Jour de Pluie, Jour d’Ennui.
Rêve en GRIS, Mélancolie.
Rêve en NOIR, Cauchemar,
Rêve en BLANC, Sacrement.
* J’ai pris ces deux photos à Port-en-Bessin, port de pêche du Calvados. Sur la deuxième, on voit à l’horizon les Pontons d’Arromanches.
J’aime beacoup les images de la mer. En fait, j’aime la mer. Sur la deuxième la mouette donne à la photo assez de sujet et d’équilibre. C’est bien composé.
Si vous aimez Renbourn vous devez connaître aussi l’œuvre de Pierre Bensusan?
Souvent, elle est encore plus belle nimbée de gris …
c’est drôle, j’ai l’impression que j’ai déjà vu ces photos, il y a deux blogues identiques ou c’est deux fois le même?
Vous devez faire erreur. Il n’y a pas deux blogs identiques et ce sont des photos originales que j’ai prises.
C’est exact Jeff. J’aime beaucoup Pierre Bensusan et ai eu l’honneur de le côtoyer à ses débuts. Nous le rencontrions régulièrement dans des concerts, stages de musique. Moi et un ami l’avions invité à venir se produire dans notre ville dans les années 70. Il a un jeu de guitare très personnel. Voici l’adresse de son site:
http://www.pierrebensusan.com/welcome.html
oh cette photo vers Arromanches: moi j’habite à Longues sur Mer, juste 5 kms de là… amusant ce hasard. Merci pour tant de diversité et de curiosité.
Je dis GRIS
Et ma douce folie s’enchevêtre dans les cris
De blanches rêveries.
Je dis NOIR
Et l’aube de tes doutes s’esquisse dans le soir.
Je dis BLANC
Et l’odeur de la craie dessine un tissu
De neige sur la pente allégresse.
>Nath:
Très chouette ton poème pour traduire l’ état mental du noir et blanc. Merci d’amender ainsi le blog.
Comme j’ai lu et lis peu de poésie (que de retard à rattraper …), j’en lis parfois sur internet, et si certaines peuvent s’harmoniser avec ton site, je sélectionne pour illustrer encore d’une autre façon.
Alors aujourd’hui, par cette journée pluvieuse :
Bises
Espoir de Nuno Judice
Après un jour de pluie, un jour
de pluie. La séquence logique du temps
se manifeste dans le gris du ciel ; toutefois,
le soleil se laisse deviner derrière
les nuages, et l’homme espère
que le beau temps vienne après la pluie et que
le soleil dissipe la grisaille des nuages.
Le temps, ainsi, nous donne l’image
de ce que nous sommes en droit d’espérer, et nous aide
à éprouver, en ces jours pluvieux, notre froid
sentiment de l’hiver : comme si le soleil
et la pluie ne faisaient pas partie
de ce monde naturel, que nous regardons
comme s’il était un miroir de l’âme.
Mais les nuages se moquent bien
de tout cela ; ils recouvrent lentement, à mesure
que la journée avance, tout espoir
d’été. Seuls les oiseaux, battant
leurs ailes contre le ciel, nous disent
qu’après le temps, d’autres temps
viendront, par-delà nous-mêmes.
Et la joie brève de leur vol
est un rayon de soleil en ce jour de pluie.
Traduit du portugais par Michel Chandeigne
Poème publié dans l’anthologie Une salve d’avenir. L’espoir, anthologie poétique, parue chez Gallimard en Mars 2004
>Nath:
Je suis très touchée par tes attentions poétiques. C’est une bonne façon de faire découvrir d’autres textes. TU as bien choisi ton sujet aujourdhui:-) Un beau poème sur ce qu’on peut ressentir par ce jour gris. petit lueur d’espoir bienvenue à la fin avec cet envol. Bonne journée malgré tout, je t’embrasse affectueusement.
j’adore la deuxième cela avec la mer et la mouette au port machin truc
>claudia:
Merci, c’est très gentil à vous.
que du bonheur la vie est belle
Il pleut sur mon corps
Comme il pleut sur cette île (clin d’oeil à Verlaine)
Quelle est cette noirceur
Qui envahit les cieux
Ô chant des goélands
Par delà l’océan?
Mon coeur que l’amour fuit
Ô chant des goélands
Il écrit l’être absent
Guette le soleil qui suit
Quoi? Nulle promesse que l’ivresse?
Ton chagrin se confesse
A l’oiseau qui entend
Les larmes sur le quai.
Jour de pluie
Pluie au coeur
L’amour en noir et blanc
Au pays des triskell
Le moulin blanc s’affiche sous un soleil d’été
Dans la quiétude azure du littoral ouvert
Au large, îles et îlots se dressent devant la vague
Qui mousse le long des côtes avant de s’apaiser.
Parfumé de douceurs, mon coeur y fait escale
Pour calmer son désordre et lire un livre ouvert
Tes yeux au fond des miens.
Tu es loin de moi en Bretagne
Sous des mouchetures d’hermine
Des triskell de légendes
L’Ankou a transporté dans sa barque mes rêves
Angloutissant mon chant, les airs de cornemuse
Entre le blanc et noir d’un pays où tu flanes
Et voyages dans l’ar vor de mes larmes
Et l’argoad de mes poésies.
Ar vor = la mer
Ar goad= la forêt
Ankou= Dans la littérature bretonne,la mort est souvent présente, avec un personnage propre à l’imaginaire breton, l’Ankou, dont le rôle est d’emporter dans sa charrette grinçante (ou une barque dans des régions côtières) l’âme des personnes récemment décédées.
Le bonheur
Je vous dis que le monde est triste,
Et le bonheur n’est qu’une chimère,
Il n’y a que l’amour qui existe,
Avec tout son lot de misères.
Le poète et sa vérité,
Ne sont que choses du passé,
Une tombe dans un cimetière,
Un cyprès et une prière.
C’est la mort qui unit les cœurs,
Comme dans une église un pasteur,
Croyez-moi, la vie n’est qu’un leurre,
Beaucoup de peines et de malheurs.
Un étreinte, un baiser volé,
Un lit étroit, un corps ridé,
Le temps qui court, le temps qui presse,
La femme qu’on aime, la femme qu’on laisse.
Je vous dis que le monde est triste,
Et le bonheur n’est qu’une chimère,
Il n’y a que l’amour qui existe,
Avec tout son lot de misères.
La pluie
Traçant des lignes en pointillées
Comme des allumettes
elle fait tourner les têtes
quand elle tape aux fenêtres
Secouée de lourds sanglots
elle cherche un peu ses mots
Se reprend puis s’arrête
Le cœur un peu trop gros
S’enfuit pour apparaître
sous d’autres cieux
laissant des mots d’adieux
trempés de pleurs
pour faire naître
des fleurs
Alain