Presqu’île / Peninsula

Insula

à demi

à peu de chose près

imparfaitement

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half

very nearly

timperfectly

70 réflexions sur « Presqu’île / Peninsula »

  1. Un grand merci aux fidèles de cet espace poétique qui maintiennent patiemment le navire à flot !

    Pardonnez mon absence et mon silence, je suis toujours sensible à vos beaux commentaires que je lis avec plaisir, n’ayez crainte.

    Un grand bonjour aux revenantes que sont Bourrache et MTO et qui ont si longtemps animé le blog !!

    J’espère que tout va pour le mieux pour vous tous et que vous pourrez profiter pleinement des joies de l’été sans avoir trop chaud.

    Je vous embrasse de tout coeur ♥

    Ossiane

  2. Bonsoir Ossiane et quelle bonne surprise de te lire ce soir, nous savons que tu es toujours là attentive sinon il y a bien longtemps que le navire serait parti à la dérive, il va d’îles en îles, de rêves en rêves pour ce voyage au long cours sur ces terres et mers d’échanges et de poésie.
    De l’aube au crépuscule photos et mots nous emmènent sur les eaux bleues de ce voyage qui fut pour toi lieu d’inspiration et de création et parfois même semble être un havre de paix et de sérénité où tu nous convies, encore merci Ossiane. Je t’embrasse moi aussi de tout cœur.
    ___

    Au bout de la terre
    là où ce presque plus rien
    nous rattache encore
    ____

    Et puis nous aurons tout à loisir de revenir sur « Le je ne sais quoi, ce presque rien » et la place importante qu’il tient dans la vie et qui fut une longue réflexion du philosophe Jankélévitch à qui ces mots me ramènent.

  3. flotter
    l’éternel rêve bleu nuit
    à l’encre chimère

    *************************************************
    Merci beaucoup Ossiane de ce petit mot chaleureux et fédérateur. Le silence n’est jamais absence quand il est peuplé d’aussi bonnes ondes. Bel été tout court, et en plus prometteur pour nous d’images tellement magnifiques et inspirantes.

  4. Il s’en faut de peu pour que nous soyons dans la peau d’iliens
    un cordon, un ligament, une attache qui ne résistera pas à l’érosion
    ou à une soudaine montée des eaux…

  5. Au bout de la terre et du monde vont les pensées, plongées vers les eaux lointaines et profondes mais jamais ne décrochent du présent ici-bas, presqu’île de l’intime que les amours retiennent.

    Un lien qui unit
    un simple rattachement
    le prolongement

  6. Presque île
    mâchoire de caïman

    de loin
    __________ bête alanguie
    __________ paisible
    __________ endormie

    respiration sereine
    harmonie des possibles

    secret de la brume
    _______________ bleu
    buvard

    l’encre est d’azur

    serpente le silence
    mer pleine ____ généreuse

    ______________ heureuse

  7. Le même plaisir partagé de vous lire, Maria-D.
    J’ai retrouvé sous votre plume si poétique toutes les évocations que suggère
    cette belle image. Le caïman proéminent m’avait aussi frappée.

  8. cela fait étrange de vous relire, chacun sa plume, et je vous remercie, pour vos présences…

    Sa presqu’île marchée
    Jusqu’au bout
    Tout au bout
    Ne pas quitter la terre
    Faire un périple bord d’eau

  9. Ne pouvoir décrocher, briser les liens
    Feuillage marcescent sur la branche
    En morte saison ne s’en défaire
    Un point d’appui, un point d’ancrage
    Ce petit quelque chose
    Qui vous tient, qui vous rattache
    Ce point-virgule qui vous relie
    aux mots inséparables qui pourtant
    vous parlent de deux mondes différents
    Presqu’île main tendue vers l’océan
    L’appel du large loin des terriens
    Vers l’inconnu, l’irrationnel.

  10. c’est très joli votre partage, Monique, Jacline,

    cela me parle de tout d in vivo de une juste avant,

    devant un perrier avec une connaissance
    sur la place du bourg, dont je me détache,
    besoin d’ailleurs, ailleurs,
    un appel de mon fils autiste,
    il me questionne précisément pour être rassuré,
    sur un projet pour Septembre,
    je lui réponds, il acquiesse,
    on est ok tous deux, *c’est pas encore pour tout de suite!

    je raccroche

    et quand il me rappelle, je ne décroche plus,
    j’ai besoin aussi de mes petites parts de libertés,

    cette impression d’être sur une presqu’île,
    que le réel de plein de terre dans un vécu en autisme,
    me tient, me retient dans mes rêves les plus fous…

    c’est ainsi fait de vie,
    et j’ai de nombreuses part jolies,
    comme hier soir au Croisic,

    alors jolies presqu’îles
    c’est bon de nous envoler haut si haut,
    même si parfois le contour de vous,
    ramène à la terre ferme,
    quand on a un enfant fragile!

    très beau ton texte, Monique,
    j’espère que dans ton cœur, ton drame avec le temps ne s’oublie pas, mais est moins vif de larmes…je t’embrasse.

  11. Merci Annick de votre commentaire.
    Vous avez saisi au vol le fil de Monique avec votre presqu’île à vous.
    Elle est également très belle et très émouvante votre plume trempée dans la réalité de la vie.

  12. En vous lisant Jacline et Annick je ressens cette aura qui nous rassemble dans cette recherche mutuelle pour comprendre la vie, cette vie si étrange, si incompréhensible mais qui toujours met à portée de nos cœur ce qui va aujourd’hui nous donner l’élan suffisant j’espère et nécessaire pour affronter et vaincre, cela passe par la beauté, la poésie, la nature, le dialogue, les échanges, l’amitié et c’est énorme, merci à vous du fond du cœur.

  13. Je suis très touchée par votre commentaire, Monique. Vous avez su, comme souvent, mettre des mots sur cette aura et cette empathie qui nous relient à travers ce blog magnifique. C’est la force et l’énergie inépuisable de l’Oeil ouvert d’avoir parié sur le meilleur de chacun et, d’une image à l’autre, sur la profondeur et l’authenticité du partage. Dans ce grand livre ouvert, passe nos vies avec ses épreuves et ses heures sereines, l’épaisseur du temps et l’éternité de l’instant. C’est d’autant plus énorme, comme vous l’écrivez, que tout nous sépare, le temps et l’espace, nos vies éloignées et notre anonymat. Mais rien ne résiste à ce qui inspire la beauté, la poésie, la nature, l’empathie vraie, le sentiment que rester des inconnus ne signifie pas se sentir seuls. Cette familiarité des âmes et des coeurs totalement gratuite tisse entre nous un lien quasi magique. En ce sens, l’Oeil ouvert, au delà de nos différences, puise à l’universel. Merci également Monique, Annick, du fond du coeur.

  14. Ainsi se définit-elle
    par ce presque rien
    qui ne peut faire d’elle une île
    Il s’en faut parfois de peu
    pour changer l’état des choses
    il suffit d’amour et de confiance
    pour qu’une presqu’île quelque part
    devienne en dépit des circonstances
    cette île de la folie belle et sauvage
    loin des contraintes et des peurs
    paradis de bien-être et de bonheur.
    Pour qu’autour d’elle coule la vie.

  15. comme c’est joli, vos écritures pleines de vos ancres en ports, Monique, Jacline,

    Demain sur la presuq’île
    De la jolie Bretagne
    La Toto naviguera du Sud au Nord
    Un très beau voyage à venir
    Court mais si dense
    Des découvertes encore
    Pourtant du déjà vu
    Presque si peu
    On voit si peu si souvent
    Bien plus encore
    Quand on pense avoir vu
    Je vous aime l’équipage d’ici
    Je vous emmène sur le pont
    Toi aussi Ossiane
    On sera deux capitaines
    Avec quatre yeux on voit encore…
    Autrement, plus loin, plus près
    C’est émouvant la vie
    C’est si bon de *levivre
    Même si parfois ses cales pleines de trop durs
    La moindre fente c’est la lumière
    Et comme c’est bon de s’envoler
    De funambuler le fil des lumières
    D’un je vous aime, vous

  16. beauté poésie nature échanges partages amitiés
    *ô que oui, *levivre que j’aime, ensemble!

    merci à vous deux, encore une fois,

    merci à toi Ossiane, pour cette création d’un album rempli de plumes de chairs vivantes,
    ô que oui!

    belles vacances pour celui qui y est, belles soirées pour d’autres!

  17. Ici dans la brume éclectique
    se superposent les plans
    rien de tout ça n’est méphitique
    et si c’est à pied qu’on s’y rend
    car il n’y a pas de téléphérique
    le paysage qui nous attend
    nous semble déjà de loin féérique

    les bleus ne sont plus à l’âme
    qui transcendent nos émotions
    et si le silence ouaté des lieux
    nous fait nous rapprocher des dieux
    c’est que fertile est notre imagination
    alors oui pour elle je me damne

  18. Au loin dans un voile de brume
    monts et vallons arrondis
    émergent des vapeurs océanes
    ils incarnent l’image du silence
    d’un monde paisible endormi
    baume réconfortant de sérénité
    de légèreté et de douceur de vivre
    comme une antidote à toute agressivité.

    Un temps de pause qui ne signifie pas qu’on ferme les yeux sur les dures réalités de la vie.
    J’ai sans doute déjà écrite cette citation de François Cheng mais elle est tellement belle :
    « Chaque expérience de beauté, si brève dans le temps tout en transcendant le temps, nous restitue chaque fois la fraîcheur du matin du monde »

  19. extension du domaine de la terre qui sans empiéter démesurément
    troue, perce et sépare pour donner des perspectives multiples
    comme un coin dans une immensité qui tente de fracturer le continuum

  20. Presqu’île du bout du monde
    Langue de terre qui s’avance
    Dans le bleu confondu
    De la terre et du ciel
    Bain d’azur vers qui tend
    tant de rêves envoûtants
    Langue de terre qui lape
    tous les espoirs d’un autre ailleurs
    où les anges ne sont que mirage
    dans le désert d’un ciel sans nuages
    Langue de terre assoiffée de miracles
    voulant entraîner derrière elle
    toute la terre dans un paradis de légende
    Petite langue de terre aux mots absents
    qui toute sa vie durant, n’aura de cesse
    de contempler la mer, le ciel et la terre
    où tout se fond, se confond dans l’onde bleue
    et se perd dans le gouffre insondable
    des rêves, des espoirs et des utopies.

  21. Bain d’azur vers qui tendent
    tant de rêves envoûtants

    Petite rectification d’inattention qui me permets de vous dire à vous qui passez ici bonne nuit ou bon mercredi.

  22. D un bout de st Malo
    Vacances du bout du monde
    En autisme ses progrès
    Je remercie l esprit
    Qu’il a donné des forces
    Pour lutter si longtemps
    A ouvrir l horizon des plaisirs
    Des beautés des bontés
    Sur la terre
    Pour mon fils tente aimé
    Et tant pis si parfois
    Le petit cœur il a mal
    Son âme tient le volant

  23. Faux amis et définitions
    italique à ma botte
    ibérique au jambon
    balkanique un peu trop clanique
    les isthmes ou les embases
    les filets et les cordons
    et quand il s’agit de vastes étendues
    on est bien détendu de savoir par une étroiture
    le lieu des mieux défendu
    Quiberon ne réussit pas aux anglais
    durant la Révolution
    ils rembarquèrent du débarcadère

  24. La force des mots Jacline va au-delà de toutes les barrières et ce lieu d’expression écrite est riche de pouvoirs énormes qui bannissent tous les préjugés, ce sont les mots du cœur tout simplement. En lisant les mots de chacun à travers eux se forment des liens sincères, hésitants parfois mais généreux toujours, on ne peut que remercier Ossiane qui nous permet cela mais aussi tous ceux qui ici, en dépit de ce que nous sommes, ont cette même idée de partage, d’échange et j’ose dire d’amour à travers la beauté d’images suggestives et des haïkus d’Ossiane, et par là même des mots qu’ils suscitent.
    ____

    À ce presque rien
    qui vous hante et vous retient
    à l’orée des flots,
    À ces liens de chair
    qui vous lient et vous attachent
    à l’ancre de la vie,
    À ces mains tendues,
    ces insécables cordons
    d’union qui vous sauvent,
    contre les pires naufrages
    l’amour vous maintient.
    ___

    A tous bon week-end

  25. Bonjour à tous les visiteurs du site, lieu d’échanges, toujours…

    A demi mots des secrets murmurés
    Silhouette furtive juste entrevue
    Impression fugace mais réelle
    Des « presque », « me semble-t-il » riches de sens
    et de sentiments…

  26. Bien vu et bien dit jo.s, écrire c’est aussi laisser des mots imprécis, murmurer à notre cœur, et dans les phrases inachevées « presque » se confier, voir avouer nos faiblesses, nos cris, nos envies, nos joies et nos peines
    ___

    Il est le dragon noir
    sorti des entrailles de la terre
    pour cueillir la lumière
    redonner à son corps
    les couleurs de la tendresse
    voir éclore au grand jour
    ce qu’il lui reste de vie
    attaché qu’il est
    aux affres du présent
    Il avance hésitant mais confiant
    dans la beauté de l’existence
    noyant ses amertumes
    dans le bleu azur de l’océan
    Il va lentement, patiemment
    quêter douceur et raison de vivre.
    ___

    Bonne et belle semaine à tous en vacances ou pas.

  27. Nous connaissons tous ces moments privilégiés de contemplation où tout notre être dans l’émotion connaît cet état de béatitude silencieuse, délicieuse, qu’on assimile à l’idée que l’on pourrait se faire d’un éventuel paradis, je t’imagine Ossiane connaissant ta sensibilité à travers tes mots qu’au moment de faire cette photo tu as dû ressentir cet état de grâce devant la beauté de ces lieux magiques et feutrés à la fois.
    ___

    Lumière tamisée
    dans l’imprécision du temps
    zeste de bonheur
    Il n’est besoin de rien d’autre
    lorsque la beauté opère
    ___

    Bon week-end à tous, chez moi en Provence nous suffoquons sous la chaleur reste le temps très court de l’aube, seul moment éphémère supportable de la journée.

  28. je te lis avec plaisir, Monique, ici il pleut et c’est frais à l’Ouest, et c’est bon, j’aime le bois sous les gouttes, aussi…

    Oui, le bonheur n’a pas d’égal
    Quand il s’éprend de l’être
    Le secoue en tous sens
    Donne de la vie vraie
    La pure son goutte à goutte
    Et parfois c’est juste une
    Une petite bulle qui donne des frissons
    Ceux du bien bel être
    C’est beau la vie à prendre
    Quand elle est là tout près

    je vous embrasse, chacun,
    mes pensées tendres vers toi Ossiane,
    je ne pouvais imaginer écrire sur ton album,
    un collier de perles fines, au cours de ces années.

  29. Un orage salvateur nous a avalé quelques degrés de température pour notre plus grand bien.
    La nature ce matin retrouve sa fraîcheur et sa beauté.

    Sentir les caresses du vent
    humer la fraîcheur du matin
    goûter les bienfaits du silence

    Autant de petits bonheurs que la vie nous réserve sans extravagance et qu’elle peut tout autant vous reprendre… injuste

  30. Ah s’il pouvait en être ainsi partout et dans tous les cœurs, le plus-que parfait n’est plus de mise, l’imparfait n’est que remise en cause, le parfait n’existe pas….

    Passent les nuages
    le ciel se recoiffe
    c’est le plein été
    le bleu domine presque
    l’horizon s’est dévoilé

  31. Paysage qui se noie
    Dans le silence des eaux
    Ciel bleu sans nuages
    Où se meurent les mots
    J’écoute la musique
    Sur les cordes du temps
    Je cherche « au plus près de »
    L’harmonie dans la beauté.

    et ce tout en écoutant un concerto de Mozart

  32. « le temps est comparable à l’essence : invisible comme elle, il adopte parfois le langage de la musique, du roman ou de la poésie »

    « Le temps suspend au-dessus du paysage de la conscience une sorte de brume qui noie les contours des choses et qui est le véritable climat de l’âme »

    … »le temps n’est rien, mais comme il n’est pas rien non plus, reste à penser qu’il est presque-rien. Le temps est un je-ne-sais-quoi » Vladimir Jankélévitch dans le malentendu

    En écoutant ce matin France-Culture sur Jankelevitch dont je parlais au début de cette note et pour qui le temps est, c’est évident, irréversible…. j’ai retrouvé pour vous ces citations ci-dessus et qui corroborent un peu mes mots d’hier au soir.

  33. L’odeur de la pluie semble retenir les senteurs des berges
    et le parfum de l’humus se disperse allégrement

  34. Au voile de brume ne répond que le doux clapot
    pas besoin de capot pour couvrir la végétation
    il semble que ce soit le cabotage qui rapproche du cottage

  35. Au prime abord avant même l’abordage
    la forêt donne dans le tricotage
    mais tout ce vert entouré d’eau
    ne craint pas le sabordage

  36. Au bout de l’embarcadère
    sac à dos d’un passé sur les épaules
    je scrute l’horizon des espérances
    elles semblent de brumes obscures
    mais s’ouvrent sur le bleu de l’infini
    rassurante couleur éthérée de l’avenir
    océan de douceur exempte de tempêtes
    l’âme se met en position de persuasion
    rien n’est moins sûr, tout est imprévisible
    le navire est encore loin qui m’emmènera
    vers les contrées de la joie et du bonheur
    j’attends les yeux fixés dans le lointain
    l’ombre de l’espoir à l’orée de mes rêves.

  37. ma peine m ‘isole à moins que ce ne soit mon isolement qui crée ma peine
    à la pleine lune je vois tant de reflets et pourtant je me sens seul
    c’est que l’espace est réduit qui limite mes pas
    mais si dans le fond ce n ‘était mon esprit sui se réduit
    loin des clameurs du monde
    pourtant j’y trouverai force et repos
    la retraite est propice qui n’ a rien d’un précipice
    et même de loin les plus humbles hospices
    apparaissent souvent sous les meilleurs auspices

  38. Plus qu’un état d’âme
    le ressenti d’une douleur
    est prise de conscience
    de la réalité de celle-ci.
    Elle ronge de l’intérieur,
    efface l’environnement ;
    une errance s’installe
    où plus rien n’a de prise,
    l’isolement s’accentue
    et le vide peu à peu
    indépendant de la volonté
    se crée insensiblement ;
    la presqu’île d’espérance
    qui au « présent » vous rattachait
    devient l’île de la désolation ;
    il importe de la transformer
    en une demeure vivable
    même si, à tout jamais, inconfortable.
    Loin d’un repli définitif,
    garder intimement conscience
    de ce qui par amour nous relie
    au monde qui nous entoure

  39. Thinsulate noue la fibre synthétique
    pourtant dans cet écart il n’y a rien de pathétique
    une mise à l’écart, une muse à l’encart
    et puis avec soi même un sacré rancard
    pas de quoi ruer dans les brancards

    Une envie au coeur, au coeur de la forêt
    pour renouer avec un milieu naturel primitif
    pas pour chercher à remplir un objectif

    une immersion en milieu vert et humide
    pas comme une course intrépide

    juste le battement de mon coeur
    avec les hululements de la chouette
    je n’ai pas amené avec moi de brouette

    me reviennent de Thoreau quelques phrases
    dans ce contact étroit avec l’odeur de putois
    un modeste logis sale et mal rangé
    une barbe dont le visage est mangé
    et ces promenades au bord du lac
    sans fées ni santa , pas de clauses avérées

  40. En regardant cette presqu’île
    Je me palis à penser à elle
    Au regard de ma petite fille
    Autour de l’étang de Campbon
    Une belle marche autour
    Après le pain pour les canards
    Les poules d’eau et puis les jeux
    Un arbre, elle s’adosse tout contre lui
    Et puis le touche son rugueux
    J’ai aimé leurs respirations tranquilles

  41. J’ai beaucoup aimé ce « Bel instant » Annick que tu rapportes dans tes mots,

    Un regard précieux
    sur les gestes de l’enfant
    une communion
    la mémoire ne retient pas tout
    mais elle imprime l’essentiel

  42. merci Monique,
    comme c’est bon la présence d un enfant petit…

    et je me relis , je souhaitais écrire: *je me PLAIS

    J’aime la curiosité de ma petite fille, sa délicatesse, ses petits doigts qu’elle compte, ses réveils, ses dodos j’ai la chance de la poser, elle ne dit rien et s’endort quand ses parents galèrent avec les dodos,
    alors oui, plus léger d’être grand parent.

    Le tour de l’étang ma chérie
    Tu l’as fait avec tes petits pieds
    En courant en marchant avec le banc qui aime
    Et les libellules, les poules d’eau, les chèvres
    Quels ravissements que ce bien bel silence
    Un pêcheur croisé nos bonjours
    Les jeux avec ton grand papa
    Tu oses le tobbogan par deux fois seule
    Ta presqu’île douce me tentaculise de jolies parts de vie
    Mon île à moi heureuse des extrémités de soi
    La vie offre des découvertes en matières de vie
    C’est bon de s’en laisser prendre de bonnes fornes
    Un enfant en vie dans la vie en plein dedans
    J’Y SUIS
    En adulte finalement enfant à vie jusqu’au bout me semble
    C’est bon de se laisser naviguer en vie de vie

  43. Jamais les mots ne parviennent
    sans leur allié le silence
    à faire entendre la chanson de l’âme
    l’un s’estompe derrière l’autre
    n’ose s’affirmer comme étant le mot juste
    les paroles se fredonnent
    dans une mélodie de brumes
    l’âme reste mystérieuse, insondable
    à peine se devine et s’entend
    dans ce qu’elle laisse transparaître.

  44. De ton île en enfance
    Me reste ce soir
    Ta chaise haute tes jeux
    Ils me parlent en silence
    De ta présence pleine
    Ta petite voix légère
    Tes appétits de *levivre
    Je t’aime ma chérie
    Sans excès d’une mère
    Je t’aime d’un paisible
    Et comme cela fait du bien
    De te revoir dans deux jours
    Pour un jour et demi
    Puis encore deux jours
    Et si les forces sont
    Pourquoi pas pour cinq jours
    En cette campagne calme
    Dans le vert dans le bleu
    Loin d’Evry son béton
    Pour encore dix mois
    Prenons le bon Ensemble
    Une vie c’est trop court
    Pour ne pas se mourir d’aimer

  45. Bel endroit comme Maupassant écrit Bel ami
    en passant , pas une ceinture ni une peinture
    des émotions et des odeurs, une olfaction si pregnante

  46. Y a pas
    Il faut se protéger
    Quand on n à plus vingt ans
    Une sieste fait du bien
    Entre le jeune homme autiste
    Dans sa trente et unième année
    Rejoindre son foyer ce soir
    Quand dans sa troisième année
    Elle revient pour deux jours
    Sa petite nièce aimée
    J aime en presque îles
    L un et l autre leurs temps
    Pour rendre possible aussi
    Leur île dans levivre ensemble
    Une pensée d un enfant à entendre
    Les attentes en autiste à regarder aussi
    C’est riche c est épuisant
    C’est le vivre en amours

  47. Quand le jour à peine
    vient dévoiler les heures noires
    à l’aube d’un matin blafard
    tu cherches au fond de ta mémoire
    les contours d’un passé qui s’éteint
    que sont devenues les heures claires
    dans la joie exubérante d’hier
    tu tisses dans l’ombre les fils du souvenir
    tu déroules en silence ces liens sacrés
    trop fragiles qui risquent de se rompre
    tu t’inventes un monde fait d’à peu-près
    dans une cohérence incongrue des possibles

  48. Écarte les nuages
    derrière se cache le soleil
    largue les amarres
    lève l’ancre et prend le large
    ouvre la voie des possibles

  49. Le glouglou d’un biberon
    Les chuchotis des feuilles
    Un murmure doux des fleurs
    Belle fin de journée
    Son hier soir tranquille
    Sur une belle presqu’île
    Qui demande en redemande
    Des instants si goûteux
    Qui envolent transportent
    Son ciel bel sur la terre

  50. Elle était de ces formes rampantes qui vont au ras de l’eau
    doucement s’aplatissent pour ne pas attirer le chaland
    et si leur ciel était peuplé de troncs bien droits
    c’est que la lumière y venait comme du large
    aurait on cherché à accoster en barge
    il n’y avait plus guère sur les berges
    de quoi y poser bien des doigts

  51. Comment avancer
    quand un boulet à vos pieds
    vous tient prisonnier
    la beauté seule vous arrache
    et vous emporte malgré vous

  52. Ce bleuissement était comme un éblouissement
    oh bien sûr cela ne donnait pas d’ans l’épaississement
    mais l’épissure tenait sans l’ombre d’une moisissure
    mince mais solide elle reliait bien les deux parties
    ligament comme se liguent les amants
    sur un territoire fruste pour des manants
    pas de quoi taper l’incruste
    sans avoir le sens de la répartie
    on y était si bien !!!

  53. Bravo à notre jongleur de mot Thierry toujours là pour nous émerveiller de prouesses dans ses mots en riches consonances et assonances où poésie et musique s’accordent à merveille pour nous offrir une panoplie de sons et de sens à vous sensibiliser à la richesse infinie de son vocabulaire en symphonies superbes et sympathiques.

  54. Merci Monique mais franchement je ne force pas mon talent ces temps ci hélas
    car très occupé par des tas d’autres activités dont celle de chroniqueur sur un site sportif du club d’athlétisme ou j’entraine des minots (sur la bonne pente j’espère) .
    Je vous annonce pour dans peu de temps la sortie de « symphonie inachevée de mots » après « au grè de la plume et de circosntances  » l’an passé
    ce sera pour mes 6 *10 printemps et je ne chanterai pas comme le célèbre chanteur catalan LLuis LLach « fa vint anys que tinc vint anys » .

  55. J’espère que tu n’oublieras pas de nous tenir au courant de la sortie de « symphonie inachevée de mots » le titre est prometteur ! jeune homme ! :))

  56. il fait frisquet dans ce petit matin brumeux où je perle mes yeux
    la roche habillée se pare de mille atours verdureux
    et pourtant ce bout de littoral est si venteux
    à la pointe non de la critique
    il ne s’agit point de crique
    protégée mais pas aménagée
    amène on aimerait que soit le vent
    mais il fait trembler le frêle quasi ilot
    pas de pilotis ni d’ilotes avertis
    ce n’est pas un palais
    pour la mise en bouche
    et comme pierre de touche
    on pourrait trouver mieux
    mais la carapate
    dans ce qui n’appartient pas aux Carpathes
    réserve bien des surprises

  57. Oh oui Monique
    mais comme les deux autres fois
    ce sera de l’auto édition sur BoD
    et après les marchands du temple
    s’emparent toujours du sujet
    encore vendent ils la mèche sans l’allumer
    mais ne demandent rien mais donnent pas à voir
    sans aucune autorisation autre que le copyright
    lié au dépôt légal avec l’ISBN (pas un choc haut)
    enfin « au fil de l’eau  » de 2015 et « au gré de la plume et des circonstances » en 2016
    peuvent ils être partiellement lus ce qui est symbolique
    mais comme je ne cherche même pas à rentrer dans les modestes fonds engagés

    mais bon un envoi dédicacé est toujours possible et Ossiane possède mon E mail
    puisque je suis une ombre qui passe, mais pas au tableau

    J’en profite encore pour la remercier pour sa bienveillance
    puisque le recueil de poèsie « au fil de l’eau » doit tout à son blog qui l’a suscité

  58. Ableutissement n’est pas aboutissement encore que …
    en la circonstance il n’y a pas que les stances qui rythment, hic et nunc !

  59. c’est bon de vous voir en forme, Thierry,
    dans la danse des mots qui remplissent matières,
    de bien bels trop grands vides.

    La Bretagne ses presqu’îles
    Mais comme je l’aime aimes
    Venant de mon grand Nprd
    Chaque jour est une fête
    De me vivre en ici
    De partager ces lieux en enfance
    En autisme
    Mais comme cela fait du bien
    Que son temps compté…riche

  60. Blanche est la feuille sur laquelle je me penche
    lisses et tranquilles sont les eaux de l’océan
    quelle est donc cette ancre qui me retient et me tire
    vers ce passé que je ressasse sans cesse
    ma plume semble tremper dans un encrier trop plein
    d’une harde de mots qui débordent
    L’horizon est trop lourd d’un amas de brume
    Que vienne le vent arracher les liens qui m’entravent
    ouvrir la voie vers de nouvelles contrées nitescentes.

  61. Déjà les jours s’en vont plus vite et le coeur se serre des longues insomnies
    Pauvres humains des illusions parfaites
    L’infini n’est pas ici
    Bonjour Fidèlement
    Arlette

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