Après

Quitter l'Estuaire, Pour un autre Embarcadère, Voyage dans les Terres.

Quitter l'Estuaire, Pour un autre Embarcadère, Voyage dans les Terres.

* Lecture du Calligramme:de haut en bas.

Quitter l’Estuaire,
Pour un autre Embarcadère,
Voyage dans les Terres.

* Photo prise près de Saint-Estèphe en Gironde.

44 réflexions sur « Après »

  1. Ouah Dimanche, ils dorment tous et je suis bien le premier à passer par les terres vierges de commentaires.

    Alors quittons l’estuaire… j’aime beaucoup cet haïku !

  2. « … Tes rêves sont toujours trop clairs ou trop noirs
    Alors, viens faire toi-même le mélange des couleurs
    Sur les murs de la cabane du pêcheur
    Viens t’asseoir… »

    beau paysage calme et serein

  3. Marée basse, langue de vase, herbes folles. Le médoc n’est pas que vignobles et riches demeures.
    Merci de montrer cette face cachée aussi du nord de la Gironde, qui a son charme aussi, comme un envers du décor.
    Amitiés depuis « mon » île.

  4. Haïku plein de joie

    Je l’ai trouvé
    La cabane du bonheur
    Après la marée…

    [coucou de la main à GuessWho et Annie-Claude ;o) sans t’oublier Ossiane… Très beau ton haïku aux belles sonorités ;o)]

  5. > Prems! Bienvenue à toi Tiago de si bon matin. Personne sur ces terres;-) Il faut dire que j’ai publié vers 3h du matin:-)
    Merci pour ta visite. Je te souhaite un bon dimanche.

    > Francis: Merci. Paroles bien choisies; c’est de qui? J’aime bien les couleurs douces (vert, jaune, bleu) de ce paysage. Bonne après-midi.

    >Annie-Claude: Tu as raison de souligner cela. C’est aussi très différent de ce que tu vis à Tahiti si je ne me trompe pas;-) Habites-tu dans cette île depuis longtemps?

    >Uu: Merci.
    Haïku du matin,
    Que règne la bonne humeur,
    Dimanche plein d’entrain?

    Belle journée à toi et à SweetMary.

    >Pierre: Tu continues sur ta lancée 😉
    Un petit haïku pour se mettre en forme et attaquer la journée 😉 Bon dimanche.

    >Nina: C’est vrai que ces embouchures de marée basse peuvent rappeler certains paysages du Cotentin. Passe une belle journée et détends-toi bien. Bises.

  6. tu peux quitter l’estuaire
    sortir de ce qui est l’hiver
    franchir la barrière
    qui te maintient en enfer

    tu entends toujours flotter dans l’air
    ces rumeurs proches d’armes et de fer
    ils se déchirent tous en choeur
    ils ignorent leur malheur

    qu’un jour dans ton coeur
    tu découvres que là est le bonheur
    tu seras frappé par la stupeur
    jamais plus tu n’auras peur

    quel navire t’emmènera
    dans certains pays on l’appelle prajna
    des mer étranges tu découvriras
    personne à la barre tu souriras

    quand vient le temps du non-agir
    c’en est fini de souffrance et plaisir
    il n’est plus l’heure de devenir
    seul compte le fait que tu respires

  7. « avoir les pieds enracinés et la tête dans les étoiles , et le corps qui relie à l’autre le tout à l’instant de vie » !
    ceci en proposition de réponse à ton dernier commentaire .

    Pour ce qui est « après »:
    -ici il est autant possible de partir que d’arriver ..
    Que s’est il passé dans la maison ? sont ils partis ou ne sont’ils pas encore arrivés ?-.

  8. trouver un autre embarcadère
    n’est vraiment pas une mince affaire
    il semblerait qu’il n’y ait qu’un quai
    les chemins qui y mènent sont nuée

    encore faudrait-il qu’il y ait l’option
    du choix de plusieurs destinations
    il n’y a qu’une seule sorte d’humain
    comment pourraient donc exister plusieurs lointains

    l’imagination procure des frissons
    aussi bien qu’une télévision
    les sensations qu’elle donne sont légion
    mais ne valent pas plus qu’une illusion

    quand la réalité enfin surgit
    là tu comprends ce qu’est le paradis
    pourquoi attendre une autre vie
    commence donc dès aujourd’hui

  9. voyage dans les terres qui un jour te furent promises
    c’est un chemin où tu laisseras ta chemise
    cette Vérité n’est plus dans les églises
    il te faut la chercher dans le froid et la bise

    en toi se trouve toujours le peuple élu
    pour le connaître il faut te mettre à nu
    s’il t’est possible amène le jusqu’à Jericho
    là tu tomberas de très haut

    ces murailles qui t’emprisonnent s’appellent ego
    elles t’empêchent d’entendre la voix des hérauts
    en toi existe aussi une prostituée
    si tu l’écoutes, elle peut t’aider

    la traversée du désert et la guerre
    sont des épreuves nécessaires
    il faut se fortifier pour sortir de l’ornière
    être solide comme l’étaient les légionnaires

    le chemin de l’Eden est toujours là
    il ne tient qu’à toi d’y diriger tes pas
    la pointe aigüe d’une aiguille suffira
    si tu provoques l’ouverture de ce moi

  10. Merci Ossiane. Aujourd’hui tu es magnifique d’espoir. Le mot « après » est un poème à lui tout seul.
    Ton calligramme est douceur et sérénité, comme cet estuaire qui dessine une caresse pour dire la clémence possible sur terre.
    Pardon, si mon poème part un peu ailleurs…
    Mais c’est un des voyages sur terre…

    ———-
    Nous quitterons le voilier
    Et l’immensité des rêves.
    Nous viendrons vers la grève
    Aux bordures pailletées.

    Nous comprendrons la vase où
    Terre et sable se confondent,
    Où nos regards vagabondent
    Quand nos pas hésitent en boue.

    L’extrémité de l’estuaire
    Est ce doigt là-bas pointé
    Vers d’autres intensités
    Les mystères de la terre.

    Nous aborderons tranquilles,
    Rassurés par Carrelet
    Et le pêcheur aux aguets,
    Vers réalité utile.

    Et nous ne parlerons pas,
    Et nous recevrons la vie
    Comme notre vraie patrie ;
    La poésie d’un combat.

    Alors nous construirons
    Nos rêves trop évadés ;
    Nous serons sérénité
    Nos frayeurs, nous les vaincrons.

    La mer nous aura appris
    Les dangers et les secrets,
    Nos courages trop discrets
    À fuir les tricheries.

    Nous serons fermes d’amour
    Et nous pourrons inviter,
    Rencontrer pour partager
    Les autres aux alentours.

    Ne prend pas froid mon amour,
    La couverture est en soie ;
    Elle te protégera
    La nuit avant le jour.

    Les règles tu apprendras
    Tous les mystères se percent
    Même si rêve les berce.
    Le doute tu défieras !

    Donne moi la main mon fils
    Je t’ouvrirai le chemin
    Et se tendront d’autres mains
    La vie peut être un délice.

    Catherine

  11. Moi aussi j’aime beaucoup cette photo,la couleur de l’eau me fascine.
    C’est un peu comme cela aussi l’embouchure de la Charente (Port-des-Barques, Rochefort). Il y flotte un je ne sais quoi de triste, mais d’apaisant à la fois. Une invitation vers les terres.
    Amitiés Ossiane, ainsi qu’à tous !
    Et bon dimanche aussi !

  12. Qu’il doit être doux de se réveiller le matin dans une petite maison voguant dans le vert léger des roseaux et de la marée quittant l’estuaire encore endormi…

  13. ossiane,

    faits à la va-vite, excuse:
    dans celui de 13:40 « les sensations qu’elle donne » (11ème vers)
    « plusieurs » à la place de « moultes » (6ème vers)
    supprimer « donc » (15ème vers)
    supprimer « bien » (9ème vers)

    merci d’avance

  14. c’est encore ouvert? oui alors j’entre:>))
    ——————-
    Complainte de la vieille abandonnée
    ___________________________________
    (avec quelques mots en provençal de F.Mistral)
    _____________________________
    Voyez-la ma pauvre maison
    Où je vis seulette et amère
    Perdue parmi les hauts joncs
    Les herbes vertes la rose saponaire

    Autrefois j’ai connu aussi
    Les rires et les jeux d’enfants
    J’avais bon mari dans mon lit
    Seule aujourd’hui la mort m’attend

    Ah!Mer félonne
    Méchante Garonne
    Me rendrez vous un jour
    Les fleurs de mes amours
    ……….
    « E la machoto que pantolo »
    « Au cant di roussignou apoundie soun plagnum
    (et la chouette rêveuse
    (au chant des rossignols ajoutait sa plainte)
    ……….
    Mireio(mireille)ma belle jouvencelle
     » E folatre e belugueto »
    (et folâtre et sémillante)
    Aimait trop bals et villanelles
    Un galant l’a bue comme verre « d’aïgo »
    (d’eau)
    Les villes et ses lumières l’on perdue
    elle n’est jamais revenue

    Vincent « beu drole » (beau gars)fils si plaisant
    « tant dou cors que de la caro »
    (tant du corps que de visage)
    s’ennuyait à écouter le vent
    il ne rêvait que de bateaux
    de découvertes d’aventures
    il suivit de blanches voilures

    Ah!Mer félonne
    Méchante Garonne
    Me rendrez vous un jour
    Les fleurs de mes amours
    ……………
    « E la machoto que pantolo »
    « Au cant di roussignou apoundie soun plagnum
    (et la chouette rêveuse
    (au chant des rossignols ajoutait sa plainte)
    …………………..
    Ne pleure pas la vieille
    ils reviendront un matin
    a l’heure où chante le soleil
    te prendre par la main
    lassés des mirages du monde
    regrettant fort la maison
    au bord de l’onde
    et leurs folles déraisons

  15. >Gilles-Marie: Les coquilles sont corrigées.
    Que de contributions aujourd’hui! Petites questions: tu tutoies quelqu’un dans tes trois poèmes. De qui s’agit-il? Pourquoi cet ego revient-il sans cesse? Amicalement.

    >Catherine: Je ne vois aucun problème pour que tu te laisses dériver si divinement. Poème très touchant et troublant. La mer apprend le courage et la terre-mère protectrice ouvre à la vie. Merci.

    >Fauvetta: ce sontles couleurs qui sont apaisantes. L’atmosphère semble triste car c’est un endroit isolé et sauvage et cette cabane semble abandonnée à son sort. Bonne soirée.

    >MTO: Je te suis sur ce terrain-là.
    Merci.

    >Michel: C’est toujours ouvert sauf que je ne suis pas là à plein temps ;-))
    Merci de nous avoir raconté l’histoire de cette femme qui regrette sa vie d’antan avec sa famille. Les rêves de jeunesse même s’ils peuvent être déçus sont tournés vers le large car c’est le désir de découverte et d’aventure qui les conduit. Bonne soirée et mon amitié.

  16. Source limpide
    Serpente et s’immisce
    Amniotique

    Sang de la terre
    Parcourt les artères
    Veine fertile

    Fluide mouvant
    S’écoule vers l’océan
    Douce pulsation

    Coeur de la terre
    D’eau douce vers l’estuaire
    Réoxygénée

  17. très forte, ossiane

    ici, c’est très contemplatif comme environnement, la main écrit des phrases que je ne peux qu’observer:pose donc ta question au rédacteur

  18. Ossiane, contempler ton paysage et tenter une suite d’haïkus…

    La fin de l’estuaire
    La vase unit les substances
    La maison sans toit…

    Les herbes sauvages
    Les verts et beiges mêlés
    La grève argentée…

    Les vagues timides
    Ici s’achève un voyage
    Où d’autres commencent…

    La terre nourrie
    Ouverte, grande et fertile
    Etend ses couleurs…

    Le fil d’eau murmure
    Quand l’estuaire se terre
    Racine il élève…

    Catherine

  19. >Florence: C’est vraiment une bonne idée d’avoir développé cette idée d’artère qui palpite vers le coeur de la terre. C’est beau et envoûtant. Merci.

    >Gilles-Marie: J’essaie de décrypter ton message. Tu veux dire que tu ne contrôles pas réellement tout ce que tu écris et que cela relève davantage de l’écriture automatique. Dis-moi si je me plante. Amitiés.

  20. Une ouverture, une fuite…pour éviter de stagner… Rester dans l’impasse, certains s’y complaisent… Il faut savoir se faire violence et aller vers cette ouverture… c’est juré, demain j’y vais ! 😉

  21. Ossiane : merci, c’est en premier la couleur du lit du fleuve et son mouvement qui m’y ont fait penser.

    Catherine !!! transmission de pensée ???

  22. une fois l’ego en cours de dissolution, la Nature prend la relève, il suffit que l’espace soit disponible
    est-ce plus clair?

  23. >Catherine: Décidément, cette photo toute simple mettent vos neurones en émoi 😉
    La vase, la terre, la maison, les herbes sont des éléments qui nourrissent l’imagination. De petits bijoux ces haïkus. Merci.

    >Leslie: Que d’énergie et de volonté dans ce commentaire! Que nous réserves-tu pour demain? J’ai hâte de le savoir 😉 Bises.

    >Florence: Tu as raison, la vase rougeâtre et luisante évoque le fluide sanguin. Bien vu. Bonne soirée.

  24. « quitter l’estiaure pour un autre embarcadère »…
    tu nous annonces la semaine à venir ? nouvelle thématique,
    nouveau voyage,
    nouveau regard,
    bon début de semaine à tous.
    SG

  25. Bonsoir Ossiane,
    J’y suis probablement plus sensible puisque j’en reviens mais je trouve que ce paysage ressemble au Sud du Pays de Galles. Petite maison très tentante pour se réfugier et écrire dans le calme et la détente…
    Ah si seulement on avait le temps… de prendre le temps…
    Bisous

  26. Intervention à questions, pardonnez-moi.

    >Gilles-Marie: Je commence a y voir un petit peu plus clair mais pas complètement, merci 😉 Dis-moi pourquoi la Nature doit remplacer l’Ego mais de façon très simple et brève. Amitiés.

    >François: Tu commences à bien me connaître 😉 J’espère que tu me suivras.
    Ils étaient bons tes champignons? Ca veut dire quoi SG?

    >Osiris: C’est curieux en effet le parallèle que tu fais entre la similtude de ces deux endroits car l’un est au nord et l’autre est au sud. Les couleurs pastels y seraient-elles pour quelque chose. En tout cas, je reconnais bien là ton rêve secret.
    Bisous également and take care of yourself.

  27. l’ego est une création artificielle du mental, l’ego est ton apparence, apparence que tu prends indûment pour ta réelle nature: cette apparence est composée d’un corps, d’un mental et d’une série d’émotions et sensations, le tout fonctionnant en mode quasi automatique (ceci est démontrable sans aucun problème par le biais de l’observation)

    l’harmonie consiste donc à vivre selon sa réelle nature

    ceci est dit dans TOUTES les traditions spirituellles de l’humanité (quelle que soit la forme qu’elles empruntent)

    c’est suffisant?

  28. >Gilles-Marie: On avance peu à peu 😉 Tu me dis si je t’importune. Tu veux donc dire que je n’ai pas de contrôle sur cet Ego de façade. Mais alors comment trouver sa réelle Nature? Si tu peux expliquer simplement, c’est bien. Merci.

  29. no problem

    si tu as un contrôle il est excessivement faible, regarde:

    un sentiment est le prolongement psychologique d’un ressenti; produis-en un tout de suite, montre de la joie, de la peur, de la haine, etc…

    tu vois, impossible

    essaie d’arrêter de penser dix minutes (sans entraînement, impossible, ton mental produit des pensées en permanence)

    idem pour le corps

  30. >Gilles-Marie: Seul un bon acteur peut exprimer des sentiments sur commande. Un sentiment n’est éprouvé que lorsqu’un évènement extérieur le provoque. C’est de l’ordre de l’émotionnel. Difficle de se déconditionner car on ne vit pas en vase clos.

  31. ossiane,

    ce que tu crois voir de l’extérieur est filtré par l’ego (qui te fait croire « je suis ce corps, ces pensées, ces sensations). tous les enseignements expliquent et démontrent que la réalité est ceci:

    Tout est Un (hindouisme)
    l’univers est UNE perle brillante (bouddhisme)
    autre que Lui n’existe pas (christianisme)

    ceci est un dénominateur commun à toutes les cultures humaines

    « connais toi toi-même et tu connaîtras l’univers et les dieux » (Socrate)

    mais, c’est pour cela que c’est un combat, l’ego ne veut pas mourir

    il est dit quelque part que si la graine du semeur tombe sur de la bonne terre, elle donnera des beaux fruits

    si tu veux la Paix, tu l’obtiendra uniquement en menant ce combat, il n’y a pas d’alternative, aucune transaction n’est possible
    Rumi (à lire) a dit concernant l’existence:
    « l’homme nait, souffre et meurt »

    chacun opère le choix suivant ses moyens (le gros poisson ou les myriades de petits poissons)

  32. il semblerait que ce soit en train de se produire pour autant que les observations faites soient correctes.
    tu vois, les poèmes, ils sortent en à peu près 5 minutes par exemple
    l’ego n’est qu’une image enracinée dans la première pensée, la pensée « je », celle qui créée toutes les divisions, à commencer par « moi et les autres » ou « moi et le reste du monde »
    il faut déraciner cette pensée infondée

  33. >Gilles-Marie: Merci de m’avoir éclaircie sur les fondements de ta pensée. Je lirai tes poèmes avec un autre regard maintenant. Amitiés.

  34. ossiane,

    ceci n’est pas une émanation de la pensée; la pensée est un processus totalement mécanique: le mental projette une onde sur un soi-disant objet extérieur, cette onde revient et est comparée au stock de la banque de données appelée mémoire; après cette opération, l’info qui en résulte est transmise à la conscience (au fait, c’est elle la prostituée de l’Ancien Testament et de l’Apocalypse); et cela se passe à peu près toujours de cette manière

    bons baisers et bonne nuit

  35. >Gilles-Marie: C’est ton métier qui te conduit à étudier ces mécanismes du mental? Il y a de fortes chances pour que je n’ai pas utilisé le bon mot;-) Je te souhaite une bonne nuit également.

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