Ecluse

La Porte Ouverte vers un Autre Sillage, Entre dans le O.

La Porte Ouverte vers un Autre Sillage, Entre dans le O.

La Porte Ouverte vers un Autre Sillage, Entre dans le O.

* Lecture du Haïku Calligramme: haut, bas.

La Porte Ouverte
Vers un Autre Sillage
Entre dans le O.

* Photo d’une écluse entre Castelnaudary et Bram sur le Canal du Midi.

* La prochaine publication aura lieu demain dimanche à minuit.

* Un petit clin d’Oeil amical à Annick et à son blog poétique « le juste simple vivre« .

27 réflexions sur « Ecluse »

  1. Ma chère Ossiane,

    Un grand merci pour tes passage sur notre blog, et cette constante solidarité dont tu fais preuve. Je vais répondre, promis!
    Cette écluse est magnifique. Ca me rappelle une allée du chateau de Versaille avant la tempête de 2000(telle que je l’imagine car honte à moi, je n’ai jamais visité Versailles). Tes photos ouvrent constamment des portes: celle de l’imagination contemplative, si nécessaire à la survie ou à la vie. C’est vraiment un plaisir que de venir chez toi, à chaque fois. Dans cette photo il y a quelque chose de si irréel – les couleurs, le ciel- et de si réel à la fois: une jolie preuve que la nature et les hommes peuvent conjuguer adroitement leurs oeuvre. Ce n’est malheureusement pas toujours le cas, et la nature n’en est pas la plus responsable.
    Groses bises accompagnées de suées d’émotion (et de chaleur aussi)

  2. 1… 2… 3…soleil

    dans les contre-allées les rêves d’immortalité
    mêlés à la l’espérance des mains ouvrageuses
    escortent sous les pavés la marche du soleil

    des apollons mesurés à l’aigle
    reposent sur des pierres éclatées aux arêtes bleutées
    les vasques soutenues par la faune cornue
    recueillent bras ouverts la lumière céleste
    au cœur des savants labyrinthes les volutes
    se plaisent à désorienter le dessin horizontal

    les calèches ferrées suivant le crottin chaud
    balisent les sillons sous les allées royales
    neptune est dépassé par l’irruption des eaux
    qui s’accrochent aux nuages des peintres
    des amours charnus flottent et s’ébattent
    sous les fontaines blanches et mousseuses

    les chevaux se désaltèrent aux cascades
    bruissant des roches en pyramides
    le chœur parlé des voix du monde
    murmure les secrets des bosquets parfumés
    le bonheur des foules en couleur
    s’empare des plaisirs de la cour

    le regard porté au loin franchit l’horizon
    le temps est suspendu pour lisser les ailes
    l’envol est prévu du haut de l’aire royale

    versailles
    07.05.06

  3. flashh..
    et le coeur bat..
    les mains tremblent..
    ma voix reste en moi..

    ta voie est encore magnifique
    droite, vers l’espérance
    tout au bout
    passage après passage

    à toi
    merci
    merci à toi
    ton blog est magnifique

  4. Une oeuvre d’art, ce canal du Midi! Un Versailles tout en longueur, étiré, allongé; quel soin pour les cascades d’écluses, les bassins de croisement, ces arrondis, ces perspectives bordées de rangées de platanes. Laissons-nous porter au fil de l’eau au doux ronronnement de la lourde et lente péniche. Quel voyage entre deux mers!

  5. Maintenant les canaux forment comme un lacis,
    Comme un tapis brodé recouvrant le pays.

    Et le Pays du vin vermeil, des moissons blondes,
    La France a dans son coeur le chemin des deux mondes,

    Le liquide chemin, bleu, bordé d’arbres verts,
    Que Riquet dut rêver et que chantent mes vers.

    (extrait du poème de Charles Cros, « la Vision du Grand Canal Royal des Deux-Mers » que vous pouvez trouver, en entier, ici
    http://www.florilege.free.fr/cros/le_collier_de_griffes.html
    (milieu de page environ, mais vous pouvez bien sûr lire le recueil entier !)

  6. Le tragique de l’existence rappelle qu’il faut célébrer les occasions de jubiler et de faire jubiler.Offrir la joie là ou s’imposent d’aventure la pitié et la tristesse.Lutter pour la vie,ne pas macérer dans le mépris.S’appuyer sur les mille petites joie de notre condition.Le métier d’homme,sujet grave ,austère parfois, réclame donc un engagement constant,une légèreté qui veut jeter un regard neuf sur le monde.Regard dépouillé de tout artifice…
    Alexandre Jollien Merci Ossiane de l’avoir compris

  7.  » Face à moi, une écluse jette en confusion le cours serein du canal.
    En une seconde, ce cours d’eau si paisible auparavant se précipita dans le vide comme une chevelure d’outre-tombe.
    Seule témoin de cette furie déchaînée, une écluse… »
    Extrait de Testament (Un roman que j’ai écrit suite à la disparition de mon frère)

  8. Je sens que je vais suivre cette balade avec passion et attention. Je r^ve depuis longtemps de louer un bateau et remonter le canal du midi !

  9. >Alain du Mexique :
    Apparemment, bon nombre d’entre vous pensent à Versailles. Tu répareras cette erreur quand tu reviendras en France pour une visite d’agrément. Il est vrai que ces plans d’eau en enfilade et à différents niveaux y font songer. A ce passage, il n’y a qu’une écluse. Tu as raison, ce ne sont pas des photos à message sauf celui de vous dire que je vais changer de thème 😉 Ce ciel est au bord de l’orage et la lumière était très changeante avec ces pointes de soleil qui illuminaient le feuillage des arbres de façon très fugace. D’où cette impression irréelle.
    Mon pauvre Alain, je vois que tu as toujours aussi chaud alors qu’il faut remettre les pulls ici. Je t’envoie un peu de vent de l’océan pour te rafraîchir. Bises de France.

    >Bouldegom :
    Versailles, soleil, roi soleil; tous les ingrédients sont là pour ce beau voyage dans le temps que tu nous offres à l’époque des calèches. Toi aussi tu fais ta transition avec les chevaux de Camargue et la suite à venir 😉 Tout d’un coup, je vois ton tableau s’animer de promeneurs le long du canal ; j’entends le bruit des sabots, le murmure de l’eau. Cette scène exhale ses parfums secrets dans un temps suspendu. Bravo à toi Bouldegom, tu t’envoles aussi…

    >Véronique :
    Tout à fait Véronique… Tu as bien compris le sens de mon voyage. Toujours plus loin…

    >Annick :
    La longue perspective de ces photos invite à se demander ce qu’il y au tout au bout, peut-être l’espoir de quelque chose de meilleur… Annick, je te sens toute tourneboulée et pleine d’émotions à fleur de peau. Je suis contente de t’avoir fait plaisir. Merci pour la sincérité de ta poésie.

    >Pierre (2) :
    Tu as raison de parler d’œuvre d’art. Il est au patrimoine de l’UNESCO. Paul Riquet avait réussi à concilier la beauté des ouvrages architecturaux et des paysages avec la navigabilité du Canal. Un énorme travail ! 15000 personnes y ont travaillé, des rivières ont été détournées pour l’alimenter. Paul Riquet puisa dans ses propres fonds pour achever le Canal. Il mourut ruiné. J’y reviendrais un peu plus tard, Pierre. Laissons-nous porter par ce voyage en discontinu. Bon dimanche !

    >Léah :
    Merci Léah d’avoir pensé à mettre ce poème que je ne connaissais pas. C’est intéressant à lire. On a l’impression de se plonger dans la vie du Canal de cette époque lointaine. Belle journée.

    >euréka :
    C’est le plaisir visuel que te procurent les photos qui t’a poussé à citer cet extrait d’Alexandre Jollien que je ne connaissais pas non plus ? J’en apprends des choses ce matin ! Je suis en effet totalement en accord avec ce qu’il dit. Merci pour ta fidélité à ce blog.

    >Kaïkan :
    Kaïkan, je suis désolée que ce canal réveille en toi des souvenirs si douloureux. Cet extrait de ton livre donne un tout autre regard sur cette écluse.
    Je ne savais pas que tu écrivais des romans. Qu’as-tu écrit et par qui est édité Testament ?

    >Guess Who :
    C’est le moment ou jamais, alors ! Un aller simple. Plutôt au printemps pour être tranquille et du nord au sud vers la mer… C’est plus facile pour passer les 70 écluses que dans le sens inverse. Bon dimanche.

  10. grand sud

    ce n’est pas une écluse
    qui freinera mon galop
    à chaque porte que tu ériges
    sur ma rivère d’écume
    je piétine dans les remous
    éclaboussant de tourbillons
    l’étendue d’eau que tu concèdes
    dès qu’à nouveau l’horizon
    apparaîtra entre deux battants
    je bondirai crinière au vent
    et tel le taureau surgissant
    dans les arènes d’ocre
    je viendrai me jeter
    dans tes flots rugissants
    face à face côte à côte dos à dos
    nous accorderons nos vagues
    l’élan de nos arabesques
    et la puissance de nos souffles
    pour un subtil tango de poésie

  11. >eureka:
    J’ai écouté; c’est vrai que ça s’adpate bien au décor.

    >Bouldegom:
    Très beau et très fort! Le petit cheval blanc nous accompagne toujours dans son galop effréné vers l’océan. Rien ne l’arrête dans cette osmose future et fusionnelle. Merci pour ce tango à tourner la tête. Tu te tranformes en ange, Bouldegom.

  12. Est-ce au présent ?

    Pourquoi ne serait-ce maintenant ?
    Là, c’était un peu Venise, l’Italie,
    Notre barque semblait glisser sur du Lully,
    Nos mains formaient une corolle ;
    Et nos cœurs réunis rêvaient de barcarolles.
    L’air du soir caressant nos peaux dévoilées,
    Brûlait nos regards illuminés
    Par les falots éloignés des rives étroites.
    Nos éclats de rires brisaient, entre deux étreintes,
    L’intime et angoissant silence vespéral.
    Un phalène balloté par le vent
    Vint soudain s’échouer, agonisant,
    Avant de renaître et s’envoler à nouveau
    Frôlant dangereusement l’eau.
    A la faveur de la lumière fébrile,
    Les battements d’ailes rapides et volubiles
    Rappelaient dans leur éclat d’or
    Les éclairs réguliers d’un antique sémaphore ;
    Bien improbable en ce lieu.
    Nos heures d’amour étaient éternelles et fixes
    Comme un horizon d’écluse ou un regard sur la Pnyx.
    Puissent elles être, au présent.

  13. J’ ai écrit un seul roman : Testament que je n’ai pas  » encore » édité et une  » Geste  » : La Quête de Kaïkan…
    Un second roman est en gestation…
    Les personnages vivent déjà en moi…
    Sinon, je dirais que je vis en permanence dans l’imaginaire, dans l’entre-deux temps, en voyage perpétuel…
    L’écriture de  » Testament » a été douloureuse mais je l’ai fait comme accompagnement d’âme de mon frère, pour l’aider à retrouver le cours de la page de sa vie qu’il avait déchirée, avec une impulsion d’envol…
    J’espère l’avoir soutenu dans ce sens…

  14. >Goumy:
    Contente de te revoir sur ces terres;-) Superbe poème! Entre passé et présent, un beau souvenir d’amour sur l’eau qui restera éternel mais qu’on aimerait connaître à nouveau au présent. Un amour qui glisse sur le canal de Venise à la lueur des falots et au bruissement d’ailes des phalènes. Un maginifique décor de théâtre pour amoureux transis. Merci beaucoup pour tes mots. Tu as bien du talent.

    >Kaïkan:
    Merci Kaïkan d’avoir accepté de te dévoiler un peu. Tu es une grande voyageuse un peu hors du temps. Tu dois certainement être en quête d’éditeur ce qui ne doit pas être une chose facile. L’écriture bien que douloureuse n’a pu quêtre positive. Elle a laissé de précieuses traces de vie et permit en même temps un nouvel envol. Je te souhaite les meilleures choses possibles pour la génèse de ce nouveau roman. Tiens-nous au courant de l’avancement de tes projets. Bonne soirée.

  15. les eclusiers en faisant passer les péniches ont le temps d ‘échanger avec les Mariniers .

  16. J’ose à peine formuler ma demande … tellement elle semble décalée …
    Mais la voilà, ma demande : Je dois passer quelques jours à Béziers et j’aimerais me réveiller le matin au bord du Canal du Midi qui coule non loin de là, auriez-vous une suggestion ?

    Précision : j’habite dans la plaine de Versailles à moins d’1 km d’un autre Grand Canal … Le rapprochement entre les deux (celui du Midi et celui de Versailles) est en effet fascinant ! Désormais, je contemplerai différemment celui de Versailles …

    Il faudra venir nous voir ! Votre moisson sera somptueuse !

  17. >brigetown:
    Superbe! Ces trois vers résument parfaitement l’atmosphère de la photo. Tu as utilisé de belles et étonnantes images (géant, coulée d’argent et murs) pour traduire la pofondeur et et chaleur de cette photo. Merci beaucoup pour ta belle poésie. Bonne soirée.

    >l’oeil vagabond:
    Merci pour ton enthousiasme, Chris. Et vogue le bateau imaginaire avec vous tous. Bises.

    >Alain de la communauté:
    Tout à fait, Alain. A chaque écluse, il y a un éclusier(e) qui vit sur place dans une jolie petite maison de pays au bord du canal. En général, ils sont très sympas. Merci pour ta visite.

    >Enna:
    Eh oui, la comparaison avec le Grand canal est judicieuse.
    Votre demande d’informations me fait sourire;-) Je vais essyaer de répondre sans avoir les compétences d’une agence de voyages -) La traversée de Béziers en bateau n’est pas ce qu’il y a de plus joli. Je me souviens de longues portions de canal dans des zones industrialisées. Il faut chercher sur internet un hôtel le plus proche possible. J’ai trouvé celui-là mais il n’est pas vraiment au bord.
    http://www.hotel-imperator.fr/francais/hotel-beziers.html
    Bien à vous. Au plaisir de vous revoir.

  18. Le canal coulait
    ………………..en toi
    ………………..toutes les images
    De l’émotion de l’homme
    ………………..qui l’avait pensé
    Poète des paysages.

    Tes yeux buvaient
    ………………..la quiétude
    A faire éclore des mots
    …………………sur l’écran blanc
    Où, le soir,
    Clapotaient tes baisers
    …………………..en onde
    …………………..jusqu’à moi si loin

    Le canal coulait
    L’écluse m’ouvrait tes mots
    Mes yeux brillaient
    Seuls tes mots m’habillaient à merveille !

    Catherine

  19. >Guillaume:
    Merci pour ton regard photographique. Bonne nuit.

    >Catherine:
    Merci pour ce doux clapotis amoureux dans ce dialogue à distance. Flux du canal chargé d’émotions qui s’échappent dès que la porte s’entrouvre. Ce n’était pas facile d’associer les écluses et l’amour mais tu l’as très bien fait;-) Bonne nuit. Je t’embrasse.

  20. Versailles éternel irradie d’un soleil étincelant et fleurdelisé
    De larmes musicales ruisselant de notes sur des regards conquis
    Cupidon leur a prêté son arc pour un long échange de baisers
    Estampillés dans le vent frais et suave d’un souvenir exquis

    Les pâles statues fières et immuables ont enlevé leur lumineux voile
    Lors d’une baignade en blancs nuages évanouis dans l’horizon
    Puis à l’aube ont repris leur masque d’ombre cachant le hâle
    D’une évasion vers un monde célébrant les fiançailles des saisons

    Les feuilles d’or des bosquets fiévreux ont tourbillonné la nuit
    Sur une douce complainte en violes et en cithares mélodieuses
    Jusqu’au petit matin ont dansé devant un miroir sur les cœurs reluit
    Pour s’évanouir de ces folles valses épuisées et radieuses

    Même le soleil au crépuscule s’est attardé sur ce paradis végétal
    Pour contempler sa grâce et connaître son histoire fabuleuse
    Il a donné ses rayons comme les fleurs offriraient leurs pétales
    Aux passants d’une vie éblouis par cette envoûtante Nébuleuse

  21. >laly:
    Bonsoir, je te souhaite la bienvenue. Quelle belle entrée en matière avec ce très beau poème autour de Versailles et de ses magnifiques jardins! Merci beaucoup. Pourquoi pas nous rejoindre sur la dernière note pour nous faire partager tes émotions poétiques. Tu as une belle plume. Au plaisir de te lire à nouveau. Bien amicalement.

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