il s’est retrouvé effacé, j’en suis désolée car je n’ai même pas eu le temps de le lire en entier. Si tu veux bien de le réécrire… Je t’embrasse.

    _______________________________________________
    .

  40. Noir / Blanc
    Pesanteur immatérielle
    Légèreté insoutenable
    Part obscure de l’âme
    Blanc / Noir
    Objet de fascination
    Objet d’effroi
    Objet d’émotion
    Noir / Blanc
    Mort et Matrice
    Silence absolu
    Bruissement tumultueux
    Blanc / Noir
    Fécondes contradictions
    Noir / Blanc
    Couleurs identiques

  41. Clin d’oeil à la lune…

    je suis dans la lune
    je suis tête en l’air
    il n’y a plus de repère
    il n’y a plus de point
    sur le i de ma vie…

    à quoi bon
    chercher partout
    à quoi bon
    s’intéresser à tout
    prendre l’une ou l’autre direction
    puisqu’on est toujours en prison…

    je ne fais plus rien
    que plier et déplier
    toutes mes journées
    une à une comme dans un mille feuilles…
    je ne fais rien que consommer du temps
    et à vrai dire ça me prend tout mon temps…

    je fais comme si
    je me baladais sur un nuage
    je fais comme si
    je partais pour un long voyage
    et que c’était le dernier jour
    et qu’il n’y avait pas de retour…

    comme si la lune là-haut
    me faisait un clin d’oeil
    comme si je me détachais
    de l’arbre comme une feuille
    je ne vois plus les choses
    que de très haut…

    et tant pis
    pour tous les détails
    et même si
    c’est un peu amoral
    même que j’ai le coeur
    comme dans une tenaille
    même que parfois elle le serre si fort
    que je ne sais plus s’il existe encore…

    dans cette vie
    je ne fais rien d’autre
    que des travaux pratiques
    pour essayer de comprendre
    pour essayer de grandir…

    mais avec le temps
    je crois que j’ai compris
    dans les prochains jours
    ou dans une autre vie
    avant de chercher
    le bonheur partout
    sur la planète
    c’est sûr je le chercherai
    d’abord dans ma p’tite tête…

  42. les voyageurs du temps…

    sur un parterre de pâquerettes
    à ces parfums que rien n’arrête
    heureux frissons comme un mirage
    le nez en l’air dans les nuages

    inspire…

    dans ce vallon à l’herbe grasse
    coulis de l’eau qui nous embrasse
    se révéler le coeur léger
    et dévoiler dans nos pensées

    soupire…

    le doux chemin de nos errances
    perles d’étoile et de jouvence
    se rencontrer l’âme réconfort
    et partager amour à mort

    expire…

    comme des horloges nos tocantes
    suspendues à des lèvres filantes
    susurrer aux rayons du soleil
    et savourer nectar d’abeilles

    sourire…

    électrons libres de l’éphémère
    nos vies bridées et passagères
    larme de rosée qui s’évapore
    bourdonne et vibre en corps

  43. Oh Ossiane, comme ça doit être difficile de choisir parmi cette multitude de beaux textes ?
    Bises à tous

  44. Minuit
    Le tit oiseau
    Va sortir
    Au douzième
    Coup de
    Minuit

    mmmh… j’avais lu à midi, Fred de Toulouse… mmh… c’est fort beau!
    bises giboulettes de mars.

  45. Pour Sven

    ODE A LA LUNE

    Sous la lueur de la lune
    Les arbres deviennent amants
    Sous la lueur de la lune
    Les arbres s’enlacent et s’entrelacent
    Sous la lueur de la lune
    Les arbres s’aiment tendrement
    Sous la lueur de la lune
    Les arbres s’accouplent naturellement
    Sous la lueur de la lune
    Les arbres donnent vie amoureusement
    Sous la lueur de la lune
    Les arbres se reproduisent heureusement
    Sous la lueur de la lune
    La vie continue pour longtemps

  46. c’est fort tendrement naturel en justesimplevivre Maria.D.. fort tendre et touchant, frais et délicieux. patous pour toi..je te souhaite un bon mardi déjà bien entamé…

  47. J’écris ces mots rapidementdans ma métamorph’OSE

    ETRE

    VOIR pour
    N’être
    Que noir ou blanc

    VOIR pour
    A part être
    Noir ou blanc

    VOIR pour
    S’émerveiller devant l’hêtre
    Gris

    VOIR pour
    Ouvrir des feux-naître
    Multiples

    Voir pour
    Naître
    N’être
    Qu’un instant
    Noir ET blanc

    VOIR
    Les LETTRES des mots
    Des maux
    Qui nous ressemblent
    Des mots
    Qui nous rassemblent

    Noir
    Blanc
    Je
    Tu
    Il, elle
    AILES , ILES
    NOUS pour
    ETRE
    ENSEMBLE.

  48. Bonjour Maria,
    Oui cette ode à la lune te ressemble Maria. Ce paysage n’est pas fantomatique mais faudrait pouvoir, ne pas regarder en arrière, ne pas regarder à l’envers surtout, ne pas saisir que des ombres, accorder l’espace et le temps, suspendre un peu les chagrins du monde, à la lumière du jour…c’est juste que parfois l’abime est si vaste au- dessus de nous… et le silence si profond dans la chute vertigineuse… faudrait pouvoir…regarder à travers un rayon de lune. Délicatement, sven.

  49. Est-il possible dans ‘ETRE’ de modifier les quelques dernires lignes Ossiane ?

    AILES , ILES
    NOUS pour
    ETRE

    Merci

  50. >>>> A Tous :
    Beaucoup de retard de commentaires à rattraper. Trop de choses à gérer à côté. Je suis obligée d’être plus succinte. Merci encore pour votre participation enthousiaste.

    >Annick :
    Merci pour tous ces poèmes en barbotage de noir et blanc 😉 Le quatrième est celui que je préfère. Le petit oiseau n’est pas sorti au douzième coup 😉 Bises.

    >Pam et Bonbonze:
    Amusante idée cette lessive qui n’a pas laissé insensible Bonbonze puisqu’il a pris la suite des opérations en mains 😉 Merci à tous les deux.

    >yves :
    Un haïku onirique comme tu sais bien les écrire. Merci Yves.

    >bouldegom :
    Hé oui, bouldegom, tu as bien perçu ce souffle vital. Sympa tes fourmis au clair de lune. Merci pour tout.

    >brigetoun :
    Ton poème m’a amusé 😉 Je me suis dit qu’est-ce qu’elle est allée chercher là ? Imaginaire saugrenu et poétique du matin 😉 Merci Brigitte.

    >sven :
    Bonjour Sven, tu t’es bien lâché sur ces contrastes, harmonies, équilibre précaire 😉 On le sent particulièrement dans le deuxième poème qui est celui que je préfère parmi les deux premiers. Le poème sur la lune, le temps qui s’effeuille l’apprentissage de la vie est plein de force et de vérité. Bravo à toi et merci pour ta verve poétique.

    >pierre b :
    Merci pour ces deux contributions. Faut-il les lier ou pas ? Noir et blanc, référence à la photo… Bien vu cette opposition entre la réalité métallique de cette péniche et cette évasion clair obscur tout comme le lien de ces rivets avec la rigidité et les préjugés. Je suis un peu conditionnée par ce que je lis en ce moment 😉 Envie de quelque chose de très pur et simple. Une belle déambulation empreinte de liberté. Bises.

    >Maria-D :
    Quelle belle averse poétique de ta part 😉 J’ai pensé à toi en faisant cette note ; je me doutais que ça te plairait 😉 Je suis plongée en ce moment dans Vide et Plein de Cheng. Un grand merci pour la richesse de tes commentaires et pour la beauté de tes haïkus et poème qui rendent hommage au noir et au blanc, au vide et au plein sous toutes ses formes (ébène, kaolin, négatif, positif, touches de piano) . Je t’embrasse.

    >Bruno :
    Tu as visé juste, Bruno 😉 J’espère qu’il t’habitera aussi cette semaine. Bises à toi.

    >Gwen :
    Merci d’être revenue 😉 Rigolo ton poème. Merci.

    >Nath :
    Je ne fais pas grand-chose, Nath. Simplement cette page blanche à vous offrir pour la remplir librement. Je suis toujours aussi étonnée après tous ces mois de votre sincère réactivité 😉
    Très beau le poème de Vijayananda tout comme ces citations.
    Je te sens toute gaie et hardie sur le blog 😉 Heureuse que tu te sentes à l’aise et que tu OSES. Tu es en quête de toi à travers les signes et les mots. Création d’un tissage poétique. Tes deux beaux poèmes sensibles et en introspection en témoignent. Ils ont fait partie une nouvelle fois de mes hésitations 😉 Merci pour ton enthousiasme et tes partages, je t’embrasse.

    >Daniel :
    Voilà un poème dans lequel tu te laisses dériver avec bonheur. Juste laisser filer au fil de l’O et profiter de l’instant présent. Merci à toi.

    >yo-cox :
    Voilà une revenante tout en points d’exclamation !!! Un poème original et fusionnel qui va du multiple vers l’unique. Très belle image cette éclipse. Merci d’être revenue, yo-cox. Tu sembles en meilleure forme. Je t’embrasse.

    >amichel :
    Voilà un autre revenant que je suis contente de revoir également sur ses deux jambes 😉 Ton poème fait suite à celui de yo-cox. En poète calligraphe, tu peins les symboles et significations du yin et du yang avec beauté et amour. L’œil de cet hublot perçoit de bien belles choses dans les éléments qui nous relient au monde et à l’univers. Merci beaucoup, je t’embrasse.

    >L’oeil vagabond :
    Et revoilà Esméralda 😉 Elle a abandonné sa boule de cristal pour ce quartier de lune avec beaucoup de poésie. Merci à toi, Chris.

    >Neyde :
    Hé Neyde, pas facile ce que tu as fait. Tu as réussi à relier la cabine de ces amants au dessin et texte du calligramme qui sont très différents. C’est très bien fait. Merci.

    >franck :
    Tu as osé toi aussi te lancer sur les chemins de la poésie en venant sur cette dernière note 😉 C’est bien d’avoir opposé ce côté froid et métallique de la péniche à la douceur de ce cercle, réceptacle des rêves. Deux mondes en opposition et avec lesquels tu joues avec plaisir sur les mots. Continue sur ta lancée, l’essentiel étant de faire émerger du fond de soi ses émotions enfouies. Merci à toi, bonne fin de journée.

    >Bernard :
    Superbe poème dont le début me glace le sang 😉 Du métal, de la froideur, tu pars en noirceur dans le creux des nos peurs mais toujours à la recherche de la lumière d’un ange. Bravo pour ta belle plume.

    >Pascal Usseglio :
    Bonjour et bienvenue sur le blog 😉 Merci pour ces premiers pas sur cette page en poésie. Un beau poème émouvant qui veut dire beaucoup de choses. Ton message est arrivé à bon port. Au plaisir de te revoir ici.

    >Bén :
    Je vois que tu es devenue une adepte du Tanka. Tu m’épates Bén par la beauté de tes images et les mots que tu utilises. Ils m’évoquent des terres lointaines, des temps anciens. Tu nous fais voyager. Où vas-tu t’inspirer ?

    >Anne-Marie :
    Coucou Anne-Marie, contente de te retrouver 😉 Panne d’inspiration, pas grave, ça peut arriver. Tu as tant donné sur le blog côté poésie qu’il est peut-être normal d’être un peu épuisée. C’est sympa de ne pas nous lâcher et de continuer à apporter ton regard précieux sur ce voyage. Je t’ai gardé une petite place dans la meilleure cabine de la péniche pour que tu fasses bien reposer tes neurones 😉 Bises.

    >Nigra :
    Formidable poème, incisif, efficace dans le message à faire passer sur le sens de la quête humaine. Bravo pour ta fibre poétique.

    >Well :
    Un, deux, trois… le poisson fait fi de tous ces artifices. Joli petit poème. Merci Well.

    >feu roméo :
    Un monde nouveau s’ouvre sous tes yeux dans ce poème. Emerveillement mystérieux à célébrer. Toujours beacoup d’originalité dans tes thèmes. Merci Roméo.

    >Fred de Toulouse :
    Voilà, Fred, tu es sorti du chapeau pour les raisons que j’ai expliquées 😉 Ton style d’écriture et ton chemin de poésie s’embellissent et s’enrichissent chaque jour. Continue ta route en toute sérénité. Je t’embrasse.

    >MTO :
    Ces rivets ont capté ton regard non pas en froide réalité mais pour un beau voyage;-) Merci Marie-Thérèse.

    >Nath :
    C’est corrigé 😉

  51. Doux, doux, tout doux, Osseane
    Asseois toi tranquillement.
    Nous priver de tes comments
    C’est prendre du temps pour toi.
    Prends le, je te sers un clair de lune
    Dans une jolie coupe mi pleine mi vide
    La mienne est mi vide mi pleine.
    La douceur des étoiles scintille
    Les jolies bulles de paix
    Le sable blanc dans l’air noir
    Le clair de lune fait un clin d’oeil
    Dans nos coupes tchintchin
    Et offre encore son quart de lune.
    On renverse la tête et le ciel…
    Nous!

  52. Chère, chère Ossiane,
    j’ai infiniment d’admiration pour ce lien que tu tisses avec chacun de nous, avec cette proximité que tu instaures par ces réponses si personnalisées…
    Merci de ce temps que tu nou consacres et chapeau bas, chère hôtesse !

    Les mots que ma contemplance dépose sur ton blog éclosent de mon enfance voyageuse et font revivre cet immense carnet de voyage(s) qui s’entrouvre grâce à ton regard émerveillant… un peu de nostalgie et beaucoup de bonheur(s)…

  53. Un clair de lune comme un obturateur d’ appareil photographique …
    Et si le preneur d’ image était cette lune polissone …
    Nous serions bien surpris de nous voir face à notre écran dans sa boîte noire 😉
    Bonne soirée à toi, Ossiane

  54. >Annick:
    Tout va bien Annick, juste un peu bousculée;-) Joli poème qui me touche et m’apaise;-) Je partage bien sûr ce clair de lune plein de bulles avec toi. Merci pour ta tendre amitié.

    >Bén:
    Je tiens à garder ce fil tissé avec vous;-) De temps en temps, ça coince surtout quand je prends du retard comme hier mais dans l’ensemble, je m’en sors. Merci pour votre indulgence.
    Belle enfance voyageuse qui laisse des traces profondes teintées de magie
    C’est formidable d’avoir vécu cela. Ton regard est sans doute transformé à jamais. Et tant mieux si L’Oeil Ouvert te permet avec bonheur d’ouvrir ta boîte à souvenirs. Je t’embrasse bien fort.

    >Kaïkan:
    Hello Kaïkan, nice to see you. Comme pierre b, tu évoques l’appareil photo auquel je n’avais pas du tout pensé et encore moins à la lentille dirigée vers nous, pauvres blogueurs derrière notre écran;-) C’est bien vu tout ça. Un grand merci à toi. Bonne fin de soirée.

  55. .
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    >>>>>>>>>> Avis à la population !

    Changement de programme !
    Je crois que je vais réussir à publier ce soir mais je ne sais pas vraiment à quelle heure…

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  56. Bonsoir Ossiane,
    De retour de mes contrées brésiliennes… je trouve un haiku rempli de pureté et de simplicité… un vrai plaisir. Entre le yin et le yang… rempli de tradition.
    J’ai retrouvé tes mots chez James… il me semble lire une autre Ossiane… qui laisse le flots des mots partir…
    Au plaisir de lire tes haikus.
    Je t’embrasse bien fort

  57. Merci belle Ossiane pour tes commentaires si généreux.
    Oui, j’ai aimé ta note, ton calligramme, ce rapport au vide au plein, à la fertilité des contraires….
    Et puis cette pluie de poésie non interrompue dans ton « salon ».
    Je suis certaine que tu vas trouver riche nourriture dans le beau livre de F. Cheng « Vide et Plein ». Cette nécessité du vide pour que les choses s’organisent….. pour que le plein prenne sens… ce vide d’où surgit la lumière…
    ___
    Pour toi quelques petits poèmes chinois lus ce soir :

    « La cascade est suspendue à une paroi abrupte
    La lune sur le pic monte dans le ciel froid
    Des oiseaux crient au fond d’un ravin profond
    Les moines habitent dans les nuages blancs »
    Poèmes TAO / Moundarren
    ___

    « Il en est ainsi de notre vie sur terre
    Comme une étoile de l’aube, une bulle sur l’eau
    Une goutte de rosée, un éclair dans le ciel d’été
    Un rêve dans ce monde flottant »
    Issa / et pourtant et pourtant / Moundarren
    ___

    « La vapeur du bain chaud
    Par une nuit de lune
    Le printemps est arrivé »
    Issa
    ___

    « Pensée nocturne
    Devant mon lit clarté lunaire,
    Est-ce du givre couvrant la terre ?
    Tête levée, je regarde la lune ;
    Yeux baissés songe au sol natal. »
    Li Po / Poésie Chinoise / Albin Michel

  58. >bouldegom:
    La portée de ce noir et ce blanc est très forte dans ton haïku. Merci et bonne nuit.

    >Marie-José:
    Bonsoir Marie-José, ça doit te faire tout bizarre de rentrer en France après cette longue absence;-) J’espère que ce voyage au Brésil a rempli ses promesses.
    Ce que j’écris chez moi et chez James est très différent. Ce que je fais sur ce blog est plus retenu dans les mots car je ne saurai pas écrire de longs poèmes. Je compense en graphisme et photo. Je me lâche chez James, c’est vrai mais j’aime beaucoup écrire ces textes un peu analytiques sur ses photos qui m’inspirent. Vous faites la même chose en venant ici;-) Merci de ta visite. Je t’embrasse.

    >Anne V:
    Je ne sais ce que j’ai en ce moment mais je suis très « oeil » 😉 La lune n’est-elle pas notre compagne de la nuit qui nous observe et nous protège… Merci Anne pour ton clin de paupière. Bonne nuit.

    >Maria-D:
    Bonsoir Maria. Oui,il a plu beaucoup sur cette note et pratiquement d’un seul coup:-) J’en suis à l’analyse picturale de l’art chinois dans le livre de Cheng; ça m’intéresse de comprendre le symbolisme de cette peinture. Nous sommes au bord du même vide;-) Merci d’avoir pris la peine de recopier tous ces beaux poèmes qui sont très visuels. On a l’impression de voir se dessiner les tableaux. Beau partage enrichissant ce soir. Je t’embrasse.

  59. UN VISAGE

    Chaque visage est un miracle
    Un enfant noir, à la peau noire, aux yeux noirs
    Aux cheveux crépus ou frisés, est un enfant.
    Un enfant blanc, à la peau rose, aux yeux bleus ou verts
    Aux cheveux blonds et raides, est un enfant.

    L’un et l’autre, le noir et le blanc, ont le même sourire
    Quand une main leur caresse le visage, quand on les regarde avec amour
    Et leur parle avec tendresse.

    Ils verseront les mêmes larmes si on les contrarie,
    Si on leur fait mal.

    Il n’existe pas deux visages absoluement identiques
    Chaque visage est un miracle parce qu’il est unique.
    Deux visages peuvent se ressembler
    Mais ils ne seront jamais tout à fait les mêmes.

    La vie est justement ce miracle.
    Ce mouvement permanent et bougeant
    Et qui ne reproduit jamais le même visage.

    Vivre ensemble est une aventure où l’amour,
    L’amitié est une belle rencontre avec ce qui n’est pas moi,
    Ce qui est toujours différent de moi et qui m’enrichit.

    Tahar Ben Jelloun
    Mots et merveilles
    Son site : http://www.taharbenjelloun.org/

  60. Poésie de la tôle

    Chevalements rivetés coiffés de girouettes ; la cité Riviera, enfance industrielle.
    Océans de fonderies, fumerolles de houille, le glissement des cages courant sous les molettes

    Sépultures de puits

    Une foule en hiver
    Dodeline au derrière
    D’une fanfare râpeuse
    Dénotant Sambre et Meuse

    En de vieilles Lorraines

    La course des lingots filant au laminoir, poésie de la tôle

    Un moment d’obédiences, sous l’éclair d’un instant
    Une onde qui s’avance s’arrondissant ténue
    Entropique univers qui s’éteint par le gel

    Un tourniquet rouillé qui veille les collines, ressuyées de broussailles
    Le vent.

    Des visages de suie, dentures éclatantes
    Des norias d’autocars sous des aubes pluvieuses
    Les voies.

    Ecrous de fer, roues à réa, torons de câbles peignés de graisse
    Les Planches noires, senteurs coaltar
    Carreaux brisées.

    Les pas d’un vieux, marchant blessé
    La course grise d’un ciel blasé

    Marquages des traverses, cercueils oubliés
    Poteaux ballants, isolateurs
    Au loin la Scarpe.

    La marque des stériles sur le chant des blés murs
    Le vol des alouettes parsemant le soleil

    Le vent qui vient de Flandres

    Fumeux estaminets, les filles à la ducasse
    Leurs pommettes saillantes, tes yeux de Polonaise
    Ta saveur de Slave, le rire de tes dents

    Villas des directeurs
    Les fosses invincibles

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