N’oubliez pas de cliquer sur la photo pour élargir le champ
Lecture du Haïku Calligramme: haut, gauche, droite.
Coiffe de plumes
Une reine africaine
Le son du tam tam
◊ J’ai choisi de mettre en lumière ce poème émouvant de Sven qui rend hommage à cette Afrique trop souvent oubliée. Son écriture sensible fait toujours passer beaucoup d’émotions.
TAM TAM de nos cités…
une fenêtre s’ouvre sur un ciel plombé
les grains de sable nomades sans destin
ereintés par la guerre, la soif et la faim
s’agglutinent sur des morceaux de papier…
ici dans la maison à palabre de quartier
le jeu repend en silence sa marche pipée,
les masques tombent, le vent s’est évanoui
et chacun referme son histoire dans sa nuit…
dans leur village les femmes versent le thé,
eux, ils sont partis à pieds, oasis ou mirage,
ils ont fait la traversée dans un bateau rouillé,
ont bravé le long fleuve-reptile et ses orages…
regard pur qui peu à peu déroule ses anneaux,
celui du chef de tribu, griot et vieux marabout,
pieds nus fumant une drôle de pipe sans bout,
près d’une pirogue figée sous une tente sans eau…
le jeu a repris en silence sa marche sans pitié…
le tam tam dans les tempes gronde et résonne
chacun sur sa solitude et sa destinée va danser
et la fenêtre se refermera sur la nuit africaine…
◊ Photos prises dans la bambouseraie d’Anduze dans les Cévennes.
Bonsoir Ossiane,
Ce Totem rime avec le Verbe qui séme et qui Aime..
Belle Image pour ce 14 Février..
Bravo pour ce Magnifique Blog- Bien à Toi- Si tu veux laisser un petit mot sur le Blog sur le théme de l’Amour, cela me ferait très plaisir.
Continue de nous faire voyager et de nous emerveiller. Bien Amicalement-CJM*
La danse du tamtam
A enivré mon cœur
Et le désir brûle
Mon sang
Tout mon corps
Est en transe
Le pied frappe le sol
Et les bras se tendent
Tout autour du totem
La ronde s’accélère
Sous l’œil rond
D’une lune étonnée
La fièvre des orages
Gonflent mes lèvres
Le lourd vin de palmes
L’alcool magique
Enflamment ma tête
Etouffant la musique
Des flûtes et des tambours
Un tonnerre sourd
Me terrasse
Halluciné
Au pied du totem
Je me couche
Pour le sacrifice
Au matin
J’ai cru avoir rêvé
TAM TAM de nos cités…
une fenêtre s’ouvre sur un ciel plombé
les grains de sable nomades sans destin
ereintés par la guerre, la soif et la faim
s’agglutinent sur des morceaux de papier…
ici dans la maison à palabre de quartier
le jeu repend en silence sa marche pipée,
les masques tombent, le vent s’est évanoui
et chacun referme son histoire dans sa nuit…
dans leur village les femmes versent le thé,
eux, ils sont partis à pieds, oasis ou mirage,
ils ont fait la traversée dans un bateau rouillé,
ont bravé le long fleuve-reptile et ses orages…
regard pur qui peu à peu déroule ses anneaux,
celui du chef de tribu, griot et vieux marabout,
pieds nus fumant une drôle de pipe sans bout,
près d’une pirogue figée sous une tente sans eau…
le jeu a repris en silence sa marche sans pitié…
le tam tam dans les tempes gronde et résonne
chacun sur sa solitude et sa destinée va danser
et la fenêtre se refermera sur la nuit africaine…
Cheveux hérissés
Dans une danse magique
Rêve caramel
Turion
Enfuit,
Caché dans l’ombre,
Tu as construit ton enveloppe protectrice
Tu as osé sortir de terre
Un pas vers la Lumière
Petit pas vers le Monde
Méfiant, fragile,
Tu es resté caché
Dans ta peau-forteresse
Hermite, à l’écoute du monde,
Ton silence fut Roi
mais tu as Appris
Prédestiné à devenir un Géant
Tu t’ouvres enfin à la vie
Pas à pas tu te dévoiles
Vite, vite,
Cours vers le Soleil
Vas retrouver tes pairs
N’attends plus
Ose la vie
Ose Ta Vie
Partage la,
Chante, danse, ris
Aime aussi
N’aie pas peur petit turion
Rejoinds tes Etoiles,
Vas !
Expansion de feuilles
Porte-bonheur de bambou
Puissante « Figa »
La « figa », main fermée sur le pouce qui apparaît entre l’index et le majeur, est un porte-bonheur extrêmement populaire au Brésil… Mais Neyde saura mieux en parler que moi… 😉
Deviendrais-je grand ?
Laissez-moi un peu de place
Encore un effort
Echelle du temps
Arriverais-je à temps
Tout là haut le ciel
♀TOtem♀
Aujourd’hui, Saint-Valentin, pour toi, la femme que j’aime :
Regardes cette pousse, c’est notre amour, notre totem
Déjà, elle a grandi, mais regardes, elle germe encore
Peut-être notre idylle continuera-t-elle alors ?
Ce soir, je t’emmène dîner, tu vois, je fais des efforts
Dans notre couche, mes mains glissant sur tes cheveux d’or
Mes lèvres sifflotant un air pour faire passer ces nems
A moins que tes mains si agiles…, Ô, femme que j’aime !
Enlacés, nos deux tamtams s’amusant à trouver l’harmonie
Le quatuor de nos jambes dévorant cet amour, tel un fruit
Les cuivres arriveront bientôt, mettant un terme à ce bal
Soupirants, éreintés, nos paroles, plaisir de râles !
Aujourd’hui, Saint-Valentin, pour toi, la femme que j’aime
Regardes cette pousse, c’est notre amour, notre totem
Restons ensemble, ce bambou doit rejoindre le ciel
Ce sera là notre fin, notre secret, restons fidèles !
Chris
Magnifique photo de ce turion montant à l’assaut des cimes.
On aime le bambou par son feuillage (couleur, bruissement), mais aussi par la rapidité de sa pousse lorsque ce turion magique se déploie à la fois fragile et fort, déplumé et luisant, parfois couvert de pruine blanche. L’enveloppe brillante va se dérouler et chuter laissant le chaume se déployer.
Tu rajoutes là dessus une goutte de rosée et c’est l’apothéose.
Au son du tam tam,
Tout doucement
Le Printemps se réveille
Et le petit bourgeon
À travers les feuilles
Des autres bambous
Reçoit la lumiére du soleil
Comme une tendre caresse
Et la rosée du matin
L’ aident à devenir plus grand
Et lorsque la nuit descend
Les étoiles lui viendront raconter
Leurs derniéres aventures,
Jusqu’à ce qu’il s’endorme.
totem ? non pinceau,
manche épais dans ma main,
petit, pour touches
Délicat
Tu es
Fort délicat
Mon ange
O riginalité
S ensibilité
S aveurs naturelles
I nspiration
A vec nous
N ouveaux horizons
E cologie
Merci OSSIANE
Chris
Bonjour Ossiane,
Quel chouette musique de tam-tam pour évoquer les tumultes de l’amour en ce jour de la st Valentin.Etre roi ou reine d’un jour ,peut-être un rêve caché pour chacun d’entre-nous.
Très très beau haiku avec des couleurs chaleureuses,dégageant une chaleur bienfaisante.
Bonne journée Bisous a++
Reine africaine ? Hum ! Un poétique symbole Valentin plutôt…
Pousse de printemps
Un toupet hippie planté
Fière allure
TOTEM
L’Ancêtre avait prédit
Que le peuple allait vivre longtemps
Mais quand l’homme vieillit
Il n’a plus de force
Il ne peut plus donner la vie
Il ne peut plus créer
Il ne peut plus travailler
Alors il devient le Sage
Il devient à son tour l’ancien
L’ancien porteur du message
Il est injuste d’être malveillant
Envers nos anciens
Le Grand Sage condamne
L’inhumanité envers les anciens
Les anciens porteurs du message
Les choses sont ainsi prédites
Inscrites dans le livre de la vie
Un vieil homme une vieille femme
Sont à considérer comme des enfants
Des enfants de la Terre et du Ciel
Des enfants de ce monde ancien
De ce monde premier
A l’origine de la création
Pour rappeler aux enfants
Que par EUX ils sont
Alors dans cette nuit enfiévrée
Les Grands Esprits sont conviés
La substance du nuage
L’essence du vent
L’âme de la rivière
La force de la montagne
La sagesse de l’arbre
La fertilité de la terre
La saveur de la lune
La richesse du soleil
C’est ainsi dit l’ancien
C’est ainsi que va la vie
Dans le feu de la nuit
Dans l’éclair du jour
Dans le souffle de l’air
Dans la sève de l’herbe
Dans le pouvoir de la Terre
Et le message des Anciens
TAM TAM de nos coeurs…
un masque sauvage sur nos visages cachés
la flamme attise les braises sous nos pieds
les reflets or et cuivrés sur ta peau huilée
le tissus satin métal sur nos ailes déployées…
ta coiffe de plumes qui ondule et se tord
quelqu’un quelque part nous a jeté un sort
le temps s’est retiré plus rien n’existe dehors
rien que ce fleuve qui serpente dans nos corps…
plus rien que ce torrent qui charrie qui dérange tout
qui nous inonde qui nous démollit et puis on s’en fout
le tam tam de nos coeurs pourra résonner sans tabou
quand la nuit laissera tomber ses rideaux de bambous…
série tropicale
le tOtem
c’est la force des anciens
les couleurs ne trompent pas
la force des formes
inquiétant pouvoir
du totem et tabou.
j’aime venir ici même si je dis rarement en commentaire
j’ai appris à voir ici et c’est une belle école
Rectif. dans ce second commentaire, la première phrase s’est imprimée par erreur du dessus du titre, … sorcellerie, pourrais tu magiquement la retirer Ossiane merci à toi bonne journée.
Ossiane, j’aurai encore une petite rectif. à la place de … jusqu’au bout j’avais hésité mais finalement je préfère écrire : sans tabou… merci mille fois de rectifier si tu le peux.
Danses endiablées
Aux saveurs africaines
Et grains de café
Elle dit que je suis une fille
Mais je suis un garçon.
C’est vrai qu’un rien m’habille
Et je fais illusion.
Hasard du calendrier ?
Faisons semblant d’y croire !
Pourtant la vérité
Est un constat notoire :
Par mon allure virile,
Par mon élan vital,
Le désir se faufile,
N’y voyons aucun mal.
C’est la vie qui acclame,
Montant de mes racines
Au rythme du tam-tam,
Ma sève qui tambourine.
Bambou si délicat
Recueillie attendrie
Quand j’aime fort
Totem
Mystère
Sagesse
Tot’aime
Totem
Tu te tiens là
Pour nous rappeler
Et pourtant on sait
Que tu es Là
Totem
En Afrique
L’ancien’e’
Est regardé’e’
Comme livre
De vie
Aux sons des tam-tams
Danseuse en habits de fête
Port de tête royal
Je sais que dans cette maison de quartier notre rôle est d’écouter seulement, de distraire, de donner des activités un peu pour oublier , de tendre la main mais surtout ne pas réveiller les blessures… je ne peux m’arracher à cette souffrance enfouie, ce silence dépaysé, ces regards déracinés… je ne peux m’empêcher de penser que c’est cette Afrique là qui aurait tant à nous apprendre et à nous donner si nous savions écouter et recevoir…
Je savais Sven que ton texte serait l’heureux élu du jour
ça me rend joyeuse
Bravo et bisous
C’est tellement vrai Sven ce que tu dis sur ce pays de nos ancêtres et sur ces êtres déracinés que l’on croise dans nos cités, si beaux et si riches lorsque l’on prend le temps de s’arrêter à leur côté et partager, se mêler et se métisser.
Merci à toi pour ta grande sensibilité qui me touche tant.
Maria
_______
Je sais bien que, rue d’Belleville,
Rien n’est fait pour moi,
Mais je suis dans une belle ville :
C’est déjà ça.
Si loin de mes antilopes,
Je marche tout bas.
Marcher dans une ville d’Europe,
C’est déjà ça.
Oh, oh, oh, et je rêve
Que Soudan, mon pays, soudain, se soulève…
Oh, oh,
Rêver, c’est déjà ça, c’est déjà ça.
Y a un sac de plastique vert
Au bout de mon bras.
Dans mon sac vert, il y a de l’air :
C’est déjà ça.
Quand je danse en marchant
Dans ces djellabas,
Ça fait sourire les passants :
C’est déjà ça.
Oh, oh, oh, et je rêve
Que Soudan, mon pays, soudain, se soulève…
Oh, oh,
Rêver, c’est déjà ça, c’est déjà ça,
C’est déjà ça, déjà ça.
Déjà…
Pour vouloir la belle musique,
Soudan, mon Soudan,
Pour un air démocratique,
On t’casse les dents.
Pour vouloir le monde parlé,
Soudan, mon Soudan,
Celui d’la parole échangée,
On t’casse les dents.
Oh, oh, oh, et je rêve
Que Soudan, mon pays, soudain, se soulève…
Oh, oh,
Rêver, c’est déjà ça, c’est déjà ça.
Je suis assis rue d’Belleville
Au milieu d’une foule,
Et là, le temps, hémophile,
Coule.
Oh, oh, oh, et je rêve
Que Soudan, mon pays, soudain, se soulève…
Oh, oh,
Rêver, c’est déjà ça, c’est déjà ça.
Oh, oh, oh, et je rêve
Que soudain, mon pays, Soudan se soulève…
Oh, oh,
Rêver, c’est déjà ça, c’est déjà ça.
C’est… dé… jà… ça.
Alain Souchon / C’est déjà ça
>>>>Beaucoup de belles choses et pas si facile que ça de choisir un poème.
>Catherine Jadem :
C’est vrai ce que tu dis là 😉 Cette note est une pure coincidence avec la date d’aujourd’hui, vraiment 😉 Je tâcherai de passer te voir quand j’aurai une éclaircie mais ce ne sera sans doute pas aujourd’hui. Merci pour ta visite. Amitié.
>amichel :
Tu t’es jeté à corps perdu dans cette danse hypnotique, Michel. Quand ton mail est tombé en plein milieu de la nuit, j’ai souri en t’imaginant autour de ce totem terrassé par l’alcool et la musique envoûtante. C’est vraiment bien écrit. Merci beaucoup, je t’embrasse.
>Sven :
Hé oui, Sven, j’ai choisi ton premier poème car il parle de l’Afrique, de ses habitants, de leurs difficultés à survivre et de leur rêve d’Occident. Ca m’a beaucoup touché.
Ton deuxième poème est bien sûr très différent et fait appel à ce qui fait battre le cœur. Beaucoup d’énergie et de chaleur dans tes mots. La fièvre des sentiments monte et entraîne tout sur son passage. Plus rien d’autre ne compte. Merci beaucoup pour ces beaux poèmes, Sven; je t’embrasse.
>Maria-D :
Pas mal ton rêve caramel et tes grains de café 😉 Quel dessert nous prépares-tu ?
Belle idée de nous emmener près des Anciens et des grands Sages qui ont l’expérience de la vie. Ton poème nous ressource car c’est un bel hymne à la vie et à la nature. Paroles pleines de sagesse et de bon sens dans la dernière partie. Merci pour cette belle évocation. Bises.
>Nigra :
Contente de te voir revenir 😉 Encore une très jolie poésie pleine de légèreté avec tes mots courts et imagés, égrenés par petites touches. La forme même de ton poème me fait penser à cette pousse qui grandit pour trouver la lumière. Merci beaucoup. Bon après-midi.
>Bén :
Encore un mot que je ne connaissais pas 😉 Merci pour tes deux beaux haïkus imprégnés de végétal et de musique. Bises.
>Pierre (2) :
Emouvant tes deux premiers haïkus. Cette pousse se pose beaucoup de questions sur son avenir. Amusant le toupet de ton dernier. Cette pousse là est plus audacieuse. Merci à toi, je t’embrasse.
>Chris :
Tu parlais de sons à intégrer hier; l’occasion était trop belle ici.
Comme je le disais un peu plus haut, je n’ai pas du tout pensé à cette fête. Tu nous offres un beau poème d’amour. Belle idée d’associer cette pousse avec cet amour grandissant. Tu vas faire craquer les lectrices de ce blog. Merci beaucoup ainsi que pour ta belle acrostiche qui me touche. Bonne après-midi.
>Cristina :
J’aime bien ton petit poème annonciateur du printemps. Il est simple, plein de fraîcheur et de douceur et parle au coeur. Je t’embrasse Cristina.
>brigetoun :
L’esprit de contradiction de Brigitte a encore frappé pour notre plus grand plaisir 😉 Je n’avais pas pensé à cette idée. Merci à toi.
>Annick :
Annick, je sens que tu vas craquer pour ce totem à travers tes premiers ballons d’essai 😉
Je suppose que tu veux parler de ma rubrique sur l’Amour. Je remets le lien :
https://blog.ossiane.photo/category/amour/
>Dominique :
Décidément, l’amour de la St-Valentin frappe les esprits 😉 Je ne pense que ma reine africaine existe vraiment mais elle t’a permis de rêver un peu. Merci pour tes remarques qui me font plaisir. Je t’embrasse.
>Argoul :
Je te sens très perplexe vis-à-vis de ma note 😉 Je comprends que tu puisses penser à ce symbole mais ce n’était pas mon intention 😉 Je t’explique… je suis partie sur mon idée de reine car cette grande pousse de bambou m’a évoqué les sculptures de femmes longilignes de Marie Deville-Chabrolle que j’ai en lien sur mon blog. Bien sûr , je suis très loin de ce qu’elle fait. Voici son lien :
http://devillechabrolle.club-blog.fr/
>François le jardinier bambusoïde de Marandon:
Et voilà notre jardinier si attentif à notre curiosité 😉 Je constate que tu es fan de bambou. Combien de temps faut-il à une pousse pour atteindre les vingt mètres ?
>Nath :
C’est un beau poème fascinant autour de cette flamme/femme ondoyante et émouvante. Ce cloître silencieux et paisible est un bel endroit pour la mettre en scène. Toujours tes jeux de sonorités et de sens dans tes poèmes. Merci beaucoup Nath, Je t’embrasse.
> prumtiersen/Immemory :
Merci Laurent de venir exprimer tes sensations en forme de poésie. J’ai voulu privilégier les bruns pour évoquer ce pays et la force dont tu parles. Une série tropicale en effet sans aller à l’autre bout de la planète 😉 Reviens quand tu voudras, tu es vraiment le bienvenu. Je redonne le lien de ton site pour que ceux qui ne te connaissent pas encore aillent voir tes superbes photos.
http://prumtiersen.typepad.com/journal/
>Daniel :
Beaucoup d’humour dans ta vision qui rejoint celle d’Argoul 😉 Cet élan vital et cet appel du printemps sont vraiment bien exprimés. Je t’embrasse.
>Sven :
J’avais bien entendu ce message dans ton poème. C’est pourquoi j’ai voulu mettre en avant ce que tu nous expliques au travers du travail que tu fais au quotidien auprés de ces gens déracinés. Tes mots me transpercent.
>Maria-D :
Je vois que je n’ai pas été la seule à être touchée par ce poème. La chanson de Souchon tombe vraiment à point. Merci à toi.
Oui Maria, on se rejoint tellement dans ce texte d’Alain Souchon, j’ai beaucoup voyagé et pas mal vécu à l’étranger, le Congo, le Maroc, l’Algérie, la Tunisie…la Mauritanie…le Sahara…pour un peu comprendre… je comprends les grands espaces oubliés, le dépaysement, l’âme déracinée qui erre dans un » sac en plastique « d’une zac, les rêves qui fuient dans les courants d’air d’une cité et qui n’arrivent plus à s’ancrer…je sais que le « temps hémophile » coule de leurs veines ouvertes dans un désert de mots que le sable ne peut éponger et qu’il n’y a pas de garrot… je sais tout cela et que l’on ne peux rien réparer parce que c’est nous aussi à travers eux qui sommes déchirés.
Merci Ossiane pour tes encouragements, pour ces échanges, pour la complicité et la communion de pensée… et dans un jour comme aujourd’hui je t’offre un petit bouquet coloré de plein de mots d’amour…
A Sven
Ce que tu dis Sven me parle et me touche. J’ai quelques amis congolais qui vivent au quotidien des « petites guerres larvées », la peur, l’angoisse, le désarroi font partie de leur vie, mais ils s’en accommodent comme ils disent « ils ont Dieu avec eux » ; quelles grandes leçons nous avons à en tirer. Avant les dernières élections, ces derniers mois ils ont vécu des moments de grands désordres et de turbulences, d’inquiétudes aussi.
J’aime communiquer avec eux par SMS, un petit mot chaque jour envoyé (c’est en cela que je trouve une utilité au portable) Ils me disent, « c’est bon de savoir que quelques part quelqu’un pense à nous ». Un quelqu’un + un quelqu’un d’autre ça fait des pensées qui servent à quelques choses et « c’est déjà ça » ne crois-tu pas ?
Je connais bien aussi tout cela, ces grands yeux qui disent la déchirure, et ces hébergements que l’on nomme CADA.
Bisous à toi
Maria
Je ferme les yeux
TOtem
Et déjà
TAmtam
Me parcourt
ToT’aim
Les veines
TaMt’âme
Je danse la tête
ToteM
Et puis
TamtaM
M’envole
Ces femmes et ces hommes venus d’ailleurs, si nous savions les écouter, peuvent nous apporter des enseignements sur ce que nous n’avons pas su développer dans nos sociétés…nous apprendre à renouer avec cette part de l’ETRE sacrifiée au profit de l’AVOIR. Tant de courage , de conviction et de sagesse , nous font prendre conscience de l’étendue de notre fragilité voir de nos angoisses, dans bien des domaines où nous avons la supériorité matérielle, la SECURITE matérielle , matérielle seulement…De cette confrontation et de cette relation dans le respect mutuel des cultures, nous avons beaucoup à nous enrichir pour notre devenir , nous et la société que nous voudrons créer. Je t’embrasse,petite soeur de coeur,sven
Je connais juste un peu l’Afrique par le regard de ma fille, qui s’apprête encore à partir quatre mois au Sénégal. Sa vie, elle la voit, là bas, dans le regard qu’ils ont, loin du matériel, et près de l’Homme… auprès de La Nature qui la porte.
J’avoue que ce fut d’abord cruel à accepter pour une mère, et puis, finalement, je suis fort heureuse, si heureuse qu’elle se trouve dans cette valeur si belle car ÊTRE est tellement plus important qu’AVOIR.
Quand on pense avoir tout perdu derrière soi, ou ne rien voir de fort clair devant, quand il reste encore au présent son ÊTRE AU PLUS PROFOND, on est le plus riche de la planète!
Car ÊTRE est un tel sens de vie!
Et j’ai tant découvert qu’en Afrique, le peu, le moins que rien, on le distribue avec le voisin.. chacun mange un peu certains soirs.
Oui, une grande leçon de vie, que nous apprend ce Grand pays pour lequel nous, Europe, nous avons peu à leur apprendre! et bien moins encore à penser leur prendre.
Et j’ai découvert aussi combien un jeune sénégalais arrivé il y a peu de temps en France a été accueilli par ceux de son pays, et pas du tout par la France……..et il a vu pour la première fois la neige, et comme ma fille était heureuse ce jour là de savoir qu’il voyait de la neige dans le Nord.. elle étant actuellement dans le Sud de la France. Je suis vos échanges sven et MariaD.
Alors, oui, cette musique, quand ma fille est là, elle se fait entendre!
mon esprit de contradiction s’efface devant le choix du poème de Sven. Il est splendide. Vraiment.
A propos d’esprit de contradiction je n’y peux rien, j’ai une image qui me vient à l’esprit en voyant la photo avant d’en arriver au calligramme et au haïku, que j’apprécie mais qui n’efface pas ma première idée. Sorry
Annick
j’ai un grand plaisir à échanger avec toi, ce que nous avons déjà fait un peu auparavant mais pas autant que je le voudrais… et nous sommes toutes et tous d’accord sur ce principe que avons tous à redécouvrir dans l’humilité mais avec un fort regard centré SUR SOI, un regard qui nous déshabille d’abord sans doute, cette culture africaine berceau de l’humanité et qui est restée si proche des valeurs fondamentales de l’homme…le partage pour la survie de la nourriture et de l’eau, le respect de l’hôte dans une nature hostile, la foi profonde en ces valeurs ancestrales, la préservation de la nature et non son asservissement ou son appropriation, la quête de la joie et non du bonheur, la communion des sentiments et des âmes, l’accueil dans la communauté ou le groupe, l’importance de la Mort dans la Vie, le passage dans l’au-delà…. et tant et tant d’autres sujets si importants dont les réponses ne se trouvent ni dans les supermarchés, ni devant sa télé, ni dans nos fauteuils capitonnés…
>Sven et Maria:
Je suis contente que ce poème déclenche ces échanges. Je suis vos commentaires avec intérêt et j’approuve votre vision des choses. Je n’ai aucun lien particulier avec l’Afrique contrairement à vous mais dans la marche du monde, je constate que ses souffrances, ses famines et ses guerres n’intéressent pas grand monde malheureusement alors que des milliers de gens meurent. J’ai lu un roman de Marc Durin-Valois (Lattès, 2002 qui m’a bouleversé. Il s’appelle Chamelle. Il parle de la vie des nomades dans le désert. Leur seule préoccupation est de trouver de l’eau pour survivre. C’est absolument pathéthique. Lorsqu’on se plonge dans cet univers, on trouve nos problèmes d’occidentaux bien dérisoires et égoistes. On y reçoit une vraie leçon d’humanité. Ces deux notions de Etre et Avoir sont essentielles à comprendre pour faire bouger les choses. Voici un lien vers ce livre: http://les-routes-de-l-imaginaire.blogspirit.com/archive/2005/07/02/chamelle-marc-durin-valois-lattes.html
Merci Sven pour ton petit clin complice; je te le retourne chaleureusement.
>Brigetoun:
Ton esprit de contradiction n’est absolument pas un problème. IL m’amuse beaucoup 😉 Je dirai même que c’est ta marque de fabrique et que je pourrai reconnaître tes haïkus sans signature de ta part;-) Je t’embrasse affectueusement.
Sven,
tes mots sont tout simplement merveilleux, car très vrais!
merci de les partager!
et ce rapport à la mort en Arrique est tellement sain.. ce n’est pas un tabou, c’est une réalité de chaque jour. Pendant son séjour, ma fille s’est inquiétée de ne plus voir une petite fille, elle était morte… et autour de sa mort, juste on précise sa mort, la mort est naturelle, la mort dans le rapport à la vie dans ses essentiles…J’ai une fort grande admiration pour la mère africaine.
Oui Annick, la vie est une réalité totale, unique, et quil nous faut intégrer dans son intégralité, le JOUR/la NUIT, l’AMOUR/la HAINE, la PEUR/l’ESPOIR, SUCCES/ECHEC, leBIEN/le MAL, leCOMMENCEMENT/la FIN… laVIE/la MORT..dans une expérience non trafiquée, non truquée, non trichée. La souffrance, notre souffrance, vient que dans notre culture nous ne l’acceptons pas volontiers. Je t’embrasse de tout coeur, sven.
J ai envie d’ajouter ceci,
Quand un bâteau de fortune
Plein à craquer d’hommes
Qui traversent l’océan
De leurs larmes
Pour espérer un jour meilleur….
Quand ils traversent à pieds, le désert
lorsqu’ils quittent leurs familles
Pour penser envoyer
Quelque argent pour survivre
Et que des vagues de vie trop fortes
Les emmènent à chavirer
Mon coeur se peine si fort……
Car ces Hommes sont des frères
Qui souhaitent juste survivre
Car leur vie est bien trop difficile
Car ce qui est CHOQUANT
Ce qui a choqué ma fille
C’est que là bas, nos pays
Font de la propagande
En leur offrant des rêves
Pleins les yeux
Et de rêves tous faux!
Alors oui oh que oui,
Se saoûler en amour
Autour du totem
DE VIE!
Sous son regard
Par sa forme
Incontournable
En ce jour de fête
Rassemblons nous
Dansons, aimons nous
Qu’a cela ne tienne
Appelons le
Totem » Valentin »
Chers ami(e)s de l’Oeil Ouvert
je vois tes mots à l instant, sven, merci!
L’amour
Est un sujet
Si fooort
Qu’il traverse
Le temps
Qu’il transperce
Les continents
L’amour EST
Une grande valeur
Hautement philosophique
Qui existe simplement fort
Dans l’instant de le faire
J ai juste envie de revenir sur le calligramme qui me fait penser à un joyau, doré, fort beau présent..
Et cette photo si émouvante de la croissance du bambou, si intime de lui..
Merci Ossiane, pour ces clichés de vie!
J’avoue que le Totem, je ne connais pas très fort, pour moi, bêtement de moi, le totem, on le vénère, on le danse, on le chante, on s’ennivre de tam tams, on rit, on pleure, on fait la vie……..
Je suis fort émue en ce jour d’aujourd’hui!
Magnifiques poêmes encore aujourd’hui.
J’aime beaucoup ton calligramme et ses couleurs africaines. Et, bonne idée que d’avoir rajouté du son, les percus au rythme de l’Afrique. Tu sais, s’ils amènent tant à « l’être », comme il a été justement écrit, c’est parce que, souvent, ce rythme est celui du rythme cardiaque (c’est ce qu’on m’a dit). Nous y revoilà, au COEUR.. ;o)
Merci pour tout ce partage sur l’Afrique et cette culture de nos frères africains.
Il est vrai que la notion de la mort chez eux n’est pas vécue comme dans notre culture européenne, la mort fait partie de la vie, comme la vie fait partie de la mort.
Tu as raison Sven de mettre en évidence les contraires, c’est avec ces contraires que la vie se fait, que l’homme se construit.
Je viens de recevoir un message de mon « papa Bodo » (mon ami congolais), je dis papa car en Afrique tous sont des papas et des mamans, me disant : « Je prie pour toi, que Dieu te protège » Eh ! Oui comme je comprends ses paroles, il a raison c’est ici qu’on a besoin d’être protégé du « mal ».
Pour faire suite au conseil littéraire d’Ossiane, je vous invite à lire si ça n’est déjà fait, un petit livre bouleversant et très intéressant, superbement bien écrit ; c’est un livre qui a été écrit pour les enfants mais il est à lire par les adultes également. Je l’avais acheté pour mes enfants et je l’ai dévoré, quels beaux partages nous avons eu à travers ce livre.
C’est l’histoire de l’esclavage racontée aux enfants. « Il fut un jour à Gorée…. » de Joseph N’Diaye/ Michel Lafon.
Joseph N’Diaye est conservateur de la maison des esclaves de Gorée.
L’histoire de l’esclavagisme est racontée sans haine, ni rancœur, simplement. Cette histoire qui a duré trois siècles. Cette histoire dont l’Afrique garde encore des stigmates. Cette histoire qui concerne l’humanité entière. Comme le dit N’ Diaye citant E. Glissant poète martiniquais : « L’esclave de l’esclavage est celui qui ne veut pas savoir ».
A écouter aussi les textes de ABD AL MALIK
Ossiane, je m’autorise à en posé un là, si c’est trop enlève-le je comprendrai
Merci Ossiane
Merci à vous Sven et Annick
Je vous embrasse
GIBRALTAR / Abd Al Malik
« Sur le détroit de Gibraltar, y’a un jeune noir qui pleure un rêve qui prendra vie, une fois passé Gibraltar.
Sur le détroit de Gibraltar, y’a un jeune noir qui se d’mande si l’histoire le retiendra comme celui qui portait le nom de cette montagne.
Sur le détroit de Gibraltar, y’a un jeune noir qui meurt sa vie bête de « gangsta rappeur » mais …
Sur le détroit de Gibraltar, y’a un jeune homme qui va naître, qui va être celui qu’les tours empêchaient d’être.
Sur le détroit de Gibraltar, y’a un jeune noir qui boit, dans ce bar où les espoirs se bousculent, une simple cannette de Fanta.
Il cherche comme un chien sans collier le foyer qu’il n’a en fait jamais eu, et se dit que p’t-être bientôt, il ne cherchera plus.
Et ça rit autour de lui, et ça pleure au fond de lui.
Faut rien dire et tout est dit, et soudain … soudain il s’fait derviche tourneur,
Il danse sur le bar, il danse, il n’a plus peur, enfin il hurle comme un fakir, de la vie devient disciple.
Sur le détroit de Gibraltar y’a un jeune noir qui prend vie, qui chante, dit enfin « je t’aime » à cette vie.
Puis les autres le sentent, le suivent, ils veulent être or puisqu’ils sont cuivre.
Comme ce soleil qui danse, ils veulent se gorger d’étoiles, et déchirer à leur tour cette peur qui les voile.
Sur le détroit de Gibraltar, y’a un jeune noir qui n’est plus esclave, qui crie comme les braves, même la mort n’est plus entrave.
Il appelle au courage celles et ceux qui n’ont plus confiance, il dit « ramons tous à la même cadence ! ! ! ».
Dans le bar, y’a un pianiste et le piano est sur les genoux, le jeune noir tape des mains, hurle comme un fou.
Fallait qu’elle sorte cette haine sourde qui le tenait en laisse, qui le démontait pièce par pièce.
Sur le détroit de Gibraltar, y’a un jeune noir qui enfin voit la lune le pointer du doigt et le soleil le prendre dans ses bras.
Maintenant il pleure de joie, souffle et se rassoit.
Désormais l’Amour seul, sur lui a des droits.
Sur le détroit de Gibraltar, un jeune noir prend ses valises, sort du piano bar et change ses quelques devises,
Encore gros d’émotion il regarde derrière lui et embarque sur le bateau.
Il n’est pas réellement tard, le soleil est encore haut.
Du détroit de Gibraltar, un jeune noir vogue, vogue vers le Maroc tout proche.
Vogue vers le Maroc qui fera de lui un homme …
Sur le détroit de Gibraltar … sur le détroit de Gibraltar …
Vogue, vogue vers le merveilleux royaume du Maroc,
Sur le détroit de Gibraltar, vogue, vogue vers le merveilleux royaume du Maroc … »
Merci, Sven, surtout ne refermons pas la fenêtre sur la nuit africaine!
Merci, Ossiane, bonne pioche!
le vit craint ses fleurs
mortelles beautés sapides
l’arène soupire
ne confondons pas
reine africaine et indienne
plumes de poulet
>Maurice:
Pas très africain Valentin ;-)) Merci pour ta bonne humeur.
>Annick:
Bien que tu ne le connaisses pas très fort, tu aimes ce totem;-) Merci à toi.
>Annie-Claude du Pacifique:
J’ai bien aimé mettre cette touche musicale sur cette note. Oui, ce sont des rythmes qu’on ressent très profondément sans doute pour la raison que tu donnes. Merci d’avoir apprécié. Mes pensées vers ton coeur.
>Maria-D:
Merci d’amender ainsi ce blog de tes écrits et extraits d’auteur. Superbe ce texte sur Gibraltar et ce rêve d’évasion. Il n’y a vraiment aucun problème pour que tu mettes en commentaire ce qui te plait car c’est source d’ouverture vers d’autres horizons et émotions. Je t’embrasse.
>Anne-Marie:
Je ne regrette pas ce choix;-) Bises.
>Yves:
J’ai presque tout compris 😉 … sauf le premier vers que je ne cerne pas bien même après avoir pris le dictionnaire;-)
>bouldegom:
J’ai éclaté de rire en lisant ton haïku ;-)) J’adore ces plumes de poulet;-))
les coups du pilon
c’est la musique de toujours
ombres du baobab
Tel un phallus quand le bambou fleurit, il meurt. Petite mort
dans les sentes de la jungle, Saint-Valentin en frémit.
Je ne songeais pas à Rose;
Rose vint au bois avec moi;
Nous parlions de quelque chose,
Mais je ne sais plus de quoi.
J’étais froid comme les marbres…
(Les Contemplations, livre I )
Victor dis-moi vite
si c’était une chenille
oh quel doux baiser
totem et tabou
gris-gris et colifichet
la cuisine du monde
Le son du tam tam….Un coeur qui bat…contre l’autre…avec toi…lumière orangée dans un arbre esseulé…poussière fine sur ses pieds… il voyage…va à la rencontre des regards et des émotions…vêtu de sa seule sensibilité…à fleur de peau….
Sven … »à l’affiche »..tout la haut…proche du ciel et des étoiles…j’aime…
totem érigé
tu seras à la hauteur
statuette d’afrique
merci Pierreb, et je sais que dans cette vie, faut rien préparer…au fond quelque chose nous conduit, faut juste se laisser guider, suivre et parfois noter.
bonjour à vous tous,
hier, 14 février,j’ai passé une partie de ma journée avec:
vos envolées de mots,
les couleurs des photos
comblé mon coeur esseulé.
mon écritoire dépoussiéré
taillé les crayons cassés,
j’ai même déniché du papier.
Un autre regard sur mes photos
le désir à nouveau de raconter
d’écrire et de partager.
Merci à toi l’artiste, à vous qui savaient si bien jouer
Dans ses traversées d’images, de mots,
Qui nous donnent du rêve aux bouts des yeux.
Merci,
fanou
Je suis nomade
Je marche dans le désert
Où j’aime ma vie
> Ossiane, Yves et les autres… ce blog va-t-il se prendre pour le L.S.P. des correcteurs du Monde? Ossiane, il faut prendre le Brunetière à défaut du Robert! oh! oh!
En escalade
Sous la pluie se déployant
Echelle de soie
C’est la course à la vie,
Pousser très vite,
Toujours plus vite,
Pour venir épanouir quelques feuilles au soleil.
Pas une minute à perdre.
Bon j’y vais, je vous laisse.
La journée promet d’être belle. J’ai découvert au hasard du Languedoc ce blog. Je viens de passer un moment très agréable. Merci pour tant de sérénité.
Merci pour tous ces petits bonheurs. A bientôt
J’ouvre le blog d’Ossiane pour m’amuser un peu et je vois que Bén m’a donné un devoir : vous parler sur la “figa”.
Et comme une demande de mon amie Bén pour moi est un ordre, je vais essayer de vous dire quelque chose.
Bén vous a dit déjà que la “figa” est un geste de la main : main fermée sur le pouce qui apparaît entre l’index et le majeur; on met le pouce entre les deux doigts voisins en fermant le poing.
Voilà la “figa”
Ce geste , un culte au phallus, nous est venu de la préhistoire européene.
Aussi les romans, les étrusques faisaient usage de ce geste là.
Aujourd’hui la “figa” a perdu sa vraie connotation et est beaucoup appréciée comme amulette et portée ensemble d’autres objets de fortune et de protection, forme un conjoint qu’on appelle “balangandã”.
En bois, en pierre, en argent, en or elle sert à l’ornementation.
On dit qu’elle a le pouvoir d’écarter le mauvais oeil, le démon, les sorcières, le mal, l’envie. Les babies la portent au cou; il y a des gens qui la mettent derrière les portes pour protéger la maison, etc.
On fait une “figa” dans des situations spéciales pour attirer la fortune, par exemple : pendant un tirage au sort.
Le mot “figa” je ne sais pas s’il était de la langue portugaise et est allée à l’Afrique ou si, au contraire, il est venu d’Afrique pour le Brésil.
Ossiane : feu vert.
» Je veux chanter pour ceux
qui sont loin de chez eux
et qui ont dans les yeux
quelque chose qui fait mal
fait mal »
Michel Berger
« chez eux » pris aussi au sens le plus large possible c’est à dire valeurs humaines
Totem
Je te serre
Au temps
Des palpites
Mon coeur
Totem
Je te vis
Autant
De vie
M’arrive
Totem
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Nouveaux commentaires sur:
https://blog.ossiane.photo/2005/09/15/2005_09_elevation/#comments
https://blog.ossiane.photo/2005/06/16/2005_06_fou_de_bassan/#comments
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Merci Neyde pour ton commentaire, je lis attentivement.
>bouldegom :
Merci pour tes trois beaux haïkus. J’ai une petite préférence pour le premier et ces coups de pilon. Il me semble que tu connais bien l’Afrique, toi aussi. Je t’embrasse.
>Yves :
Merci pour l’explication 😉 Tu as beaucoup d’humour 😉 Ce n’est pas si courant d’en trouver dans les haïkus. Bises.
>pierre b :
Voilà une belle mise en lumière sur la personnalité et la poésie de Sven. J’aime beaucoup. Bises.
>fanou :
Je vois avec plaisir que tu as osé franchir la porte du blog 😉 Voilà une jolie entrée en matière poétique pour te présenter. Tes crayons sont bien taillés, ton papier est de nouveau prêt à recevoir tes mots, ça sent bon la rentrée 😉 Tu es la bienvenue parmi nous; écris autant qu’il te plait sans crainte d’être jugée. Mon amitié.
>Maria-D :
Un bel haïku qui me fait vibrer, Maria. Belle journée.
>Pierre (2) :
Ce blog vit au jour le jour sans prétention aucune ; tu le sais bien 😉 Quand je ne saisis pas tout ce qui est écrit, je préfère demander plutôt que d’être à côté. Avec Yves, il faut lire entre les lignes ; ses haïkus sont d’une grande richesse. Je ne connais pas le Brunetière, ami Pierre 😉 Qu’a-t-il donc de si particulier ? Très joli haïku avec cette échelle. Rêverais-tu de canopée ?
>Michel (2) :
Dépêche-toi Michel sinon le bambou va te rattraper 😉 Puisque tu soulignes sa rapidité de croissance, sais-tu combien de temps il lui faut pour atteindre les vingt mètres ? J’ai déjà demandé mais je n’ai pas eu de réponse.
>Françoise F. :
Bonjour et bienvenue Françoise 😉 Merci pour votre visite et vos compliments. Au plaisir de vous revoir ici. Bien amicalement.
>Neyde :
Quel beau travail de recherche et de mise en français tu as fait ! Je découvre totalement la symbolique de la figa 😉 Du coup, je vois le haïku de Bén d’un autre oeil 😉 Merci beaucoup pour ta riche collaboration. Je t’embrasse fort.
>feu roméo :
Voila un poème émouvant. Parfois, le regard en dit plus long que les mots. Pourquoi as-tu mis des guillemets ? Merci.
>Annick :
Je te l’avais bien dit, Annick. Beaucoup d’amour dans tes mots. Bises.
Et bien une recherche rapide dit que :
le bambou pousse vite, très vite, de façon impressionnante !!!!!!!
j’ai vu 30 cm par jour
en asie, dans de bonnes conditions la vitesse de la pousse peut atteindre 1 mètre par jour.
Autre info, je ne sais pas si elle a été déjà donnée :
la jeune pousse de bambou (ou d’asperge) s’appelle : un turion
Bonne journée à tout le monde
> Ossiane, le Brunetière est un vieux dictionnaire, l’ancêtre en quelque sorte. Avec les mots du vieux François. Dernier coup d’oeil avant que de partir. Bonne semaine, Ossiane. Je t’embrasse.
Tam……….Tam………..Tam.
Tammmm……..Taaaaaaam….
TAMTAM…..tamtam………..
TamTAMtamTAM….TAAAm…
tamtam……TAAAAAAAAAM..
tamtamtamtamTAMTAMTAM
tammm…….taaaaaaaaaammm
Tam…..Tam..Tam…Tam..Tam
TAAAAAAAAAAAAAAAAAAAM
>Michel (2):
Merci d’avoir fait ces recherches. La rapidité de cette croissance me parait époustouflante; on a du mal à y croire. Les bambous doivent vite envahir les lieux. Le turion a déjà été évoqué par François. Bises.
>Pierre (2):
Ce Brunetière doit être introuvable;-) Bonne escapade pour ces premiers beaux jours. A très bientôt, je t’embrasse.
>Annick:
Tu en fais du bruit 😉 Ces sons de tam tam vont donner de l’ardeur aux bambous. Bonne après-midi.
La jeune pousse de bambou, les japonais nous avont appris à la manger
C’est presque comme le coeur d’un palmier, mais un petit peu plus dur.
Ossiane, c’est pour aider a contenir l’invasion des bambous.
T
O
o
t
e
m
Secret de la Terre
Symbole vénéré
Audace statuaire
Es-tu Femme?
Au long cou de girafe
Beauté NOIRE
Cerclée de métal
Opulente parure
Soie de fauve
Foison d’ORS
En lettres de bijoux
Figure du Nil
Reine de Nubie
Flamme du coeur qui bruit
TOUM
TA
TOUm
Ta
TOum
ta
Toum
t…
toum
…
tou…
…
to…
…
t…
…
..
.
Sven,
je t’embrasse chalereuseument.
Les bambous t’ont emporté très loin, jus
… JUSTE tout près du coeur, Neyde…mais si comme le dit un proverbe chinois, le chemin pour le trouver est plus loin que le bout du monde…
tendrement, sven
Sven,
Bravo!
Ossiane a bien choisi.
Sven, tu sais que le Brésil et l’Afrique sont très proches?
L’Histoire les a assorti.
Les Africains sont vennus “à force” au Brésil, Ils ont beaucoup souffert, mais ils ont y laissé ses traces.
Ils ont donné sa contribuition au langage, aux habitudes, à la musique, à la réligion, à la culinaire brésilienne.
Ils sont dignes de notre admiration, de notre amitié.
Ici au Brésil il a eu un poète, né à Bahia-Brésil, qui s’appellait Castro Alves – 1847/1871, et qui était abolicionniste et a écrit des beaux vers pour defendre les esclaves : Vozes d’Africa (Les voix d’Afrique) – Navio Negreiro (Navire Negrier) il est surnommé le “poète des esclaves’.
Sven,
Tu peux aller ao Blog – Carnet de poèsies de Guess Who et lire sur ce poète et aussi lire un petit morceau traduit de Navire Vegrier. Tu vas aimer.
Je suis fière parce que j’ai etudié dans une école, ici à São Paulo, ou il a étudié aussi.
Je t’embrasse affectueusement
Neyde
>Neyde:
Merci pour toutes ces informations, Neyde; il va falloir que je goûte ces pousses maintenant;-) C’est vrai que j’avais envie de partir en Afrique mais je ne sais pas en fait s’il y a beaucoup de bambous là bas. Bises chaleureuses.
>Bernard:
Très sympa d’avoir mis les lettres les unes en dessous des autres pour symboliser le totem et le corps de cette reine noire 😉 Les images que tu utilises pour décrire cette belle africaine sont superbes. Le rythme du tam tam qui s’estompe apporte de la richesse sonore et visuelle. Merci beaucoup bernard pour la beauté de tes mots. Je t’embrasse .
>Nath:
Voilà un beau poème d’amour, Nath. Apparition du visage aimé dans la brume. Les larmes s’effacent apès un regard et le soleil revient sur ce visage transi. Merci pour ce partage poétique, Nath. Je te souhiate une bonne fin de soirée.
Afrique ici, Afrique là-bas,
Brésil, Brasil, obrigada !
Les deux j’ai côtoyés,
Les deux j’ai adorés.
Ils m’ont ébouriffée,
Egratignée,
Mais ô combien gâtée !
Un jour, j’y remettrai
Les pieds, je le promets…
Afrique ici, Afrique là-bas,
Brésil, Brasil, obrigada !
>Anne-Marie:
Tu tiens une sacrée forme poétique;-) Tu connais donc ces deux pays ? Que veux-dire obrigada ?
Oui, l’Afrique et le Brésil sont deux passions pour moi, des pays qui m’ont attirée depuis toujours, et dont je me sens très proche.
J’ai pas mal connu l’Afrique de l’Ouest il y a longtemps (voyages, séjours, amitiés…) et par la suite nous avons adopté notre fils au Brésil.
Obrigada veut dire merci en portugais.
Je voudrais aussi te dire que ton calligramme est particulièrement magnifique. On dirait une toile de Korogho, en Côte d’Ivoire.
Je t’embrasse
Je dois être plus fatiguée que je ne le pense!
Peux-tu s’il te plaît corriger mes fautes d’orthographe?
« côtoyés » et « adorés » dans le poème,
« on dirait » dans le second commentaire.
Merci!
>Anne-Marie:
Voilà, c’est corrigé. Merci d’avoir répondu à mes questions. Finalement, il y a pas mal de monde sur le blog qui connait bien l’Afrique et le Brésil. Comme l’explique Neyde, il y a des liens entre eux. J’ai réussi à trouver sur le net une toute petite image de Korogho 😉 Ta comparaison m’honore;-) Je t’embrasse.
Anne Marie,
J’ai une copine qui a adopté deux demi frères brésiliens, je sais combien cette traversée est rude, douloureuse, mais tellement forte en apports quand les enfants vous appellent « Maman »…je suis admirative.
Ossiane, je suis peut être fatiguée, car je ne vois pas le poème de Nath, auquel tu réponds.. Bises du soir.
C’est un beau partage que celui de l’amour..
Mais repose toi bien fort aussi, Ossiane, tu fais tout cela après ton travail, je suis éblouie et inquiète aussi. repose toi aussi. Tu réponds à chacun si grandement. Merci. Prends soin de toi.
Il y a une telle quantité d’écrits chez toi. C’est immense!
Un vieux poème qui date des année 80 :
Ton visage
On entendit l’orage,
La brume est apparue,
Dessinant ton visage,
Tes yeux n’ont plus rien vu.
Et des vagues de tristesse
Dévalèrent sur tes joues,
Triste comme une messe,
Le regard un peu fou.
Un océan de larmes,
Mais aussi de l’espoir,
Car le rêve est une arme,
Secours du désespoir.
Très loin dans l’océan,
Une main fut tendue,
Et un retour du vent,
Te redonna la vue.
Les arbres bourgeonnèrent
Et ton regard changea,
Ce ne fut plus l’hiver,
Mais un printemps pour toi.
Une lueur dans tes yeux,
Une larme d’oubli,
Dans tes yeux amoureux,
Redessinait la vie.
C’est le soleil qui pleure
Dans le vert de tes yeux,
Des rayons de bonheur,
Et ton regard de feu.
Et que brûle ce feu,
Et réchauffe les cœurs,
Qui rend des gens heureux,
Débordés de chaleur.
Alors sur ton visage,
Se dessine un sourire,
Il n’y a plus de nuage
Dans tes yeux que j’admire.
>Annick:
Heureusement que tu es là car je ne l’aurais pas remarqué. Je ne comprends pas pourquoi le poème de Nath n’était pas affiché. Je viens de le reposter ci-dessus.Ne t’inquiète pas Annick, je prend soin de moi;-) Je ne vais tout de même pas sacrifier ma vie pour le blog;-) Je suis toujours étonnée de voir tous ces beaux écrits ici au bout de deux ans d’existence, tu sais;-) Bises.
et j ai failli pas te le dire.. par timidité.. heu??? bises, Ossiane.
Le temps se dilue à l’infini…
Symphonie des odeurs,
Va et vient des couleurs
D’un marché toucouleur.
Calebasses pleines de riz,
Poisson, viande, Maggi,
Tresseuses et brodeur,
Wax, bazins, batiks…
Attendre que le taxi
Soit bel et bien rempli,
Attendre plusieurs heures,
Le temps se dilue à l’infini…
Le temps se dilue à l’infini…
Piste de latérite,
Chaleur, chaleur, chaleur…
Arrivée à la nuit,
Noire et dense…Lueurs
De quelques bougies,
Un village. Accueillis.
Par les femmes, les amies,
Pagnes, boubous à fleurs,
Palabres à l’envi,
Les trois thés, quel bonheur !
Le temps se dilue à l’infini…
Le temps se dilue à l’infini…
La cour de la demeure
De gens est envahie :
Oncles, tantes, frères et sœurs,
Peu importe le lit…
Douche entre les canis,
L’eau rare au canari,
On nous prête un tapis.
Moustiquaire, quinine,
Berceuse du chœur
Des crapauds sans répit,
Le temps se dilue à l’infini…
>Annick:
Quand tu vois quelque chose qui cloche, signale-moi car tu es bonne observatrice. Je reçois directement vos commentaires dans ma boîte à lettres et je ne vais pas vérifier si je les vois sur le blog.
Anne-Marie:
Tu écris des poèmes à la vitesse de l’éclair;-) Celui-ci est magnifique! Il témoigne d’une réalité que tu as connue. Il grouille de vie, de sons, d’odeurs, de couleurs, de gens, d’objets et de coutumes d’Afrique. Il faut être allé là-bas pour pouvoir écrire un tel poème. Merci beauoup.
Petite précision sur la pousse des bambous. Seules les espèces géantes poussent de 1 m par jour. Mais attention pas toute l’année sinon le bambou dépasserait les 365 mètres les années bisextiles.
Cette pousse rapide ne se produit que le temps de la croissance du chaume c’est à dire pendant une vingtaine de jours. Pour les bambous moyens (phyllostachys aurea : le plus courant, le bambou doré), la croissance est de 10 à 15 cm par jour tout au plus ici à Marandon. A Anduze, vues les conditions déjà évoquées, la croissance est plus rapide.
Mais c’est un des (nombreux) intérêts du bambou dans un jardin. Cette croissance ultra rapide quelques jours par an. Chaque jour (en Mai , juin) on découvre le changement.
Bonjour Ossiane,Annick et les autres
Merci à Annick et puis à toi Ossiane pour avoir réinséré le poème ‘ton visage’, peut-être faut-il simplement faire figurer le lien pour les personnes souhaitant lire ce dont il s’agit. En fait, je l’avais déposé dans la ‘nuit’ /’colères’ simplement à cause de l’orage.
Pour le poème ‘flammes’ dont ossiane fait référence (le 14 à 17h29), vous le trouverez au lien https://blog.ossiane.photo/2006/03/01/2006_03_un/comments
Je vous embrasse
Et merci encore pour tous ces beaux voyages …
>Nath:
OK Nath, je crois que j’ai compris le problème maintenant. Je t’embrasse.
C’est vrai. Il ne faut jamais refermer la fenêtre sur l’Afrique.
Donc, relire encore le poème…
Quelle bonne idée de nous le donner ainsi à vivre.
>Chantal:
Bonjour Chantal et merci d’avoir apprécié cette note;-) Elle me tenait particulièrement à coeur. Amtiés.