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L'Oeil Ouvert : photo et poésie
Haïkus et calligrammes, rêverie sur le monde… le voyage imaginaire d'Ossiane
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Un grand merci aux fidèles de cet espace poétique qui maintiennent patiemment le navire à flot !
Pardonnez mon absence et mon silence, je suis toujours sensible à vos beaux commentaires que je lis avec plaisir, n’ayez crainte.
Un grand bonjour aux revenantes que sont Bourrache et MTO et qui ont si longtemps animé le blog !!
J’espère que tout va pour le mieux pour vous tous et que vous pourrez profiter pleinement des joies de l’été sans avoir trop chaud.
Je vous embrasse de tout coeur ♥
Ossiane
Bonsoir Ossiane et quelle bonne surprise de te lire ce soir, nous savons que tu es toujours là attentive sinon il y a bien longtemps que le navire serait parti à la dérive, il va d’îles en îles, de rêves en rêves pour ce voyage au long cours sur ces terres et mers d’échanges et de poésie.
De l’aube au crépuscule photos et mots nous emmènent sur les eaux bleues de ce voyage qui fut pour toi lieu d’inspiration et de création et parfois même semble être un havre de paix et de sérénité où tu nous convies, encore merci Ossiane. Je t’embrasse moi aussi de tout cœur.
___
Au bout de la terre
là où ce presque plus rien
nous rattache encore
____
Et puis nous aurons tout à loisir de revenir sur « Le je ne sais quoi, ce presque rien » et la place importante qu’il tient dans la vie et qui fut une longue réflexion du philosophe Jankélévitch à qui ces mots me ramènent.
flotter
l’éternel rêve bleu nuit
à l’encre chimère
*************************************************
Merci beaucoup Ossiane de ce petit mot chaleureux et fédérateur. Le silence n’est jamais absence quand il est peuplé d’aussi bonnes ondes. Bel été tout court, et en plus prometteur pour nous d’images tellement magnifiques et inspirantes.
Il s’en faut de peu pour que nous soyons dans la peau d’iliens
un cordon, un ligament, une attache qui ne résistera pas à l’érosion
ou à une soudaine montée des eaux…
Au bout de la terre et du monde vont les pensées, plongées vers les eaux lointaines et profondes mais jamais ne décrochent du présent ici-bas, presqu’île de l’intime que les amours retiennent.
Un lien qui unit
un simple rattachement
le prolongement
La presqu’île amarrée
Son orteil sur la terre
Ou sur la berge de l’île
Presque île
mâchoire de caïman
de loin
__________ bête alanguie
__________ paisible
__________ endormie
respiration sereine
harmonie des possibles
secret de la brume
_______________ bleu
buvard
l’encre est d’azur
serpente le silence
mer pleine ____ généreuse
______________ heureuse
Bel imaginaire Maria-D et plaisir de vous retrouver.
Le même plaisir partagé de vous lire, Maria-D.
J’ai retrouvé sous votre plume si poétique toutes les évocations que suggère
cette belle image. Le caïman proéminent m’avait aussi frappée.
cela fait étrange de vous relire, chacun sa plume, et je vous remercie, pour vos présences…
Sa presqu’île marchée
Jusqu’au bout
Tout au bout
Ne pas quitter la terre
Faire un périple bord d’eau
Ne pouvoir décrocher, briser les liens
Feuillage marcescent sur la branche
En morte saison ne s’en défaire
Un point d’appui, un point d’ancrage
Ce petit quelque chose
Qui vous tient, qui vous rattache
Ce point-virgule qui vous relie
aux mots inséparables qui pourtant
vous parlent de deux mondes différents
Presqu’île main tendue vers l’océan
L’appel du large loin des terriens
Vers l’inconnu, l’irrationnel.
Que votre beau poème fait sens, Monique. Combien sommes-nous sur nos presqu’îles…
c’est très joli votre partage, Monique, Jacline,
cela me parle de tout d in vivo de une juste avant,
devant un perrier avec une connaissance
sur la place du bourg, dont je me détache,
besoin d’ailleurs, ailleurs,
un appel de mon fils autiste,
il me questionne précisément pour être rassuré,
sur un projet pour Septembre,
je lui réponds, il acquiesse,
on est ok tous deux, *c’est pas encore pour tout de suite!
–
je raccroche
–
et quand il me rappelle, je ne décroche plus,
j’ai besoin aussi de mes petites parts de libertés,
–
cette impression d’être sur une presqu’île,
que le réel de plein de terre dans un vécu en autisme,
me tient, me retient dans mes rêves les plus fous…
–
c’est ainsi fait de vie,
et j’ai de nombreuses part jolies,
comme hier soir au Croisic,
–
alors jolies presqu’îles
c’est bon de nous envoler haut si haut,
même si parfois le contour de vous,
ramène à la terre ferme,
quand on a un enfant fragile!
très beau ton texte, Monique,
j’espère que dans ton cœur, ton drame avec le temps ne s’oublie pas, mais est moins vif de larmes…je t’embrasse.
Merci Annick de votre commentaire.
Vous avez saisi au vol le fil de Monique avec votre presqu’île à vous.
Elle est également très belle et très émouvante votre plume trempée dans la réalité de la vie.
En vous lisant Jacline et Annick je ressens cette aura qui nous rassemble dans cette recherche mutuelle pour comprendre la vie, cette vie si étrange, si incompréhensible mais qui toujours met à portée de nos cœur ce qui va aujourd’hui nous donner l’élan suffisant j’espère et nécessaire pour affronter et vaincre, cela passe par la beauté, la poésie, la nature, le dialogue, les échanges, l’amitié et c’est énorme, merci à vous du fond du cœur.
Je suis très touchée par votre commentaire, Monique. Vous avez su, comme souvent, mettre des mots sur cette aura et cette empathie qui nous relient à travers ce blog magnifique. C’est la force et l’énergie inépuisable de l’Oeil ouvert d’avoir parié sur le meilleur de chacun et, d’une image à l’autre, sur la profondeur et l’authenticité du partage. Dans ce grand livre ouvert, passe nos vies avec ses épreuves et ses heures sereines, l’épaisseur du temps et l’éternité de l’instant. C’est d’autant plus énorme, comme vous l’écrivez, que tout nous sépare, le temps et l’espace, nos vies éloignées et notre anonymat. Mais rien ne résiste à ce qui inspire la beauté, la poésie, la nature, l’empathie vraie, le sentiment que rester des inconnus ne signifie pas se sentir seuls. Cette familiarité des âmes et des coeurs totalement gratuite tisse entre nous un lien quasi magique. En ce sens, l’Oeil ouvert, au delà de nos différences, puise à l’universel. Merci également Monique, Annick, du fond du coeur.
Ainsi se définit-elle
par ce presque rien
qui ne peut faire d’elle une île
Il s’en faut parfois de peu
pour changer l’état des choses
il suffit d’amour et de confiance
pour qu’une presqu’île quelque part
devienne en dépit des circonstances
cette île de la folie belle et sauvage
loin des contraintes et des peurs
paradis de bien-être et de bonheur.
Pour qu’autour d’elle coule la vie.
comme c’est joli, vos écritures pleines de vos ancres en ports, Monique, Jacline,
Demain sur la presuq’île
De la jolie Bretagne
La Toto naviguera du Sud au Nord
Un très beau voyage à venir
Court mais si dense
Des découvertes encore
Pourtant du déjà vu
Presque si peu
On voit si peu si souvent
Bien plus encore
Quand on pense avoir vu
Je vous aime l’équipage d’ici
Je vous emmène sur le pont
Toi aussi Ossiane
On sera deux capitaines
Avec quatre yeux on voit encore…
Autrement, plus loin, plus près
C’est émouvant la vie
C’est si bon de *levivre
Même si parfois ses cales pleines de trop durs
La moindre fente c’est la lumière
Et comme c’est bon de s’envoler
De funambuler le fil des lumières
D’un je vous aime, vous
beauté poésie nature échanges partages amitiés
*ô que oui, *levivre que j’aime, ensemble!
merci à vous deux, encore une fois,
merci à toi Ossiane, pour cette création d’un album rempli de plumes de chairs vivantes,
ô que oui!
belles vacances pour celui qui y est, belles soirées pour d’autres!
dans les brumes bleues
fleurissent nos doux rêves
le bélouga vert
—
Ici dans la brume éclectique
se superposent les plans
rien de tout ça n’est méphitique
et si c’est à pied qu’on s’y rend
car il n’y a pas de téléphérique
le paysage qui nous attend
nous semble déjà de loin féérique
les bleus ne sont plus à l’âme
qui transcendent nos émotions
et si le silence ouaté des lieux
nous fait nous rapprocher des dieux
c’est que fertile est notre imagination
alors oui pour elle je me damne
Au loin dans un voile de brume
monts et vallons arrondis
émergent des vapeurs océanes
ils incarnent l’image du silence
d’un monde paisible endormi
baume réconfortant de sérénité
de légèreté et de douceur de vivre
comme une antidote à toute agressivité.
Un temps de pause qui ne signifie pas qu’on ferme les yeux sur les dures réalités de la vie.
J’ai sans doute déjà écrite cette citation de François Cheng mais elle est tellement belle :
« Chaque expérience de beauté, si brève dans le temps tout en transcendant le temps, nous restitue chaque fois la fraîcheur du matin du monde »
comme UN antidote
Ah la thériaque !!!
hypocondre qui hacke
mais le bleu rafraichit
extension du domaine de la terre qui sans empiéter démesurément
troue, perce et sépare pour donner des perspectives multiples
comme un coin dans une immensité qui tente de fracturer le continuum
Presqu’île du bout du monde
Langue de terre qui s’avance
Dans le bleu confondu
De la terre et du ciel
Bain d’azur vers qui tend
tant de rêves envoûtants
Langue de terre qui lape
tous les espoirs d’un autre ailleurs
où les anges ne sont que mirage
dans le désert d’un ciel sans nuages
Langue de terre assoiffée de miracles
voulant entraîner derrière elle
toute la terre dans un paradis de légende
Petite langue de terre aux mots absents
qui toute sa vie durant, n’aura de cesse
de contempler la mer, le ciel et la terre
où tout se fond, se confond dans l’onde bleue
et se perd dans le gouffre insondable
des rêves, des espoirs et des utopies.
Bain d’azur vers qui tendent
tant de rêves envoûtants
Petite rectification d’inattention qui me permets de vous dire à vous qui passez ici bonne nuit ou bon mercredi.
D un bout de st Malo
Vacances du bout du monde
En autisme ses progrès
Je remercie l esprit
Qu’il a donné des forces
Pour lutter si longtemps
A ouvrir l horizon des plaisirs
Des beautés des bontés
Sur la terre
Pour mon fils tente aimé
Et tant pis si parfois
Le petit cœur il a mal
Son âme tient le volant
Faux amis et définitions
italique à ma botte
ibérique au jambon
balkanique un peu trop clanique
les isthmes ou les embases
les filets et les cordons
et quand il s’agit de vastes étendues
on est bien détendu de savoir par une étroiture
le lieu des mieux défendu
Quiberon ne réussit pas aux anglais
durant la Révolution
ils rembarquèrent du débarcadère
La force des mots Jacline va au-delà de toutes les barrières et ce lieu d’expression écrite est riche de pouvoirs énormes qui bannissent tous les préjugés, ce sont les mots du cœur tout simplement. En lisant les mots de chacun à travers eux se forment des liens sincères, hésitants parfois mais généreux toujours, on ne peut que remercier Ossiane qui nous permet cela mais aussi tous ceux qui ici, en dépit de ce que nous sommes, ont cette même idée de partage, d’échange et j’ose dire d’amour à travers la beauté d’images suggestives et des haïkus d’Ossiane, et par là même des mots qu’ils suscitent.
____
À ce presque rien
qui vous hante et vous retient
à l’orée des flots,
À ces liens de chair
qui vous lient et vous attachent
à l’ancre de la vie,
À ces mains tendues,
ces insécables cordons
d’union qui vous sauvent,
contre les pires naufrages
l’amour vous maintient.
___
A tous bon week-end
Bonjour à tous les visiteurs du site, lieu d’échanges, toujours…
A demi mots des secrets murmurés
Silhouette furtive juste entrevue
Impression fugace mais réelle
Des « presque », « me semble-t-il » riches de sens
et de sentiments…
Presque fresque risque tout
même preste il faut s’activer
pour chercher dans le vivier
Bien vu et bien dit jo.s, écrire c’est aussi laisser des mots imprécis, murmurer à notre cœur, et dans les phrases inachevées « presque » se confier, voir avouer nos faiblesses, nos cris, nos envies, nos joies et nos peines
___
Il est le dragon noir
sorti des entrailles de la terre
pour cueillir la lumière
redonner à son corps
les couleurs de la tendresse
voir éclore au grand jour
ce qu’il lui reste de vie
attaché qu’il est
aux affres du présent
Il avance hésitant mais confiant
dans la beauté de l’existence
noyant ses amertumes
dans le bleu azur de l’océan
Il va lentement, patiemment
quêter douceur et raison de vivre.
___
Bonne et belle semaine à tous en vacances ou pas.
Nous connaissons tous ces moments privilégiés de contemplation où tout notre être dans l’émotion connaît cet état de béatitude silencieuse, délicieuse, qu’on assimile à l’idée que l’on pourrait se faire d’un éventuel paradis, je t’imagine Ossiane connaissant ta sensibilité à travers tes mots qu’au moment de faire cette photo tu as dû ressentir cet état de grâce devant la beauté de ces lieux magiques et feutrés à la fois.
___
Lumière tamisée
dans l’imprécision du temps
zeste de bonheur
Il n’est besoin de rien d’autre
lorsque la beauté opère
___
Bon week-end à tous, chez moi en Provence nous suffoquons sous la chaleur reste le temps très court de l’aube, seul moment éphémère supportable de la journée.
je te lis avec plaisir, Monique, ici il pleut et c’est frais à l’Ouest, et c’est bon, j’aime le bois sous les gouttes, aussi…
Oui, le bonheur n’a pas d’égal
Quand il s’éprend de l’être
Le secoue en tous sens
Donne de la vie vraie
La pure son goutte à goutte
Et parfois c’est juste une
Une petite bulle qui donne des frissons
Ceux du bien bel être
C’est beau la vie à prendre
Quand elle est là tout près
je vous embrasse, chacun,
mes pensées tendres vers toi Ossiane,
je ne pouvais imaginer écrire sur ton album,
un collier de perles fines, au cours de ces années.
Un orage salvateur nous a avalé quelques degrés de température pour notre plus grand bien.
La nature ce matin retrouve sa fraîcheur et sa beauté.
Sentir les caresses du vent
humer la fraîcheur du matin
goûter les bienfaits du silence
Autant de petits bonheurs que la vie nous réserve sans extravagance et qu’elle peut tout autant vous reprendre… injuste
Ah s’il pouvait en être ainsi partout et dans tous les cœurs, le plus-que parfait n’est plus de mise, l’imparfait n’est que remise en cause, le parfait n’existe pas….
Passent les nuages
le ciel se recoiffe
c’est le plein été
le bleu domine presque
l’horizon s’est dévoilé
Paysage qui se noie
Dans le silence des eaux
Ciel bleu sans nuages
Où se meurent les mots
J’écoute la musique
Sur les cordes du temps
Je cherche « au plus près de »
L’harmonie dans la beauté.
et ce tout en écoutant un concerto de Mozart
« le temps est comparable à l’essence : invisible comme elle, il adopte parfois le langage de la musique, du roman ou de la poésie »
« Le temps suspend au-dessus du paysage de la conscience une sorte de brume qui noie les contours des choses et qui est le véritable climat de l’âme »
… »le temps n’est rien, mais comme il n’est pas rien non plus, reste à penser qu’il est presque-rien. Le temps est un je-ne-sais-quoi » Vladimir Jankélévitch dans le malentendu
En écoutant ce matin France-Culture sur Jankelevitch dont je parlais au début de cette note et pour qui le temps est, c’est évident, irréversible…. j’ai retrouvé pour vous ces citations ci-dessus et qui corroborent un peu mes mots d’hier au soir.
L’odeur de la pluie semble retenir les senteurs des berges
et le parfum de l’humus se disperse allégrement
Au voile de brume ne répond que le doux clapot
pas besoin de capot pour couvrir la végétation
il semble que ce soit le cabotage qui rapproche du cottage
Au prime abord avant même l’abordage
la forêt donne dans le tricotage
mais tout ce vert entouré d’eau
ne craint pas le sabordage
Au bout de l’embarcadère
sac à dos d’un passé sur les épaules
je scrute l’horizon des espérances
elles semblent de brumes obscures
mais s’ouvrent sur le bleu de l’infini
rassurante couleur éthérée de l’avenir
océan de douceur exempte de tempêtes
l’âme se met en position de persuasion
rien n’est moins sûr, tout est imprévisible
le navire est encore loin qui m’emmènera
vers les contrées de la joie et du bonheur
j’attends les yeux fixés dans le lointain
l’ombre de l’espoir à l’orée de mes rêves.
ma peine m ‘isole à moins que ce ne soit mon isolement qui crée ma peine
à la pleine lune je vois tant de reflets et pourtant je me sens seul
c’est que l’espace est réduit qui limite mes pas
mais si dans le fond ce n ‘était mon esprit sui se réduit
loin des clameurs du monde
pourtant j’y trouverai force et repos
la retraite est propice qui n’ a rien d’un précipice
et même de loin les plus humbles hospices
apparaissent souvent sous les meilleurs auspices
Plus qu’un état d’âme
le ressenti d’une douleur
est prise de conscience
de la réalité de celle-ci.
Elle ronge de l’intérieur,
efface l’environnement ;
une errance s’installe
où plus rien n’a de prise,
l’isolement s’accentue
et le vide peu à peu
indépendant de la volonté
se crée insensiblement ;
la presqu’île d’espérance
qui au « présent » vous rattachait
devient l’île de la désolation ;
il importe de la transformer
en une demeure vivable
même si, à tout jamais, inconfortable.
Loin d’un repli définitif,
garder intimement conscience
de ce qui par amour nous relie
au monde qui nous entoure
présence et pressentiment
pas d’isolat
cela dépasse l’entendement
Thinsulate noue la fibre synthétique
pourtant dans cet écart il n’y a rien de pathétique
une mise à l’écart, une muse à l’encart
et puis avec soi même un sacré rancard
pas de quoi ruer dans les brancards
Une envie au coeur, au coeur de la forêt
pour renouer avec un milieu naturel primitif
pas pour chercher à remplir un objectif
une immersion en milieu vert et humide
pas comme une course intrépide
juste le battement de mon coeur
avec les hululements de la chouette
je n’ai pas amené avec moi de brouette
me reviennent de Thoreau quelques phrases
dans ce contact étroit avec l’odeur de putois
un modeste logis sale et mal rangé
une barbe dont le visage est mangé
et ces promenades au bord du lac
sans fées ni santa , pas de clauses avérées
En regardant cette presqu’île
Je me palis à penser à elle
Au regard de ma petite fille
Autour de l’étang de Campbon
Une belle marche autour
Après le pain pour les canards
Les poules d’eau et puis les jeux
Un arbre, elle s’adosse tout contre lui
Et puis le touche son rugueux
J’ai aimé leurs respirations tranquilles
J’ai beaucoup aimé ce « Bel instant » Annick que tu rapportes dans tes mots,
Un regard précieux
sur les gestes de l’enfant
une communion
la mémoire ne retient pas tout
mais elle imprime l’essentiel
merci Monique,
comme c’est bon la présence d un enfant petit…
et je me relis , je souhaitais écrire: *je me PLAIS
J’aime la curiosité de ma petite fille, sa délicatesse, ses petits doigts qu’elle compte, ses réveils, ses dodos j’ai la chance de la poser, elle ne dit rien et s’endort quand ses parents galèrent avec les dodos,
alors oui, plus léger d’être grand parent.
Le tour de l’étang ma chérie
Tu l’as fait avec tes petits pieds
En courant en marchant avec le banc qui aime
Et les libellules, les poules d’eau, les chèvres
Quels ravissements que ce bien bel silence
Un pêcheur croisé nos bonjours
Les jeux avec ton grand papa
Tu oses le tobbogan par deux fois seule
Ta presqu’île douce me tentaculise de jolies parts de vie
Mon île à moi heureuse des extrémités de soi
La vie offre des découvertes en matières de vie
C’est bon de s’en laisser prendre de bonnes fornes
Un enfant en vie dans la vie en plein dedans
J’Y SUIS
En adulte finalement enfant à vie jusqu’au bout me semble
C’est bon de se laisser naviguer en vie de vie
Jamais les mots ne parviennent
sans leur allié le silence
à faire entendre la chanson de l’âme
l’un s’estompe derrière l’autre
n’ose s’affirmer comme étant le mot juste
les paroles se fredonnent
dans une mélodie de brumes
l’âme reste mystérieuse, insondable
à peine se devine et s’entend
dans ce qu’elle laisse transparaître.
De ton île en enfance
Me reste ce soir
Ta chaise haute tes jeux
Ils me parlent en silence
De ta présence pleine
Ta petite voix légère
Tes appétits de *levivre
Je t’aime ma chérie
Sans excès d’une mère
Je t’aime d’un paisible
Et comme cela fait du bien
De te revoir dans deux jours
Pour un jour et demi
Puis encore deux jours
Et si les forces sont
Pourquoi pas pour cinq jours
En cette campagne calme
Dans le vert dans le bleu
Loin d’Evry son béton
Pour encore dix mois
Prenons le bon Ensemble
Une vie c’est trop court
Pour ne pas se mourir d’aimer
Bel endroit comme Maupassant écrit Bel ami
en passant , pas une ceinture ni une peinture
des émotions et des odeurs, une olfaction si pregnante
Y a pas
Il faut se protéger
Quand on n à plus vingt ans
Une sieste fait du bien
Entre le jeune homme autiste
Dans sa trente et unième année
Rejoindre son foyer ce soir
Quand dans sa troisième année
Elle revient pour deux jours
Sa petite nièce aimée
J aime en presque îles
L un et l autre leurs temps
Pour rendre possible aussi
Leur île dans levivre ensemble
Une pensée d un enfant à entendre
Les attentes en autiste à regarder aussi
C’est riche c est épuisant
C’est le vivre en amours
Quand le jour à peine
vient dévoiler les heures noires
à l’aube d’un matin blafard
tu cherches au fond de ta mémoire
les contours d’un passé qui s’éteint
que sont devenues les heures claires
dans la joie exubérante d’hier
tu tisses dans l’ombre les fils du souvenir
tu déroules en silence ces liens sacrés
trop fragiles qui risquent de se rompre
tu t’inventes un monde fait d’à peu-près
dans une cohérence incongrue des possibles
Écarte les nuages
derrière se cache le soleil
largue les amarres
lève l’ancre et prend le large
ouvre la voie des possibles
Le glouglou d’un biberon
Les chuchotis des feuilles
Un murmure doux des fleurs
Belle fin de journée
Son hier soir tranquille
Sur une belle presqu’île
Qui demande en redemande
Des instants si goûteux
Qui envolent transportent
Son ciel bel sur la terre
Somptueux …
Elle était de ces formes rampantes qui vont au ras de l’eau
doucement s’aplatissent pour ne pas attirer le chaland
et si leur ciel était peuplé de troncs bien droits
c’est que la lumière y venait comme du large
aurait on cherché à accoster en barge
il n’y avait plus guère sur les berges
de quoi y poser bien des doigts
Comment avancer
quand un boulet à vos pieds
vous tient prisonnier
la beauté seule vous arrache
et vous emporte malgré vous
Ce bleuissement était comme un éblouissement
oh bien sûr cela ne donnait pas d’ans l’épaississement
mais l’épissure tenait sans l’ombre d’une moisissure
mince mais solide elle reliait bien les deux parties
ligament comme se liguent les amants
sur un territoire fruste pour des manants
pas de quoi taper l’incruste
sans avoir le sens de la répartie
on y était si bien !!!
Bravo à notre jongleur de mot Thierry toujours là pour nous émerveiller de prouesses dans ses mots en riches consonances et assonances où poésie et musique s’accordent à merveille pour nous offrir une panoplie de sons et de sens à vous sensibiliser à la richesse infinie de son vocabulaire en symphonies superbes et sympathiques.
Merci Monique mais franchement je ne force pas mon talent ces temps ci hélas
car très occupé par des tas d’autres activités dont celle de chroniqueur sur un site sportif du club d’athlétisme ou j’entraine des minots (sur la bonne pente j’espère) .
Je vous annonce pour dans peu de temps la sortie de « symphonie inachevée de mots » après « au grè de la plume et de circosntances » l’an passé
ce sera pour mes 6 *10 printemps et je ne chanterai pas comme le célèbre chanteur catalan LLuis LLach « fa vint anys que tinc vint anys » .
J’espère que tu n’oublieras pas de nous tenir au courant de la sortie de « symphonie inachevée de mots » le titre est prometteur ! jeune homme ! :))
il fait frisquet dans ce petit matin brumeux où je perle mes yeux
la roche habillée se pare de mille atours verdureux
et pourtant ce bout de littoral est si venteux
à la pointe non de la critique
il ne s’agit point de crique
protégée mais pas aménagée
amène on aimerait que soit le vent
mais il fait trembler le frêle quasi ilot
pas de pilotis ni d’ilotes avertis
ce n’est pas un palais
pour la mise en bouche
et comme pierre de touche
on pourrait trouver mieux
mais la carapate
dans ce qui n’appartient pas aux Carpathes
réserve bien des surprises
Oh oui Monique
mais comme les deux autres fois
ce sera de l’auto édition sur BoD
et après les marchands du temple
s’emparent toujours du sujet
encore vendent ils la mèche sans l’allumer
mais ne demandent rien mais donnent pas à voir
sans aucune autorisation autre que le copyright
lié au dépôt légal avec l’ISBN (pas un choc haut)
enfin « au fil de l’eau » de 2015 et « au gré de la plume et des circonstances » en 2016
peuvent ils être partiellement lus ce qui est symbolique
mais comme je ne cherche même pas à rentrer dans les modestes fonds engagés
mais bon un envoi dédicacé est toujours possible et Ossiane possède mon E mail
puisque je suis une ombre qui passe, mais pas au tableau
J’en profite encore pour la remercier pour sa bienveillance
puisque le recueil de poèsie « au fil de l’eau » doit tout à son blog qui l’a suscité
Ableutissement n’est pas aboutissement encore que …
en la circonstance il n’y a pas que les stances qui rythment, hic et nunc !
c’est bon de vous voir en forme, Thierry,
dans la danse des mots qui remplissent matières,
de bien bels trop grands vides.
La Bretagne ses presqu’îles
Mais comme je l’aime aimes
Venant de mon grand Nprd
Chaque jour est une fête
De me vivre en ici
De partager ces lieux en enfance
En autisme
Mais comme cela fait du bien
Que son temps compté…riche
Blanche est la feuille sur laquelle je me penche
lisses et tranquilles sont les eaux de l’océan
quelle est donc cette ancre qui me retient et me tire
vers ce passé que je ressasse sans cesse
ma plume semble tremper dans un encrier trop plein
d’une harde de mots qui débordent
L’horizon est trop lourd d’un amas de brume
Que vienne le vent arracher les liens qui m’entravent
ouvrir la voie vers de nouvelles contrées nitescentes.
Déjà les jours s’en vont plus vite et le coeur se serre des longues insomnies
Pauvres humains des illusions parfaites
L’infini n’est pas ici
Bonjour Fidèlement
Arlette