* Lecture du Haïku Calligramme: haut, droite, gauche, bas, centre.
Derrière le Rideau
La Fontaine de Bambou
Pousse un Soupir.
* Photo de glycine dans les jardins aquatiques de la bambouseraie d’Anduze (Cévennes).
Pour en savoir plus sur cette plante grimpante …
* Cette semaine, j’ai invité Pierre, un ami blogueur très cher qui suit fidèlement l’évolution de L’Oeil Ouvert depuis près d’un an maintenant. Pierre est un artiste accompli et plein de sensibilité. Il peint, dessine, écrit et aime partager ses passions et émotions artistiques. Je vous invite à visiter son blog « Champ » sur lequel il expose des dessins épurés et de subtiles toiles abstraites. Vous pourrez y lire une de ses nouvelles qu’il a mise en ligne. Pour cette invitation, il m’a proposé de créer une peinture à partir d’une de mes photos, ce qui m’a beaucoup touché vu l’investiissement personnel que cela demande. Pierre a commencé à travailler dessus samedi dernier. Un grand merci à toi pour ce beau témoignage d’amitié et toutes mes félicitations pour être parvenu à exprimer aussi bien l’harmonie de ce jardin.
Voici son texte et la peinture à l’huile et au pastel sur papier, format A4,
qu’il a imaginée pour L’Oeil Ouvert.
D’un point de vue visuel – je n’irais pas jusqu’à dire rétinien – je recherche dans mon travail l’équilibre dans l’asymétrie. Et, sur ce support plan qu’est la feuille de papier, presqu’un tout, un ensemble, une composition astatique, qui, en physique se dit d’une chose en équilibre dans toutes ses positions. Rien de très original donc, malgré ce mot rare. Et, de plus, chacun a sa perception de l’équilibre… Pour continuer et en terminer avec le domaine du visuel, le travail en valeurs est toujours plus ou moins présent. Par ailleurs, je n’ai pas de goût prononcé pour le rythme ou la scansion, (qualités musicales), ni pour le cloisonnement. Le plus important est l’Idée de nature (seule preuve de l’existence de Dieu?), qui sous-tend tout. Enfin, (et jusqu’à présent, car je ne m’interdis rien pour le futur…!) il y a absence totale du symbole et de l’Humain. Ce qui n’est pas rien.
Sans toi, Ossiane, dont j’ai découvert L’Oeil Ouvert – et, par là, les blogs en général – il y a un an, Champ n’aurait peut-être pas vu le jour. J’ai le souvenir d’un tact et d’une patience à toute épreuve de ta part dans l’aide que tu m’a apportée pour son élaboration.
WISTERIA OSSIANENSIS
Echo pour séduire Narcisse
A glissé à son cou
Des colliers de glycine
Mais le jeune bellâtre
N’aime que son reflet
La nymphe des forêts et des sources
Va répétant sa plainte
Au plus profond des bois
« Je l’aime … »
Le silence renvoie :
« Aime… aime …aime »
Dans les roseaux
La fontaine murmure
« Aime… aime …aime »
Et le vent dans les grappes violettes
« Aime… aime …aime »
——–
L’amour aura le dernier mot
Echo
Quand la liberté rebondit
D’une âme à l’autre
Et s’intensifie dans les profondeurs.
Le vent emporte mes murmures
caresse tes oreilles
et tes yeux me répondent.
Oui
Oui
Peu importe la question
Elle nourrit les mystères
Seule la réponse est importante
En écho de lumière
Oui
Oui
Ose vivre !
Catherine
Même au coeur de la nuit
Peuvent jaillir
Des fleurs de glycine
Mais que la nature fait bien les choses !
ce « glycine », plus du vert, plus des reflets d’eau, effets amplifiés par ton oeil averti.
Quant à la peinture, je suis bluffée.
Voilà une visite de pur bonheur. Que du beau, léger, harmonieux. Voilà, du bonheur.
Merci pour tout ça. Bises légères.
Echo des intentions en ce moment…
Après le cheval blanc,… la ballade dans » Champ « , je m’y suis aventurée hier, ai été interpelée par cette notion d’équilibre sur un fil et ce matin, ton invitation à s’y hasarder…
Echo des mots aussi, le soupir de la fontaine de bambou, derrière le rideau me chuchotte à l’âme…
Echo des lignes fortes des troncs , celui de l’avant-plan joyeux de mille et uns pétales » nid de poulés » et celui à l’arrière plan attentionné, ombrelle de fontaine ou de statue…
Echo enfin de mon sourire vers toi, Ossiane…
Bonne journée…
silence en écho
tel un fragile vaisseau bleu
nimbé de lumière diaphane
l’iceberg flotte en silence
sur le miroir des eaux de soie
le souvenir d’un mât englouti
traverse l’espace irisé d’or
l’écho des profondeurs glacées
marque les plis en surface
Voilure
***********************************************
Chauve-souris
Manteau déployé
Dance de la nuit
Écho dévoyé
***********************************************
cf. Jimi Hendrix, Échos de chauve-souris
goutte d’eau de Pi
s’est répandu en Lac d’Ossy
paisible ,clarté , émotion subtil
d’un grand « Oh Ho » en petites étincelles de safran d’ocre éparpillées dans cette élément d’eau
on nage avec volupté dans ce cristal fragile
Je vous embrasse tous les 2 à OssY et à Pi artistes hors norme
résonance
les fourmis ne chantent pas
à mes oreilles
les oiseaux ne hurlent pas
à mon coeur
les koalas ne se nourrissent pas
à ma peau
l’écho de l’humanité
résonne-t-il dans ma voix
>amichel :
C’est important le choix d’un titre de note. Ca suffit à vous faire décoller en poésie. Amusante idée d’être parti avec Echo, cette nymphe qui voulait séduire à tout prix Narcisse. La pauvre femme n’aura que son écho en retour . Je n’avais pas pensé à cette piste-là 😉 Merci beaucoup pour ce joli poème… ème… ème… ème…
http://www.ac-creteil.fr/lettres/tice/ovide/ovide_eleves/narcisse/narcisse.html
>Catherine :
Cet écho retentit de plus en plus loin mais il ne s’agit pas du même que celui d’amichel. Cet écho qui rebondit entre deux êtres permet de communiquer et de trouver une forme de liberté. Les regards échangés sous la caresse du vent créent un fil tendu et invisible. J’aime beaucoup cet écho de lumière qui ose dire Oui à la vie. Merci pour ces mots sensibles et émouvants. Je t’embrasse.
>jjd :
Bonjour, il me semble que tu es déjà venu sur le blog 😉 La glycine a raison de tout, tu sais, même à minuit qui est l’heure à laquelle je publie et encore plus à 2h57 qui est l’heure à laquelle tu as posté ton message;-) Merci pour ta visite. Amitié.
>Annie-Claude :
J’aime bien l’atmosphère de cette photo. Pierre et moi avons fait dans l’équilibre 😉 Quant à la peinture, j’ai été aussi étonnée par cette transformation harmonieuse et paisible. C’est très zen et tu l’as bien senti.
Je crois comprendre que tu n’es plus sur le Monde et tu as changé de plateforme de blog ? Faut-il comprendre que Pacifac est définitivement arrêté ? En tout cas, félicitations pour ton nouveau blog aux couleurs du lagon. C’est très zen aussi 😉 Bises de France.
>Kaïkan :
D’autres formes d’écho avec toi Kaîkan 😉 Coïncidences, hasard des rencontres, affinités… Des liens se tissent sur la toile.
J’aime beaucoup les échos de ton analyse graphique et poétique. C’est tout à fait ça. J’ai choisi cette photo pour sa composition en profondeur aves ces deux glycines sur deux plans différents et cette petite fontaine de bambou qui se trouve tout au fond du jardin d’eau.
Enfin, merci pour ce sourire en écho que je te renvoie en rebond sur l’écran de mon ordinateur.
>Pierre:
Un petit mot pour te dire que tu peux intervenir pour parler de ton travail si tu as envie.
Pause Déjeuner. Je reviens tout à l’heure pour la suite des commentaires….
Echo…logie collective 😉
j’aime beaucoup le travail de Pierre sur cette photo et l’espèce de mystère qui s’en dégage. Les glacis sont aussi un vrai bonheur…
>Bouldegom:
J’ai failli appeler la note « Silence » et puis j’ai préféré « Echo » qui est un clin d’oeil à Piere. Finalement, tu as bien trouvé la façon d’allier les deux mots autour de la peinture de Pierre;-) Silence de l’espace glacé pour ce vaisseau fragile, écho d’un navire en péril dans les profondeurs. Ton poème est nimbé d’une atmosphère étrange, glaçante et irréelle. Merci beaucoup pour tes mots.
>Patricio:
Un autre écho étrange avec les ailes de la chauve-souris. J’aime bien Jimi Hendrix mais je ne vois pas le sens de la référence en bas du poème. Tu peux expliquer?
>Lilly:
Touchée que tu viennes à ton tour déposer ta petite goutte d’eau sur ce lac. Tu as bien saisi ce que Pierre a voulu faire passer. Clin d’O à toi, douce Lilly. Je t’embrasse fort aussi.
>Bouldegom:
Merci pour cette résonnance à mon écho;-) Interrogations sur le sens de l’humain. Tu fais tout cela à la fois et en plus tu parles, penses, écris et agis. Rien de plus humaine que toi. Bises en écho.
>Sylvie:
J’ai compris ton clin d’oeil, Sylvie;-) Allusion au Pavillon de la Pivoine de Frédéric Clément, bien sûr;-) Merci.
>Fred (de Toulouse):
Tiens, Fred, te revoilà avec une autre forme d’écho sur l’art de parler, d’écrire et d’échanger peut-être;-) Bien trouvé pour ce blog. Bises.
>Raphaëlle:
Pierre, Emma et toi êtes assez proches dans la façon d’aborder un sujet. Ta réaction ne m’étonne pas. Merci d’être passée.
Bonjour à tous
Pas grand chose de plus à dire, Ossiane, sinon que la peinture d’aujourd’hui sur Champ est, elle aussi, toute récente; et poutant très différente dans le traitement. C’est un peu voulu! 🙂
Vos impresions et réactions à tous m’éclairent. Merci.
La glycine élevée en arbre à isoler est, pour moi, l’un des arbustes les plus émouvants qui soit.
Merci à Pierre pour son blog et pour cette création qui fait éclore l’essence de l’arbre et de la photo.
De la brume bleutée
Jaillit la lumière de la pluie
Qui fait tressaillir la glycine juvénile.
tendres les pastels
mon doigt se laisse glisser
sur touches d’huile
monte le petit escalier
se regarde tout mauve
et rêve
>Pierre:
J’ai vu cette peinture entre ordre et désordre; j’aime beaucoup. Je me demande de quoi tu es parti pour en arriver là.
>MTO:
Je reconnais la jardinière qui parle;-)
Bien trouvé la glycine juvénile! De ta plume sensible a jailli la lumière de tes mots sur la glycine. Merci pour ce joli poème et bon week-end.
>Annick:
C’est bien, Pierre a les honneurs de vos mots. Annick, je t’imagine en train de faire glisser ce doigt sur ton écran. Ce petit doigt mauve est attendrissant:-) Un beau poème! Merci beaucoup!
tule blanc brodé de mauve
soulevé pour éviter
le serpent vert
se résout dans une transparence bleutée
où perce la lumière.
sans queue ni tête mon truc – pardon
Tu en reçois de jolis cadeaux dis donc Ossiane !
>brigetoun:
Pourquoi sans queue ni tête? Pourtant, je trouve que ça commence bien avec cette idée de serpent vert! Je ne suis pas d’accord avec toi 😉
>Guess Who:
Oui, et sans rien demander ou suggérer quoi que ce soit…
Et si
Ainsi
Jamais
Fermées
Portes,
Fenêtres
Huisseries
Caresse
Paresse
Franchir
Soupir
Alangui
Mauve
Rideau
Derrière
Tes carreaux
La vie…
Merci Ossiane et Pierre
Il y a bien longtemps que je connais Pierre . (Presque la même semaine que Pierre Pele Mele )
J’admire ses premières séries de photos , j’adore ses nouvelles (relativement nouvelles )prises dans la rue , sa vision qui permet de voir la beauté là où très peu savent la découvrir .
Il est vraiment un grand parmi les grands .
J’aime beaucoup ton blog .
Comme Pierre , je peux dire qu’il est sans doute celui qui m’a fait découvrir l’univers des blogs , m’a séduit .
Je ne t’écris pas ces temps ci : mon très grand jardin me mobilise au printemps !
Grosses bises , à bientôt .
>L’oeil vagabond:
Original ce poème tout en sensations à partir de mots déclinés ! Ouvrir la porte et les fenêtres, passer le rideau pour aller au-delà et trouver ce qui nous maintient en vie. Merci Chris pour tta fibre poétique. Bon week-end au soleil si possible ce qui n’est pas mon cas;-)
>Jean:
Merci d’être passé faire un signe entre deux brouettes malgré ton grand jardin à entretenir;-) Mon petit doigt me dit que tu cultives tes légumes pour mieux les photographier ensuite. Mon jardin m’attend également. Pas mal de retard de ce côté-là. Bon courage. Bises jardinières.
Le grand désert sur les blogs ce week-end;-)
Prochaine publication:
Demain, dimanche à minuit.
Bon dimanche!
Et oui, l’effet dévastateur des longs ouikendes. ;o)
Bon dimanche à toi, Ossiane et tes invités de passage…
Chère Ossiane,
Merci de tes mots sur mon blog. Désolé si je viens moins souvent….
J’adore cette photo comme celle du jardin des glycines !! je n’ose te demander si je peux…
Je sais !! pas grave !!
Souple comme un bambou,
Dur comme le chêne,
Le yin et le yang.
Bon dimanche !!
OLIVIER
Chère Ossiane, un petit bonjour de retour de ma campagne. C’est plutôt l’époque iris chez moi mais je vois que ton jardin bleu est passé par Anduze. Splendide jardin que je visite régulièrement; le nouveau jardin japonais est ouvert (j’en avais découvert les prémices, de loin, il y a deux ans): un jardin ne devient viable qu’après cinq ans au moins! mais je vois que c’est bien parti grâce à toi et tes photos de longues draperies violines. Bon dimanche.
bravo à Pierre qui a si bien si bien su allier son regard à celui d’Ossiane : l’unisson pour de deux belles sensibilités.
En écho au messa ge de « jjd » :
… Parce que, c’est la nuit qu’il est beau de croire à la lumière !
C’est l’été à Toulouse
et la belle andalouse
à défaut de piscine
plonge dans les glycines
des blogs abandonnés
plage, mer, farnienté
partir à la campagne
au sommet des montagnes
respirer cet été
qui pointe le bout du nez
s’enivrer de soleil
attirer les abeilles
Eternel rituel
comme une ritournelle
remplace le printemps
des amours d’antan
Questa foto come tutte le altre ( molto belle ) mi ha dato l’opportunità di fare un viaggio attraverso la bellezza della natura, un’ambiente un pò lontano da dove sono io, e conoscere questo blog, come tutti gli altri che lo visitano mi ha fatto un immenso piacere visitare. Spero che il commento rimanga, almeno il tempo per leggerlo. Grazie, buona serata.
Daniele
>UU:
Merci. En tout cas, ça ne t’a pas désarmé. Tu n’arrêtes pas de publier;-)
>Olivier:
Pas de problème pour tes visites, Olivier. Tu fais comme tu sens. Pas mal du tout ce poème! Tu es en pleine méditation;-) Précise-moi ta question en m’envoyant un mail en privé. Merci d’être venu.
>Pierre (2):
Je vois que tu es accro de ce jardin;-) C’est vrai qu’on y passerait des heures à s’y rafraîchir. J’ai vu le jardin japonais. J’ai bien aimé mais je crois qu’il faut encore attendre quelques années pour qu’il soit à son apogée. J’ai eu de la chance de tomber à ce moment-là pour la glycine. J’espère que ton voyage a été réussi. Bonne nuit et merci.
>Emma:
Merci. On a essayé de s’accorder 😉
>EnnA:
Qui est « jjd »?
>Fred (de Toulouse):
Merci Fred d’avoir rebondi aussi gaiement sur cette désertion;-) Ca me console du temps gris et froid qu’il fait ici. Tu as bien de la chance que ce soit l’été à Toulouse. Une belle parenthèse pour se plonger dans cet avant-goût d’été dont tu sembles connaître tous les secrets. Déjà, le printemps s’enfuit à tire d’aile… Merci beaucoup, je t’embrasse.
>Daniele:
Préférez-vous que je pous parle en anglais car je ne parle pas italien? Mais je crois comprendre que votre message est plein de gentillesse à mon égard. Merci beaucoup d’avoir pris plaisir à visiter ce blog. Au plaisir de vous revoir. Amitié de France.
Ossiane,
cf : Jimi Hendrix, Échos de chauve-souris –> D’une part, ça fait allusion à une couleur fétiche du chanteur (le mauve) et d’autre part au titre d’une de ses célèbres productions.
Tulle de glycine
Parme jupon d’organdi
Froissements pastel
@ @ @ @ @ @ @ @ @ @ @
Ossiane et Pierre
merci de vos créations croisées, de ces sensations en écho !
>Bén:
C’est un plaisir de te retrouver sur ce blog après cette pause nécessaire sans doute. Créations croisées que tu essaies de faire passer au travers de ton haîku délicat en mêlant le végétal au tissu. J’ai bien reçu ton écho 😉 Bises joyeuses pour ton grand retour;-)
>Patricio:
Bien sûr le mauve des vêtements. j’aurais dû y penser;-) Quant au morceau que tu mentionnes, j’essaierai de le retrouver. Merci pour ta réponse.
Un poète noctambule, me semble-il …
Vous ne l’avez pas encore découvert ?
Il nous invite à la « poésie mode d’emploi » à travers son blog :
http://dorio.blog.lemonde.fr/about.html
>Enna:
Merci d’avoir reprécisé, je comprends mieux ton commentaire. Je connais ce blog bien sûr mais j’ai mélangé avec le nom d’autres visiteurs à initiales.
I say yeah