* Lecture du Calligramme:vert clair, jaune, vers foncé, gris, brun et bleu.
Une Mer de Verdure,
Invitation à l’Aventure
Dans l’Ondoyante Chevelure.
Une Flèche en Miniature
Dans l’Echancrure Bleu Azur.
* Photo du clocher de Saint -Estèphe en Gironde.
Médoc en jachère
Gironde de misère
Clocher en appel.
Je sais bien qu’il ne s’agit pas de poésie de ma part, mais l’envers des vignes du Médoc est pauvre, pauvre, loin des circuits touristiques des chateaux.
Mais avec des habitants attachés à leur terre, ces lieux sont remplis de vraies valeurs, de vie et d’espérance aussi.
Je reprends une place délaissée depuis quelque temps, celle d’être premier commentateur. Au vu de la qualité et de la poésie des commentaires qui fleurissent chez toi, j’avoue être quelque peu dérouté de cette place que j’ai souvent occupé sans complexe. je me sens perdu dans cette mer de verdure et je vais tenter de suivre la voie que m’indique ce phare spirituel.
Et voilà, le temps d’écrire, je me retrouve en second. J’aurais pu m’éviter cette appréhension du premier commentaire. Quel blog fort en émotion !
je suis tout à fait d’accord avec annie-claude : la mer me semble un peu vert-jaune et la chevelure emmelée (un peigne-sécateur serait le bien venu) )) mais quand même..
on s’y fait
…………..
Le clocher de saint-estèphe
Laisses toi guider
Par le vieux clocher
Voyageur sans bagages
Venu d’on ne sait où
D’au dela l’estuaire
Griffé au visage
Presque rendu fou
Par ses haies sévères
Faut vaille que vaille
Passer ces brousailles
Et les champs de paille
pour trouver
un havre de paix
Laisses toi guider
Par le vieux clocher
Dont tu vois au loin
La grande flèche témoin
De toi prend bien soin
Si las des aventures
Tu cherches maison sure
Du pain du vin de l’eau pure
sous un ciel bleu azur
Laisses toi guider
Par le vieux clocher
Ainsi dans la vie
Bonheur qu’on envie
Qui cherche le trouve
Pour qu’on le découvre
Il faut du courage
De l’amour sans rage
Et dans les epreuves
En donner la preuve
Laisses toi guider
Par le vieux clocher
Sois prudent et gare!
Perdues sans amarres
Dans la nuit sans phares
Sombrent les gabarres
Hello..
J’aime bien Vitrail et « of course », c’était la série de sable en gros plan..
Pour le vitrail, le tout noir, tu pourrais m’envoyer le fichier en meilleur pixel, comme tu le sens, pour voir ce que je peux en faire.. ( si ça marche, le résultat passe par ton accord).
La Normandie blogue et se rencontre à Rouen, peut-être vais-je skyper avec les gars sur place..
Bye, Bye,
Cyrille
Il ne s’agit pas d’une jachère, la nature de la flore traduit un milieu humide très riche et varié. C’est dans ces milieux que la nature peut continuer à s’exprimer et vivre… La faune et la flore ont besoin d’espaces où l’homme n’a pas tout cultivé afin que se perpétue la biodiversité si battue en brèche dans les régions hyper artificialiseés des grandes cultures, véritables déserts écologiques…j’exclus la vigne de cette artificialisation…. La frange d’arbres et les buissons en contre bas entourant la prairie sont autant de lieux en escalier où toutes sortes d’oiseaux trouvent leur niches écologiques ..OUAH, pas très poétique ce matin mais c’est mon boulot qui reprend le dessus…..Ossiane, j’aime beaucoup cette photo de milieu naturel.
Merci encore pour les images de ma région.
Des instants qui brassent un peu le déraciné qui lui même s’acharne sur le clavier d’un antique computer comme un vieux pianiste de bar qui confondrait de temps à autre les blanches touches et les noires.
Vive Saint -Estèphe, vive le Saint -Estèphe ( chateau de Pez 89 par exemple).
Mer de verdure … c’est vrai qu’avec le vent ces plantes font des vagues…
>Annie-Claude: Pour toi aussi, c’est parti, merci pour cette vision du Médoc en poésie 😉
Mais comme le dit MTO plus bas, cet espace n’est pas une jachère. Ce que j’ai montré jusqu’à présent, c’est une autre image plus simple et authenthique de cette région aux grands châteaux.
>Fred: C’est vrai que le début de nuit est un créneau un peu encombré maintenant. Ne te laisse pas dérouter et fais-mous toujours part de ta vision brute. Si tu arrives 1h30 plus tôt que cette fois, il ne devrait pas y avoir de problème. Pas de chance de t’être fait grillé par Annie-Claude;-) Amitiés.
>Michel: Sans doute, c’est ta fibre de jardinier qui te démange pour vouloir mettre de l’ordre dans ses broussailles;-)
Je me suis laissée noyer dedans même s’il y avait risque de griffures.
Merci à toi pour ce joli poème dédié aux voyageurs sans amarres. Cette flèche sert d’amer et guide les aventuriers qui souhaitent retrouver un peu de réconfort. Tu vois, on n’est pas si loin que ça du thème de la mer. Bises et amitiés.
>Cyrille: Merci d’avoir aimé la série sur le sable. Pour le reste, je te réponds par mail. Amicalement.
>MTO: Je me sens proche de la vision que tu as de ce mileu naturel. Les haies et prairies sont très utiles pour l’équilibre écologique. La présence d’animaux dans le sol et dans les airs est également souhaitable. Si on bourre d’insecticides et de pesticides le sol, toute vie animale disparait et la terre s’appauvrit. Ce que je dis là est également valable pour la vigne. On comence à revenir à l’enherbement entre les rangs de vigne pour redonner vie à la terre alors que depuis des décennies, de nombreux vignerons s’acharnent à enlever l’herbe pour faire joli et propre.
Ton métier est lié à la géographie, MTO? Amitiés et merci.
>François 2nd: Tu as donc habité près de Saint-Estèphe, François? Contente que ces photos t’évoquent de bons souvenirs empreints tout de même d’une certaine nostalgie. Jamais goûté Château de Pez mais j’imagine que ce doit être très bon. J’aime bien cette image de pianiste de clavier antique. Il est si vieux que ça ton ordi?
Amitiés sincères.
>Guess Who: Je te sens dubitatif toi ausi sur cette histoire de mer. J’ai vraiment eu cette impression là et il n’y avait pas un poil de vent. Je crois que cette sensation vient du fait que la hauteur des herbes arrive au niveau des yeux un peu comme dans la grande bleue 😉 Bonne journée.
un campanile se dresse à l’horizon
ce n’est pas encoe l’heure de la moisson
même si celle-ci est permanente
beaucoup sont encore en salle d’attente
l’invitation à l’aventure intérieure
ne tente pas beaucoup d’amateurs
ils préfèrent jouer les flambeurs
dans un univers de bruit et de fureur
bien sûr ils vous diront
combien nobles et bons ils sont
mais quand vous grattez la façade
vous voyez bien que c’est une palissade
derrière le vernis ne subsistent
que des effluves bien trop tristes
le sortilège est fort puissant
ils l’entretiennent fréquemment
alors qu’il suffirait d’un pas
pour abandonner ce samsara
émerger au milieu de l’azur
se noyer dans une mer de verdure
comment dire ce qui ne peut être dit
et expliquer ce qu’est le Paradis
seuls ceux qui tenteront l’expérience
pourront toucher cette récompense
Bonjour Ossiane,
j’en reviens de la Gironde !! mais pas le temps de me balader…
Maintenant repos,
Mon petit séjour a été riche !!!
Tu vois juste une trace de mon passage,
Baisers volés à l’abri de buissons…
OLIVIER
Revenir d’où l’on vient. Se noyer dans une somme infinie de petits détails retrouvés autour de la nouveauté de ce paysage connu. Curiosité de verdure. Soleil en contre champ. On entend sonner le clocher. C’est cela le « maintenant », un moment juste et paisible où l’harmonie semble établie pour l’éternité.
une ondoyante chevelure d’étoiles
traverse le ciel dans un éclat d’opale
le Souffle balaie tout sur son passage
personne pour éviter de faire naufrage
la terre se relève de ses cendres
sur les décombres on voudrait rendre
hommage à cette hécatombe
dans laquelle n’ont sombré que des ombres
sur les ruines de nouveau s’élève
la Vie qui fait dire à nos lèvres
qu’il aura fallu cette destruction
pour connaître une bénédiction
l’or et l’argent sont des métaux vulgaires
comparé à ce qui surgit de la terre
les perles et les diamants ne valent guère
beaucoup plus que de la petite bière
apocalypse est un vilain mot
pour décrire cette révélation
jaillissant de tous les horizons
l’Amour déferle de tous ses flots
>Merci beaucoup Gilles-Marie pour ces deux beaux poèmes qui font appel à l’imaginaire. Je te souhaite une bonne après-midi.
>Olivier: Retour en fanfare. Tu sembles content de ton séjour. Tu nous en parleras certainement;-) Bises buissonières.
>Sonia: Si ce « maintenant » est source de tant d’harmonie, il faut continuer à contempler cette photo. Merci d’être passée.
une campagne de nos contrées
un village et son clocher
nous rappellent Charles Trenet
cette douce France où l’on vivait
les paysans vaquaient alors aux champs
les femmes élevaient encore leurs enfants
il faisait bon en ce temps-là
être écolier, enfant ou galapiat
dans les blés lors de la moisson
les amoureux devenaient polissons
et s’ébattaient au beau milieu du foin
en s’échangeant de multiples câlins
les hommes étaient encore des hommes
pour le travail ils ne craignaient personne
la terre était dure mais ils l’étaient aussi
les femmes étaient fières de leurs maris
lors des dimanches et jours de fête
on se réunissait pour chanter à tue-tête
manger, boire et danser toute la journée
pour ne s’arrêter qu’à la nuit tombée
que nous a amené le progrès
cette excellente question je vous la pose
mis à part les pathologies et la névrose
en quoi sommes nous beaucoup plus gais
tu es gatée aujourd’hui, ossiane
maintenant règne l’harmonie
elle est telle un cristal qui luit
au beau milieu d’un espace sidéral
sans craindre les projections orbitales
maintenant règne l’harmonie
dans ce silence, aucun bruit
ne dérange l’âme qui prie
on se croirait au Paradis
maintenant règne l’harmonie
regarde au loin le ciel qui rougit
seul dans l’éther tu resplendis
est-il un autre monde qu’ici
maintenant règne l’harmonie
pas un frisson, pas un souci
aucune crainte, repose en idéal
dans son écrin, une aurore boréale
3ème vers « d’un »
merci ossiane
V ers qui
E t quoi
R evenir quand
T out se dilue dans le temps ?
bonne soirée Ossiane
Joli rêve Ossiane ! Entre mes devoirs de la journée, je suis venue gambader et m’enivrer. À chaque fois, j’ai posé un mot sur une feuille. Les obligations terminées, je mêle le tout, j’enfile les mots sur un fil de verdure et voici le collier que tu m’as inspiré aujourd’hui :
Pose tes yeux là-bas… vois tu ces vagues vertes ?
Leur écume beige et rosée jaillit au vent !
Un peu comme les cheveux d’un adolescent
Aux mèches rebelles sur un visage en fête.
Pose tes yeux là-bas… Viendras-tu t’y baigner ?
Comme des enfants nous nous roulerons dans l’herbe !
Un peu comme si la vie nous lançait ses gerbes
Joyeuses pour effacer ses larmes saignées.
Pose tes yeux là-bas… Sens-tu l’invitation ?
La terre est fertile, partons à l’aventure !
Un peu comme si elle était notre ouverture
Un long appel à quitter nos hésitations.
Pose tes yeux là-bas… Vois tu le bleu azur ?
Le ciel touche les arbres pour le reflet jaune !
Un peu comme si une tenue d’amazone
Venait donner son envol à dame nature.
Pose tes yeux là-bas…Vois-tu la belle flèche ?
Elle ouvre un nuage pour que soleil éclate !
Un peu comme s’il était temps de faire halte
Pour aller nager et rire dans l’herbe fraîche.
Pose tes yeux là-bas… Vas y poser tes pas…
Quand la vie nous invite, il ne faut plus attendre
Accompagne-moi, allons fouler l’herbe tendre
Posons nos yeux là-bas… Allons y de ce pas…
Catherine
Sublime, comme toujours. C’est pas parce-que je ne commente pas systématiquement que je ne regarde pas, bien au contraire ! Tu photographies cette Gironde que j’aime tant de manière absolument sublime, à tel point point que je suis vraiment convaincue d’avoir eu raison de choisir cet endroit pour vivre. Merci.
Coucou Ossiane. Les paupières me tombent je vais m’endormir dans une houle verte…
Bisous
Un bouquet de fraicheur… qui réveille ! Je viens de me relever… Insomnie quand tu nous tiens… allez j’y retourne… bonne nuit Ossiane 😉