20 réflexions sur « Vibrations »

  1. J’aimais lisser tes cheveux
    Au peigne de mes doigts
    Les voir pousser
    En mèches folles
    Où tu nichais tes révoltes.
    Tu t’allongeais dans les hautes herbes
    Tu y mêlais ta chevelure
    Tu voulais ressembler
    À ces frontières de prairies
    Qui n’appartiennent à personne
    Mais à la vie…

    Catherine

  2. Ces herbes savent prendre la lumière d’une fin de journée d’été comme personne. Pour peu qu’elles soient en sous bois, avec du sombre au dessus, …c’est alors le ravissement.
    Je profite de la proximité avec Catherine pour lui dire que ses poèmes, ou histoires, sont un régal. Et le haiku d’aujourd’hui ne déroge pas; avec son évocation d’une saison, idéalement souhaitable. Sur ses injonctions je commence Monsieur Teste.

  3. Tonte loupée? bestioles refugiées? limite de champ ? herbes oubliées?
    Bref, je ne suis pas très « campagne », plus par ignorance que par choix. Du coup, je suis moins inspirée sur cette série !!!!

    PS pour Ossiane : Oui, les fleurs sont les mêmes. Mais on va passer à autre chose, non ?
    Amitiés

  4. J’aime beaucoup ton « frisson de la terre » Ossiane…

    Douce caresse de soleil
    Le vent à peine ressenti
    Note d’oiseau pour mélodie
    Les couleurs au goût de miel
    La peau dans toute sa superbe
    Et la terre ressent la chair-d’herbe !

    Catherine

  5. L’HEURE BLEUE
    ————–

    C’est l’heure bleue
    Où dans la prairie apaisée
    Les libellules aux ailes vertes
    Les graciles faucheux
    Moissonnent les épis de lumière
    Qui noblement couronnent
    Les plus humbles des herbes

    Un murmure de crépuscule
    Chuchote
    Dans les cheveux du saule
    Les ballades d’amour
    Des anciens troubadours
    Nostalgique la lune
    Esquisse un sourire d’argent
    La terre émue
    Frissonne
    Le silence a un goût de miel

    Rien ne bouge
    Tout vit
    Les phalènes tournent
    Dans l’air du soir
    L’ombelle et l’asphodèle
    Pour la nuit
    Passent une dentelle d’ombre
    Les vers luisant
    Jalousent les étoiles
    La sauterelle cherche
    Le grillon caché
    Un peuplier guindé s’étire
    Un vieux pommier
    Fait craquer ses phalanges
    Un filet d’eau rit
    En réveillant la mousse endormie
    Le cri d’une chouette
    Jettent des émeraudes dans l’étang
    Reinettes apeurées qui plongent
    Les écrevisses fuient
    Dans le ruisseau qui brille

    L’harmonie du soir
    Accorde ses violons
    Une symphonie de fraicheur
    D’odeurs legères
    Et de tendres pastels
    Musiques calmes et douces
    Qui bruissent
    Et nous aident à peindre
    Les aquarelles
    De nos mélancoliques
    Rêveries

  6. Herbes sêches
    Raidies au crépuscule de leur vie

    Naître, vivre et mourir.

    Contour de la peau
    Trait « succulent » de la jeunesse
    Schiele a dessiné celui de la vieillesse ou de l’usure

    Naître vivre et mourir

    Candide

  7.  » L’herbe ne pousse jamais sur la route où tout le monde passe. »
    Proverbe africain

    ici il y a beaucoup de « passage  » et elle pousse de fort belle manière,poétiquement.

    un p ‘tit coucou en passant

  8. >Catherine: Les cheveux en désordre reviennent en force avec ces herbes qui se dressent vers le ciel car elles sont moins flexibles que celles des photos précédentes. Epis en bataille qu’il faut peigner ou brins dorés pour accueillir les papillons. La lumière est toujours là et la vie aussi. Puis, vient cet autre joli poème mélodieux aux couleurs chair et miel qui rend hommage à la peau de la terre qui frissonne. C’est beau.
    Merci Catherine, c’est très sensible, joyeux et bien vu. Je t’embrasse.

    >Pierre (1):
    Oui c’est ce qui m’a plu dans cette photo. Ce sont vraiment les derniers rayons du soleil qui illuminent ces brins d’herbe. Le reste était quasiment dans la pénombre.
    Sympa de pouvoir profiter des conseils des uns et des autres côté lecture. N’hésitez pas à faire partager vos coups de coeur. Bises lumineuses.

    >Annie-Claude: Ce n’est pas grave si tu es moins inspirée sur cette série. Laisse marcher ton imagination quand même. Je ne crois que ce soit une histoire d’être « campagne » ou pas. Cette série est moins spectaculaire car moins de couleurs vives; il faut plus observer les détails et se concentrer sur la lumière qui éclaire les éléments de la scène c’est à dire les épis qui prennent toute la lumière en avant-plan. Bien sûr qu’on passe à autre chose. Bonne journée.

    >Michel: Ce bel ode à la nuit qui tombe met subtilement en scène le peuple de l’herbe et les arbres qui l’abrite. J’aime beaucoup cette heure bleue avec ces insectes volants, ses chuchotis, le clin d’oeil de la lune, les craquements des arbres, le bruit de l’eau, le cri de la chouette. C’est un silence habité de la musique du vivant. Merci beaucoup Michel pour cette gracieuse harmonie poétique. Il ne nous reste plus qu’à retourner dans nos jardins à la tombée du soir pour écouter cette douce mélodie.

    Au risque de me faire gronder par toi, je redonne le sens de certains mots car je sais que certains visiteurs regardent ce blog sans avoir de dictionnaire à portée de main.
    Faucheux: animal voisin de l’araignée
    Phalène: grand papillon nocturne ou crépusculaire.
    Asphodèle: plante dont la hampe se termine par une grappe de fleurs étoilées.

    >Candide: C’est vraiment bien comment tu as perçu ces herbes. Ce parallèle entre la vie, la vieillesse et la mort qui se conjugue avec le crépuscule est des plus réussis. Tu égrènes le cycle de la vie. Tu sembles très habitée par la nature et les éléments qui la composent. Toute mon amitié. Je t’embrasse.

    Ravi: Effectivement, l’arrière-plan est abîmé. Il s’agit de l’entrée d’un vignoble d’où des marques de passage intenses. C’est bien d’avoir remarqué ça car ces herbes lumineuses ont su résister. Merci pour le petit coucou qui me fait plaisir. Belle journée et amitiés.

    >Pierre (2): Toi aussi, tu as remarqué ces herbes rèches qui esquissent dans l’espace des droites et obliques. Elle est belle cette diagonale de lumière. Tu parles de nostalgie sans doute à cause du jour qui s’enfuit et donc du temps qui passe. Amitiés et merci beaucoup pour ta fidélité.

  9. pas beaucoup le temps de me poser aujourd’hui, mais quand même un petit salut en coup de vent…
    bonne journée à tous

  10. >Bén, courage pour le travail; c’est gentil de passer dire un petit bonjour même si c’est en coup de vent. Ne stresse pas trop. Bises.

  11. le vent a cessé
    Sur les photos d’Ossiane!
    Que sera demain?

    Campagne….
    parcourue par les bottes des chasseurs,
    herbeuse, morne et monotone,
    d’herbes et de chemins,
    Immuable, comme l’on connue nos pères…

  12. >Philippe: Ton oeil a davantage retenu l’herbe piétinée que les herbes illuminées. C’est bien d’avoir remarqué qu’il n’y avait plus de vent;-) Je suis en apesanteur; tu vois mon état d’esprit;-) Bonne soirée et merci.

  13. photo qui evoque solitude , sécheresse , désordre, et appel pour retrouver l’harmonie d’hier !
    a demain Alain

  14. Il y a quelqu’un qui a déjà évoqué ces sensations rèches un peu plus haut. Je ne pensais pas que vous éprouveriez cela. Bises.

  15. >wojtowicz:
    Très jolis effets d’eau sur votre site mais dommage que tout ce travail soit gâché par cette grande lenteur d’affichage qui empêche de naviguer facilement dans votre espace. La présence de musique ne facilite sans doute pas la navigation. Peut-être faudrait-il compresser davantage les données pour gagner en temps d’affichage… Bien à vous et à votre profession peu courante.

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